⊹ life can hurt ▹ posts envoyés : 213 ▹ points : 17 ▹ pseudo : bangkok, Laura. ▹ crédits : soeurs d'armes ; old money ; baalsamine ♥ ▹ avatar : ira chernova. ▹ signe particulier : ses tatouages et sa cicatrice au bas du ventre, vestige d'un avenir qui n'est plus.
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| Sujet: she lived happily ever after. (ltf positif) Jeu 9 Aoû - 22:46 | |
| « Tu t’souviens de ce que je t’ai dit ? » De grands yeux bleus se lèvent vers elle et semblent réfléchir avant que le petit n’hausse les épaules. « Si on t’embête, tu vises entre les jambes. J’te jure, il se relèvera pas et il y pensera à deux fois avant d’recommencer. » Et c’est probablement pas le genre de conseil que Lena est censé lui donner mais ça lui est égal. Elle a jamais été du genre conventionnelle et a toujours préféré faire les choses à sa façon et encore maintenant, alors qu’elle a dépassé les quarante ans, ça n’a pas vraiment changé. Elle s’accroupit et passe une main dans la chevelure du garçon qui semble toujours aussi intimidé. « Mais ça arrivera pas. Personne t’embêtera. Tu sais pourquoi ? » Tête qui se secoue une nouvelle fois alors qu’un sourire complice naît sur les lèvres de la russe. « Parce que t’es un Ryjkov maintenant. T’es un Ryjkov et ça veut dire que t’es plus seul. Ça veut dire qu’on est tous derrière toi, toujours. Ça veut dire que si on s’en prend à toi, on s’en prend à nous. » Le poids des mots qui semble faire son chemin jusqu’au gamin qui comprend peu à peu ce que chaque syllabe veut dire. Cette fois, c’est lui qui sourit et qui se jette sur la brune qui resserre aussitôt ses bras autour de lui. Elle ferme les yeux, peur viscéral que tout ne soit qu’un mirage, que tout finisse par s’évaporer sous ses doigts, bonheur irradiant qu’elle a eu beaucoup trop de mal à se procurer. C’est que lorsqu’elle a eu cette idée, celle d’adopter, elle a jamais cru que ça marcherait, parce qu’elle est loin d’être un modèle, qu’elle était même pas sûre d’être une bonne mère. Sauf qu’ils ont tous été là pour la soutenir ; Malo, Alek, Dani, Isak et Mila, tous là à lui répéter encore et encore qu’elle y arrivera, qu’elle avait de toute façon déjà été mère en les élevant eux. Finalement, c’est grâce à eux qu’elle a persévérer – et nul doute que si elle a finalement réussi à avoir Maxim, c’est probablement aussi grâce à son nom, ou plutôt grâce aux relations tissées grâce à son nom, aux billets glissés aux bonnes personnes. Et si elle est toujours aussi réticente à l’illégalité dans laquelle les hommes de la famille baignent, l’hypocrisie l’a emporté, prête à tout pour obtenir sa dose de bonheur. C’est l’étreinte de l’enfant, son enfant, qui la ramène au moment présent. Elle s’écarte, dépose un baiser sur son front. « Je t’aime, tu l’sais ça ? » Et il en a sans doute marre, litanie qu’elle répète tous les jours depuis qu’il est arrivé quelques mois plus tôt, mais elle connait son passé, histoire qui lui donne encore des cauchemars, histoire qui réveille ses pires instincts et qui provoque en elle une insatiable soif de sang. Mais elle fait rien, tornade qui se contrôle pour son bien à lui, parce qu’elle sait qu’on pourrait le lui retirer à la moindre incartade. « Je t’aime aussi maman. » Son monde qui s’arrête alors que c’est à ce moment-là que son cœur explose littéralement de joie et d’amour. Elle réprime quelques larmes alors qu’il s’adresse à elle de la sorte pour la première fois, son regard plein d’espoir porté vers elle, l’espoir d’une vie meilleure qui repose sur ses épaules à elle. Fous pas tout en l’air. Elle peut pas, elle se le pardonnerait pas. « Bon allez, tu vas être en retard à l’école ! » qu’elle dit en se relevant, sentiments qu’elle a toujours autant de mal à assumer. Pourtant, il y a ce sourire qui la quitte pas alors qu’elle l’amène jusqu’à l’école. Probablement parce qu’elle a l’impression d’avoir enfin le droit au bonheur après toutes ces années de galère, après tous ces coups durs et ces poignards encaissés. Lena qui se sent heureuse, heureuse parce qu’elle a Maxim, heureuse parce qu’elle a ses frères et Mila, et peut-être que finalement, c’est aussi simple que ça le bonheur. |
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