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halina 4ver, je ne t'oublierai jamais ▹ posts envoyés : 2387 ▹ points : 29 ▹ pseudo : mathie (miserunt) ▹ crédits : moi (avatar) & tumblr (profil) & bonnie/skate vibes (icones) ▹ avatar : sid ellisdon ▹ signe particulier : les mains toujours écorchées, l'air sombre, il zone et ne donne pas envie d'être approché.
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| Sujet: cause à effet. (jaxaire) Mer 16 Mai - 11:31 | |
| Il s'éloigne du cirque tranquillement, Panini sur ses traces, cigarette qui se consume lentement entre ses doigts, il descend vers la plage laisse derrière lui la cohue des siens qui festoient après une représentation. A laquelle il n'a pas été convié, comme toujours depuis qu'il a commencé à déconner. La petite chèvre gambade, insouciante, grignotant l'herbe qu'elle trouve au passage. Ses pieds nus s'enfoncent dans le sable frais, au loin cinq silhouettes. Il n'y prête pas attention. Il leur tourne le dos, les ignore, et se contente d'observer Panini qui sautille dans le sable, lui arrachant un sourire tendre. Il n'y a plus qu'elle pour réussir à le faire sourire au milieu du chaos qu'est devenu sa vie. Mais d'un coup, il se redresse. Les pas sont tout proches de lui, rapides, déterminés et l'atmosphère autour de lui vient de se charger en électricité. Il se retourne rapidement, les cinq hommes sont déjà là et le plus près le surprend en lui décrochant une droite. Jax qui titube et qui bascule en arrière, déséquilibré par le sol instable. La seconde d'après, c'est une pluie de coups qui s'abat sur lui. Le sable qui vole et qui s'infiltre dans sa bouche, dans son nez, dans ses yeux. Et ça brûle, terriblement. Il se protège le visage comme il peut, ne comprenant juste rien à ce qui est en train de se passer. A ce déferlement de violence inexpliqué et inattendu. Et au milieu du boucan, il entend les hurlements de Pani Ser. — Aïe, putain d'chèvre d'merde ! Jax rouvre les yeux et se tord juste à temps pour voir l'un des hommes se détourner de lui une seconde le temps de refiler un violent coup de pied à sa chèvre. Et malgré la force des coups qui s'abattent sur lui, il se tourne pour se mettre à quatre pattes, prêt à se relever, à bondir. — TOUCHE PAS A MA CHÈVRE ENF- Mais il a le souffle coupé alors qu'un pied vient s'écraser dans son estomac. Il se fait à nouveau clouer au sol, malgré ses tentatives pour se débattre, pour se défendre. Mais qu'est-ce qu'il peut faire, tout seul au sol, contre cinq types déchainés ? Il ne sait pas combien de temps ça dure, mais les coups finissent par s'estomper, jusqu'à s'arrêter totalement. — Tu diras à Daire que y en aura d'autres. Et ils repartent, le laissant là, comme on abandonne un cadavre. Le silence qui revient, on entend plus que les vagues calmes.
Il lui faut un moment avant que sa vision revienne complètement, que le sifflement dans ses oreilles disparaisse, que sa respiration retrouve un rythme normal. Et aussitôt, il se redresse, toussant un mélange de salive, de sang et de sable. — Panini... ? La panique qui le gagne, il en oublie ses blessures trop nombreuses et la douleur. Il titube, peine à tenir sur ses pieds, le regard affolé qui scrute l'horizon sans la voir. — Panini ? PANINI ?! Et plus loin, dans les hautes herbes, frêle bêlement. Il fonce, se ramasse au sol juste à côté de la petite chèvre recroquevillée sur elle-même, tremblante. Et il se sent défaillir, touché en plein cœur par la détresse de son animal. Sa tête qu'il emprisonne tendrement entre ses mains avant de venir coller la sienne contre. — Shh, c'est terminé, ça va aller. Et il la berce un moment, pour l'apaiser, avant de prendre le temps de l’ausculter. Elle n'a aucune blessure en surface, c'est seulement quand il la force à se relever qu'il la voit boiter. Elle a du recevoir un coup de pieds dans la patte arrière gauche. Il la soulève et vient la blottir contre lui. — C'est rien, c'est rien, j'te ramène, ça va aller. Qu'il répète, encore et encore, pour tenter de la calmer alors qu'elle grelotte toujours. Et il tente de se relever, il s'y reprend à trois fois avant d'y parvenir. Les jambes en coton, l'équilibre incertain, la nausée qui le prend aux tripes et la douleur qui flingue son dos et son abdomen. Mais il s'en fout. Il l'emprisonne entre ses bras et retourne à sa caravane non sans mal, non sans manquer de se casser la gueule au moins cent fois. Mais il tient bon et s'isole enfin, refermant à clé derrière lui. Il pose la petite chèvre sur son lit et s'affaire à lui confectionner une atèle de fortune avec ce qu'il trouve avant de lui donner à boire. Il la met au chaud sous ses draps avant de s'y glisser aussi, sans prendre le temps de se soigner lui. Et il vient la lover contre sa poitrine, comme pour la protéger du monde entier, la caressant lentement, jusqu'à ce qu'elle finisse par s'endormir. Lui veillera jusqu'à l'aurore quasiment, avant de sombrer aussi. Pour finalement se réveiller trois heures plus tard. Muscles engourdis, son corps entier n'est qu'un amas de douleur. Il se redresse tant bien que mal, grimaçant et gémissant discrètement. Il s'extirpe du lit, Panini somnole toujours, calme. Alors il attrape ses clés de voiture et quitte sa caravane. Trainant sa jambe droite derrière lui, la gueule encore recouverte de sang séché, les plaies à vif, les mêmes fringues que la veille, dégueulassés et déchirés par endroits il fonce à sa voiture. Croise sa mère qui pâlit et tente de l'attraper, de le retenir. Jax qui la rejette violemment sans même lui accorder un regard, qui grimpe dans la voiture et qui démarre en trombe en direction de la ville.
Il se gare n'importe comment dans la rue, sort de la voiture et claque la portière. Il a l'air d'un fou-dangereux avec cette allure et son regard noir. Il se dirige vers le garage et rentre dedans, se dirigeant aussitôt vers l'atelier derrière. Il ne lui faut pas longtemps avant de la repérer, allongée sous une voiture. Il fonce sur elle, tire sur ses jambes pour la faire sortir de là et agrippe son col à deux mains pour la relever de force et venir la plaquer contre la voiture qu'elle répare. Ses yeux la scrutent un centième de seconde et il comprend vite qu'elle a subi le même traitement que lui, peut-être pire encore. Mais dans l'immédiat, il n'a pas le cœur à s'apitoyer sur son sort à elle. La rage qui brûle au fond de ses yeux qu'il braque sur elle, comme une arme chargée. — Ils ont failli buter ma chèvre. Qu'il crache froidement, la voix qui tremble, chargée d'émotions qu'il contient pour se forcer à se maitriser. Il la secoue une fois. — Pourquoi ? Une deuxième. — POURQUOI ?! Son souffle saccadé qui pu l'hémoglobine qui vient s'écraser sur le visage de Daire. Putain, pourquoi tout déraille partout autour de lui ? Pourquoi les emmerdes des autres finissent toujours par lui retomber dessus ? |
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SURVEILLE TON DAIRIÈRE ! ▹ posts envoyés : 4448 ▹ points : 24 ▹ pseudo : élodie/hello (prima luce) ▹ crédits : amor fati (av), whi (pr). sign/ tumblr (gif) lomepal (paroles) ▹ avatar : polly ellens ▹ signe particulier : elle est atypique, daire. des tâches de rousseur prononcées, l'accent bourdonnant de l'irlande du nord, la peau encrée et la clope au bord des lèvres. une balle dans la poitrine, et une nouvelle cicatrice sur son bas-ventre.
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| Sujet: Re: cause à effet. (jaxaire) Jeu 17 Mai - 21:54 | |
| Le monde ne s’était pas arrêté de tourner, il le faisait juste de manière plus saccadée. Elle n’avait pas respecté le temps de récupération, une journée d’immobilisation et c’était déjà beaucoup trop. Tabassée, ne signifiait pas de rester en retrait. Empalée, ne voulait pas dire de se laisser crever. Elle ne voulait pas que les autres aient conscience de son état de faiblesse, ne pouvait pas se permettre leur attention alors qu’eux, étaient sous sa responsabilité. Des tarés voulaient s’en prendre aux siens, elle ne pouvait pas attendre qu’il leur arrive la même chose – ou pire encore. Non, le monde ne s’était pas arrêté, mais dans sa tête c’était tout le sien qui ne fonctionnait plus dans le bon sens. Il y avait le prénom de son frère qui lui brûlait la conscience comme le poids d’un fantôme dans son ombre, une poignée de lettres ridicules qui la faisait pourtant trépasser dans les tourments les plus sombres de son passé. Et puis, il y avait le visage des cinq types qui l’avaient fait ployer comme une brindille, à la promesse de cendres établie dans son sang – celle qu’ils s’en prendraient à ses proches. Tout s’emmêlait dans le vacarme de ses pensées, des incompréhensions en pagaille parmi les doutes qu’elle ne parvienne à protéger personne. Alors perdre une journée au fond de son lit, c’était déjà trop. Tant pis, si sa blessure se rouvrait, si son squelette se démembrait, ou si son existence s’éparpillait sur le bitume. La machinerie s’était relancée, déraillée, annihilée sous les antidouleurs avalés avec trop d’alcool, et elle s’était plongée corps et âme dans l’action perpétuelle – pour tomber dans la paranoïa la plus insalubre. S’assurer que personne n’était jamais seul, que les trajets s’en tenaient au strict minimum, que même sa mère n’était pas en ligne de mire. Avant de se rendre à l’évidence la plus simple : elle était la seule qui ramenait un salaire régulier, et pour ce que ça valait, il leur permettait au moins de garder un toit sur leurs têtes. Tiraillée entre ses volontés, elle n’avait eu d’autres choix que de retourner au garage – car leur appartement miteux était leur seul refuge, et la meilleure assurance de garder un œil sur tout le monde.
Pourtant, la concentration lui faisait complètement défaut. L’acidité de la vengeance lui retournait les entrailles, ses veines brûlaient sous la colère qui pulsait jusqu’à l’étouffer. La méfiance s’enlisait dans chaque parcelle de ses muscles, rendant ses gestes moins fluides et sa patience à néant. Elle ne devrait pas se trouver là, elle aurait dû être ailleurs. Partout, mais pas coincée sous une foutue bagnole sans même faire attention à ce qu’elle était censée réparer. Sans même pouvoir se défendre, les gestes entravés dans sa prison entre le béton et le métal. Tout son corps se contracta au contact féroce sur ses jambes– et dans sa tête, ce fut la combustion instantanée. Ils étaient revenus terminer leur besogne, achever ce qu’une balle et une arme blanche n’avaient pas réussi à faire. Sa blessure protesta sous la pression exercée par l’individu pour la sortir de là, réveillant ainsi la douleur dans une décharge électrique. « PUT- » Pas le temps d’assimiler les informations, seulement l’instinct de survie dans le sang, la main crispée autour de sa clé anglaise comme une arme de défense. On redressa son corps pour le plaquer contre le véhicule, le choc se percutant contre son ventre dans une plainte silencieuse. Ce ne fut qu’à ce moment-là, le regard cramé et la main prête à frapper, que son regard percuta celui de Jax.
Daire avait une sale gueule, de celle qui revenait d’une guerre vaine ou qui partait en croisade – c’était indéniable. Elle avait eu la moitié du visage défiguré, et même si ça avait dégonflé, les ecchymoses s’étalaient sur les taches de rousseur dans une conquête de territoire fracassée. C’était pire sur le reste du corps mais ses vêtements permettaient de dissimuler l’ampleur des dégâts, seul le renfoncement du pansement sous son t-shirt laissait entendre que des bouts de peau étaient partis en lambeaux. En face d’elle, elle avait le reflet du même combat. Plus récent, en témoignaient les tâches séchées sur son visage et la colère qui flambait au fond de son regard. « Ils ont failli buter ma chèvre. » Les mots la traversèrent comme à travers un voile ; elle avait une main contre son ventre, l’autre relevée avec son arme d’infortune, et surtout, elle ne parvenait pas à calmer les battements effrénés de son myocarde. C’est Jax, c’est juste Jax. « Pourquoi ? » Elle cilla, sous la secousse, sous la question. À nouveau si près du gouffre. « POURQUOI ?! » Elle s’enfonça contre la tôle métallique pour s’éloigner de son visage, grimace éphémère calquée à la nouvelle décharge dans son corps quand il la secoua plus fort. « Lâche-moi » C’est Jax, putain. Ses muscles se relâchèrent un peu, assez pour que sa main libre vienne se poser contre son poignet pour le forcer à la libérer. « Lâche-moi, Jax. » Plus fort, cette fois. Elle n’avait rien à craindre de lui, n’est-ce pas ? Alors pourquoi s’accrochait-elle encore à sa clé anglaise comme une forcenée ? Elle le dévisagea, chercha le point d’ancrage dans son regard – ne le trouva pas. Il était dans un état pitoyable, assez pour qu’elle comprenne qu’il avait connu le même passage à tabac qu’elle, assez pour qu’elle reconnaisse l’empreinte des irlandais. Son cœur se serra un peu plus, prêt à sauter dans le gouffre. Ils formaient une paire bonne à la décharge. « Ils étaient cinq, hein ? »
Ils avaient trouvé Jax. Il était le premier, bataille emportée.
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| Sujet: Re: cause à effet. (jaxaire) Lun 21 Mai - 15:25 | |
| — Lâche-moi. Mais il n'arrive pas à s'y résoudre. La rage qui coule dans ses veines et qu'il peine à maitriser, bien que ce n'est pas contre elle qu'il voudrait la libérer. Mais c'est elle qui est là, entre ses doigts. Et c'est à cause d'elle qu'il a terminé dans cet état. Lui et Panini. — Lâche-moi, Jax. Sa voix qui s'intensifie, qui devient plus autoritaire. Jax reste immobile encore quelques secondes, accroché à elle, avant de se résoudre à céder. Sa prise qui faiblit jusqu'à ce qu'il retire complètement ses mains, non sans venir taper la tôle du toit de la voiture avant de reculer d'un pas. Ses yeux qui tombent finalement nez à nez avec la clé qu'elle serre encore dans sa main. Il observe l'objet un bref instant avant de reporter son regard sur elle, seulement à moitié étonné de la voir brandir ça contre lui. Il se calme sensiblement, réalisant qu'il a peut-être été un peu brusque. Et ses yeux qui prennent enfin le temps de s'attarder sur son visage. C'est à peine si elle est reconnaissable. Et à sa colère déjà existante, s'en ajoute une nouvelle. Parce que Daire est son amie et qu'on s'en est pris à elle. Et ça le fout en l'air. Il est fatigué de voir les gens qu'il aime se faire bousiller comme ça. — Ils étaient cinq, hein ? Ses muscles qui se contractent aussi, l'envie de vengeance qui pulse dans ses veines et qui rend sa peau brûlante. Il les revoit arriver de loin. Putain. L'humiliation ne passe pas. A cinq contre un, qui fait ça ? Il hoche la tête de bas en haut pour confirmer. — Qu'est-ce qu'ils t'veulent ? Il se rapproche. — Et qu'est-ce qu'ils m'veulent ?! Les questions qui fusent dans sa tête. Est-ce qu'ils vont revenir ? Est-ce que le cirque est en danger ? Il s'agite à nouveau, il a du mal à tenir en place malgré la douleur qui raisonne encore dans son corps. Encore trop énervé pour s'attendrir et s'inquiéter de son état, il se contente pour l'instant de shooter négligemment dans tout ce qui croise ses pieds ou ses mains. La pression ne redescend pas. Comme s'ils avaient ouverts une vanne et que y avait rien qu'on puisse faire pour la refermer. |
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| Sujet: Re: cause à effet. (jaxaire) Lun 21 Mai - 21:11 | |
| Quelques secondes égarées entre leur visage commotionné, à ne pas savoir s’il allait enfin la lâcher ou s’il allait dérailler. La pression finit par s’adoucir avant de disparaître complètement, non sans un coup porté contre la tôle du véhicule – elle ne réagit pas sous la brutalité du coup sur le métal, mais le bruit trouva un écho au fond de ses entrailles retournées. Ce n’était pas vraiment une question qu’elle lui posait, dans le fond elle en connaissait déjà la réponse, mais quand elle perçut le trouble que ça suscita dans son comportement elle ne put s’empêcher de réprimer un soupir de lassitude. Même pour Jax la confrontation n’avait pas été équitable, à croire qu’à cinq contre un c’était une amende honorable pour retrouver un putain de fantôme. « Qu'est-ce qu'ils t'veulent ? » Son regard toujours concentré sur lui, à observer la moindre fluctuation dans son humeur, à essayer de discerner ce qu’il s’était réellement passé, qu’est-ce qui lui traversait la tête à l'instant même. « Et qu'est-ce qu'ils m'veulent ?! » Il se rapprocha, elle aurait aimé reculer pour maintenir la distance – sauf qu’elle se trouvait encore contre la bagnole et qu’elle avait l’impression que l’effondrement la menaçait si elle s’en détachait. Elle le dévisagea comme à la recherche d’une réponse, alors que c’était à elle d’en donner. Daire se rendit compte qu’elle n’avait jamais relancé leur conversation ni repris contact depuis les derniers messages échangés. Parce qu’elle cherchait Samih, alors qu’il s’était envoyé derrière les barreaux. Parce qu’elle s’était faite tabasser, et qu’à chercher comment protéger les Kids contre tout ça, elle en avait oublié les autres. « Ils cherchent mon frère … » Elle hésita, comme si toute sa verve s’était éteinte, alors que ses veines n’étaient plus qu’un bouillon réclamant vengeance. Puis, elle lâcha un profond soupir, porta ses mains à son visage pour ramener ses cheveux en arrière – l’une d’entre elle tenant toujours la clé – et elle s’affaissa un peu plus contre la tôle. « C’sont des gars de l’IRA. J’ai … J’avais une histoire avec eux, enfin pas eux direct’ment mais avec les gars d’mon frère. Ils le cherchent sauf qu’il est mort. » Elle n’était pas certaine que Jax trouve un sens concret dans ce bordel, mais ça faisait bien longtemps que la cohérence avait déserté son monde.
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| Sujet: Re: cause à effet. (jaxaire) Lun 21 Mai - 21:51 | |
| — Ils cherchent mon frère … Et subitement sa colère s'estompe. Il se calme, ses idées qui s'éclaircissent alors qu'il réalise qu'il a fait fausse route. Et il se demande comment il a pu en douter un seul instant. Comment il a pu croire que Daire aurait fait quoi que ce soit pour lui nuire, directement ou même indirectement. La culpabilité chasse les restes de colère qui l'habitait encore et il retrouve sa placidité légendaire. Il la regarde passer ses mains dans ses cheveux avant de s'affaisser contre la voiture derrière elle. Elle a l'air démunie, complètement dépassée par le cours des évènements. — C’sont des gars de l’IRA. J’ai … J’avais une histoire avec eux, enfin pas eux direct’ment mais avec les gars d’mon frère. Ils le cherchent sauf qu’il est mort. Il tente de suivre le fil de ses paroles, mais trop d'informations sont manquantes. Il sait globalement ce qu'est l'IRA, mais il n'a aucune idée de ce dont ils sont capables, de ce qu'ils représentent encore aujourd'hui. Tout ce qu'il sait, c'est qu'elle a besoin de s'appuyer sur quelqu'un. Et même s'il a déjà l'impression de porter le poids du monde sur ses épaules, il peut le faire. Il s'approche calmement, ses gestes sont assurés et tranquilles. Son regard a retrouvé cette force chaleureuse qui l'habite depuis toujours. Sans brusquerie, il attrape la clé qu'elle tient encore dans sa main et tire doucement dessus. — Lâche ça Daire. Sa voix est basse, sans autorité. Il patiente, jusqu'à sentir qu'elle relâche la pression et éloigne l'objet, le pose un peu plus loin avant de revenir vers elle. Et sans hésiter, ses bras viennent la saisir. Son bras gauche qui l'entoure au niveau de la taille, tandis que sa main droite vient se poser à l'arrière de son crâne. Étreinte puissante mais douce, pour ne pas abimer leurs deux corps déjà démolis. — Pourquoi ils cherchent un homme mort ? Qu'il demande finalement, pragmatique. Il aurait pu s'apitoyer sur son état, à elle, à lui. Il aurait pu demander quel était le rapport avec lui, mais il a déjà plus ou moins compris. Il aurait pu demander plus d'infos sur l'IRA. Mais tout ça ne servait à rien, juste une perte de temps. Il la relâche, mais ses mains restent contre elle, attrapent ses bras sans serrer. Et il cherche son regard, pour qu'elle puisse y trouver le soutien infaillible dont elle a besoin. |
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| Sujet: Re: cause à effet. (jaxaire) Jeu 24 Mai - 12:24 | |
| Elle ne savait pas si ses paroles avaient un sens, mais Jax avait certainement perçu son trouble. Elle retrouva la chaleur de son regard, celle-là même qu’elle avait essayé de trouver l’instant d’avant. « Lâche ça Daire. » Il lui fallut quelques secondes pour entendre, pour comprendre – pour se détendre, quand tout son corps ne respirait plus que dans l’attente d’un autre coup. Elle lâcha finalement la clé et l’observa faire en silence, même quand il l’attira doucement contre elle. Elle eut l’impression que la dernière fois qu’on l’avait touchée autrement que pour la blesser remontait à une décennie passée, elle s’était tant habituée à sa violence et celle des autres que l’étreinte lui parut venir d’un autre monde. Elle ferma les yeux quelques secondes, s’imprégnant de sa chaleur pour combler les failles de la sienne, se laissant aller entre ses bras. « Pourquoi ils cherchent un homme mort ? » Quand il s’éloigna et qu’il attrapa ses bras, ses muscles se contractèrent entre ses paumes. Ses poings se serrèrent et sa mâchoire se crispa, le sourire coincé comme un rictus sur ses lèvres. « J’ai pas vraiment eu l’temps de leur demander. » Le bruit de son crâne fracassé contre le mur, la lueur de la lame à la périphérie de son regard, la flaque de sang de plus en plus grande. À quelques marches de son appartement, et pourtant si loin du monde. Ce n’était plus une humiliation, mais une condamnation. Pour elle, comme pour eux. Dans leur promesse écœurante, ils avaient scellé un accord tacite avec une âme en guerre depuis longtemps : les représailles. Son regard s’accrocha contre celui de Jax, s’y écorcha même. Dans la force qu’il lui témoignait, qu’il lui donnait – en échange de l’excuse silencieuse dans le bleu orageux de ses yeux, parce qu’il n’avait pas été épargné et qu’elle en était la responsable. « J’pense que j’le saurais bientôt. » Qu’ils viennent à elle ou qu’elle les trouve, rien à faire qu’elle soit seule contre cinq, ils paieront. Pour ce qu’ils avaient fait, pour Jax, pour tous ceux auxquels ils s’en prendraient. Ils étaient sur son champ de bataille, le chaos était son piédestal. Ce n’était plus de la colère dans ses veines, c’était de la haine. Pure et revêche, brûlante et dévastatrice. « Tu devrais pas avoir d’autres problèmes avec eux … » Ils avaient encore d’autres cibles indemnes à démolir pour une cause qui perdait tout son sens. D’autres personnes à tabasser pour toucher son cœur et sa loyauté, pour l’amener un peu plus loin sur le terrain glissant de la vengeance. Dans le fond, Samih était parti à temps – et elle espérait vraiment qu’ils ne s’en reprennent pas à Jax, en sachant pertinemment que cette fois-ci il n’aurait aucune hésitation pour se défendre.
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| Sujet: Re: cause à effet. (jaxaire) Ven 6 Juil - 15:47 | |
| — J’ai pas vraiment eu l’temps de leur demander. Le rictus de Daire ne trouve pas d'écho chez Jax, il reste interdit. La dévisage dans un silence religieux, alors que dans son esprit se déroule la scène. Il imagine la situation similaire qu'ils ont dû vivre, se faire happer sans comprendre, sans rien avoir vu venir. Il voudrait pouvoir retrouver ces hommes sur le champ et leur faire subir le même traitement. Débarquer à 5 contre 1 sans laisser de possibilités de répliquer. Ses mains sur les bras de la rousse se font de plus en plus douces, chassant chaque parcelle de violence qui les faisait encore trembler un peu. Il y a eu assez de violence. — J’pense que j’le saurais bientôt. Il se redresse et se contracte sensiblement, la mâchoire qui se raidit alors qu'il voit très bien où elle veut en venir et ça ne lui plait pas. Quand il voit l'état dans lequel elle est déjà il n'a pas très envie qu'elle aille les confronter et encore moins qu'ils lui retombent dessus au dépourvu. Il finit par la relâcher, ramenant ses mains contre lui, croisant les bras nerveusement, le regard qui dévie du sien un instant pour se perdre sur la voiture derrière elle ; contrarié. Soucieux. — Tu devrais pas avoir d’autres problèmes avec eux … Son front qui se plisse alors qu'il se remet à l'observer avec sérieux. Quelques secondes de silence, immobile, ses yeux bleus qui se perdent dans les siens comme s'il y avait plongé pour tenter de la sauver d'un ras-de-marrée. Il finit par reprendre du mouvement, hochement de tête dans sa direction pour la désigner. — Et toi ? Combien d'autres problèmes aura-t-elle avec eux ? Qu'elle sera l'étape suivante ? Dans quel état la retrouvera-t-il la prochaine fois ? Est-ce que même, il la retrouvera ? Il souffle et décroise ses bras avant de passer ses mains sur son visage pour tenter de se calmer. Il grimace légèrement à cause des blessures encore à vif et puis reprend. — J'refuse de te laisser gérer ça toute seule. De toute façon, moi aussi j'ai un compte à régler avec eux maintenant. Il s'approche, ses mains qu'il pose de part et d'autre du visage blême de son amie. — Dis moi comment j'peux t'aider. Ce n'est pas une question, ni une proposition. Il s'impose clairement, refusant de lui laisser la possibilité de le repousser. Ils ne seront pas trop de deux pour en attaquer cinq. |
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| Sujet: Re: cause à effet. (jaxaire) Dim 15 Juil - 23:40 | |
| La pression sur ses bras se fait plus légère à mesure qu’il entend ses mots, jusqu’à ce qu’elle s’estompe complètement. Elle l’observe croiser les bras et dévier son regard alors qu’elle lui donne des réponses qu’il n’apprécie manifestement pas. Elle sait, elle comprend. Elle voudrait lui dire que tout va s’arranger, que ce n’est qu’un malentendu – mais elle n’a ni l’envie ni la force de lui mentir. À d’autres mais pas à Jax, pas cette fois-ci, pas alors qu’elle porte déjà un fardeau à son égard. Leurs regards céruléens s’entrechoquent à nouveau, et elle se surprend dans l’espoir de pouvoir y rester accrochée indéfiniment. « Et toi ? » Elle hausse les épaules négligemment, les mots se font absents. La vérité, c’est qu’elle n’en sait rien – elle a juste conscience de son absence de limites pour régler cette histoire, et peu lui importe ce qu’il lui en coûtera, tant qu’elle n’emporte aucun des siens dans sa chute. « J'refuse de te laisser gérer ça toute seule. De toute façon, moi aussi j'ai un compte à régler avec eux maintenant. » Elle le regarde toujours alors qu’il s’approche d’elle, ne peut s’empêcher de frémir au contact de ses paumes contre sa peau abîmée. « Dis moi comment j'peux t'aider. » Elle aurait dû s’en douter, qu’il ne lâcherait pas l’affaire – surtout pas en étant impliqué contre son gré. Sa mâchoire se contracte légèrement, ce toucher est plus qu’elle ne peut en supporter pour l’instant. La douceur a déserté son monde dès lors que Samih s’est retrouvé derrière les barreaux et elle, le corps à la dérive dans son agonie. Elle pose ses mains contre les siennes, l’incitant à la libérer d’une légère pression. « T’pourrais commencer par avoir une meilleure gueule. » Elle se redresse de la carcasse du véhicule – ou de sa propre carcasse – pour se diriger vers le lavabo non loin. Elle retient un soupir de soulagement quand elle trouve un chiffon propre, utiliser de l’essuie-tout aurait fait désordre. Elle fait couler l’eau pour imbiber le tissu, avant de revenir vers Jax et de commencer à nettoyer délicatement son visage. Elle prend l’initiative sans lui demander la permission, mais elle n’a aucun doute quant à sa capacité à se soustraire de ce geste si l’envie lui prend. « J’suis désolée. » Son regard ne s’attarde pas sur le sien, reste concentré sur le sang séché – mais les mots sont tombés, sincèrement. Ce n’est pas dans ses habitudes de s’excuser, feignant l’indifférence aux malheurs des autres même quand elle en est la raison. Elle en ressent pourtant le besoin en cet instant, les gestes fébriles dans la fatigue, dans la situation qui n’a rien d’ordinaire dans son existence de cendres. Sa main se suspend en l’air et elle ferme les yeux quelques secondes en soupirant, avant de dévisager un point lointain au-dessus de son épaule quand elle soulève ses paupières pour ne pas avoir à affronter son regard. « J’suis dépassée, Jax … » J’sais pas comment tu pourrais m’aider si j’sais même pas comment avancer. |
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halina 4ver, je ne t'oublierai jamais ▹ posts envoyés : 2387 ▹ points : 29 ▹ pseudo : mathie (miserunt) ▹ crédits : moi (avatar) & tumblr (profil) & bonnie/skate vibes (icones) ▹ avatar : sid ellisdon ▹ signe particulier : les mains toujours écorchées, l'air sombre, il zone et ne donne pas envie d'être approché.
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| Sujet: Re: cause à effet. (jaxaire) Lun 13 Aoû - 1:37 | |
| Daire pose ses mains contre les siennes afin de lui faire lâcher prise en douceur. Il n'insiste pas et les retire pour les ramener contre lui, sans pour autant la lâcher du regard. Il l'observe, comme pour être prêt à réagir si jamais elle venait à s'effondrer devant lui - à bout de forces. Il sait qu'elle est forte, mais tout comme lui, leurs capacités à se relever ne sont pas inépuisables. Un jour ou l'autre, l'un des deux flanchera. Et ça a quelque chose de rassurant de savoir que quelqu'un sera là pour relever l'autre. Unis dans leur dérive. — T’pourrais commencer par avoir une meilleure gueule. Peut-être qu'il aurait souri en temps normal, mais aujourd'hui il n'avait pas le cœur à ça. Il ne dit rien, la laisse s'éloigner et revenir avec un chiffon propre. Il ne bronche pas non plus quand elle commence à nettoyer son visage, méticuleuse, appliquée. Non pas qu'il ressente le besoin de se faire materner, mais il voit très bien qu'elle se sent coupable et qu'elle a besoin de faire quelque chose pour lui. Même trois fois rien, juste un geste pour lui prouver qu'elle s'en veut. Alors il la laisse faire, c'est un peu sa façon à lui de lui montrer qu'il ne lui en veut pas. — J’suis désolée. Il hésite à lui dire que ce n'est pas de sa faute à elle, mais il sait déjà qu'elle n'en croirait rien. Trop bornée, étouffée par la culpabilité. — Je sais. Qu'il se contente alors de souffler tout bas. Il ne lui en tient pas rigueur. Ses gestes ralentissent jusqu'à ce qu'elle s'immobilise complètement, les yeux fermés pendant une seconde avant qu'elle ne les rouvre, fixant le vide derrière lui. — J’suis dépassée, Jax … Et aussitôt, il se met en mouvement. Il attrape son poignet toujours suspendu dans le vide, tout en douceur, et l'entraine à sa suite pour la ramener vers des chaises plus loin. Il la laisse s'installer et il l'imite rapidement, songeur. — T'es armée ? Il imagine que oui vu ce qu'elle vient de lui dire, mais il veut juste en être sûr. Il marque une pause et inspire un grand coup. Il se laisse tomber dans le fond de la chaise en libérant l'air dans ses poumons. — Si tu veux pas qu'ils te choppent à nouveau par surprise t'as pas 36 solutions. Faut qu'tu les retrouves la première. Il tourne la tête vers elle et la fixe longuement, terriblement sérieux. — T'as pas à faire ça toute seule. J'vais t'aider. Comme elle l'aurait aidé si la situation avait été inversée. |
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SURVEILLE TON DAIRIÈRE ! ▹ posts envoyés : 4448 ▹ points : 24 ▹ pseudo : élodie/hello (prima luce) ▹ crédits : amor fati (av), whi (pr). sign/ tumblr (gif) lomepal (paroles) ▹ avatar : polly ellens ▹ signe particulier : elle est atypique, daire. des tâches de rousseur prononcées, l'accent bourdonnant de l'irlande du nord, la peau encrée et la clope au bord des lèvres. une balle dans la poitrine, et une nouvelle cicatrice sur son bas-ventre.
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| Sujet: Re: cause à effet. (jaxaire) Lun 13 Aoû - 14:56 | |
| « Je sais. » Il se laisse faire et elle n’insiste pas, ils se comprennent et c’est déjà bien suffisant. Quand ils se sont rencontrés, elle n’aurait jamais imaginé qu’ils se retrouvent autant dans la merde tous les deux – elle n’aurait jamais parié sur ça, tout simplement. Des altercations en bar au règlement de compte, quelque chose s’est fracassé. Elle ne s’imagine plus vivre sans le réconfort de sa présence et pourtant … pourtant, il y a l’ombre de JJ. L’ombre des irlandais. Sa propre ombre à elle, et tout pèse, tout se casse la gueule – tout se délie et elle se demande quand viendra la chute. Alors elle esquive ses prunelles d’un bleu fatigué, incapable de se plonger dans ce regard qu’elle trahit sans même le vouloir, à cause de ce que font les siens. Avant d’être forcée de le dévisager à nouveau, tandis qu’il se saisit de son poignet et l’entraîne à sa suite. Elle râle, lâche peut-être une injure qui s’éclate contre la tôle, lâche-moi qu’elle lui demande vainement, trop faiblement certainement. Elle pose son chiffon sur un établit et s’assoit sur la chaise alors qu’il en fait de même, perplexe quant à ce qu’elle est censée faire. « T’es armée ? » Elle hoche lentement la tête, pas vraiment dépitée, ce n’est pas comme si elle ne s’était pas déjà parée à cette éventualité – promesse faite dans le sang écoulé. « Yep » syllabe nonchalante au bord des lèvres, elle se passe une main dans ses cheveux avant de s’appuyer contre le dossier de la chaise et de croiser les bras. « Si tu veux pas qu'ils te choppent à nouveau par surprise t'as pas 36 solutions. Faut qu'tu les retrouves la première. » Il la fixe et elle détourne le regard pour observer la carcasse du véhicule qu’ils ont abandonné. Je sais, mais les mots stagnent dans sa trachée, bien sûr qu’il le sait. « T'as pas à faire ça toute seule. J'vais t'aider. » Les plis de son front se dessinent et elle ressent la vague de chaleur familière s’étendre dans ses veines. Ses poings se serrent entre ses bras croisés, et elle finit par lâcher un soupir. « Bon. Ok. » C’est comme ça que ça marche entre eux. Pas de détour possible, elle aurait fait la même chose. Elle se retourne vers lui, commence à réfléchir à un plan. « Ça n’doit pas être compliqué d’trouver une bande d’irlandais » J’le sais très bien, qu’elle manque d’ajouter, s’abstient à temps. Ce n’est pas le bon moment. Un silence percute la distance entre leurs corps, ils savent qu’ils n’auront pas vraiment besoin de chercher. Les menaces ont été claires. « J’suis l’appât. » C’est peut-être pour ça qu’elle a survécu à Belfast, pour se prendre la raclée que tous veulent mettre à son frère.
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halina 4ver, je ne t'oublierai jamais ▹ posts envoyés : 2387 ▹ points : 29 ▹ pseudo : mathie (miserunt) ▹ crédits : moi (avatar) & tumblr (profil) & bonnie/skate vibes (icones) ▹ avatar : sid ellisdon ▹ signe particulier : les mains toujours écorchées, l'air sombre, il zone et ne donne pas envie d'être approché.
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| Sujet: Re: cause à effet. (jaxaire) Lun 13 Aoû - 19:44 | |
| — Yep. Il hoche lentement la tête, satisfait de sa réponse. Il sait que les armes peuvent parfois se retourner contre leur propriétaire. Mais il se dit que c'est toujours moins risqué que pas d'arme du tout. Pas face à des clébards enragés comme ceux-là. Il la fixe et elle regarde ailleurs, fuyante. Il voit bien ce qu'elle fait. Elle ne veut pas le mêler à ça, elle veut le protéger, le tenir loin de toute cette merde. Mais Jax n'a jamais eu peur de se salir les mains et de prendre des risques, pas pour ses proches en tout cas. Pas pour quelqu'un qui compte autant qu'elle. Elle doit le pressentir parce qu'elle finit par abdiquer, résignée. — Bon. Ok. Il réprime un sourire, reste parfaitement stoïque - comme d'habitude. — Ça n’doit pas être compliqué d’trouver une bande d’irlandais. Probablement. Surtout quand ils laissent autant de traces sur leur passage. — J’suis l’appât. Ses mots provoquent chez lui une vague de colère qui se fracasse sur le masque imperturbable qu'il porte en permanence. Il serre les dents malgré tout, révolté par cette idée. Il a du mal à saisir toute l'ampleur de la situation, il a l'impression que des choses lui échappent. Elle le regarde aussi désormais, déterminée. Forte même dans sa chute. Qui continue de vouloir se relever malgré qu'on tente de la trainer dans la boue. Animal blessé qui refuse de crever malgré la horde de chasseurs dans son dos. Et il ne peut qu'admirer son courage alors que tout semble la désigner perdante. Un bruit l'interrompt dans sa réflexion, il relève la tête. Un mec vient d'entrer dans la pièce et semble se diriger droit vers eux. Jax se lève, se met face à Daire pour tourner le dos au type et qu'il n'entende pas la fin de leur discussion. Il pose une main solidaire sur son épaule, pour qu'elle comprenne qu'il est son allié. Qu'ils seront au moins deux à livrer bataille. — J'vais les retrouver, j'sais comment faire et j'ai un bon réseau. Promets moi de rien tenter en attendant. On va gérer ça à deux. La voix du mec s'élève dans son dos et Jax ne tarde pas. Il retire sa main, pivote, fait face une seconde à l'homme, son regard bleuté qui le foudroie en silence avant qu'il ne s'échappe. Discret et rapide, comme toujours. Il sait déjà par où commencer. Il va les retrouver, ils vont y arriver. Y a pas d'autres options ; il refuse d'y penser. Cette histoire n'aura pas de fin tragique, il se le promet. |
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| Sujet: Re: cause à effet. (jaxaire) | |
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