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 seul au fond de l'espace (elasher)

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MessageSujet: seul au fond de l'espace (elasher)   seul au fond de l'espace (elasher) EmptyDim 8 Juil - 18:00

Comporte-toi normalement. Baisse la tête. Marche vite.
Sans un mot, elle se glisse à travers les portes restées entre-ouvertes du service, un seul numéro en tête et la même rengaine soucieuse nichée derrière les côtes. Comporte-toi comme si t'avais pas profité d'un instant volé pour te balader dans la mauvaise aile de l'hosto. Baisse tes chances de te faire avoir avant de connaitre toute la vérité dans cette histoire. Marche comme si t'avais peur d'arriver trop tard, trop tôt, peur de perdre le bon moment. Peur de perdre autre chose que l'horloge peut pas compter sur le bout de ses deux aiguilles. Elle et la trotteuse, putain de course infernale. Elle arrivera jamais à rattraper les secondes qui filent devant ses propres enjambées. Elle arrivera pas, et elle lance des regards noirs aux corps qui la bousculent dans le contre-courant – la vérité, c'est qu'elle essaie pas de les éviter non plus. Elle rentre dedans. Parce que la nouvelle est pas arrivée en s'excusant non plus. Parce qu'elle sait juste que ses yeux ont parcouru les mots de Merle et que ses jambes ont pas cherché à comprendre plus que j'dois y aller. Non, y a rien de plus à cogiter, alors elle va. Pas pour longtemps. On la rattrape au seuil de la porte, fantôme des jours s'est toujours cru plus plausible que ça, de toute évidence non. On la voit bien. Elle voit rien. Ça se tient devant la porte comme si les murs protégeaient quelqu'un d'important. Elle s'étrangle sur le rire qui remonte sa gorge. Quelqu'un d'important, ouais. Mais pas pour eux. « Qu'est-ce qu'il s'est passé ? » Elle entend coma, elle entend artificiel, elle entend douleur. Elle y comprend non et c'est pas les médicaments, son poing tremblant va vraiment partir si le cortège refuse de la laisser passer. « Je veux le voir. » Ils s'en foutent, c'est bien, elle s'en moque aussi. Des questions qui tombent, et les menaces en l'air si elle remonte pas dans son service, et sur le comment elle a été mise au courant, et du portable mal planqué sous le matelas et qui dépasse à moitié parce qu'elle a pas eu le temps d'ordonner à ses jambes de pas courir. Impossible, elle court tout le temps, mais généralement pas vers les gens. Mais c'est important, et c'est lui, et c'est inutile d'insister, et se comporter normalement sert à rien quand sa norme est à des kilomètres de celle des autres, et baisser la tête lui donne juste matière à mater ses pieds.
Et marcher vite, elle le fait parce que plus vite elle sera retournée dans sa chambre, plus vite elle pourra en ressortir.

☽ ☾

Il s'est réveillé. Pardon, ils l'ont réveillé. Enfin.
C'est long, une semaine.
C'est long, une semaine, à tenir la main de quelqu'un qui sent rien et sait pas.
« Je peux maintenant ? » qu'elle questionne, l'animosité en chuchotement à peine au fond de la voix. Est-ce qu'elle peut, maintenant qu'elle a joué la gentille pendant une semaine ? Maintenant qu'elle s'est rendue au bureau de la psy en traînant qu'un pied sur deux et en flinguant tous les soupirs avant qu'ils lui puissent lui remuer les épaules ? Promis qu'elle se laissera pas tenter par les signaux des sorties de secours. Et elle croise pas les doigts derrière son dos, tu déconnes, ta gueule. De toute façon, elle le récupère et elle se casse. Bientôt. L'infirmière lui a donné le feu vert alors elle se lève sans broncher. C'est long, une semaine, c'est suffisant pour créer de nouvelles habitudes et imprimer le trajet dans ses semelles. Tête vide, gorge nouée. Elle pensait que ça serait un avantage de déjà connaître l'étendue des dégâts, une semaine entière pour s'habituer au tableau et arrêter de grimacer à chacun de ses propres mouvements. Si tu faisais ça. Imagine. Si t'offrais ton bras à l’apesanteur et frappais à la porte comme elle le fait, imagine la vague. Elle voudrait pas voir la douleur en arrière-plan de la couleur de ses yeux. Dommage. Ils l'ont réveillé. Et elle a déjà un pied dans la chambre. T'as une sale tête. Elle le sait, mais est-ce qu'ils l'ont laissé se regarder ? « Je peux entrer ? » Pas que ça la fasse faire demi-tour s'il dit non, il doit s'en douter. Elle a gagné son droit dans la loterie du chantage et des belles paroles aux oreilles des médecins. Je m'inquiète pour lui. Et elle aime pas, c'est encombrant. Y a trop qui se tord dans son bide quand elle pose les yeux sur Asher. « Ça va devenir une habitude, toi, moi, les hôpitaux ? » Parce que toi, moi, on sait que non. Non ? Elle avance jusqu'au lit mais reste debout, à côté. La chaise lui rappelle les jours qui viennent de s'écouler et les niaiseries qu'elle peut sortir quand on lui affirme avec certitude que le flic en captera rien. La voie rapide jusqu'à son cœur. Une chaise banale, un brun tabassé, et un bon vieux coma. Facile. « Comment tu te sens ? »
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Asher Bloomberg

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MessageSujet: Re: seul au fond de l'espace (elasher)   seul au fond de l'espace (elasher) EmptyDim 8 Juil - 20:02

Trou noir, l’impression d’être dans un sale rêve, acteur principal d’un cauchemar dont il n’arrive pas à se réveiller, les bruits d’ambulance qui retentissent dans son crâne pété comme une vulgaire noix de coco jusqu’à lui donner envie de gerbe. Impuissant, il n’arrive plus à se mouvoir même pour se pincer, vérifier si tout est vrai. Filaments, lambeaux, y a que des bribes qui lui remontent, Seth qui s’acharne sur lui et son incapacité à vraiment répliquer, Merle qui s’interpose et la lame de son couteau. Il se demande une seconde, dans son voyage transcendantal, si son protégé a appuyé l’arme blanche contre le bide de l’asiatique, s’il a cédé à la tentation de lui percer l’abdomen malgré ses supplications de dernier round. KO. Il ne sait pas s’il va se réveiller, cette fois-là. Certains crèvent pour moins que ça, pour des balles perdues ou des maladies incurables, certains se font la peau comme on se fait un ciné et il ne voit pas pour quelle foutue raison il devrait être un rescapé. Pourquoi il serait choisi pour vivre. Noir puis trop lumineux, le trou s’agrandit, il ne sait plus s’il rêve ou s’il est au purgatoire, s’il mérite même de rester en vie. Il entend à peine les battements de son propre cœur, c’est pas normal, si ? Les oreilles bourrées de bruits parasites, il prie pour que ce soit l’amorce de la belle descente, comme y a un an dans son bureau désert, une corde de sortie qui tombait du plafond. Matei, ça tape. Matei, il pense que quelqu’un en parle, il y a une voix lointaine qui murmure les syllabes, timbre féminin, manquait plus qu’Elena Popescu pour en rajouter un brin. Matei, faut qu’il ouvre les yeux pour lui, mais pas moyen, c’est comme s’il n’avait plus d’enveloppe charnelle pour pouvoir s’arracher des bras de l’au revoir. Alors comme il ne peut rien faire d’autre, il écoute. Il entend. Il n’est pas sûr qu’il comprenne, Matei et Seth et les je t’aime qu’elle lui balance avec une banalité offensante, ça lui ressemble bien de dire ça à un presque-mort plutôt qu’à un vivant. Mais tu sais c’est mieux qu’ils ne le réveillent pas, Lena, tu sais c’est beau où il est, enfin, ce n’est plus moche, plus vulgaire, plus sordide, le long couloir du trépas ne ressemble en rien aux sous-sols dégueulasses du fight club. Tu sais c’est mieux, t’élevais déjà Matei toute seule à la base, ça lui changera quoi d’manquer d’un géniteur, à part l’héritage quand papy et mamie le rejoindront ? Décharge. À croire qu’ils ne veulent pas le laisser flotter plus longtemps. Le réveil forcé est brutal, lui tire une expiration farouche, proche de l’étouffement, à se raccrocher au moindre élément de décor dans une œillade occise pour finalement entrevoir Merle. Il ne le mérite pas, putain. C’est peut-être pour ça qu’il chiale. Incapable de faire quoi que ce soit d’autre.
Peut-être bien qu’il aurait dû lui dire de ne pas prévenir Elena. Égoïste, ça ne lui ressemble pas, pour un peu il aurait troqué sa personnalité avec elle pendant sa léthargie. S’il est honnête, il doit avouer qu’il est heureux de voir son visage, d’entendre sa voix en vrai, pas en échos, pas en grésillement obscur. Sa voix. Son visage. Merde, il aimerait être présentable mais y a pas pire fiasco, on dirait qu’il s’est fait percuter par un fourgon, le nez encore enveloppé dans un pansement, sûrement pété. Comme la veille, il est incapable de bouger le moindre membre, condamné à l’écouter sans pouvoir vraiment protester. Pour une fois qu’il ne pourra pas se barrer, il espère qu’elle ne va pas en profiter. Et de toute façon, il n’en a pas envie. Il veut juste que sa voix noie ses oreilles, sans interférences. Qu’elle pénètre le moindre pore de sa peau. Qu’elle le recouvre, l’enveloppe, le protège.

Conne. Elle lui arrache un rire, un vrai rire quand elle évoque les hôpitaux, Matei n’est clairement pas né dans la bonne famille s’il voulait avoir une vie normale. Il se marre et c’est brutal, inattendu, ça se glisse hors de ses lèvres trop peu ouvertes, de sa mâchoire crispée, endolorie, à élance des lancinements fulgurants au creux de ses côtes. Mais ça vaut le coup, tellement. Tellement qu’il dit rien, tellement qu’il la suit juste des yeux, il ne pense pas avoir été autant amoureux d’elle que depuis l’épisode de la serrure fracturée et du canapé. « T’es pas censée m’faire rire », il grommelle entre ses lèvres trop fermées, lui adresse un sourire un peu trop soutenu pour un mec qui vient de réchapper au dernier voyage. Il s’appuie sur ses avant-bras pour se redresser un peu dans le lit, c’est la seule partie de son corps qu’a pas trop morflé, pour le reste y a qu’à lire la fiche à ses pieds qui fait état de ses multiples fractures et de toutes les opérations passées/à venir. « Comme un charme. » C’est comme ça qu’il se sent. Lui laissez pas vous dire l’inverse, ce serait un mensonge. De toute façon, c’est de penser à Seth qui le flingue. Savoir qu’il a laissé Toad avec lui, se demander s’il n’est pas en train d’risquer sa peau à se planquer pour éviter les coups. La vérité c’est qu’il ne sait plus de quoi il peut bien être capable pour le liquider, lui ou les gens qu’il aime. Il jure que s’il pointe sa tronche ici, il ne faudra pas longtemps avant qu’il ait débranché sa perfusion pour lui sauter à la gorge. « Lena », y a de l’affection dans la façon qu’il a de murmurer son surnom, à cette seconde il est obligé de lui refaire confiance et ça a quelque chose de grisant. Retour en arrière un soir d’hiver, derrière un piano. Il te prête le souvenir, si tu veux. « Prends ma main » qu’il ordonne pudiquement, les yeux fatigués qui se lèvent vers elle et la paume qu’il retourne vers le ciel, le dos qui pèse un peu trop lourd sur le matelas. Qu’elle lui donne la main, c’est un moyen comme un autre de s’assurer qu’elle ne partira pas. « J’t’ai entendue tu sais. J’ai pas tout compris, mais j’t’ai entendue. »
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MessageSujet: Re: seul au fond de l'espace (elasher)   seul au fond de l'espace (elasher) EmptyMer 11 Juil - 11:24

Comment tu te sens. Prise au piège dans un carambolage. Secouée par la vitesse, balancée contre les portières, estampillée dans la ferraille. Et attirée hors de l'axe, loin du reste, quand poser le regard sur Asher fait plus mal que le défilé des souvenirs qui se bousculent devant ses yeux. Carrousel morbide qui valse sans s'arrêter. Depuis son semblant de distance, elle l'observe se redresser dans le lit sans un mot, se demande bêtement ce qu'il verrait passer devant les siens, d'yeux. Ce qu'il a vu passer. Au fond d'un nœud coulant ou dans la demie seconde avant que des phalanges ne rencontrent l'arrête de son nez. Tu m'as vue passer ? Sois pas conne. Ne serait-ce qu'une image, un flash perdu dans l'immensité du reste. De quoi douter. Peut-être qu'un jour c'était vrai, peut-être qu'on saura jamais, peut-être que c'est pas anodin, l'unique cliché. Peut-être qu'il y avait plus intéressant à se souvenir. Elle détourne le regard. Tu m'as vue passer, ou t'as préféré la lumière à mon ombre ? Ça se tord de plus belle au creux de son ventre, putain d'inquiétude veut pas se calmer. C'est pas dans ses gènes. Elle se raccroche à son rire, ou le rire se raccroche désespéramment à ses bras – l'un dans l'autre, l'éclat douloureux est la seule chose qui embrasse l’acoustique de la chambre et revient à ses oreilles. Encore. Tire la vers le fond, vas-y. C'est toujours plus bas que ce qu'elle avait imaginé. « J'suis censée faire quoi alors ? » Dis lui. Le mettre en colère est devenu prévisible. Le rendre triste demande une poignée de battements de cil et un seul mot de sa bouche. « J'vais pas rire de tes malheurs toute seule. Quoique, c'est tentant », elle ajoute, l'ombre d'un sourire à ses lèvres. Plus dans ses gènes non plus. Elle l'a dégagé le jour où elle s'est rendue compte du poids.
Comment tu te sens. Prise au piège dans un carambolage où le regard fuit sans capter pourquoi sa peau à elle est restée vierge quand la toile d'Asher s'est retrouvée noyée dans les hématomes. Rouge. La colère s'invite dans la pièce et l'encercle à nouveau. Asher, vraiment ? Tout baigne dans l'injustice, tout dégouline le mensonge, même la réponse qu'il lui donne. « Ça se voit » qu'elle commente en retour sans conviction. S'il veut jouer au naïf, elle fera comme si le spectacle qui lui offre la laissait de marbre. Puisque tout va bien dans le meilleur des mondes. Pas vrai ? Il souffre pas. Elle a pas versé une larme une fois, dans la semaine, au point de devoir partir parce que pleurer, merde. Elle a planifié le meurtre de personne non plus, à voix basse, pour quand elle aura le nom du fautif et pour que le déluge n'essaie pas de revenir la secouer. Rien de tout ça. « Lena » On est pareil. Au fond, malgré les différences. Il a emprunté un chemin et elle a sûrement fait demi-tour devant l'autre. Elle relève la tête. « Prends ma main » Paume ouverte, elle se voit pas refuser. Elle veut pas refuser – ouais, ça aussi. Lentement, elle vient lier leurs doigts avec prudence. Qu'il tienne toujours debout, ça la sidère. On est fait des mêmes choses, toi et moi. La mascarade s'effondre, l’inquiétude revient plomber le sourire, ou ce que la ligne de ses lèvres a voulu mal imiter. Le meilleur des mondes, hein. Inconsciemment, elle réduit la distance d'un autre pas vers le lit. On se brise tellement qu'on finit par tenir en équilibre sur nos fêlures. Même quand ils prient qu'on les laisse se rétamer en paix. « J’t’ai entendue tu sais. J’ai pas tout compris, mais j’t’ai entendue. » Elle se fige sur place. Il entendra rien, promis. De toute évidence. Foutus médecins. Ça lui rappelle une autre promesse en l'air, personne a pris le temps de changer la chute. Elle est pas conne au point d'avoir oublié celle-là. « De quoi, c'que je viens de dire là ? » Meilleur des mondes, le retour. Elle se met à jouer avec leurs mains liées, laisse traîner le pouce sur le dos des phalanges pour se distraire – le distraire ? Pour ce que ça marche, elle ravale le nœud dans sa gorge et ignore le pouls à ses tympans. « J'ai demandé si je pouvais entrer, » elle commence à énumérer sans précipitation. « comment t'allais... » S'ils allaient le réveiller vite, s'ils pouvaient passer ses visites sous silence quand ça serait fait, s'ils pouvaient la laisser seule, me laisse pas seule. « J'crois qu'ils t'ont mal réveillé, Bloomberg. C'est des incapables par ici » elle murmure dans un souffle. C'est la saine d'esprit qui le certifie, crois la. Elle passe la main libre dans les cheveux d'Asher, l'autre sent les phalanges s'entrechoquer parce qu'elle sert de trop, ou peut-être bien que c'est lui finalement. Bras de fer au premier qui viendra à bout de l'autre, elle a l'avantage d'avoir seulement la tête de déglinguée, pas le reste du corps. Une chance. Tu parles. Et toute la douceur s'est glissée dans ses doigts voyageurs – pas dans ses gènes, mais pas si étranger à son système si elle agit sans y réfléchir. C'est pas assez souvent. Le tracé prend ce que le monde peut bien offrir de temps avant de redescendre jusqu'à la mâchoire du flic. Elle tente un sourire. Ça loupe. « Tu m'as fait peur. »
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MessageSujet: Re: seul au fond de l'espace (elasher)   seul au fond de l'espace (elasher) EmptyDim 15 Juil - 20:40

Deux étoiles filantes qui se sont cramées. Ça doit faire pas mal d’années lumières de ça, faudrait être fou pour essayer de sauver les fragments comètes. Et pourtant ils sont là, à se casser le dos pour arroser l’incendie, empêcher les flammes de trop leur lécher les joues, Elena et Asher, Asher et Elena, c’aurait pu faire une belle histoire s’ils n’avaient pas mis autant d’efforts pour craquer l’allumette pendant le prologue. Elle est censée faire quoi ? Il a plusieurs idées. Lui mettre un coup de plus, trace de maquillage supplémentaire, un bleu pour aller avec le camaïeu qui s’écrase un peu trop sournoisement sur sa peau. L’embrasser, ça poserait une caresse sur l’épiderme tuméfié, l’aiderait peut-être à guérir plus vite, comme les baisers esquimaux dont on gratifie les enfants quand ils trébuchent sur un rien. Parler, parler encore, parler sans relâche, comme si elle ne l’avait pas vu depuis des années, comme si elle pensait qu’il ne referait jamais surface. Délier sa langue et ses larmes, se noyer dans l’amertume des reproches qu’elle crève sûrement de lui adresser, il aurait pu éviter ça, il aurait pu être plus malin, il aurait pu plein de choses. Il prétextera le mauvais endroit, le mauvais moment, la mauvaise personne face à qui il ne fallait certainement pas se trouver et la joute impossible qui ferait fatalement naître un perdant. Valait mieux que ça soit lui, il répondrait. Valait mieux que ça soit lui plutôt que Seth, plutôt qu’expliquer à Toad pourquoi il a fracassé son mari, plutôt que se terrer dans son appartement avec des remords plein le bide. Valait mieux qu’il finisse dans un lit d’hôpital, qu’on l’y oblige, qu’il ne puisse plus bouger, plus se débattre, qu’il n’ait certainement pas la possibilité de ruiner un peu plus sa vie ou celle des autres.
Elle est censée faire plein de choses, donc, mais certainement pas nier, certainement pas lever les yeux au ciel comme si elle n’avait pas compris ses sous-entendus. Ils ne se sont jamais mieux parlés qu’en quiproquo, tous les deux, les mots plus hauts que les autres pour tenter de rivaliser, s’arracher une victoire absolument pas méritée. Y a jamais eu de gagnant par forfait à leur jeu vicieux, jamais eu d’uppercut à coller l’autre KO. Heureusement, peut-être. Sûrement. Ils auraient pu se tuer, à ce train-là. « C’est des incapables », il répète doucement en détachant chaque syllabe, un peu groggy, pas tout à fait là. C’est des incapables, à ne pas laisser deux personnes qui ont eu un bébé ensemble se voir alors qu’elles sont détenues au même endroit, des incapables à vouloir séparer deux corps célestes irrémédiablement attirés l’un par l’autre. Ils n’y arriveront pas, y a qu’à voir la façon qu’il a de resserrer ses phalanges autour de la main d’Elena, le regard qu’il lui lance alors qu’il décoche un sourire, la façon méthodique qu’il a de réfléchir à bien respirer, soulever sa poitrine à allure régulière pour ne pas s’évanouir, pour profiter d’un instant de répit avec elle. Et c’est comme si rien ne comptait à cet instant parce qu’elle est là, parce qu’elle a glissé son autre main dans ses cheveux, parce qu’il a fermé les yeux pour se laisser envelopper par le sentiment de sécurité qu’elle lui procure, la douceur avec laquelle elle vient cueillir son corps mutilé, parce qu’il pourrait bien crever là si ça signifiait qu’Elena veille sur sa dépouille. Un soupir pour essayer de s’envoler, ne finalement pas décoller du matelas, mauvais rêve. Il lui a fait peur, ça le terrifie lui-même, suffisamment pour qu’il rouvre les paupières et darde son regard. Tu jures de dire la vérité ? La question ne se formule pas, se devine à peine. Tu jures qu’il t’a vraiment fait peur ? Tu pourrais t’embraser pour un mensonge aussi bien ficelé. Un mensonge auquel il croit dur comme fer, naïf ou encore trop assommé. Tout ce qu’il sait, c’est qu’il tire doucement sur sa main, l’oblige à se courber sur lui pour venir l’enlacer, un bras qui passe dans son dos pour simuler l’étreinte même si tout son corps crie à l’agonie, prie pour une amnistie. « J’suis là. » Chuchotement, il pourrait même le dire en un battement d’aile de papillon, en dix, en cent. Il pourrait même en faire une berceuse au creux de son oreille, le répéter en boucle jusqu’à ce que ça lui semble vrai.  « Je t’aime », ça sort naturellement, ça se souffle quelque part dans ses cheveux, à moitié endormi, totalement sonné mais bel et bien vivant, il est là et il respire, elle est là et elle est contre lui. Il réalise d’ailleurs que c’est la première fois qu’ils ne sont que tous les deux depuis qu’y a Matei dans leurs vies, la première fois qu’elle n’a pas un nourrisson dans les bras comme un bouclier à leurs nombreuses joutes verbales. « Matei va bien ? » Question en murmure dans leur accolade, la paume qui frotte doucement le dos d’Elena. La dernière fois, il le confiait à la voisine, pensait le récupérer une heure plus tard. Comme quoi, il ne faut pas grand-chose pour qu’un plan bascule, pour que le futur se détisse aussi facilement d’une maille en coton.  
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MessageSujet: Re: seul au fond de l'espace (elasher)   seul au fond de l'espace (elasher) EmptyMer 1 Aoû - 11:13

« C’est des incapables » Il ferme les yeux et l'annonce lui revient en pleine face, comme un couteau rouillé qu'on aurait logé entre ses côtes, la lame qui continue de se décomposer en elle et d'infecter chacun des battements noircis de son cœur. Il ferme les yeux et elle sent la spirale l'engloutir à nouveau vers le fond. Hospitalisé. Pour quoi, comment. Il est bien amoché. Essaie plus fort que ça, elle sera jamais fatiguée de devoir poser le regard sur lui. Qu'importe l'état. Elle sera jamais lassée de lui tout court –  même si par moments, elle oublie. L'annonce et la gravité qu'est restée tellement abasourdie sur le coup qu'elle a du s'en rattraper au mur pour rectifier le raté. Vertige. Et l'infirmière qu'a confondu baisse de tension avec s'il s'en sort pas, je préfère autant qu'on me laisse à terre. Ils pigent donc pas ? Les ficelles qui la tiennent debout, ils sont tous emmêlés entre eux, d'autres presque sciés en deux par les paroles. Pour quoi, comment, pourquoi lui. Il ferme les yeux, y a un soupir tremblant qui s'échappe de ses lèvres. L'annonce et la semaine entière où elle s'est demandée quand elle allait les revoir, ses yeux. Tu peux lui montrer, dis, rien qu'un instant ? Plutôt que de l'enlacer alors qu'elle sent parfaitement son corps meurtri se crisper à la rencontre du sien. Blottie contre lui et la douleur, elle inspire longuement. Tu la laisses plonger dedans, dis, rien qu'une seconde ? Histoire de vérifier une dernière fois, elle te croit pas quand tu lui assures que t'es bien là. « T'en es certain ? » Murmure à son oreille, elle a laissé la main dans ses cheveux s'aventurer jusqu'à la naissance de son cou, les doigts cherchent inconsciemment le pouls sous la peau. Ça se confond avec le sien, irrégulier, près à dégringoler au prochain choc. A la prochaine annonce. Elle s'offre deux respirations pour calmer la ligne … « Je t'aime » … et c'est reperdu.
Cacophonie de l'électrocardiogramme. L'air s'accroche aux mots qu'elle souffle dans la foulée avant que le naturel revienne tout foutre en l'air. « Moi aussi. » Et ça la secoue tellement qu'elle imagine pas comment n'importe qui voudrait ressentir une chose pareil. Je t'aime, la mort assurée. Et elle se sent fébrile, elle se sent conne, prête à quitter ce monde, jamais vraiment arrivée, en sécurité, sur ses gardes, seule sur terre, observée de tous, tout puis rien, lui, lui, lui. Partout. Elle sait plus où donner de la tête ni comment ordonner au carnage dans sa poitrine de laisser les poumons se remplir normalement. C'est une revanche ? Pour tout le mal qu'elle t'a fait et plus encore. C'est comme ça que tu comptes l'avoir, confuse de ce qui se trame dans le palpitant, incapable de dire s'il tient encore la route ou si le mécanisme a déjà déraillé vers sa fin ? Mais y a trop de gentillesse dans les veines du flic, ça la désespère – même après l'avoir vu piétiner ses espoirs, impossible de la laisser tomber sans vouloir la suivre dans la chute. Kamikaze de son cœur, tu devrais faire plus attention à toi. Un jour la déflagration emportera tout sur son passage. « Matei va bien ? » Elle pourrait presque l'embrasser pour la distraction, finalement elle se contente d'un peu de recul, la main qui trace des aller-retours sur son dos fait barrage à la fuite. Qu'est-ce qu'elle peut trouver à lui dire – Matei va, Matei continue d'aller dans l'absurdité de ce qui gravite autour de lui. Donc d'une certaine façon, elle suppose, Matei va bien. « Il est avec Merle, ça se passe bien. J'voulais pas qu'il te voit comme ça » qu'elle précise, la paume profite du contre-temps pour faire son retour dans les cheveux du brun. Parce que c'est la dernière chose qu'ils veulent, non ? Un trauma de plus sur des épaules innocentes. Y avait un autre moyen, plus efficace, plus radical – pas de Matei, ni d'eux. Pas d'elle, pas de lui. Les pensées la déboussolent, soudain elle se fige et observe Asher comme si elle venait seulement de réaliser qu'il était là dans la chambre. Pas de lui. L'annonce. Hospitalisé. Plus ses yeux, jamais. L'inquiétude lui plante un millier d'aiguilles dans les bras, frisson sur frisson, chamade à ses tympans. Faut qu'elle s'assure qu'il est réellement là, faut qu'elle capture son visage à deux mains et décompte tous les détails qu'elle aurait manqué s'il était parti, faut qu'elle empêche la raison de fuguer, mais c'est à des kilomètres de ce qu'elle est capable de faire maintenant. La panique est un corps étranger qui se fout bien d'entendre les non et continue de l'enlacer fort en lui chuchotant que tout va bien se passer. Chancelante, elle abandonne le visage d'Asher et fait glisser les paumes moites de son propre crâne à sa nuque. « Putain, Asher, mais comment tu fais. Comment vous le faites tous. » Ça la sidère. Ils veulent tous y passer ? « Ça. Comment tu t'inquiètes pour les gens sans, j'sais pas, je … Sans imploser. A un moment. » C'est ce qui lui arrive, non, elle croit reconnaître, peut-être, mais ça fait des années. Ça a le goût du cuivre sous sa langue et des cendres de la première explosion. Iulia. Elle sent les anciennes fissures s'ouvrir. « C'est pas humain, Asher. C'est juste ... »
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MessageSujet: Re: seul au fond de l'espace (elasher)   seul au fond de l'espace (elasher) EmptyDim 12 Aoû - 20:34

Souffle au cœur. Pas sûr qu’il soit là, non. Pas sûr qu’il ait réchappé au fight club, qu’il soit vraiment allongé dans ce lit, dix contre un qu’il se vide encore de son sang sur la terre battue, qu’il s’est fait aplatir totalement sans chance de reddition. On en fera des poèmes peut-être un jour, comme pour les chevaliers « dans le temps ». On lancera des rimes frivoles pour compter ses exploits, mort au combat après avoir baissé les armes devant un adversaire trop redoutable, le fantôme d’un passé qui veut revenir, qui pousse les portes pour se faire une place qu’il n’a pas vraiment, qu’il mérite à peine. Pas sûr qu’il soit là, il sourit un peu quand Elena lui demande s’il est certain, y a fort à parier qu’il serait à peine capable d’écrire son prénom, tout de suite. Pas assez réveillé, il veut juste des bras pour le bercer, faire un retour en enfance, un virage à trois-cent soixante degrés et les paumes qui glissent dans un mouvement apathique laissent entrevoir l’ampleur des dégâts, la régression temporaire et brutale, du flic balèze au rescapé estropié. Il aurait pu dire je t’aime comme on dit bonjour, s’il ne se trouvait pas dans un univers où tous les points rejoignent toujours Elena Popescu, qu’elle soit ici ou à des centaines de kilomètres, où tout le ramène fatalement à elle, si seulement c’était crédible de penser qu’il a prononcé ces mots sans aucune conviction. Pas assez shooté pour ne pas gerber la vérité, elle pourrait lui poser toutes les questions du monde pour lui soutirer des aveux trop attendus, Caïn et Toad et Merle et le reste de l’univers pourraient bien choper des pseudonymes, l’alter-ego et le presque et l’âme-sœur et cette flopée d’entre-deux qui se battent férocement et desquels elle ne sait rien. Non, vraiment, elle pourrait en profiter. C’est peut-être ce qu’il ferait, si les rôles étaient inversés, s’il était celui qui se tient debout à côté du lit, sur ses deux jambes et sans aucun os cassé. C’est peut-être ce qu’il répondrait aussi, qu’il l’aime, histoire de ne pas attirer les soupçons sur ses noirs desseins, qu’on ne sache pas qu’il veut juste lui soutirer un maximum d’informations compromettantes. Juré, c’est un plan diabolique. Que son cerveau pété ne pourrait certainement pas échafauder en ce moment.
Il y a la main d’Elena dans ses cheveux et il pense qu’il se sent bien. Il pense qu’il a du mal à réfléchir, aussi, les neurones qui semblent s’entrechoquer un peu trop fort au moindre mouvement de la tête et les os de son visage qui le font atrocement souffrir, il aimerait dormir mais se sent comme une bestiole qui se serait faite passer à tabac par son propriétaire et qui vient rechercher les caresses d’une main plus amicale. Paupières closes il respire, essaie de s’imprégner de son parfum, à croire qu’il a eu peur de ne plus jamais le sentir, de ne plus pouvoir s’en souvenir, six pieds sous terre. « T’as pas répondu à ma question », il grommelle dans sa barbe, il ne sait toujours pas si Matei va bien, s’il ne lui manque pas trop, s’il mange et s’il babille toujours autant, il sait juste que Merle s’en occupe mais il avait eu la primeur de l’information la veille au soir, quand il avait enfin rouvert les yeux pour la première fois depuis plusieurs jours. Elle n’a qu’à dire qu’il est moche, vu le hors-sujet il a l’impression que ça lui pendait aux lèvres. C’est peut-être l’idée d’avoir perdu de son charme qui le résigne à poser sa tête sur l’oreiller, laisser ses muscles retomber platement sur le matelas sans immédiatement regarder la roumaine La bouche sèche, il glisse sa langue sur ses lèvres, rouvre juste un instant les yeux en tâtonnant sur la table de nuit pour s’emparer du verre d’eau qu’on y a laissé,  le porter à sa bouche incandescente. Il a l’impression de brûler de fièvre, le système immunitaire en vrac qui tente de réparer les dégâts causés. Sa faute. Il n’avait qu’à pas se pointer au fight club pour chercher Merle, lui envoyer juste un texto et attendre sagement qu’il rentre. Sa faute. Il n’avait qu’à pas flirter avec le mari d’un autre sans se douter que ça lui retomberait un jour sur le coin du pif. Sa faute. Et Elena qui lui demande comment il fait. Pour être un con, la recette est toute trouvée. Pour devenir un mec bien, ou un bon père, il a certainement encore des cours à prendre. « Regarde-toi, Popescu… à te faire du souci pour moi », il souffle en reposant lentement le verre, comme si le moindre mouvement pouvait le détruire. Et son sourire qui se casse quelque part sur sa joue bleuie, les yeux qui se rouvrent vraiment pour l’observer, y a qu’ses pupilles qui n’ont pas changé, qui ont toujours la même couleur trop noire dans laquelle on voit des choses stupides. Elle a l’habitude, sûrement. « Con, c’est le mot que tu cherches », et le rire qui secoue sa cage thoracique, lui arrache un feulement de douleur. Ouais, c’est con. Il a une liste de trucs comme ça, qu’il a fait sans réfléchir. C’est pas une histoire très drôle, par contre. « J’sais pas comment j’fais. J’sais juste que j’le fais, c’est tout. » C’est dit doucement, le sourire qui ne s’évanouit pas, l’effet de la morphine, des médicaments qui roulent un peu trop fort dans ses veines. Il n’a jamais vraiment fait d’efforts pour être quelqu’un d’altruiste, pour penser davantage aux autres qu’à lui-même, pour essayer d’aider autant que possible ceux qui sont nés sous une moins bonne étoile. Il imagine que c’est sa nature, que c’est dans son sang, que même avec des parents aussi pourris que les siens, y a eu une graine de bonté qui s’est semée à un moment-donné. « J’t’ai raconté la fois où une fille est entrée par effraction chez moi, et où j’l’ai pas virée ? » Elle est hilarante, promis, y a ses yeux qui semblent même rire, faut dire que le ton est monotone et qu’y a qu’à ça qu’elle puisse se raccrocher. L’éclat dans ses iris. Et sa main qui ne lâche pas les doigts d’Elena, le pouce qui dessine le contour de ses phalanges. Il pince les lèvres, rebascule sa tête en arrière. « J’sais qu’t’aimes pas la gentillesse, Lena. Mais j’changerai pas pour t’faire plaisir. »
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MessageSujet: Re: seul au fond de l'espace (elasher)   seul au fond de l'espace (elasher) EmptyMar 14 Aoû - 23:25

C'est juste à en crever. Il sent pas le pouls faiblir, la respiration redoubler d'effort dans le vide parce qu'y a rien à rattraper, la secousse de ses doigts dans les siens ? Il sent pas qu'elle pourrait en tomber, chuter sur ce qui la dépasse. C'est grand. Trop grand. Elle aimerait couper le contact, point mort, regarder les clés vaciller et compter les balancements. Éteindre la lumière des phares, pare-choc dans le fossé, prendre une seconde pour s'enfoncer dans le cuir du siège et jamais en ressortir vivante. Parce que comme ça, elle peut pas. Ça la surplombe.
Comme ça, elle fonce droit dans le mur, et Asher sur la plage arrière.
Alors elle le fixe et continue de se demander. Comment est-ce qu'ils font pour encaisser les crashs et se relever comme si de rien était – ou presque. Absorbée par les bleuets qu'ont fleuris sur les pommettes du flic, elle le regarde descendre le verre d'eau, se souvient de sa propre soif à son réveil. Va pas trop vite, c'est sa main qu'elle emprisonne plus fort pour l'avertir. Elle se rappelle que c'est trompeur, qu'elle aurait pu avaler du fuel par litres si on lui avait promis que ça noyait le mal-être. Elle se rappelle que c'était rien en comparaison, malaise sur malaise et les joies de la déshydratation mais la peau intacte et les os rangés à leur place. Y a l'envie d'aller en déplacer d'autres, des os et pourquoi pas des organes, vengeance stupide parce qu'elle ignore qui a imprimé ses empreintes dans la mâchoire du brun. Mais elle sait que c'est là, ses doigts osent à peine s'aventurer plus bas que ses cheveux de peur de le briser en milles morceaux. Elle sait la tempête à sa poitrine et les échos de sa soudaine crise d'empathie. Elle sait les mouvements calculés quand il dépose le verre, elle reconnaît les vagues de douleur qui viennent et repartent s'écraser sur sa carcasse recrachée sur le rivage. Et déformé par le prisme de sa colère, elle voit le monde virer écarlate. « Regarde-toi, Popescu… à te faire du souci pour moi » Qui l'aurait cru, elle pensait pas que ça puisse la secouer à ce point, trop habituée à détourner le regard ou jouer les sourdes. Elle secoue les épaules, l'air de démentir. C'est son sourire qui la flingue. Son foutu sourire au milieu de tout ce rouge. Presque elle l'imiterait. S'ils sont deux à le faire, ils peuvent peut-être prétendre que tout va bien, au moins dans leur coin perdu de la réalité. Dans la parenthèse qu'elle dessine et les mots qu'elle souffle en se rapprochant. « Fais le malin vas-y... Si tu le répètes, je leur demande de te rebrancher. » Et de me brancher avec. La solitude lui a jamais autant pesé que dans l'entre-deux.

Son de sa voix. Elle l'écoute débattre tout seul, sur sa connerie, sur son cœur altruiste qu'elle écrase à défaut de comprendre. J'le fais, c'est tout. Elle fronce des sourcils comme s'il s'adressait à elle dans une autre langue. Rien est aussi simple chez elle. Elle doute, constamment, quand elle fait, c'est toujours de travers. Y a une pointe de jalousie qui se plante dans son ventre, gangrène.
Donc il est bon, donc elle l'est pas.
Quand est-ce qu'elle arrête de faire semblant ? Tu seras jamais de son côté. Arrête de pleurnicher et accepte ton sort. Plus tôt ce sera fait, plus vite tu pourras t'en remettre. Minée par la réalisation, elle sent son corps se crisper et le regard qui cherche ailleurs. « J’t’ai raconté la fois où une fille est entrée par effraction chez moi, et où j’l’ai pas virée ? » Un million de fois, s'il te plait. Y a un vrai sourire qu'étire doucement ses lèvres cette fois, et les yeux retrouvent le chemin familier de ses iris. Du même côté ou pas, à des kilomètres ou au coin d'une rue, ils arrêtent pas de se rejoindre. Et peut-être que les extrêmes sont destinés à se tenir la main, tout ce qu'elle sait, c'est qu'elle a pas envie de lâcher la sienne maintenant. Et elle est faite pour douter, constamment, et faire de travers, toujours, et être à ses côtés, aussi longtemps qu'un pouce à ses phalanges pourra lui faire oublier ce qu'elle est viscéralement. Quand on sait, ça sert à quoi de faire semblant. « J'crois pas, ça me dit rien. Tu l'as peut-être dit à quelque d'autre. » Ça commence par une fille, et parce que c'est banal, par un gars. Ça commence par une entrée en scène minable, et parce qu'ils sont tous sauf banals, ça finit comme ça. Improbable. Elle penche la tête sur le côté, se raccroche à la lueur. « Tu m'la raconteras une prochaine fois ? » Il a peut-être des détails dont elle se souvient pas, comme la couleur de ses fringues et celle à ses joues. « J’sais qu’t’aimes pas la gentillesse, Lena. Mais j’changerai pas pour t’faire plaisir. » Y a une ombre qui traverse son visage. C'est pas une question d'aimer, c'est une question de faire confiance. Parfois, ça lui arrive d'être sensée. Et dans ces fois là, elle cherche pas à tendre la main aux choses qui l'ont traînée dans la poussière. « J'changerai pas non plus. » Elle peut se faire une raison – et lui ? « J'm'en fous que tu sois gentil, Asher. » C'est le dernier de ses problèmes, honnêtement. Elle se redresse un peu, fait craquer le dos qui se plaint à force de la maintenir courbée au-dessus de lui. C'est pas pour autant qu'elle s'écarte. « J'm'en fous un peu moins que tu tombes sur des poings comme ça. » Ou qu'il fonce dessus exprès en les voyant tendus vers lui. C'est quel scénario ? Merle lui a seulement raconté le strict minimum, et elle sait pas ce qu'elle peut retirer d'un amorphe. « C'est quoi la prochaine fois, deux semaines, un mois ? »

Dis la prochaine fois, c'est combien de temps sans toi ?
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Asher Bloomberg

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MessageSujet: Re: seul au fond de l'espace (elasher)   seul au fond de l'espace (elasher) EmptySam 18 Aoû - 22:37

Elle ne t’aime pas. La phrase revient en filigrane, perdue entre deux échanges, se greffe à la sensation terrible qu’elle lui insuffle au creux des poumons, celle d’exister vraiment aux yeux de quelqu’un. Aux siens. Elle ne t’aime pas. Il a passé trop de temps à se le dire, à s’en accommoder, trop de temps à repasser les mots comme le peigne dans ses cheveux chaque matin, dans la routine terrible de celui qui s’est fait jeter, qu’on a laissé pourrir dans un coin. Elle ne t’aime pas. Son esprit joue au yoyo, veut croire ses fables autant qu’il les récuse, autant que ça lui prend aux tripes de s’imaginer un monde où Elena Popescu ne pense pas à lui comme à un possible. Trop lénifié il pantèle un peu, le souffle qui se taille dans la région du cœur, et lui qui n’arrive plus à irriguer comme il devrait le peu de sang qui navigue dans ses veines, transporteur cassé, hors service. Elle ne l’aime pas et c’est ce dont il s’est persuadé au fil des mois à se rejouer seul le film de leur rupture, à se donner le bon rôle et à la grimer en méchante, en sorcière, alors qu’Elena n’est rien de toute cela. Elle est un oxymore en réalité, une belle affreuse et une ravissante mégère, elle est un monstre au doux sourire qui menace d’avaler quiconque vantera la beauté de sa bouche. À foutre au feu, son dico. Il aurait dû comprendre qu’Elena n’est jamais vraiment où on l’attend, à disparaître comme le vent quand elle a commencé à gonfler un ballon de baudruche sous son pull, à revenir quand elle n’a plus su où aller et que son premier nid lui a manqué, à se pointer dans une chambre d’hôpital quand l’inquiétude enfonce des aiguilles dans son échine. Fais semblant que tu ne te souviens pas, il n’a jamais été aussi crédule quand le bourdonnement du destin résonne un peu trop fort aux oreilles. Pourtant il laisse échapper un rire, la nuque qui s’enfonce dans l’oreiller moelleux comme s’il voulait disparaître. Peut-être que sa joie éphémère découle de la douleur crasseuse qui s’estompe, à mesure qu’Elena gomme celle qu’elle lui a infligée en désertant, y a plus d’un an. Peut-être aussi qu’il aime un peu trop le son de sa voix qui ricoche contre les murs, les inflexions qu’elle prend quand elle sourit, quand elle se rappelle malgré elle l’effraction loupée, le canapé et le piano et le lit finalement partagé, les quelques jolies semaines avant le désastre trop prévisible. Peut-être qu’il adore le timbre cassé qui s’élève de sa gorge et les syllabes qui s’écorchent de ses lèvres. Peut-être qu’il est encore un peu trop fou d’elle, et s’il n’était pas aussi amorphe, la pensée le dérangerait sûrement. Là, elle a juste l’étoffe d’un doux rêve. Du souvenir de frissons perdus depuis trop longtemps, crachés dans un ciel d’hiver, derrière une brique de lait entamée.
« Hmm », elle ne changera pas et il n’a pas grand-chose à répondre à ça. Faut dire, il a essayé de se l’imaginer différemment, ça a même failli le tuer, hé je t’ai déjà raconté l’histoire du mec qui pend une corde dans son bureau, ça sort presque sans qu’il ne le contrôle mais il approche trop des portes du sommeil pour avoir le courage d’ouvrir un peu plus les lèvres. Mais y a les autres mots, le reste, ce qu’il n’aurait jamais deviné qu’elle pourrait penser et qui lui fait ouvrir vaguement un œil, regarder sa silhouette comme on aperçoit un néon dans le brouillard. Elle ne t’aime pas. Pourquoi ça colle pas, putain, pourquoi y a rien de cohérent entre ce qu’il pense et ce qu’elle dit de façon beaucoup trop assurée, comme si c’était une vérité absolue, elle ne s’en fout pas et peut-être bien qu’elle l’aime ou qu’elle ne le déteste pas complètement, et peut-être aussi que ça lui fait quelque chose s’il écoute le bruit de son cœur derrière celui de l’appareil qui bipe à fréquence régulière à côté de son lit. « Lena », et le soupir est fatigué parce que lui aussi l’est, parce qu’il peine à rester réveillé, à s’agripper à ses mots. Le bout des doigts menace de lâcher, d’écraser son corps des dizaines de mètres en contrebas. « Ç’arrivera plus j’pense. » Sa langue glisse sur ses lèvres trop sèches, détourne l’attention de ses cils qui battent doucement, des coups infligés par Seth qui étalent les papillons sombres sur ses pommettes. Il n’y a plus vraiment de barrière parce qu’Asher ne réalise plus, parce qu’il n’est même pas sûr de savoir qu’il parle à Elena et qu’il ne peut pas vraiment tout dire, pas vraiment tout faire, sa bouche pâteuse articule à peine les vérités. Elle pourrait ne pas le comprendre. Elle pourrait aussi le comprendre tout à fait. « C’est l’mari d’mon ex qui m’a fait ça. Parce que j’ai pas tenu loin d’lui. J’peux pas tenir loin d’lui. J’ai pas l’courage Lena. » La voix faible, un murmure, un œil rouvert sur elle. Et un petit sourire pour faire avaler la pilule, prétendre qu’il ne vient pas de parler d’une de ses anciennes amours devant elle. « J’suis content qu’tu sois là en vrai », il souffle, ferme totalement les paupières. Rouvre la bouche, se ravise. Se racle la gorge avant de finalement lâcher. « J’t’aime vraiment tu sais. » Et il ne sait pas, en réalité, si elle est au courant, si elle a vraiment compris. Si elle sait.
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MessageSujet: Re: seul au fond de l'espace (elasher)   seul au fond de l'espace (elasher) EmptyDim 19 Aoû - 17:54

Combien de fois. Main dans sa main, les phalanges prises dans le ciment, elle peut pas compter sur ses doigts. Combien de fois. Et les chiffres au fond, qu'est-ce qu'ils peuvent bien en dire. Qu'est-ce qu'ils peuvent bien en savoir. Combien de fois, Lena. Trop de fois, d'accord ? A souffler des vents contraires et se plaindre de la brise dans ses cheveux. A exploser les fusibles un à un, couper le courant, assassiner le jour et blâmer l'obscurité pour l'absence d'étincelles dans la nuit. Combien, un nombre monstre de fois – à serrer son cœur entre ses griffes, boucher les artères, et pleurer quand elle réalise que ça repart pas. Mais pourquoi tu repars pas ? Y a le regard brillant qui se pose sur Asher, d'ecchymose en ecchymose. Pour ce qu'elle appuie sur sa poitrine, elle croit que c'est vain. Elle croit que rien repartira jamais. Elle croit que presser plus fort sous ses côtes, c'est le précipiter de l'autre côté, aller simple non-modifiable. Et depuis qu'elle l'a encouragé à s'aventurer là-bas, une corde dans la main et une bonne raison dans l'autre, elle sait plus comment le ramener. Loin comme il est, tout se déforme. Le message se perd en chemin. Quand un bras tendu veut dire vas-y continue, j'te regarde te détruire, fais-le bien. Quand je t'aime veut dire tous ses contraires et lui flanque le couteau dans la main. Quand la vérité a un goût de mensonge et de trop tard. Quand toutes ces choses s'accumulent sur ses épaules et la cloue sur place, forcée de regarder le désastre se dérouler sous ses yeux – qu'est-ce qu'elle est censée faire ?
L'autre côté a jamais voulu d'elle.
Ils avaient juste besoin d'une lâche pour lancer la machine infernale.
« Lena » qu'il soupire à voix basse. La fatigue est venue délier les doigts du flic, elle finit par se rendre compte qu'elle est la seule à encore s'accrocher à leur enchevêtrement. Elle lui en veut pas, il est à bout de force. D'ailleurs elle s'étonne que personne soit venu lui demander de gentiment sortir d'ici, elle se serait fait un plaisir de les obliger à faire demi-tour. Une excuse à leur bouche en prime. Têtue, elle refuse de bouger sa main d'un centimètre, c'est devenue moite, à force. Y a plus de sensibilité, rien que des picotements et le besoin pressant de se dégourdir mais elle a peur de le lâcher. Pas qu'il s'en rendrait compte, il est à demi-conscient mais toujours à la rassurer, à lui faire avaler que c'était la dernière. Ça la trompe pas. N'importe qui verrait qu'il est complètement dans les vapes. Elle l'observe se batailler avec le sommeil en silence. Tu pouvais pas t'en empêcher hein. Sa paume se contracte, il a pas à répondre la même, faut juste qu'il sache qu'elle est encore là. Cette fois. Qu'elle est prête à plus sentir ses phalanges pour lui prouver. Qu'elle risque les contre-sens et tout ce que la distance pourrait encore déformer à ses yeux plombés de fatigue. Tu pouvais pas t'empêcher de l'user jusqu'au bout. « C’est l’mari d’mon ex qui m’a fait ça. Parce que j’ai pas tenu loin d’lui. J’peux pas tenir loin d’lui. J’ai pas l’courage Lena. » Les questions fusent par dizaine, elle tilte sur la moitié de ses mots mais se retient de les répéter. Tu les aimes mariés maintenant, hein. Comme si y avait pas assez de travail avec les déraillées. Elle a du lui passer l'envie pour le restant de ses jours. Le mari pas, apparemment. « Ça va aller... » Si t'es assez anesthésié pour pas entendre qu'elle brode le silence à coups d'inventions sur la toile de ton sourire. J’peux pas tenir loin d’lui. Si t'es assez shooté pour pas remarquer que la décharge lui a fait te lâcher la main. Elle devrait se réjouir, y a pas qu'elle du mauvais côté de la ligne. Ils peuvent se partager les mérites, elle est plus obligée de porter le poids de sa perte seule. Elle devrait se réjouir, peut-être même sourire. Un vrai, pas l'amer qui lui échappe quand il lui donne presque l'impression que sa visite a servi à quelque chose. C'est facile. C'est tellement facile, Asher. Elle a déjà retrouvé le chemin de sa main, et elle la tient entre les siennes comme pour empêcher la chaleur de fuir. « J’t’aime vraiment tu sais. » Elle sait. Y a que lui pour vouloir se flinguer à cause de foutus papillons – elle préfère ignorer l'envol dans son ventre. C'est moins radical. « J't'ai déjà dit, je sais. » qu'elle chuchote parce qu'il a enfin déclaré forfait et scellé les paupières. « Hey Bloomberg ? » Elle tente faiblement, mais il est déjà à moitié parti. « Asher ? » Un pas en arrière, elle abandonne sa main et retourne une dernière fois à ses cheveux. Y a le même épi qui lui résiste depuis le début. Elle déglutit, se racle la gorge avant de souffler « J'suis désolée » Un murmure. Et la main qui survole l'hématome sur sa pommette. « J'suis désolée de pas avoir compris c'que ça voulait dire avant. » Elle se penche pour planter un baiser sur son crâne, l'effleure à peine de peur de le réveiller. « Repose-toi, d'accord ? » Et elle recule pour de vrai, contourne le lit pour rejoindre la porte, le couloir, le bon service, sa chambre. Pas sans se retourner une dernière fois. « J'suis pas loin. »

Promis, cette fois.

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