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 No bed of roses (Finn)

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MessageSujet: No bed of roses (Finn)   No bed of roses (Finn) EmptyDim 1 Juil - 23:41

Ça lui fout un coup au moral de savoir que toute sa vie tient dans un seul carton. Il n’a jamais été matérialiste, Lenny, mais il ne pensait pas qu’il ne lui restait que ça. Il n’a même plus rien de son enfance à New York, excepté une vieille photographie de Darja sur scène, prise lors d’une représentation du Lac des Cygnes. Y’a pas grand-chose non plus de ses familles d’accueil, seulement quelques vêtements, et deux ou trois livres que River a réussi à récupérer pour lui à l’appartement des Lost Boys. C’est triste, et sûrement que ses colocataires trouveront que cela fait pitié, eux aussi, mais il essaye de ne pas y penser alors que Caïn le conduit jusqu’à son nouveau chez-lui. Ça lui fait un petit pincement au cœur de savoir qu’il ne vivra plus avec son parrain, mais il a l’impression que ce sera pour le mieux, pour tous les deux. Du moins, lui, il ne se sentira plus comme un fardeau pour Caïn, à ne rien faire dans une chambre qu’il ne paye pas. Si encore il était retourné à l’université, il aurait pu accepter cela sur le long terme, avec la promesse de rembourser cette gentillesse une fois qu’il aurait un travail. Mais il y a beaucoup réfléchi et il n’a plus envie d’y aller, préfère se concentrer sur des choses simples et peut-être qu’un jour il retrouvera sa volonté sans faille d’aller à Harvard. Pour l’instant, on lui donne sa chance dans une petite librairie de Savannah, son essai s’est bien passé, bien qu’il ait été très nerveux, le gérant a remarqué ses connaissances étendues en matière de littérature et les habitués de la boutique ont eu l’air impressionné et ravi de voir qu’un jeune pouvait encore s’intéresser à la lecture. Il a donc signé son premier contrat, le cœur battant et un brin de soulagement dans l’attitude, comme si son existence revenait sur le droit chemin après être allée totalement de travers.

Après des adieux larmoyants à Caïn – bon, ils n’habitent pas si loin l’un de l’autre, c’était peut-être un peu exagéré, mais quand même, c’est un grand bouleversement dans leurs vies respectives –, il transporte son unique carton au troisième étage d’un bâtiment un peu vieillot, mais dans un état correct. Il a un peu peur de se retrouver en tête à tête avec l’un de ses colocataires, qu’il n’a pas revus depuis qu’ils ont signé le bail tous ensemble. Ça s’est fait très rapidement, et il est inquiet à l’idée qu’ils ne s’entendent pas aussi bien que prévu. Mais il essaye d’être optimiste, ces derniers temps. Il tourne la clé dans la serrure, tout est silencieux et désert, il y a déjà quelques meubles laissés par les anciens locataires. On leur a aussi promis un lit pour chacun, il espère que ça sera bien le cas. « Y’a quelqu’un ? » Pas de réponse. Il n’a pas osé crier, mais tout est si calme qu’il doute qu’il y ait quelqu’un d’autre dans l’appartement. C’est normal, après tout, les autres ne doivent probablement pas déménager qu’une seule caisse en tout et pour tout. Il soupire, pousse la porte de sa chambre – ils avaient décidé au préalable –, la referme aussitôt en remarquant une silhouette dans la pièce. « Pardon, je croyais que c’était ma chambre », lance-t-il, à travers la porte, ne sachant pas s’il peut s’imposer dans l’intimité de son colocataire ou non. Plutôt non, selon lui. Ce n’est pas grave, il va prendre celle d’à côté. Il se dirige vers la deuxième chambre en priant qu’elle soit bien inoccupée. Elle est vide, en effet, mais un peu trop vide. Il n’y a pas de lit.
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MessageSujet: Re: No bed of roses (Finn)   No bed of roses (Finn) EmptyMer 1 Aoû - 11:26

Quand j'tourne les clés dans la serrure, j'ai la tête vide. Lessivée.
Seulement de l'écho lointain contre le tambour.  
Bam. La nuit dernière vient de s'finir ce matin et mes jours savent pas s'recaler. J'ai les cheveux qui pointent dans l'sens inverse de la marche, le goût des clopes qu'a tapissé l'intérieur d'ma bouche et sûrement l'odeur qui va avec. J'sais pas l'heure, j'sais pas la saison, j'sais pas pousser la porte d'entrée sans provoquer un concert monstre avec les anneaux du porte-clé. Ça remplit le silence entre les quatre murs et empêche l'appartement désert d'être trop... déserté, ouais. Y a pas d'autres mots qui me viennent à l'esprit. Quoi. C'est l'tambour de la machine qu'a tout bouffé – ma cervelle et l'jean que j'ai voulu laver chez Nana. Irrécupérable. Jaime est censé m'renvoyer le reste de mes affaires mais j'sens que mon cul connaitra qu'un seul pantalon pour le reste d'sa vie si j'vais pas m'en acheter un nouveau, ou si les frais postaux dépassent ce que j'ai foutu de côté. Parce que j'ai un loyer à cracher maintenent et peut-être que Nana a autre chose à glander que d'm'héberger jusqu'à mes quarante piges. Mais pour ce qui reste à Détroit, au fond, j'aurais pu m'en passer et continuer sans. Une poignée de vêtements, des pintes qui m'appartiennent même pas et que j'ai dit à mon ancien coloc de pas caler dans l'carton, quelques CDs qui sont là pour faire joli parce que j'ai rien pour les écouter. Un livre, j'crois. Ma batterie démontée en pièces. Un bodhrán. Ma paire de baguettes, mon zippo et des écouteurs que j'ai jamais rendus. Un poster gratos. Une photo d'classe un peu cornée sur les coins. L'sourire le plus solaire que j'ai jamais vu, accroché à la brune la plus solaire que j'reverrai jamais.
Bam.
Mes jours.
Ils savent pas s'recaler.
J'sais plus l'heure, j'sais plus la saison.
Le sac glisse de mon épaule pour rencontrer le sol. On s'est réparti les chambres à la signature du bail mais j'me rends vite compte qu'après les chiffres d'la caution j'ai pas écouté des masses, alors je pousse la porte qui m'parle le plus.
Les murs sont nus mais au moins y a un lit, solitaire au milieu du grand rien. Encore heureux, putain. Puis j'suis pas sûr d'pouvoir gérer l'manque de meubles pendant trop longtemps, le vide m'rend dingue. Bam. Parce que j'ai que ça à foutre – et que j'ai vraiment rien suivi la première fois –, j'continue mon inspection des lieux. La fenêtre est restée ouverte, y a de quoi caler des rangements à gauche, faudra ré-arranger un peu si j'veux pas finir par pioncer avec mes pieds en équilibre sur la caisse claire. J'verrai plus tard quand les cartons seront là, en attendant, j'dégage rapidement mes baskets. Dans un mouvement las, je soulève mon sac et j'fais pas d'effort pour bien le lancer sur le matelas et ses ressors. Mes affaires rebondissent une fois, presque deux, avant que la toile finisse par dégueuler ses entrailles un peu partout. C'est l'bordel, ça jonche en monochrome, j'me prends les pieds dans l'blanc d'un t-shirt et la fin d'une question. J'reconnais que vaguement la voix, dans la logique, j'fais le mort. Et je le fais bien, aucun mérite, mon dernier modèle a mâché tout le boulot et mon foutu cœur au passage. J'suis pas d'humeur.
Bam.
La porte s'ouvre, se referme aussitôt. J'reste con devant. Mon nouveau coloc s'prend pour un putain de courant d'air. « Pardon, je croyais que c’était ma chambre » Ah ? Y a moyen. Plus maintenant, il m'fera pas bouger de là. Y a ce pan d'papier-peint où j'pense caler des photos, sa photo, j'ai l'imagination qui s'raccroche sévère. Pour un bout d'mur. J'en suis arrivé à m'bouger le cul et suivre mon coloc jusque dans l'autre chambre pour défendre un bout de mur. « Toi » que  j'lance sans me présenter. J'me tiens dans l'encadrement de la porte, les bras croisés et tout le poids sur mon épaule. Toi, ouais, toi. Toi qu'a pas d'lit, toi forcément, on est que tout les deux ici. Va pas me dire que les autres font pareil que toi, pitié. « La prochaine fois qu'tu débarques comme ça, y a intérêt que ça soit parce qu'y a un truc de grave. » Y a des chances que j'fasse moins le mort si y a le feu à l'appart. « Me dérange pas pour rien. Pigé ? » 
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MessageSujet: Re: No bed of roses (Finn)   No bed of roses (Finn) EmptySam 11 Aoû - 21:06

Il est désemparé. Même si son cerveau pragmatique lui déniche immédiatement une solution, il n’aura qu’à emprunter le clic-clac du Troisième Œil en attendant de s’arranger avec le propriétaire. Qui avait promis des lits neufs. Il sait qu’il ne l’a pas rêvé, parce qu’il mémorise toujours les conversations importantes mot à mot et qu’il pourrait la ressortir par cœur sans même se forcer à réfléchir. Il est quand même désemparé, parce que c’est une promesse qui n’a pas été tenue et que son colocataire lui a piqué sa chambre. Ça non plus, il ne l’a pas oublié, il sait exactement quelle chambre lui avait été attribuée, et ça le froisse un peu, que cela ne soit pas respecté. Il n’est pas bon pour appréhender et accepter les aléas humains, les petites erreurs de l’existence, Lenny, mais il ne va certainement pas réclamer la pièce. D’abord, parce qu’il ne veut pas faire mauvaise impression, ensuite, parce que si ça éclate en querelle, il est sûr de ne pas gagner. Tant pis. Il dépose son carton au centre de la pièce, jette un œil autour de lui. Ça ira, de toute façon, il n’a pas assez d’objets à caser pour se plaindre de la taille de sa chambre. Il sort son téléphone de sa poche, pianote un texto à l’intention de Caïn pour savoir s’il pourra éventuellement déposer le lit de fortune dans la soirée. Il n’a pas le temps de l’envoyer qu’on l’interpelle dans son dos. Un peu trop violemment et sans manière, ce qui le fait légèrement sursauter. Décidément, ça commence mal. Il se retourne doucement, regard de lapin apeuré face au garçon qui se tient comme un caïd dans l’encadrement de la porte. Il espérait que cela se passerait autrement. Qu’il aurait des colocs timorés, comme lui, et qu’il n’allait pas revivre la persécution permanente qu’on lui avait servie chez les Lost Boys. Même si ça n’avait jamais été bien méchant, ça l’avait pas mal refroidi. Merle était bien méchant, quand même.

Il ouvre la bouche, pour se défendre, répondre à la menace ou juste dire qu’il a compris, mais y’a rien qui sort. Il est trop perplexe, trop paumé. Et il a déjà envie de pleurer, génial. Il referme la bouche, pince les lèvres pour essayer de retenir les larmes toujours accumulées derrière ses paupières. Il a des réserves gigantesques, pourrait presque alimenter un lac artificiel, s’il ne cessait jamais de pleurer. Il est bien incapable de se révolter face à l’injustice de la situation. Après tout, ce n’est pas lui le voleur de chambre. Mais il ne dira rien à ce sujet, évidemment. Il acquiesce en silence, le cœur battant et les yeux humides. « Je suis désolé, euh. Finn. » Il n’y avait même pas besoin du euh, en vérité, il se rappelle très bien des prénoms de ses nouveaux colocs bien qu’il se doute que la réciproque ne soit pas vraie. C’est pour ça qu’il laisse de l’hésitation dans ses paroles, pour que l’autre, Finn, ne se sente pas pris en faute de ne pas avoir retenu les deux syllabes qui lui servent de nom. « Je ne voulais pas te déranger. » Il se mordille légèrement la lèvre inférieure, comme à chaque fois qu’il est anxieux. « J’aimerais qu’on s’entende bien. » Et sa main vole rapidement jusqu’à son visage pour essuyer les larmes qui viennent de forcer le barrage de sa dignité, à son grand désarroi.
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MessageSujet: Re: No bed of roses (Finn)   No bed of roses (Finn) EmptyMar 14 Aoû - 23:52

J'ai pas choisi la bonne analogie.
Va savoir, c'est le seul truc qui m'chagrine vraiment quand j'vois la bouche de mon colocataire coincée dans la même boucle temporelle. Fermée, ouverte, fermée. Il a l'air de se débattre pour séparer l'oxygène de l'odeur laissée par les anciens locataires, de l'encens ou une fragrance lourde dans l'genre. Ça reste dans l'nez. La migraine vient m'taper au carreau, j'suis de plus en plus satisfait de l'échange. Echange. C'est pour son bien, ça serait con que j'devienne imbuvable – un peu comme maintenant en fait. C'est trop tard pour l'blond, s'il avait quelque part où se planquer, j'pense qu'il hésiterait pas une seconde. Dommage que la pièce soit vide, c'est moi ou rien. Confortablement calé contre le mur, j'regarde et j'attends la suite. L'anticipation me tire le rictus que j'pensais avoir paumé dans mes affaires entre les chaussettes. Ah, c'était là alors. J'le porte mal, comme une vieille fringue dans laquelle j'rentre clairement plus mais que j'm'entête quand même à essayer. Ça pourrait craquer que j'serais le dernier con sur terre à forcer l'passage. Alors j'force comme un bourrin pour me sentir moi à nouveau. Ça veut rien dire en particulier, ça traduit tout sauf de la joie. J'ai toujours souri quand fallait pas. A limite, ça sous-entend surprends-moi, j'm'ennuie.
Surprends-moi, j'suis triste.
Mais pas la bonne analogie, j'me suis trompé sur toute la ligne, j'ai pas à faire à un courant d'air – un poisson, ça se tient mieux. Un poisson dont j'aurais secoué le bocal un peu trop fort, j'dis rien, curieux de voir s'il va se remettre à nager ou continuer de m'viser avec le même air abattu. Il a l'air sonné. « Je suis désolé, euh. Finn. » J'espère, euh, j'sais plus. J'ai la première lettre de son prénom qui glisse sur l'bout de ma langue, peut-être la deuxième au grand max'. Le reste refuse d'suivre. J'acquiesce dans l'vide. « Bien. Et recommence pas. » Vu comment il nage pas droit, j'doute qu'il ose toquer à la porte de ma chambre dans les dix années à venir. Je l'observe inquiéter la lèvre qu'a rien demandé avant de rouvrir la bouche. On dirait que ça s'décoince, finalement. « Je ne voulais pas te déranger. » Et j'comptais secouer l'bocal de personne aujourd'hui, mais regarde où on est, Le – j'ai toujours pas l'bon enchaînement. Merde. Mes nerfs, fallait que j'les passe et t'étais là comme un foutu cadeau sans l'noeud autour. J'suis qui pour dire non ? « J’aimerais qu’on s’entende bien. » J'suis qui pour continuer de taper quand ça ferait que d'glisser sur de la flotte ? J'regarde les larmes sur ses joues, la main qui vient les étaler plus que d'les chasser. Bah non, Le – sérieusement c'est quoi. Qu'est-ce que tu nous branles ? « Attends, tu chiales ? » S'il craque aussi vite, j'ai plus rien à m'foutre sous les mains. Blasé, j'lève les yeux au ciel en attendant que ça passe. Ça passe pas. « Sérieusement, arrête, y en a qui se noient dans moins que ça. » Véridique. J'ai fait la recherche, pour la science, comme on dit. J'suis un peu loin pour lui taper l'épaule, ça serait bizarre, alors j'finis par sortir mon téléphone d'la poche, le brandis bien devant moi pour lui montrer c'que j'vais faire. « Le – rappelle moi ton prénom déjà ? Si j'te trouve un matelas en attendant, t'arrêtes ? » J'ai bien un gars qui m'doit un service quelque part.
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MessageSujet: Re: No bed of roses (Finn)   No bed of roses (Finn) EmptyMer 22 Aoû - 22:10

Et voilà. C’est la première fois qu’il a un coloc, un vrai, un qui paye sa chambre dans un appartement avec un vrai salaire provenant d’un vrai job, qui n’a peut-être même pas une vie pleine à craquer de galères, et pas une ribambelle de gosses fugueurs qui veulent pas réellement être sous le même toit, dans amalgame artificiel de famille et de hiérarchie pas nette, à tremper dans l’illégalité pour espérer avoir à manger. C’est la première fois qu’il a l’occasion de parler avec lui, d’autre chose que du loyer, en tout cas, qu’ils pourraient entamer une conversation banale mais saine, tu fais quoi dans la vie ?, t’as des idées pour la déco ?, décider d’une entente cordiale et des règles pour bien vivre ensemble, n’importe quoi de normal, de simple, vraiment. Et donc, il pleure. Il pleure, ou il chiale, comme le précise si bien Finn, qui visiblement n’est pas atteint du syndrome du héros et ne semble pas ému le moins du monde par son regard de chien battu. Mais il peut pas s’en empêcher, Lenny, il fonde tellement d’espoir sur tout ce qui se passe dans sa vie, même s’il est toujours surpris quand tout va bien, il n’est jamais prêt quand quelque chose tourne mal. Jamais. Toujours aussi faible, toujours aussi désarmé face aux autres qui s’imposent avec un rictus mauvais et des ordres injustifiés qu’il ne peut que respecter. Apparemment, Finn ne s’attendait pas à ce que ça dure aussi longtemps, sans doute pensait-il que c’étaient des larmes de crocodiles, un mensonge d’adolescent qui manipule mieux avec les sanglots qu’avec le sourire. Pourtant, c’est pas ça, avec Lenny. Il pleure trop facilement, c’est vrai, mais ce n’est pas du spectacle, et s’il pouvait éviter d’être pathétique en public, il le ferait avec joie. Mais pas moyen, malgré son éducation sévère, sans sensiblerie, malgré toutes les épreuves traversées, sans jamais de succès flagrant, il semble que rien ne l’ait endurci, toujours cette petite chose fragile qui se rompt d’un un courant d’air. Il ne parvient pas à s’arrêter, les larmes qu’il étale encore et encore sur ses joues rougies. Il aimerait que Finn s’en aille, qu’il ait un peu de compassion, assez pour lui laisser un gramme de dignité. Mais ça fait sûrement trop longtemps qu’elle s’est envolée, sa dignité. Depuis qu’sa mère s’est fait emporter par tout un tas de policiers. « Désolé. » S’excuser de chialer, c’est presque devenu une activité quotidienne avec les années. Il tente de reprendre une respiration moins chaotique, de retenir les perles salées qui se pressent à ses cils. « Lenny », qu’il murmure, plus par politesse, répondre à la question posée, que parce qu’il a envie de se présenter là, maintenant. « C’est pas le matelas, le problème. Je ne voulais pas te mettre en colère, ou te vexer. Je suis désolé. Je ne veux pas que ça recommence. » Quoi ? Tout ça, la vie chez les Lost Boys, les brimades incessantes pour être plus cérébral, pour avoir l’aval de Peter, sa protection, rien devoir faire pour mériter sa pitance, être celui à qui profite le système et qui devient donc la cible éliminer. Il veut plus. Il peut plus. Son téléphone émet un son de carillon, et il jette un coup d’œil humide au texto qui s’affiche sur l’écran. « Mon parrain va m’amener un clic-clac, ça ira. Merci d’avoir proposé. » Il peut pas se résoudre à se montrer discourtois, non plus, faut croire.
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