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 /!\ hateful love (kizuki)

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MessageSujet: /! hateful love (kizuki)   /!\ hateful love (kizuki) EmptyVen 25 Mai - 23:53

Il est rentré. De l’hôpital. C’est bien. C’est censé être bien. Ils sont rentrés tous les deux même. Ezra réapparu, délivré de l’autre bande de dégénérés. Alors c’est censé aller mieux. Mais ça va pas mieux. Y a toujours ses absences, ses crises de manque. Tu sais plus si c’est l’héro qui lui manque ou si c’est Asher. T’es pas con. Tu vois les regards qui s’perdent, les sourires qui s’effacent et les sms qui clignotent sur son écran de téléphone. Alors non, ça va pas mieux. Parfois tu te demandes si c’est pas pire. Et tu sais même plus pour qui tu restes. Si c’est pour lui, si c'est pour toi. T’as peur qu’il le sache plus non plus. T’oses pas vraiment lui poser la question. Alors tu disparais. T’as l’impression d’être intangible. De t’fondre dans le décor. T’oublies de dormir, de manger. Tu guettes, c’est tout c’que tu peux faire. Tu guettes qu'il respire encore. T’essayes de faire en sorte qu’il aille bien. Tu crèves de trouille quand il s’en va. Qu’il retrouve l’héroïne ou Asher. Tu préférerais qu’ce soit la première. Et alors tu t’détestes. Et y a la colère qui revient. Le sol qui redevient ferme sous tes pieds, les objets qui reprennent consistances sous tes doigts avant qu’tu n’les broies. T’as de nouveau peur, ta vieille peur qui distille ta haine. Et ça recommence. Les marées noires dans ton cerveau, et le besoin de destruction. Tu t’en es pas sorti, Seth.

C’est pas c’qu’il avait dit. C’est pas c’qu’il avait prédit. Il avait tort Kurosawa. Et comme un con t’as voulu y croire à son utopie. Tu t’es même dit qu’il avait eu raison. Après Noël, après qu’t’ais tout raconté à Toad. Après qu’il ait décidé de t’absoudre et de vous redonner une chance. Tu t’étais dit qu’il avait eut raison, même si t’aurais préféré crever que le lui avouer. Alors tu lui parlais plus trop à Kizuki. Y avait un pays nommé Passiva-Agressiva et t’en étais le roi. Tu lui as rien dit, parce que tu voulais pas qu’il sache, et qu’il s’vautre dans son agaçante satisfaction. T’as rien dit mais t’sais bien qu’il est pas con. Qu’il a dû deviner. Et peut-être qu’il s’en est satisfait. Mais tant pis. Parce que putain, oué, il avait tort. Et cette fois, c’est toi qu’ça satisfait. Maigre consolation. T’es con putain. T’es tellement con.

Mais ça t’sert à que dalle c’te satisfaction de gosse content d’avoir prouvé à son institutrice que oué, c’est un bon à rien. Ça sert à que dalle et certainement pas à apaiser la haine qui ronge tes os, ni l’mazout qui te submerge par moment. Comme là. Pétrole remplacé par l’eau trop transparente qui remplit ta putain d’baignoire. Tes yeux qui fixent les bulles qui remontent à la surface. Arrêter d’respirer pour pas exploser. Mais c’est pas hyper efficace. Tu t’laisserais bien crever dans ton bain mais ça fait trop mal. T’as essayé, t’as craché ta mère, ta sœur et toute ta famille sur le carrelage ; et tu t’demandes comment t’as fait pour pas gerber tes poumons. Alors non, tu crèveras pas maintenant. Pas encore. T’façon c’est pas une solution. Et puis t’as trop envie de vivre pour l’instant. Juste parce que t’as quelques dents à aller déchausser.

Ne ? Kurosawa-sempai.

Alors tu sors de la flotte, t’attrape ton téléphone, et t’envoies trois mots. T chez toi ? T’attends à poil une réponse, iris figés sur l’écran, lèvres pincées. Oui.

Normalement, bouger, marcher, ça remet les idées en place. Combien d’personnes vont faire un tour, pour calmer leurs nerfs ? C’est censé apaiser. Non ? Mais pas toi. Toi t’as les yeux qui roulent trop vite dans leur orbites, trop aux aguets, l’adrénaline qui fait déjà son travail. Toi t’as les dents qui grincent, qui rappent tes lèvres, les nerfs prêts à exploser. Toi t’as les mains qui tremblent, que t’as fourré dans tes poches pour pas qu’on t’prenne pour un camé en manque. Peut-être que tu l’es. Que t’es en route à grand pas vers ton dealer. Ou plutôt ta drogue à toi.

T’es finalement arrivé devant sa porte. Où tes poings se sont déjà écrasés. Tu serais directement rentré si la porte était pas verrouillée. Un. Tu la défoncerais bien en vrai. Mais tu contiens encore. Deux. Et tu comptes. Trois. Lentement, ou autant que tu le puisses. Quatre. Arrivé à dix t’éclates la porte. Cinq. Mais y a un déclic, un mécanisme qui s’met en marche. Dans ta tête aussi. Six. Tu pousses la porte sans laisser à Kurosawa le temps d’l’ouvrir. « Ça faisait longtemps … » T’as ton sourire des mauvais jours, et la mort au fond de tes pupilles dilatées. Sept. T’avances, refermes la porte derrière toi. Et tes doigts autour de la trachée de l’asiatique. Huit. T’es trop proche. Assez pour que tes plans pour sa peau vacillent. Neuf.  Pour que tes lèvres frôlent les siennes. Dix.

Ça part sans prévenir. Ton poing qui s’abat sur sa mâchoire. Les mèches roses qui s’envolent. Et un soupire d’exaltation.


Dernière édition par Seth Inuzuka le Sam 2 Juin - 15:58, édité 3 fois
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Owen Miyazaki

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MessageSujet: Re: /!\ hateful love (kizuki)   /!\ hateful love (kizuki) EmptySam 26 Mai - 21:37

      Encore un peu d'Irish Coffee, Monsieur Kurosawa ? Encore un peu, on ne peut rien vous refuser décidément
       Et quelques gouttes glissaient dans la mare de verre qui venait rejoindre les autres bien au chaud dans les entrailles de la bête. Café/Whisky, ah mélange exquis qui venait lui titiller les papilles. Pas plus de poésie pourtant lorsqu'il s'en allait difficilement repeindre la porcelaine. Oui, c'était bon, très bon même, sauf que son estomac défaitiste finissait toujours par dire non au sucre et à l'alcool. Stop, hé ! ça plaisait pas aux ulcères ça. Oh et puis quoi ? Il buvait, il fumait, son système digestif se tordait - cicatrisation difficile qu'il disait l'autre ? Il n'avait jamais guéri de rien de toutes manières, ses maux les plus forts demeuraient incurables mon bon monsieur. Pour une fois en plus, une toute petite fois, il n'avait même pas si mal que cela. Allons, kanpai ! Et il recommençait le même manège, juste pour quelques pensées décalées - ou plus que de coutume - quelques fois où il se disait : " Putain que je suis bien.".
       Le monde s'était mis à tourner, du moins... il avait continué de tourner en se faisant remarquer du japonais. A croire que la gravité ne faisait plus effet ou bien trop effet à cet instant. Il se demandait comment se lever, se disant que cette fois-ci, il n'y arriverait pas - mission abandonnée cependant lorsque son téléphone se mit à vibrer. Un message de Seth, c'était drôle ça, ça le fit rire, un peu. Peut-être qu'il était en manque Inuzuka... enfin. Après tout ce silence, voilà qu'il revenait vers son bisounours préféré, adoré, détesté. S'il voulait le voir, c'était qu'il n'y avait rien de très catholique dans son esprit. Tant bien que mal, il se tentait de se rappeler de leur dernière discussion... et en effet, cela ne sentait pas bon pour l'hirsute. Comment est-ce qu'il s'appelait déjà ? Non, ce n'était pas cela la question. Ha oui, ils avaient parlé de Toad. Sujet délicat. Certainement que la délicatesse n'avait pas été dans le sujet d'ailleurs. Il se souvenait avoir gratté la plaie jusqu'à ce que le sang se mette à couler sauf que Seth n'avait pas explosé ce jour-là, tiens. Il avait disparu, pendant un temps. Sauf que voilà, le sablier venait probablement de lâcher son dernier grain de sable.
       Quand les coups résonnèrent contre le bois, Kizuki se dirigea mécaniquement vers la porte, enfin, les portes depuis quelques temps. C'était laquelle la bonne déjà ? Il avait fait vite Seth putain, trop vite, beaucoup trop vite. Décidément, cela puait à réveiller les morts - ça sentait la mort derrière cette serrure qu'il ne trouvait pas tout à fait d'ailleurs. Ensuite, ensuite, tout se passa trop vite pour le jeune homme aux cheveux roses.
       Les doigts du japonais autour de sa gorge, le souffle coupé, les lèvres qui se rapprochaient comme dans un baiser - ah ! ultime moment brisé. Le miroir qui se fracassait alors au sol dans son esprit, les dents qui s'entrechoquaient violemment et le black-out total. Sa tête heurta le carrelage froid tandis que sa mâchoire se demandait comment elle avait encore résisté à l'impact. Kizuki lui, ne se demandait plus grand chose en revanche. Incapacité totale. Pendant des années, il avait chercher un remède pour arrêter de penser tandis qu'il était en réalité juste là, dans les poings d'Inuzuka. Douce ironie... non, violente ironie sur le coup. Il ouvrit à moitié les yeux, évaluant la douleur trop diffuse pour être évaluée, encore trop fraîche pour être pleinement appréciée.
       " Tu m'avais manqué. " qu'il laissa échapper difficilement, les yeux rivés sur le plafond en mouvement. Ce n'était que le début pourtant, l'avant-goût métallique du sang dans sa bouche, un apéritif forcé. Where is my mind ? - éparpillée sur le sol de l'entrée peut-être, à quelques détails près. Il n'était déjà plus très frais à son arrivée ok mais là, même son ombre l'avait abandonné. Une larme se mit alors à couler le long de sa joue bientôt tuméfiée, c'était ainsi qu'il encaissait. Mode pantin activé. Son coeur battait la chamade dans sa tête comme un orchestre de l’apocalypse en concert privé.
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MessageSujet: Re: /!\ hateful love (kizuki)   /!\ hateful love (kizuki) EmptyVen 1 Juin - 0:13

C’était depuis Mort. Depuis ta première rencontre avec votre Mort à tous les deux que tu connaissais ça. Ce plaisir d’infliger la douleur. De détruire. L’endorphine dans le sang qui fait glisser la conscience vers les limbes. Les poings qui réclament plus d’os, les griffes qui veulent plus de peau et pourquoi pas planter les crocs dans la chair tendre du cou, pour sentir la carotide s’affoler contre ta langue.  C’est addictif. Un sentiment falsifié de domination, dissimulant l’annihilation de ta propre volonté. Juste les pulsions qui prennent le contrôle. Et putain ça fait du bien. Tellement de bien. Un éclat de joie sauvage qui se réveille au fond de tes yeux.

T’en veux encore. Plus, toujours plus. Plus de Kizuki. T’en as besoin. Dans le noir, y'a que lui qui continue de briller. Quand tout s’effondre, il y a que lui qui tient encore debout. Tu le savais, ptn. Tu le savais merde, depuis le début, que tout se casserait la gueule, et qu’il faudrait que tu reviennes. Même en rampant. Mais tu le montres pas et trompes le monde. C’est lui que tu fais ramper. Ça t’arrache un sourire bref, de le voir au sol étendu devant toi. Tu t’penches pour lui attraper le menton, tourner son visage vers le tien, essayer d’emprisonner ses pupilles des tiennes, qu’il comprenne ce qui va lui arriver. Pourquoi ça a lui arriver. Mais son regard est vague, pas foutu d’te fixé. Et tu sens l’odeur du café et du whisky sur ses lèvres. Tant pis. Peu importe. Tu lèves le poing à nouveau.  " Tu m'avais manqué. " Il t’arrête au vol de quelques mots. La main en suspens. C’est tout le pouvoir qu’il a sur toi, Kurosawa. Attiser le chaud et le froid juste en ouvrant la bouche. Tu sais pas pourquoi, et ça ne fait que énerver davantage. Et là encore, c’est lui qu’est au sol, c’est toi qui prend. Un pic glacé qui vient se ficher dans ton cœur. Enfoiré. Putain d’enfoiré. Y a tes doigts qui se déplient, et tu le gifles. Pour lui faire fermer sa gueule. Effaçant la larme solitaire, pulvérisée sous tes doigts.

« J’avais raison. » Tu murmures. Pas besoin de parler plus fort dans le silence mortel qui s’est installé dans l’appartement. Tu te laisses tomber à genoux, un de chaque côté de la taille de l’elfe rose. T’attrapes son visage à deux mains, pour le rapprocher du tien. Trop près. C’est toujours trop entre vous. Son souffle alcoolisé qu’écrase le tien, à peine perceptible. Jusqu’à ce que tu te remettes à parler, tes lèvres quasiment contre les siennes. Comme si tu voulais imprimer chacun de tes mots sur sa bouche. Le forcer à les dire. Et à les penser. « J’avais raison. J’t’ai cru putain. J’ai cru qu’ça irait. Il s’est piqué, tu sais. Et il est toujours amoureux de l’autre. C’est pire qu’avant. C’est pire qu’avant putain, et c’est ta faute.» Tu mens. Autant à Kizuki qu’à toi-même. Mais c’est plus simple. T’as besoin que ça soit simple. Un peu, pour une fois. Vous, c’est trop, mais c’est simple.

Tu trembles de rage, tu peines à te contrôler, tes doigts glissant obstinément vers sa trachée. Tu sais pas pourquoi tu te retiens, tout à coup. T’étais décidé à l’anéantir quelques secondes plutôt. Maintenant tu retiens, tes mains fébriles hésitant entre les coups, l’asphyxie et les caresses. Peut-être parce qu’il t’a dit que tu lui as manqué. Peut-être parce que… « Toi aussi tu m’as manqué petite pourriture. » T’as un rire bref. Tu le lâches. Tu t’écartes. Et y a encore tes doigts qui se referment et s’abattent. Et les mèches qui dansent. Tu t’en lasses pas.

Y a du rouge qui vient teinter le sol. Tu l’ignores. Tu préfères le boire directement à la source, dans ses baisers carnassiers que te gardes que pour lui et Ivy. Les crocs qui s’en mêlent pour avoir plus du goût du sang. Et du whisky. Tes mains ont lâché sa tronche après l’avoir ramené à la tienne. Elles sont passées sous ses couches de vêtements, doigts plantés dans les flancs à deux doigts de lui arracher les intestins. Mais c'est pas assez. T'es en train de sombrer, aspiré dans sa gravité. T’en as pas assez de tes ongles dans son épiderme, et de ta langue jouant avec la sienne. Plus. Tu t’arraches de lui. Plus putain. T’enlèves tes fringues aussi, et les siennes au passage. « Retourne-toi. » T'as pas envie de voir ses yeux vies fuirent votre réalité pendant que tu t’enfonces en lui. Et t'as pas envie d'voir se refléter sur sa cornée ta propre sordide et sinistre réalité.
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MessageSujet: Re: /!\ hateful love (kizuki)   /!\ hateful love (kizuki) EmptySam 2 Juin - 15:05

    Au milieu des étoiles, il aurait pu philosopher, scientifiquer. Il aurait pu se dire qu’au fond oui, la rage de Seth se déversant à cet instant n’était que le brut fruit de son amygdale - détonateur amusé qui ne laissait alors guère le temps à ses émotions de remonter jusqu’au neocortex. Expliquer cela à un euphorique Inuzuka, victime de l’autosatisfaction, et qui baignait déjà dans une douce colère dévastatrice était chose vaine. À croire que l’excitation adrénocorticale était son onsen personnel, un onsen empli de vagues qui n’avaient cesse de chevaucher les précédentes avec rage tout en gravissant des échelons qui venaient alors s’écraser sur le visage de Kurosawa. Il aurait pu se dire tout cela sauf qu’il n’y avait guère plus assez de lumière dans son cerveau à cet instant pour n’était-ce que l’ombre d’un songe. Il sentit malgré lui une main lui attraper le menton, croisant durant un court instant le regard de Seth, juste le temps d’apercevoir au passage son sourire vicié. Un mauvais moment, c’etait tout ce qu’il y avait à passer mais peut-être qu’il aimait cela en fait Kizuki : un violent retour à la réalité comme un électrochoc pour mec trop perché. Et la gifle fit cette fois voler sa larme en éclat, pas de répit soldat. Alors, déstabilisé Inuzuka ?
      « J’avais raison. J’t’ai cru putain. J’ai cru qu’ça irait. Il s’est piqué, tu sais. Et il est toujours amoureux de l’autre. C’est pire qu’avant. C’est pire qu’avant putain, et c’est ta faute. » Les mots résonnaient presque sur ses lèvres alcoolisées, près, toujours si près, envie d’embrasser. Mais non, ils formaient ces phrases qui claquaient encore comme un coup de fouet sur ses hanches. Cette amertume, toujours. Le reflet de l’amer goût de l’existence incarné. Seth, il pouvait vous faire détester tout ce qui constituait l’univers s’il le désirait, et dieu savait qu’il le désirait. Il n’y avait que ceux comme Kizuki qui restaient de marbre, pas insensibles pour autant, loin, très loin de là ; ce n’était que maîtriser leur système limbique durant un temps.
      « Attends... La colère n’est jamais... sans raison, mais c’est... rarement la bonne raison. » Benjamin Franklin. Il y avait encore des phrases censées qui sortaient de son esprit embrumé,il fallait le croire, parfois, comme des éclairs de génie un peu rouillés. C’était qu’il méditait ces citations plus encore lorsqu’il était bourré, il était à n’en point douter celui qui réécrivait le monde au coin du bar et qui parfois vous sortait : « La vie, ça monte et ça démonte. ». Il fut grâce à ce soupçon de réflexion peut-être libéré de l’emprise de Seth, durant un court instant du moins, juste le temps de reprendre son souffle qui peinait alors. Il entendit même qu’il lui avait manqué et cela valait bien toute la douleur du monde. Soif d’être aimé à jamais. Anesthésie générale.
      Il n’exprima pas plus de souffrance lorsque des crocs vinrent se planter dans ses lèvres ou peut-être un léger gémissement. Et il sentit des mains parcourir son échine sans plus de douceur, laissant pénétrer le mal dans cette nouvelle dimension du plaisir. Il pouvait bien lui arracher la peau, le frapper encore, encore un peu, bleuir cette poupée de porcelaine aux airs trop sages et jaunie par la clope, il était sien. Le corps dénudé de Seth s’afficha finalement face à ses yeux à la dérive, ha, ils n’en resteraient pas là aujourd’hui. Il se laissa faire, pantin désarticulé qu’il demeurait. Plus de demi-tour pas vrai ? « Retourne-toi. » Difficilement réalisable. « Je suis pété putain. » Mais on n’echappait pas à la guerre qui grondait déjà au loin. Il peina à s’executer, à mouvoir son être tuméfié. Lorsque ses mains rencontrèrent du sang, son sang. Ha oui ! La douleur un peu partout, à la tête surtout, enfin. « Fais comme si j’étais mort. » Du sang oui et les genoux sur le carrelage froid, la bouche trop saliveuse et l’impression de sentir le monde se dérober. Joyeux bordel, enchanté.
      Les chevaux de l’apocalypse déferlaient sur son corps nu. Docilement, la bête se laissait mener dans une danse aux allures macabres. Il connaissait la musique, le mal du mâle lui faisait voir bien des étoiles encore. Il n’était pas prêt, un peu trop près. « J’te hais, tu sais ça ? » Mais je t’aime, je t’aime, je t’aime.
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MessageSujet: Re: /!\ hateful love (kizuki)   /!\ hateful love (kizuki) EmptyLun 4 Juin - 20:20

Tu te dis pas que c’est pas une bonne idée. Tu penses pas à conséquences. Ça te traverse pas l’esprit, d’ailleurs t’es même pas certain d’en avoir un à c’moment-là. Il s’est fait la malle avec tes espoirs et ton futur. Non, tu penses pas à après, à demain, à quand tu vas rentrer à la maison. Parce que t’y rentreras pas. Tu vas crever, c’est ta seule certitude. Tu vas juste crever là, dans quelques minutes, quand ton corps en aura fini avec le sien, attraper un dernier plaisir sale avant le rien. C’est un requiem. Tu peux pas lutter contre tout ça. Contre l’héroïne et eux, et ça va te tuer, si tu les crèves pas avant. C’qui est pas envisageable. Alors oué, tu vas juste crever. « Fais comme si j’étais mort. » Oué. Toi aussi. Même si t’as un sourire qui étire légèrement tes lippes et les coins de tes yeux évidés. Une pensée réconfortante. Une pensée agréable, qu’il dirait l’autre crétin en collants vert. Pour t’envoler tu sais plus où jusqu’au pays imaginaire. Nan. Rien à foutre. C’est surtout que ça t'irait bien de crever avec lui. En lui. Dans les entrailles de la bête.

« J’te hais, tu sais ça ? » Ça résonne entre tes tempes, te réveille. T’arrache à la contemplation absente des cheveux roses qui tressautent devant toi. Hypnotisé par la cadence de tes propres coups de reins. T’es parti, un instant. Nulle part, juste parti. Ça t’fait mal d’entendre ça, mais tu le comprends à peine. Tes sens brouillés, tes nerfs cramés. Y a tout qui te fait mal, à force tu sens plus la douleur. Mais Kizuki il arrive toujours à passer ses lames effilées à travers ton enveloppe de peine. Tu tends une main pour attraper ses mèches folles, le tirer en arrière et le garder contre toi. Enveloppé dans tes bras comme si tu voulais l’consoler. « Je sais. » que tu souffles contre sa joue. Tes lèvres qui se font douces sur son visage, son cou. La pulsation de sa carotide au bout de langue. Seul signe de vie dans ton chaos. Tu le sers dans tes bras, ton Kizuki, comme si ça changeait quelque chose. T’embrasses ses pommettes comme si ça effaçait l’affront. Tu laisses tes mains glisser sur son bas-ventre comme si ça rendait les choses moins sordides. Tu fais comme si tu ne t’acharnais pas à essayer de le briser depuis des années. Maintenant plus que jamais. Mais t’as pas envie qu’il t’en te déteste. T’as pas envie qu’il t’oublie. T’as envie que tout s’arrête, mais pas vous deux. « J’espère que tu m’pardonneras ... » Tu t’mets à faire des vœux dans votre apocalypse. Allé Père Noël, j’ai été gentil cette année, j’mérite bien mes cadeaux. Même si t’as été le pire.

Puis tu le repousses. Vos peaux qui se décollent, pas longtemps. Tu t’penches sur lui, tes mains qui rencontrent le carrelage et son sang, juste à côté des siennes. T’imprimes cette vision au fond de ta rétine. Tu l’aimes bien. Tu l’aimes trop. Tu l’aimes plus que tu le voudrais, et ça aussi, ça fait mal. Tu l’aimes pas comme il faudrait, ni comme tu l’devrais. C’est t’es os, Kizuki. Ce qui te fait tenir debout, t’évites de rester au ras du sol. Kizuki. Tu graves vos mains et son sang au fond de ton crâne. Et tu fermes les yeux, pour oublier. Pour l’instant. Jusqu’à c’que ça s’arrête.

T’as fini de brûler. Tes nerfs qui s’calment enfin. Tu restes encore un peu, le front entre les omoplates de la bête. Tu l’envires de son odeur, les bras fermement passés autour de sa taille. Pars pas. Pars pas. Pars pas. M’abandonne pas. S’il te plait m’en veut pas. Et tout à coup t’as peur qu’il s’évapore, qu’il se liquéfie entre tes bras. Une angoisse qui te glace, et une larme qui déborde de tes yeux soudain remplis de désespoir. Fixés sur son épiderme trop blanc, et trop près. Une seule putain de larme, parce que tu lui en as permis qu’une. Parce que t’en mérites même pas une, sombre connard. Alors c’est tout. Et puis c’est fini.

Tu te détaches de Kizuki, tu le laisses là, te relèves et te rhabilles, à moitié. Tu vas pas te barrer. T’as trop peur qu’il te réponde plus, qu’il déménage. Qu’il disparaisse. Adieu. Pouf. Plus rien. Plus de lumière dans le chaos. Plus personne pour t’empêcher de creuser quand tu touches le fond. Faut que tu restes là, même s’il t’en veut. Tu peux pas partir. Tu peux plus partir. Tu t’es toi-même pris au piège. Mais tu dis rien non plus. Y a rien à dire. Tu erres un instant dans son appart, t’as pas mis trente secondes à trouvé le whisky qu’a laissé ses arômes sur ses lèvres. Tu t’assois sur le canap’, l’alcool qui passe directement de l’alcool à ton gosier. Et une clope, putain oué, une clope. Et maintenant ? Hein. T’es pas encore crevé, Seth. Tu fais quoi maintenant ?
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MessageSujet: Re: /!\ hateful love (kizuki)   /!\ hateful love (kizuki) EmptyMar 5 Juin - 21:04

    Est-ce que la vie de Kizuki aurait pu s’arrêter là, dans un dernier coup d’éclat ? Est-ce que vraiment il n’y avait pas la probabilité même infime qu’il y passe et reste sur le carreau froid de son entrée ? N’aurait-ce peut-être pas été là la plus belle des morts parmi les morts ? Toutes ces morts dont il en avait fait le fantasme pouvaient bien défiler dans son esprit, celle-ci demeurait la plus belle. Oui, à n’en point douter. « Ne t'arrêtes pas, plus jamais. » qu’il voulait lui crier tandis que les mots restaient comme coincés dans son gosier enflammé. Des millions de questions n'avaient plus la force de se bousculer dans son esprit - trop écorché pour exister encore. brûlé. vif. La mort reignait comme à chaque fois depuis que la Guerre avait pénétré son havre de paix, de défonce et de débauche. À croire d’ailleurs que leurs deux corps baignaient dans la débauche même. Non vraiment, vous ne trouviez pas ? Pauvres débauchés, oui, guère trop aidés par la vie. Sauf que la vie n’aidait pas, elle était et s’en contentait.
        « Je sais. » qu’il lui souffla contre la joue avant de descendre le long de son cou. Doucement. Tendrement. Si peu Seth que Kizuki se demandait quand arriverait le coup de pied retourné. Qu’était-ce que cette lueur grandissante entre leurs deux corps ? Si forte qu’elle venait les envelopper comme l’ange qui les ramènerait vers les cieux. Et leurs âmes s’epousaient, guère sagement embriquées. « J’espère que tu m’pardonneras. » Un frisson, quelques papillons et tout n’était déjà plus que réminiscence du passé parti en fumée. Passé. Ça flashait dans son esprit. Passé ? Non, jamais. « Tu es pardonné pour les vies à venir. » Si loin du Nirvana, si proche à cet instant. Ne la lâche plus, ta bête, car un jour, elle finira par s’envoler, ta bête. C’était sa destinée, être maudit aux semelles de vent. « Juste comme Rimbaud. » qu’il aimait à penser le cœur serré. Et la main de Seth attrapa ses longs cheveux rosés et quelques autres qui descendaient là, juste là. Kizuki laisse échapper un murmure léger : « Sois mon Verlaine ce soir. » Un de ses délires illuminés. Mais exauce ses rêves, s’il-te-plaît. « Ou à jamais. » Et viens, on s’en fout des autres et de nous, et de nous putain.
      Jeu sordide auquel ils jouaient en maîtres - maîtres de cérémonie d’un grotesque freak show dont ils étaient les héros. Mais le spectacle touchait à sa fin, n’etait-ce pas ? Ils allaient se désaccorder, c'était ça ? L’acide vie allait reprendre son cours, comme si de rien n’était. Et cours, cours. Tant qu’il était encore temps, tant qu’ils avaient encore tout le temps de maudire le temps. Le condamné venait d’epouser le bourreau. Ce n'était pas non plus vendre son âme au diable, non, tous deux l’avaient vendu il y avait bien longtemps de cela. C’etait... bien plus que cela. Alors, leurs corps se séparèrent. Déchirure psychologique. Kurosawa regarda Inuzuka se rhabiller, en quelques sortes. Puis encore, il le regarda marcher, sans un geste, sans un mot, se jeter dans le canapé et lui prendre ce qu’il ne lui avait pas encore pris - sa bouteille d’alcool.
      Alors doucement, il releva son regard tant bien que mal vers lui, les yeux presque vitreux et les mouvements délicats. « Seth, ça va pas, je crois, je ne sais plus. » Retombant à sa position de départ, il tentait de formuler des phrases qui n’avaient de sens que dans son esprit, s’approchant tant bien que mal de celui-ci qui l’avait laissé au sol - abandonné comme un chien sur ses quatres pattes qui ne portait plus aucune fierté. « Je me sens mal, mal mais bien, un peu. » Un léger sourire se dessina sur ses lèvres écorchées. « Passe-moi la bouteille avant que je finisse de me vider de mon sang. »  Dramatique, toujours.
      « Tu l’as trouvé au moins... la lumière au fond de mes entrailles ? Crois-moi, j’ai tout donné. » Petit baiser envolé et il manquait de tomber. Certains voulaient faire l’amour sur un lit de pétales de rose mais il fallait croire qu’exploser la tête de votre partenaire amenait au même résultat, au moins pour la couleur. Aaah Seth, expert en romantisme. Puis Kizuki ajouta encore quelques gorgées encore de son whisky préféré à leur œuvre, à son tableau d’alcoolémie morbide menant à un éclair de réflexion. « Je le sais désormais. Je veux mourir sous tes coups et peu importe lesquels. » Ou seul, seul comme un clebard malade, seul sous les rails, seul et encore seul loin de tout ce bordel.
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MessageSujet: Re: /!\ hateful love (kizuki)   /!\ hateful love (kizuki) EmptyMer 13 Juin - 18:16

« Seth, ça va pas, je crois, je ne sais plus. » Tu l’entends, pas, tu l’écoutes pas. T’as le regard vissé au fond de la bouteille, à travers le liquide ambré. Quelques secondes pour te décider à lever le coude. Une nouvelle fois. C’est pas fini, putain. Tout. La vie. C’est pas fini. Alors faut que ça continue, et pour commencer, boire, c’est déjà pas mal. Boire oué. « Je me sens mal, mal mais bien, un peu. » Tu l’regardes arriver, tu l’écoutes un peu plus, t’esquisses presque un sourire en détachant le goulot de tes lèvres. Un sourire même si tu sais pas pourquoi tu souris. Peut-être parce que t’es un vieux sadique, ou peut-être parce que tu sais pas quoi faire d’autre. Là tout de suite. A part boire. Alors tu bois encore. Ça te crame l’œsophage un peu plus. « Passe-moi la bouteille avant que je finisse de me vider de mon sang. » Cette fois tu grimaces. T’as pas des masses envie de partager le reste de la bouteille. Connard. Mais tu lui dois bien ça, non. Alors tu lui tends le whisky dans un soupire. « Soit pas aussi dramatique. » Connard. Ca tu sais faire, tu peux continuer sans problème.

Alors t’ouvres plus la bouche et tu te contentes de grogner. En signe d’acquiescement ou de contradiction, peu importe. Il continue la poésie Kizuki. Un poète raté manqué. A si peu près. La liqueur et l’opium. La violence et le sexe. Le monde qui s’liquéfie entre ses doigts, pas capable de garder les siens debout, à côtés. Rien qui va, rien. Même là quand la tempête s’est calmée. Lui manque que le succès à Kurosawa. Qu’on apprenne connement ses poèmes en cours élémentaire, sans rien y capter. Juste que c’est censé être beau et poétique et profond, mais qu’on y bite rien. Et qu’on apprenne 15 ans plus tard que c’mec était pédé, violent, a fait de la taule et du pseudo trafique d’arme. Bon, ok, ça, il en est franchement pas loin Kizuki. Toi non plus, mais l’truc le plus poétique qui t’ai jamais branché c’est la Divine Comédie de Dante, et ça ta soulé avant la fin de l’Enfer. Au détail près que vous, vous êtes cruellement oubliables. Sans doute pour ça qu’il vous est aussi facile de vous oublier vous-mêmes. Faible illumination dans ton esprit qui s’assombrit. Assez pour que tu reconsidères la présence de Kurosawa avec un peu plus de… d’humanité. « Je note. Amène-toi en attendant. J’vais pas te crever tout de suite finalement. » J’ai encore trop besoin de toi. Tu l’dis pas ça, ça lui ferait trop plaisir. Tu te contentes de le tirer contre toi, et de lui piquer la bouteille au passage. Quand même. Sa peau c’est bien, avec de l’alcool c’est mieux.

Tu t’enfonces dans son canapé, la nuque cassée et l’arrière du crâne qui repose paresseusement sur le dossier. Tu regardes le plafond d’son appart avec autant d’intérêt que celui de la Chapelle Sixtine. Bien qu’t’ai aucune foutue idée de ce à quoi il ressemble ce con de plafond. T’as passé un bras autour de son cou, pour l’garder contre toi, pour pas qu’il disparaisse. Et ton main s’occupe du partage de l’alcool entre vos dans systèmes sanguins. Prenant tout à fait en considération la nette avant de la Bête sur toi. Comme des engourdissements caractéristiques aux bouts de tes doigts. Y a que ça que tu prends en considération. Et le plâtre immaculé au plafond. C’est votre truc à tous les deux. Faire disparaitre le monde et arrêter le temps. Plus rien, juste une pause dans le chaos. Un havre, aussi tordu que ses habitants. Oui, ça arrive. Quand tu ne lances pas Cerbère à ses trousses. Les chiens de l’apocalypse qui se déchaînent sur sa pauvre carcasse. Donner à bouffer à ton mal pour pas que tu crèves. Ou quand Kizuki la boucle, et se sert pas de ses envolées poétiques pour te rendre coup pour coup. Gratter les croûtes, saler les plaies, retourner les couteaux. Il l’a pas encore fait aujourd’hui. Tu lui a pas vraiment laissé le temps cela dit. Tu soupires. « Par contre si tu l’ouvres, il s’peut que j’reconsidère la question. » Pitié qu’il la boucle. Faut que tout aille bien encore une heure. Même si c’est pas vrai. Et qu’tout va sans doute exploser quand tu sortiras d’ici. Mais boucle-la encore un peu, putain.

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Owen Miyazaki

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MessageSujet: Re: /!\ hateful love (kizuki)   /!\ hateful love (kizuki) EmptyVen 29 Juin - 21:33

    Quelques regards brefs, de l'indifférence et la bouteille qui venait rejoindre ses mains souillées. Il devait s'en satisfaire, il n'y avait qu'à s'en satisfaire, pas vrai ? Encore. Comme toujours. C'était toujours ça, les feux d'artifices et le spectacle abruptement achevé. Quitter la scène sans même un au revoir, n'espérer guère alors l'ombre d'un encore. Whisky, aide-moi à oublier cette tristesse au fond de moi, ce cœur qui se brise un peu, beaucoup, à la folie, passionnément. Il n'était pas sien Seth, et ça, ça ça faisait mal à en crever. Il était bien difficile de l'admettre, bien difficile de ne savoir même composer que des peut-êtres. Kizuki, il avait besoin d'aimer de toute son âme, c'était un poète putain, il vivait chaque chose qui constituait ce monde plus intensément que tous les autres. Et l'amour, ça c'était quelque chose pour un poète, un vaste champ d'inspiration, une source qui ne tarissait jamais, une source dont il n'avait que la vague idée. Peut-être quelque fois avait-il entendu parler de lui, à demi-mot, avec trop de mots. Peut-être avait-il cru le sentir en son cœur un beau jour pour mieux le voir lui échapper. Impuissant.

    Alors, il s'accrochait à Seth. Il n'y avait pas de secret pour encaisser autant de coups autre que celui d'aimer. Certes, ce n'était pas l'amour des contes de fée, c'était un peu trop pour les gosses, ça les ferait flipper. C'était l'amour de deux âmes écorchées qui ne trouvaient rien de mieux à faire, qu'à s'accrocher à des illusions planantes dans les cieux pour mieux se laisser tomber sur le sol froid de la réalité. Parce que l'amour, c'était vaste, l'amour n'avait pas de nom. Ou bien La Mour, oui, cela leur convenait verbalement mieux, à n'en point douter. C'était plus facile à avouer, à rejeter la faute sur cette tierce personne qu'elle représentait. Pourtant, chaque jour, il avait beau le prouver par a+b, le cœur de Seth demeurait à Toad et putain, ça faisait si mal de le partager.

    " T'as encore eu des emmerdes avec Toad t'façons, je le vois... dans ton regard, sur tes lèvres, même quand tu me baises, je le sais. " Encore une gorgée nonchalante descendit le long de sa gorge, une gorgée de trop - il ne suivait plus tout à fait ses mots. " T'es un putain de livre ouvert Seth, mais t'es pas la bible, bon dieu, ça non. " Alors, laisse-le ton prête, révérend ou je ne sais quoi encore à trois francs cinquante, laisse-le et pars au paradis avec moi, on tâchera de faire en sorte qu'il ne soit plus si artificiel que cela. Leurs corps se rapprochaient encore une fois, duo de l'enfer. Il ne reste plus que toi et moi, pour toujours. Sauf que rien ne durait jamais toujours et surtout pas eux. Alors lorsque Seth lui assurait qu'il ne le tuerait pas aujourd'hui, il ne savait pas s'il devait sourire ou pleurer, le serrer fort ou bien s'en aller. " Je t'aime, tu le sais ? " Paroles alcoolisées, paroles en partie potentiellement vraies. Et il enfonça un peu plus sa tête dans le torse dénudé de Seth, gémissant légèrement lorsque ses maux se réveillaient par éclats. Le canapé était certainement tâché désormais, leurs corps et leurs esprits aussi, il avaient merdé mais qu'importait, qu'importait.

    " Attends... " Kizuki se redressa aussi brusquement qu'il pu le faire avant de prononcer à demi-mot " Je crois que je vais gerber. " Et ce n'était que le début d'une longue, très longue rechute. Le retour de flamme, toujours. Les ulcères, Toad, la Guerre et toute cette merde, ça tournait dans son esprit, tournaient un peu plus la tête et l'estomac. Et le manège ne s'arrêtait jamais pour celui qui voulait descendre, c'était ses pleurs secrets qui se perdaient.
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MessageSujet: Re: /!\ hateful love (kizuki)   /!\ hateful love (kizuki) EmptySam 30 Juin - 20:27

C’est con, mais il se tait pas. Il peut pas se taire Kizuki. Toi tu peux rien cacher ouais il a raison, et lui il peut pas la boucler, t’as raison aussi. Pour ça que votre duo est aussi inflammable. Suffit de pas grand-chose. Mais pas maintenant. Y a quand même un « Ta mère. » qui t’échappe, mais rien de plus. Ta colère s’est évaporée pour quelques heures. Au mieux. Tu gardes les yeux plongés dans leur contemplation du plafond et de son blanc immaculé en contraste à vos deux carcasses souillées en-dessous. Essayant vainement d’ignorer les "Toad" et "quand tu me baises" colocataire sordides d’une même phrase. Tu commences à comprendre. A faire des liens. Le whisky aidant. Tu comprends un peu plus la conversation sms qui n’cesse de s’allonger entre Toad et Asher. Et les coups de téléphone quand t’es pas là. Comme maintenant. Il est peut-être en train de lui causer, pendant qu’toi t’es là. Alors tu peux rien en penser, t’as pas le droit. Tu comprends un peu plus l’héroïne, surtout. L’appel des hauteurs, de l’oxygène, du monde brouillé en bas, et toi là-haut intouchable. Instant de répit. T’étais pas tombé dans cette merde-là toi. Nan. C’est pas pour autant que t’étais pas tombé dans les drogues dures toi aussi. Et c’était pas à la morphine que tu penses.

" Je t'aime, tu le sais ? " Tu réponds pas. T’as rien à répondre. Tu soupires juste, les doigts perdus dans ses mèches roses. Tu gardes le silence, et tu fermes les yeux. Tu profites de la chaleur de son venin qui s’insinue dans tes veines. Même si tu sais qu’c’est mortel, qu’ton sang finir pas coaguler et qu’ton cœur pourra plus gérer cet amas visqueux et que t’en crèveras peut-être. Tu prends. Ignorant les sirènes qui hurlent au loin, déjà étouffées par l’alcool et la glace qui s’immisce dans tes nerfs. La trouille de c’que tu pourrais répondre. Les "pas moi" qui t’assurerai certainement de le perdre, et c’est putain de pas envisageable. Pas maintenant, probablement jamais à ce train-là. Les "je t’aime" qui t’auraient arrangé à une époque pas si lointaine. C’aurait été plus simple, si tu l’avais aimé lui, au final. Plus destructeur peut-être, moins douloureux surement. Les "j’aime Toad" qui sont imprononçables à cet instant. Insulte crachée à leur tronche à tous les deux. Les "moi aussi" juste pour être sûr qu’il s’en aille pas. Tu voudrais le garder, pour toi. Enfermer son âme dans une boîte et l’garder pour toujours, comme un kit de survie au cas où. C’est un putain de plan B, Kizuki. C’est aussi le plan alpha, celui qu’il y avait avant tous les autres et qui leur survit à tous. Une des deux constantes dans ta vie. Lui et Toad. Tu peux perdre aucun des deux. Alors tu fermes ta gueule, et tu joues les insensibles, c’est plus facile. Il a l’habitude. Ça change rien. Pas immédiatement en tout cas. Et tu prends ses paroles pour toi et tu lui donnes que dalle en retour. D’façon c’est comme ça, tout le temps, entre vous. Tu prends. Tout. De Kizuki. Et lui aussi. Alors le baiser sur le carrelage de son entrée, c’est juste une façon d’rendre ça concret.

" Je crois que je vais gerber. " Tu sursautes vaguement à son mouvement mais tu réagis vite. T’as choppé des reflexes avec le sevrage de ton mari. Ahah. Bref. Tu prends pas longtemps à aller choper la corbeille de fruit qui traine pas loin sur sa table basse, envoyant voler les dits fruits plus loin. Et tu lui colles entre les mains. Y a assez du sang sur le canap’ pas besoin d’y déverser le contenu de son estomac. Tu poses une main sur son front, pour faire retenir ses cheveux, pour qu’il puisse s’y appuyer. C’est tout c’que tu peux lui donner. C’est tout c’que t’as à lui donner. Tu regardes ses yeux luisants et son air vague, et tu t’sens coupable. Pour un fois. Tu t’sens coupable. Peut-être à cause de c’qu’il t’a dit. Même si tu pourrais le foutre sur le compte de l’alcool et pousser outre. Tu sais bien qu’c’est plus compliqué que ça. « J’suis désolé. » qu’tu souffles. C’est pas spécialement de tes coups qu’tu t’excuses, ni d’avoir abusé de lui de la sorte. C’est surtout de ton silence obstiné et de la situation dans laquelle tu le coinces. Mais tu sais pas quoi faire d’autre. Pour ton bien à toi, pas le sien. « Désolé. Tu veux qu’j’me barre ? ou j’peux jouer les infirmiers, j’suis devenu doué ces derniers temps. » Tu lui dois bien ça. Exaucer une moins une de ses volontés. Que ce soit de plus t’voir ou de te garder une heure de plus. Tu peux lui donner juste ça en plus.
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MessageSujet: Re: /!\ hateful love (kizuki)   /!\ hateful love (kizuki) EmptySam 28 Juil - 1:29


    Les doigts qui se promenaient dans ses cheveux et le silence qui venait englober leurs deux corps, innocemment. C'était une scène qui aurait pu se graver avec option répétition dans le marbre de leur minable vie comme une donnée constante malgré le chaos extérieur. Mais non, il leur fallait plus minable encore. Minable déjà, lorsque ses déclarations éméchées se perdaient dans l'oreille d'un faux-sourd. Minable encore, lorsqu'il ne pouvait s'empêcher de demeurer lui-même toujours un peu trop ou pas assez, mal-positionné. Et minable pour ne pas changer, lorsqu'il se retrouvait à vomir ses tripes dans la corbeille à fruits sous les yeux d'un Seth bien trop habitué.

    « J’suis désolé. » qu'il entendit vaguement et la nausée qui le bâillonnait encore. « Désolé. Tu veux qu’j’me barre ? ou j’peux jouer les infirmiers, j’suis devenu doué ces derniers temps. » Kizuki savait que Seth s'excusait pour tout et rien à la fois, pour ce qu'ils étaient et surtout ce qu'ils n'étaient pas. C'était surprenant tout de même. Mais Kurosawa peinait à reprendre le contrôle de son corps ; à trop le chercher, on y trouvait l'abandon et l'abandon était bien ce qu'il avait trouvé. Ça avait été d'abord l'abandon physique puis le psychique comme un instinct de survie. Et il peinait à reprendre son souffle, à articuler le fond de sa pensée entre les hoquets.  « C'est moi qui suis désolé... » Ils auraient pu jouer à ce petit jeu des heures durant, à savoir qui était le plus désolé comme celui qui raccrocherait le téléphone en premier. Un petit « Reste. » murmuré tout de même. Regarde-moi encore un peu me détruire et exploser en plein vol, prêcher pour la joie de vivre et lui cracher misérablement dessus à coup d'alcool.

    « Je joue au con aussi. » Ce n'était pas faux. « Mais tu n'es pas innocent non plus. » Ce n'était guère plus faux. Ils étaient tous deux tordus jusqu'au plus profond de leur chair, malades de vivre comme de survivre. Mais ils avaient au moins le mérite d'être deux à baigner dans leurs vices, dans un bassin où ils n'avaient plus tout à fait pied. Alors qu’allait-il advenir d’eux désormais, maintenant qu’ils avaient tout donné sur le carrelage froid de l’entrée ? Probablement pas plus d'étincelles, peut-être encore quelques étoiles perdues dans la vision du japonais, et le cœur serré, le cœur serré.
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