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MessageSujet: like a pill [kizuki]   like a pill  [kizuki] EmptyDim 19 Nov - 15:49

t’es où ?
Je bois un verre au jen's & friends, pourquoi?
j peux vnir ?
Bien entendu.
j’arrive


Les artistes … ça l’exaspère un peu Seth. Il l’aime pas c’bar. Avec ses musiques à deux balles pseudos relaxantes, et les clientes bobos qui pensent avoir découvert le sens de la vie (c’est vers la mort au cas où t’ais pas compris connard). Après il est pas loin. En plus, clairement, il se sent pas de retourner au smoking bar, Seth. Il y a toujours pas refoutu les pieds depuis. Alors qu’il y passait sa vie. Mais son ptn de sanctuaire a été profané. Il peut pas y retourner. Pas là où il a retrouvé Toad. En vrai, depuis qu’il est revenu de l’hosto, il est quasi pas ressorti de chez lui. Il s’est fait porter pâle au taff. Il est allé qu’une fois au FC, et c’était pas beau à voir. Si Jack avait pas été là, il l’aurait peut-être tué l’autre pauvre type. Ptn de merde. Ça va pas mieux. Il le savait parfaitement que dès que Toad sortirait de son environnement direct, ça partirait en couille. L’ancien et le nouveau qui se télescope avec violence. Plus grand chose du présent qui tienne encore debout quand le passé revient le hanter. C’est la merde. Une semaine qu’il reste cloitré dans l’appart qu’il partage avec Wini. Même ça commence à la gaver qu’il se laisse dépérir comme ça. Qu’il flippe comme ça surtout, C’est n’importe quoi. Elle va finir par aller buter Toad si ça continue sur cette voie-là. Mais ça ne règlerait absolument pas le problème. Sauf si elle a vraiment les moyens de ressusciter Seth après qu’il se soit foutu en l’air. Bordel. Faut qu’il fasse quelque chose Seth. Qu’il arrête de s’bousiller le foie et de s’gaver de pilules. Qu’il arrête de péter les murs, et surtout de violacer les phalanges de ses doigts qui peinent à tenir une simple cigarette. Qu’il arrête la marée noire qui monte, noie sa cervelle, mazout inflammable qui va finir par tout faire pêter. insane. Suffit d’une étincelle. Alors quand les benzos arrivent à faire baisser le niveau, Seth il se dit qu’il ferait bien de changer de drogue. D’aller chercher un autre type d’apaisement. Il choppe son portable et sms Kizuki.  

Kizuki ptn. Il a parlé de pleins de trucs à Toad. En tout cas à mi-mots. De Winifred, sa sœur, son âme, le tourbillon entre eux, et la fin de tout au bout des doigts. D’Ivy, en un murmure, parce que ça craint tellement. Mais d’un autre côté, on s’en fout de la gamine. C’est qu’une princesse coincée dans sa cage de cristal un jour et pour toujours, parce qu’au fond elle veut pas en sortir. Mais pas de Kizuki. Tu fais comment pour expliquer à ton mari qu’y a un autre type qu’est capable de faire pour toi, tout c’que toi t’as pas été capable de faire pour lui ? Et que ça marche sur toi, alors que le peu tenté, ça marchait pas sur Toad ? Y a pas besoin d’arme pour blesser quand t’as ça au bord des lèvres. T’as pas besoin d’bouger pour le lacérer les chairs, suffit d’y penser. Alors pauvre crétin qu’est-ce que tu fous. Pourquoi tu vas te soigner de l’un avec l’autre ? Parce que t’as pas le choix. Faut qu’tu choisisses ton cancer. Ou t’arrêtes tout de suite, c’est plus simple. Mais y a pas de simplicité qui tienne. Parce que si Ivy veut pas sortir d’sa foutue cage, Seth il souhaite pas particulièrement arrêter de crever à petit feu. Alors il est là, planté devant se fichu bar. Plus blanc qu’un albinos japonais qui bosse à la mine. Tâches violacées sous les yeux. Beurre noir ou cernes, t’es pas sûr. Dans pas mal de mondes virtuels ont lui aurait collé une balle entre les deux yeux. Prévention pour pas étendre l’épidémie zombie. Quoique, il est trop nerveux pour passer pour un mort vivant. Il est plus du genre vivant-mort, aux mains pourpres tremblantes qui portent sa clope au bec. Con de bar où tu peux pas fumer dedans. Alors il la termine trop vite, en inspirant trop fort, s’arrachant des bouts de trachées au passage. Osef. Son cerveau est trop occupé à s’demander s’il ferait pas mieux d’rentrer en fait. Même si c’est con d’se demander ça en fixant l’autre à travers la vitre, et que Kizuki à clairement vu qu’il était là. « Merde, putain. »

Débarrassé de son mégot, il rentre finalement dans le bar. Tu parles d’un bar. Enfin bref, il se pointe devant Kizuki avant de buter sur un nouvel obstacle mental à la con. A cause d’un bar à la con qui préfère coller des banquettes au lieu de bonnes vieilles chaises autour de ses tables. Il bug comme un abruti devant l’illustration physique de son dilemme mental, sourcil froncés, une main nerveuse qui glisse contre sa nuque. T’essaye de trouver du réconfort ? Bah assieds-toi à côté de Kizu mon p’tit. Ca l’énerve Seth, il s’énerve tout seul, et s’assied en grognant de l’autre côté de la table. Distant de sécurité ok. « Salut… » qu’il finit par lâcher entre ses dents, yeux fuyants par la fenêtre. Il est pas hyper causant, Seth, mais ça s’arrange pas vraiment quand il a les nerfs à vif. Il aurait du se prendre un truc avant de partir. Pour s’calmer. Il est parti idée en tête que c’est Kizuki qu’allait s’en charger, mais ses divagations mentales sur ce fait précis sur le chemin avaient eues l’effet inverse. Son regard déviant se pose sur le verre de Kizuki, qu’il attrape sans permission. Osef s’il est pas content après. Même si c’est pas l’moment d’être pas content envers Seth. Ni l’endroit. Il le vide d’une traite, mais bordel c’est quoi cette merde. « Putain c’est dégueulasse … » Les cocktails et Seth sont pas amis. Le sucre, l’alcool et Seth sont pas amis. Ça l’rend mielleux, ça l’dégoute. Il repose la verre, mais il est pas foutu d’le relâcher, mains verrouillées dessous, jointures blanchies qui contrastent avec l’indigo. On dirait un camé en manque. Merde. Il fixe le verre jusqu’à c’que la voix de Kizuki le rappelle à la réalité, hérisse le duvet de sa nuque et incite finalement ses yeux à le lever péniblement vers lui.
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Owen Miyazaki

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MessageSujet: Re: like a pill [kizuki]   like a pill  [kizuki] EmptyMar 28 Nov - 8:38

    Il y avait des jours où le temps se perdait.
    Lorsque les choses étaient ainsi, Kizuki se questionnait souvent à savoir s'il valait mieux alors bouger son corps las du canapé ou bien prendre un peu trop de benzos, presque par accident, juste pour voir ce que cela faisait . Parfois oui, il bougeait puis parfois non, et restait de par ce fait et en toute conscience dans sa bulle intoxiquée. Aujourd’hui, ça avait été un oui - pas très franc, certes. Lentement, il s'était dirigé vers la boîte de chocolats qui lui servait de réserve avant de se rouler un joint qu'il fuma sans plus de manières. Au moins, il serait bien. Restait à savoir quel endroit il choisirait pour se poser, quelques minutes ou quelques heures. Qu’est-ce que cela aurait bien pu changer de toutes manières ? Finalement, le Jen's & Friends sembla une alternative intéressante à sa désintégration psychique progressive dans la miette qui lui servait d'appartement. Il aimait l'ambiance de ce bar ; les bobos, la musique zen, c'était son délire. Il n'éprouvait aucune difficulté à se mêler à eux comme s'il était né juste là, entre ces deux panneaux de bois.

    Il venait de se commander un cocktail lorsque son téléphone vibra - un cavalier : la bête reprenait du service. Elle était particulière d'ailleurs sa position au sein de cette microscopique armée dérangée, plus indispensable qu'inutile l'air de rien. Le japonais avait tout un tas de rôle à jouer avec chacun, usant toujours du plus conciliant. Parfois, au milieu de tout ce brouhaha, il ne se sentait plus tout à fait lui-même mais qui était-il après tout ? La seule chose dont il avait la certitude et au-delà du fait qu'il ne savait rien c'était qu'il se devait sans cesse de mener une barque guère très feng shui, assurément.

    Quelque part, recevoir Seth dans ce bar très précis représentaient les circonstances idéales, la représentation même de la vie de Kizuki à Savannah. Déjà, lorsqu'il l'avait aperçu de l'autre côté de la vitre, il avait pris cet air de psychiatre qui s'apprêtait à recevoir un de ses patients sur la banquette. Un sourire aux coins des lèvres, un air détendu, toujours, il adorait cela. Il était ainsi, le japonais, il y aurait pu avoir la tempête à l'horizon, qu'à aucun instant, il aurait sombré dans l'abandon, d'apparence du moins. A l'intérieur, c'était peut-être plus relatif et il y en avait comme Winifred qui aimaient sans cesse tenter de le pousser à bout, elle qui avait su comprendre les failles immenses de celui qui se prenait pour Bouddha.

    Avec l'autre japonais, c'était encore affaire différente. Des coups de sa part, il s'en était pris et ce n'était pas vraiment ceux du cœur que lui mettait Ivy. Non, ça avait été des coups en bonne et due forme, de ceux qui laissaient des traces violacées sur la peau - ce qui était harmonieusement coloré, le violet étant la couleur complémentaire du jaune... Et il était presque impossible de faire penser l'hirsute autrement. Ce genre de remarques positives, d'affaire de verre à moitié plein plutôt qu'à moitié vide, toutes ces conneries, voilà ce qu'était le trip de Kizu. Et plus ça agaçait plus c'était bon. D'ailleurs, même si lui n'y croyait pas, il avait au moins le mérite d'essayer sans relâche.

    " Gueule des mauvais jours, bonjour. ", envoya-t-il finalement à un Seth juste arrivé. Le jeune homme avait bien compris que ce n'était pas un moment à déranger - comme approximativement toujours d'ailleurs ; mais qu'importait, pire qu'une droite, il ne pouvait pas recevoir. Il était paradoxal ce garçon, Kurosawa le savait. Il jouait les durs à cuire mais venait chercher du réconfort dans les mots d'une boule d'amour aux cheveux roses. Quelque part, ce dernier possédait l'immunité car il en était conscient, la brute ne pouvait se passer de la drogue qu'il représentait. Il adorait cela d'ailleurs Kizuki, savoir que les autres étaient accros à lui.

    " C'était pas fait pour toi en même temps..." Il posa les yeux sur le verre nouvellement vide, la soif encore au bout des lèvres. Tant pis La tête reposant sur sa main, il se mit à fixer Seth dans l'attente d'une quelconque expression sous forme orale, c'était peine perdue. " J'aime quand tu me regardes comme ça... T'es prêt à admettre que t'as besoin de moi ? " Un jour, il lui fera dire à la Guerre qu'il a besoin de la Bête pour avancer, un jour - en attendant, elle continuera de l'observer en riant dans son coin, impassible et torturée.
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MessageSujet: Re: like a pill [kizuki]   like a pill  [kizuki] EmptyMer 29 Nov - 19:15

Exit l’humidité de la bouche de Seth. Malgré ce qu’il vient d’avaler. Y a plus que le sucre qui colle aux lèvres et fiche la nausée. Y a tout qui s’assèche, pendant qu’il s'efforce à soutenir le regard trop perçant, trop calme, trop amusé et quelque part trop faux de Kizuki. Il s’est déjà demandé s’il ne se foutait pas juste de sa gueule. S’il ne jouait pas un jeu des plus malsains avec eux. Plus crade que celui entre Seth et Ivy, môme irritable et poupée de cire, maîtresse capricieuse et chien de garde. Oué, p’t-être que Kizuki il a tissé une toile gluante autour d’eux s’en qu’ils s’en rendent compte. Pire, en leur faisant aimer ça. Marionnettiste morbide. Mais là est le truc. Il aime ça, pire il en a besoin, alors au final, tant pis si c’est ça. Il veut pas l’savoir. Et s’il le sait, il lui en tiendrait peut-être même pas rigueur. Tant pis s’il joue avec eux. Ils lui pardonnent déjà bien ses accès de … démence. Tant pis si leur pilier est aussi malsain qu’eux au final. Tant pis s’il détruit d’un revers de main tout c’qu’il construit, pour tout refaire ensuite. Tant pis si Papa n'aime plus les bougnoules après deux verres de vin. Il lui pardonne même cette provocation gratuite, une parmi tant d’autres. C’est comme ça qu’ça marche. Même si c’est un « Va t’faire ... » qui franchir mollement ses lèvres en guise de réponse. Autant dire oui ça irait plus vite. Mais il a trop d’orgueil pour ça. Il trompe personne, même pas lui-même. Mais c’est comme ça. C’est plus facile de jurer, et d’fuir encore finalement, les yeux qui s’tirent à nouveau. Pour éviter d'éveiller la colère à peine somnolente, et de foutre une droite à Kivu. Il battrait son record du minimum de temps passé en sa présence avant de lui en coller une. C’est pas le but de la manœuvre. Alors respire putain. Souris à l’autre conne de serveuse qui te fixe du coin de l’œil depuis qu’t’as reposé le verre un peu fort. T’es pas assez bien pour son bar mec. Et arrêtes de sourire en fait ptn, tu la fais encore plus flipper. « La même pour lui et tout sauf ça pour moi. » Il grogne plus qu’il parle. Elle, elle hoche la tête, un regard pour Kizuki avant de partir, essayant d’y trouver un geste rassurant. T’inquiètes, il mord pas mon pote. Sauf que si.

Il lâche finalement le verre, pour s’enfoncer dans son canap’, un soupire pour essayer de s’calmer un peu. Essayer. De mettre un peu d’ordre dans c’bordel, pour pouvoir aligner deux mots cohérents, qui soient  pas un ordre ou une insulte. Un truc pour donner du grain à moudre à Kizuki, qu’à clairement enfilé sa casquette du psychiatre du dimanche. Y a de quoi faire. Le retour de Toad, c’est pas juste le retour de Toad. C’est lui refoutre à la gueule combien il se déteste, combien il l’aime, ou l’aimait, et cette indécision sur le sujet. La crasse de ses relations avec les petits cavaliers. Sa dépendance nette à chacun d’eux. La marée qui monte encore, plus facilement dans son esprit, qu’embrase trop vite les braises. Noie le jugement. Sortez les briquets il fait trop dark dans nos têtes. Alors lui aussi, il cherche un geste rassurant de sa part à lui là, et ses airs de Bouddha. Même s’il s’en balec de Bouddha, aussi asiatique bouddhiste que son voisin black. Un signe qui pourrait l’apaiser au lieu de l’enflammer pour de bon. Pas que l’idée de dérange particulièrement. Il est p’t-être juste trop fatigué pour en avoir vraiment envie. Nan, il veut juste un peu de répit dans le creux des entrailles de la Bête. Gratter un peu de son calme apparent, de c’te maitrise même simulée de son intérieur. Même si il sait parfaitement, Seth, qu’on ne change pas, on met juste les masques d'autres sur soi. Que quand il sera plus là, tout redeviendra comme avant. Là, tout à l’heure, quand il se noyait dans son appart pourri. Alors merde, dit quelque chose. Qu’il perde pas patience Kizuki. Qu’il balance pas un peu plus d’huile sur le feu. Qu’il se tire pas tout simplement, lassé de toi et de tes silences. « Il est revenu. Toad. » Il desserre douloureusement la mâchoire. Pas besoin de plus d’explications, ils connaissent tous l’histoire. Il l’a jamais caché. « Semblerait qu’il veuille me sauver. » Ca l’fait rire, une fraction de seconde, rictus qui s'efface aussi vite qu’il est apparu. Parce que ça le terrorise. L’idée lui glace les tripes. Essayer de vivre, ça lui parait insurmontable, pour Toad, encore plus. Parce qu’il risque bien plus d’échouer que de réussir. Y a ses yeux qui cherchent une lueur chaude dans les pupilles de Kizuki, une main qui ravance machinalement, pour s'agripper à celle libre de la Bête. Il s’en rend compte tout juste trop tard, le bout des doigts en contact avec la peau chaude. Il se fige, lèvres pincés. Imbécile.


Dernière édition par Seth Inuzuka le Ven 8 Déc - 16:04, édité 1 fois
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MessageSujet: Re: like a pill [kizuki]   like a pill  [kizuki] EmptyVen 8 Déc - 13:06

    Parfois, souvent en fait, Kizuki se demandait ce qu'il faisait là ? Là, sur cette terre déjà, puis ici, avec les cavaliers. Mon dieu, si sa mère savait ce qu'il faisait de ses journées désormais. Elle qui déjà s'arrachait les cheveux pour quelques km/h de trop en moto, et peut-être un joint ou deux. Si elle savait maintenant dans quel merdier son fils s'était embarqué et ô combien il aimait cela. La famille, c'était important pour le japonais - oui, il était un fils à maman et devinez quoi, il l'assumait parfaitement. Elle lui avait transmis des valeurs que sans cesse il mettait en œuvre et que même au fond du trou, leur lumière brillait encore. Il se rappelait de la douleur du jour où il avait appris la rechute, le retour de Monsieur Cancer avec toute sa merde. La douleur. Encore, un secret qu'il gardait sous sa peau dorée. Et tous les soirs, il l'appelait désormais, sentant sa voix s'affaiblir au fur et à mesure qu'elle parlait. Il aurait aimé tout quitter pour retourner auprès d'elle mais quoi ? Il ne pouvait pas. Il avait sa famille ici aussi, une famille qu'il s'était construit. Terrible dilemme. Non, sa mère devait passer en premier, c'était une de ces valeurs inculquées. Oui mais.

    La vie n'était pas binaire, il n'y avait pas juste un oui et un non, il y avait des oui mais et des non mais, des peut-être et des sauf que, des doutes, encore et encore.

    Le doute c'était ce à quoi il faisait face lorsque Seth prononça le nom de Toad. " Tu ne lui a jamais parlé de moi, pas vrai ? " Kizuki, il avait une intuition si forte qu'on pouvait croire qu'il lisait dans les pensées ; un regard de côté et il avait compris le fondement de chaque idée qui traversait l'esprit de son interlocuteur. Vas-y, dis le, dis le que tu n'as jamais parlé de moi à ton Toad, trop précieux. Sans même laisser paraître l'ombre de ce qu'il ressentait de l'extérieur, le cœur du jeune homme flanchait un peu plus, loin du centre de l'attention. Son ego touché, il ne dit rien. L'affaire de cœur et de poignard de Toad et Seth était complexe, des sortes d'aimants diamétralement opposés, des rôles inversés aussi. Il avait eu beau l'entendre de bien nombreuses fois, il ne savait toujours pas comment le japonais se plaçait réellement vis à vis de cette situation. " J'ai cru comprendre que c'était une bonne chose après tout, non ? " et que vous vous compliquiez grandement la vie. " Et si tu te laissais sauver pour une fois ? ", lança-t-il tandis qu'un flottement prenait place dans les airs. Parce que Seth était tellement destructeur qu'il oubliait de vivre en cherchant sans cesse une raison pour mourir. Il ne savait pas voir les petites beautés de la vie, savourer un instant autre que celui de briser un miroir déjà maintes fois brisé ; il ne savait pas car il ne le voulait pas. Mais après tout, qui était Kizuki pour juger ? Personne. Et tout ce qu'il pouvait dire, tout ce qu'il pouvait faire, n'avait que le poids que son allocutaire voulait bien lui accorder. " Tu crois en la rédem...ption ? " - sa phrase entrecoupée par l'action de la Guerre, cette guerre qui vint alors prendre la main du jeune homme à la fleur. Le souffle presque coupé, il s'étonna. Et déjà, il vit Seth retirer son regard comme s'il avait été surpris dans une quelconque intimité.

    N'aies crainte. Le pitbull au bout de la laisse, il souhaiterait que ce moment dure à jamais. Et tendrement, il se vit caresser les cheveux du jeune homme, lui murmurant à l'oreille que tout allait toujours pour le mieux dans les bras de la Bête. Mais il ne le fit pas. Il transforma en éternité cet instant au pouvoir de la pleine conscience, savoura ce contact qui ne lui laisserait aucune trace, cette fois-ci. De coutume, lorsqu'il sentait cette peau sur la sienne, elle était accompagnée de quelques phalanges massacrantes et d'une douleur palpable. Mais là, là, tout était différent. Et Kizuki se concentra, tentant de briller pour leur deux âmes, de concentrer toute la chaleur de son corps à cet endroit très précis. Il voulait deviner un merci dans cet échange, que plus jamais il ne sépare de lui.
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MessageSujet: Re: like a pill [kizuki]   like a pill  [kizuki] EmptyVen 8 Déc - 16:52

« Tu ne lui a jamais parlé de moi, pas vrai ? » Non. Y a vraiment besoin d’une réponse? Non. Un regard noir ça suffit ? Non. Jamais. C’est pas pour ce qu’ils ont causé qu’il aurait vraiment eu le temps d’en parler. Mais non. Et ça n’arrivera pas. Bien sûr que ça devrait arriver. Un jour. S’il compte essayer de reconstruire quelque chose avec Toad. Putain. C’est à peine imaginable. C’est une évocation, une fraction de seconde dans sa tête, ça lui tord les tripes, vrille le cœur et remonte l’estomac au bord des lèvres. La trouille. Nan. Nan il peut pas imaginer ça. Il peut pas imaginer lui parler de Kizuki non plus. C’est à c’niveau-là que ça bloque dans son cerveau atrophié par la haine. C’est pour ça en fait. Parce que y a que de la haine. Contre son mari et le mal qu’ils se sont fait. Contre Ivy et ses grands airs décadents, sa totale domination. Contre Wini, des fois dans le noir, quand il la tient contre elle, et qu’il s’dit qu’y aurait rien d’cette merde s’il l’avait pas croisée. Et contre lui-même, toujours, tout le temps, à chaque seconde. Pas contre Kizuki. Même quand il le cogne, hurle et parfois l’baise sans douceur, crocs plantés dans la nuque. Mais il est là, toujours là, dans un coin d’sa tête. Parce qu’il supporte tout, roc plus solide que la tempête dans son crâne qui ravage tout. Il sait qu’il y a la Bête le dessous. Mais tant pis. Il avait les mots, l'a rendue accro, il voyait déjà l'avenir dans ses bras. Et tout vient de voler en éclats. Alors non, c’est pas une bonne chose. Il secoue la tête, lentement. Pas sûr de sa réponse, même si ça peut être que ça. Il voit pas comment ça peut être bon. « J’essaye ... » Il essaye, oué. C’est pour ça qu’il a laissé Toad revenir. Qu’il laisse une chance. Même s’il reste plus sûr de sortir de cette histoire les pieds devant plutôt qu’avec un happy end. C’est pour ça qu’il est là, avec Kizuki. Mais de l’autre côté de la table. C’est pour ça qu’il tend la main, pour prendre la sienne, mais se ravise au dernier moment. Il essaye. Mais pas trop.

Silence, encore. Y a trop de silence. Il déteste le silence. Ça parle cent fois plus que les mots, et ça le terrifie. C’est con quand t’es pas loquace. Alors mon grand dit quelque chose. « Je sais pas. J’suppose. J’en sais rien. » Waw… utile. Bravo. Baisse encore les yeux. Sur leurs mains. Les doigts toujours collés à la peau de la Bête. Pas capable de bouger. Hypnotisé par le contact. Ou juste dépendant. « J’suis pas sûr d’en avoir envie. J’vois pas comment j’pourrais et aller mieux et … vous garder. » Ou juste te garder. Parce j’peux pas te laisser. Parc’que j’ai besoin de toi, oué. Connard. Mais on peut pas l’dire. Faut pas chut. Pas maintenant. Trop tard, fini, poof. Trop tard Toad is back. Ou trop tôt. P’t-être quand tout se s’ra à nouveau écrouler. Quand y aura plus que lui pour supporter la rage, l’ouragan, le néant. Quand l’apocalypse déferlera pour de bon et que son corps voudra redevenir cendre, en brûlant tout le reste en même temps. Quand y aura plus que lui pour insuffler un peu de vie. Ou juste un peu de paix.

Contact rompu. Un sursaut dans le tintement de leurs verres tout juste servis. Le sourire crispé de la serveuse flou dans un coin du champ de vision. Libérés de leurs entraves les doigts de Seth se mettent à marteler nerveusement la table. Les autres qu’attrapent le verre pour le porter à sa bouche trop sèche. C’est tout aussi dégueulasse. Tant pis. Faut bien ça. Il peut pas rester sobre. Il comptait sur Kizuki. Il fait que rouvrir les plaies, gratter les irritations, écraser les hématomes. Il a raison, bien sûr qu’il a raison, il est pas con Seth. Faut des réponses, aux questions-là précisément, pour arriver à quelque chose. Il a pas envie de répondre. Il a pas envie d’arriver à quelque chose. « J’aurais pas dû v’nir ... » Murmure qui lui échappe des lèvres. Oups, trop tard. Un regard d’excuse à Kizuki, mais la colère qui s’y mêle quand même. Faut plus qu’il parle Kizuki. Faut plus qu’il parle, merde. A croire que y a que sa peau qui le calme. Mais surement pas ses thérapies à deux balles.
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MessageSujet: Re: like a pill [kizuki]   like a pill  [kizuki] EmptySam 16 Déc - 12:38

    Kizuki, il était zen, enfin, il essayait - désespérément. Il entretenait sa béatitude prétendue avec quelques joints hebdomadaires relativement quotidiens. Et il était bien forcé de constater que celui qu'il avait fumé avant de venir ne faisait déjà plus grand effet. C'était inadmissible. A nu, quel masque pourrait-il enfiler désormais ? Le rôle de psychiatre perturbé, ça se payait et mon dieu qu'il avait payé cher pour cet instant. Tirer le meilleur, c'était tout ce qu'il cherchait à faire. Voilà la raison pour laquelle, il s'attachait aux gens détruits par la vie, à ceux qui ne marchaient plus très droit, à ceux qui n'avaient plus d'espoir derrière leurs sourires de façade. Il y tenait comme à la prunelle de ses yeux, oui, même à son bourreau juste en face de lui, celui très exactement qui avait bien plus que la violence entre les mains puisqu'il possédait les siennes. Il fallait chercher sans cesse la petite bête dans toute chose, Kizuki était cette petite bête.

    " J’essaye ... " lâcha Seth comme s'il tentait réellement de se sauver. " Tu ne mens qu'à toi-même, Seth. " Il devait essayer approximativement autant que Kurosawa entreprenait de se donner la mort, quelque fois donc lorsque l'humeur le permettait. C'était exactement le genre de gars qu'il n'aurait su supporter il y avait quelques années de cela pourtant et aujourd'hui, il jouait les papas sur-protecteurs. Pure paradoxe digne de son existence. Ce qui aurait pu le répulser chez le jeune homme, c'était l'usage de la force envers lui-même ou les autres comme réponse universelle aux problèmes mais le pire devait tout de même être ce désir d'aller mal. Oui, Seth désirait aller mal car il avait peur d'aller mieux. Qui avait-il encore à faire, Kurosawa-sensei ?

    Un " Assume." qui tranche l'air parce que c'est toujours moins douloureux de fuir - " Assume la vie putain.", plus facile à dire qu'à faire, pas vrai ? Et pourtant, pour paraphraser John Lennon, la vie c'était ce qui arrivait lorsque l'on était occupé à faire autre chose, aussi bête pouvait paraître cette chose. C'était ce que Seth ne comprenait pas, ou ne voulait pas comprendre malgré tous les efforts de Kizuki.  

    Et après le " Tu peux rentrer chez toi j’ai besoin d’être seule. " d'Ivy, il se retrouvait désormais en face de la version de Seth : " J’aurais pas dû v’nir ... ", qu'il disait. C'était exactement ce que la bête était vouée à entendre ; et il faisait tout pour. " Ne sois pas idiot, va. Ne joue pas à l'aveugle, pour une fois. " - encore une claque de la part du monstre gentil. Il finira par repartir le poing de Seth, un jour où l'autre, pour venir s'écraser sur le japonais, il le savait. Et peut-être qu'il aimait cela en fait, peut-être qu'il en avait besoin aussi - c'était la preuve que ses thérapies éveillaient ce qui devait être éveillé après tout, et il ne pouvait en être plus satisfait. Vivre, ce devait être jouer un peu les masochistes sur les bords en fin de compte.
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MessageSujet: Re: like a pill [kizuki]   like a pill  [kizuki] EmptyLun 25 Déc - 20:12

Gratte, gratte, gratte, c’est un putain d’eczéma ce type. Il a trouvé une fêlure ou s’installer et il continue de creuser. C’est quoi le but ? Lui faire ouvrir les yeux ? Sur quoi ? Il sait déjà Seth, il a juste pas envie de voir. Sa vie c’est comme les réfugiés, les massacres ou la guerre, t’sais qu’ça existe c’est pas pour autant que tu changes pas de chaîne quand on en parle à la télé. C’est pas pour autant que t’essayes d’y faire quelque chose. Et les leçons de moral de sa part, c’est tellement mal venu. Lui qu’est venu se réfugier dans la même merde que lui et les autres et qui s’prétend y être bien. « Tu te fous de moi Kizuki ? C’est toi qui dit ça, alors que t’es plus défoncé que moi, complétement déconnecté au point d’en d’venir immatériel. Ça doit être pour ça que tu tombes pas quand j’te cogne, t’as pas de substance. » Là est la réponse du pourquoi il parle pas Seth. Il a jamais trop su dire c’qu’il fallait, toujours trop, toujours pas assez, toujours un peu à côtés de ses propres pompes, à parler et regretter ensuite. A blesser même quand il veut pas, surtout quand il veut pas. C’est la meilleure défense l’attaque n’est-il pas. Le dernier recours de la bestiole prise au piège, mordre avant d’être abattue. C’est pour ça qu’il ouvre pas trop la bouche Seth, il dit trop de conneries. C’est pas un problème qu’il rencontre avec ses poings, parce qu’avec ses poings oué, il fait mal, mais il fait toujours mal, parce que c’est le but. Tant pis. Au mieux, il est trop perché pour que ça l’atteigne le jap’. Au pire, tant pis pour sa gueule, c’est donnant-donnant, et puis ça le changera du mal qu’il reçoit de ses poings d’habitude. Faut varier les plaisirs dans la vie. Ça lui arrache un sourire douloureux en coin, qu’exprime pas grand-chose d’autre que les tortures et torsions de son esprit. Il s’reconcentre deux secondes sur son verre, ce cocktail dégueu qui coule à nouveau dans sa gorge. Essaye de se concentrer pour pas dire trop de saloperies. Même s’il s’en prive pas Kizuki. Après tout chacun ses armes.

« T’es un ptn de bisounours made by Frankenstein. T’es pourri, ton monde est pourri, tout c’que tu touches est pourri et t’restes persuadé qu’ça va aller. Tu t’es jamais d’mandé c’qui s’passera si nan, ça va pas aller ? Regarde ma gueule sérieux, il va m’arriver quoi si ça s’passe mal, hein? » Il fait c’qu’il peut pour que sa voix tremble pas et trahisse pas la trouille qui lui tord les boyaux. Il en a assez dit pour qu’elle se devine. Pas besoin de s’étaler sur le sujet. Il déteste avoir peur Seth, comme tout le monde, c’est p’t-être c’qu’il lui reste de plus humain. Il lâche son verre pour se dégoter une clope, tant pis s’il est pas censé fumer ici. Au pire il déboîte la serveuse si elle fait chier. Rien à foutre de cogner les nanas, c’est ça le féminisme connard. Au pire il se cassera, et puis se sera plus simple. Pour l’heure suivante tout au plus. Et puis ce sera à nouveau l’enfer, avec ou sans Kizuki. Kizuki putain. Il le fixe un instant, droit dans les yeux, à chercher un truc au fond de ses pupilles noires qui s’veulent limpides et qui referment leurs propres monstres. Les profondeurs insondables de l’âme de la Bête. Qu’il a pas encore découvertes et qu’il tient pas particulièrement à découvrir. Iris faussement doux, rétines voilées de ce type qui joue les paternels dans leur groupe de détraqués. Sous la coupe duquel ils tombent si facilement, petites marionnettes. Finalement, il va aller la fumer dehors sa clope, ça le changera d’air. Il s’lève, termine son verre, et se tourne encore une fois vers Kizuki avant de sortir s’poser contre la barrière du bar pour mater la mer en désintoxiquant un peu plus. « Et si ça se passe bien, t’y a déjà pensé ? Pour moi, pour Ivy et même pour Wini qui va finir par avoir c’qu’elle veut. Tu vas faire quoi, Kizuki ? Te chercher d’autres petits monstres à réparer ou tu vas rester tout seul dans ta crasse ? » Même question autre sujet. C’est pas parce qu’il reste désespérément immobile que ça va aller Kizuki. Pas s’il incite tous les autres à bouger. Pourquoi tu te sauves pas toi-même déjà ? C’est peut-être ça qu’il aurait dû dire, Seth. Moins cru. Mais il sait pas s’exprimer Seth. Alors il préfère se carrer une clope entre les dents et se casser ailleurs, tout seul comme d’hab’.
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Owen Miyazaki

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MessageSujet: Re: like a pill [kizuki]   like a pill  [kizuki] EmptyDim 11 Fév - 20:14

    En aidant les autres, Kizuki s'aiderait, c'était ce qu'il se disait, parfois désespéré - le sourire aux lèvres pourtant parce que putain ça faisait du bien, même juste d'y croire, de voir les autres vous cracher à la gueule en tentant de vous l'arracher. Mais il était toujours là sourire malicieux au coin des lèvres, indissoluble mais faux, faux à en crever. Qui seulement savait, connaissait ? Ce lui qui voulait changer le monde, le recouvrir de résonances plus belles, plus mystérieuses. Ou non... en fait, il voulait le rendre conscient des magnifiques résonances déjà présentes. Et pour cela, il ne voyait plus que la drogue, Bouddha sous Xanax, suicidé si l'on venait à lui enlever. Car lui n'atteindrait jamais le bodhi, trop faible pour surmonter le malheur de ce monde. Et il y avait comme des airs de malheur du monde sur les épaules de Seth, une douleur palpable, trop palpable pour l'ignorer. Inuzuka était habité d'une lueur si noire qu'il pouvait déteindre encore sur la marée noire qu'était déjà Kurosawa.

    Ironie ? Oui, volontiers. Kizuki était le pilier d'une bande de dérangés qui lui-même ne tenait pas debout, la seule chose qui le différenciait d'eux, c'était qu'il jouait en se couvrant d'illusions. Il tentait, tentait oui, de ne pas sombrer, de ne pas se noyer dans la noirceur de son âme, d'amener les autres vers la lumière si lui ne savait le faire. Il pouvait bien être détesté pour cela, c'était ce qu'il était. Il n'était pas tout à fait de mauvaise foi non plus, vraiment, il essayait d'avancer de son côté. Mais Kizuki, c'était avancer en se défonçant, se défoncer en espérant, espérer que le lendemain tout irait mieux ou que rien n'irait plus, et dans le fond, survivre plus que vivre. Encore un peu de paillettes, peut-être ? Pour masquer les fêlures, un œil sur Bouddha comme le pauvre qui regardait la viande à travers les vitres.

    " Tu te fous de moi Kizuki ? C’est toi qui dit ça, alors que t’es plus défoncé que moi, complétement déconnecté au point d’en d’venir immatériel. Ça doit être pour ça que tu tombes pas quand j’te cogne, t’as pas de substance. " Un rire déplacé qui traversa la pièce et le verre qui se portait à ses lèvres. Immatériel ? Ça faisait drôlement mal putain. " Tu marques un point, ouais je me fous peut-être de toi en fait. Puis tu sais quoi, je me fous peut-être même des cavaliers parce que c'est exactement ce que tu veux entendre. Tu préfères entendre les plus grosses idioties du monde pour ne pas avoir à faire à la réalité. Tu vois, je sais te donner ce que tu veux mais à quoi ça sert, hein ? Tu te sens mieux que lorsque j'appuie là ou ça fait mal ? Certainement pas, tu as toujours mal." Les rênes qui se relâchaient doucement, Kizuki, c'était la rage endormie, le loup aigri qui se cachait derrière les sourires dansants, tout le temps. Il eut alors sa conscience qui ne fit qu'un seul tour, il avait raison putain le japonais aux mains bleutées. Kizuki, il planait dans sa bulle, quelques mètres au-dessus de la terre, juste dans la pollution de l'air. Et il y avait sa langue de vipère qui doucement se libérait, sifflement strident qui feraient bien reculer les plus dérangés, perturber les plus enragés.

    « T’es un ptn de bisounours made by Frankenstein. T’es pourri, ton monde est pourri, tout c’que tu touches est pourri et t’restes persuadé qu’ça va aller. Tu t’es jamais d’mandé c’qui s’passera si nan, ça va pas aller ? Regarde ma gueule sérieux, il va m’arriver quoi si ça s’passe mal, hein? » Un bisounours made by Frankenstein... ouais, c'était ça aussi Kizuki, un peu. " Si, je me demande tous les jours, mais ça ne m'empêche pas d'espérer comme un abruti. Les gens ne naissent pas heureux ou malheureux, comprends ça. Ma mère est entrain de mourir d'un putain de cancer et je veux rester l'abruti joyeux, t'y crois à celle-là ? Au pire, tu crèves, au mieux, tu vis, ça va le deal parait pas insurmontable pour un suicidaire. " Il regarda Seth se lever, lui échappant des doigts de la même manière que lorsqu'il s'y abandonnait quelques instants auparavant, brutalement.

    « Et si ça se passe bien, t’y a déjà pensé ? Pour moi, pour Ivy et même pour Wini qui va finir par avoir c’qu’elle veut. Tu vas faire quoi, Kizuki ? Te chercher d’autres petits monstres à réparer ou tu vas rester tout seul dans ta crasse ? - J'irais peut-être chercher d"autres personnes à aider va savoir. Trop bon, trop con, un jour, trop bon, trop con, toujours. Mais au moins, j'aurais été au bout d'une mission, t'as vu. " La mission, ça c'était quelque chose pour le japonais aux cheveux roses, son essence pour vieux taco. Il se leva alors, attrapant son paquet de cigarettes au passage - s'ils devaient continuer à se détruire, se seraient ensembles quoi qu'il en coûterait.
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