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Seven Popescu

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MessageSujet: welcome home (valeven)   welcome home (valeven) EmptyMer 18 Avr - 19:09

Le moteur vrombit sous ses assauts alors qu'il malmène la pédale d'accélérateur, filant à toute allure à travers la ville. C'est sacrément con et il le sait, il devrait faire profil bas au vu de sa situation – le bracelet électronique à sa cheville qui semble peser une tonne et lui rappelle que sa liberté est mise à l'épreuve. La voiture n'est pas la sienne et il n'a même pas le permis. Ça l'empêche pas de conduire comme un cinglé, phalanges crispées sur le volant, dents serrées.

Valerian est rentré. C'est qu'une phrase, trois mots qui lui ont cramé la rétine quand il les a vus apparaître sur l'écran de son téléphone, quand il les a fixés jusqu'à en avoir les yeux asséchés. Une fois sorti de sa léthargie, il a supprimé le message. Réflexe stupide mais viscéral, comme s'il espérait que ça puisse supprimer l'existence de Valerian toute entière, le supprimer de sa vie et de son sang.

Il sait qu'il est toujours là.

Et il enrage parce que c'est toujours la même rengaine, Valerian qui revient comme le messie et qui repart en emportant tout avec lui. Les plaies datent et n'ont fait que s'infecter avec le temps, un peu plus à chaque abandon, chaque promesse bafouée. Il est là et il devrait pas l'être, pas alors qu'il n'a même pas répondu à son message, quand il l'a prévenu de ce qui est arrivé à Anca. Les mots amers qui n'ont récolté qu'un silence violent – plus que ne le seront jamais les poings.

Il le hait.
C'est ce qu'il se répète en boucle en arrivant dans le quartier qui l'a vu grandir, venant se garer à l'arrache sur le trottoir face à cette baraque maudite. La caisse dépasse à moitié sur la chaussée et bouche la voie pour les piétons, mais il s'en fout. Il claque la portière de toutes ses forces, le regard attiré par la grosse bagnole en face de lui. Bien garée, bien entretenue, elle fait tache dans le décor. Elle pue le fric et le besoin de reconnaissance. Ça lui arrache un ricanement écœuré. Il sait parfaitement à qui elle appartient, c'est comme si son prénom brillait en lettres d'or sur le capot.

Son regard fait des allers-retours entre la maison familiale et la voiture ; son choix est vite fait. Il veut pas prendre le risque de se retrouver face à Lucian.

Alors il fonce droit vers le trésor de son frère, les traits déformés par la rage, les poings serrés contre ses flancs. Il lève le pied et l'abat férocement sur la carrosserie, une fois, deux, trois, dix. Il perd le compte. Ses semelles dégueulasses laissent des traces mais c'est dérisoire, et son regard se met à scanner ses alentours à la recherche de quelque chose de plus puissant. Une barre de fer, une bouteille, une batte, il sait pas. N'importe quoi, pourvu qu'il puisse faire un maximum de dégâts. Mais y a rien, rien d'autre que quelques cailloux près de la clôture et sa brûlante envie de tout détruire. Il en ramasse quelques-un et se met à les balancer sur les vitres et le pare-brise. Ses mouvements sont si puissants qu'il a l'impression que son bras va partir avec les projectiles. Il voit quelques impacts s'incruster par endroits, mais ça lui suffit pas. Alors il fouille dans ses poches jusqu'à trouver ses clés, s'y accrochant comme s'il s'agissait d'un couteau qu'il s'apprête à planter dans la chair de quelqu'un.

Il régresse. L'impression d'avoir quinze ans à nouveau, sale gosse aussi enragé qu'esseulé, fâché de s'faire lâcher par tous ses aînés, fatigué d'être laissé derrière. Pauvre môme qui se venge sur ce qu'il peut, à transformer sa peine en violence, le besoin de tout fracasser qui en devient viscéral.

Le bruit du métal qui se raye sonne presque agréable à ses oreilles, ses yeux qui flambent alors qu'il saccage le capot. Les lettres d'or ne sont pas pour son prénom, finalement. Quand il termine son œuvre, c'est pas Valerian qui s'affiche sur la carrosserie massacrée. C'est connard.
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MessageSujet: Re: welcome home (valeven)   welcome home (valeven) EmptyLun 23 Avr - 23:35

Tu ne prévenais jamais quand tu comptais revenir à la maison, d’ailleurs tu ne prévenais jamais personne quand une idée venait te vriller la cervelle. T’étais comme ça, imprévisible. Un homme plein de surprise, écrirais-tu si tu devais te décrire sur un site de rencontre, la belle manière de dire que tu te lassais aussi vite la braguette remontée. Le truc avec ta famille, c’est que tu prenais plus de risques à les prévenir de tes passages en ville qu’en ne le faisait pas. Certains avaient la rancune tenace et même si tu ne voyais pas bien de quoi, tu savais qu’il y en avait bien une qui serait toujours heureuse de te retrouver ! Une mère pardonnait tout à ses enfants, pas vrai ? Surtout quand on rentrait avec la bouche en cœur avec cet air de Messie revenu saluer la plèbe. Bordel, t’étais tellement bon pour ça en plus !
C’est donc tout naturellement que tu revins auprès du foyer qui t’avait vu grandir, celui que tu avais également quitté dès que tu en avais eu l’occasion. Que représentait-il pour toi aujourd’hui ? L’eau avait coulé sous les ponts mais ton sentiment restait malgré tout partagé à son sujet. Une chose de certaine néanmoins, c’est que Lavinia serait toujours ravie de te retrouver, qu’importe tes frasques. Autant commencer par celle chez qui c’était le plus simple, pas vrai ? Le tour d’Anca viendrait plus tard, quand tu serais certain d’avoir une belle histoire à lui déballer. Garant soigneusement ton Dodge Ram, tu pris soin de ne pas déborder sur le trottoir, ni sur la chaussée histoire qu’il n’y ait pas un putain de manchot pour t’emmener un rétro au passage. Vu l’prix du bazar, t’aimais mieux pas.

La faille dans ton jeu de silences, c’est que tu prenais le risque de te retrouver seul comme un con, planté dans une cuisine vide. Entrer n’avait pas été un souci, tu avais toujours pris soin de faire un double, au cas où. Pourvu que Lavinia rentre rapidement, tu n’aimais pas attendre, encore moins quand tu n’étais pas attendu non plus, peut-être même pas désiré tiens ! Qu’importe, tu ne te souciais pas vraiment des conséquences de tes actes sauf que du coup, tu regrettais un peu. Merde, qu’est-ce que t’étais supposé foutre maintenant ? Tu détestais ça, ne pas savoir quoi faire de toi. En réalité, dans ton plan, Lavinia serait là pour s’occuper de toi comme d’un prince, comme un fils rentré à la maison quoi. Pas d’bol, fallait revoir ta copie.

C’est sans doute l’ennui qui te fit monter les marches qui te séparaient de ton ancienne chambre. Tu n’y revenais que rarement, ce n’était plus vraiment la piaule que tu avais laissée derrière toi. Tu ne risquais d’ailleurs plus d’y dormir vu le bordel environnant. Coulant ton regard par ci par là, c’est le bruit de la portière qui attira ton attention et mollement, tu t’approchais de la fenêtre. De cet angle, tu voyais difficilement sur l’avant de la rue mais tu avais l’impression qu’il y avait de l’agitation en bas. Un type allait et venait…autour de ta bagnole.
Oh putain. Oh putain le fils de sa mère t’allait le défoncer.

Il ne te fallut que quelques secondes pour dévaler les escaliers, prêt à défoncer un crâne contre le bitume à la manière de Lucian ou rayer la rue avec ses dents quand tu le reconnus à travers une vitre. Arrêt sur image, tu stoppais ta course, comme stupéfait par la vision de ton frère qui s’acharnait sur ta précieuse. C’était quoi son foutu problème ? Il avait toujours eu un grain Seven mais là, bordel ? Depuis quand on s’en prenait à la famille ? On lui avait pas assez tapé sur le crâne ou quoi ? Il y avait quoi de compliqué à comprendre là-dedans ?

Et là, tu fis le plus gros effort qu’un homme puisse faire : tu te ressaisis avant de sortir dans la rue. Sérieusement, tu ravalais ta rage comme tu avalerais une merde de chien, ça passait tout aussi mal. Dans ta tête, tu l’avais déjà buté de milles manières mais tu ne pouvais pas. Pas en guise de bonjour en tout cas. Tu n’étais pas comme ça toi, t’étais pas un sauvage même si l’envie n’en manquait pas. Alors au lieu de claquer sa tête contre les pavés, tu applaudis avec cet air détaché dont tu étais seul détenteur, parvenant presque à faire croire que tu t’en foutais. Ouais ouais à d’autres.

« C’est bon t’as fini ? T’es content ? J'suis épaté, super mature le mec. » commentais-tu au prix d’un formidable effort.
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MessageSujet: Re: welcome home (valeven)   welcome home (valeven) EmptyJeu 10 Mai - 12:16

Sa rage qui macule le capot, il observe son œuvre mais il n'arrive même pas à en être fier. Il a envie de faire plus, de réduire la bagnole en lambeaux, de la démarrer et l'éclater contre le bâtiment le plus proche, quitte à se disloquer avec elle – c'est tout ce qu'il sait faire de toute façon, foncer dans les murs.

Il a même pas le temps d'essayer.

Derrière lui, un applaudissement se fait entendre et il se retourne, ses poings qui se serrent quand son regard croise celui de Valerian. Il a l'air tellement détaché que ça n'fait que l'enrager un peu plus ; il voudrait lui éclater la gueule contre les pavés. « C’est bon t’as fini ? T’es content ? J'suis épaté, super mature le mec. » Il le toise, silencieux. Son nez qui se fronce, sa lèvre supérieure qui se retrousse légèrement comme s'il montrait les crocs, sale bête prête à attaquer. Pourtant il ne le fait pas. Parce qu'il a beau être en colère il est encore lucide, assez pour ne pas s'en prendre à son frère. Mais ses poings vibrent contre ses flancs et la violence est toujours là, ça grouille en lui, ça lui ronge les entrailles et grignote sa raison lentement, morceau par morceau. Il jauge Valerian un instant avant de lui tourner le dos, grimpant sur le capot de la voiture rapidement. Il se met à taper du pied sur le pare-brise violemment, des coups secs et puissants, jusqu'à finir par sauter à pieds joints dessus. Le verre craque et les fissures s'étalent comme une toile d'araignée alors qu'il perd l'équilibre et part en arrière. Il s'écrase lourdement sur le bitume mais il n'en a rien à foutre, ça l'empêche pas de sourire quand il se relève, son regard cherchant à se planter dans celui de son frère, son menton se redressant de cet air trop fier, trop arrogant. Les lèvres étirées en coin, les yeux qui lancent des éclairs. « Cette fois j'crois qu'c'est bon. » Et Valerian a raison, la maturité est aux abonnés absents. Il tire la même gueule que quand il avait quinze ans, quand il voulait tout casser juste pour évacuer, sans jamais réfléchir aux conséquences, quand il était de ces petits cons qui cassent les voitures dans de grands éclats de rire avant de partir en courant. Faut croire que perdre le contrôle sur sa vie le force à régresser – ou c'est juste qu'au fond, il n'a jamais vraiment changé.

« Maintenant que j'l'ai customisée, tu peux dégager. » La tension est palpable dans sa voix, dans sa posture. Il se tient droit, les muscles tendus comme s'il était prêt à bondir à tout instant. « T'façon t'as rien à foutre ici. Y a personne qui veut t'voir. » Il ne parle pas qu'en son nom. Il sait qu'il n'est pas le seul que Valerian a déçu trop de fois, il sait que d'autres de sa fratrie ont connu le même sort. P't'être bien que ça fait partie du problème – même là il n'a rien de spécial aux yeux de son frère, il n'est qu'un idiot de plus à bercer d'illusions. Comme tous les autres.

Lentement il s'avance sans le quitter des yeux, encore et encore jusqu'à ne laisser qu'une vingtaine de centimètres entre eux. Son regard est aussi noir que provocateur, quand il crache : « Allez Val, bouge-toi d'aller faire réparer ta caisse. C'est ça l'plus important, pas vrai ? » Plus important qu'Anca. Plus important que lui. Plus important que tout le reste, au point qu'il se demande parfois si Valerian est réellement attaché à eux ou si ça aussi c'est qu'un mensonge. Il sait pas, et il veut pas savoir. Il veut juste qu'il s'en aille parce qu'il supporte pas de le voir après tout ce temps, parce qu'il digère pas les promesses brisées, les silences qui font mal. Il le regarde et il voudrait lui faire payer, il voudrait frapper jusqu'à ce que l'un d'eux reste étalé sur le trottoir. Il ne le fait pas mais ses mains se lèvent, viennent s'abattre contre le torse de Valerian pour le pousser vers l'arrière. Il provoque, encore. Lueur de défi au fond des yeux, rage au bout des doigts. Les étincelles sont là et il n'espère plus qu'une chose ; que tout explose.
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MessageSujet: Re: welcome home (valeven)   welcome home (valeven) EmptyVen 11 Mai - 0:10

Tu ne voulais même pas voir ce qu’il avait osé faire à ta précieuse Dogde, tu ne voulais pas voir les rayures, les fêlures et les cassures. C’était trop dur pour ton petit cœur. Bordel, qu’est-ce que t’avais envie de lui en coller une, lui raboter les dents contre les pavés, lui faire regretter d’avoir eu des mains pour tenir ses putains de cailloux. Et le pire c’est qu’il semblait en être fier !
Plutôt que de se gêner d’avoir été surpris, il y retourna de plus belle, sautant à pieds joints sur le pare-brise, sautant encore et encore jusqu’à ce que le verre crisse sous ses pieds en une déchirante constellation figée qu’Olivier lui-même ne saurait réparer de sa résine spéciale. Tu t’en mordis la langue, t’interdisant le moindre mouvement parce que si tu bougeais maintenant, tu n’étais pas certain que tu saurais t’arrêter, tu n’étais pas sûr de te maîtriser et aussi con soit-il, Seven restait ton frère. Si vous taper dessus était toléré par la force des choses, vous démonter le crâne pour en faire un puzzle, beaucoup moins. Alors silencieux, le rictus au bord des lèvres, tu ravalais ta rage avec ce même regard noir qui vous caractérisait tant. « T’es vraiment un petit bâtard Seven, tu vas l’payer, tu sais ça ? » grinçais-tu alors qu’il se relevait avec son petit sourire de con malgré la tension que tu devinais dans chaque centimètre cube de son corps. Seven avait toujours maîtrisé l’art de la colère à la perfection mais tu le connaissais bien, tu savais reconnaître la tension de ses joues sur sa mâchoire trop carrée, le palpitant de son sang dans ses veines, le léger tremblement du bout de ses doigts repliés sur eux-mêmes pour former deux redoutables massues. Il n’était pas très épais mais il avait la colère en alliée, la fureur en arme fatale. Une bête enragée. Voilà ce qu’il était. Mais avant d’être tout ça, il était surtout très stupide et il venait encore une fois de le prouver. Il n’apprenait jamais rien, sa petite tête ne permettait guère d’enregistrer plus que son nom.
Ses mots auraient sans doute du t’atteindre, tu savais qu’il les avait bien soupesés, sans doute qu’il avait répété plus d’une fois, se jurant qu’il te les balancerait la prochaine fois que vous vous croiseriez. Tu aurais dû te sentir blessé mais tu n’étais définitivement pas capable de te remettre en question, pas quand c’est celui qui t’avait saboté la bagnole qui te faisait la leçon. Alors plutôt que de faire profil bas, fléchir la nuque, tu relevais le menton, le regard posé sur lui avec cet air hautain qui t’allait beaucoup trop bien. « Ah oui ? Et pourquoi ça ? C’est quoi qu’on me reproche exactement ? » objectais-tu, sourcil levé alors qu’il se vantait de ne pas être le seul à le penser. Tous ceux qui ne s’assumaient pas vraiment avançaient cet argument-là, de ne pas être seul à le penser. Il n’y avait que les faibles pour avoir besoin du troupeau. Toi, tu avais choisi de marcher seul.
Sauf que non content d’avoir cabossé ton pick-up, il avait fallu qu’il pousse jusqu’à te bousculer toi. Et que les choses soient claires : personne ne bousculait Valerian Popescu ! « Bon ça suffit tes conneries maintenant ! » lançais-tu soudain alors qu’il te fit reculer de deux pas, le visage ferme et les sourcils froncés. « On rentre, on a des choses à se dire et ça ne regarde personne. Ça concerne Anca. » annonçais-tu en tournant des talons pour retourner à l’intérieur, te dirigeant doit vers la cuisine, le regard brillant d’une petite lueur.
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MessageSujet: Re: welcome home (valeven)   welcome home (valeven) EmptySam 12 Mai - 18:29

« T’es vraiment un petit bâtard Seven, tu vas l’payer, tu sais ça ? » Et il sourit comme un sale gosse fier de lui, une lueur de défi au fond des yeux en guise d'invitation. Il n'a pas peur de Valerian et de ses menaces, même s'il doute pas que son frère trouvera un moyen de lui faire payer l'affront. C'est ce qu'il cherche au fond – la confrontation puisque c'est son seul moyen de tirer quelque chose de lui, le foutre en rogne pour se donner de l'importance à ses yeux, ne serait-ce que le temps d'une seconde. Pourtant il a beau jouer de son insolence, il est pas en mesure de cacher la rage qui pulse dans ses veines comme de la lave en fusion. La voiture n'est qu'un prétexte. C'est plus facile de s'attaquer à l'objet qu'à la personne elle-même, mais s'il avait pu caillasser Valerian lui-même il l'aurait fait sans hésiter. Faut croire qu'il a encore assez de conscience pour ne pas franchir toutes les limites.

Pour l'instant.

La tension est palpable de sa voix jusqu'au choix de ses mots, son regard aussi noir que celui de son aîné. Y a quelque chose de trop similaire à sa propre attitude quand Valerian relève le menton exactement comme il a l'habitude de le faire lui aussi – il déteste se dire qu'y a la moindre ressemblance entre eux parce que c'est pas celle qu'il veut, c'est pas le terrain qui l'intéresse. Il veut pas son arrogance ou son égoïsme, il veut juste sa liberté, tout ce que Valerian réussit là où il échoue lamentablement. Tout ce qu'il n'a jamais eu et qu'il n'aura sûrement jamais. « Ah oui ? Et pourquoi ça ? C’est quoi qu’on me reproche exactement ? » La liste est si longue qu'il ricane sans prendre la peine de répondre, le nez qui se fronce alors qu'il pose sur lui un œil méprisant, le dos bien droit, même air hautain affiché en étendard. Combat de coqs, y a pas plus ridicule que la volaille.

À la seconde où ses mains entrent en collision avec le torse de son frère, il sait qu'il va trop loin. Il sait que la provocation physique est la ligne de trop, que ça le fera réagir – c'est ce qu'il veut. Et c'est exactement ce qu'il obtient. « Bon ça suffit tes conneries maintenant ! » Rictus moqueur, lueur mauvaise qui brille au fond de ses prunelles. Il a gagné. « On rentre, on a des choses à se dire et ça ne regarde personne. Ça concerne Anca. » Valerian ne lui laisse pas le temps de réagir avant de s'engouffrer dans la baraque et il finit par lui emboîter le pas, sentant chacun de ses muscles se tendre à l'instant même où il passe la porte. Il prend pas la peine de fermer derrière lui, comme si l'idée de laisser ouvert le rassurait, comme si ça lui laissait plus de marge pour s'enfuir au moindre problème. Les vieux réflexes sont toujours là.

Il suit jusqu'à la cuisine mais s'arrête avant d'entrer dans la pièce, préférant s'appuyer contre l'encadrement de la porte, bras croisés contre son torse. « J'ai rien à te dire, j'veux juste que tu t'casses. T'as rien à faire à Savannah. » Après tout il s'est rebâti une vie ailleurs, pourquoi s'entêter à revenir patauger les deux pieds dans la merde ? Ça n'fait que remuer le couteau dans la plaie, lui rappeler que Valerian a réussi à se libérer des chaînes Popescu, qu'il est sûrement le seul maillon gagnant sur toute la lignée. Tout ça à leurs frais – y a quelque chose qui se serre au fond de son cœur chaque fois, gamin qui n'a jamais vraiment grandi, jamais pardonné, jamais oublié. « Et encore moins avec Anca. T'en as rien à foutre alors essaie pas d'faire semblant maintenant, c'est trop tard. » Fallait répondre au moment où il a été prévenu, après ça c'était trop tard. C'est trop facile d'arriver maintenant que tout s'est écroulé. Il veut rien entendre, à ses yeux y a rien qui pourra justifier son silence. « Prends ta caisse de tapette et rentre chez toi tant qu'elle roule encore. » Qu'il parte tout de suite plutôt que donner l'illusion qu'il va rester dans leur vie pour mieux faire le mort juste après – il connaît son manège, c'est toujours la même rengaine. Dans l'fond ils sont pas si différents, et c'est peut-être ce qui le dérange autant.
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MessageSujet: Re: welcome home (valeven)   welcome home (valeven) EmptyJeu 17 Mai - 11:13

Ça n’avait pas toujours été ainsi entre vous. La violence avait certes toujours été palpable au sein de la famille, une tension latente comme un bidon d’essence renversé sur le sol de la cuisine, la vanne à gaz laissée ouverte…à attendre le premier malheureux qui oserait s’allumer une clope et faire jaillir la braise qui mettrait le feu à la baraque. Elle était là, tapie en chacun de vous peu importe la manière dont elle s’exprimait, Seven en détruisant tout sur son passage, Anca en s’ouvrant les veines ou qu’importe la manière dont elle s’y était prise et toi, en courant aussi loin que tu le pouvais de toute forme de responsabilité, d’attache. Vous étiez comme ça, fracassés dans la génétique, nés dans le sang et les cris. Tu ne faisais pas l’erreur de te croire mieux que les autres, tu chérissais juste l’illusion d’avoir su mieux te défier de la vie. C’était des conneries tout ça. Mais tu aimais trop raconter l’inverse, voir des yeux briller, c’était toujours mieux que le rictus hautain du père. Parce que Lucian, il avait fait mieux que toi peut-être ?
Peut-être que vous auriez du vous serrer les coudes entre frères, peut-être que tu aurais du lui expliquer ce que tu avais réellement sur le cœur, lui faire comprendre pourquoi tu ne savais pas venir vers eux le cœur sur la main, parce qu’on est comme ça chez les hommes Popescu, on fait pas dans l’sentiment, on prend pas de gants. Y’avait un truc de cassé, atrophié, Lucian s’y était bien employé, à faire de vous de vrais hommes, pas des mauviettes sentimentales. Et toi t’étais un bon fils Valerian, pas vrai ? T’étais celui qui avait ouvert la voie, t’avais été le premier à subir et survivre. Alors de quel droit te jugeait-il ? De quel droit te le reprochait-il hein ? La question lancée comme au lance-pierre ne trouva pourtant aucune réponse en écho. Rien qu’un petit rire sans joie comme une évidence.
Puis il y eut le geste de trop. La bousculade qui ferma toutes les portes plutôt que de les ouvrir. Tu mis fin au spectacle en le laissant là, seul dans la rue. Un peu plus abandonné encore Seven, même pas assez bien pour que je réplique, hein ? C’est ce qu’il s’imaginait sans doute. Tu le connaissais le petit, il se nourrissait de ça, de l’importance qu’on voulait bien lui donner mais tu ne lui ferais pas ce plaisir, pas quand il avait touché à ta bagnole. T’allais surtout lu apprendre les bonnes manières à ce connard. A ta manière à toi.
Tu les entendais les pas derrière toi et tu n’affichais aucun sourire satisfait, au lieu de ça, tu sortis deux tasses du vieux buffet. « T’es qui pour l’dire ? » questionnais-tu en levant le regard sur lui. « Et qu’est-ce que ça peut te foutre pour commencer ? T’es devenu l’roi du quartier ou quoi ? T’inquiète, j’suis pas venu pour ça » A vrai dire, tu ne savais pas toi-même ce que t’étais venu faire là, il y avait des milliers de villes plus sympa pourtant c’était à Savannah que tu retombais sur tes pattes. « Y’a du thé ou du café ? y’a plus d’grain pour la machine » questionnais-tu soudain, comme un cheveu sur la soupe. Tu savais où Lavinia le rangeait.
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MessageSujet: Re: welcome home (valeven)   welcome home (valeven) EmptyLun 21 Mai - 14:47

« T’es qui pour l’dire ? » Leurs prunelles s'accrochent et y a un brasier dans les siennes. Il voudrait répondre ton frère mais les mots n'veulent pas sortir, l'amertume roule sur sa langue sans passer la barrière de ses lèvres et il reste planté là, à le fixer. Il est son frère c'est vrai mais dans l'fond ça veut plus rien dire – plus depuis des années. Plus depuis qu'il s'est tiré. « Et qu’est-ce que ça peut te foutre pour commencer ? T’es devenu l’roi du quartier ou quoi ? T’inquiètes, j’suis pas venu pour ça. » Y a trop de mépris dans son ricanement, dans la façon dont ses traits se froissent. Nez froncé et lèvres retroussées, il pue la haine. « Non, t'es venu pour te pavaner avec ton putain d'fric avant d'repartir comme un enculé. On a l'habitude. » Il voudrait faire celui que ça n'atteint pas mais il arrive pas à jouer la comédie face à lui. La rancœur lui vrille le myocarde et suinte par tous ses pores, peu importe combien il lève le menton.

Et il voit Valerian qui sort des tasses, qui s'affaire dans la cuisine alors que lui reste collé à l'encadrement de la porte. Il l'observe mais il ne bouge pas, laissant le fossé qui s'est creusé entre eux remplir tout l'espace. « Y’a du thé ou du café ? Y’a plus d’grain pour la machine. » Il tique. Ses prunelles braquées sur lui, son incompréhension qui se lit dans son regard.

Silence.

Il pourrait simplement l'envoyer chier, lui dire qu'il sait pas, ça fait dix ans qu'ici c'est plus vraiment chez lui. Il pourrait, mais Valerian vient de cracher un litre d'essence dans le brasier qu'il tentait de contrôler. Il a pas l'droit d'agir aussi banalement, comme si la situation était parfaitement normale, comme s'ils n'étaient que deux frères comme les autres avec un différend à régler. C'est plus que ça pour Seven, c'est une putain de guerre froide qui les unit et il supporte pas la désinvolture de son aîné. Il supporte pas l'idée d'être si insignifiant à ses yeux que tout ça n'a aucun impact sur lui. Ça lui rappelle qu'il n'est sûrement rien de plus qu'une poussière dans sa vie, alors que Valerian reste une épine logée au fond d'son cœur.

Il perd le contrôle. Ses jambes avalent l'espace entre eux rapidement, ses mains attrapent son col avec véhémence. Il ne cogne pas, ne pousse pas, ne secoue pas. Il se contente de le tenir, la rage qui pulse dans ses veines si violemment qu'il en a les doigts qui tremblent. « Arrête de t'foutre de ma gueule. » C'est ce qu'il fait, pas vrai ? Il joue avec lui comme un chat le ferait avec une souris, mais il a oublié qu'ils sont forgés de la même crasse et qu'ils ont acérés leurs crocs sur les mêmes surfaces. « J'te dis qu't'as pas ta place ici. » Sa voix est basse, grave. Maîtrisée mais vibrante de la rage qu'il contient tant bien que mal. Ça sonne comme un fauve qui grogne avant d'attaquer, l'orage qui gronde avant d'éclater. « T'es parti. C'est plus la peine de venir, surtout si c'est pour faire semblant d'en avoir quelque chose à foutre. » Plus personne veut y croire et surtout pas lui. Pourtant ça fait toujours mal – suffit de voir la ferveur avec laquelle il tente de le chasser, comme si sa vie en dépendait, comme si un compte à rebours avait été lancé. Derrière la colère y a rien d'autre qu'un môme fissuré, et il sait que Valerian sait. Il a peur qu'il trouve les brèches et qu'il réussisse à s'y engouffrer.
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MessageSujet: Re: welcome home (valeven)   welcome home (valeven) EmptyMar 22 Mai - 0:26

Seven te crachait sa haine à la figure sans que tu n’en saisisses la portée réelle. Oui, tu n’avais pas été là pour eux, ni à l’époque, ni maintenant ni jamais d’ailleurs, tu n’avais jamais été qu’un coup de vent dans leur vie, un frère fantasmé qui ne collait pas à la réalité. Ils étaient que des bébés quand tu te prenais déjà des torgnoles à t’envoyer la tête jusqu’en Chine, ils n’étaient que des bambins quand t’avais levé la main à ton tour sur ton propre père, animé de cette même rage incandescente, ils n’étaient que des gosses quand t’avais dit stop et que tu t’étais barré. Mais c’était quoi son problème ? Tu t’étais barré, ça te concernait ! Pourquoi n’en avait-il pas fait de même si c’était ce qui le rongeait tant ? « Ferme ta gueule Seven, j’suis là pour Anca, ça n’a rien à voir avec moi ! » Faux, ce n’était que pur mensonge…Peut-être que si tu n’avais pas été face à Seven, tu aurais sourcillé face à tant de mauvaise foi, peut-être que tu aurais laissé paraître la demi-seconde de culpabilité qui te traversa le cœur. Anca…
Tu n’avais pas décroché quand Seven t’avait contacté pour t’annoncer la nouvelle, tu n’avais jamais répondu. Tu te souvenais bien de cet instant, quand tu avais senti ton portable vibrer dans ta poche arrière alors que tu étais en soirée. Tu avais lu le message et avant que le trouble ne t’envahisse, tu l’avais refermé. Juste comme ça. Egoïstement, tu n’avais pas voulu saisir la portée de ces quelques lignes. Ensuite, il était trop tard pour regretter ton moment d’égoïsme. C’était un truc de famille ça, ou alors c’était juste toi le con. Sans doute.
Mais quitte à être con…
Tu le provoquais subtilement. Parce qu’il avait dépassé les bornes et parce qu’il avait fait l’erreur de croire qu’il avait son mot à dire. T’en avais un peu marre qu’on te couvre de reproches et surtout, t’étais en rage pour ce qu’il avait fait à ta voiture. C’était débile mais tu t’étais tant détaché des gens que tu avais fini par porter plus d’importance au matériel qui constituait ton petit monde doré. Et Seven mordit à l’hameçon. C’était trop facile en un sens. Tu connaissais plutôt bien ton frère finalement, tu reconnaissais surtout le modèle que Lucian avait façonné pour vous et face à ce désintérêt feint, il fit la troisième erreur de la journée. Celle que tu saisirais.

Tel un fauve, il amoindrit la distance qui vous séparait et pour la seconde fois de la journée, il vint poser ses mains sur toi, pas pour te bousculer cette fois, il n’osa pas cette nouvelle bavure mais sans doute qu’il t’avait déjà éclaté les dents dans son imagination. Elles étaient déjà cassées de toute manière, ça t’avait couté une couille à les refaire. Encore un truc qu’il ignorait à ton sujet. Tu profitais pourtant de son coup de colère pour subitement sortir de ta nonchalance trop bien imitée. C’était cruel, tu en avais conscience mais l’attirer dans la cuisine avait été un piège et il avait sauté à pied joint dedans. Ses accusations coulaient sur toi comme de l’eau sans qu’ils ne trouvent la moindre prise. Ton attention était ailleurs et profitant de sa rage, tu lui attrapais la nuque pour, sans crier gare, le plier en deux d’un coup de genou dans les précieuses, soufflant un perfide « Chuuut » qui tranchait cruellement avec la violence de ton geste alors que de tout ton poids, tu appuyais son visage contre la plaque chauffante, coinçant ce dernier de ta hanche contre la gazinière. « J’vais t’expliquer comment ça fonctionne Seven parce qu’apparemment, t’as pas encore compris : tu me dois un minimum de respect alors voila comment ça va se passer : déjà tu vas t’excuser pour les saloperies que t’as dit et ensuite, tu vas raquer jusqu’à ce que ma bagnole soit comme neuve, t’as compris ? » Non, il ne comprenait pas Seven. Seven, il n’y avait que par la force qu’il pigeait. Alors tu l’allumais. La plaque chauffante. Peut-être que l’idée de finir grillé comme un cochon le dissuaderait désormais de jouer au plus malin avec toi. « J’entend rien… »
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Seven Popescu

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MessageSujet: Re: welcome home (valeven)   welcome home (valeven) EmptyDim 27 Mai - 14:26

« Ferme ta gueule Seven, j’suis là pour Anca, ça n’a rien à voir avec moi ! » Il supporte pas de l'entendre prononcer ce nom, à l'utiliser comme un rempart, une excuse, à se planquer derrière une cause noble alors qu'il n'a même pas levé le p'tit doigt quand il le fallait. Maintenant c'est trop tard. La rage bout encore et encore, il est obligé de lutter pour ne pas craquer, ne pas laisser le barrage céder.

Il prend sur lui.
Encore.
Et encore.

Jusqu'à la goutte de trop. La désinvolture de Valerian le met hors de lui et il fonce droit dans l'mur, incapable de voir qu'il se jette dans la gueule du loup. Ses mains sur son col, il aurait dû s'attendre à la riposte. Pourtant il est pris de court. Le coup entre ses jambes lui coupe le souffle, son corps qui se penche brutalement sous l'impact alors qu'il lâche un juron inaudible. « Chuuut. » Il n'a pas le temps de réagir quand Valerian en profite pour prendre le dessus, déloyal et fourbe – c'est dans leur sang. Il se retrouve plié contre la gazinière, joue collée à la plaque, carcasse maintenue en place par celle de son frère. « Lâche-moi. » C'est un ordre mais sa voix est trop étranglée pour être prise au sérieux, ses poumons qui peinent à retrouver l'oxygène qui leur manque. Il s'agite, mais la poigne de son aîné est trop forte et sa position l'empêche de tenter la moindre riposte. « J’vais t’expliquer comment ça fonctionne Seven parce qu’apparemment, t’as pas encore compris : tu me dois un minimum de respect alors voilà comment ça va se passer : déjà tu vas t’excuser pour les saloperies que t’as dit et ensuite, tu vas raquer jusqu’à ce que ma bagnole soit comme neuve, t’as compris ? » Automatiquement, il se met à rire. Le foutage de gueule est clair, habituel. Il n'obéit jamais à rien et Valerian le sait. « Va t'faire foutre. » C'est même pas agressif, ça pue juste l'arrogance et le mépris. Il n'a pas peur de son frère.

Peut-être qu'il devrait.

Du coin de l'œil il voit la main de Valerian allumer la plaque. Ses muscles se tendent, son cœur s'affole. « J’entends rien... » Il s'agite de plus belle, ses mains qui cherchent à l'atteindre mais ses bras ne se tordent pas assez pour qu'il puisse faire plus que le pousser mollement, tenter d'agripper son t-shirt. La poigne de Valerian l'empêche de lever la tête, son corps entrave ses mouvements. Il peut pas se libérer et il enrage, à grogner comme un animal, ses mains qui s'accrochent à la gazinière pour lui donner plus de force en poussant – ça ne marche pas. « Mais t'es malade putain, lâche-moi ! » Il sent la température grimper en flèche contre sa joue, la chaleur qui devient de plus en plus inquiétante. Le souffle court, il continue à se débattre quelques instants, finissant par comprendre que c'est inutile. Il s'arrête, crispé de la tête aux pieds, continuant à se cramponner au meuble. « Tu vas faire quoi hein ? » Ça siffle entre ses dents serrées. Il refuse de ployer, même si la perspective de ce qui l'attend lui tord les tripes. Sa fierté est plus forte que la peur. « T'es juste en train de prouver c'que j'dis alors vas-y, fais-moi flamber si tu veux. FAIS-LE ALLEZ ! » Il ricane comme un maniaque, la panique et la rage qui bouillonnent dans ses veines, cocktail qui menace de lui exploser la cervelle. Chaque fois qu'il est acculé c'est la même chose – il perd le contrôle et aggrave la situation au lieu de chercher un terrain d'entente, incapable de se calmer. « Le seul truc qui compte pour toi c'est ton putain d'fric, t'en as rien à foutre de nous espèce de crevard. » Sa joue commence à brûler sérieusement – l'agitation reprend, son corps qui cherche à fuir le danger. Ça fait mal mais il est trop concentré sur sa rancœur pour s'en soucier réellement, aveuglé par toute l'amertume qui se transforme en rage. « Crame-moi la gueule, j'reviendrai cramer ta caisse. » Et ça, c'est une putain de promesse.
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MessageSujet: Re: welcome home (valeven)   welcome home (valeven) EmptySam 16 Juin - 10:54

Sans doute qu’il y avait quelque chose qui ne tournait pas rond dans ton crâne, une connexion mal-faite ou un court-circuit qui avait fait sauter les plombs de la baraque. C’était pas sa faute à Seven, c’était un petit con arrogant qui s’imaginait être le plus malheureux, à croire qu’il avait été le premier gosse à s’faire taper dessus par son père. Devine quoi ? T’étais pas le seul. T’as juste pas eu les couilles d’en finir avec ça. Ses reproches, sans réellement te passer par-dessus la tête comme ils le devraient, ne faisaient que t’énerver. C’était son but, évidemment que ça l’était. Sauf que t’étais un Popescu toi aussi, n’en déplaise au benjamin, toi non plus tu ne gérais pas les conflits à la manière des gentlemans, à te poser autour d’une table et poser les cartes sur cette dernière, attendant sagement que l’autre ait finit sa salve de reproches. Tu réglais tes histoires à la manière forte, sans forcément frapper pour autant. Toi, c’est directement dans le cœur que tu cognais, sans perdre le sourire d’ailleurs.
Peut-être que tu aurais dû comprendre la douleur cachée derrière sa rage, te montrer un tant soit peu désolé d’avoir agi en égoïste ou même lire entre les lignes la souffrance d’un gamin abandonné trop souvent, les désillusions d’un frère fourvoyé. Tu aurais dû oui, sauf que ces connexions-là ne se faisaient pas dans ta cervelle secouée. Y’avait pas de compassion, pas d’empathie. Juste l’agacement de te prendre des reproches. Encore et encore. De tous. Et pour rien en plus.
Faudrait peut-être songer à vous payer un psy en jour, thérapie de groupe tout ça. Sans doute qu’il trouverait à redire à te voir frapper ton frère pour le distraire avant de le coller à la plaque de cuisson. T’aimais ça en plus, cette prise de pouvoir. T’aimais l’avoir ainsi à ta merci, l’entraver pour qu’il ne puisse plus bouger, plus se défendre. Il n’y avait que ça qui fonctionnait, pas vrai ? Coupez lui les ailes ! Tu dirais que c’était pour le calmer, pour lui mettre quelque chose dans le crâne. La vérité, c’est que tu aimais juste ça. Peut-être que tu lui ressemblais plus que tu ne le voulais. A votre père.
Papa serait fier de voir que le fils était devenu encore plus con que lui. Tu parles d’une fierté. Tu n’hésitais pourtant pas à tourner le bouton pour allumer les enfers. Va te faire foutre avait craché Seven. Pas dit qu’il puisse encore quand il aurait la tête fondue. Et tu maintins la pression alors que la bête s’agitait, affolée. Une chance pour lui que les installations étaient vieilles, il aurait le temps de sentir la chaleur cramer ses cils. « C’est toi qui décide Seven ! » recommençais-tu alors qu’il te disait être malade. Peut-être.
C’était sans compter le même sang qui coulait dans vos veines. Seven n’était pas un Schmitt, ni un Rykov. C’était un putain de Popescu, aussi con que chacun d’entre vous et au lieu de capituler, il te défia encore. Ce serait mentir que de dire que tu n’eus pas un moment de doute. Pourquoi fallait-il qu’il joue au plus malin ? Tu savais qu’il était devenu coriace mais merde, sa belle-gueule c’était tout ce qui lui restait. Il comptait faire quoi sans ? Il lui resterait quoi ? Il n’avait rien ce con ! Les insultes et les reproches reprirent de plus belles, sans doute qu’il avait senti un instant ta prise se faire plus hésitante. « Et alors Seven ? Tu crois pas que c’est triste qu’une bagnole m’apporte plus que ma propre famille ? » Soufflais-tu en reprenant de plus belle ta prise. C’était triste pour qui ? Toi qui n’avait rien d’autre dans la vie que le matériel ou eux qui étaient définitivement en carton ? Tu ne pouvais pas résoudre cette énigme maintenant, probablement que la réponse te déplaisait déjà. Et l’espace d’un instant, tu imaginais ce qu’on noterait dans ton casier judiciaire, si tu cramais réellement ton propre frère. Coups et blessures ? Immolation ? « Tu n’as que quelques mots à dire Seven… » soufflais-tu en décidant de ne plus te soucier de ton casier alors que la chaleur commençait à monter. Allez Seven, tu es sur que tu es prêt à en payer le prix ?
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