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il est gay ▹ posts envoyés : 5420 ▹ points : 58 ▹ pseudo : marion ▹ crédits : miserunt 666 (av+gif) ▹ avatar : sasha trautvein ▹ signe particulier : dents en vrac et sourire pété, yeux cernés, le nez qui saigne trop souvent et les mains toujours déglinguées.
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| Sujet: fête de trop (sevra) Dim 21 Jan - 16:42 | |
| Autour de lui ça tangue et il ne sait plus si c'est les corps ou bien l'alcool, la musique ou le rail de coke. Y a tout qui s'mélange et il a chaud, tellement chaud qu'il se sent comme un brasier ambulant, à cramer chaque personne qui le touche à tous les réduire en fumée. Son cœur bat plus fort que les basses c'est assourdissant, il s'demande si ça va continuer à accélérer jusqu'à s'arrêter. Cette idée ne l'effraie même pas – s'il devait crever sur la piste ça l'dérangerait pas tant que ça.
Les silhouettes qui se frottent près de lui, les visages qui se superposent il voit flou il voit plus personne il s'en fout. Il a encore été médiocre sur scène il le sait, le tempo toujours un peu au-dessus ou un peu en-dessous, pas foutu de se concentrer, trop assailli par le tonnerre dans sa tête pour pouvoir se caler sur autre chose. Il a vu le regard de Jimmy, des autres, du public. Tout l'monde voit qu'il gère pas il gère plus, la balafre sur sa joue qui a cicatrisé mais qui ne disparaîtra jamais, ses phalanges encore abîmées, il ressemble trop à un déchet. Alors qu'ils aillent tous se faire foutre, s'il peut plus se déchaîner sur scène il le fera dans l'after, pupilles dilatées et corps en sueur. Il se laisse aveugler par les stroboscopes il pense plus au reste, il oublie tout – il n'oublie rien en réalité, se contente de tout enfouir pour pas suffoquer.
Et puis du coin de l'œil il voit Barbra qui est là, elle ondule pas loin de lui, collée à un type lambda. Ses courbes mises en valeur et le visage découpé par les effets de lumière, elle est bonne. Pas belle ni même mignonne, juste bonne, comme un steak qu'il voudrait hacher lui-même pour mieux le foutre sous vide juste après – jusqu'à ce qu'elle n'arrive plus à respirer, et c'est là seulement qu'il se décidera à l'avaler. Des mois qu'elle joue à souffler chaud puis froid, venir à lui pour mieux lui échapper juste après. Il n'en avait rien à foutre jusqu'à ce que tout lui échappe ; y a tout qui glisse entre ses doigts et il supporte plus de voir les éléments de sa vie partir revenir repartir, il a besoin d'avoir quelque chose à quoi se raccrocher.
Il a besoin de contrôler.
Quoi de mieux que Barbra, bloquée dans sa ligne de mire, prunelles rivées sur elle alors qu'il fend la foule qui les sépare. Il pousse le gars avec qui elle dansait, facilement, sans effort, prend sa place sans rien demander. L'une de ses mains qui se glisse dans ses cheveux, l'autre qui vient se caler au creux de ses reins, il l'attire à lui fermement, l'emprisonne avec un sourire au coin des lèvres. « J't'ai manqué ? » Il sait que non. Elle non plus. C'est juste pour titiller, provoquer, attiser. Il sait qu'elle va vouloir le repousser, parce qu'ils sont au milieu d'un tas de gens et que tout le monde peut les voir – Joe n'est pas loin il l'a vu leur jeter un œil, Maia aussi, il est juste déçu de ne pas apercevoir Jimmy. C'est surtout à lui qu'elle veut tout cacher, et il se fout du pourquoi, du comment, il se fout de ses états d'âmes et de leurs sentiments. La rage qui bouillonne encore quand il pense à Jimmy, l'envie de se venger d'lui même si c'est un peu injustifié, presque gratuit. Il a besoin de quelqu'un à blâmer, c'est Jimmy. Il a besoin de quelque chose à contrôler, c'est Barbra. Si les deux peuvent entrer en collision ça l'arrange, tout ce qu'il veut c'est voir les choses exploser ; dans ses yeux brûle la soif de destruction.
Alors il n'hésite pas quand ses doigts tirent sur les cheveux de Barbra, sans faire mal, juste pour la forcer à pencher sa tête en arrière. Ses lèvres qui effleurent son cou, son souffle chaud qui vient brûler sa peau. Son autre main glisse jusqu'à ses fesses qu'il empoigne sans la moindre délicatesse, parfaitement conscient qu'on le verra faire. C'est le but, c'est pour ça qu'il marche en conquérant, qu'il s'accapare Barbra comme si elle lui appartenait. Il veut tout faire cramer. |
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Barbie Cœur de Pétasse ▹ posts envoyés : 696 ▹ points : 24 ▹ pseudo : bangkok. ▹ crédits : neon cathedral ; vocivus ; afanen. ▹ avatar : Sahara Ray. ▹ signe particulier : Les tatouages qui marquent sa peau, l'air superficiel pour mieux berner ses proies.
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| Sujet: Re: fête de trop (sevra) Lun 22 Jan - 20:51 | |
| C'est toujours la même chose, les basses qui font vibrer les murs et Barbra qui se perd dans les mauvais bras. Ce type l'intéresse même pas, mais il lui offre des verres et c'est suffisant pour le laisser espérer, pendant quelques heures, qu'il a des chances de la ramener dans son lit. Probablement même qu'il s'imagine l'avoir séduite bien comme il le fallait ; il sait pas que Barbie fait semblant à merveille, et que même si elle bat des cils pour se donner un air naïf, elle croit pas un mot de ce qu'il peut bien dire. Au final, c'est elle qui contrôle le destin de cette soirée, et ça lui plaît de pouvoir faire ce qu'elle veut. Ça l'amuse, même. Et c'est tout ce qu'elle veut, la gamine. S'amuser, sans jamais avoir a assumé les conséquences de ses actes. Elle croit pouvoir échapper à tout grâce à son sourire – après tout, sa mère lui avait bien fait comprendre qu'elle devrait plutôt miser sur son physique pour s'en sortir dans la vie, à croire qu'elle n'était capable de rien faire d'autre que séduire. Alors elle a écouté, Barbra, et maintenant, elle fait ce qu'elle sait faire de mieux, elle séduit et elle détruit, piétinant au passage les fiertés blessées de ses prétendants. Ça lui importe peu, d’abîmer quelques cœurs – le monde a déchiré le sien alors ils peuvent bien encaisser quelques coups bien placés. L'inconnu qui se mouve contre elle ne le sait pas encore, mais il sera le prochain sur sa liste, même si pour l'instant elle se montre vaguement intéressée, laissant son corps bouger au rythme de la musique.
Puis ça dégénère et elle comprend plus rien. En quelques secondes, le type sort de son champ de vision, et c'est Seven qui apparaît, Seven qui débarque et qui prend, qui prend comme si elle était à lui, comme si il avait le droit d'agir ainsi en public. « Jamais. » Non, il lui a pas manqué, ils se manquent jamais et c'est pas sa poigne ferme sur elle qui lui fera changer d'avis. Elle a du mal à comprendre tout ce qui se passe, parce que même si elle était habituée aux œillades et aux sourires en coin, elle n'était pas habituée à ça, à cette séduction tout sauf subtile. Barbra jette un coup d’œil autour d'eux, soulagée de voir qu'aucun Yobbo n'avait remarqué ce qui arrivait pourtant sous leurs yeux à tous – et surtout, soulagée de ne pas voir Jimmy dans le coin. « Mais qu'est-ce que tu fous, Seven ? » Elle l'a rapidement sa réponse, quand il tire ses cheveux et lui fait pencher la tête, quand ses lèvres frôlent son cou et que sa main dévie vers ses fesses. Et ça aurait été facile de se laisser emporter, de céder à une énième étreinte sauf qu'il pouvait pas agir comme ça, pas ici. Alors elle essaye de se dégager de son emprise, ses mains bougeant celle qui était scotchée à ses fesses. « T'es malade ou quoi ? Les autres vont nous voir ! » Et il savait qu'elle refusait que ça se sache – elle refusait surtout que Jimmy le sache, parce qu'elle savait que ça finirait mal, que ça finirait probablement par des cris et des mots assassins qui finiront gravés sur les restes de son cœur. Enfin, elle arrive à mettre un peu de distance entre eux, juste assez en tout cas pour ne plus sentir son souffle contre sa peau. « J'ai pas envie, de toute façon, alors va trouver quelqu'un d'autre. » Et la voilà suffisamment naïve pour s'imaginer que ça suffira, parce que ça a toujours suffit jusqu'à présent, que Seven l'a toujours laissé faire selon ses envies, alors il y avait pas de raison pour que ça change. Sauf qu'elle a pas encore compris, Barbie ; elle contrôle plus rien. |
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il est gay ▹ posts envoyés : 5420 ▹ points : 58 ▹ pseudo : marion ▹ crédits : miserunt 666 (av+gif) ▹ avatar : sasha trautvein ▹ signe particulier : dents en vrac et sourire pété, yeux cernés, le nez qui saigne trop souvent et les mains toujours déglinguées.
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| Sujet: Re: fête de trop (sevra) Mer 24 Jan - 11:45 | |
| « Jamais. » Et il craque un sourire comme on craque une allumette, le laisse s'étaler comme une épidémie qui n'arrive pourtant pas à contaminer ses yeux. C'est pas un vrai sourire, rien d'autre qu'une marque d'arrogance, des relents victorieux parce qu'il est persuadé d'avoir déjà gagné. « Ouch, fais gaffe tu vas m'vexer. » Il ricane à moitié, sans la quitter de son regard moqueur. Elle sait qu'il n'en a rien à foutre. Il sait qu'elle sait. Peu importe, tout ce qu'il veut c'est reprendre le dessus sur sa vie mais il sait pas comment s'y prendre alors il commence par les détails, il commence là où il croit avoir le plus de chances de réussir. Barbra c'est un jeu d'enfant il en est convaincu, c'est forcément facile avec les filles faciles. « Mais qu'est-ce que tu fous, Seven ? » Il cherche à dominer. Pour se prouver qu'il n'a pas tout perdu, qu'il n'est pas encore tout au fond, qu'il peut remonter. Il s'accroche à elle parce que tout le reste glisse tout le reste lui échappe, mais Barbra elle bougera pas parce qu'elle s'en fout pas vrai, elle restera parce que ça ne l'atteint pas. Il sait pas il sait plus, ses lèvres contre sa gorge ses mains sur ses courbes, il voudrait se perdre contre elle jusqu'à tout oublier – pour mieux tout faire exploser juste après.
Elle le repousse.
Il s'y attendait alors il résiste, reste collé contre elle alors qu'elle dégage sa main qui s'était faite baladeuse. « T'es malade ou quoi ? Les autres vont nous voir ! » Son sourire se fait mauvais. C'est celui qu'il offre quand il veut faire mal quand il veut tout dégueulasser, celui que personne n'aime le voir afficher. « Je sais. » Il sait parfaitement ce qu'il fait, et il est à deux doigts de scanner la foule à la recherche de Jimmy pour le faire rappliquer, pour qu'il puisse le voir laisser la trace de ses doigts sur Barbra. Il veut empiéter sur son terrain et c'est ridicule, rien de plus qu'une démonstration de force, à vouloir pisser partout pour marquer son territoire comme un chien.
Entre ses mains elle recommence à s'agiter, jusqu'à finir par réussir à reculer, rétablir une distance de sécurité. Il la fixe et son sourire reste le même, son regard est si sombre que même les néons n'arrivent pas à l'éclairer. Deux billes d'acier comme deux trous noirs prêts à l'avaler. « J'ai pas envie, de toute façon, alors va trouver quelqu'un d'autre. » Ça pourrait suffire – ça devrait. Mais il refuse de ployer et encore moins face à une fille, encore moins face à Barbra. Cette fois il n'écoutera pas. Il la surplombe de toute sa hauteur quand il s'approche à nouveau, enroule ses bras autour d'elle comme un étau qu'il resserre trop. « Non. J'ai plus envie d'être sympa, c'est à ton tour d'être à ma disposition. » Il n'a jamais rien dit jusque-là, l'a laissée faire ce qu'elle voulait quand elle le voulait, s'est plié à ses désirs sans jamais broncher. Il s'est laissé utiliser comme un jouet quand elle s'ennuyait, parce qu'il s'ennuyait aussi, parce que c'était facile et qu'il aimait trop baiser la reine de cœur dans l'jeu de Jimmy. Mais la partie est terminée y a plus rien à miser et il n'a plus envie de bluffer. « T'as peur qu'il nous voie hein ? » Ses mains qui s'agrippent à ses hanches un peu trop fort, son visage qui se rapproche dangereusement du sien alors qu'il la défie du regard. « Tu l'aimes. » C'est pas une question, juste une constatation. Tout l'monde le sait ça crève les yeux, sûrement qu'il s'aimeront toujours un peu. Et Seven ça lui fout la nausée tous ces sentiments, il se marre mais c'est douloureux à entendre, ça sonne cassé, on dirait qu'il crache du verre pilé. « Il a le droit d'savoir allez, faut qu't'arrêtes de faire des cachotteries comme ça. » Ses lèvres qui viennent s'échouer à l'angle de sa mâchoire, près de son oreille. Ses dents qui effleurent la peau sans s'y planter, comme l'épée de Damoclès qui menace de s'enfoncer dans la chair quand on s'y attendra le moins. « Moi j'veux qu'il sache que j't'ai baisée. S'il nous voit pas j'irai lui dire. » Il veut être aux premières loges pour voir la colère dans les yeux de Jimmy, prêt à tout pour provoquer un combat qui n'a pas lieu d'être. Faut croire qu'il peut pas s'en empêcher ; y a tout qui part à vau-l'eau et il en rajoute une couche, à vouloir éclater les derniers éléments stables de sa vie. Il veut contrôler mais il fait tout à l'envers il s'engage dans les mauvaises guerres, transforme ses alliés en ennemis et crache sur ce qui lui reste d'amis. Il n'est qu'un train qui a déraillé, un clébard enragé qu'on arrive pas à calmer. Il fracasse tout et il est incapable de s'arrêter. |
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Barbie Cœur de Pétasse ▹ posts envoyés : 696 ▹ points : 24 ▹ pseudo : bangkok. ▹ crédits : neon cathedral ; vocivus ; afanen. ▹ avatar : Sahara Ray. ▹ signe particulier : Les tatouages qui marquent sa peau, l'air superficiel pour mieux berner ses proies.
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| Sujet: Re: fête de trop (sevra) Mer 24 Jan - 22:45 | |
| Elle finit par comprendre, Barbra, que Seven est pas là pour faire la fête, ou du moins, pas vraiment. Il est là pour tout détruire, ouragan qui emporte tout sur son passage sans se soucier des dommages collatéraux. Il veut tout bousiller, les Yobbos, elle, lui, probablement encore plus Jimmy. Mais elle refuse, Barbie, elle se laissera pas être la complice de ses volontés, refuse d'être le jouet qu'il a l'impression de voler à l'alpha de la meute. Alors elle s'écarte, pense mettre fin à cet échange, sauf qu'elle a tout faux et que ça aussi, elle le comprend rapidement. Suffit de voir sa façon de la regarder, de tous les regarder, comme si il était seul contre le reste du monde. Et sur le coup, elle a envie de l'aider, parce qu'elle se doute bien qu'un truc va pas – Seven a toujours été con, mais pas à ce point là. Alors elle veut bien prendre sur elle, la blonde, oublier ces quelques minutes, le faire rentrer chez lui et faire de cette soirée un mauvais souvenir. Ils se sont jamais entendus à merveille, mais Seven fait partie des Yobbos, et elle ferait tout pour eux.
Sauf que Seven l'ouvre et qu'elle voit rouge. Elle tolère mal le fait qu'il lui claque au visage ce qu'elle se donne tant de peine à refouler. « Putain mais non je l'aime pas alors ferme la! » Elle se défend mais c'est minable, elle s'attendait pas tellement à ça. Il est pas censé dire ça, Seven, c'est ridicule, Barbra aime pas Jimmy, elle l'aime plus, ou elle l'aime trop – et merde, tout s'entrechoque, tornade d'émotions qu'elle aime pas gérer, et finalement, plus Seven parle et se colle à elle, et plus c'est la colère qui l'emporte sur le reste. C'est lui qui l'aura voulu. Elle allait presque être sympa avec lui, sauf qu'il avait tout fait exploser, elle avec. Alors elle rentre dans son jeu, fait même pas attention au fait qu'ils puissent être vus. Elle réfléchit plus Barbra, quand elle est en colère, elle veut juste attaquer, encore et encore, jusqu'à ce que l'un des deux ne s'effondre – de préférence Seven. La blonde pose ses mains sur ses joues, approche ses lèvres des siennes. « C'est ça que tu veux, Seven ? Qu'on nous surprenne en train de baiser pour qu'tu puisses t'en vanter? » Sa main glisse le long de sa joue, son cou, son torse pour s'arrêter vers son bas ventre alors qu'elle frôle ses lèvres. « Vu ton état.. J'dirais que ça sera rien qu'une mauvaise performance de plus. » Elle rit, Barbra, mais elle se décolle pas de lui, elle veut qu'il entende tout ce qu'elle veut dire. « Regarde toi, sérieux. T'es qu'une épave, rien de plus qu'un connard qui pense être au dessus des autres alors que t'es en dessous de tout. » Ses traits se durcissent, elle crache son venin, vipère qui ne demande que ça. Elle pense même pas aux conséquences, au fait que Seven pourrait tout aussi bien courir tout balancer à Jimmy. Son visage s'approche encore un peu. « Alors c'est quoi, qu'tu veux ? Être comme Jimmy ? Redescends, ça arrivera jamais. Toi, personne veut de toi, tu sais rien faire d'autre que tout bousiller alors rends-moi service et dégage. » qu'elle murmure au creux de son oreille, les mots durs, assassins, peut-être qu'elle regrettera quand elle sera calmée – mais en attendant, si Seven veut faire exploser ce qui l'entoure, elle compte bien se battre pour éviter qu'il ne l'entraîne avec elle. |
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il est gay ▹ posts envoyés : 5420 ▹ points : 58 ▹ pseudo : marion ▹ crédits : miserunt 666 (av+gif) ▹ avatar : sasha trautvein ▹ signe particulier : dents en vrac et sourire pété, yeux cernés, le nez qui saigne trop souvent et les mains toujours déglinguées.
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| Sujet: Re: fête de trop (sevra) Mar 30 Jan - 17:59 | |
| « Putain mais non je l'aime pas alors ferme-la ! » Il a tapé dans l'mille il le sait, touché coulé il est persuadé d'avoir gagné. C'est presque trop facile, Barbra qui sort déjà de ses gonds, qui veut qu'il se taise alors qu'il commence à peine. Il a ce sourire moche qui lui donne l'air mauvais, qui fait ressortir les crevasses sous ses yeux sur sa peau, ça met en lumière toutes les traces de sa violence et ses travers.
Il la tient toujours quand elle change d'attitude, ses mains sur ses joues et sa bouche proche de la sienne – leurs souffles qui se brûlent mutuellement, les effluves d'alcool qui se mêlent et se confondent. « C'est ça que tu veux, Seven ? Qu'on nous surprenne en train de baiser pour qu'tu puisses t'en vanter ? » Les doigts de Barbra qui glissent le long de son cou, son torse, jusqu'à son bas-ventre alors qu'il ne la quitte pas des yeux, silencieux. Il la laisse faire, ne bouge même pas lorsqu'elle frôle ses lèvres. « Vu ton état.. J'dirais que ça sera rien qu'une mauvaise performance de plus. » Ça serait si facile de répondre que c'est pas ce qu'elle disait la dernière fois, qu'elle avait l'air de penser autre chose quand il l'a faite crier. Il pourrait s'aventurer sur ce terrain – en temps normal il l'aurait fait. Mais pas ce soir. Ce soir sa colère est bien plus profonde que ça, sa haine est trop ancrée pour qu'il se contente d'un combat de surface. Ses lèvres se tordent dans un nouveau rictus et ça l'rend laid, ses yeux qui restent plantés dans les siens comme une lame chauffée à blanc. Il veut la laisser continuer, l'écouter cracher tout son venin pour mieux l'écraser juste après. S'il l'écrase elle il écrase Jimmy, s'il écrase Jimmy il écrase une partie de ses démons – c'est ce qu'il veut croire, mais au fond il sait que ça ne marchera pas, le mal qui le ronge est ailleurs et c'est pas en s'en prenant à ses alliés que ça va s'arranger. Mais c'est trop tard pour tout ça, la croisade est amorcée il ne s'arrêtera qu'une fois qu'il aura tout fait cramer. « Regarde-toi, sérieux. T'es qu'une épave, rien de plus qu'un connard qui pense être au-dessus des autres alors que t'es en-dessous de tout. » C'est à son tour de viser juste ; elle a raison et ça l'énerve, ses mâchoires qui se crispent comme ses doigts sur ses hanches, la tempête qui s'devine dans le fond de ses prunelles. Il voudrait la forcer à se taire pourtant il se contient, il lutte peu importe combien il voudrait exploser. « Alors c'est quoi, qu'tu veux ? Être comme Jimmy ? Redescends, ça arrivera jamais. Toi, personne veut de toi, tu sais rien faire d'autre que tout bousiller alors rends-moi service et dégage. » Bang bang elle l'a criblé de balles si facilement, a atteint sa cible chaque fois. Sa voix est douce mais ses mots sont durs comme de la pierre, son souffle qui chatouille son oreille et qu'il voudrait lui arracher. Sa poigne se resserre sur les hanches de Barbra et ça le démange, il a envie de cogner, encore encore encore. Plus ça va plus il a du mal à retenir ses pulsions, plus elles éclatent à la moindre étincelle. Pourtant il veut pas faire ça ici, maintenant, pas avec elle. Il perd le contrôle mais pas au point de fracasser les siens – ou en tous cas pas à la force de ses poings.
« C'est tout c'que t'as ? » Il ricane et ça fait mal à entendre c'est comme des ongles sur un tableau, une scie sur du métal, il ricane pourtant on dirait qu'il s'étouffe. « Allez Barbie tu vas pas t'arrêter en si bon chemin, continue d'cracher pour voir. » Une lueur de défi qui brûle au fond d'ses yeux, ça flambe ça tangue on dirait des éclats de folie. Il déraille c'est palpable, il fonce droit dans le mur et il n'en a plus rien à foutre. Elle peut dire tout ce qu'elle veut ça viendra juste remuer les couteaux qui ont déjà été enfoncés dans les plaies, elle peut énoncer toutes les vérités sur lui il les connaît déjà. Il sait qu'il est seul, que sa liste d'ennemis ne cesse de s'allonger alors qu'il passe son temps à raccourcir celle de ses amis. Elle veut qu'il dégage mais elle n'est pas la seule – il commence à s'dire qu'il n'a même plus sa place chez les Yobbos. L'impression d'être plus impliqué dans la guerre que les trois quarts d'entre eux, que Jimmy lui-même, et il peut même pas leur dire. Il peut rien dire du tout et ça le ronge ça le détruit à petit feu, trop de choses qu'il ressasse sans pouvoir s'en débarrasser. Alors elle a raison Barbra, bien sûr qu'elle a raison. Mais ça ne suffit même plus à l'atteindre, il est déjà tombé beaucoup trop bas. « Dis-moi comment Jimmy est notre grand chef à tous alors qu'il a tout foutu en l'air, dis-moi combien tu m'méprises alors que tu reviens chaque fois. » Sa main qui revient se loger dans la tignasse blonde pour tenir sa tête en place alors qu'il approche son visage, ses yeux soudés aux siens, son souffle qui vient la brûler comme une traînée d'acide. « Dis-moi qu'j'ai plus ma place ici vas-y, dis-moi d'me casser. » Ça changera rien il le fera, il commence déjà à s'éloigner, s'isoler, se renfermer. Il les évite tous depuis qu'il sent le contrôle lui échapper – il a trop peur qu'ils puissent deviner tout ce qu'il a fait, l'impression que c'est imprimé sur ses traits au fer rouge et que tout l'monde finira par le savoir, comme si c'était qu'une question de temps.
Personne veut de toi elle a raison, il sait même pas pourquoi il est encore là. S'il reste c'est seulement parce que sans les Yobbos il est devenu trop affaibli pour tenir – pas avec le nombre de personnes qui veulent sa peau. S'il reste c'est parce qu'il a pas le choix. Peut-être qu'il a tellement pas la force de les laisser qu'il préfère les pousser à le dégager. « T'es là, tu craches comme une vipère, et tout ça pourquoi ? Parce que t'as trop peur que Jimmy sache combien d'fois j't'ai baisée ? » Son sourire a des airs de balafre, son masque est en lambeaux, il n'est plus que la caricature de lui-même. « C'est quoi qu't'assumes pas ? De te taper une épave ou d'être amoureuse de lui ? » Il attrape son visage d'une main, coince ses joues entre son pouce et le reste de ses doigts, la jauge d'un regard trop noir. « Tu vois, l'truc c'est que moi j'ai rien à perdre dans cette histoire. Et toi ? » |
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Barbie Cœur de Pétasse ▹ posts envoyés : 696 ▹ points : 24 ▹ pseudo : bangkok. ▹ crédits : neon cathedral ; vocivus ; afanen. ▹ avatar : Sahara Ray. ▹ signe particulier : Les tatouages qui marquent sa peau, l'air superficiel pour mieux berner ses proies.
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| Sujet: Re: fête de trop (sevra) Lun 5 Fév - 20:32 | |
| C'est plus un bar, c'est un boxe de ring, les coups s'enchaînent et c'est à celui qui abdiquera en premier, celui qui mordra la poussière et laissera l'autre victorieux. Ça l'agace, Barbie, qu'il agisse ainsi. Elle s'était bien débrouillée sur scène et méritait de passer un bon after, mais Seven avait débarqué et avait tout gâché en une fraction de secondes. Peut-être que si elle avait remarqué avant que quelque chose allait pas, elle aurait pu éviter tout ça, Barbra, mais Seven et elle ont jamais été les meilleurs amis du monde et quelque chose lui disait que de toute façon, c'était qu'une question de temps avant qu'il n'explose – égoïstement, elle aurait voulu qu'il emporte quelqu'un d'autre avec lui. Elle fait de son mieux, mord son adversaire jusqu'à l'hémorragie, celle des sentiments qu'on heurte et des vérités qui brûlent. Sauf que Barbie sait qu'il lâchera pas l'affaire, peu importe si elle vise juste, peu importe si elle lui étale ses insultes au visage. Sa mâchoire se crispe quand il semble en redemander, Seven sait s'y prendre pour l'énerver, probablement parce qu'il s'agit d'une habitude chez lui, d'un talent, même, celui de trouver les points faibles et des les exploiter pour blesser encore, encore, encore, jusqu'à ce que l'autre finisse par l'abandonner sur le bas chemin. Parce qu'il faut pas croire mais même si ils passaient beaucoup de temps à se prendre la tête, Barbra aurait été capable de beaucoup pour lui, comme pour chaque membre des Yobbos – à part Trixia mais c'est pas une vraie membre de toute façon et elle va dégager, elle va y veiller – mais là, alors qu'il lui claque toutes ces vérités qu'elle veut pas entendre, elle voudrait surtout le dégager, faire en sorte qu'il puisse pas foutre la merde dans sa vie déjà bancale. Pourtant il continue, ses mains contre elle alors qu'elle était rentrée dans son jeu, ses mains à elle qui reste sur son torse par provocation, pour qu'il sente quelque chose qu'il aura certainement pas ce soir. « Mais ouais, casse-toi, vas-y, j'attends que ça ! » La blonde comptait pas le retenir, elle retient jamais personne, Barbra, on court plutôt après elle que l'inverse et c'est pas avec le comportement de Seven ce soir qu'elle compte se lancer dans un discours larmoyant dans lequel elle dirait qu'il fallait qu'il reste, parce qu'il faisait partie des siens, comme les autres ; ce soir, elle compte rien dire d'autres que des méchancetés, animal blessé dans sa fierté et ça fait qu'empirer parce qu'il s'arrête toujours pas. Elle a un rire mauvais quand il lui parle de ce qu'elle est censée ressentir – d'ailleurs, elle, amoureuse ? Ridicule, elle tombe pas amoureuse Barbie, jamais, plutôt crever. « Et t'y connais quoi toi, à l'amour ? Rien, tu connais que la haine, c'est tout c'que t'inspires aux gens. Ça et la pitié, sans doute. » Elle soutient son regard, la gamine, même si elle a probablement l'air moins imposant que lui, mais ça lui est égal, elle continuera à rendre les coups jusque la fin.
Et évidemment qu'il a raison, qu'elle va tout perdre si ça se savait. Barbra sait même pas si Jimmy lui pardonnerait ce coup là, probablement un des pires qu'elle lui ait fait – et la liste est assez longue – et si Jimmy lui pardonne pas, elle sait pas ce qu'elle fait. Il y a cette partie d'elle-même qui ment et dit qu'elle pourrait s'en sortir seule, que de toute façon, elle a pas besoin des hommes pour survivre mais la vérité c'est plutôt qu'elle en a besoin, de celui-là, parce qu'il rend sa vie plus supportable, parce que si c'est pas lui, ça sera personne d'autre. Et toutes ces pensées lui donnent le tournis, l'insupportent, mais elle faiblit pas et ne laisse rien paraître. Seven sait déjà qu'il a touché un point sensible, mais c'est pas pour autant qu'elle veut le montrer, question de fierté. Elle veut récupérer le contrôle de la situation, ou plutôt, l'illusion du contrôle. Alors Barbie plaque ses lèvres contre les siennes, c'est violent et bourré de haine. Ça dure pas, elle finit par sentir un goût métallique, probablement celui du sang parce qu'elle a mordu un peu trop fort et elle s'écarte à nouveau, mauvaise, prête à mordre encore une fois. « T'es sûre de toi ? » Et cette fois c'est elle qui joue avec le feu, qui tente de retourner la situation. Elle sait pas si quelqu'un les a vu et ça lui est égal pour l'instant, elle veut juste faire mal, encore, encore, physiquement et avec les mots, domaine dans lequel elle excelle. « Et les Yobbos, alors ? Il te restera qui, quand tout le monde sera au courant ? » Barbra est pas totalement conne et comprend d'après son comportement que ses amis doivent être rares, alors il y a fort à parier que si eux sont plus là pour lui, il restera plus grand monde. « Même si Jimmy me détestera, ça durera pas et tu le sais. Joe sera de mon côté et j'ferais en sorte que Maia te déteste. Même Trixia préférera me soutenir plutôt que s'approcher d'toi.» Elle est pas totalement sûre de ce qu'elle avance mais elle a l'air de l'être et c'est ce qui compte. Finalement, c'est un sourire mauvais qui étire encore une fois ses lèvres alors qu'elle le fixe, sans jamais démordre. « Alors dis moi, Seven, ça fait quoi d'être totalement seul? » |
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| Sujet: Re: fête de trop (sevra) Ven 9 Fév - 15:41 | |
| « Mais ouais, casse-toi, vas-y, j'attends que ça ! » C'est Barbra qui le dit mais c'est tout le reste du monde qu'il entend à sa place, tous ceux à qui il a fait trop d'mal, ceux qu'il aime et ceux qu'il hait, ses victimes ses bourreaux tous ces connards qui ont sûrement un peu envie d'le voir crever. Casse-toi putain c'est vrai pourquoi il est encore là ? Casse-toi de toute façon personne a plus envie de le croiser, lui parler, affronter sa gueule défoncée. Casse-toi il est trop doué pour se faire détester, pour cracher sur tous ceux qui auraient pu l'empêcher de sombrer.
Casse-toi. Casse-toi casse-toi casse-toi. Pourtant il reste.
Son regard qui la fusille, ses mains qui la tiennent en place, fermes et impitoyables. Mais elle n'a pas peur Barbra, elle ne faiblit pas. Elle continue à le défier du regard, ses mains sur son torse alors qu'elle manie sa langue comme un flingue, elle tire en rafale et il n'a pas de gilet pare-balles. « Et t'y connais quoi toi, à l'amour ? Rien, tu connais que la haine, c'est tout c'que t'inspires aux gens. Ça et la pitié, sans doute. » C'est vrai il y connaît rien, il a jamais aimé – jamais comme ça en tous cas, jamais un amour autre qu'amical ou fraternel. C'est un truc abstrait un truc pas fait pour lui, ça c'est bon que pour les cons qui ont encore de l'espoir, les veinards qui sentent encore battre leur cœur. Parfois il a l'impression d'avoir un cimetière dans la poitrine, un organe atrophié calciné mutilé, un cadavre qui n'sert plus à rien, un vieux truc oublié. Parfois il a l'impression d'être mort. C'est la rage qui le fait tenir debout, celle que Barbie attise dangereusement. « Oh donc c'est ça qu'tu penses ? Que j'fais pitié ? » Il esquisse un rictus mais c'est tordu c'est détraqué, il cherche, il creuse sa propre tombe ou peut-être celle de Barbie. Il déteste chacun des mots qu'elle prononce, a envie de l'étrangler pour la forcer à se taire – pourtant il provoque. Il veut qu'elle continue, qu'elle franchisse le point de non-retour, qu'elle le fasse sortir de ses gonds pour de bon. Comme s'il se raccrochait à elle pour extérioriser tout ce qui le gangrène, comme s'il avait besoin d'une excuse pour exploser. Si c'est elle qui le pousse à bout, c'est elle qu'il pourra blâmer une fois qu'il aura tout fracassé.
Elle l'embrasse. Il s'y attendait tellement pas qu'il reste figé une seconde mais ça n'dure pas, ses lèvres qui répondent aux siennes avec hargne, leurs langues qui s'empoisonnent leurs crocs qui s'enfoncent. Le goût de rouille est familier ; il sait pas s'il vient d'elle ou de lui, il s'en fout. Il voudrait la bouffer, la dévorer, la ronger comme un os et ne plus rien laisser. Mais elle met fin à l'échange trop vite, trop fort, le laissant sur sa faim. Sa langue qui passe sur sa lèvre abîmée – c'est lui qui saigne. « T'es sûr de toi ? Et les Yobbos, alors ? Il te restera qui, quand tout le monde sera au courant ? » Peu de gens, il en a conscience. Il restera Maia s'il choisit bien ses cartes, Anca jusqu'à la prochaine fois où il merdera. Peut-être Siam, jusqu'à ce qu'il la foute dehors ou qu'elle parte d'elle-même quand elle en aura marre de ses conneries. Et puis Nash et Malo, contre vents et marées – même si l'un est en taule et l'autre ne veut pas lui donner ce qu'il demande. Il restera pas grand monde à la fin, Barbra ne fait que claquer des vérités, balancer des évidences. Il sait tout ça. Pourtant ça n'suffit pas à stopper sa vague de destruction. « Même si Jimmy me détestera, ça durera pas et tu le sais. Joe sera de mon côté et j'ferais en sorte que Maia te déteste. Même Trixia préférera me soutenir plutôt que s'approcher d'toi. » Il l'écoute en silence, ne cille même pas, cage thoracique vibrante – mais c'est pas son cœur c'est juste les basses qui résonnent jusqu'au creux de ses veines. « Alors dis moi, Seven, ça fait quoi d'être totalement seul ? » C'est plus fort que lui, il se met à rire. Ça ne s'entend qu'à moitié, ses éclats avalés par la musique et les gens qui continuent de bouger autour d'eux.
La Terre continue de tourner alors que son monde s'écroule à ses pieds, morceau par morceau.
« Mais tu crois quoi putain ? » Il a presque l'air incrédule, ses yeux dans les siens, penché sur elle comme un prédateur sur sa proie. « Ma vie tourne pas autour de vous, pauvre conne. » Ça n'a jamais été le cas. Bien sûr qu'ils sont importants – sans Jimmy il sait même pas s'il aurait réussi à partir de chez lui. Bien sûr qu'il a besoin d'eux comme un loup a besoin d'une meute, bien sûr que ça l'aide à n'pas crever. C'est pas pour autant qu'ils sont sa priorité. Y a trop de choses qu'il ne dit pas, ne montre pas, trop de choses qu'il leur cache et qui le gâchent. Ça pèse trop lourd il arrive plus à porter, à supporter. S'il reste il va imploser mais il est trop faible pour partir et c'est un putain de cercle vicieux, c'est le serpent qui se mord la queue. « Vas-y garde-les tous dans ton camp, qu'est-c'que ça peut m'foutre ? J'parle déjà plus à Jimmy, j'aime pas Joe ni Trix, et Maia c'est qu'une toxico comme tous ceux qui m'mangent déjà dans la main. » Il se fait mauvais, ment un peu même si y a un fond de vérité dans chacune de ses affirmations. Il est fort Seven, pour jouer à celui qui n'aime personne. « Tu veux que j'te dise ? » Sa main qui se plaque sur son plexus et qui la pousse à travers la foule, encore et encore à mesure qu'il assène ses mots comme les coups qu'il se refuse à lui porter. « T'es qu'une pétasse en manque d'attention, prête à filer ton cul à n'importe qui pour pas être toute seule. » La preuve, elle lui a donné à lui. « Tu crois qu'tu maîtrises juste parce que t'as quelques clodos à tes pieds ? Des meufs comme toi y en a des tas, t'es qu'une copie d'une copie et tu l'sais, t'es une putain de caricature qu'on prend et qu'on jette. » Il la pousse jusqu'à atteindre le bout de la pièce, jusqu'à la plaquer contre un mur trop brutalement. Sa main toujours sur le haut de sa poitrine, dangereusement proche de sa gorge – il est obligé de se concentrer pour ne pas l'étrangler, ça le démange trop c'est devenu une sale habitude c'est d'une banalité écœurante. « Tu finiras seule et laide. Tout l'monde veut te baiser mais personne t'aime alors arrête de jouer la princesse avec moi. Tu vaux que dalle. » Pourtant elle vaut quand même mille fois plus que lui et il le sait. Si elle est caricature il est pire – rien de plus qu'un déchet, des restes de gamin mâché, avalé, recraché. Un amas de morceaux qu'il a jamais réussi à recoller. |
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Barbie Cœur de Pétasse ▹ posts envoyés : 696 ▹ points : 24 ▹ pseudo : bangkok. ▹ crédits : neon cathedral ; vocivus ; afanen. ▹ avatar : Sahara Ray. ▹ signe particulier : Les tatouages qui marquent sa peau, l'air superficiel pour mieux berner ses proies.
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| Sujet: Re: fête de trop (sevra) Ven 9 Fév - 20:23 | |
| C'est un duel à mort, une bataille qui semble n'avoir aucune fin. Tout s'enchaîne et chaque minute qui passe les rapproche un peu plus du point de non retour. Elle aime pas ça, Barbra, a l'impression amère que ça peut signer la fin de tout, la fin des Yobbos, la sienne. Cette situation l'étonne même pas, finalement, parce qu'elle a toujours eu le don de s'entourer de gens comme elle ; ceux qui sont affreusement doués dans l'art de la destruction ; ceux qui ont le palpitant qui s'affole quand plus rien ne va ; ceux à qui ont fini toujours par tourner le dos. Et elle sait qu'après ce soir, ça pourra plus être comme avant, que Seven et elle pourront probablement même pas se retrouver dans une même pièce sans chercher à s’entre-tuer – à moins d'un miracle. Elle sait pas non plus comment ils pourront continuer à jouer ensemble alors même qu'elle aura envie de rien d'autre que de lui balancer sa guitare au visage. Mais pour l'instant, Barbra pense pas vraiment à l'après, trop énervée pour se soucier des éventuelles conséquences que cette soirée aura. Parce qu'il s'arrête pas, Seven, et elle aurait du s'en douter que ses propos feraient qu'aggraver les choses, que c'était pas ça qui allait le calmer et faire en sorte qu'il la lâche. Elle est même pas étonnée quand elle apprend qu'il parle plus à Jimmy. Probablement que c'est pour ça qu'il veut tout balancer, qu'il cherche tant à s'en prendre à lui. Elle est rien d'autre qu'un dommage collatéral, un objet utile dans la guerre que Seven semble avoir déclaré. Puis il y a sa main qui la pousse, et elle qui se sent faible, à la merci du loup décidé à la dévorer. Elle laisse rien paraître et pourtant, son sentiment d'infériorité est plus fort à chaque pas.
Puis il y a ses mots, qui visent juste, trop juste. C'est comme être assené d'une batterie de coups de poignard – tout est trop vrai et la blesse. Son dos percute le mur sans qu'elle s'en rende réellement compte. Ce sont tous ces démons qui refont surface, ceux qu'elle cache derrière un sourire de façade et des flirts sans importance. C'est la peur de pas être assez bien pour que son entourage reste. La peur d'être rien d'autre qu'un nom de plus dans la masse, un nom qu'on oubliera en un claquement de doigt. La peur de rien laisser derrière elle, rien qui vaille la peine qu'on s'en souvienne en tout cas. Ce sont toutes ces peurs et bien d'autres ; toutes celles qu'elle a jamais montré mais qui sont là, tapies, prêtes à ressurgir à la moindre faiblesse. Et même si elle essaye de pas flancher, il y a son regard qui trahit pas, celui qui a envie de dire arrête ça, laisse-moi. Pourtant Barbie dit rien, fierté trop grande qui fera qu'aggraver son cas, mais elle reste persuadée qu'elle a pas perdu cette bataille, qu'elle peut encore s'en sortir alors même que Seven semble l'avoir mis KO. Sauf que c'est pas terminé, qu'il en rajoute et cette fois c'est trop : il y a sa main qui se lève et qui heurte sa joue, suffisamment fort pour attirer le regard d'un passant qui se barre aussitôt face au regard noir de la blonde. Elle le sait Barbie, qu'elle vaut rien. Elle le sait depuis que sa mère a préféré les hommes qu'elle fréquentait à elle, sa propre fille. Elle le sait parce que sa mère a fermé les yeux quand ils ont profité d'elle, prête à tout pour les garder près d'elle, quitte à sacrifier son enfant au passage. C'est ancré dans l'esprit de la gamine depuis qu'elle a dix ans, c'est jamais parti et ça partira jamais, même si elle se donne des airs de princesse, même si elle hurle à qui veut l'entendre qu'elle vaut mieux que le reste. Alors elle a pas supporté de l'entendre, même si c'est la vérité, parce que c'est comme le coup final, celui qu'elle pourra pas encaisser bien longtemps. « Et pourtant, Seven, c'est moi que t'es venu trouver ce soir. » qu'elle crache. Elle aurait pu s'arrêter là – aurait dû s'arrêter là. Seven a gagné, elle le sait. Il a déchiré un peu plus les parties émiettés de son cœur avec ses vérités qui font mal, avec ses vérités qu'elle voulait pas entendre de peur de rouvrir de vieilles blessures à peine cicatrisées. « T'es venu m'voir moi, alors que t'aurais pu te taper n'importe quelle pétasse – laisse-moi deviner, personne veut de toi non plus de ce côté là ? » Elle sait pas se taire Barbra, elle a jamais su, et ça a jamais rien fait d'autre que de lui apporter des ennuis. « Alors j'vais p'tête finir seule et dégueulasse, mais toi, on finira par retrouver ton cadavre des semaines après ta mort, parce que tu seras mort seul, dans ton appart minable, et que personne l'aura remarqué. Avec d'la chance, ça arrivera avant la fin d'l'année. » C'est un rire mauvais qui lui échappe alors qu'elle l'observe, lit la colère dans ses traits. Elle sent sa main près de sa gorge et, énième provocation, s'en empare, la glisse jusque sa gorge. « Vas-y, fais-le, appuie un peu, Seven. » Elle s'arrête plus et ça va mal finir, pour lui, pour elle, probablement pour eux deux. « A moins que ça aussi, tu sois incapable d'le faire. » Ultime provocation. |
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il est gay ▹ posts envoyés : 5420 ▹ points : 58 ▹ pseudo : marion ▹ crédits : miserunt 666 (av+gif) ▹ avatar : sasha trautvein ▹ signe particulier : dents en vrac et sourire pété, yeux cernés, le nez qui saigne trop souvent et les mains toujours déglinguées.
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| Sujet: Re: fête de trop (sevra) Dim 11 Fév - 16:54 | |
| Elle le gifle. Sa tête qui vole sur le côté, ses mâchoires qui se serrent, ses muscles qui se tendent. Il se fige un instant, fixe le sol alors que la violence le démange, alors qu'il doit lutter pour pas lui rendre coup sur coup comme il l'a fait avec les mots. Ses mains restent sagement à leur place – l'une calée sur le plexus de Barbra, l'autre campée le long de son corps, crispée en un poing tremblant. « Et pourtant, Seven, c'est moi que t'es venu trouver ce soir. » Il finit par ramener ses yeux sur elle, le regard noir et l'air mauvais, prêt à mordre déchirer la dévorer. « T'es venu m'voir moi, alors que t'aurais pu te taper n'importe quelle pétasse – laisse-moi deviner, personne veut de toi non plus de ce côté là ? » Et il esquisse un nouveau rictus haineux mais il prend pas la peine de répondre, parce que ça sert à rien parce qu'il s'en fout, parce que c'est pas pour ça qu'il est venu à elle – pas vraiment. C'est pour trouver un exutoire, décharger un peu sa haine sa rage sa fureur, se servir d'elle pour atteindre Jimmy, pour s'atteindre lui-même au final parce que celui qui finira seul c'est lui et il le sait. C'est p't'être ce qu'il veut. Sale bête blessée qui repousse les autres pour qu'on le laisse crever en paix. « Alors j'vais p'tête finir seule et dégueulasse, mais toi, on finira par retrouver ton cadavre des semaines après ta mort, parce que tu seras mort seul, dans ton appart minable, et que personne l'aura remarqué. Avec d'la chance, ça arrivera avant la fin d'l'année. » Elle se marre et ça l'fout en colère autant que ça fait mal, parce qu'elle a raison. « Ferme ta gueule. » C'est à peine audible et tout ce qu'il veut c'est qu'elle se taise, qu'elle cesse d'énoncer des vérités si facilement. Elle vise juste évidemment, parce que s'il crève il est pas sûr qu'on s'en rende compte, pourtant il doute que ça arrive chez lui, seul. S'il crève ce sera de la main d'un autre, de tous ceux qui ont promis d'le tuer ou de la mauvaise personne, celle qu'il aura provoquée alors qu'il fallait pas ; la fois de trop. Il est persuadé que sa fin aura une odeur de pourri, couleur pourpre et goût métallique sous la langue.
Il crèvera de la même manière qu'il a vécu – dans la haine.
La main de Barbra trouve la sienne et il la fixe alors qu'elle l'amène jusqu'à sa gorge, là où il ne voulait pas aller. « Vas-y, fais-le, appuie un peu, Seven. » Et elle devrait pas jouer avec lui elle devrait pas le provoquer comme ça, pas quand il a tant de mal à se contrôler, pas quand sa rage atteint des sommets et menace de tout dévaster. Il serre les dents, ses prunelles qui glissent sur la jugulaire à portée de main, les cordes vocales qu'il sent vibrer juste sous ses doigts. « À moins que ça aussi, tu sois incapable d'le faire. » Elle le défie. Il est prévisible Seven, avec lui c'est toujours la même rengaine – sa vie entière est un défi et il ne refuse jamais il veut surtout pas perdre, encore moins face à Barbra, pas là pas comme ça.
C'est facile, quand sa poigne se resserre, quand sa main forme un étau autour de sa gorge, joli collier de phalanges sans pitié. C'est facile, quand il cède quand il obéit quand il se dévoile dans toute sa crasse et toute sa faiblesse, quand il montre à quel point il est tombé bas – même pas foutu d'épargner Barbra. Sa main libre se joint à l'autre et il serre autant qu'il résiste, les bras tremblants parce qu'il se retient quand même, parce qu'il lui reste un peu de conscience, quelque chose qui lui murmure de pas faire ça. Pas à elle. « J't'ai dit d'la fermer. » Y a quelque chose de dérangeant dans le fond de ses yeux, une lueur trop sombre, un truc détraqué. Il serre et il la voit perdre son souffle, son visage qui change de couleur sous les néons. Il serre et il sait qu'il devrait pas, il se déteste d'avoir cédé, de ne plus avoir le moindre contrôle sur lui-même et ses pulsions dévastatrices. Il serre et c'est Barbra putain il peut pas faire ça – il serre et y a comme un goût amer, un truc teinté de rancœur et de regrets, un truc qui pue la défaite. C'est elle qui étouffe mais c'est lui qui a perdu et il le sait.
Il la relâche. Brutalement, comme si son contact le brûlait soudain, comme s'il pouvait plus supporter de la toucher. Il se penche vers elle, ses lèvres près de son oreille quand il glisse : « T'inquiètes pas j'me casse, mais tu tomberas avec moi. » Il se recule, lui adresse un dernier regard – ses prunelles qui jaugent la trace rouge qu'il a laissée autour de sa gorge, qui restera sûrement quelques jours. Et sans un mot de plus, sans lui laisser le temps de réagir, il se barre. Il tourne les talons aussi vite qu'il est venu à elle, fuit le champ de bataille comme il le fait toujours. C'est qu'une guerre dégueulasse mais y aura pas de victoire pour un camp ni pour l'autre, ça se propage comme un cancer et ils sont gangrénés tous autant qu'ils sont. Elle, lui, les Yobbos autant que les Kids. Ils sont tous voués à la destruction.
( RP TERMINÉ ) |
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| Sujet: Re: fête de trop (sevra) | |
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