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| être ou ne pas être (kat) | |
| Auteur | Message |
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Invité ☽ ☾
| Sujet: être ou ne pas être (kat) Ven 19 Jan - 22:12 | |
| Ça a toujours été la question, hein. T’sais pas bien pourquoi il s’est posé cette même question Hamlet. Tu sais même pas quel était le contexte. Tu sais juste que c’est déjà miraculeux que tu saches que c’te question existentielle vient d’Hamlet, que c’est une pièce de théâtre, que c’est anglais, et écrit par Shakespeare. Et vu ton niveau littéraire au ras des pâquerette se limitant à DBZ et quelques Stephen King, oué, c’est déjà splendide que tu saches d’où ça vient.
Etre ou ne pas être.
Etre quelque chose ou être tout court ? Pour toi, c’est la seconde option qui torture ton esprit brumeux dans les opiacés ou brûlant dans la rage. T’as voulu être, mais t’as râté sur trop de plans, ceux importants en tout cas, et c’est entièrement de ta faute. T’as voulu ne plus être et t’sais pas pourquoi mais y a un truc qui t’as maintenu en vie.Maintenant que tu laisses tout cramer dans l’espoir que ça te crame un jour, ça marche pas non plus. Tu es. Encore et toujours. Tu es. Vivant dans c’monde pourri à ton image. Tu es ce pauvre type qui traîne sur les banc du parc, trop ivre pour oser rentrer à la maison, à moins que ce soit l’inverse. Tu es ce sale con qui profite des faiblesses des autres, les creuses pour ton bon plaisir. Tu es de ces idiots qui pensent avoir de l’importance, ou être juste différent, alors que la merde, ça reste de la merde. Tu es un des ces lâches qui assument que dalles, pas foutu de s’foutre à l’eau pour que ça s’arrête.
Tu es le con en haut du pont qui s’demande si faudrait pas sauter.
Mais tu sais que tu le feras pas. T’es passé de l’autre côté de la barrière, le cul sur l'armature métallique glacée, les jambes dans le vide. Les yeux qui se cogne contre le gris métallique de l’eau plus bas, assez bas pour que t’es la vague impression de te bouffer un parquet si jamais tu sautes. Mais il sautera pas Seth. Parce que il est. La mort aime trop se foutre de sa gueule pour en rester là. La vie aussi. Une des deux. Ou les deux. Anyway. Et puis soyons tout à fait honnête, t’es trop crevé pour bouger. T’as pas dormi de la nuit, t’as vu le soleil se coucher d’un côté de ce pont et se relever de l’autre. T’as de la chance qu’il fasse pas si froid à Savannah et de pas être mort comme un con. Preuve de plus s’il y en avait besoin qu’on ne veut pas de toi plus bas. T’es trop défoncé pour bouger aussi. En atteste la dépouille de la plaquette de xanax restée coincée entre tes doigts. T’sais plus l’heure qu’il est, ni le jour. Mais y a que ça que tu sais pas. Tout le reste tu t’en souviens, putain. Toute cette merde. Tout le reste. Même Shakespeare et Hamlet. Conneries.
Une clope. Ça te parait nécessaire, soudain. Ça te prend comme une envie de pisser alors que ça doit faire 12h que tu t’es pas vidé la vessie. Osef. Une clope. Tes doigts qui protestent un peu, réveillés de leur long sommeil depuis la dernière pilule qu’ils ont portés à tes lèvres. Tu sais plus bien quand. On perd la notion du temps en fixant l’eau, en écoutant le vent et en fuyant ses démons. Une clope. Tes mains qui cherchent le paquet dans les poches de ton éternel cuir trop usé, une cigarette qui échoue entre tes lèvres et le briquet… « Merde ... » T’as un truc avec les briquets. Ils t’aiment pas trop. Celui vraiment pas puisqu’il préfère se jeter à la flotte plutôt que d’allumer c’te fichue clope. Alors tu le regardes chuter et disparaître dans l’acier liquide, te faisant la remarque que même ce briquet a plus de volonté que toi à se foutre en l’air. Brillant. Tant pis. Une autre fois.
Mais y a un bruit qui attire ton attention, celui trop caractéristique des pas d’un passant. Miracle. Pour peu qu’il soit un minimum aimable, ou juste d’humeur, ce qui est pas forcément gagné dans cette ville. « Hey, t’aurais pas un briquet des fois ? le mien vient de faire le saut de l’ange. » |
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Invité ☽ ☾
| Sujet: Re: être ou ne pas être (kat) Mar 23 Jan - 19:52 | |
| icons by sial & solosandsêtre ou ne pas être seth inuzuka & kat wheeler tu erres kat. tu traînes ta carcasse dans les rues d'savannah, juste pour te vider l'esprit. t'en as besoin princesse. elle prend trop de place. elle monopolise toute l'attention. elle te rend folle la poupée créée de toute pièce. d'autant plus que ça commence sacrément à s'brouiller dans ta caboche. ça devient n'importe quoi, tu t'emmêles presque les pinceaux. tu joues un jeu beaucoup trop dangereux. et, parfois, tu t'dis qu'il serait peut-être temps que tu arrêtes tes conneries, qu'tu la laisses partir, qu'tu t'autorises à respirer. le seul problème, c'est que t'as beau te le dire, t'en restes juste incapable. c'est comme si tu tentais de t'séparer d'un bout de toi-même. sauf que, clairement, y a plus qui t'reste alors c'est pas si évident que ça de la laisser s'en aller. t'as besoin d'faire le point, de prendre du recul. cela dit, ça ne va pas être évident vu que l'univers a bien l'intention de t'mettre des bâtons dans les roues, foutre tes plans en l'air et t'laisser crever la bouche ouverte. parce qu'on t'a collé en binôme avec lui. le sort continue de s'acharner sur ta tête princesse. et toi, pendant c'temps là, tu trouves rien d'autre que d't'enfumer l'crâne. comme si ça pouvait faire passer tes soucis comme la fumée qu'tu relâches en silence. t'as les écouteurs enfoncés dans tes oreilles, la musique bien trop forte, comme d'habitude. et tu mets un pied d'vant l'autre. t'avances sans trop savoir vers où finalement. tu t'contentes de ça. t'façon, t'sais pas vraiment où tu pourrais aller. l'silence de ton appartement t'agace. t'irais bien te réfugier auprès de ta sœur, elle, au moins, elle te fera pas chier. elle t'écoutera t’épancher pendant des plombes et puis elle finira par t'prendre dans ses bras. t'aurais l'occasion d'voir son sourire et ses prunelles qui brillent. mais tu peux pas. parce que tu sais qu'ton frère est chez tes vieux. et ça t'rend dingue. parce que tu veux pas voir sa gueule. parce que ça t'fera encore plus culpabiliser d'être une pauvre conne pas capable de gérer ses émotions. tu lui en veux tellement d'être lui alors qu'toi, t'as tant changer. tu lui en veux d'être lui et d'être obligée d'lui en vouloir de n'pas t'lâcher la grappe, d'essayer d'te comprendre, de t'ramener. en même temps, ça ne devrait pas t'étonner autant qu'ça. c'est vous deux, envers et contre tous avant. et toi, t'as juste baissé les bras. tu t'perds dans tes songes, poupée d'chiffon imbibée d'essence. t'as même pas capté qu't'avais plus d'musique dans les tympans. si bien q'tu sursautes presque quand t'entends qu'on t'parle. hey, t’aurais pas un briquet des fois ? le mien vient de faire le saut de l’ange. tu t'arrêtes aussi sec, sourcil arqué. tu jettes un coup d'oeil autour de toi pour être bien sûre qu'la question t'étais adressée. sait-on jamais. tu prends en compte la situation, d'ce gars assis sur la barrière, les pieds du mauvais côté. quoi qu'tu demandes si dans l'sens inverse, ce serait pas encore pire. au moins, s'il tombe en arrière, il se fracassera juste le crâne sur l'bitume. joint calé entre tes lippes arborant un rouge carmin qui fait r'sortir le bleu d'tes yeux, tu peux pas vraiment lui dire qu't'en as pas. ouais, j'en ai un. qu'tu réponds, peu avenante. c'est pas pour autant qu'tu lui tends. après tout, il t'a juste demandé si t'en avais un, pas si tu pouvais le lui prêter. qui m'dit qu'tu vas pas l'laisser mourir lui aussi ? qu'tu craches, sans trop de délicatesse. t'façon, t'es pas douce kat. tu n'l'es plus d'puis longtemps. pourquoi tu changerais pour un pauvre type qu'à l'air à côté d'ses pompes, p'tre même suicidaire. tu comptes sauter ou tu veux d'l'aide ? qu'tu lui demandes quand même, curiosité piquée. t'es pas tendre princesse, c'est plus dans tes veines. tu piques, tu cherches la p'tite bête et tu finiras par tourner les talons et l'ver ton majeur, comme d'habitude. sauf que pour l'heure, t'attends. sait-on jamais c'qui pourrait s'passer. |
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Invité ☽ ☾
| Sujet: Re: être ou ne pas être (kat) Mer 14 Fév - 17:58 | |
| T’as à peine pris le temps de tourner la tête avant de faire la manche au premier venu pour un briquet. Maintenant qu’t’as fais l’effort de mettre en marche tes cervicales, tu détailles brièvement la nana qui a au moins pris la peine de s’arrêter et de te répondre. C’est déjà un bon début. Les lèvres rouges, le teint pâle les cheveux roses, les yeux bleus, t’as pas hyper convaincu de cet assemblage de couleurs, mais vu que t’as toujours pas passé le niveau supérieur du jean/t-shirt/cuir à 28 ans, tu te passes de tout jugement stylisique. Et puis les cheveux roses, c’est cool. Oué, détail de la plus haute importante n’est-ce pas. « qui m'dit qu'tu vas pas l'laisser mourir lui aussi ? » T’ouvres la bouche comme un con, le temps de trouver une réponse à cette remarque très pertinente. « Excellente question jeune fille. » Jeune fille … ayé, c’est le début de la vieillesse. Tristesse, tristesse. Tu baisses les yeux sur tes mains, tes doigts, et la clope obstinément éteinte qui te nargue. Comme si c’était devenu un problème insurmontable d’allumer cette cochonnerie. Enfin, l’esprit peu combatif, tu t’es presque fait une raison à l’idée qu’elle va rien te filer madame barba-papa (quoique c’est monsieur qui est rose, madame est noire, comme quoi les couples mix dans le divertissement jeunesse c’est pas nouveau, osef) et qu’elle va juste passer son chemin. Et pi’ y a à nouveau sa voix qui s’élève et qui met à l’épreuve tes cervicales. C’est pas polie de pas regarder les gens qui nous causent. T’as encore un minimum de bonnes manières malgré tout. Faut pas croire que t’es un ptn de rustre, oh.
Bizarrement, sa question t’arrache un rire. Un vague rire aussi fatigué et engourdi que toi. Tu regardes encore quelques secondes son visage de souris mal lunée. C’est moyen crédible une souris mal luné, mais au vu de ta position quelque peu précaire; tu préfères éviter toute forme de discours qui pourrait l’énerver et la pousser à répondre toute seule à sa question, t’offrant son aide avec une grande générosité. « J’ai pas encore tranché. Mais j’crois que c’est mort pour aujourd’hui. Sauf si tu veux m’filer un coup de main, mais l’suicide assisté c’est bof reconnu par la loi. » Ce qui est complètement con à ton humble avis, m’enfin t’es bien placé pour savoir que des connards feraient passer les meurtres dont ils sont responsables comme tel. Mais siiii il a voulu s’suicider de 12 coups de couteaux làààà, moi j’ai fais qu’aider m’sieur l’juge, j’vous jure, tête de ma mère !! Donc oué, nan, mieux vaut éviter de légiférer là-dessus. Enfin bref, en tout cas, si t’as bien choisis tes mots pour ne pas l’énerver, on peut pas dire que t’es levé toutes possibilités qu’elle te pousse dans le vide, l’invitant limite à le faire. Sait-on jamais elle soit légèrement psychopathe, ou sociopathe, ou très généreuse.
T’as le réflexe de porter c’te fichue clope à tes lèvres, et peste en te rendant compte qu’elle est toujours éteinte. Tu fronces les sourcils un instant, intense réflexion de ta part, et finalement tu brandis la cigarette en direction de la pauvre fille qu’avait rien demandé. Idée lumineuse dans un coin de la tête. « Sinon tu me l’allumes, comme ça y a pas risque. » Sur le papier c’est une bonne idée pour éviter que so briquet à elle ne rejoigne à son tour les profondeur, m’enfin ça fait légèrement boniche sur les bords. Mais faut pas le prendre comme ça làààà. Pour une fois qu’t’es de bonne volontée ...
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Invité ☽ ☾
| Sujet: Re: être ou ne pas être (kat) Dim 4 Mar - 13:21 | |
| icons by sial & solosandsêtre ou ne pas être seth inuzuka & kat wheeler tu n'sais même pas pourquoi tu t'es arrêtée. p'tre bien que ça t'a surprise qu'on puisse t'adresser la parole. poupée pas en phase avec le monde établi, bien trop souvent à la limite du n'importe quoi. on t'remarque pas d'habitude et tu t'emploies à faire fuir ceux qui essaient. poupée qui intrigue, qu'on déteste, dont on se méfie. rôle joué à la perfection, partition millimétré à la moindre mesure de silence. ça t'surprend qu'on t'interpelle. p'tre bien que c'était plus par défaut qu'autre chose d'ailleurs. on te demande du feu, tu dis que t'en as un mais c'est pas pour autant que tu l'agite sous l'nez du paumé d'service. non, toi, tu t'contentes de lui demander quel sort il compte lui réserver. parce que l'sien, il a fait le grand plongeon et toi, t'as pas l'intention d'autoriser que ton précieux le rejoigne. excellente question jeune fille. tu grognes, mâchoire crispée, dents serrés. il s'prend pour un vieux d'la vieille ou comment ça s'passe ? il doit pas être bien âgé qu'ton frère, et encore, tu pourrais p'tre pousser jusqu'à la légère trentaine, celle qu'est pas encore atteinte ou alors à peine effleurée. une chose est certaine, t'es pas du genre à laisser couler ce genre de marque ressemblant un temps soit peu à de l'affection. jeune fille. et puis quoi encore ? tu lui demandes s'il a besoin d'aide pour passer l'arme à gauche. tu n'sais même pas pourquoi tu t'attardes, t'as pas d'explication plausible à fournir. t'essaierais bien d'en trouver mais y a rien qui t'vient. faudrait qu'tu continues ta route, qu'tu poursuives ton chemin. c'est pas ton genre d'te soucier des autres. qu'est-ce que tu fous kat ? pourquoi tu t'attardes ? casse-toi pendant qu'il en est encore temps, t'as pas d'temps à perdre avec une âme sans doute aussi fracassée qu'la tienne, si c'n'est pas plus encore. j’ai pas encore tranché. mais j’crois que c’est mort pour aujourd’hui. sauf si tu veux m’filer un coup de main, mais l’suicide assisté c’est bof reconnu par la loi. t'arques un sourcil princesse. qu'est-ce que ça peut bien t'foutre de toute façon ? t'es plus vraiment à ça près. mouais. qu'tu marmonnes, sans trop de conviction. toute réflexion faite, ôter une vie, c'est pas vraiment dans tes cordes. t'es p'tre aussi froide qu'une table en marbre à l'extérieur en plein hiver, faudrait p'tre pas trop pousser non plus. t'as pas encore passé la barrière de ce stade-là. on t'prend déjà pour une folle, t'entretiens ta réputation avec ferveur mais tu n'serais pas capable d'un tel acte, faut bien être réaliste deux secondes. sinon tu me l’allumes, comme ça y a pas risque. mouvement de recul immédiat. tu m'prends pour ton clébard ? saute d'humeur inévitable, p'tre bien même calculée. démerdes-toi tout seul, j'suis pas à ta disposition. les mots claquent dans l'air, tes p'tits poings serrés. tu rallumes ton joint, laissant la fumée cancéreuse glisser l'long de ta gorge. tu ranges le briquet dans ta poche de jean, provocation volontaire et tu fais quelques pas d'plus. direction l'ailleurs. t'as déjà bien trop parlé, poupée muette, laissant ses iris bleutées faire le travail d'ordinaire. t'es pas serviable kat, t'es pas généreuse, t'es pas gentille. t'es rien d'tout ça. enfin, tu veux continuer à essayer d't'en persuader. c'est plus simple que d'accepter qu'ça, c'est pas vraiment toi. |
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☽ ☾
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