Hellyana et moi avions fait connaisance depuis un moment. J'avais pris cette initiative, comme j'avais su que j'avais une soeur jumelle que depuis peu. J'en mourrais toutefois d'envie et c'était d'ailleurs pour cela que je m'étais posée ici. Pour moi la famille c'était sacrée. J'avais eu la chance de tomber sur une bonne famille. Moi-même mère jusqu'à présent, j'étais sensible à ce besoin, soit celui d'appartenance. Toute ma vie j'avais senti un vide et j'avais manqué ficher ma vie en l'air à cause de ce sentiment. Par chance, je m'étais repris. Ça avait été un long combat acharné et par-dessus le marché, j'avais écopé de des saloperies, comme un viol par un notaire fallacieux. Bref! Au moins, maintenant j'étais réconciliée avec mes parents, quoiqu'avec mon père c'était encore une relation difficile. Puis, j'avais ce merveilleux bébé dans ma vie, j'étais posée les pieds à terre dans une ville que je découvrais et j'avais un travail avec lequel je vivais très bien et que j'appréciais.

Ce soir, j'avais donc offert à Hellyana de venir avec moi à une soirée qu'un pote donnait. Je lui avais passé un téléphone à ce sujet et après qu'elle ait dit oui, j'avais appelé la gardienne pour Heidiji afin de confirmer sa présence. Je l'avais déjà quémandé la semaine dernière pour ce vendredi soir. Elle était gracieusement payé et comme j'avais l'opportunité d'en savoir beaucoup sur elle, j'avais confiance en ses services et sa présence! Ainsi, j'avais fillé sous la douche, je m'étais pomponnée légèrement et j'avais enfilé une jolie petit robe noire, n'ouverte en V que dans le dos. Aucun décolté, c'était pour faire différent Une veste de cuire par dessus pour faire «accurate» et j'avais attaché mes cheveux en queue de cheval. Je mis une touche de parfum et je lâchai un petit texto à Helly pour l'avertir que j'étais prête et là dans 5 minutes. On s'était donné une heure approximative. Dans tous les cas, ça me dérangeait pas d'attendre. Nous n'étions pas pressés! Après que la gardienne fut arrivé, je saluai la petit d'un beco délicat sur le front, elle qui dormait déjà dans sa bassinette d'un sommeil profond.Il était déjà 21 heure. La fête ne faisait que commencer, mais pour elle, sa nuit était déjà entammée.

Je traversé d'un bond le couloir et allai frapper à la porte, souriante et enthousiasme!

Avoir une soeur, jumelle en plus qu'on ne connait pas, c'est un pan de sa vie qu'on a loupé, une partie de soi qui est resté confiné et un passé aux possibilités qui se sont envolées. Il ne fallait pas être pessimiste et rester amer avec ces pensées. Ce pourquoi, Sofiya avait foncé afin de connaître sa jumelle. D'ailleurs, ce soir, elle allait faire plus amplement sa connaissance. Elle avait laissé sa petite à une gardienne fiable, tout comme bonne maman poule qui se respecte. Avec toute la solitude, l'anxiété et les horreurs qu'elle avait vécu, elle-même, bien avant la naissance de sa petite, maintenant, elle redoublait de méfiance et prudence. Puis, elle se respectait amplement, pour s'écouter et la confier à quelqu'un de loyal et fiable, qui avait fait ses preuves. Tout autant qu'elle faisait un travail qui la mettait dans ce cas de figure, où il fallait toujours être cohérent et consciencieux.

Elle avait rêvé de cette soirée avec impatience. C'était une occasion en or pour s'amuser, mais aussi pour en profiter et faire la connaissance de Hellyana. Sof' n'était plus tant fête, mais elle en avait entendu parlé , par des amies du café de quartier, lequel elle fréquentait souvent dans ses temps libres. Habillée toute en beauté, elle se rendit jusqu'au pied de la porte et frappa à l'appartement de sa chère et précieuse voisine, à son coeur. Helly vint lui ouvrir et lui dit: - Salut ! Elles se firent la bise et puis, la jolie, grande et mince brune lui dit: Tu es très jolie. Sofiya, souriante et flattée, répondit: Merci! Pour une fois, Heidi ne me volera pas la vedete! Mais toi aussi, encore plus, si je m'abuses. Fit-elle rayonnante en riant légèrement. Tu es prête? On va s'amuser et bien rencontrer quelques personnes j'imagine sympa. Fit-elle. Au pire, ce n'est pas plus mal, pensa-t-elle. Temps qu'elles étaient ensemble.

J'avais bien sur l'occasion de sortir en abondance et dans l'excès dans ma jeunesse. Ce n'était pas que maintenant ça s'était écourtée précocement et en m'insastifaisant. C'est plutôt que le centre de mes intérêts et de mes priorités avaient changé. J'avais davantage envie de fonder une famille, de retrouver mes origines et de prendre soin de moi, et ce, avec cette soeur jumelle dont je découvrais l'existence. J'avais toujours su qu'elle existait, dans mon coeur et le plus profond de mon âme. J'avais envie d'un petit cercle de proches et d'un petit cocon. Je vacquais à avoir une vie de plus en plus stable et à limité mes mauvaises habitudes autant que possible. J'étais loin d'être parfaite, malgré les apparences et les airs que je me donnais et préoccupais. Bien au-delà d'une spontanéité singulière.

Helly vint m'ouvrir la porte. Elle ne se fit pas attendre ni prier. Elle était tout en beauté et dans la fleur de l'âge pour avoir du style et être élégante! J'en savais peut-être quelque chose, si je me l'avais pour moi-même avec juste assez de candeur et d'humilité! Hellyana était tout à fait mignonne et elle avait du goût en matière d'habillement et d'allure etc. Il fallait l'admettre. Peut-être étais-je biaisée.

Hellyana me répondit comme quoi personne ne pouvait me voler la vedette. Peut-être un double ou toi, fis-je en rigolant, un peu trop près de la vérité! Par la suite, elle me dit qu'elle imaginais bien que oui, elle était prête. C'était tout près. La brune vérouilla et on se mit en route. Sur le chemin, ma jumelle dont je connaissais moi seulement son existence me demanda si j'avais fait garder Heidiji. Je lui sourie et lui répondis: Oui, avec une jeune demoiselle fiable. Je l'ai endormi avant. Ça devrait aller. Une fois de temps en temps, il faut en profiter. Fis-je honnêtement. Toi? Tu ne laisses pas derrière toi un beau prétendant ou d'autres projets en plans, dis-je curieusement et habilement, je crois.  Nous continions nôtre chemin vers cet endroit bondé et bruyant.

Je savais très peu de choses sur Hellyana. J'aurais parfois voulu être ce petit oiseau sur son épaule pour entendre ce qu'elle se disait et pensait dans sa tête. Pour savoir ce qu'elle pensait de moi, de la vie en générale. Je gardais en moi un «secret» qui ne devrait pas en être un. C'était lourd à porter! C'était ma soeur et j'avais cette propension à découvrir mes origines, même-si dans mon « corps de métier» je pouvais dénicher de précieuses informations sans même m'y plonger en réalité. Je pouvais aussi en savoir si elle, mais j'avais envie de la connaître de manière humaine. J'avais beau avoir ces grands airs de forte et persévérante, j'étais une grande sensible. À mon avis, Helly l'était aussi... Je ne pouvais pas dire avec certitude si elle était une écorchée de la vie, je n'étais pas un narrateur externe ou omnipotent pour le savoir. Sauf que je me doutais bien que sa vie n'était pas rose. À sa place, je me serais sentie seule. Je ne sais pas si j'avais tors, après tout, je ne savais pas si elle voyait quelqu'un, mais elle ne semblait pas avoir de famille ni d'amis. Peut-être étais-je à côté de la plaque. J'essayais de supposer plutôt que de lui révéler toute la vérité. Je voulais la connaître dans des intentions les plus nobles, mais en même temps, il y avait beaucoup de moi à travers ce désir, beaucoup de mon besoin... Sans plus ni moins. Je l'avais donc invité dans cette activités quasi insipide. Peut-être que l'ambiance me détendrait et me permettrait de jouer le grand jeu, ou peut-être pas du tout!

L'heure était aux compliments, tout à faire à propos et au rendez-vous. On était par la suite rapidement en route pour l’événement. On jasait et interagissait comme deux personnes tout à fait normales et qui pouvaient sembler se connaîtrent depuis longtemps! Même-si en réalité, c'était cela d'in-Utéro... Je lui avait posé également une question et elle me répondit qu'elle n'avait rien de prévue ce soir, en somme. Elle comptait repartir seule après la soirée. Elle plaisantait aussi sur mes intentions et visées. Je riai à la suite de son commentaire. Je lui répondis: Tant qu'on passe du bon temps, c'est ce qui importe! C'est pas comme si moi aussi  j'avais réellement envie de rencontrer quelqu'un, fis-je en lui faisant un sourire chaleureux.

On arriva finalement sur place. Avant d'y entrée,  je la regarde circonspecte et lui prend le bras dessous mon bras, histoire de faire équipe pour affronté cette entrée. J'étais dynamique et je dégageais une forte confiance en moi, mais tout de même... Si jamais ça nous plait pas, on fera autre chose. On se fait un code ou un plan? Lui demandais-je curieuse.

J'avais tendance à croire que dans la vie, nous avions besoin de trouver un acolyte, un âme-soeur, quelqu'un de complémentaire à nous ou du moins, qui nous poussais à devenir meilleur, mais aussi à nous surpasser. À être une bonne personne pour un don de soi, une volonté et une vitalité. Je n'avais jamais rencontré quiconque qui m'avait procuré cette joie. Je n'avais eu que des passions destructrice ou bien des abus. Je m'étais moi-même abusée, trompée. J'avais chuté, je m'étais trahi, j'avais été dans le déni, la consommation de toute pièce et la manipulation. Maintenant, j'étais une toute autre personne, en face de ma jumelle, mon double que j'avais retrouvé.

J'étais reconnu pour être une personne authentique. J'étais fidèle à moi-même depuis que je m'étais soignée. J'étais moins dans l'ombre de moi-même. Toutefois, nous étions tous différents selon la personne avec qui nous étions. Pour la première fois, je me sentais au bon endroit avec la bonne personne. On était ensemble, à une soirée, c'était étrange, mais au moins, nous étions ensemble. On parlait ici et là et elle me demanda:- Tu n’as pas fait de rencontre après la mort de ton petit-ami ? Non absolument personne. Ça ne me disait rien. Toi tu as quelqu'un dans ta vie, demandais-je curieuse.

On arriva sur les lieux et on devait affronter cette foule. J'allais certainement présenter mes amis à Hellyana une fois à l'intérieur. - Si jamais on se perd, on s’envoie un sms pour se retrouver dehors, ça sera plus simple, répondit-elle. Parfait!! dit-elle. Je lui tendis ma main, et tenai ma robe de l'autre afin de monter les marches. On se tenait par la main, je lui souriais et lui dis: Commençons par aller se déshydrater et je te présenterai à mes amis, on verra ce que ça nous dis, au pire on ira prendre un petit casse-croûte.

On parlait de tout et de rien comme deux soeurs le feraient. J'avais hâte de mon côté de crevé l'abcès et de lui révéler ce que je savais. C'était un lourd fardeau de garder cela pour moi. Néanmoins, je ne savais pas quand serait-ce le bon moment. J'avais beau être organisée et débrouillard, je n'avais pas de plan. Je voulais qu'on apprenne à se connaître, je ne voulais pas qu'elle fuit. Je ne voulais pas la perdre. Je me résignais donc à reporter ce moment et à profiter du moment présent, bien que j'étais affolée par l'anticipation. On parlait donc du passé, de qui nous étions. Elle m'avait demandé si j'étais seule en retour etc. Elle me demandais alors par la suite si je ne me sentais pas seule parfois. C'était une bonne question, car bien franchement, je ne savais pas quoi et comment y répondre. Je pris un air songeur et pris le temps d'y répondre. Oui, ça m'arrive, mais moins qu'avant. Depuis que je suis toute petite, ce n'est pas tant que je me sens seule, mais je me sens vide et comme quoi il me manque une partie de moi-même. Répondis-je le plus sincèrement et humblement possible. Je ravalai ma salive avec timidité. Par la suite, elle me répondit qu'elle fréquentait bien quelqu'un, mais qu'elle je savais pas vraiment où ça allait la mener. Elle disait bien l'aimé. Je souris curieuse et sympathiquement. Alors, comment il s'appelle, fis-je? Il doit bien valoir la peine d'être connu si tu l'aime bien alors, non? Je la voyais déjà rayonnante et souriante.  

On rentra par la suite, à deux pas du lieu de la fête. Il y avait sans doute moins de gens que dans un bar en plein centre-ville huppé ou une discothèque, mais bon. J'aurais sans doute préféré un bistro ou un pub. Ce serait une idée pour la prochaine fois avec Hellyana. En l'espérant très fort, de tout cœur. On semblait déjà nous avoir remarqué. J'ignorai les autres, tout comme semblait vouloir le faire Hellyana. Je la regardait avec un œil aiguisé, car je ne voulais pas que rien nous arrive! Elle me dit qu'elle me suivait. On alla se ranger au bar pour prendre un verre. Sauf que pour ma part je ne buvais pas. Je commandai simplement une limonade grenadine et m'approchai de Helly pour lui chuchoter à l'oreille discrètement : Je ne bois plus depuis quelques temps, ne te gêne pas pour moi, j'espère ne pas te rendre mal à l'aise. Dis-je. Je savais que parfois, les gens me jugeaient durement à cause de cela, mais aussi, me trouvais bizarre et qu'ils se sentaient mal à l'aise. Voilà déjà un grave secret de révélé sur moi ou qui pouvait en dire long sur mon passé...

Finalement, je vis de mes amis au loin qui s'approchèrent. Je leurs souri et leurs tendis la main en signe. Ils se postèrent à côté de nous. Il y avait Shawn, un ami policier, Sasha une amie serveuse au casse croûte du bureau et Hugo, mon collègue de travail. Tous des gens humbles, mais qui aimaient faire la fête! Je les enlaçai et leur présenta Helly. Voici mon amie et voisine de palier, Hellyana, Hellyana, voici Shawn, Sasha et Hugo, plus ou moins des collègues et des amis, bien sûr! Il la saluèrent tous en lui souriant et lui tendant la main chacun leur tour.

Je ne savais dire si un jour j'allais réussir à trouver un baume au cœur. Ce sentiment de solitude me pesait fort sur les épaules et hantait tout mon être. Chacun de mes gestes, actes, attitudes. J'étais une personne bien trop serviable, généreuse, attentionnée et sociale à l'égard d’autrui pour ne faire cela que par altruisme et bonté. J'étais à la recherche de quelque chose qui transcenderait ce sentiment et toute cette game d'émotions qui m'étaient envahissantes, quant à moi. Je voulais davantage me sentir en paix, surtout après tout ce que j'avais fini par vivre au final. L'alcoolisme, les dépendances, les problèmes de comportement, la violence, les abus, la mort, tout ça, de près ou de loin, mais surtout... de trop près pour en sortir totalement indemne. Maintenant, il y avait ma fille qui me poussait à donner le meilleur de moi-même. Après avoir travaillé longuement à me trouver, mais aussi à m'apaiser. Je n'étais certes pas guéri totalement, impossible! Je ne voulais pas faire les capricieuses, mais personne ne part égaux et bien que j'avais eu de la chance en ayant été adoptée, il me manquait quelque chose! J'avais de lourds bagages, qui pesaient forts dans la balance et à retrouvés, donc... Hellyana était la clef de ses bagages qu'ils me manquaient pour égayer ma vie, mais aussi pour mieux ressentir les choses et mieux me comprendre et connaître.

Elle me répondit, alors que je lui avais expliquer mon impression de solitude- Je comprends tout à fait. En espérant qu’un jour tu arriveras à te sentir moins seule, c’est tout ce que je te souhaite. Elle était souriante et inspirait la gentillesse. Je répondis de même avec un sourire angéliqueJe te le souhaite aussi sincèrement. J'étais persuadée, comme elle pouvait me le laisser présager, que elle aussi souffrait de ce même genre d'agonie latente, mais intrusive, poignante, comme un coup de poignard en plein coeur...

Par la suite, je la questionnai, enjouée, sur cette fréquentation, si on pouvait dire cela comme ça. Enthousiasme, je l'étais, probablement un peu trop pour la mettre totalement à l'aise. C'était bien moi. J'étais une sympathique vite enflammée. Elle me dit qu'il se prénommait Phil et que c'était son meilleur ami, de prime abord. Je renchérie alors curieuse: Alors comme ça, ça fait un moment que tu le connais donc? Au départ, c'était ton ami. Intéressant! Fis-je des étoiles dans les yeux, animée par cette découverte. J'étais toute de même calme, mais juste gaie.

On se faufila à l'intérieur. Il faisait drôlement plus chaud maintenant! D'un coup, dès que nous avions emboîté le pas et que nous avions établi un plan si jamais on se perdait. Ce qui ne risquait pas réellement d'être le cas. J'étais débrouillarde et prudente dans ce genre d'endroit et événement. Sauf que bon, Helly ne pouvait pas savoir. On avait donc raison de s'inquiéter quelque peu. On se dirigea vers le bar et alors que Hellyana commandait, je lui expliquai à l'oreille que je ne buvais pas. À cela, elle me répondit tact au tact, sans l'ombre d'anormalité ou de complications, de prendre un soda. Je souris et écoutai donc son conseil pour la prochaine commande. C'est alors que trois de mes amis, mes amis du lot de personnes qui m'avaient invités, arrivèrent. On se salua et je fis rapidement les présentations. Ils échangèrent et ainsi, ces personnes regardèrent Helly et moi d'un drôle d'air familier. Puis, Sasha demanda à Helly : On peut t'offrir une bière? Et Comme ça, vous êtes de bonnes amies? C'est cela? Je leurs fis un sourire et «accoudai» délicatement Hellyana, question rhétorique. Tu n'es pas obligé de dire oui, ils savent que j'ai mauvais caractère et que je suis difficile à supporterdis-je en riant. Je voulais détendre l'atmosphère, histoire qu'il n'y aille pas de gène. Puis, Shawn lui demanda: Qu'est-ce qui t'amène ici, dans cette ville? De ces beaux jours? Fit-il très curieux et en déposant sa main sur l'épaule de Hellyana pour l'interpeller.