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Jurassic Park ▹ posts envoyés : 1351 ▹ points : 11 ▹ pseudo : zoé (baalsamine) ▹ crédits : skate vibe(avatar) & anesidora(sign) ▹ avatar : Alana Champion ▹ signe particulier : Pupilles trop souvent éclatées, traces de piqûres sur les bras, sur les cuisses, talons toujours trop hauts et rouge qui dépasse un peu des lèvres.
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| Sujet: on (s'en)vole (mihael) Sam 9 Déc - 10:52 | |
| portable qui vibre. Une fois. Deux fois. Je tourne, rabat la couverture ma tête comme pour me cacher. J’ai pas éteint mon téléphone. J’aurais du pourtant. Première règle des fugueurs : éteindre son téléphone pour ne pas être retrouvée. Le truc c’est pas que je ne veux pas être retrouvée. Plutôt que j’ai besoin de temps. Pour moi. Rien que pour moi. Faire mon deuil à ma façon. Une énième fois. Parce qu’il y a encore les restes de l’enterrement qui résonnent en moi, les mots durs jetés au cercueil fermé, les larmes, toujours les larmes. Pas même assez des autres pour me réconforter. Juste du vide. Rien que du vide. Alors j’ai claqué la porte. Une semaine après la visite chez le notaire, les papiers signés, j’avais juste claqué la porte. Alijah dans ma poche, mes chaussures préférées et mon manteau sur les épaules j’étais partie de chez lui, de chez eux. Trop ingrate je sais, après tout ce qu’ils ont fait pour moi. C’est pas définitif pourtant. Promis juré. J’ai juste besoin de temps. Et du temps j’en ai. Dans cet appartement immense que je ne connais pas. Ou juste très peu. Des flash de cette journée où j’ai cru crever sur le canapé, la drogue en surdose dans le système. Connard de Tobias. Le pire dans tout ça c’est que je ne lui en veux même plus. Il me manque trop. Ils me manquent trop. J’y vois les traces de leur vie passée, les dossiers de Vitale et les noms des patients dont il s’est occupé. Une arme cachée par ci par là, aux endroits où on n’y aurait pas pensé. Dans la bible par exemple. Ca me fait marrer. Puis pleurer. Il y a le frigo encore rempli, j’ai touché à rien, ou peut être juste la bouteille de champagne, boire pour oublier, j’ai gerbé toute la nuit. Pizza et bulles, ça passe pas vraiment. Il y a les tableaux, les photos, même une de Lydie et de moi petite. Ma mère. Les traits effacés, j’avais presque oublié, mes souvenirs que j’ai supprimés. Ca revient parfois, en vague, et je me mets à chialer parce que je n’arrive pas à éteindre la douleur. Je l’aime pas cet appartement. Mais je sais pas où aller. Avec l’argent je pourrais louer un hôtel, disparaitre pour retourner en Suisse, faire comme avant. Mais j’y arrive pas. C’est comme si j’étais obligée de rester. Ici. Entre ces murs trop vides, trop silencieux, pas un gamin pour râler, personne pour me bousculer ou tambouriner sur la porte de la salle de bain. Juste du silence. Et puis moi. J’ai dit à personne que j’étais partie. Faire comme si tout allait bien, camoufler les cernes, les yeux gonflés sous du maquillage débile acheté. C’est que je suis riche maintenant. Des milliers. Plus que jamais. Alors je dépense de façon stupide, parce que je sais pas quoi faire d’autre. Nourritures, vêtements, peluches, accessoires de luxe pour Alijah. C’est noël en plus. Foutu noël. La musique dans les rues, les illuminations. J’ai l’impression que c’est la période maudite de l’année. Toujours en décembre que ça foire. Toujours en décembre que tout explose, implose, se déverse de partout en bousillant ma vie un peu plus. Portable qui sonne, encore. Je finis par émerger, attrape le portable pour faire défiler les messages. Des banalités échangées, rien de vraiment passionnant. Sauf peut être le dernier. Mihail. Je me redresse sur le lit, relit son message avant de répondre sans réfléchir. Ptêtre parce que je me sens coupable, ptêtre aussi parce que je me sens seule. Un peu trop seule. Et la réponse qui arrive presque aussi vite, avec l’heure et le rendez-vous. Et j’angoisse déjà. Je vais dire quoi ? Comment je vais faire ? Je fais comment moi ? Mais au fond c’est ptêtre mieux comme ça. Je vais finir par disparaitre sinon, plus jamais sortir de cet endroit, me morfondre encore et encore jusqu’à me laisser chuter. Et ça je veux pas.
J’ai finis par me préparer, peindre un faux sourire sur le visage et quand je ferme la porte derrière moi j’ai qu’une envie : rebrousser chemin. Mais je me force à avancer. J’ai promis à Mihail. Promis c’est promis, un point c’est tout. Moi mes promesses je les tiens. Pas comme certains. Y a du monde dans les rues, la lumière qui tombe m’aveugle un peu moins que ce matin, c’est surtout la musique qui me tape sur les nerfs. Je stresse. Cigarette au bec, comme pour chasser l’anxiété, je tousse un peu avant de fumer plus vite alors que je me faufile entre la foule, les talons qui claquent sur le pavé. 15h50 j’ai de l’avance, un peu, quand j’arrive face au carrousel. Nouvelle cigarette pendant que je m’adosse au mur, les yeux rivés sur le manège, les enfants trop joyeux qui s’époumonent quand la machine se met en marche et que la magie opère. Ils sont deux à se battre pour le cheval au ruban doré. Je les comprends. Moi aussi j’aurais choisi celui là. Le plus majestueux de tout le manège. Ca m’arrache un rire étouffé, et je me sens soudain triste. Trop triste. Pleure pas Jael. Pleure pas. Mais c’est plus fort que moi, quand y a le père qui vient récupérer sa gamine à la sortie du carrousel, la hissant sur ses épaules, c’est trop. Alors je regarde ailleurs, essuis les larmes du bout des mes doigts. Joyeux noël Jael. et l’impression d’avoir 7 ans de nouveau, abandonné sur le banc du tribunal, alors qu’on passe les menottes à Vitale.
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1 jour j'auré du poil au menton ▹ posts envoyés : 2534 ▹ points : 17 ▹ pseudo : Kenny ▹ crédits : miserunt (av) ; marion (aes) ; anaphore (sign) ▹ avatar : John Tuite ▹ signe particulier : L'air de se faire chier, gros frileux, des lunettes de soleil sur le nez, du vernis à ongles au majeur, une odeur de beuh et/ou de sauge qui plane autour de lui + une sale tendance à justifier ses défauts par l'astrologie (il est lion ascendant taureau, lune en bélier, et ça en dit long n'est-ce pas (non)).
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| Sujet: Re: on (s'en)vole (mihael) Jeu 14 Déc - 18:57 | |
| Il sort de la fac vingt minutes avant l'heure du rendez-vous. Vu ce qu'en disaient ses camarades à la sortie de l'amphi, il pense avoir à peu près réussi son partiel d'anglais et à peu près ça lui suffit. En tout cas il a pas fait de hors sujet et c'est déjà bien. Il s'est attardé cinq minutes pour les écouter, histoire de se rassurer ou de se donner une bonne raison d'aller boire du vin chaud, mais finalement c'est pas la seule chose qui lui a tordu le ventre toute la journée. Même rassuré, ça continue un peu, c'est pas entièrement désagréable mais il s'en passerait bien quand même.
Il pensait pas remettre les pieds au marché de Noël et surtout pas de son plein gré. La dernière fois c'était un accident, il avait oublié que l'avenue avait été transformée en putain de pays des lutins. Il l'a encore mauvaise. Il était déjà dépité en se retrouvant mêlé à la foule d'anonymes braillards mais il aurait surtout aimé éviter de croiser Jesse et son pote chelou. Il sait toujours pas quoi en penser et ça le perturbe beaucoup plus qu'il ne veut l'avouer à Jesse. Ça le perturbe d'autant plus que ça devrait pas, ça devrait lui passer au-dessus, parce que sinon qu'est-ce que ça veut dire de lui ? Pour lui, pour eux ? Il est toujours territorial avec ses potes et particulièrement avec Jesse, Jesse trop chaleureux et sa main trop facilement tendue, mais là c'était encore autre chose. C'est surtout qu'il a l'impression d'avoir mis les deux pieds dans un secret qu'on voulait pas lui confier et ça fait mal putain. Mais c'est pas comme s'il avait pas l'habitude de se sentir de trop. En tout cas il pensait pas avoir envie d'y retourner, à cause de tout ça, à cause des pensées que ça remue, et à cause du marché en lui-même. Ce qui le console c'est que la foule devrait être moins dense cette fois parce que l'autre coup c'était la soirée d'ouverture. Ça veut aussi dire qu'il sera moins tenté de faire dans le vol à l'étalage, hein, normalement, parce que c'est beaucoup trop facile quand c'est bondé. Il a vraiment failli craquer la dernière fois. Il cherche toujours la raison pour laquelle il a proposé à Jael de l'accompagner ici plutôt que n'importe quel endroit plus tranquille. Peut-être qu'il y a un brin de revanche là-dedans, contre ce foutu marché et Jesse et Meredith — ça le fait même chier d'avoir retenu son nom. Mais c'est surtout parce que c'est Jael et qu'il s'est dit que ça la ferait peut-être sourire. S'il y a une personne qui aura l'air d'être à sa place parmi les chalets miniatures couverts de neige artificielle et les lampes clignotantes, c'est elle. Elle porterait même bien les bois de rennes et le nez rouge de Rudolph. C'est parce que c'est Jael et qu'il aurait jamais osé lui demander de le voir en tête-à-tête sans un bon prétexte. Un truc qui n'a lieu qu'une fois par an c'est un prétexte acceptable et trouver un cadeau pour sa sœur jumelle c'est une bonne raison de ne pas l'inviter à venir avec eux. C'est pas que la présence de Rez le dérange, elle le dérange jamais, c'est plus que Jael et Rez ensemble ça veut dire Mihail mis de côté. Enfin, c'est sûrement lui qui est incapable de se sentir inclus, ça devrait être interdit d'être aussi jaloux mais on se refait pas.
La marche jusqu'au carrousel a calmé sa nervosité mais elle revient au galop quand il voit Jael arriver de l'autre côté. Il essayait de se la jouer désinvolte dans ses textos ce matin mais la vérité c'est que ça lui a pris vingt minutes de choisir les mots pour le premier et d'appuyer sur envoyer. Ça le saoule, ça lui demande pas d'effort normalement, mais là il avait trop peur de mal doser. Fallait pas non plus qu'il ait trop l'air de s'en foutre qu'elle vienne ou pas. Il la lâche pas des yeux en approchant, du moins tant qu'il peut parce qu'elle est de l'autre côté du carrousel en marche et les chevaux et autres destriers lui obstruent la vue de temps en temps. Il contourne le manège et fait un autre écart pour ne pas la surprendre en arrivant dans son dos. « Hey, » il commence plutôt énergiquement pour du Mihail, mais quand il voit ses yeux humides et bouffis son demi-sourire s'effondre et son estomac se tord encore plus. C'était pas le plan. Il pensait qu'elle sourirait et qu'elle ferait sa gamine comme promis. Là il voudrait bien que Rez soit là pour gérer ça. Il sait pas faire. « Ça va pas ? » Champion. Il tend une main hésitante vers son épaule et se ravise. Y a rien à tourner en dérision pour la faire sourire et il peut pas faire semblant d'avoir rien vu, alors finalement il demande doucement : « Qu'est-ce que j'peux faire ? » C'est avouer à demi-mots qu'il est désemparé mais c'est le mieux qu'il ait trouvé.
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| Sujet: Re: on (s'en)vole (mihael) Sam 16 Déc - 11:46 | |
| Hey je sursaute quand la voix résonne dans mes oreilles, me tire de ma léthargie, de nouveau je bataille pour sécher mes joues quand le visage de Mihail se dessine devant moi. Echec. Je voudrais lui dire de ne pas regarder, de partir, de pas revenir, que c’était une erreur. Je voudrais disparaitre là tout de suite ou alors me jeter dans ses bras. Je sais pas. Je sais plus. J’ai mal au cœur, mal à l’âme, j’ai le crâne qui tambourine et le rouge qui me monte aux joues. La honte. Mon amie préférée. Je ferme les yeux et essayer de chasser les sanglots qui se cachent dans ma gorge. Allez Jael. Tu peux le faire. Tu sais le faire. « Hey » la voix cassée, sans doute de ne pas avoir parlé pendant trop longtemps ; Trop seule dans mon château j’ai oublié comment communiquer. C’est pas moi tout ça. C’est pas moi putain. Ça va pas ? Je le regarde, cherche quelque chose dans ses yeux, ptêtre un truc à quoi me raccrocher. Je veux plus couler. J’en peux plus. Des heures passées à chialer dans le lit, des minutes à fouiller chaque centimètre de l’appartement. J’étouffe. Qu'est-ce que j'peux faire ? Et de nouveau ça débloque dans mon cœur, dans ma gorge, j’fais pas exprès promis et sans attendre je me jette contre lui, parce que je sais pas trop quoi faire d’autre. Je sais qu’il aime pas ça, quand on le prend dans ses bras. Je sais que c’est Rez avec qui je fais ça normalement. Mais là a pas Rez. Y a personne. Y a Mihail. Et c’est déjà bien suffisant. Alors je serre un peu, beaucoup, vacille un instant sur mes talons aiguilles, accroche mes doigts à son manteau. Je reste comme ça, égoïstement, un instant de trop, le temps de lui voler un peu de chaleur, d’essayer de remettre mes idées à la place. Puis quand le calme se fait, je m’écarte. Honte encore, d’être ce foutu bébé qui cède à toutes ses pulsions, surement qu’on se jette pas sur les gens comme ça. Surement que j’aurais du demander avant. C’est plus poli. « Pardon je voulais pas » enfin si je voulais mais j’ai pas fais exprès. Enfin si j’ai fais exprès mais. Mais quoi Jael ? Putain. Arrête de chercher des excuses. « C’est juste, tu sais on m’a dit que j’avais pas le droit de monter sur le manège » menteuse, menteuse, menteuse. Nous y revoila hein ? Ca m’échappe, les mensonges qui franchissent mes lèvres trop rapidement pour que je puisse les ravaler. « Désolé je suis trop sensible en période de fêtes, le froid sans doute » ou juste la vie, le deuil aussi. Putain. Si seulement je savais être honnête. Mais je ne le suis pas. Alors je glisse mon bras sous celui de Mihail, plus doucement cette fois avant de reprendre. « Ta journée alors ? C’était comment ? » raconte moi quelque chose d’autre, de quoi remplir mon imaginaire, ça serait tellement plus simple comme ça, oublier un instant la vérité. Sans attendre sa réponse je l’entraine à ma suite en direction des chalets rouges les yeux rivés sur les guirlandes lumineuses, je me serre un peu plus contre lui, resserre mon emprise pour pas le perdre dans la foule, pour pas le perdre tout court. « T’as une idée de ce que tu veux pour Rez ou on fait le tour et on avise ? » le sourire qui se dessine, je chasse un peu les pensées dans un coin, c’est mieux comme ça pas vrai ? penser à Rez, penser à son sourire, ses rires. Puis à Mihail aussi. Trop opposé et pourtant qui fait un tout. Me lâche pas s’il te plait que j’ai envie de lui murmurer quand on s‘approche de la première échoppe.
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| Sujet: Re: on (s'en)vole (mihael) Mar 19 Déc - 11:02 | |
| Pris de court, il passe un bras autour de Jael et tapote maladroitement son épaule. Il aime pas ça, c'est vrai, il aime pas qu'on le touche sans prévenir, il aime pas les gens qui disent bonjour d'une étreinte, il aime pas les câlins, même dans sa famille il tolère tout juste ceux de ses sœurs. Il aime pas ça mais quand Jael lui demande pardon, il secoue la tête et ses lèvres forment silencieusement « c'est bon, t'as le droit », sauf que sa voix ne sort pas. Alors à la place il serre brièvement ses doigts sur son épaule dans un geste qui se veut réconfortant. Elle, elle a le droit, même s'il la repousserait en grommelant dans une autre situation, par principe. Il est mal à l'aise quand elle fait ce genre de chose mais s'il a des réactions de recul c'est aussi pour pas qu'elle sache qu'il aime un peu trop ça. Là, c'est pas le cas. Il sait faire la différence entre affection taquine et détresse. Il est quand même soulagé quand elle le libère.
Il joue son jeu. Il prend sa mine renfrognée et son ton grognon de tous les jours en fusillant du regard le responsable du carrousel. « Vas-y j'peux aller le taper jusqu'à ce qu'il te laisse monter si tu veux. » Il est pas sérieux mais il sourit pas, il continue de fixer le type, l'air à deux doigts de bondir en avant pour aller lui casser les genoux. Il est pas sérieux parce qu'il sait qu'elle lui ment, parce que Jael est une gamine mais pas réellement, pas tout le temps. Il doute pas une seconde qu'elle serait capable de réclamer un tour en carrousel si elle était d'humeur mais c'est pas pour ça qu'elle pleure. Et même si Mihail n'est pas sérieux il jette un regard assassin en arrière quand il se laisse entraîner au cœur du marché. Il aimerait bien cogner ce qui fait pleurer Jael, quoique ça puisse être.
Il pose pas de question pour autant. Si elle a pas envie de lui dire ce qui la met dans cet état-là c'est pas lui qui va lui tirer les vers du nez. Même avec Rez il le fait pas. Peut-être qu'il devrait, peut-être que ça donne l'impression qu'il s'en fout comme de tout. Il aimerait bien s'en foutre. « C'était chiant, mais j'pense que j'ai réussi mon partiel au moins. » Il ose pas lui demander comment s'est passé sa journée à elle vu qu'elle l'a peut-être passée à pleurer. Au bout d'un moment, le bras de Jael qui le retient prisonnier est assez pour faire dévier le cours de ses pensées. Ils doivent avoir l'air d'un couple à marcher comme ça, bras dessus bras dessous, et l'idée l'étourdit un peu. Elle fait tourner les têtes Jael, pas que la sienne. Mihail voit même le vendeur de marrons chauds la regarder passer avec un peu trop d'insistance et il lui lance un regard noir en rétribution. « Ouais, on avise. » On avise parce qu'il a pas la moindre idée ce qu'il trouvera pour Rez ici. On avise parce qu'en réalité il pense que le cadeau de Rez, il le trouvera plus tard dans une librairie, mais il lui fallait bien une raison d'inviter Jael à venir avec lui.
Il s'autorise à laisser glisser son regard sur son visage de poupée en prétendant s'intéresser aux étalages. Il est étrangement plus intéressé par ceux qui sont à sa droite, pourtant il doute que les sapins miniatures coincés dans des boules à neige soient la came de Rez. Tout n'est pas à jeter non plus, il pourrait lui choper un paquet de bonbons ou des biscuits en plus vu que c'est une gueule sucrée. Il promène son regard pas convaincu sur les stands jusqu'à ce qu'il tombe sur celui d'un maroquinier. Y une vingtaine de sacs suspendus à un crochet de chaque côté du cabanon et parmi eux la perle rare. Un sac en forme de dino adorable et sans doute bien au-dessus de ses moyens mais c'est trop idéal pour qu'il fasse une croix dessus. « Attends. » En espérant qu'elle ait pas déjà eu le temps de le voir, il plaque sa main sur les yeux de Jael le temps de vérifier le prix qui pend au crochet. 80 $. Il jure et l'entraîne plus loin, un bras passé autour de sa taille pour mieux la guider tant qu'il ne lui a pas rendu l'usage de sa vue. Il regrette aussitôt son audace quand il sent sa hanche rouler sous sa main. C'est pas souvent qu'il a chaud en hiver, putain. Quand il la libère, il rit pour tromper sa gêne et puis pour la rassurer, cherchant la surprise ou la panique dans ses grands yeux. « Pardon, j'crois que j'ai trouvé ton cadeau mais t'as pas le droit de le voir. Quoique... » Il hésite en jetant un regard en arrière, même si le stand est dans son angle mort. « Tu veux m'aider à le choper ? » Sans payer, évidemment, mais il estime qu'il a pas besoin d'expliciter.
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| Sujet: Re: on (s'en)vole (mihael) Lun 1 Jan - 21:29 | |
| Vas-y j'peux aller le taper jusqu'à ce qu'il te laisse monter si tu veux. C’est chaud. Ses mots. La façon dont il s’avance pour prendre ma défendre. Surement qu’il en serait capable de tabasser le pauvre chef de manège. Je devrais être outrée par sa proposition ou quelque chose comme ça. Mais non. Y a juste un sourire qui perce lentement sur mon visage, puis sa chaleur qui m’enveloppe petit à petit. « non c’est noël on tape pas les gens. » sentir ses doigts sur mon épaule, lui qui fuit le contact perpétuellement, ça me surprend un peu. Juste un peu. Puis j’efface mes questions avec le plat de ma main. «merci quand même » de vouloir jouer mon chevalier, de défendre mon honneur et faire payer mes larmes. Si seulement ça pouvait être aussi simple. Mais le deuil est quelque chose de compliqué, troisième fois que je m’y attelle, et c’est toujours aussi difficile. Alors je fais le plus de bruit possible pour oublier, pour ne pas y penser, je parle, m’attache, m’accroche, me perd dans sa présence comme si c’était la seule chose importante pour l’instant. Et peut être que ça l’est. C'était chiant, mais j'pense que j'ai réussi mon partiel au moins. Légère pression contre son bras j’ai le sourire qui s’étale comme si c’était la meilleure nouvelle de la soirée. « Félicitation monsieur l’étudiant » mais y a peut être un peu d’amertume dans le fond de ma voix. Moi aussi je devrais être là, le cul vissé sur une chaise dans une salle de classe. Non pas que j’aimais particulièrement ça mais j’avais ma vie, mon rythme, mes habitudes. C’était sain, c’était facile, petite bulle de bonheur artificiel à gribouiller sur des cahiers pendants que le prof parlait. Aujourd’hui y a plus d’école, plus rien. Juste des livres que je lis en secret quand personne regarde vraiment, tous persuadés que y a que du vent dans mon crâne. Alors je vis par procuration, écoute quand Mihail me raconte, m’imagine parfois à côté de lui à l’université. Ca serait marrant. Ca changerait. J’aimerais bien je crois. Je sais pas. Je sais plus. Ouais, on avise. Ca me va aussi, j’hoche doucement la tête et commence à regarder autour de moi. J’ai déjà une petite idée de ce que je lui offrirais moi, mais ça ne m’empêche pas de profiter des étalages, l’envie d’acheter des trucs débiles avec Mihail, de rigoler comme des ados normaux qui profitent de leur fin d’après midi pour rêver un peu. Y a ses mains qui me démangent, c’est plus fort que moi quand je fais glisser dans la poches de mon manteau un collier qui brille un peu trop, l’autre main qui serre fort le bras de mon cavalier d’infortune. J’ai plus besoin maintenant que j’ai de l’argent, mais c’est toujours pareil, comme une foutue pie qui a besoin d’entasser des trésors de pacotille. Je vois pas grand-chose, le cœur qui bat trop fort, foutu grésillement dans les tempes à chaque fois qu’on avance. Attends. Et juste comme ça il me ramène sur terre. La main qu’il met devant mes yeux, je sursaute un peu, proteste « Mais ! » pourtant je ne me débats pas, me laisse attirer sur le côté. Y a même quelque chose en moi qui tressaute, le ventre qui se tord un peu quand je sens sa main qui se pose sur ma taille, soudain trop consciente du geste qui devrait pourtant être anodin. Arrête Jael. Mais je sais jamais arrêter. Ma malédiction surement, de finir par chuter, le cœur trop malléable, sirop de grenadine, foutue gamine. Puis finalement il me rend la vue, me rend mon espace vital aussi, le rire sur ses lèvres et sur les miennes, je me balance d’un pied à l’autre pour cacher ma gêne. On est ridicule. Mais on est jeunes. On a le droit non ? Pardon, j'crois que j'ai trouvé ton cadeau mais t'as pas le droit de le voir. Quoique... « Mon cadeau ? » et revoila le palpitant qui fait des dérapés. Mon cadeau. J’ai un cadeau. J’aime les cadeaux. J’adore les cadeaux. De la simple petite pierre ramassée sur la place au collier de diamant. J’aime. Presque autant qu’en faire. Appelez moi matérialiste, moi je vous rétorquerais que je suis sentimentale. De nouveau je rompt la distance entre Mihail et moi, sourire amusé sur le visage, la voila la gamine qui rêve de noël. Tu veux m'aider à le choper ? « Pas très conventionnelle comme méthode » je rétorque en rigolant avant de lui donner un léger coup de coude. Mais on sait très bien tous les deux qu’il en faut plus pour me faire reculer. On a déjà trop fait les cons, gamins aux doigts agiles dans les super marchés pour passer le temps. Pourquoi pas ce soir aussi ? Pour faire comment avant ? Comme si tout allait bien ? A ce stade je suis prête à tout pour garder la chaleur qui brûle dans ma poitrine. « Tu sais très bien que oui, je t’aide à choper ce que tu veux » que je murmure amusée, les doigts qui s’agitent devant le visage de Mihail avant de venir à ses côtés. « Dis moi chef. C’est quoi le plan ? Faut que je fasse quoi pour avoir mon cadeau ? » parce que je le veux mon cadeau. Puis surtout j’veux déconner avec lui, qu’on fasse les idiots comme toujours, qu’on finisse la soirée le cœur battant et le sourire idiot plaqué sur les lèvres, les poches pleines d’un butin inutile mais totalement nécessaire à nous finalement.
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| Sujet: Re: on (s'en)vole (mihael) Mar 23 Jan - 10:55 | |
| Elle voulait pas qu'il tape sur le type mais elle l'a quand même remercié, c'est mignon. Le merci. Mihail n'a jamais compris pourquoi on était censé faire la paix à Noël. Il a jamais rien entendu de plus déprimant que l'histoire de la trêve de Noël en 1914, ça rend tout le reste encore plus aberrant. Mais bon, il avait pas l'intention de se battre pour de vrai de toute façon. Elle l'avait peut-être deviné, Jael, elle a peut-être pas dit merci pour ça exactement. « Félicitation monsieur l’étudiant. » Il hausse les épaules, un sourire un peu tordu. Ne crions pas victoire trop vite. Il aimerait bien être moins négatif. Il aimerait bien être comme Rez ou Jesse, le genre de rayon de soleil qui attire les chatons perdus comme Jael qui ont envie de s'y réchauffer, mais il y arrive pas. Il aimerait bien être moins égoïste et plus reconnaissant aussi parce que c'est Anca qui se casse le cul pour qu'il puisse aller à la fac et personne ne fait ça pour Jael.
Il aime bien son « Mais ! » de surprise, ou de protestation mais ça manque de conviction. Il aime bien qu'elle le laisse la guider quand même, à l'aveugle comme si elle lui faisait confiance. « Pas très conventionnelle comme méthode, » elle déclare et ça le fait rire. Un nouveau haussement d'épaules. « J'suis pas conventionnel, qu'est-ce tu crois. » Ça pue l'ironie mais c'est sans aigreur pour une fois, juste une plaisanterie, c'est le mot, parce que ça lui plaît tout ça. Ça lui plaît de concocter un plan avec Jael pour faucher un truc trop cher, ça lui plaît qu'elle soit sur la même longueur d'ondes que lui, bordel elle lui plaît. « Ouais, je sais bien. Surtout pour un cadeau, t'es vénale comme ça. » Mais bon, il fallait quand même lui demander son consentement, on sait jamais, elle pourrait devoir courir et ses talons augmentent le niveau de difficulté de quelques points. Il fait quelques pas en arrière pour avoir un aperçu du stand qu'il a ciblé. « J'pense que si tu divertis le monsieur j'peux me glisser derrière et choper le truc sur le côté sans qu'il capte. T'as qu'à t'indigner parce qu'il fait des porte-monnaies avec des vaches mortes. 'fin j'déconne, 'fin, c'que tu veux. Par contre regarde pas trop sur les côtés s'te-plaît. » Elle va tout de suite deviner ce qu'il a repéré si son regard se pose sur le tas de sacs qui pendent au crochet, mais bon au pire le plaisir de l'adrénaline vaut bien celui de la surprise. « Je passe derrière ici comme ça il me verra pas repasser, et hop. Ça marche ? » Il est excité comme quand il était gamin, quand il tendait des pièges à ses frères et sœurs et qu'il les observait en planque en pensant qu'ils allaient tomber dedans — sauf qu'ils étaient toujours trop évidents ou il était mal caché ou il ricanait comme un débile avant le moment fatidique. Il recommençait quand même parce que la conception des plans c'est la moitié de leur intérêt.
Quand ils sont d'accord, il lève les deux pouces en lui faisant son sourire le plus enfantin, le plus authentique aussi, celui qui fait pétiller ses yeux, et il se glisse derrière un stand qui sent la friture, les papillons dans le ventre, les poings serrés et l’œil aux aguets.
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| Sujet: Re: on (s'en)vole (mihael) Jeu 8 Fév - 13:51 | |
| J'suis pas conventionnel, qu'est-ce tu crois. Le rire qui me secoue il a lu dans mes pensées, et je crois que j’apprécie encore plus d’avoir osé sortir de ma cachette pour venir le voir. J’avais besoin de ça, de lui, de son sourire difficile à obtenir et de ses mots qui me touchent un peu trop. Ca fait du bien, pose un peu de baume sur mon cœur, je voudrais rester comme ça encore des heures. « J’aime ce qui n’est pas conventionnel » que je rétorque en souriant, ça m’échappe un peu trop vite sans que je m’en rende compte, c’est surement la situation qui joue un peu trop, le cœur qui bat bruyamment dans la poitrine, parce qu’on sait tous les deux qu’on va faire une bêtise et que ça va être géant. Je lui offre mon plus grand sourire, compense pour deux, pour trois même s’il le faut. Ouais, je sais bien. Surtout pour un cadeau, t'es vénale comme ça. Qu’il réplique comme ça, de nouveau je rigole, tire la langue pour faire semblant d’être vexée, un peu, c’est pas vrai. Vénale pas vraiment, mais rien que pour ça je pourrais faire semblant. « Bien sûr, tu crois quoi, je suis de ces filles qui aiment quand ça brille, quand ça tinte, quand ça se pose parfaitement dans le décolleté pour sublimer les épaules et la gorge » des mots qui j’ai entendu trop de fois répétés par ces femmes dans les soirées, j’imite, je me moque, parce que tout ça me semble bien trop futile, qu’aujourd’hui je pourrais me le payer ce diamant, mais qu’il aura un poids tout à fait différent. Alors tant pis. « T’es bête. » que je reprends finalement avant de soupirer, comme si j’étais vraiment exaspérée. Finalement il m’explique le plan, en large, j’hoche la tête très attentive à tout ce qu’il me raconte. Faut pas croire, je suis tête en l’air oui. Un peu trop selon Peadar, à me foutre dans des galères monstres. Mais quand il faut que je fasse mon âge, je le fais. C’est mon secret, faire semblant la plus part du temps pour surprendre les gens, passé inaperçue. J'pense que si tu divertis le monsieur j'peux me glisser derrière et choper le truc sur le côté sans qu'il capte. T'as qu'à t'indigner parce qu'il fait des porte-monnaies avec des vaches mortes. 'fin j'déconne, 'fin, c'que tu veux. Par contre regarde pas trop sur les côtés s'te-plaît. « Baratiner ? Je connais. T’en fais pas, tu peux compter sur moi, j’ai pas fais six ans de théâtre pour rien » ça m’échappe encore une fois, un passé que j’ai effacé, tant pis, Mihail a bien le droit de savoir, des mots glissés dans le vent, je me sens à l’aise avec lui, pas envie de lever mes remparts, me cacher derrière. « Promis je regarde rien. » je lui lance un clin d’œil marmonne croix de bois croix de fer pour lui prouver ma bonne volonté. Je passe derrière ici comme ça il me verra pas repasser, et hop. Ça marche ? Ca marche. J’ai un sourire trop grand, le cœur qui bat trop fort, envie de me marrer ouvertement parce que c’est trop bien, trop amusant. Merci Mihail, il le sait surement pas, mais ce qu’il fait est bien trop important pour moi. Je lui lance un clin d’œil quand il, s’éloigne, inspire un bon coup et me tourne à mon tour vers ma cible. Allez Jael tu peux le faire. Bien sur que je peux le faire. Les adultes c’est facile. Trop facile. Les mèches blondes que je sors de mon écharpe, les yeux trop bleus, trop grands, mon atout avec jambes d’après Peadar, j’ai jamais trop compris pour le deuxième mais bon. Tant pis. Je m’avance sur le stand, commence à farfouiller un peu, regarde les objets présentés. Bingo y a le vendeur qui vient presque instantanément, mes doigts qui s’arrêtent sur les fameux porte-monnaie, soudain je sens mes yeux se brouiller. Pleurer sur commande aussi je sais faire. Foutue comédienne. Et les adultes, ils résistent jamais vraiment à ça. Cheveux blonds, bouche en cœur, yeux qui pleurent. Combo gagnant. « Monsieur…. » J’ai son attention, rien que son attention. « Les pauvres vaches » ma voix qui tremblote, ma main qui serre un portemonnaie, caresse le cuir doucement. Et c’est parti. Je sors tout mon laïus, les yeux baignés de larmes, la voix qui monte dans les aigus, lui raconte les aventures de ma vache Marguerite, et que depuis je ne peux plus voir de viande, ni même sentir l’odeur, que le cuir me rend affreusement triste, de la tristesse je passe à l’indignation, l’accuse de vendre des cadavres, ressors des discours pré-machés que j’ai entendu dans la rue, vu à la télé, et je vois les gens qui me regardent, le marchant qui est trop rouge, trop gêné, qui ne sait pas vraiment ou se mettre parce qu’il est responsable de mon malheur. S’il savait. Et je pleure. Ça y est. Je pleure vraiment, sincèrement, mélange de mensonge et de fatigue qui reprend le dessus, j’efface les larmes, accepte le mouchoir qu’on me tend, me mouche dedans avant de regarder discrètement si Mihail a réussi. Je vois sa tête s’éloigner discrètement un peu plus loin, signe qu’il est temps pour moi de commencer à bouger. Alors doucement je m’excuse, renifle encore un peu, prétexte un besoin de m’éloigner pour prendre de l’air avant de partir le plus naturellement possible retrouver mon compagnon de crime. C’est les larmes qui se transforment en rire, le sourire qui remplit mon visage alors que je sautille jusqu’à Mihail, tourne sur moi-même avant de prendre la pose, bien trop fière de moi. « Alors alors ? T’en pense quoi ? Je suis bonne pour le cinéma ? » j’ai le cœur qui bat trop fort, trop vite, j’ai envie de le prendre dans mes bras, de rigoler. Ptêtre que je le fais, ptêtre que je le serre fort, que j’explose de rire, de quoi chasser les nuages, le gros.
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1 jour j'auré du poil au menton ▹ posts envoyés : 2534 ▹ points : 17 ▹ pseudo : Kenny ▹ crédits : miserunt (av) ; marion (aes) ; anaphore (sign) ▹ avatar : John Tuite ▹ signe particulier : L'air de se faire chier, gros frileux, des lunettes de soleil sur le nez, du vernis à ongles au majeur, une odeur de beuh et/ou de sauge qui plane autour de lui + une sale tendance à justifier ses défauts par l'astrologie (il est lion ascendant taureau, lune en bélier, et ça en dit long n'est-ce pas (non)).
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| Sujet: Re: on (s'en)vole (mihael) Dim 11 Fév - 19:03 | |
| J’aime ce qui n’est pas conventionnel. J’aime ce qui n’est pas conventionnel. J’aime ce qui n’est pas conventionnel. Ça résonne encore dans son crâne quand il s'éloigne. Ça le réchauffe de l'intérieur, ça fait fleurir des roses sur ses joues, ça le porte comme un vent d'allégresse qui le dépose empli de courage derrière le cabanon. Elle sait ce qu'elle fait, elle sait ce qu'elle dit. Elle a forcément vu son regard courir partout sauf sur elle quand elle a invoqué l'image de bijoux brillant sur un décolleté. Peut-être que c'est ça qu'elle voudrait, un bijou, une bague en or, une rivière de diamants. Il pense pas faire fausse route pourtant. Jael aime les dinosaures. Ça, il en est certain, même s'il sait pas tellement de choses sur elle. Il devrait sûrement en savoir plus d'ailleurs vu le temps qu'elle passe collée à sa sœur. Et lui parfois. Tous les trois, agglutinés sur le lit de Rez devant un film, Rez au milieu parce que comme toujours elle est le liant entre lui et le reste du monde, et une barrière protectrice à la fois. Pas aujourd'hui. Il a pas besoin d'elle. Il vient même d'apprendre que Jael a fait du théâtre, il en avait pas la moindre idée. Il espère qu'elle aime toujours autant les dinos en tout cas, qu'elle préfère ça aux diamants.
Il sent la montée d'adrénaline arriver quand il se glisse sur le côté du simili-chalet, la voix de Jael qui s'étrangle et les sanglots trop bien imités en arrière-plan. Il agit rapidement, avant que les regards attirés par la jolie blonde en train de pleurer ne glissent jusqu'à lui. Mais elle est douée, Jael, personne ne fait attention à lui dans son manteau sombre, sa capuche remontée et son écharpe sur le nez, à demi-caché par la grappe de sacs qui pendent à mi-hauteur du cabanon. Il tend le bras, glisse le doigt sous la bandoulière de celui qu'il a repéré, et s'évapore aussitôt. L'adrénaline atteint son pic tandis que, de nouveau caché derrière le stand, il fourre son butin dans son sac à dos. Il est comme un junkie qui vient enfin d'avoir sa dose, c'est tellement euphorisant qu'il a du mal à agir de façon détendue quand il fuit le lieu du crime. Ne pas courir, ne pas sourire, ne pas regarder partout autour de lui non plus. Il laisse Jael finir son cinéma et réapparaît un stand plus bas, capuche et écharpe baissées et l'air d'avoir simplement perdu son rencard en flânant. Il lève les deux pouces en la regardant sautiller pour le rejoindre et il est beaucoup trop content de lui pour ne pas lui rendre son sourire, même s'il doute que le sien soit aussi lumineux et contagieux que celui de Jael. Elle a les yeux qui brillent aussi mais c'est surtout à cause de ses larmes de crocodiles. « Ouais t'es une star. Les pauvres vaches... » il l'imite avant de pouffer de rire. Et elle lui coupe le souffle en se jetant dans ses bras pour la deuxième fois en quelques minutes. C'est différent cette fois, c'est ni pour dire bonjour ni une quête de réconfort, et Mihail sait encore moins gérer ça parce que c'est pas souvent qu'il fait cet effet-là. Il serait pas étonné qu'elle sente son cœur affolé tambouriner contre sa poitrine à travers toutes leurs couches de vêtements. Il la serre contre lui, brièvement, et en profite pour garder un bras autour de sa taille quand il la libère même si boum boum boum sa cage thoracique va pas résister. « J'te donnerai ça plus loin, mais j'ai pas envie d'attendre. OK ? » Qui a dit qu'on devait attendre Noël pour s'offrir les cadeaux de Noël ? Alors il l'entraîne plus loin parmi la foule, le pas un peu rapide peut-être mais il essaie de faire attention, pour pas avoir l'air suspect et puis pour les pauvres chevilles de Jael montées sur talons aiguilles. Ils s'engouffrent dans une petite rue perpendiculaire pour s'éloigner du marché, disparaissent derrière l'angle d'un bâtiment, et Mihail dégage une épaule des bretelles de son sac à dos. « T'es prête ? » Il fait glisser la fermeture mais garde la main pressée sur le sac et fait une moue. « Mais... Moi aussi j'aurai un cadeau ? » Il cède quand même et révèle un bout de la tête de dinosaure verte et rose, et puis un peu plus, et son sourire satisfait s'étire au fur et à mesure.
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Jurassic Park ▹ posts envoyés : 1351 ▹ points : 11 ▹ pseudo : zoé (baalsamine) ▹ crédits : skate vibe(avatar) & anesidora(sign) ▹ avatar : Alana Champion ▹ signe particulier : Pupilles trop souvent éclatées, traces de piqûres sur les bras, sur les cuisses, talons toujours trop hauts et rouge qui dépasse un peu des lèvres.
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| Sujet: Re: on (s'en)vole (mihael) Lun 26 Fév - 1:19 | |
| J’ai l’impression de flotter. Oui. Voilà. Comme un rêve trop agréable, un rush d’ecsta ou une connerie comme ça, des substances chimiques pour faire planer. Sauf que cette fois y a rien de tout ça. C’est pas des pilules ni le contenu d’un flacon. C’est lui. Juste Mihail. Mihail et le sourire qu’il me renvoi, sourire trop rare quand ça le concerne. Et je crois que je le préfère comme ça. Ca met un peu de joie entre nous, quand on est tous les deux comme des idiots, si fiers de notre méfait. Ouais t'es une star. Les pauvres vaches... Ricanement qui m’échappe quand il m’imite presque à la perfection, lui aussi surement qu’il pourrait être acteur, s’il y mettait un peu du sien. Mais qu’importe. Je ne tiens plus. Et je me jette dans ses bras de nouveau, parce que j’ai l’impression que si je ne le fais pas je vais imploser, alors je le serre fort contre moi pour évacuer le trop plein de sentiments, le cœur qui bat trop fort, sourire stupide quand je sens qu’il passe son bras autour de ma taille. Au fond c’est ça d’être vraiment adolescent non ? J'te donnerai ça plus loin, mais j'ai pas envie d'attendre. OK ? J’hoche la tête en souriant. « De toute façon j’aurais insisté pour l’avoir maintenant. Tu me connais » tout à fait capable de jouer les gamines capricieuses pour avoir ce que je veux, sourire charmant, visage d’ange, larmes de crocodiles. Tout un bagage pour attendrir la galerie, il l’a vu une ou deux fois quand on était avec Tereza. Finalement je le laisse m’entrainer, tous les deux collés, le regard qui vole sur un peu tout, autour de nous, les décorations qui brillent, les gens qui passent. J’ai les pieds qui butent un peu sur le pavé, mais ça ne m’empêche pas de continuer. J’ai le cœur qui bat trop fort, j’ai envie de savoir, de m’arrêter d’exiger maintenant. Mais je joue le jeu. Jusqu’au bout. Pour lui et pour moi, parce que c’est bien plus marrant comme ça. Mihail s’arrête et je fais de même, les mains jointes je trépignerais presque. T'es prête ? « oui oui oui » que je répète en sautillant légèrement, l’impression d’avoir mal aux joues tant je suis entrain de sourire. Il hésite, commence à ouvrir le sac puis se ravise. Mais... Moi aussi j'aurai un cadeau ? « Mihaaaaaaail » que je supplie presque levant les yeux au ciel. Puis finalement il finit par ouvrir, et mes yeux s’agrandissent quand je vois ce qu’il cache à l’intérieur de son sac. « Alors ça c’est mieux qu’un diamant » de toute façon un diamant j’en aurais eu que faire. Mais un sac dinosaure. Rose. Non. Là. Clairement. C’est le meilleur cadeau de noël volé pour le moment. Et dans ma poitrine y a mon cœur qui dérape, je contrôle plus vraiment, surement que je me mettrais à pleurer parce que ça fait du bien, parce que j’avais oublié, que y avait pas que Jedediah sur qui me reposer. Qu’avant lui y avait tous les autres. Y avait ceux comme Mihail. Je crois que je pleure. Juste un peu. Ou que j’ai la vue floue. Je dois surement avoir l’air débile mais tant pis. Ouais. Tant pis. Cette fois ci c’est plus doux quand je passe les bras autour de son cou, vient nicher mon visage dans le creux de son épaule. « Merci Mihail » Merci pour le cadeau et merci pour le moment. Merci de m’avoir rappelé tout ça, m’avoir sorti un instant de ma bulle trop lugubre. Alors je m’écarte un peu, juste un peu, pour pouvoir le dévisage. C’est plus calme maintenant, le palpitant qui ralenti alors que je m’approche un peu timidement, passe une main à l’arrière de sa nuque pour l’attirer vers moi. « Joyeux noël en avance » que je murmure contre ses lèvres avant de l’embrasser. C’est timide, maladroit un peu, mais ça me suffit. Alors je recule, hésitante le rouge aux joues et l’impression que je pourrais cramer. « Pardon » oui non. Je sais pas. Pardon ? Vraiment. Alors pourquoi est-ce que j’ai envie de recommencer ?
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| Sujet: Re: on (s'en)vole (mihael) Dim 11 Mar - 16:04 | |
| Il sait qu'elle a l'impatience d'une gamine quand elle s'y met. Il sait que c'est un peu un jeu et un peu plus fort qu'elle aussi, alors il la nargue, il la taquine. Faut savoir se faire désirer. Ils sont parfois aussi immatures l'un que l'autre quand ils sont avec Rez, Jael princesse capricieuse et Mihail sale gosse jaloux qui se disputent son attention. C'est mieux à deux parce qu'il a pas peur d'être trop, parce qu'il sait où est sa place et là il a même l'impression d'être assez. « Mihaaaaaaail, » elle couine, et ça le fait rire. Il la laisse découvrir son cadeau, enfin. Pour une fois il est ravi que ce soit Noël, même si techniquement c'est pas le jour de Noël, ça il s'en moque, pour lui Noël est arrivé en avance cette année et il en oublie même de redouter le réveillon qui apportera sûrement son lot de drame familial. Là, cet après-midi, c'est Noël juste pour elle et lui et c'est parfait, la neige artificielle et les décos kitsch ne l’écœurent même plus, y a juste les yeux pétillants de Jael et sa bouche qui forme un O gourmand comme une pomme d'amour quand elle sort la tête de dinosaure de son sac à dos. Mihail sent une contraction presque douloureuse sous chacune de ses pommettes tant il se retient de sourire jusqu'aux oreilles. Ou parce qu'il arrive pas à s'en empêcher vraiment et qu'il a pas l'habitude de sourire autant, il est pas sûr. Il est terriblement content de lui quand elle lui dit que c'est mieux qu'un diamant. Il sait pas ce qu'il va faire si elle se remet à pleurer pour de vrai, parce qu'il remarque que ses yeux brillent un peu trop littéralement tout à coup, mais elle lui épargne le moindre calvaire en le reprenant dans ses bras. Il sent qu'elle s'y abandonne cette fois, c'est ni joueur ni une quête de réconfort comme tout à l'heure. Il la serre contre lui, les doigts qui se perdent dans les longueurs douces de ses cheveux. Il ose pas caresser ses cheveux au point qu'elle s'en rende compte, il ose pas laisser glisser ses doigts sur une oreille et le long de sa mâchoire même s'il a cette image plein la tête et l'envie qui le démange. Il a trop peur de se planter. Il a trop peur qu'elle le rejette. Elle est comme ça avec tout le monde, Jael, ça veut rien dire. Ça veut pas dire qu'elle ressent pour lui ce qu'il ressent pour elle. Elle lui dit merci, pas je t'aime. C'est juste ça, il se dit quand elle se décolle de lui. Dommage. Il l'aurait bien gardée comme ça encore un peu. Dommage, mais c'est pas la fin du monde. Peut-être qu'il finira par trouver le bon moment, peut-être qu'il arrêtera d'être lâche et qu'il prendra le risque d'un refus. Pourtant y a son cœur qui se dégonfle quand il la sent lui échapper, faut croire qu'il était trop plein d'espoir. Il s'est fait trop de films.
Attends.
Elle s'écarte oui mais sa main s'arrête sur sa nuque. Son regard se perd dans les prunelles bleues qui se rapprochent et les longs cils qui les font disparaître à ses yeux. Il l'embrasse avec la même hésitation, pas sûr d'avoir bien compris ce qui se passait, une joie panique dans le creux du ventre comme font les chutes libres dans les rêves, ivresse de l'ultime instant de liberté qui précède une mort certaine. Il comprend pas pourquoi elle s'excuse. Il secoue la tête et cette fois il ferme les yeux avant de rattraper ses lèvres trop vite parties. Il y a quelque chose d'avide dans son baiser, quelque chose du gamin assoiffé qui s'est longtemps privé et qui n'arrive plus à se modérer. Quand il la laisse respirer c'est pour laisser les mots lui échapper, buter contre ses lèvres. « Je t'aime. » Il avait pas prévu. Il voulait pas lui dire ça. Il dit pas les choses si directement, Mihail, surtout pas quand elle son vraies. Il voulait pas mais c'est sorti et il ose pas la regarder, il garde les yeux fermés comme un enfant qui imagine que ça suffit à le dissimuler aux yeux du reste du monde, le front posé contre le sien et les doigts croisés. Il espère seulement ne pas avoir lâché une bombe qui l'arrachera à lui. |
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Jurassic Park ▹ posts envoyés : 1351 ▹ points : 11 ▹ pseudo : zoé (baalsamine) ▹ crédits : skate vibe(avatar) & anesidora(sign) ▹ avatar : Alana Champion ▹ signe particulier : Pupilles trop souvent éclatées, traces de piqûres sur les bras, sur les cuisses, talons toujours trop hauts et rouge qui dépasse un peu des lèvres.
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| Sujet: Re: on (s'en)vole (mihael) Dim 11 Mar - 23:32 | |
| Il ne me repousse pas. Non. Il ne me repousse pas. Y a pas de colère quand je viens l’embrasser, pas de rejet non plus. C’est maladroit, timide, comme moi, on se perd un instant et ça remue un truc dans ma poitrine. Il ne me repousse pas. Ne m’engueule pas non plus quand on s’écarte un peu, quand je lui demande pardon. C’est une mauvaise habitude, trop tactile, les gens n’aiment pas toujours ça, pourtant j’avais besoin, pour exprimer ma joie, ce qui gonfle dans la poitrine, le cadeau qu’il m’a offert et tout le reste. Merci merci merci. De me faire sentir normale, adolescente de nouveau, j’ai dix huit ans avec toi. Merci merci merci. Surement que j’en pleurerais presque de nouveau. Pas encore noël non mais c’est le plus beau des cadeaux. J’voudrais encore l’embrasser, mais je me retiens, parce qu’il ne dit rien et que moi non plus, qu’il y a un instant d’hésitation, de battement. Ca tambourine dans ma tête. Tapage cardiaque qui vient faire taire tout le reste autour. Tapage qui s’amplifie quand il vient de nouveau contre moi, et cette fois c’est lui qui m’embrasse. Je respire. Les doigts qui s’emmêlent dans ses cheveux, y a comme un rire qui m’échappe quand je ferme les yeux à mon tour, me laisse happer par son baiser, savoir ce que ça réveille en moi, comme un feu qui s’allume timidement, puis prend de l’ampleur. Je voudrais pas que ça cesse. Jamais. J’aime trop ça. Nouveauté. C’est différent. C’est pas violent et intrusif comme Seven quand il a forcé le passage. C’est pas non plus affamé, désespéré comme avec Peadar le soir du festival. Non. C’est autre chose, je sais pas encore comment. Et j’aime ça. Putain. Je suis foutue. Il s’écarte déjà, j’ai envie de le retenir contre moi, l’empêcher de partir, continuer à l’embrasser un peu plus. Parce qu’il fait écarter le reste, met un peu de soleil dans un ciel trop gris. Yeux dans les yeux y a comme un truc qui vibre dans l’air, quand il ouvre la bouche pour parler. Je t'aime. J’pourrais en chialer. Je t’aime. Et ça veut dire quoi déjà ? Tout ça ? Le rire qui m’échappe quand je le dévisage, lui et ses yeux fermés, l’impression qu’il attend sa sentence, condamné à mort sur l’échafaud. Je t’aime. du bout des doigts je viens caresser ses pommettes, pose mes lèvres sur les siennes avant de descendre timidement le long de sa mâchoire, me perdre dans son cou. Je serre un peu plus fort, comme pour m’assurer qu’il est bien là. Avec moi. Je t’aime « Moi aussi » comme un secret au creux de l’oreille, un rire adolescent, on est jeune au fond, et c’est ça qu’est beau. Alors j’le laisse entrer, le laisse prendre un peu plus de place dans mon cœur, remplir les vides laisser par les autres. Il brûle. Je brûle. Et j’en demande encore.
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| Sujet: Re: on (s'en)vole (mihael) | |
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