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 résiste, suis ton coeur qui insiste (nutie)

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Nur Al Shaikhly

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MessageSujet: résiste, suis ton coeur qui insiste (nutie)   résiste, suis ton coeur qui insiste (nutie) EmptyDim 14 Jan - 19:55


J’ai l’impression que ça fait un bail que je n’avais pas dormi comme ça. Aussi bien ? Aussi longtemps ? Si ça se trouve je me suis cognée la tête, hop assommée et ça a simplifié la suite. Odeur familière coincée sous ma peau, à côté de moi, comme un drap, des bras autour de moi, Artie ? Sursaut. Non. J'vois rien de tout ça. Surtout pas avec le cerveau qui danse aussi vite, déséquilibre des sens. Ça tourne mais ça fait pas d’mal. C’est cette même sensation que tout à l’heure. Celle qui étourdit et fait un peu planer. J’souris même si j’réalise pas tout de suite où j’suis. L’ivresse encore là, j’sais pas l’heure qu’il peut bien être, ni combien de temps exactement j’ai bien pu m’assoupir. Pas longtemps j’pense, vu que je me sens toujours bien grâce aux substances de synthèse encore dans mon système… oh et la bouteille dans ma main un peu groggy aussi. Quelques secondes de plus pour tenter de clarifier un peu ma vue, mais la sensation de myopie ne disparaît qu’un peu. Juste assez pour que je reconnaisse le lit de Bo en face de moi… le matelas d’Arthur sous mes genoux. Mes synapses tanguent et se connectent. Je ris à peine. Ironie palpable dans ma gorge. J’me rappelle pas être venue ici. En même temps, je n’avais qu’à traverser le couloir. J’étais juste passée récupérer quelques affaires dans ma chambre et après… C’est le trou noir. Déjà plus d’une semaine que je suis retournée chez mes parents. Et si on compte la précédente escapade indésirée… j’ai presque l’impression de ne plus faire partie de la coloc’. J’me demande si Felix a parlé de ce qui lui arrivait à quelqu’un d’autre que moi à la coloc’... J’m’enfile une rasade de vodka pour m’aider à conclure qu’il vaudrait mieux que j’y aille. J’suis pas d’taille pour lui faire face, ni lui, ni Rhoan. J’me frotte les yeux. Enfant qui s’empêche de pleurer, qui préfère boire pour s’alléger. Ah mais oui, c’est ça ! Je cherchais certainement de quoi fumer dans la chambre d’Artie. C’est pour ça que je me suis étalée et endormie là sur son lit. C’est comme ça que ça aurait dû se finir la dernière fois. Aussi simplement que ça. Autre conclusion qui me redonne l’énergie pour me relever. La force mais pas l’équilibre. Bancale, mes mains tentent de se raccrocher au mur, mes pieds piétinent ses oreillers. Oh merde. À moins que ce soit celui de Fanny. Je glousse et me détourne dans un volte-face périlleux, sourire trop large sur le visage.
Mais je bloque la seconde d’après. Mes yeux se plissent sur la silhouette détectée, immobile elle aussi. Artie ? Qu’ess tu fais dans ma chambre ?? Je me rapproche, l’impression d’avancer dans une mer de coton. Ah ouais non… Ta chambre haha- woups. J’ai failli m’ramasser et renverser tout l’alcool sur son lit. Mais c’est bien trop rare que je sois presque à son niveau, alors je retrouve un semblant de balance et continue mon approche. C’est pas normal qu’il soit silencieux. C’est pas normal que je sois high et que lui ne le soit pas -enfin j’pense pas qu’il le soit. C’est pas normal que j’sois là tout court. So. Quessquiia ? J’rêve encore de toi ?? Dans leur chambre oui, mais dans la coloc aussi. C’est cette infime pensée qui n’a eu de cesse de me harceler depuis les révélations sur Tyfy et la conscience de ce que j’ai causé en le ramenant parmi nous. Pour ça que l’envie de se défoncer est si présent, si récurrent. Encore, encore, encore. J’veux plus sentir mon poids, mes échecs, mes erreurs et mes faiblesses. Ça pèse trop lourd, j’suis pas assez solide. Peadar me la fait comprendre, Seven aussi. J’me sens coincée, prise au piège, engluée avec tous mes ratés. J’ai besoin de faire pause, de légèreté, tout poser par terre alors que moi j’m’envole entre deux rires cabrioles. Et y a mon meilleur accolyte pour ça au bout du lit. Même si ce n’est que pour une nuit, un rêve, une escapade. Mais on sait jamais. J’tends la main vers lui, mon index rencontre son t-shirt, puis remonte jusqu’à sa carotide, la ligne de son menton. L’impression d’être sur un fil et que le vent souffle presque trop. Mon cerveau n’sait pas quoi faire de cette sensation. Est-ce qu’Artie est réel ou est-ce que c’est juste le rêve qui l’est trop ? J’ai pas la réponse, pour une fois trop indécise, et ça devrait m’énerver, sauf que je préfère repousser la réflexion. Et j’en ris avant de laisser finalement tomber la bouteille de vodka sur le matelas pour choper son visage entre mes mains et poser mes lèvres contre les siennes. Un instant contre lui, à la fois trop long et trop furtif. Je me détache presque aussitôt et lève les bras, victorieuse, rieuse. VEGAAAS !! J’pars à Vegas ! J’tourne sur moi-même, lancée dans une danse qui n’existe probablement pas, avant de tout simplement sauter sur son lit comme une gamine qui rit trop fort. Un dernier bond vers le sol cette fois. Je récupère mon bien, la bouteille et mon sac que je repère enfin sur le lit de Bo, puis me fige face à Artie. Grands yeux levés dans les siens. Sa silhouette toujours pas vraiment nette, j’craque un sourire en coin comme un défi aussi réel et logique qu’il peut l’être. Et c’est moi qui conduiiiis ! Enfin déjà : c’est moi qui file en courant vers le salon, assez consciente pour avoir senti qu’il manquait quelques éléments essentiels à une escapade improvisée. Des chaussures par exemple. Et les clés de la fameuse voiture aussi. À défaut de penser à prendre de l’argent, ou l’avion plus simplement.
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Arthur Teague

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MessageSujet: Re: résiste, suis ton coeur qui insiste (nutie)   résiste, suis ton coeur qui insiste (nutie) EmptyVen 26 Jan - 11:03

J’ai claqué la porte en sortant. Je sais même pas quelle heure il est, je sais pas comment on en est arrivé là, à s’engueuler aussi fort. J’crois bien que c’était sur un truc débile, mais vraiment. Quand t’es interne, t’es hiérarchiquement au-dessus ou en-dessous des infirmières ? C’est parti de ça je crois, parce que je me plaignais qu’une infirmière m’ait donné un ordre. Bon sang, on s’est vraiment disputé pour ça ? J’en sais rien, quoi qu’il en soit, on a crié et fait peur au chat. J’suis parti en claquant la porte et j’ai une envie terrible de pleurer. Et ça s’intensifie quand je me rend compte que je suis venu en bus et pas en voiture. PAS EN VOITURE. Je lance un juron et balance mon briquet par terre. Débile, vraiment. Parce que c’est mon seul briquet, et du coup j’me retrouve à éclairer le trottoir avec la lampe torche de mon smartphone pour le retrouver, en attendant le bus.

J’ai une clope au bec quand je cherche les clés de ma poche. Ça sera ma 4e pour un trajet d’approximativement 15 minutes. J’attend de passer le pas de la porte pour l’allumer et je claque la porte avec mon pied, en fermant les yeux parce que j’ai oublié qu’il était tard. J’attend une seconde, aucune remarque, tout le monde pionce. Je sais que Bo n’est pas à la maison aujourd’hui, alors j’entre dans ma chambre sans trop faire attention et balance mes affaires sur le lit de Bo. Artie ? Qu’ess tu fais dans ma chambre ?? Je sursaute et pousse un petit cri que j’étouffe dans ma manche. PUTAIN D’MERDE ! Que je cris, en chuchotant. Je ferme les yeux et me tiens à la porte que je referme doucement derrière moi. Nur. Oui, Nur, sur mon lit, une bouteille à la main et les cheveux tellement en bataille qu’elle ressemble à un épouvantail. Un très sexy épouvantail soit dit en passant. Mon énervement est encore à son maximum, mais sa présence, c’est comme un extincteur qui viendrait calmer ma rage. Doucement, Fanny disparaît dans les airs, s’efface petit à petit. C’est pas tellement que je suis content que Nur soit là. On s’est pas quitté en excellent terme et on ne s’est plus renvoyé de SMS depuis le Tyfygate. On est sensé être fâchés tous les deux, chose à laquelle je ne suis pas très doué. N’empêche qu’au moins, elle a le mérite de me faire oublier cette stupide engueulade. D’ailleurs, quand elle se rend compte qu’on est bien dans ma chambre, elle manque de se casser la figure, je m’élance vers elle en retenant ma respiration, ça va rien de cassé, elle s’est rattrapée. J’m’arrête donc au bord du lit pendant qu’elle s’approche, féline, avec son petit regard par en-dessous qu’elle a toujours quand elle a trop bu. T’es bourrée. Que j’fais remarqué d’une voix monotone. .Quessquiia ? J’rêve encore de toi ?? Je fronce les sourcils pas sûr d’avoir compris. Enfin, si, sûr de n’avoir pas compris. De quoi ? Elle a dit qu’elle rêvait de moi ? On a bien entendu ? Pas le temps d’en demander davantage qu’elle s’abat sur moi. Là, maintenant, à genoux sur le bout de mon lit, elle se jette littéralement sur moi. Ses mains froides sous mon t-shirt, elle s’agrippe à ma nuque. Bordel, qu’est-ce qui se passe ? Mes yeux sont tout ronds quand elle s’approche, je ne bouge pas d’un centimètre. Enfin ses lèvres percutent les miennes. C’est elle hein, c’est elle qui m’a embrassé, on est d’accord ? Je suis complètement paralysé. Pas le temps de réagir, elle s’échappe à nouveau et saute en l’air. VEGAAAS !! J’pars à Vegas ! J’écarquille les yeux. Ok, elle est particulièrement bourrée ce soir qu’on se le dise. Et une part de moi voudrait être dans le même état juste pour connaître cette insouciance qui m’anime. Nur et moi, on sait faire la fête, c’est notre spécialité, et c’est ce qui nous a tout de suite rapproché. Toutes ces soirées démentes organisée pour la Korpo. Toutes ces fêtes où on s’est incrusté tous les deux, ces boîtes de nuit de mauvais goût qui nous ont fait danser toute la nuit. Finir complètement cuit avec Nur, c’est ce que je préfère chez nous. Nous, notre relation, qui ne veut plus dire grand chose aujourd’hui. Ok, personne part à Vegas. Que j’dis, raisonnable. Bo, sors de ce corps ! Quand elle me dit qu’elle conduit, je lève les yeux au ciel, pas trop convaincu par cette soudaine envie et je baisse les yeux une seconde, une seule seconde, pour allumer ma mentholée. Ça lui suffit pour se faufiler dans le couloir. Fuck.

Non, nooon. Que j’me plains en lui courant après sur la pointe des pieds. Nur, reviens dans la chambre ! Elle est en train de marcher d’un pas titubant jusqu’à notre placard pour attraper ses chaussures et ses clés de voiture. On dirait un gros bébé de 45 kilos qui tente ses premiers pas. J’arque un sourcil, mi-amusé, mi-effrayé. Et je m’approche d’elle, une main dans la poche de mon jean, l’autre tenant ma cigarette, je la regarde faire avec son trousseau de clé. D’ailleurs, ce sont même pas ses clés. Allez, si Zoé nous entend on est mort. C’est pas la première fois qu’elle nous choppe bourrés en pleine nuit. Et même si rien n’est ma faute, elle m’engueulera juste par principe. Alors que Nur se lance dans une explication en criant à moitié, je sursaute et plaque une main contre sa bouche en lui faisant les gros yeux. Mais chuuuuuut-euh. Je lui arrache son trousseau de clés des mains (d’ailleurs, c’est celui de qui ?) et les lève jusqu’au plafond, elle ne peut pas rivaliser avec mon mètre quatre vingt cinq. Ensuite, je recule la main qui était devant sa bouche, doucement, tout doucement, et je la fais glisser jusqu’à ses hanches, je l’enroule autour pour la faire doucement avancer jusqu’à la cuisine. Putain, mais qu’est-ce qui t’as pris encore. J’me dis ça surtout pour moi-même, même pas certain qu’elle ait entendu ou compris. Je marche dans ses pas, la poussant jusqu’à notre cuisine pour ainsi l’éloigner des chambres. Qu’est-ce que tu fiches ici, d’abord ? Que je demande en arrivant enfin à bon port. Je la laisse contre le plan de travail, et commence à sortir du café, bien conscient que ni elle ni moi n’allons dormir avant un bon bout de temps. À peine ai-je le dos tourné, que j’entend une casserole tomber par terre. Je me fige, lève les mains en l’air, et fais signe à Nur de ne plus bouger. Une seconde, deux secondes. Je reprend enfin mon souffle et pouffe de rire. T’as un problème avec le fait de laisser les gens dormir toi. j’pense à l’autre fois, j’pense à Tyfy. Pas sûr d’avoir vraiment envie d’y penser en fait, mais trop tard.
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MessageSujet: Re: résiste, suis ton coeur qui insiste (nutie)   résiste, suis ton coeur qui insiste (nutie) EmptyLun 19 Fév - 12:28


Merci ivresse. Merci pour la légèreté. Le brouillard dans ma tête et les sens éparpillés. C’est grisant, ça fait un peu d’bien, ça m’soulage comme personne peut l’imaginer. Alors oui j’suis bourrée et c’est le seul truc bien d’mes journées. Si j’pouvais être comme ça tout le temps, j’le ferais. Mais rien que parce que y a le quotidien à l’hôpital, j’me retiens… encore… j’sais pas jusqu’à quand. J’ai envie de tout oublier, tout effacer et reprendre un peu de contrôle ou tout perdre d’un coup et en crever sur place, comme frappée par la foudre, peut-être que tout reviendra à sa place après un coup pareil. Parce que franchement, si la réalité s’confond aussi avec les rêves, j’vais pas tenir. Ok, personne part à Vegas. Quand j’pense à m’amuser, j’pense à Artie. Si j’veux passer les meilleures soirées, c’est avec Artie. Alors qu’est-ce qu’il me fait là ? C’est quoi ce rabat-joie ? Pourquoi il me dit pas “okay on y va !” Pourquoi il m’y emmène pas ? Pourquoi il veut pas s’échapper avec moi ? Pourquoi il veut plus être mon complice ? Parce qu’il me fait encore la gueule, évidemment. Et moi alors ?! J’suis censée lui faire la gueule aussi, pas vouloir m’envoler avec lui et passer un bon moment comme il nous en manque tant. Pourtant même si c’est ce que je voulais là dans mon vague, j’ai peur. J’ai peur qu’Artie et moi, ça ne soit que ça : l’insouciance et les soirées trop arrosées. Qu’il n’y ait que ça entre nous, que ça et notre désir de se confier à cette intimité qu’on s’est créé quand y a plus assez d’heures dans nos journées. Que ce ne soit que des rires explosés et des envies trop distillées. Rien de sérieux et finalement rien tout court, rien du tout. Il aurait pas fallu prendre un de mes meilleurs amis au sérieux quand on a failli déraper, c’est ça ? J’aurais pas dû ? Le considérer lui et sa relation. Lui et notre relation ? J’sais pas ce qu’on va devenir. J’sais pas ce que je vais devenir non plus. Mais pas grave. Tanpis. J’irais toute seule. Même si j’dois risquer la chute à chaque pas. Faut que je m’y fasse à cette solitude. Grace à l’autre bout de la planète. Bo qui m’rejette. Felix en détresse. Rhoan de moins en moins là, et moi qui fuis chez mes parents. Parce que finalement, y a peut-être que sur eux que je peux compter. Soupape de sécurité. Même si ils ne savent rien, au moins ils sont là, infaillibles.

Nur, reviens dans la chambre ! J’suis pas ton chien mais la seule réaction qui s’extirpe de moi, c’est un rire bancal. Allez, si Zoé nous entend on est mort. Élan vindicatif, chahuté au coeur d’une mer agitée, j’me retourne et tend les clés vers lui, manquant de lui cogner le nez. ET ALORS ?! JE L’EMMERDE ZOÉ !! ELLE A QU’À V’NI- Ses mains de voleurs me bloquent, le contact me fige, légère électrocution. Pourtant, il est toujours aussi doux Artie, surtout quand il me touche et veut me diriger là où ça lui semble le mieux. J’obtempère docilement, l’envie de ronchonner sur les lèvres, juste par principe, juste parce que mon humeur vacille avec mon taux d’alcoolémie. Dans pas longtemps, j’vais avoir besoin de plus fort. Mais Artie n’a pas ça sur lui. Y avait que Tyfy. La bonne blague. Ma respiration s’effrite, j’frotte mes yeux, irritée par le tumulte dans mes veines et sous mon crâne. Pitié arrêtez tout, ça tourne. Qu’est-ce que tu fiches ici, d’abord ? Coup d’massue. Dague enfoncée, j’me sens transpercée. L’euphorie qui redescend direct. Qu’est-ce que je fous ici ?! QU’EST-CE QUE JE FOUS I-CI ?! Ça gronde dans ma poitrine et ma main s’lâche sur le premier truc à portée. La casserole que j’pousse violemment. Et lui qui se marre comme si il n’avait pas compris. Ça y est c’est sûr, j’suis plus en train d’rêver. Descente blessante. Y a qu’Artie pour pouvoir me mettre aussi vite en colère après m’avoir touchée. Le regard noir figé sur lui, j’retiens difficilement l’émotion qui monte en rouleaux corrosifs. J’croyais que je faisais encore un peu partie d’la coloc’ mais apparemment j’ai eu tort. Non non non, les idées qui s’éclaircissent de plus en plus et la douleur qui cogne plus fort. J’m’attendais pas à ça de sa part à lui aussi. Mais okay. J’me détourne rapidement, repart vers l’entrée en mode fusée, non sans heurter ma hanche dans le comptoir. J’dis rien de plus. J’garde tout parce qu’il faudrait pas le blesser encore hein ?! Mais ça frémit en moi. Des p’tits chocs, mini-tremblements d’terre internes qui entravent mes mouvements pour récupérer mon manteau et le sac remplit des affaires qui me manquaient et que j’étais venue récupérer (à la base c’était juste ça). Les clés de voiture qui tintent dans une des poches : le carillon de ma fuite, j’vais y arriver. J’vais m’casser à Vegas. J’vais réussir à tout faire taire en moi. Et ça contentera tout le monde ! La porte de l’appartement claque fort dans mon dos comme toutes ces grenades qui n’explosent pas. J’sais plus où j’suis garée. Le mode automatique m’force à dévaler les escaliers et pendant une fraction d’seconde... j’perçois la chute évidente. Qu’est-ce qui se passe ? Qu’est-ce que j’fous putain ?!
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MessageSujet: Re: résiste, suis ton coeur qui insiste (nutie)   résiste, suis ton coeur qui insiste (nutie) EmptyMar 27 Fév - 16:54

J’ai réussi à la traîner jusqu’à la cuisine malgré son pétage de plomb. Elle crit littéralement sur Zoé, la folle, de quoi nous prendre la pire engueulade de tous les temps. Pire encore que celle quand on avait foutu le feu à la cuisine en essayant de faire une paëlla à 5 h du matin. Je m’en souviens, elle nous avait fait asseoir sur le canapé et avait hurlé, HURLÉ. On était comme deux couillons avec Nur à pouffer de rire toutes les deux phrases, ce qui évidemment, ne faisait qu’accentuer la colère de Zoé. Et là, j’me dis que ça fait longtemps que ça n’est pas arrivé. C’est “after” à la coloc où il n’y a qu’elle et moi de réveiller. C’est ce petit laps de temps, entre la nuit et le matin, qui nous a rapproché. Notre goût trop prononcé pour la fête, pour l’alcool et pour toutes autres drogues festives qui a fait de notre relation ce qu’elle est. D’ailleurs, elle est quoi, notre relation ? J’ai même pas de mot pour la décrire, et je suis en train de me dire que y a peut-être un peu de ces questions qui a ramené Nur à la coloc, qui a ramené Nur à ma chambre. Enfin bref, une fois dans la cuisine, malgré le vacarme, je me mets à faire du café en lui demandant ce qu’elle fiche ici. J’croyais que je faisais encore un peu partie d’la coloc’ mais apparemment j’ai eu tort. Je commence à rire tout en m’accroupissant sur le sol pour attraper les filtres. ohalala mon Dieu, quelle drama queen. Je me moque gentiment, pour moi, il est clair qu’elle est en train de se fiche de moi en dramatisant ma simple question. Légitime, soit dit en passant. J’vous rappelle qu’elle a aussi fait sa drama queen après le Tyfygate. J’ai du mal à prendre tout ça au sérieux, peut-être parce que je suis beaucoup trop heureux que ce type se soit barré de notre vie, de notre coloc et, cerise sur le gâteau, du lit de Nur. Je déteste être jaloux, mais faut se rendre à l’évidence : j’étais jaloux comme un poux de ce type. Mais voilà, encore une fois, j’ai triomphé et ce psychopathe est sorti de nos vies pour toujours. Y a un petit sourire qui fend enfin mes lèvres pendant que je prépare avec attention le café, dos à Nur. Le prend pas comme ça, je pose juste la question. Evidemment que tu fais partie de la coloc, enfin j’sais pas, t’as payé le loyer du mois là ? Mais tu passes ton temps à te barrer Nur, tu peux pas dire le contraire, et… moi ça me soule. Je préfèrerais qu’on discute et qu’on se bourre la gueule ensemble plutôt qu’on se croise, encore et encore et qu’on s’engueule pour rien, tu vois ce que je veux dire ? La seule réponse que j’ai, c’est la porte qui se claque. Elle ne m’écoutait pas, elle n’était pas derrière moi entrain d’attendre patiemment le café, non : ELLE S’EST BARRÉE LA CONNE. J’y crois pas. Que je lâche dans un souffle en reposant les deux tasses de café sur le plan de travail. J’étais à deux doigts d’aller me coucher, vraiment. Et si j’avais écouté ma petite voix intérieure (qui a souvent la même façon de parler que Fanny d’ailleurs) je l’aurais fait. Et puis je me suis dis que, rien que pour des questions de sécurité, fallait que je la suive. C’est vrai quoi, faut pas que je la laisse prendre le volant et aller à l’aéroport sauter dans le premier avion pour Vegas. Ouais, c’est clairement pour ça que d’un coup, comme si on m’avait branché sur un voltage plus fort, je cours vers la porte, je l’ouvre, la claque derrière moi (Zoé va me tuer).

Nuuuuur ! Que j’crie en dévalant le premier étage. Putain elle est déjà loin, même si elle se prend ou la rampe ou le mur à chaque marche qu’elle descend. Je vois sa chute dans ma tête au moins dix fois, elle va tomber en avant, hémorragie cérébrale, et ça sera terminé. MAIS ATTENDS MOI ! Que j’hurle en sautant les quatre dernières marches du premier étage. Mais voilà, mal réveillé, déjà bien énervé, je loupe le virage, je descend les deuxièmes escaliers sur les fesses en criant. J’arrive en bas des marches, et y a Nur qui se tient devant moi, ma chute l’a retenu au moins. Je me redresse une main sur le haut de mon crâne douloureux. Y a un silence et je lève doucement mon regard jusqu’à elle. J’ai les sourcils froncés. Parce que j’en ai marre ouais. J’en ai marre de cette journée de merde, de cette nuit de merde. Pourquoi faut toujours que je te cours après Nur ? Que je lâche dans un souffle avec la sale impression d’avoir caché un sens sans le vouloir dans ma phrase. Et pourtant, c’est vrai. Pourquoi faut que j’te cours après ? Pourquoi Arthur, t’es aussi con ? Pourquoi tu veux cette nana que tu ne peux pas avoir ? Pourquoi tu te mets dans des emmerdes alors que t’en as certainement pas besoin ? Je finis par baisser les yeux, un peu gêné sans le vouloir, et commence à hoqueter de rire en visualisant ma chute magistrale. Je ne quitte pourtant pas le sol et dès que j’essaie de faire un mouvement je grimace. Aaaaiiie… Que j’me plains avant de lever une main vers une Nur plus ou moins sobre. Tu m’aides ? Et là encore, j’ai l’impression de simplement lui demander si on peut faire la paix, comme des enfants. Parce que c’est ce qu’on est au final : des enfants. Alors Nur, pourquoi on se prend la tête ? Pourquoi elle fuit ? Pourquoi tout devient aussi compliqué avec elle, d’un coup ? J’ai juste envie de revenir en arrière, au temps où il n’y avait que des rediffs de Scrubs dans notre vie et ce désir inavoué. On est allé trop loin dans le jeu pour qu’il soit encore amusant, une connerie du genre. Alors si on prétendait, juste ce soir, que c’est encore drôle. Non ?

Quand elle attrape finalement la main que je lui tends je mets tous mes maigres efforts pour me remettre debout, je tangue, la bouscule un peu. Je m’accroche à elle. Et y a les deux secondes de flottement. Deux secondes où on est beaucoup trop proches. Je glisse mes mains jusqu’à son visage, profitant de son inattention pour reprendre le baiser qu’elle m’a volé un peu plus tôt dans ma chambre. Je l’embrasse pour de vrai, pas comme un enfant pour le coup, parce que j’en ai envie, parce que Fanny m’a pris la tête. Parce qu’elle est belle quand elle a bu, parce que je n’ai plus envie de lui courir après, j’ai juste envie qu’elle soit là, avec moi. Et alors que je m’avance pour prolonger le baiser, je suis arrêté par une douleur dans la cheville, je m’étouffe, j’étouffe un cri et je la lâche pour attraper ma cheville. Aie, aie, aaaaie. Putain j’me suis pété un truc. Sans doute faux, mais j’ai une tolérance très nulle à la douleur.
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MessageSujet: Re: résiste, suis ton coeur qui insiste (nutie)   résiste, suis ton coeur qui insiste (nutie) EmptyDim 11 Mar - 12:06


Ce mec peut être une vraie catastrophe. Si j'avais eu tous mes esprits, j'aurais peut-être eu un quelconque réflexe. Au moins hurler de peur, au mieux m'avancer vers lui pour freiner sa chute. Mais là rien. J'ai juste freezé et je l’ai regardé descendre les escaliers sur le cul, jusqu'à mes pieds. Si il y a une signification derrière tout ça, je ne suis pas certaine de la voir. En attendant, c'est sûr qu'il s'est fait mal, mais je peux pas m'empêcher de pouffer de rire. Éclat bloqué dans ma main, ma moquerie s’éteint bien vite. Pourquoi faut toujours que je te cours après Nur ? Parce que tu préfères la course à la capture. Parce que tu peux faire que ça ? Parce que c’est tout ce que tu veux vraiment ? Qu’on se poursuive qu’on se désire sans autres affinités ? Sa question en amène d’autres et ça fait jouer des castagnettes entre mes pensées déjà décousues. Et les hypothèses filent dans mon myocarde aussi vite que le sang enivré dans mes veines. J’suis pas en capacité de répondre. Et j’en ai pas envie. J’remarque à peine sa gène, refuse peut-être même de la voir parce que je ne suis pas en état d’avoir autant d’empathie que d’habitude. Je me sens juste et simplement : vaciller, tanguer, à peine retenue par un filet de sécurité, à deux pas du précipice. À mon tour de frôler la chute sur Arthur. Sauf que je le sens autrement, vertige intérieur, probablement provoqué par toutes les variables de notre situation. Alors quand il tend la main et me demande de l’aide, ça vient naturellement, avant même qu’il est fini sa phrase. Parce que très égoïstement, c’est aussi pour qu’il m’aide à tenir debout. Je m’raccroche à Artie à ma façon. J’ai besoin de lui. Même si notre duo devient comme notre équilibre, il chancelle. Si l’un de nous deux lâchent vraiment… On va tomber... Murmure rieur alors que je cherche à voir mes pieds pour pas lui marcher dessus, à mille lieux de penser qu’il va m’embrasser, à des années lumière de penser plus loin que le bout d’mes pieds, penser tout court. J’perds un battement à cet instant. Ses mains sur mon visage, ses lèvres sur les miennes, tout qui s’écrase pour mieux se liquéfier à l’intérieur. Ah. Bah si. Il sait m’attraper. Pourquoi j’me laisse faire ? Pourquoi j’me laisse embrasser par un mec qui en aime une autre ? Pourquoi j’lui donne ma bouche ? Et mes sens ? Ça n’a pas d’sens. Il ne devrait pas m’les donner non plus. Et j’me dis que les gens qui sont attirés l’un par l’autre, n’ont pas la protection des lois de la gravité pour les séparer. Les conséquences n’ont pas d’importance quand on est attirés l’un par l’autre. Tout ce qui compte, c’est la puissance de ce contact. Peau contre peau, la chaleur qui grignote mon sang guide mes gestes jusqu’à lui. Les mains qui s’enroulent à son cou, les doigts qui se faufilent dans ses cheveux, j’me lève sur la pointe des pieds pour mieux l’atteindre, aller au contact d’un corps entier dans un souffle beaucoup trop avide. Puis y a tout qui se stoppe quand il lâche tout. Aie, aie, aaaaie. Putain j’me suis pété un truc. Oui, c’est sûr, y a un truc qui vient de céder, et ça m’remet presque les idées en place. T’hurlerais encore plus si c’était ça. Assis-toi j’vais chercher la… truc de s’cours. Presque. Faut pas pousser. Et même pas b’soin qu’on m’pousse non plus pour que je loupe les marches que je voulais grimper trop vite. Rattrapée de justesse, une main sur rambarde, une main au sol, les genoux ont pris, mais ça m’fait rire. Équipe de bras cassés.

J’reviens les mains pleines de l’attirail de la bonne infirmière, à défaut de ne pas être médecin avant l’heure. J’m’assois une ou deux marches plus bas en face de lui après lui avoir refourgué une p’tite bouteille d’eau et toutes les boîtes de médicament que j’ai pu trouver. Vaux mieux que ce soit lui qui trouve l’anti-inflammatoire. J’lisais pas très droit ce que c’était dans la salle de bain. Fais pas ton bébé, j’vais être douce okay. La voix qui déraille en sourire. Pourtant ça ressemblait à un avertissement juste avant que je ne pose mes doigts sur sa jambe pour l’amener sur mes genoux. Retirer sa godasse n’est pas une mince affaire mais après trois p’tits cris de cochon qu’on traîne à l’abbatoire, on arrive enfin à la meilleure partie. Mes doigts se baladent, légères pressions sur sa cheville et le diagnostic tombe. C’est bon c’est juste une p’tite… c’est quoi le mot déjà ? Contorsion ? Torsion ? Foulure ! Ouais c’est ça ! Fière d’avoir trouvé mes mots, j’souris de toutes mes dents en le rassurant. Ça va aller, j’m’occupe de toi bébé. Et concentrée, j’applique soigneusement la crème qui fera du bien. Puis je poursuis avec le bandage que j’enroule autour de sa cheville. Faudrait glacer aussi, mais j’ai oublié les petits pois. Ça va ? Je me rapproche un peu, conserve sa jambe sur les miennes. Battements de cils, mes yeux tombent soudainement entre nous. Tristes. T’aurais pu te faire vachement mal à cause de moi. Ça m’frappe seulement maintenant que j’suis posée. Ça retourne un peu plus cette lame coupable déjà dans mes entrailles. Pardon. Mais j’ai quand même une bonne excuse. J’suis torchée. Lui non. Alors c’est quoi son excuse pour m’avoir embrassé ? Les yeux qui se hissent dans les siens. Mais à nouveau plus sombres et électriques lorsqu’ils plongent loin dans ses iris. T’es sobre. … Alors pourquoi tu m’as embrassé comme ça ? Mais j’attends pas vraiment de réponse. J’me penche en avant pour m’emparer encore une fois de ses lèvres. Pour reprendre là où on s’était arrêtés. Prolonger ce qu’il a commencé. Nous refaire plonger dans cette espèce de passion fiévreuse. Comme la jeune femme provocante que je peux être. Parce que moi j’ai le droit. J’suis pas en couple. J’suis bourrée. J’me sens mal dans mon propre corps et dans ma propre tête, au point d’avoir envie de fuir à Vegas ou d’me trimballer avec un petit revolver destiné à Tyfy ou Seven si jamais tout dérape encore une fois. Alors j’ai besoin de cette dose qui fait du bien même si c’est mal et que, loin au fond de ma conscience émiettée : je le sais. Alors j’profite de mon état pour ne pas mesurer complètement l’impact que ces baisers pourraient avoir sur moi si j’étais sobre. J’suis pas sûre que je pourrais l’encaisser. Si on s’en souvient malgré toutes les substances dans nos corps, si on s’en rappelle déjà malgré tout, alors ça fait quoi quand on est clean ? L’effet pèse plus sur ton squelette ou sur ton myocarde ? Et c’est toutes ces questions impétueuses presque arrogantes qui percent mon regard sur Artie quand je me détache. Le dos beaucoup plus droit que tout à l’heure, l’impression de dominer la situation, alors qu’il n’en est rien. On va perdre tous les deux et y a peut-être que moi qui en ai conscience. Mais le pire, c’est que y a que moi qui sois capable de faire taire cette conscience ou non. Ça sera encore de ma faute. Reste à savoir si je l’accepte ou si j’m’en fous. Reste à savoir quelle partie de moi il va contrôler, puisque je ne contrôle plus rien depuis un moment déjà.
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Arthur Teague

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MessageSujet: Re: résiste, suis ton coeur qui insiste (nutie)   résiste, suis ton coeur qui insiste (nutie) EmptyDim 11 Mar - 20:32

Le baiser qu’on s’échange fait naître en moi un brasier. Et pendant ces quelques secondes fougueuse, y a plus rien qui traverse mon esprit, juste ce sentiment si doux et intense à la fois, ce sentiment d’être exactement là où je veux faire, entrain de faire exactement ce que je veux faire. C’est peut-être ça, la certitude absolue, celle qui n’arrive qu’une ou deux fois dans une vie, quand vous vous sentez parfaitement en phase avec quelqu’un. Nur est quelque chose comme ma meilleure copine sur terre et en plus elle est la fille la plus canon que j’ai jamais vu de ma vie. Nur c’est une évidence. Putain, c’est si évident. Qu’est-ce qu’on a foutu ces dernières semaines, ces dernières années ? Pourquoi on a attendu autant de temps avant de se donner un premier baiser, avant que je ne l’emmène dans ma chambre ? Pourquoi on s’est arrêté l’autre fois ? Ca sonne tellement juste ce baiser passionné, hors de contrôle. Quelque chose d’aussi bon ne peut pas être mauvais, j’en suis persuadé. L’instant d’après, Dieu ou je ne sais quelle connerie me rappelle que je ne suis qu’un batard adultère. La douleur dans ma cheville me foudroie littéralement sur place et je couine comme un chaton. Ca sert à lui remettre les idées en place, à Nur, qui se remet tout de suite en mode action. C’est ça les médecins en traumato. Capable de passer d’une sieste entre 3 et 4 h du matin à réparer une triple fracture ouverte et un ventricule qui pisse le sang. Je suis presque sûr d’en être au moins à ça, mais elle chasse d’une phrase mes inquiétudes d’hypocondriaque et disparait dans les escaliers avant même que je n’ai pu dire quoi que ce soit. J’obéis sagement et m’assoie sur une marche, une main autour de ma cheville douloureuse, et pourtant y a un sourire niais qui prend forme sur mon visage fatigué. Les papillons que j’ai dans le ventre continuent de battre des ailes, j’me sens sur un petit nuage, en train de planer à dix kilomètres de haut. Elle a cette façon d’embrasser unique, Nur. Comme si c’était la fin du monde, comme si c’était la toute dernière fois. Et en même temps, j’en redemande encore, et encore et encore. J’en ai besoin. Toute cette longue et belle amitié qu’on a tous les deux, elle défile sur ma rétine par flash, et ça semble encore plus doux, encore plus normal, cohérent. La culpabilité suit juste après. Et les cris de Fanny qui résonne dans sa cage d’escalier quand je quitte son appartement, plus tôt dans la nuit, en furie, me reviennent. Je sors mon téléphone portable, elle m’a envoyé deux messages. Sans doute pour terminer le laïus qu’elle avait commencé quand les portes de l’ascenseur se sont refermées. Ou pour s’excuser. Je sais jamais si Fanny va être la nana adorable que j’ai un jour aimé ou cette espèce de sorcière démoniaque castratrice que je hais parfois. Mon doigt hésite à lire le message, juste pour être fixé. Comme si, en fonction de son attitude, ça allait m’aider. M’aider à quoi en fait ? Je cherche quoi ? L’absolution ? Une bonne raison ? Bonne raison de faire quoi. De toute façon, j’entend la porte de notre appartement claquer un étage au-dessus, Nur est déjà en train de revenir. Je range mon téléphone, et tourne la tête vers elle qui redescend à toute vitesse les marches. Te pète pas la gueule. que je conseille avec un petit sourire entachée par la douleur qui se lit clairement sur mon visage de bébé. Je suis le pire des patients. Déjà parce que je suis une poule mouillée et ensuite parce que j’ai quelques vagues connaissances en médecine. Quand je la vois manipuler ma cheville en retirant ma chaussure je commence à couiner à nouveau : Attentioooonnn. que je me plains comme un enfant. Fais pas ton bébé, j’vais être douce okay. Pff, tu parles. Je le pense si fort que je suis presque sûr qu’elle l’a entendu. Après, bon, Nur n’est pas reconnue pour sa douceur. Même ses patients me l’ont dit. Oui, ok, je suis allé parler à l’un de ses patients, mais j’étais obligée, elle a quitté la coloc, comment je faisais pour savoir si elle allait bien moi, hein ? De toute façon, elle a ses yeux de braqués sur ma cheville nue, je tends le cou pour essayer de voir, mais la pénombre et le recul ne m’aide pas beaucoup. Y a un hématome ? Elle cherche ses mots pour m’annoncer fièrement qu’il s’agit d’une… d’une.. Torsion ? Foulure ! Ouais c’est ça ! Je fronce les sourcils et m’approche d’elle en me redressant, non sans une grimace douloureuse. J’ai plutôt l’impression que c’est ligamentaire. j’en sais foutre rien, à une telle distance d’elle (c’est à dire, aussi réduite), je n’arrive même pas à aligner deux pensées correctement. Je saurais pas dire si ce sont les ligaments, les tendons, les muscles ou l’os. En fait j’en ai oublié jusqu’à mes cours de base d’anatomie. Mes yeux sur perde sur son visage brillant de sueur à cause de l’état d’ivresse, son regard fuyant, ses cheveux en bataille, ses lèvres pleines entrouvertes. Bordel ce qu’elle est belle. Ça va ? Je ne regarde pas ses mains qui sont trop occupées à soigner ma cheville. Faudrait de la glace, surtout, mais elle a oublié les surgelés dans le congélo. Et j’ai pas envie de lui demander d’aller en chercher. On est parfaitement bien ici, parfaitement bien dans cette cage d’escalier, protégés par la nuit, protégés par le silence. Comme un nouveau secret qu’on partagera demain. Ouais. que je répond simplement, le souffle court, et l’excitation à son maximum. Parce que ce moment, je le chéri d’avance. Ce moment je l’aime. Comme chaque putain de moment avec elle. Putain d’évidence.

T’aurais pu te faire vachement mal à cause de moi. J’ai l’impression qu’elle ne parle pas seulement de la cheville. Y a mon coeur aussi qui me fait un drôle d’effet. On s’est fait du mal tous les deux dernièrement et on le sait parfaitement. Et les excuses qu’elle laisse échapper, je les attrape d’un coup d’oeil, et ils me remplissent d’une joie démesurée. Parce que ça signe comme la paix entre nous. Parce que tout s’arrange. Si elle est là, si elle revient à la coloc, si on retrouve ce petit quelque chose, tout ira bien. Je n’ai même plus mal à la cheville, ça ne m’empêche pas de laisser ma jambe par dessus la sienne. J’ai trop peur qu’elle s’enfuit si je l’enlève. C’est rien. que j’assure à demi-voix, sans trop que je sache de quoi je parle moi non plus. Les roulements de tambour reprennent dans ma cage thoracique. Parce que je sais ce qui arrive, je ressens ce moment. Je sais qu’elle veut m’embrasser, j’en ai terriblement envie qu’elle se rassure, mais y a comme une dernière barrière qui nous retient une seconde de plus. T’es sobre. … Alors pourquoi tu m’as embrassé comme ça ? C’est vrai, j’aurais aucune bonne excuse à sortir. J’aurais aucun moyen d’échapper à la culpabilité qui s’infiltre déjà en moi. De toute façon, elle ne me laisse pas le temps de répondre. On replonge la tête la première dans cet océan. J’aime penser qu’on s’est laissé tous les deux tenter. Que ça nous arrange de ne pas pouvoir nous résister. On se cherche des circonstances atténuantes, le fait est qu’on aime profondément s’embrasser. Surtout comme ça.

J’ai chaud putain. Tout mon corps explose au rythme de ses lèvres, je tends la main pour l’accrocher à sa joue, pour ne pas qu’elle m’échappe. Je laisse mes doigts se perdre dans ses cheveux, je lui rend avec la même envie débordante ce qu’elle m’offre en rab. On est incapable de se détester tous les deux, parce qu’on a trop besoin l’un de l’autre. Comme amis. Comme amants. Putain si tu savais à quel point j’ai envie d’être ton amant Nur. En fait, elle n’allait pas tarder à s’en apercevoir. Et faut que vous sachiez que pendant ces quelques minutes d’embrassade passionnée, j’étais convaincu que Nur était la femme de ma vie. C’est con un mec, mais quand on a une érection, on réfléchit pas tellement. J’me dis, ça doit être un problème d’afflut sanguin. Il m’en restait plus assez pour irriguer mon cerveau. Et son visage s’échappe, nos lèvres se décolle, et j’ai envie de la retenir, je lui vole un baiser de plus, mais elle s’éloigne, et j’ai trop mal à la cheville pour la rattraper. Elle est là, quelques centimètres trop loin. Elle m’échappe. Et je supporte pas cette idée non. Parce que j’en ai trop envie, j’ai trop souffert de son absence. J’suis heureux qu’avec elle. J’suis heureux qu’avec toi, Nur. On se regarde une seconde, coupables. Je réfléchis même pas : Fanny et moi on a rompu. Quoi ? QUOI ? QUOI ? Putain qu’est-ce que j’ai fait ? C’est ça le problème, quand on prononce le pire des mensonges : il bondit de vos lèvres et vous ne pouvez pas le rattraper. Je sens qu’elle est entrain d’assimiler l’information, difficilement. Bordel Nur, je suis tellement désespéré, désespérément attiré par toi, regarde à quel point tu me rends fou ? J’hésite pas pourtant, j’enchaîne même. Et mes yeux sont rivés sur elle, je ne cille même pas. On… on s’est pris la tête cette nuit, c’est pour ça que je suis rentré à l’appart à cette heure-là. C’est… C’était plus possible entre nous, on s’en ait rendu tous les deux compte. Tu comprends ce que ça veut dire ? Cette nuit, j’ai un passe-droit que je me suis inventé tout seul. Cette nuit je fais péter les barrières de force. Et on pensera au reste demain. Y a mon coeur qui bat tellement fort. Je tremblerais presque de peur. Pas qu’elle comprenne que je mente, non. Plutôt qu’elle ne veuille pas de moi, Fanny ou pas. J’y survivrais pas je crois. Putain, qui fait ça ? Qui ment à sa meilleure amie juste pour coucher avec elle ? Qui invente un truc si con qu'il ne pourra pas tenir le mensonge plus de trois heures ? J'en sais foutre rien. Mais faut me comprendre, je suis très con. Et Nur est excessivement belle.
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MessageSujet: Re: résiste, suis ton coeur qui insiste (nutie)   résiste, suis ton coeur qui insiste (nutie) EmptyMar 20 Mar - 18:22


Il aurait pu s’excuser lui aussi. Mais il a juste répondu un simple “c’est rien” et ça a suffi pour me rassurer malgré tout. Le reste de mes sentiments est déjà noyé. J’ai plus envie de me battre pour ce soir, j’ai déjà assez à faire avec mes barrières, mes derniers doutes qui contrent ma passion. Et c’est presque comme si je faisais un caprice quand j’fais un pied d’nez à tout ça et amorce à nouveau de moi-même la bombe entre nos lèvres retrouvées. C’est dur de s’arrêter, parce qu’Artie embrasse comme si il m’effeuillait déjà. Il envahit ma peau comme si j’étais déjà nue entre ses bras. Arthur il est partout. Il me fait perdre le fil de tout, il me décompose en petits morceaux nommés désirs. L’impression qu’il sait trop bien faire craquer la traînée de poudre dans mon sang, et inversement. Parce que je sens aussi l’effet que je lui fais, là un peu plus penchée, entraînée contre lui et entre ses jambes. Et moi qui déteste maintenant tellement les vagues, ici, maintenant, avec lui, il y en a de nouvelles, d’autres des vagues qui me submergent. C’est un véritable rouleau de souvenirs et d’émotions qui s’écrase sur moi, noie mes pensées. Cette nuit là. Où on a failli. Sur son lit. Je cille tandis que je sens mon coeur lâcher prise, tout mon être, en fait. Tout se délite à l’intérieur, et je me recule soudainement, peu importe combien il me tente, combien il veut me rattraper. C’est vrai, c’est ma faute, c’est moi qui te fais courir. Mais y a une bonne raison derrière tout ça. J’y peux rien si tu es… J’laisse mes yeux tomber sur lui avec une autre obscurité. Je me suis relevée, consciente qu’il aurait trop de mal à me suivre. Et j’m’en veux déjà, il me manque déjà. Parce que c’était bien, c’était bon. Parce que c’est Artie, celui avec qui j’ai toujours passé les meilleurs moments, celui avec qui je m’entends trop bien. Mêmes ondes, mêmes envies. Putain ça veut dire quoi pour tout ce qu’on n’a pas encore fait ensemble ? Ça veut dire qu’on n’a toujours pas vécu le meilleur ? Parce que déjà rien que ça, j’étais bien, j’étais avec lui, et ça m’suffit pour quelques instants volés. J’peux me contenter de ça, pas vrai ? J’peux m’arrêter-là ? Fanny et moi on a rompu. Quoi ? QUOI ? J’papillonne des cils pour ne pas trop sentir ceux qui battent des ailes dans mon ventre et provoquent un typhon interne bien trop chaud. J’suis sûre que j’ai pas bien entendu. J’lui fais dire des trucs qui font taire mes réticences. Ou alors il ment. Les deux sont probables. Mais d’un autre côté, y a tous mes sens qui s’agitent, impatients d’y croire, le frisson de l’opportunité. Putain c’est mal. Faut pas faut pas faut pas. Mais encore une fois, mes résistances se plaisent à perdre contre l’alcool et les drogues. J’ai une excuse pour être aveugle moi. J’suis pas comme Fanny. Et lui aussi apparemment. On… on s’est pris la tête cette nuit, c’est pour ça que je suis rentré à l’appart à cette heure-là. C’est… C’était plus possible entre nous, on s’en ait rendu tous les deux compte. J’ravale ma salive pour mieux faire passer toutes ces infos. J’devrais me rebeller. Parce que à peine il rompt avec sa copine de lycée qu’il est déjà prêt à m’baiser ? Il a si peu de considération pour nous ? Ou alors je devrais me sentir flattée et peut-être même penser que c’est aussi un peu pour moi que ça a cafouillé entre eux. Bah non, y a aucune case, aucune de ses émotions qui me convient, qui est aussi claire dans ma tête. C’est beaucoup trop flou et mitigé comme ressenti. C’est plus un bourdonnement sourd et intense après une déflagration. Moment un peu statique où je ne suis que mouvements et réactions. La douceur qui s’échappe de mes iris, je m’agenouille à sa hauteur, reprend ma place. Mes doigts viennent se faufiler entre le col de son t-shirt et sa pomme d’adam pour le tirer vers moi. Ce nouveau baiser-brasier, c’est ma seule réponse, ma seule défense face à sa bombe. Mais aussi juste assez pour le faire exploser avec moi. Le tambour battant dans ma poitrine poursuit sa partition, accélère même. La capture est bien là et le temps s’effrite, incontrôlable. Le baiser s’envenime même, audacieux et cruellement doux à mesure qu’on s’attache l’un à l’autre. Comme si ce n’était pas déjà le cas, comme si mon oxygène en dépendait. Et j’ai une nouvelle fois sous-estimé notre alchimie. Nouvelle vague. La chaleur qui retrouve sa place en moi comme si elle s’y était perdue. Mon corps s’est resserré contre le sien machinalement comme pour l’envelopper. Mes mains et ma peau le devine. Sa peau et ses reliefs. Ses cheveux que j’agrippe. Son cou à ma merci. Tu vas réussir à remonter jusqu’à ma chambre ? Murmure chaud et essoufflé contre ses lèvres, j’ai le regard bouillant, le myocarde qui n’sait plus comment pomper.

Erreur passionnelle, ça existe comme délit ? On peut se faire arrêter pour ça ?
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MessageSujet: Re: résiste, suis ton coeur qui insiste (nutie)   résiste, suis ton coeur qui insiste (nutie) EmptyVen 30 Mar - 13:44

Je sens que la déflagration a tout terrassé en elle. Elle est trop bourrée et choquée pour assimiler le truc. Pour assimiler cette information. J’ai l’impression qu’elle a passé des semaines à attendre que je lui fasse une annonce comme ça, que je lui dise que j’avais finalement quitté Fanny, mais que maintenant que c’est le cas, ça n’a pas la saveur qu’elle attendait. Alors ma peur ne fait que redoubler. Je la regarde avec des grands yeux tristes, pendues à ses lèvres comme si ma vie en dépendait. Faut qu’elle m’aime autant que moi je l’aime ce soir, aussi follement que j’ai envie de son corps, que j’ai envie de passer ma main dans ses cheveux, d’embrasser ses lèvres, son nez, ses épaules, son ventre, son nombril, ses cuisses.. Tout. Ca tourne dans ma tête, et si elle n’en a pas envie, je crois que je vais en mourir. J’en suis même convaincue. Alors y a quelques secondes qui semblent durer une éternité où elle me regarde sous le choc, et y a mon coeur qui bat tellement fort que ça fait mal. Je me mords la lèvre inférieure, et mon regard se voile. Dis… Dis quelque chose.. j’sais pas. Que je réussis à articuler difficilement, la voix tordue par la peur qui me tiraille. hého, j’viens de te dire que je suis célibataire, que plus rien nous retient. C’est faux, mais ça elle n’est pas sensée le savoir. Et puis, enfin, elle bouge, elle s’agenouille devant moi je la regarde faire, et j’ai de plus en plus chaud. Et quand elle attrape mon col, quand je sens ses doigts délicats le long de ma pomme d’adam, de ma carotide y a un sourire qui fend entièrement mon visage. Un large sourire. Parce que là, j’me sens heureux, plus que je ne l’ai jamais été. Y a des papillons dans mon ventre qui battent de l’ailes, créent un genre d’ouragan qui secoue tout en moi. Ca vaut le coup. Le mensonge, tout ça. Ca vaut le coup, parce que une sensation comme celle-ci, je n’en ai jamais connu. Ses lèvres se fracassent contre les miennes et le baiser enflamme tout à nouveau. Une des mains me retient aux marches de l’escaliers pour l’empêcher de me faire basculer en arrière, l’autre se perd dans ses cheveux, ses jolis cheveux en bataille, glisse jusqu’à sa joue, puis sa clavicule, trouve refuge le long de sa taille si fine, je l’entoure entièrement de mon bras, la plaque contre moi, j’veux plus jamais la laisser partir, plus jamais. Je la sens s’abandonner complètement dans mes bras, contre moi. Succomber une bonne fois pour toute à la passion qu’on vit tous les deux. C’est encore plus fort que j’le pensais, ça explose de partout, j’peux plus m’arrêter de l’embrasser, j’pourrais plus jamais en fait. Et quand elle recule son visage, ne serait-ce que deux secondes, mes lèvres cherchent les siennes deux secondes, avant se consoler dans son cou au goût sucré. Mais elle me parle, je sens vibrer ses cordes vocales. Tu vas réussir à remonter jusqu’à ma chambre ? Je recule mon visage pour la regarder, passe une main contre sa joue, encore hallucinée d’être en train de vivre un moment pareil et j’hoche vivement la tête. Pour tout vous dire, je n’ai même plus mal. Mon cerveau peut pas ressentir quoi que ce soit d’autre que le désir immense que j’ai pour elle et cette joie infinie de pouvoir, enfin.

Je m’accroche à la rembarde pour m’aider à me relever, pose doucement mon pied par terre, ça pique un peu, je grimace mais rit en même temps, amusé par cette putain de situation. On se suit alors, je claupine sur quelques marches et dès qu’on est en haut de l’escalier je l’attrape par la main avant qu’elle ne passe la porte et la plaque contre le mur d’en face pour reprendre nos embrassades. Sans ça, n’arrive plus à respirer, j’ai toujours été nul en apné. J’pourrais m’y habituer. J’me dis, ça ne peut pas venir que de l’euphorie du moment. Et peut-être que cette histoire n’est pas seulement celle de moi entrain de mentir à ma meilleure amie et trahir ma petite amie. C’est peut-être l’histoire de Nur et moi qui est en train de commencer. J’pourrais aller voir Fanny demain, rompre avec elle avec quelques heures de retard. Nur n’en saurait jamais rien. J’pourrais faire ça. Ouais, c’est exactement ce que je vais faire d’ailleurs. J’me le promets. Je tiendrais pas cette promesse, bien sûr, mais c’est ce dont j’ai envie là maintenant, j’en suis persuadé. Je la libère deux minutes plus tard pour ouvrir doucement la porte en faisant signe à Nur de ne pas faire de bruit. Avec tout le boucan de tout à l’heure, j’suis sûr qu’on en a réveillé certains. Bon, rien à signaler. Je boite le long du couloir en lançant des petits “aïe” à l’occasion que j’étouffe dans ma main pour ne réveiller personne. On passe devant toutes les chambres et enfin, on arrive à la sienne. Y a mon coeur qui se perfore de partout. L’endorphine se répand dans tout mon corps. Je la laisse passer devant moi. Pendant la seconde où je suis tout seul dans le couloir, j’hésite. Un tiers de seconde, à peine, je regarde le sol. Désolé Fanny, je suis désolé. Mais c’est elle que j’veux. C’est elle depuis trop longtemps. Et j’peux pas réfléchir plus loin que ça.

Une fois dans sa chambre y a l’électricité de l’atmosphère qui nous traverse tous les deux, on se regarde, elle est plantée au milieu de la pièce et moi je ferme la porte derrière moi et m’adosse contre pour la regarder. T’es tellement belle. que j’dis, que je répète, encore et encore. Elle est tellement belle que ça embrouille toutes mes pensées. Ce canon là, veut être avec moi. Ce canon a envie de moi et ça fait vibrer la moindre particule de mon corps. Quand elle s’approche tout s’évapore, je m’accroche à sa nuque pour reprendre là où on s’était arrêté. Rapidement j’enlève son t-shirt, elle enlève le mieux; on se sourit, on se cherche, on s’accroche, on s’explore, on s’apprivoise, jusqu’à ce qu’on tangue d’un pas mal assuré jusqu’à son lit et que je me penche vers elle, à mi chemin entre la gaucherie adolescente et l’excitation des amants. Les barrières de notre corps ont sauté, l’hésitation du coeur n’existe tout simplement plus. Ce soir y a qu’elle et moi, aucune conséquence, et ça nous libère l’un et l’autre. J’crois pas avoir déjà ressenti quelque chose d’aussi fort, une alchimie aussi parfaite. J’crois pas avoir goûté quelque chose d’aussi bon, senti quelque chose d’aussi parfumé. Entre nous c’est comme si tout était multiplié par dix, par cent, pas douze millions. Et j’me dis que tout ce temps à se chercher sans s’attraper ne fait que renforcer cette satisfaction de s’être enfin capturé, l’un et l’autre.

Demain j’quitte Fanny, promis. J’pourrais plus jamais me passer de Nur.

Je m’endors dans son lit sans me préoccuper des colocs. On a choppé la fièvre tous les deux avec nos ébats à répétition. On crevé mais cette fatigue que te fait planer. Ouais, je plane, pire encore que la fois où j’ai testé de l’acide pour la première fois. Je plane d’amour. On est dans les bras l’un de l’autre et mes paupières finissent par tomber, hypnotisé par ma main qui caresse son bras. L’alcool a eu raison d’elle la première, elle s’est endormie quasi instatanément. Moi je la regarde jusqu’à ce que je ne puisse plus du tout garder les yeux ouverts. C’est mon bipper qui me réveille, celui accroché à mon jean qui est quelque part au milieu de la pièce, en boule. Elle réagit mais n’ouvre pas les yeux. C’est moi, t’inquiète. que je chuchote à son oreille pour la laisse replonger à nouveau dans un sommeil paradoxal. Je sors du lit, manque de me casser la figure à cause de ma cheville encore douloureuse, j’attrape le jean, regarde le message sur mon bipper. Fais chier, j’suis d’astreinte et y a eu un carambolage pas loin. Je me tourne vers Nur et la regarde, y a la lune qui filtre à travers ses stores, et les bandes de lumière qui danse su sa peau halée. Je la regarde et soudain, j’me sens comme un dimanche soir, quand on sait que tout va bientôt s’arrêter. Je vais sortir d’ici, aller à l’hôpital. Et y a tout et rien qui aura changé en même temps. Je gribouille une note sur l’un de ses cahiers d’ouvert “carambolage à city market, urgence. <3” voilà c’est tout ce que je note et je m’échappe par la porte, mes affaires dans les mains pour camouffler mon sexe. J’ai à peine le temps de refermer la porte derrière moi que j’croise Georg dans les couloris qui tient un verre d’eau dans sa main. On se regarde, je fais un petit sourire tordu et je brandis mon bipper. Il m’ignore et retourne dans sa chambre, j’expire et m’habille tout en me dirigeant vers la porte d’entrée.
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