Jurassic Park ▹ posts envoyés : 1351 ▹ points : 11 ▹ pseudo : zoé (baalsamine) ▹ crédits : skate vibe(avatar) & anesidora(sign) ▹ avatar : Alana Champion ▹ signe particulier : Pupilles trop souvent éclatées, traces de piqûres sur les bras, sur les cuisses, talons toujours trop hauts et rouge qui dépasse un peu des lèvres.
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| Sujet: (père fouettard) reminiscences Mar 5 Déc - 0:30 | |
| Joyeux noël Luce et la chaleur des bras de sa mère. Comme un écho lointain, berceuse d’un autre temps en italien qu’elle connait encore sur le bout des doigts.
Capra, capretta, che bruchi tra l'erbetta, vuoi una manciatina di sale da cucina?
C’est les rires des enfants autour de la table, c’est les souvenirs de Tobias qui l’attrape pour la poser sur ses genoux. Elle est lourde la croix, qu’il porte au cou, comme une envie, la convoitise de la voler pour la soirée. Joyeux noël Luce et elle qui est grande maintenant, quand elle ouvre les yeux dans sa chambre d’il y a trop longtemps. Même odeur, même senteur, New York la ville qui ne dort jamais qui s’étend sous ses pieds quand son père vient l’embrasser. T’es vraiment là ? comme le besoin de le toucher du doigt, caresser ses joues rugueuses, sa barbe qu’il ne rase jamais vraiment. Sourire. Parait qu’il y aura toute la famille pour ce soir, même du côté de Lydie, pour fêter le réveillon comme il se doit.
Il sale é salato, il bimbo é nel prato, la mamma é alla fonte, il sole é sul monte, sul monte é l'erbetta, capra, capretta !
Qu’elle chantonne quand elle s’habille, quand elle se prépare, et sa mère qui reprend en cœur. Jolie Lydie, les cheveux en cascade, malgré les quelques rides. Jolie Lydie trop semblable à sa fille, la même bouche en cœur et les mêmes vices. T’es vraiment là ? comme le besoin de la toucher du doigt, caresser sa peau trop douce, nicher son visage dans le cou de sa mère. mélange d’oranger et de miel. Elle sent bon l’Italie Lydie. Ce pays qui les a exilés. Elle sent bon la mélancolie Lydie, du bout de ses veines piquées. Joyeux noël Jael et la robe qui vole autour d’elle, taffetas rouge aux reflets dorés. Elle est belle sa robe, Dior, cadeau de M. Willow pour fêter la nouvelle année, et son sourire si tendre, trop doux, quand il la tire contre lui, quand il lui murmure qu’elle est son plus beau cadeau. T’es vraiment là ? comme le besoin de le toucher, ses cheveux bouclés dans lesquels elle emmêle trop souvent ses doigts, le rire feutré quand elle vient jouer avec le col de sa chemise. Comme un dimanche devant la cheminée, tous les deux avec leur tasse pleine de chocolat, des guimauves jouant à titanique et leur doublage un peu raté. Du haut des montagnes, dans notre chalet en Suisse. Et la voila qui reprend.
Capra, capretta, che bruchi tra l'erbetta, vuoi una manciatina di sale da cucina?
Tous en cœur cette fois ci
Il sale é salato, il bimbo é nel prato, la mamma é alla fonte, il sole é sul monte, sul monte é l'erbetta, capra, capretta !
Et le besoin d’hurler à tue-tête pour camoufler la vérité. Chante encore Luce. Danse encore Jael. Jusqu’à t’en faire saigner les pieds. Tourne, tourne, tourne encore dans les rues de New York ou de Genève, écroule toi sur les pavés de Savannah. Princesse Macadam quand ton visage rencontre le bitume. T’avais cru quoi ? Que ça se passerait comme ça ? Joyeux noël gamine, il est temps de se réveiller Et ça fait mal, dans la poitrine, quand la réalité envoi valser le rêve, eux qui disparaissent lentement comme un flocon qui fond sur une paume trop chaude. C’est Lydie en première puis M. Willow, puis Tobias, puis Vitale. Et Joyeux noël à vous aussi
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