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| (Eanna) Toi aussi quand tu ris trop, tu chopes un rhume ? | |
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Auteur | Message |
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Invité ☽ ☾
| Sujet: (Eanna) Toi aussi quand tu ris trop, tu chopes un rhume ? Mer 25 Mai - 21:46 | |
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Costello, Eanna J'vois tomber des gouttes même sous mon parapluie creditimage|tumblr PRÉNOM|NOM Eanna Costello. AGE|LIEU DE NAISSANCE 23 ans, Cork (Irlande). NATIONALITÉ|ORIGINE Irlandaise, 100%. ÉTUDES|EMPLOI des fois je fais des livraisons en vélo mais souvent je me perds. STATUT CIVIL quand je tape "statut" sur google j'ai des images de statues. Les gens sont cons quand même. Pourtant, ça n'a rien à voir et c'est même dégueulasse que ces mots se ressemblent autant : mon statut n'a rien de figé dans la pierre. Ça m'file l'angoisse rien qu'à y penser, tiens, parce que je l'aime JJ mais les gens sont cons, on y peut rien. CARACTÈRE Eanna, y en a beaucoup qui la pensent folle mais c'est pas ça. C'est vrai qu'elle est différente, qu'elle fait pas toujours les choses comme tout le monde et que, souvent, on dirait qu'elle est née à l'envers. Même que, du coup, son cœur bat à l'envers, ses oreilles entendent à l'envers et ses pensées défilent à l'envers. C'est parce qu'elle n'accepte pas. Non, elle n'accepte pas qu'il n'y ait qu'une seule façon de penser, d'entendre, de marcher, de parler, de baiser, d'être. Eanna, elle cherche la liberté, la liberté à son paroxysme, et ça veut dire la liberté d'écrire un poème dans la baignoire ou de manger des pâtes avec de la confiture de pomme. Elle ne rentrera jamais dans le moule de la société, ça la révolte, même, "la société". Eanna, elle est perdue, elle ne comprend pas le monde qui l'entoure, les gens qui se lèvent à 6h tous les matins et ceux qui vont à des "after work". Des fois, pourtant, elle voudrait que tout soit plus simple, que JJ soit fidèle, qu'ils aient une vraie maison, un vrai avenir et qu'ils en organisent, des after work. Eanna, elle est possessive, elle est jalouse à en crever, jusqu'à ce qu'elle se rappelle qu'elle est pour la liberté absolue. Alors elle ne sait plus quoi penser et ça la met en colère. Eanna, elle est gentille et douce mais pas tout le temps parce que parfois c'est trop dur, parfois c'est pas juste. GROUPE Alizé = Better place
Votre pire souvenir ? Je pense que c’est quand je me suis rendue compte que mon père n’était pas le héro de l’histoire. Heureusement, plus tard, j’ai appris que ça n’existait pas, les héros et les vilains, qu’on étaient tous plus ou moins des enfoirés. Genre, c’est un truc qui vient avec le statut d’être humain ou quelque chose comme ça. Quoi qu’il en soit, quand j’étais gamine, mon père, c’était juste le mec le plus classe et le plus badass que je connaissais. On habitait à deux, la plupart du temps. Ce jour là, c’était un jour de plus où c’était que lui et moi. J’avais 12 ans et c’était un vendredi matin. Je m’en rappelle parce qu’il m’avait dit que j’avais le droit de ne pas aller au collège et, putain, j’ai pensé que ce serait la plus belle journée de ma vie. Le plan c’était de rester enfermés à l’appartement à regarder de la télé-réalité avec des gâteaux, des brownies, des crasses quoi. Mon père, pour annoncer une journée « télé », il disait toujours : « Aujourd’hui, c’est profil bas. » C’était comme une phrase un peu magique, dans notre langue à nous deux, qui ne voulait rien dire de spécial, rien dire pour les autres. On pouvait passer des jours à « faire profil bas » et je me demandais – j’espérais – que ce soit encore le cas cette fois-ci. Le drame est arrivé juste au moment où le présentateur allait dire qui était le « meilleur pâtissier d’Irlande ». C’est pour ça que j’ai pas tout de suite eu peur, les yeux rivés sur l’écran. Quand j’ai entendu qu’on défonçait la porte, j’ai hurlé : « PUTAIN JE REGARDE LA TELE MERDE. » (cri de survie nécessaire chez moi si vous vouliez pas que les adultes se mettent à rire et faire un boucan dingue pendant que vous matiez la télé) Mon cri s’est perdu dans ceux des flics. Mains en l’air. On ne bouge pas. Vous êtes en état d’arrestation. Qui ça, moi ? Qu’est-ce que j’ai fait ? Dahey Costello, ne bougez plus, mains en l’air, vous êtes en état d’arrestation. Mon père a fait mine de se casser et ils lui ont sauté dessus. J’ai rien compris. J’ai pleuré. Des hommes partout, mon appartement détruit en deux minutes et moi, en robe de nuit, les cheveux en bataille, les yeux noyés.
Quelles sont les personnes en qui vous avez le plus confiance ? Je ne suis pas une personne méfiante. Enfin, j’ai pas l’impression. Même si c’est vrai que je m’arrange toujours pour ne pas dépendre des autres parce que je sais qu’ils peuvent disparaître du jour au lendemain. Mais je fais confiance aux Kids, ça c’est sûr. Ça veut dire que je les crois sans poser de questions quand ils me racontent des trucs. Je fais confiance à mon père aussi, parce que même si c’est pas tout à fait un type bien, c’est la famille et c’est inscrit dans la chair : les gênes, ça s’appelle. Tu peux pas lutter contre les gênes.
Avez-vous perdu un être cher au cours de votre vie ? Mon père, pendant 7 ans. Y en a qui me disent que ça compte pas et que c’est pas comme s’il était mort. Parce que je savais où il était, parce que je pouvais aller le voir. Mais, vous savez quoi ? C’est encore pire. C’est encore pire un père en prison qu’un père mort. Parce que ça veut dire s’en faire pour lui tous les jours, ça veut dire avoir peur de tomber sur un ancien « collègue » à lui quand on se balade dans la rue. Ça veut dire devoir lui parler devant tout le monde, ne jamais plus avoir de vraie intimité et lentement devenir des inconnus. C’est pire qu’un père mort, un père inatteignable. Le sujet est encore sensible aujourd’hui et il m’arrive de piquer des colères monstres et incompréhensibles dès qu’on s’approche du sujet de la prison ou de mon père en général. = You are a memory 1. Eanna, elle a une fascination pour les médicaments. Elle n’en consomme pas vraiment – sauf sur un coup de tête, qu’il soit festif ou suicidaire – : c’est plus comme une collection. Elle cherche toujours des façons d’en avoir plus, soit en les volants, soit en passant par des dealeurs, ou même encore en essayant de se les faire prescrire par un médecin (généralement celui des urgences parce que c’est gratuit). Quand elle se fait chier, elle étudie des notices au lieu de lire des livres. Peut-être que c’est une façon, inconsciente, de se préparer au pire : la maladie d’un être aimé. 2. C’est une professionnelle de la « récupération » en ce qui concerne les vêtements. Elle adore arranger des guenilles pour pouvoir les porter, jetant parfois même son dévolu sur des draps de lit ou des rideaux. Elle a souvent un look à l’image de sa personnalité : à côté de la plaque. La voilà alors qui déambule dans des robes vaporeuses, des jeans déchirés avec des chaussettes dépariées, des vieux t-shirt de concerts ou de bars (vous savez, ceux qu’on peut gagner en réussissant un « défi » comme « 7 shots en une minute ») 3. Eanna, elle est pas du matin. Ça veut pas dire qu’elle a du mal à se lever le matin et que, du coup, elle se lève l’après-midi. Non, ça veut dire que quand elle se lève, quelque soit l’heure, elle sera d’une humeur de chien. Quand elle se lève, il faut que tout soit calme, que tout le monde ferme sa gueule et fasse le moins de mouvements possible autour d’elle. C’est n’est le moment ni pour les blagues ni pour les questions sérieuses. Même pour lui demander de vous passer les céréales, mieux vaut adopter un timbre de voix doux et faible en décibels. En fait, mieux vaut ne pas lui adresser la parole du tout, sous peine de se faire engueuler ou se prendre des réflexions désagréables. Heureusement que cette phase « d’éveil » ne dure jamais plus d’une demi-heure. 4. Elle est difficile à suivre, Nana, parce qu’elle hyper lunatique. Son humeur peut changer du tout au tout en instant. En apparence, ça n’a aucun sens. Pourtant, il suffit parfois de creuser pour trouver la logique. Peut-être que tel mot que vous avez prononcé lui a fait penser à son père ou peut-être que ça faisait des jours qu’elle ruminait quelque chose et, tout d’un coup, elle n’en peut plus. 5. Eanna, quand elle n’est pas occupée à faire chier tout le monde et piquer des crises pour rien, elle déborde de tendresse. Elle a un potentiel maternel étonnant pour une fille qui n’a pas eu de mère. Elle essuie les larmes avec aisance comme si rien ne pouvait la déstabiliser, elle dorlote, elle câline, elle aime. 6. Les lois, le bien, le mal, tout ça, ça lui passe au dessus de la tête. Tout ce qui compte c’est la liberté, encore et toujours, comme une litanie obsédante. Liberté, liberté, liberté. Faire ce qu’elle veut, comme elle veut, quand elle veut. Alors, elle se comporte comme si rien n’avait de prise sur elle, comme si elle vivait « à côté » du monde et pas « dedans ». Comme si rien n’avait de conséquences, comme si rien ne l’entravait de quelque manière que ce soit, elle qui serait presque intangible. Pourtant, c’est évident qu’elle est coincée ici parce qu’elle n’irait nul part sans JJ. 7. Elle croit en la magie. Pas celle de Harry Potter ni même celle des X-Men mais plutôt une magie discrète, du quotidien. Elle est persuadée que souhaiter des bonnes choses aux gens fait qu’il leur arrivera effectivement des bonnes choses. Pareil pour les mauvaises choses. Elle pense que des objets peuvent apparaître, disparaître ou bouger de place sans qu’on ne les ais touchés. Elle croit à la chance et aux petits miracles. Alors, parfois, elle essaye des choses. Par exemple, il lui est arrivé de « planter » des capsules de bières pour voir si une bouteille allait pousser en dessous, comme une carotte. Elle croit aussi aux anges gardiens, même si ce ne sont sûrement pas des personnes mais plutôt des « forces ». Parfois elle leur parle à voix haute, aux anges, et parfois elle se contente de prier silencieusement pour qu’ils la protègent (notamment en voiture avec JJ). 8. JJ, il lui appartient. C’est viscéral, aussi puissant que dévastateur. Elle l’aime, elle le sait, parce que ce serait quoi sinon ces sentiments qui débordent, qui ravagent, qui soufflent et qui étouffent ? Ça peut qu’être de l’amour. Mais de l’amour à la Nana. De l’amour pas très sain, pas toujours beau. De l’amour qui lui fait peur à avoir autant de pouvoir sur elle et qui lui donne envie de rompre, de tout détruire, parfois, souvent, parce que c’est insupportable et douloureux d’aimer si fort. Puis c’est électrique parce qu’ils sont pas faciles à vivre, tous les deux. Un rien les fait dérailler et ils s’engueulent, ils se font mal. Sauf qu’ils ne peuvent pas se passer l’un de l’autre et que leurs moments de complicité valent toutes les peines du monde. 9. Les kids, c’est la famille qu’elle n’a jamais eue. Ça lui convient, leur vie de débrouille et de bohème. Elle trouve ça poétique, même. Puis ça fait pas trop peur parce que ça ne l’empêche pas d’être libre, pas comme avec des vrais parents. Elle aime se sentir incluse dans quelque chose. Appartenir. Sans eux, peut-être qu’elle passerait ses jours entre dépression et colère, elle qu’on a arraché à l’Irlande sans lui demander son avis. Avec eux, elle rit, elle est heureuse, elle se sent vivre, elle ne veut plus partir. 10. Son père – le vrai, celui qui n’est pas Sam, celui qui s’appelle Dahey – c’est la partie la plus douloureuse d’elle. Elle n’en parle pas de ce type qui habite pourtant à Savannah aussi. Elle n’en parle pas mais ce n’est pas parce qu’elle ne l’aime pas. C’est parce qu’il a repris ses activités (de deal). C’est parce qu’à cause de lui, elle est « illégale », vivant dans l’anxiété constante d’être déportée. C’est parce qu’elle n’a plus envie d’être la « fille de Dahey », celle dont on ne s’approche pas parce qu’on a peur ou celle qu’on méprise parce que c’est la descendance d’une ordure. Tous ces sentiments ambivalents la font culpabiliser énormément : après tout, il reste son père, son sang, et elle l’aime profondément.
☆ ☆ ☆BEHIND THE DOORPRÉNOM|PSEUDO Tu sauras pas 8) AGE 22 ans PAYS Belgique AUTRE COMPTE Non AVATAR Jena Goldsack MOT DE LA FIN
Dernière édition par Eanna Costello le Sam 28 Mai - 19:10, édité 21 fois |
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Invité ☽ ☾
| Sujet: Re: (Eanna) Toi aussi quand tu ris trop, tu chopes un rhume ? Mer 25 Mai - 21:47 | |
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Tout le monde sait comment on fait les bébés D’habitude, ce sont les papas qui se taillent. Comment pourraient-elles, les mères, s’enfuir après avoir porté l’enfant en elles pendant neuf mois ? C’est intime comme relation celle qui unit la maman à son bébé. On dit qu’elles sont fortes les mamans qui restent quand y a plus de papa. La mère d’Eanna était encore plus forte que ça. Quand elle s’est rendue compte qu’elle était enceinte, elle savait qu’elle ne pourrait pas élever l’enfant mais elle l’a gardé parce que ça ne se fait pas de tuer. Elle l’a gardé et elle a affronté les regards désapprobateurs des gens qui posaient les yeux sur son ventre arrondis. Elle a arrêté de boire, elle a pris soin de son corps et de la petite vie en elle tout en terminant ses études. Parce qu’elle était jeune, la mère d’Eanna. Dix-sept ans, dernière année de Lycée, des projets pleins la tête. Une vie tracée devant elle. Une vie sans beaucoup de liberté, c’est vrai, mais une vie qui lui convenait bien. C’était une jeune femme sûre d’elle mais avec ses moments de faiblesse, comme nous tous. C’est lors de l’un d’eux qu’elle a rencontré Dahey, le père d’Eanna. Il l’a fait craquer avec sa gueule de con et ses tatouages sans queue ni tête. Une déferlante de liberté dans sa vie rangée. Semaines de rires, de déconne et de mises en danger : une crise d’adolescence en accéléré. C’était pas fait pour durer longtemps, c’était fait pour tester les limites et retourner à une vise sage sans regrets. La mère d’Eanna, y en a qui disent qu’elle s’est servie de Dahey et ils ont pas vraiment tord. Elle lui a pris tout ce qu’elle pouvait puis elle est partie. C’était pas pour elle, la vie de petit délinquant. « Bonnie and Clyde, c’est marrant cinq minutes mais c’est pas ça la vraie vie, Dahey », c’est ce qu’elle lui a dit quand elle l’a plaqué. C’est pas ça la vraie vie. Il a cru qu’il en deviendrait fou, Dahey. Parce que c’était ça sa vie, ça l’avait toujours été, alors c’était la vraie vie, forcément. Non ? Il ne la revit que quelques mois plus tard, quand elle est revenue, Eanna dans les bras. Du haut de ses « presque dix huit ans », le visage fier et fermé, elle lui a dit que la gamine était à lui et que s’il n’en voulait pas, elle la mettrait à l’adoption. Il a voulu gueuler, Dahey, mais elle a fait mine de se barrer et ça lui a foutu la trouille, au petit malfrat. Alors, il a presque littéralement sauté sur l’enfant pour la garder avec lui. Bien qu’impulsive, c’est une décision qu’il ne regretta jamais. Jamais vraiment, en tout cas. Eanna, elle a grandi à Cork. Dans un appartement avec son père. Sauf qu’il n’y avait pas souvent que son père et elle, là dedans. Il y avait tout le temps plein de monde. Des amis à lui. Des membres de son « gang », même si ce n’était pas quelque chose qu’elle comprenait de la même façon qu’aujourd’hui. Elles étaient rassurantes toutes ces personnes. Toujours quelqu’un à la maison quand elle rentrait de l’école. Les femmes la prenaient sur ses genoux, la coiffaient, l’habillaient. Les hommes la faisaient rire et la mettaient en garde contre le monde extérieur. Souvent au centre de l’attention, elle se sentait comme une véritable petite princesse. Ils ne parlaient pas de drogue à la maison, c’était formellement interdit par Dahey, et c’est pour ça qu’elle a mis du temps à comprendre, Eanna. Puis, elle voulait pas comprendre, non seulement parce qu’elle admirait son père mais aussi parce qu’elle aimait toute cette agitation, cet entourage qui lui remplissait la tête tellement qu’il n’y avait plus la place pour les idées noires. Tellement qu’il n’y avait plus la place pour les questions ni pour s’apercevoir vraiment de l’absence de maman. Presque tous les désirs du pauvre sont punis de prison Après ce jour qu’elle n’oubliera jamais, quand les forces spéciales ont débarquées dans son appartement, Eanna se retrouva toute seule. Effrayée. Perdue. Plus rien ne faisait sens. Son père, un dealeur de drogue ? Sa famille, un gang ? On l’envoya « dans le système » sans vraiment répondre à ses questions. Elle y piqua des colères monstre, spectaculaires. Alors qu’elle prévoyait de s’enfuir, une ex petite amie de son père se porta volontaire pour avoir la garde. Enfin, « volontaire » est un bien grand mot, au vu des menaces qui pesaient sur elle mais, de ça, elle ne dit jamais rien à Eanna. La jeune femme en question s’appelait Sheila. C’était une blonde décolorée, à la limite de l’anorexie, des valises bleues sous les yeux et des reflets gris sur la peau. Mais elle était gentille. Elle avait dans les yeux quelque chose d’une force fragile qui trouva un chemin direct, façon TGV, vers le cœur de Nana (qu’elle n’appelait jamais par son prénom entier, pour une raison mystérieuse). Elles passèrent sept ans ensemble. Sept ans dominés par la détresse mais avec quelques bons moments quand même. Sept ans pendant lesquels Eanna coupa lentement les ponts avec la réalité. Parce que ça faisait trop mal. Elle apprit à laisser couler les sentiments dérangeants sur sa peau lisse. Elle apprit à se focaliser sur autre chose, sur la quête de la liberté et du plaisir. Elle sécha les cours, presque encouragée par Sheila – qui n’arrivait de toute façon pas à avoir de l’autorité sur elle – et n’obtins pas son diplôme. Ça ne l’intéressait pas. Ce n’était pas important. Pas par rapport à la prison, pas par rapport à Sheila et ses yeux qui font mal au cœur. Pas par rapport à la quête du bonheur. Entre Sheila et Eanna, il était difficile de dire qui prenait soin de qui et c’était toujours tout un cirque qui était mis en place quand les services sociaux passaient. Sheila troquait ses débardeurs de pute, ses minijupes et ses talons interminables pour des baskets, un jeans et un t-shirt en coton doux, un t-shirt de maman. C’était drôle. Eanna adorait ça, quand Sheila se déguisait en maman des banlieues, celles qui ont sacrifié le style pour le confort, celles qui ont des rire sucrés et des mains douces. Sheila faisait toujours son petit effet et les gens des services sociaux repartaient sans savoir que, le matin même, Eanna nettoyait le vomi de l’adulte après lui avoir apporté un bloody mary pour vaincre sa gueule de bois. C’était drôle, ouais. Rallonge tes rêvesPuis Dahey est sorti de prison. Juste comme ça, en une fraction de seconde, le monde d’Eanna fut à nouveau complétement bouleversé. Son père était là, à nouveau. Le vrai. L’euphorie l’aveugla – ou peut-être avait-elle décidé de fermer les yeux – et elle ne vit pas que quelque chose s’était cassé entre eux. Elle n’hésita pas une seule seconde quand, plein de belles promesses d’aventures et de fou rire, son père lui proposa de partir avec lui en Amérique. Elle fit son sac et s’en alla, sans même penser à prendre le temps de dire au revoir à Sheila. La vie recommençait, elle en était persuadée, plus rien d’autre n’avait d’importance. Quoi de mieux que des vacances en Amérique pour fêter ce nouveau départ ?
Le début du trajet ne fut qu’éclats de rire et insouciance. A la douane, Dahey déclara être là pour les vacances et donna l’adresse d’un hôtel à New York qu’il avait trouvé sur internet. Ils firent le trajet jusqu’à Savannah en voiture, se prenant pour des aventuriers des temps modernes. Petit à petit la réalité rattrapa Eanna. Elle commença à poser des questions. Pourquoi étaient-ils là, vraiment ? Pour combien de temps ? De quoi allaient-ils vivre ? Aucune des réponses ne lui plut. Plusieurs fois, elle fit mine de s’enfuir pour rentrer en Irlande mais elle ne trompait personne. Comment pourrait-elle reprendre l’avion, sans argent ? Comment pourrait-elle laisser son père derrière, même ? Il la retrouvait toujours assise quelque part dans une rue, abattue, et le trajet vers Savannah continuait. Dahey avait choisit cette ville au hasard parce qu’il se disait que personne n’irait le chercher là, lui qui, dans les rues de Cork, était accusé d’avoir vendu ses partenaires. Eanna ne savait pas si c’était vrai – elle n’osait même pas poser la question – mais force était de constater que personne ne les protégerait, en tout cas.
Ça fait maintenant un peu plus de trois ans qu’Eanna est à Savannah. Pendant un an, elle a habité avec son père, passant beaucoup de temps dehors pour l’éviter. C’est qu’entre eux, les choses sont un peu tendues. C’est que ça la déprime de le voir, sans qu’elle ne puisse vraiment identifier pourquoi. Peut-être parce qu'il a recommencé à dealer et qu'elle pense qu'il vaut mieux que ça. Quoi qu’il en soit, un jour, elle a rencontré JJ. Il lui a présenté les Kids et elle y a vu un espoir d’une vie plus douce : sa peau ne serait plus tout à fait imperméable, il y aurait maintenant des gens qui pourraient la toucher, la faire descendre (quelques fois) de ces nuages dans lesquels elle se réfugie.
Dernière édition par Eanna Costello le Sam 4 Juin - 18:15, édité 8 fois |
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| Sujet: Re: (Eanna) Toi aussi quand tu ris trop, tu chopes un rhume ? Mer 25 Mai - 21:57 | |
| - Citation :
- des fois je fais des livraisons en vélo mais souvent je me perds.
OK en une phrase tu m'as déjà tuée quoi et ton statut (même si t'aurais dû mettre : complètement folle de JJ, le + bo, le + fort, le + drôle, g trop de chance de l'avoir ptn, MAIS BON ) BIENVENUE MEUF, JTM DEJA TU LE SAIS, ON VA FAIRE DES FOLIES ENCORE, OMG JSUIS TROP CONTENTE QUOI :bedl: :bedl: :bedl: :bedl: :bedl: j'ai trop trop trop troooop hâte de lire la suite de ta fiche, de rpotter avec toi (ça me maaaanque :pleur: :pleur: ) |
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Invité ☽ ☾
| Sujet: Re: (Eanna) Toi aussi quand tu ris trop, tu chopes un rhume ? Mer 25 Mai - 22:04 | |
| Fais gaffe, ce sera peut-être la seule chose bien de ma fiche (Ouais je voulais mettre ça puis je me suis dis que la chance avait rien à voir là dedans, c'est le destin, bébé, on y peut rien et c'est pour ça que c'est moche parfois ) OUI J'AIME LA FOLIE, JE T'AIME, ÇA VA ÊTRE COOL :bedl: :bedl: :bedl: :bedl: (mais me met pas la pression wesh ) |
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| Sujet: Re: (Eanna) Toi aussi quand tu ris trop, tu chopes un rhume ? Mer 25 Mai - 22:11 | |
| alors ça, ça m'étonnerais tu vois c'est moche parfois ? est-ce que je dois le prendre contre moi ? l'ingrate (c pour ça que je t'aime :bedl: enfin je crois). je te mets pas la pressiooon, je t'exprime tout mon amour et toute ma joie, c'tout |
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Invité ☽ ☾
| Sujet: Re: (Eanna) Toi aussi quand tu ris trop, tu chopes un rhume ? Jeu 26 Mai - 7:55 | |
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Invité ☽ ☾
| Sujet: Re: (Eanna) Toi aussi quand tu ris trop, tu chopes un rhume ? Jeu 26 Mai - 9:55 | |
| JJ t'es trop collant ptn :bedl: (hahaha ) Merci Rony ! |
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Invité ☽ ☾
| Sujet: Re: (Eanna) Toi aussi quand tu ris trop, tu chopes un rhume ? Jeu 26 Mai - 10:24 | |
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Invité ☽ ☾
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Invité ☽ ☾
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Invité ☽ ☾
| Sujet: Re: (Eanna) Toi aussi quand tu ris trop, tu chopes un rhume ? Jeu 26 Mai - 17:47 | |
| bienvenue parmi nous |
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Invité ☽ ☾
| Sujet: Re: (Eanna) Toi aussi quand tu ris trop, tu chopes un rhume ? Ven 27 Mai - 15:13 | |
| Merci les gens |
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| Sujet: Re: (Eanna) Toi aussi quand tu ris trop, tu chopes un rhume ? Sam 28 Mai - 11:15 | |
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Invité ☽ ☾
| Sujet: Re: (Eanna) Toi aussi quand tu ris trop, tu chopes un rhume ? Sam 28 Mai - 13:57 | |
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Invité ☽ ☾
| Sujet: Re: (Eanna) Toi aussi quand tu ris trop, tu chopes un rhume ? Sam 28 Mai - 16:33 | |
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Invité ☽ ☾
| Sujet: Re: (Eanna) Toi aussi quand tu ris trop, tu chopes un rhume ? Mer 1 Juin - 15:07 | |
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| Sujet: Re: (Eanna) Toi aussi quand tu ris trop, tu chopes un rhume ? Sam 4 Juin - 18:32 | |
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Invité ☽ ☾
| Sujet: Re: (Eanna) Toi aussi quand tu ris trop, tu chopes un rhume ? Sam 4 Juin - 18:39 | |
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| Sujet: Re: (Eanna) Toi aussi quand tu ris trop, tu chopes un rhume ? Sam 4 Juin - 19:01 | |
| J'adore ta fiche mon chat Hâte de lire tes rps avec JJ (et surtout de rpotter avec toi ) |
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Invité ☽ ☾
| Sujet: Re: (Eanna) Toi aussi quand tu ris trop, tu chopes un rhume ? Sam 4 Juin - 19:02 | |
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Invité ☽ ☾
| Sujet: Re: (Eanna) Toi aussi quand tu ris trop, tu chopes un rhume ? Dim 5 Juin - 11:48 | |
| Vlà le mollusque tiens. Retrouve donc ta dignité et largue pour de bon le petit JJ. En tout cas, bienvenue à toi |
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Invité ☽ ☾
| Sujet: Re: (Eanna) Toi aussi quand tu ris trop, tu chopes un rhume ? Dim 5 Juin - 11:51 | |
| Han Peut-être le jour où t'arrêtera d'être une salope (Merci haha ) |
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Invité ☽ ☾
| Sujet: Re: (Eanna) Toi aussi quand tu ris trop, tu chopes un rhume ? Dim 5 Juin - 11:53 | |
| Putain, ça veut dire que t'es cloitré à vie avec l'autre neuneu... Ma pauvre :pleur: :pleur: |
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| Sujet: Re: (Eanna) Toi aussi quand tu ris trop, tu chopes un rhume ? Dim 5 Juin - 11:58 | |
| l'autre neuneu il la rend heureuse, alors TG la frustrée sans cœur |
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Invité ☽ ☾
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| Sujet: Re: (Eanna) Toi aussi quand tu ris trop, tu chopes un rhume ? | |
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| | | | (Eanna) Toi aussi quand tu ris trop, tu chopes un rhume ? | |
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