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MessageSujet: (TW) We paint white roses red (sethivy)   (TW) We paint white roses red (sethivy) EmptyJeu 23 Nov - 22:56

La musique, boum boum, le corps qui vibre, le corps qui se tord, le corps qui frissonne. La musique, encore, encore, dans les os et dans les artères, quand ça vibre de partout, les talons qui touchent plus le sol. Elle ondule, serpent, se colle un peu plus à chaque mouvement. Trop près, toujours trop près, ses lèvres qui viennent chercher la peau de l’autre, l’envie d’y planter ses dents, d’y mordre sans faire vraiment d’histoire, déchirer sa carotide pour se repaitre de sa vie. Encore, elle le sent palpiter contre elle, ce foutu cœur collé contre son dos, avec la poitrine et les vêtements comme barrière. Elle voit flou, l’envie de vomir, de tomber, de dégueuler, elle se raccroche à lui, ses ongles qui se plantent dans le textile, s’agrippent aux mailles.
Depuis combien de temps ?
Elle ne sait plus Ivy, elle ne sait plus non. Elle oubli tout, trop vite, trop fort, les pilules dans la bouche, coupe faim, coupe tristesse et coupe joie. Cocktail rose et bleu, le sucre sur le bord qui est déjà bien trop calorique, et tout l’alcool dans ses veines. Agonie. Combien de temps avant que son corps de ne se brise, combien de temps avant que son système ne lâche ? Elle ne sait pas Ivy, mais pas vraiment longtemps, les médecins le lui ont bien expliqué aujourd’hui, à l’hôpital, quand ils ont remarqué qu’elle n’avait toujours pas pris le poids demandé. Allez-vous faire foutre. Les mots qui s’emmêlent dans son esprit, les chiffres, les analyses. Stop stop stop laissez moi crever qu’elle voudrait hurler, crier, à la face de tout le monde, dans les oreilles de ce foutu psychiatre qui ne la lache plus depuis quelques temps, se perdre encore dans son agonie parce qu’il y a bien que comme ça qu’elle se sent vivante.  « Me touche pas » dégage, arrête, lâche moi. Et soudain le goût dégueulasse dans sa bouche.
Psychose.
Elle se détache de l’homme, titube un peu, fuit la foule pour un coin de mur plus calme. Plus frais. t’es où Seth ? Putain t’es où ? Ca devait être eux deux ce soir, ça devait être rien qu’eux deux et le monde oublié. De quoi lui remonter le moral à lui, lui remonter le moral à elle, se perdre dans ce foutu tourbillon de décadence qui leur va si bien. T’es où Seth ? Elle se laisse glisser au sol, sans se soucier de l’image qu’elle renvoi, tant pis si les paparazzi sont là. Sans doute que sa mère se fera une joie de voir la couverture Ivy Meister, mannequin en déclin et ses jambes trop maigres, comme des allumettes sur le point de flamber, et ses yeux trop voilés, les cernes camouflées sous un maquillage trop soigné. Ptêtre que même Meo verra ça aussi, ptêtre qu’il comprendra qu’il a réussi : saboter une vie entière à coup d’amour, à coup de je t’aime pour toujours, avant de la laisser tomber.
Tombe, tombe, tombe.
Elle perd la notion du temps, rien qu’un instant, ferme les yeux et laisse le noir l’avaler. Comme cette soirée sur le balcon de Jedediah, les jambes dans le vide et prête à sauter, tout abandonner. Remonte Ivy. Et la voila repartie. C’est quelques mots sur l’écran lumineux de son téléphone portable pour relancer le feu dans ses veines, la fureur dans ses tripes.   « Seth »  qu’elle murmure quand elle l’attrape enfin, se glissant contre lui, plante vénéneuse qui vient distiller son poison. « t’étais trop long »  un peu, beaucoup. Comme une punition elle vient déposer sur ses lèvres un sage baiser. Sage. Presque. Ses dents qui viennent agacer sa lèvre inférieure. Vilain garçon. Et tout de suite elle referme ses bras autour de son cou, le force à se baisser un peu pour qu’elle puisse mieux le dévisager. « J’me suis faite emmerder par un con pendant que t’étais pas là »  menteuse menteuse menteuse ; Mais elle sait qu’il a besoin de ça, que quelqu’un souffle sur les braises de sa colère, lui permettre d’exploser rien qu’une fois. Elle sait que ça l’aidera peut être un peu, parce que quand elle pose sa main sur sa poitrine elle sent son cœur qui cavale un peu trop, la blessure qu’est bien là, béante, l’envie de recoudre tout ça sans anesthésiant, souffrir un bon coup puis oublier le reste. « Il a dit que j’étais moche. » boudeuse, poupée mauvaise, poupée capricieuse, foutue princesse dans sa robe trop moulante, rouge comme le sang qu’elle a envie de voir couler sur les poings fracturés de Seth. Encore une fois.


Dernière édition par Ivy Meister le Mar 9 Jan - 22:53, édité 1 fois
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MessageSujet: Re: (TW) We paint white roses red (sethivy)   (TW) We paint white roses red (sethivy) EmptyLun 27 Nov - 22:21

Le vide. Le noir. La marée montée trop haut. Engloutie les rêves, les espoirs, les simples espérances. Enfin c’est pas comme s’il en avait encore. Disons juste le futur. Un mur de briques devant sa tronche. Mains à plats sur la pierre froide. Frapper ou pas ? Pour le détruire. Pour quoi faire ? Et s’il n’y a toujours rien derrière ? Ou s’il y a tout ? Ce monde qui se tord à force de rire, à se foutre de sa gueule et de sa vie. T’as plus envie d’te battre Seth ? Tu sais pas. T’as le palpitant qui s’est remit en route, et putain ça te fait chier. Alors se noyer, c’est plus simple. Dans la haine, l’alcool, la violence et les benzos, pour calmer la rage et essuyer la bave qui coule des babines, un bref instant, avant que l’univers se remette à vibrer. Alors dans le noir, Seth il cherche toujours cette même lumière-là. Celle d’un rose poudré de blush de vieux plateaux télé. La décadence qui va avec. Mais une lumière rosie, rassie, vacillante, qui le guide à travers les ombres, pour d’autres encore plus épaisses. Mais les leurs. A lui et à elle. Ivy. Il la déteste cette fille. Suffisamment pour l’aimer. Elle et ses rires brisés, ses ongles acérés et sa gueule en porcelaine qu’il se délecte de fissurer. Tenir sa petite tête et sa petite vie entre ses mains. Un court instant de puissance. Même si les forces basculent en un battement de paupières. Lui sur elle, et elle sur lui. A tes ordres princesse. Il a toujours eu quelque chose de l’ordre du chien Seth. C’est au message de sa maîtresse qu’il répond, se frayant un chemin dans ses lieux qu’il aime pas. Qu’il exècre. Emplie d’une musique à la con qu’il écoute même pas. Trop de monde, trop de vie, trop de gueules à bousiller qui semblent l’y inciter, dans les bousculades, les cris et les rires. Et les regards lubriques, les mains qui se baladent, qu’il choppe et se retient de briser au dernier moment. C’est mal d’amener le loup dans la bergerie et de l’interdire de croquer l’agneau. P’t-être qu’elle a d’autres plans pour lui la princesse. Mais si elle veut juste se pendre à son cou pour continuer de tenir debout quand elle danse, tant pis. Il fera c’qu’elle veut, parce que lui il sait plus quoi faire.

La voilà qui s’agrippe, lierre vénéneux, passe la corde sur sa nuque. T’as plus qu’à sauter. Le baiser qu’elle lui vole, même s’il lui donne. Pour effacer les siens, à lui. Putain. Prends ça, petite, ses larmes aussi, le reste de son âme et tout c’qu’il peut te donner. Il plonge son regard dans le voile qui brouille celui d’Ivy. Toujours perchée dans ta tour d’ivoire ? Y a ses ongles qui glissent contre le tissu de sa robe, mains pour lui choper les hanches, les reins. « Pardon princesse. » Désolé, il l’est. Toujours quand il est pas là pour la serrer suffisamment fort pour qu’elle reste debout. Il est en retard. Oué c’est mal. Mais son temps s’est figé. La marée noire dans son esprit a tout ralenti. Sauf la cavalcade de son cœur au bord du gouffre. Respire, ou tu vas crever. Le parfum trop chargé en sucre d’Ivy qu’en manque cruellement. Son ombre qui se referme sur elle, bras qui enserrent sa cage thoracique pour l’étouffer, les lèvres parcourant son front et ses temps pour la rassurer. L’odeur et le goût du poison d’Ivy. Il a l’air calme Seth, mais il l’est pas, aux aguets, épiant du coin de l’œil le moindre geste de sa maîtresse. « J’me suis faite emmerder par un con pendant que t’étais pas là » Les babines qui s'retroussent en signe d’attention, dévoilant des crocs amusés. Les pupilles qui sondent le voile de brume, à la recherche des signes de caprice de la belle. Enfant gâtée. Mais ça lui va. Si elle le veut, ce soir, il sera cerbère. « Tu veux que j’lui fasse la peau ? » Question susurrée contre ses lèvres, les doigts agrippés à son menton, comme si c’était sa peau à elle qu’il voulait. Peut-être plus tard. Clebs ou pas, il fonctionne à la récompense. Mais il a déjà les yeux qui brûlent à l’idée du déchaînement. A l’idée du sang qui va rougir un peu plus ses mains. De l’exaltation des muscles et des nerfs. Au soulagement dans chaque coup asséné. « Mène-moi à c’connard...» Pauvre type. Un simple échange de parole entre guerre et famine, et les enfers qui s’apprêtent à fondre sur lui.

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MessageSujet: Re: (TW) We paint white roses red (sethivy)   (TW) We paint white roses red (sethivy) EmptyMar 5 Déc - 0:04

C’est Seth face à elle, c’est Seth qui envahit tout l’espace, tout le reste, qui écrase la foule. C’est Seth tout entier, le regard cerné, la face abimée ? Seth, sa Guerre personnelle, celle qu’elle mène comme un religieux mènerait sa croisade, avec acharnement. Encore, toujours. S’agripper à lui pour ne pas chuter, pour ne pas couler. Tirer fort, s’insinuer dans ses veines, devenir le feu qui brule dans ses artères, dans ses capillaires. Pardon princesse. Sa voix qui raisonne étrangement alors qu’elle frisonne quand elle le sent qui resserre l’étreinte, ses mains qui se posent à leur place habituelle, comme un sentiment d’être enfin complète. « Princesse, j’aime bien » qu’elle minaude un instant, fait la moue, la putain de diva comme si il y avait une horde de journaliste autour d’eux, prêts à capturer le moindre mouvement de leur muse bicolore. « Je te pardonne alors. Pour cette fois » rien qu’une fois ou pour toujours. A croire qu’elle arrive pas à lui en vouloir, ou alors c’est qu’il ne lui a pas donné de raison pour le moment d’hurler au parjure. Pas comme Kizuki, quand il prononce un autre nom, alors qu’ils ne sont que deux à danser. Pas de troisième partenaire quand Ivy est là, c’est évident qu’elle devrait être suffisante. Ah si seulement. mais ça ne sera jamais assez. Tout comme Seth ou Kizuki ou Wini ne seront jamais assez, mais tous ensemble, ça lui donne une étrange impression de satiété, d’être enfin rassasiée.
Puis ça recommence.
Puis elle étouffe.
Puis y a le creux dans son ventre qui la détruit de l’intérieur, tourbillon infini que même les baisers de Seth ne savent pas apaiser. Ses lèvres, son odeur, ça ne fait qu’attiser sa faim, encore plus qu’avant. Elle provoque, s’insinue, mauvaise graine qui se plante dans le terreau cardiaque de Seth. C’est qu’il est trop fertile le pauvre, comme un chien qu’elle affame avant de le lancer sur l’ennemi. Les pauvres. Tu veux que j’lui fasse la peau ? Le sourire qui s’étire, qui s’étale alors qu’elle vient l’embrasser de nouveau, poupée sous ses doigts elle se laisse faire, refuse de fermer les yeux pour le défier du regard. « Oui s’il te plait » et ensuite tu fera la sienne, parce qu’elle a besoin de ça, de sentir sa peau se fissurer et fissurer la sienne en retour, ses doigts qui viennent caresser doucement une légère cicatrice sur la joue de Seth, comme un souvenir. Nouveau baiser qu’elle dépose sur son nez, fausse douceur à laquelle elle sait si bien jouer, pour faire semblant qu’ils sont normaux dans un monde normal, le tout débordant de normalité. La blague.
Mène-moi à c’connard... Elle sautille sur place, comme une gamine devant les cadeaux un matin de noël. Parce que c’est un peu ça au fond. Doucement elle attrape les doigts de Seth, les sert fort entre les sien et le tire à travers la foule, Guerre & Famine jusqu’au bout de la nuit. Quand finalement sa cible est en vue, Ivy s’arrête avant de se retourner vers Seth, le désignant du bout du doigts : « tu vois l’idiot avec son t-shirt jaune ? c’est lui » qu’elle murmure comme si ça lui coutait de regarder cet homme de l’autre côté de la piste, comme s’il avait osé la touché, la dénigrer, la brutaliser. menteuse menteuse menteuse. « Frappe le » et de nouveau elle se glisse contre lui, les doigts qui viennent se glisser sous son t-shirt, à la rencontre de sa peau qu’elle vient agacer du bout de l’ongle. « T’auras une récompense après si t’es un bon chien » murmure au creux de l’oreille elle le mord comme pour l’agacer, faire monter la rage qui bouillonne en lui. Elle sait. Elle le connait maintenant. « C’est cadeau Seth, t’en as besoin » pour effacer le reste, pour perdre pied et tout oublier, c’est ce qu’elle peut lui offrir de plus beau pour l’instant et elle espère qu’il saura apprécier. « allez attaque » moqueuse elle s’écarte, les yeux greffés à ceux de celui qui n’en finira jamais de la damner.
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MessageSujet: Re: (TW) We paint white roses red (sethivy)   (TW) We paint white roses red (sethivy) EmptyJeu 7 Déc - 18:12

Y a déjà la chaleur du poison qui s’insinue dans ses veines. Qui part de c’trou béant en dessous du diaphragme. Qui fait frissonner les poumons, saccade le souffle. Qui part de la main d’Ivy blottie dans la sienne. Glisse en serpentant le long des nerfs, titille chaque muscle avant d’arriver au cerveau, pour au contraire l’engourdir. Plus penser à toute cette merde qui lui colle aux baskets. Noyer le flou dans le flou. Le noir dans le noir. La merde dans la merde. Les larmes dans le sang. C’est mieux le sang. C’est rouge, opaque, cru, dur. Pas comme les larmes transparentes, tremblantes, trop fragiles prismes qui reflètent l’âme. Le sang, c’est bien le sang. Ça purge. Elle sait Ivy. Elle le connait, et le mène avec sa cruelle douceur lentement vers l’abattoir. Pas qu’il va crever Seth. C’est lui le boucher. Elle sait qu’il a besoin de sang pour nettoyer son monde. Leur monde. Tout brûler et ça ira mieux après. Les ongles qui crisse sur sa peau, le souffle qui se bloque. Qu’étouffe un truc. Un soupire, un grognement, un gémissement. Il sait pas trop Seth. Il sait juste que c’est Ivy, ses gestes et ses paroles qui le mettent à genoux trop facilement. Qui font trop ce qu’elle veut de lui. Monter la haine, baisser les armes. Là y a la haine qui chauffe, l’estomac qui brûle. Attaque. Il se met en marche. Les doigts qui se détachent trop lentement de ceux de la princesse pour que ce soit naturel. La rage canalisée jusqu’au dernier moment. Quand tout explose. Mais pour l’instant c’est le silence. Le cerveau de Seth qui zappe définitivement les parasites externes. Bouscule ceux sur son chemin, sans protestation de leur part. Parce qu’ils ont vu sa tronche. Parce qu’il doit avoir les airs du démon peints sur le visage. Le type en ligne de mire, il sourit vaguement en reconnaissant Ivy glissée dans son sillage, reconnaissant aussi les prémices de l’apocalypse. Il ouvre le bec, à la recherche d’une excuse, d’une question, d’une protestation. Il comprend pas c’qu’y s’passe, mais il comprend c’qu’il va arriver. Pas le temps d'émettre le moindre son, main assassine de Seth qu’attrape sa trachée, glisse derrière la nuque, phalanges plongées trop loin entre les ligaments. Sourd aux protestations comme au reste, il le tire jusqu'aux chiottes. Porte qu’éclate le mur en s’ouvrant, envolé d’oiseaux qui fuient l’incendie, y a plus qu’eux, le bruit du monde étouffé quand les battants se referment sur eux.

Il l’a lâché, l’autre pauvre inconnu traîné à la guillotine. Il a cru qu’il avait une chance de s’expliquer, qu’il lui laissait une échappatoire. Il a ouvert la bouche pour dire un truc, il a dit un truc, mais il a pas entendu, Seth. Il entend rien d’autre que les pulsations de son sang et le sifflement de la destruction. Les mains qui retrouvent leur place autour de la gorge pour le faire taire. L’image de Toad qu’à remplacer la tronche de l’inconnu. Les chiottes qui s’transforment autour d’eux. Retour dans celles encore plus pourries du smoking bar. Le néon grésillant, la crasse et les obscénités sur les murs qui s’reflètent sur ses pupilles. Fantômes, fantômes. T’es hanté mec. T’aurais p’t-être dû le tuer nan? T’as eu trois occasions de l’faire. Tant pis pour ta gueule si t’es trop faible. Allez, allez, encore une chance. Tue-le. Tue-le, Shahawnee, putain. Ce sera plus simple après. Et puis le bruit sourd des peaux qui s’percutent. Bruit du corps contre le carrelage. De la pluie violente qui s'abat ensuite. Ponctuée des gémissements et des cris de la victime, des grognements d’extase du bourreau. Les griffes qu’attrapent la tronche du condamner, le remettre debout, une fois, deux fois, trois fois. La mélodie des rires de la marionnettiste, assise sur un lavabo, qu’admire la scène. Les peaux qui rougissent, des coups ou du sang. L’odeur de l’écarlate qui envahie la pièce, dans une lutte contre le sucre d’Ivy. Qui s’y mêle et donne la gerbe. Nausée aux bords des lèvres retroussées. Poing qui retrouve une fois d’plus la mâchoire. Craquement sinistre des os, gong de la tempe contre la tuyauterie. Silhouette qui glisse par terre, inertie inerte. Silence. Les genoux de Seth qui percutent le sol, le dos qui ploie, sa tronche à quelques centimètres du type défiguré. C’est pas Toad putain. Merde. Un hurlement qui remplit la pièce, déchire les tympans. La gorge. A s’arracher les cordes vocales. Expulser la souffrance encore un peu. Silence à nouveau. Ou presque. Reste le souffle rauque de Seth, trop fort, qui contient les larmes. Il va pas chialer devant la putain de princesse derrière. Merde.
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MessageSujet: Re: (TW) We paint white roses red (sethivy)   (TW) We paint white roses red (sethivy) EmptySam 16 Déc - 11:42

Il a pas eu de chance le gars. Juste un pauvre type, comme toujours, le genre de mec bien au fond, surement qu’il méritait autre chose. C’est les pire ce genre de gars. Ceux qui ont le cœur trop bon, trop doux. Elle en peut plus Ivy, de ces sourires mièvres, de la douceur du bout des lèvres. Ca l’écœure, à la faire gerber ses tripes. Ouais, nan, il a pas eu de chance le gars, quand elle lance sur lui Seth, aussi enragé qu’un chien affamé. Elle le connait trop bien Seth, ils partagent les mêmes vices, la même douleur sourde, la même peine au cœur. Ca rapproche trop fort, et l’impression de perdre les pédales quand elle est avec lui, C’est trop dangereux. Et le rire qui explose quand Seth attrape le pauvre gars, le traine derrière lui et elle qui les suit en sautillant, attrapant au passage un verre sur le comptoir. Oublié la tristesse, oublié le drame, y a plus que l’adrénaline dans ses veines quand elle suit les deux hommes dans les toilettes, à contre-sens de la foule qui les fuit. Bande de perdants. Ils sont tous perdants. Tous, tous, tous. Et elle gagne. Princesse sur un foutu trône de métal quand elle se hisse sur le lavabo, trop légère pour le faire plier sous son poids. Elle prend de la hauteur pour regarder l’action et si elle pouvait, surement qu’elle serait entrain de se baffrer de popcorn.
Et il frappe. Il frappe encore. Le sang qui gicle et Ivy qui bat des mains. C’est mieux qu’à la télé, l’alcool qui lui monte doucement à la tête alors qu’elle laisse tomber le verre au sol, il se casse dans un bruit à peine camouflé par les hurlements des deux hommes. Encore, encore. Elle ne quitte pas des yeux la scène, s’imagine un instant à la place de l’un et de l’autre, sentir ses os ployer ou ceux de sa victime. Qui sait. Un peu des deux surement.
Puis la danse s’arrête, surement que s’il continue Seth va le tuer et ils auront un meurtre sur les bras et tout sera trop compliqué. Puis dans sa tête ça sonne un peu, l’alarme qui s’allume quand elle franchit la zone à ne pas dépasser. C’est retrouver un peu de Meo, quand il avait tabassé le gars presque à mort à cause de l’accident, elle a l’impression de nouveau assister à la scène, le cœur qui manque un battement et la nausée qui grimpe. Résiste. C’est le hurlement de Seth qui la ramène sur terre, trop bestial, plein de souffrance. Elle voit ses yeux, son regard, son visage maculé de sang et y a plus Meo, y a plus rien, y a juste Seth qui prend trop de place. Sans attendre elle se laisse tomber de son perchoir, vacille un peu quand ses pieds rencontrent le sol, avant de se laisser tomber à genoux à côté du jeune homme. « Bon chien » la caresse qui se veut rassurante, sur sa joue, ses sourcils, son front, passe son pouce sur son nez, ses lèvres, comme pour le calmer. « Tu peux crier encore si tu veux. On dira rien » Pour effacer le reste, la douleur. Ptêtre même qu’elle criera avec lui qui sait. Elle vient chercher ses doigts, ses mains, porte les jointures bousillées et à ses lèvres et les embrasses une à une, lèche le sang qui macule la paume alors que son autre main se perd dans ses cheveux, sa nuque, elle sert fort pour qu’il ne chute pas. « Tu peux pleurer aussi. C’est pas grave, ça fait du bien » qu’elle murmure tout doucement à son oreille, paroles réconfortantes alors qu’elle continue de lui caresser doucement la tête, comme une maitresse avec son chien, elle le berce un peu contre elle, calmer la bête. « Ou tu peux continuer. Mais tu risques de le tuer » petit rire qui la transperce, elle s’écart un peu pour le regarder droit dans les yeux. Elle est pas si mauvaise que ça la princesse, compatissante pour ses sujets, elle veille à leurs intérêts.
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MessageSujet: Re: (TW) We paint white roses red (sethivy)   (TW) We paint white roses red (sethivy) EmptyDim 17 Déc - 17:53

Y a trop de bruit, ou pas assez. Pas assez pour couvrir celui du sang qui bat les tempes à les faire exploser. Le monde qui tourne, y a plus de gravité. Comme dans un cauchemar dont tu sais que t’arriveras pas à te réveiller, dont tu devines la suite, l’angoisse qui monte entre les côtes, mais t’façon tu peux pas l’arrêter. Tout qui se bouscule dans l’esprit, l’étrange quiétude du sommeil par-dessus ça, qu’enserre les épaules et engourdis les muscles, p’t-être parce que tu vas tomber dans les pommes. Mais non, non, y a toujours le carrelage qui te bousilles les genoux, la douleur lancinante dans les phalanges, la salive qu’a pris un goût de fer, même si c’est pas toi qui saigne. Trop vrai, trop loin, trop palpable, trop hypnotique. A deux doigts tomber dans le précipice, sans savoir c’qu’il y a au fond. Mais il tombe pas Seth. Ivy qui le rattrape. Sorcière miséricordieuse. Elle détruit, elle répare un peu, pour pouvoir encore tout casser dernière. Elle est comme ça. Lui aussi, un peu. Alors ça lui va. Sa lui va d’sentir ses mains qui parcourent son visage, maigre réconfort, mais présent quand même. Lui. Un soupire qui s’échappe dans le cou d’Ivy, un peu trop fébrile. Mais il va pas pleurer non. Pas ici. Certainement pas avec elle. Contre elle. Elle, l’antimatière, la négation que tout ce qui est ou a été avec Lui. L’exutoire de la colère, de la douleur par le physique. C’est tout c’qu’il veut lui donner, parce que c’est tout c’qu’elle peut supporter. Peau élastique, cœur en mousse.

Elle parle, Ivy, elle parle, elle parle, il écoute pas des masse. Même si le son de sa voix le tire vers la surface, apaise son souffle. Les doigts qui glissent dans ses cheveux qui lui donnent presque l’impression d’aller bien. Presque. Les regards qui se croisent, le calme revenu, ignorance totale du type qui gît à côté eux. Même inconscience de lui qu’en lui. « Non merci ...» Non à tout c’qu’elle propose, il chialera pas, il a plus envie de gueuler et certainement pas envie d’aller en taule. Merci parce qu’on reste toujours poli avec une princesse, même dans le refus. Même maintenant. Malgré maintenant. Malgré ses doigts qui se lèvent pour effacer les gouttes de rouges restées aux coins des lèvres d’Ivy. Qui se ravisent finalement, attrapent son menton pour rapprocher leurs visages et laisser sa langue faire le travail. Les dents qui se joignent à elle, ils sont toujours carnassiers les baisers de Seth. Comme s’il avait oublié la douceur. Sauf là, c’jour-là, avec Lui, ptn. Mais faut pas y penser, faut l’oublier, l’effacer, avec les lèvres empoisonnées de la princesse. Encore et encore parce que c’est pas assez, p’t-être que ça le sera plus jamais. Il essaye quand même de gommer le souvenir Seth, ses doigts qui ont glissés autour du cou de la belle, sans serrer, ou juste un peu, pour sentir l’air glisser dans la trachée, le sang pulser dans les carotides. Sentir qu’il y a de la vie quelque part. Même dans ce squelette décharné qui reflète le sien. Le goût du sang aussi, même si ce n’doit plus être celui du gisant, mais le sien à elle. T’as mordu trop fort, Seth. Ou peut-être pas assez, tu l’as pas entendu crier. Ça l’agace, fait rouvrir un œil au cerbère à peine somnolent. La pulsion dans les muscles qui rejette la belle en arrière, le crâne qui vient heurter le carrelage, le cri qui s’échappe enfin. Ça le fige Seth. Sourire flottant sur les babines, main toujours autour du cou trop fin, à quatre pattes au-dessus d’elle, un genou entre les cuisses. Le regard qui la transperce, celui du loup qui voit le gigot à travers l’agneau. Un instant de flottement avant qu’il ne se baisse pour venir goûter chaque parcelle de la peau diaphane du cou d’Ivy qui ne soit pas déjà étouffée par sa main. « Pas trop de mal princesse ?» Oiseau moqueur envers la vilaine petite fille qui a condamné l’autre idiot à souffrir. Le karma voudrait qu’elle en paye un minimum le prix.
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MessageSujet: Re: (TW) We paint white roses red (sethivy)   (TW) We paint white roses red (sethivy) EmptySam 30 Déc - 18:53

C’est trop tard. Elle le sent. Comme un changement dans l’air, à peine perceptible, seulement parce qu’elle commence à le connaitre par cœur maintenant. Ou juste les quelques couches qu’elle a réussi à éplucher, pour découvrir à chaque fois une nouvelle personnalité. Non merci. Non bien sur. Non merci. Ce qu’elle lui propose ne lui convient pas. Il n’a pas envie de tout ça, de pleurer comme un gamin perdu sur un carrelage dégueulasse. Non vraiment pas. Il a besoin d’autre chose, et c’est déjà trop tard. Elle le sent. Dans la façon qu’il a de la regarder, de la toucher, ses doigts qui viennent toucher son visage, elle frisonne un peu, comme à chaque fois qu’il brise les limites. Tu peux y aller. Une autorisation silencieuse. Il l’aurait fait quand même de toute façon, qu’elle ai dit oui ou non. Le monstre qui se réveille lentement, le grondement silencieux qu’elle entend pourtant résonner quand il finit par saisir son menton, la forçant à combler la distance entre leurs deux visages.
Mais elle ne tremble pas Ivy.
Elle ne tremble plus depuis longtemps. Elle a finit de trembler. C’est les autres qui tremblent maintenant. Mais pas Seth. Non. Seth se fait avide, Seth se fait gourmand. Sa langue, ses dents, de quoi l’agacer elle et le vide dans le cœur de son ventre. Poupée sans vie elle se laisse faire, ne recule pas quand il vient poser ses doigts le long de sa gorge, sa trachée, elle sent qu’il sert juste assez. Dommage. Parfois elle voudrait que ça soit plus, ses doigts imprimés dans sa chaire, l’air qui lui quitte les poumons et le corps qui demande grâce. Extase par la douleur, parait que c’était populaire avant, dans des temps anciens. Elle s’en fout. Elle rêve de l’après. Du noir et du blanc. Du néant surtout.
Mais la douleur vient d’autre part, quand il mord sa lèvre sans faire vraiment attention, le goût métallique qui envahit sa bouche mais pas un son qui ne sort. Pas encore. Il en faut plus pour la faire hurler, pour la faire crier. Elle est pas comme l’autre gars étendu par terre. Loin, trop loin, pas habituée à supplier pour qu’on l’épargne. Ivy lui offrirait presque un sourire de défi. Presque. Parce que c’est rapide, quand il la balance en arrière et que sa tête vient heurter le sol, ça résonne comme une cloche dans son crâne, ça lui arrache un cri de surprise qu’elle ne contrôle pas.
Un instant elle vacille. Cherche ses repères. Avant de sentir cette foutue pression toujours autour de son cou, les yeux qui papillonnent pendant qu’Ivy remet les choses en place, qu’elle trouve une accroche dans les pupilles de Seth. essaye encore. La douleur qui irradie dans ses tempes, c’est lourd, mais pas assez pour la faire grimacer. Pas plus quand le loup recommence son assaut, elle sent ses lèvres qui viennent agacer sa chaire, alors qu’il la maintient toujours à la gorge. Pas trop de mal princesse ?
Silence.
Elle ferme les yeux. Laisse le tout exploser. C’est un rire qui part du creux du ventre, pour s’étaler en millier d’éclats. Elle rigole, rigole. Les larmes qui lui viennent presque tant le souffle se fait court, les doigts de Seth implacables qui l’empêche de prendre pleinement sa respiration. Et la claque qui vole sans prévenir. Puis une deuxième. Une pour chaque joue. C’est vif. Le rire qui continue. « mal ? tu m’as prise pour qui ? » elle rouvre enfin les yeux, se redresse légèrement, le défiant de l’en empêcher. Au fond c’est toujours pareil. Elle revient au même point. Allongée par terre dans des toilettes dégueulasses, le poids d’un corps sur le sien, et le sang dans sa bouche. C’est toujours la même histoire, toujours les mêmes décors, encore et encore. Ptêtre qu’un jour elle s’en lassera. Ptêtre qu’un jour elle se lèvera et partira.
Mais pas ce soir.
Pas maintenant.
« Je pensais qu’on était d’accord sur le fait qu’aucun de nous n’était en porcelaine. »  ses doigts qui se posent sur la main de Seth, le forçant à serrer un peu plus, encore, alors qu’elle enfonce ses ongles dans sa chaire sans aucune douceur. Elle sent la peau qui cède, voudrait tirer encore, encore, comme elle tirerait sur la laisse de ce chien désobéissant. « Tu me déçois Guerre »  et le rire qui reprend encore, parce qu’elle trouve la situation particulièrement amusante.
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MessageSujet: Re: (TW) We paint white roses red (sethivy)   (TW) We paint white roses red (sethivy) EmptyMar 2 Jan - 20:49

C’est la mélodie la plus terrible de l’univers qu’emplit la pièce. Le rire hystérique et acéré d’Ivy. Trou noir. Qui creuse dans fissures dans fissures dans les murs et les âmes. Attire l’espace dans sa gravité. Qui agace les nerfs de Seth, surtout, inflammables, toujours, surtout avec elle. Qui étale pourtant un sourire sur ses babines. La claque qui l’efface, la seconde qui le fait réapparaître. Et les lueurs des feux follets au fond de ses pupilles qui s’réveillent encore. La douleur en surface, la pointe d’humiliation qui le fait vibrer. La haine contre elle instantanément transformée en autre chose de sublime. Transcendantal. Vénération cannibale. Tout en elle qui lui donne des envies de sang, de chair. Le souffle erratique coincé par sa main, les lèvres entrouvertes qui cherchent l’air, les ongles qui traversent l’épiderme, pour faire couler le sien. Le remplir toujours de ce putain de poison. Enflammé par sa langue de vipère. Non. Non, il la laissera pas se relever. Bien sûr que non. Elle le veut autant que lui. Il connait ses regards, et la moindre réaction de son petit corps gracile. Les phalanges qui se contractent sous les ordres des ongles toujours plantés dans la peau, des yeux qu’en demandent plus, toujours plus. Écraser encore sa trachée, jusqu’à étouffer son rire. Et elle. Cette putain de sorcière. « Ta gueule. »
Ta gueule.
Ferme la, salope.
Avec tout l’respect que je te dois princesse. Sombre petite garce. La faire taire un peu. Voir ses yeux rouler dans leurs orbites, et sentir ses doigts qui perdent leur force. Poupée réduite à l’état de chiffon. Juste un peu. Juste ce qu’il faut. Desserrer les doigts ensuite. Parce qu’il peut pas se résoudre à la tuer. Au diable la taule. La perte serait bien trop immense. Plus rien pour remplir le gouffre. Pour libérer et apaiser les tempêtes. Effacé l’existence de l’Autre. Pour pouvoir respirer dans le chaos. Les lèvres de Seth qui cherchent celles d’Ivy, pour pouvoir respirer un peu, comme si c’était lui qui manquait d’oxygène. Inspire, expire. Respirer, oublier, vivre, dans cette crasse qu’est la leur. Et jouer encore de ses dents sur ses lippes, guettant d’un regard amusé les iris floutés de la poupée. Alors Aurore, si t’attend un prince pour t’réveiller, tu vas être déçue. M’enfin tu sais c’qui lui arrive dans l’original à la Belle au bois dormant, nan ?

Clebs anthropophage, il s’contente pas des lèvres trop sucrées du lierre, Seth. Il les délaissent pour aller bouffer les muscles de son cou trop fin, les faire dévier de leur axe, tirer dessus comme sur des cordes de guitare et écouter la mélodie que ça produit. Le bruit sourd des fibres qui se remettent en place. Les tressautements dans la respiration déjà spasmodique. Marquer de bleu la gorge pendant que ses mains colorent ses cuisses de rouge. Du sang aussi écarlate que sa robe, remontée par-dessus ses hanches. Des sillons qu’y laissent déjà ses griffes. Sur son ventre aussi. La dévorer là, sur le champ, à côté de l’autre ensanglanté, défiguré, inconscient, mais toujours moins loin dans les ténèbres qu’ils ne le sont eux.
« Reviens princesse, c’est pas drôle de jouer tout seul. » Encore un murmure amusé à l’oreille de la belle étendue sur le carrelage des chiottes. Les doigts qui viennent l’encourager, en percutant un peu fort ses pommettes. Parce que c’est pas un prince charmant, Seth. Il préfère qu’elle soit réveillée pour faire ça. Qu’elle puisse tout voir et tout ressentir. Les morsures dans son cou et les lacérations en haut de ses cuisses, dans le creux de son ventre. Les doigts qui passent sous le tissu de ses sous-vêtements. Viens jouer avec moi, Ivy chérie. Et parce qu’il a besoin d’elle aussi, de ses serres, de ses crocs et de ses poings. Fais-moi mal au moins moitié plus que c’que je te fais mal. C’est pas à toi d’souffrir ici. Même si ça m’fait plaisir. Sans doute pas autant que l’inverse.
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MessageSujet: Re: (TW) We paint white roses red (sethivy)   (TW) We paint white roses red (sethivy) EmptyMar 9 Jan - 23:30

Ta gueule. Ah si seulement. Ils sont trop à avoir essayé de la museler, bâillonner ses jolies lèvres de poupée. Trop peu n’ont réussi. Pas même un au final. Juste des échecs alors qu’elle repart de plus belle, le rire hystérique qui la secoue, puis qui meurt dans sa gorge quand Seth se décide enfin à arrêter de jouer.
Il serre. Ses doigts autour de sa gorge pâle, trop fine, besoin que d’une main pour en faire le tour, l’étrangler proprement. Oui l’étrangler, et dans son ventre ça brûle, mélange de peur et de désire, y a que lui pour la faire chanter comme ça. C’est terrible. Un jour elle crèvera, un jour il ne s’arrêtera pas. Tant pis. Tant mieux. Qui sait. En attendant elle étouffe, l’air qui commence à se faire trop rare, elle sent son corps qui lutte, puis qui abandonne. Lâcheur. Sa main qui retombe mollement sur le carrelage alors qu’elle essaye de trouver un peu d’oxygène, lutte par instinct de survie, encore un truc qu’ils ont pas réussi à détruire chez elle. Ils ne l’auront pas. Ne l’auront jamais. Ils devront se contenter d’un bout de corps, ce qu’ils se sont toujours autoriser à ravager. Mais pas le reste. Jamais le reste. Et les pensées morbides qui se mettent à l’assaillirent alors qu’elle commence à voir des points noirs danser devant ses yeux.
Il relâche. Un peu. L’air qui revient, elle aspire goulument, tousse, la trachée irritée, ça fait mal. Mais y a la sensation grisante d’être en vie. Encore, toujours. Il a échoué. Il peut pas. Et quelque part ça lui donne envie de sourire, presque tendrement, comme si elle en était encore capable. Tu m’aime un peu, comme un chien affamé aime son maitre une fois repu. Bon chien. Elle le laisse l’embrasser, un peu comme un prince embrasserait sa princesse, conte morbide dans les toilettes d’un bar paumé. Elle aime bien le concept. Inerte, un peu, elle se laisse faire, reprend doucement conscience, frissonne quand il la dévore à sa façon, chaque baiser comme une flamme qui fait cramer son corps. Encore. De quoi ? de la douceur ou du sang ? Elle ne sait pas encore ce qu’elle veut, se questionne pendant qu’il dévie, s’attaque à sa gorge déjà trop sensible, lui arrache un gémissement quand il vient planter ses griffes dans sa chaire, à son tour d’être lacérée, les cuisses qui supplient, et lui qui continue. Elle pourrait crever là, maintenant. Ou le supplier de l’achever, à coup de reins, à coup de couteau. Un peu des deux, mélange trop délicieux. Elle se perd Ivy, dans les dédales de sa folie naissante, c’est qu’il l’encourage, surement qu’elle lui envole un peu, qu’ils partagent ça au moins. Comme un fardeau qu’elle prendrait de ses épaules.
Reviens princesse, c’est pas drôle de jouer tout seul. Et c’est comme une formule magique qui tire Ivy de sa transe, doucement elle rouvre définitivement les yeux pour dévisager Seth, accepte de reprendre vie, juste pour lui, pour un instant. Elle a ses doigts qui se perdent dans ses cheveux, pas vraiment douce loin de là, comme une punition pour les coups qu’il vient de lui porter, le corps qui bouge au moindre contact, elle a soudain l’impression d’être incandescente. « T’es jamais seul Seth » qu’elle articule du mieux qu’elle peut, la voix tremblante, la boule au ventre. Et parce que c’est vrai. Il n’est jamais seul. Même quand elle n’est pas là, même quand ils ne sont pas là. Il a sa folie si particulière, celle qui le ronge de l’intérieure. Meilleure amante. Comment est-ce qu’il pourrait l’oublier ? Et un soupire de contentement qui lui échappe quand elle le sent entre ses cuisses, elle se rattrape à lui, tire trop fort pour l’attirer contre elle. Nouveau baiser, cette fois ci c’est elle qui décide, les dents vengeresses, encore, encore, gémit contre ses lèvres, elle impose le rythme cardiaque. « Et surtout quand il faut jouer, tu sais que je serais toujours là » même si c’est pas vrai, elle aime les mensonges Ivy.
Les mains qui descendent un peu plus, se perdre dans le bas de son dos, laissent des trainées rouges sur la peau trop blanche de Seth, comme pour indiquer au monde qu’elle est passée par là. « Je veux plus » plus que ça, plus que ses doigts, le besoin trop grand, qu’il la comble un instant, même éphémère. C’est donnant donnant pour eux, un échange de bons principes au fond. « Plus loin » plus violent, plus sanglant. Qu’elle ne tienne plus qu’à un fil. Elle est prête à le supplier, à se mettre à genoux, à lui demander.
Puis y a comme un bruit. Retour à la réalité brutale, sans un mot Ivy échappe aux griffes de Seth, la main sur son torse pour l’éloigner. C’est l’autre. L’oublié sur le carrelage, celui qui a eu le malheur de lui déplaire. Il se relève, mais Ivy est plus rapide, malgré les coups, malgré les jambes qui tremblent, elle le pousse contre le lavabo se saisit de son visage entre ses mains rougies. « Tu pensais partir chéri ? Sans me dire au revoir ? » le sourire mauvais, elle doit se glisser sur la pointe des pieds pour faire sa taille, même avec les talons. Et la claque qui résonne, pauvre gamin qui a rien demandé, pris entre deux feux. Il a plus les mots, juste de quoi tenir à peine debout, c’est que Seth l’a bien amoché. Elle est satisfaite. Ou presque. « On fait quoi Guerre ? On le laisse partir ? » de toute façon c’est elle qui décide. C’est elle qui prend, mais c’est elle qui tient la laisse, qu’il n’oublie pas. Alors elle s’écarte un peu, attrape le téléphone dans la poche du gars et sourit doucement. Elle est presque belle Ivy, presque douce, dans son regard, masque de poupée de salon enfilé, si ce n’est les traces de sang sur son visage et les hématomes qui commencent à se former. « Tu diras rien pas vrai ? On sait qui tu es. Et tu serais stupide de penser qu’on est que deux. » Cinq en fait. Cinq cinglés prêt à lui faire la peau. Surement que Wini le fera avec plaisir. Vous êtes tarés. « Et encore chéri, t’a rien vu » le baiser qu’elle lui vole de force avant de le regarder s’échapper, le téléphone toujours entre ses mains, elle se retourne pour dévisager Seth, innocente, sourire sur le visage. « Pauvre chou, tu l’as pas loupé. T’es vraiment un fou tu sais ça ? » oui surement qu’il le sait, mais elle aime le lui rappeler. Toujours.
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MessageSujet: Re: (TW) We paint white roses red (sethivy)   (TW) We paint white roses red (sethivy) EmptyJeu 25 Jan - 13:32

Bleu. Etrange douceur azuré, tirant un peu sur le gris. Bleu, couleur de sérénité. Echo de la vie. Reflet de l’âme, miroir du ciel et de la terre. Ironie. Bleus, les yeux d’Ivy. Comme les siens à lui, image fugace qui se superpose à la réalité. Elle a raison, il est jamais seuls. Bleus en contraste avec les traces rouges du sang autour de ses lèvres, du violet intermédiaire qui déteint lentement sur sa peau. Bleus les yeux d’Ivy, qui se réveille d’un bref sommeil torturé. Le voile qui se dissipe dans son regard, bonjour princesse, bien dormi ? Déjà prête à reprendre les armes la frêle Ivy. Comme quoi c’est vrai que son con de roseau, tu peux le plier dans tous sens, il casse pas. Sauf peut-être si tu décides de l’arracher une bonne fois pour toute. Alors jouons ma belle. Même si là, c’est de la survie. Ou une renaissance, se sentir un peu en vie dans la douleur des griffes de la vilaine princesse sur ses reins qui arrachent des grognements à Seth, contre les lèvres sucrées. Enfin un adversaire à sa hauteur. Même si au final, y a jamais eu qu’elle pour lui rendre la pareille, pour en supporter plus que ceux du fight club n’en supportent. Y a jamais eu qu’elle pour tenir debout dans le chaos et l’entrainer dans sa chute si jamais elle vacille un instant. Et le coller à genoux en un battement de cils. Y a qu’elle. Le monde qui se pare des couleurs criardes de sa voix, l’écho de la musique du club qui prend soudain plus de place, l’univers qui se transforme autour d’elle, façonné à son image. Selon ses désirs impériaux. Et lui aussi, qui répond instinctivement à ses désirs. Ses doigts qui s’immiscent plus loin en elle, décider au moins des spasmes dans son corps s’il peut pas décider du reste. Y a que physiquement qu’il peut prendre une once de contrôle sur son monde.

Un crissement, et la distorsion qui s’arrête brusquement. Les couleurs qui perdent leur éclat, la musique qui s’étouffe à nouveau, plus lointaine. La sensation de la crasse du sol sous les doigts, du carrelage sous ses genoux. L’insipide et le sale qui reviennent au triple galop. Un regard pour l’autre qui se relève en titubant. Pauvre gars. Il aurait presque pitié Seth. Presque. Il lui est plutôt reconnaissant à ce moment-là, d’avoir été l’exutoire involontaire de la colère. Mais au moins, il était là. Lui. Ivy qui s’échappe et le coince avant qu’il n’en fasse de même. Il sait pas trop comment il se retrouve debout Seth, ça s’est fait, c’est tout. Il dit rien, regarde la princesse, un sourire aux lèvres les bras croisés sur son torse. Elle s'enquiert de son avis sur le sort du malheureux, mais elle sait déjà quoi faire. Et y a rien à ajouter. Elle a tout dit. Il sait à quoi s’en tenir maintenant. Il sait que le risque est trop grand d’essayer de les faire coffrer. Et puis c’est pas si grave ce qu’il vient d’arriver. Pas grave du tout en comparaison à c’qui pourrait arriver s’il mouchardait. Il ne connait pas la Pestilence, il ne connait pas la Mort, il ne connait pas le Léviathan, mais il est assez malin pour les deviner. L’adrénaline pour décupler le sentiment de menace. Quoique réflexion faite, c’est peut-être pas encore assez représentatif de ce qui pourrait lui retomber sur la gueule. Peu importe. Il dira rien.


« Pauvre chou, tu l’as pas loupé. T’es vraiment un fou tu sais ça ? » Y a une drôle de lueur qui passe dans le regard de Seth. A y regarder de plus près, c’est de la peur. Mais c’est pas reconnaissable. C’est trop fugace. Noyé dans les flammes de colères qui s’apaisent à peine au fond de ses pupilles. C’est en contradiction avec ses airs qui s’veulent calmes, et les semi-sourires qui n’ont rien de rassurants qu’il affiche en permanence. Y a trop de contradiction sur sa tronche pour que ces éclairs de crainte qui l’assaillent une fraction de secondes y soient détectable. Même lui en a à peine conscience. Il lui en reste qu’un vague sentiment de malaise, l’estomac retourné. A moins que ce ne soit le goût du fer que sa langue récupère en passant entre ses lèvres. Mais parfois, l’espace d’un instant, il a la trouille de c’qu’il devient, de plus en plus maintenant qu’il l’a revu, lui. Et puis ça disparait, ça se fond dans le reste de sa culpabilité et nourrit le brasier de sa rage. Le serpent qui se mord la queue. Alors ça s’arrête là, y a juste son sourire qui s’agrandit un peu plus, presque apaisé. Il fait quelques pas pour se rapprocher d’Ivy, trop petite Ivy. Même pour pouvoir poser son front sur le sien, il doit se pencher Seth. Il fermes les yeux un instant, chasser le vague malaise dans l’aura ouaté et chloroformé de la princesse. « Merci. » Dans la forme, c’était son caprice à elle, la condamnation du pauvre diable qui devait tituber vers la sortie. Dans le fond, il savait qu’elle avait aussi fait ça pour lui. Pour ouvrir les vannes un instant et éviter l’explosion. « Je peux faire quelque chose pour toi ? » La moindre des choses. Même si la question ne se pose pas vraiment. Parce que c’est pas comme s’il lui faisait une faveur à accepter de lui faire une fleur en échange. Il obéit (presque) toujours aux caprices de la capricieuse, Seth. Disons juste qu’il se fait un peu plus prévenant.
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MessageSujet: Re: (TW) We paint white roses red (sethivy)   (TW) We paint white roses red (sethivy) EmptyVen 9 Fév - 17:59

C’est comme une chute, le rush qui se termine, l’atterrissage qu’est rude quand tout son corps se met soudain à protester. Trop fine, trop fragile, les os en verre et la peau en papier de soie. Y a son cœur qui s’apaise, son cerveau qui s’affole, le regarde de Seth dans le sien alors qu’il se rapproche d’elle, front contre front, elle étouffe. Merci. Elle prend les mots comme elle peut Ivy. Merci. Et elle fait tourner ça dans son crâne, sur le bout de ses lèvres. Merci. Merci pour quoi ? Pour tout faire cramer ? Renverser l’essence et balancer l’allumette sur la trainée graisseuse sur le carrelage ? Merci. Merci. Merci. Et personne qui ne le lui dit jamais. Merci. Trop de solitude, gamine perdue, enfermée dans une cage molletonnée, aseptisée, personne pour l’entendre hurler. Et pourtant dieu sait ce qu’elle hurle Ivy. Elle hurle constamment, comme une folle, les mains attachés dans le dos, souvenir de ces instants en isolement quand elle était à l’hôpital, les veines en relief sur son front et la rage qui la transperce. « De rien » douceur, velours, sourire plaqué sur les lèvres, c’est le calme en apparence, quand tout explose à l’intérieur. Elle vacille. Un peu. La gorge soudain en feu, passe ses doigts là où ceux de Seth s’étaient enfoncés précédemment. Je peux faire quelque chose pour toi ? M’aimer ? Mais ça ne franchit pas ses lèvres. Parce que Seth n’est pas de ceux qu’on supplie pour un soupçon d’amour, de bonheur. Seth n’est pas de ceux qui pourront la rendre heureuse, vraiment. C’est comme Kizuki, l’amertume quand elle exige d’être la seule dans leurs cœurs, et qu’ils lui expliquent qu’il n’y a déjà plus de place. Ca l’étouffe, ça la tue, petit à petit. Ses doigts qui se referment sur le bras de Seth, se retenir à lui pour pas chuter, quand le corps fait défaut, en même temps que l’esprit. « Tu peux me ramener chez moi » passer du rire aux larmes, il n’y a qu’un pas, minuscule. Et elle se bat pour ne pas le faire. Pas encore. Pas tout de suite.
Y a ses ongles qui s’enfoncent dans la chaire du jeune homme, elle s’ancre en lui, parasite, dévore tout ce qu’elle peut. Y a ses ongles qui s’enfoncent dans la chaire et elle grimace. « Je veux juste rentrer. Trop sale. Trop de monde » puis trop fatiguée aussi. 21 ans et l’impression que ça fait le triple qu’elle traine sa carcasse fracassée, elle sait pas trop comment ça se fait. Princesse, elle se laisse faire, elle se laisse emporter, loin de tout, loin de la foule et du bruit. Juste tous les deux, prétendre un instant, faire semblant. Juste tous les deux, panser leurs plaies, éponger le sang et voir l’eau se teinter de rouge, rose, transparent. Elle sait que demain tout aura disparu, il ne restera que les bleus, eux aussi évanescents, juste un peu plus persistants, le temps d’une semaine ou deux, pour lui rappeler le goût de la violence entre ses dents. Y a ses yeux contre Seth pendant tout le trajet, comme si elle pouvait décortiquer son cerveau abimé, savoir ce qui cloche mais si elle pense deviner. Et elle a peur Ivy. Peur qu’on lui arrache un nouveau membre, peur que toute cette colère qui gronde en lui soit causé par quelqu’un d’encore plus influent. Jamais. C’est sa Guerre. Sa Guerre à elle. Générale d’une armée fracassée. Et quand l’eau coule sur son visage, y a les larmes qui se perdent, le maquillage qui s’efface, juste de la peau, trop nue, un cœur trop seul. « Pars pas » comme une supplique juste pour ce soir, un ordre, une laisse glissée à son cou, pour qu’il reste contre elle cette nuit, calme ses peurs, ses pleurs, avec sa rage mordante, son désir qui gronde, lui faire perdre la tete, vraiment cette fois. Tout oublier. Tout effacer.
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