|
| Auteur | Message |
---|
Invité ☽ ☾
| Sujet: jeu de massacre (bran) Jeu 9 Nov - 16:25 | |
|
bran kovac aux innocents des moignons j'n'ai rien à dire pour ma défense (c) whi, ailahoz, pizza planet. ✧ PRÉNOM son prénom complet c'est branislav, mais il supporte pas les intonations américaines qu'on y ajoute – ces idiots incapables de le prononcer comme il faudrait. c'est devenu bran, les syllabes raccourcies pour réduire le risque de les voir écorchées.
✧ NOM kovac qu'il rêvait de faire briller, l'envie d'atteindre des sommets pour honorer celui qui lui a transmis ce nom. tout s'est effondré, il sait même plus s'il doit être fier de l'porter.
✧ ÂGE seulement vingt-six ans et déjà trop d'sang versé, les mains sales et le sourire carnassier.
✧ LIEU DE NAISSANCE une ville de massacre, kragujevac au cœur de la serbie – là où est resté son cœur à lui.
✧ NATIONALITÉ sur ses papiers on peut lire américain mais c'est du faux, trop de magouilles pour entrer et rester sur le territoire en toute impunité.
✧ ORIGINES il est serbe et il le revendique un peu trop fort parfois, fier à en crever.
✧ ÉTUDES, EMPLOI officiellement, il est videur à l'inferno, club de striptease paumé dans les bas-fonds. officieusement, c'est le qg qui abrite le gang qui l'a adopté avalé recraché, trafic d'humains et prostitution en guise de quotidien. ils sont ceux auprès d'qui il a grandi, les échelons gravis jusqu'au rang d'homme de main. il est le chien de garde, celui qui effectue les sales besognes, perfore les chairs et coupe les doigts, comme s'il était sans foi ni loi. la laisse autour de son cou est étroite, mais il commence à ronger la corde.
✧ STATUT CIVIL une sale réputation de coureur de jupons, il est volage et ne s'en cache pas – ça fait une bonne façade. la vérité c'est qu'il a le cœur lourd depuis trop d'années, une de leurs captives s'y est logée.
✧ CARACTÈRE dévoué, sociable, obéissant, joueur, impulsif, curieux, fier, naïf, désordonné, tactile, franc, extraverti, possessif, spontané, travailleur, bavard, influençable, fougueux, sans-gêne, loyal, violent.
✧ GROUPE alize. | Votre pire souvenir ? ✧ Il saurait pas dire si c'est l'pire ou le meilleur, parfois il pense que c'est l'un parfois l'autre ; plus ça va plus il se dit que c'est le moment où un truc en lui a été assassiné, mort et enterré. Il se rappelle son doigt sur la gâchette, le poids dans sa main, le froid sur sa peau et pourtant la sueur dans son dos. Il se souvient de la résignation dans les yeux de sa victime, son silence et le sang qui battait à ses tempes. Il se rappelle de chaque intonation d'la voix de Lazar, quand il lui murmurait de le faire, qu'il était prêt, que c'était le moment ou jamais. Son doigt n'a pas tremblé quand il a appuyé, ses yeux n'se sont pas fermés quand le coup est parti. Il se souvient du bruit sourd quand la carcasse a heurté le sol, il se souvient de ses tripes qui se sont tordues quand le sang a créé une mare à ses pieds. Il se souvient de la fierté et le dégoût, trop d'émotions qui tourbillonnaient, qu'il ne retrouve plus. Il ne reste que les automatismes, une désinvolture indécente. Il se rappelle du premier qu'il a tué, et parfois il s'dit qu'il aurait mieux valu que ce soit le dernier.
Quelles sont les personnes en qui vous avez le plus confiance ? ✧ C'est le gang, bien sûr que c'est le gang – ils sont ses frères ses amis ses alliés, ils sont les seuls sur qui il peut compter. Il leur a donné sa confiance, son cœur et son âme, il croit en eux plus qu'en n'importe qui. Plus qu'en lui-même. Pourtant ça s'effiloche, tout ce qu'il pensait savoir est en train d'se fissurer, les masques tombent et il sait plus ce qu'il doit croire. S'ils ont sali, s'ils ont trahi, il pourra compter sur qui ? Ça fait trop d'années qu'il se voue à eux sans réfléchir, clébard bien dressé, à ne voir que par la main qui le nourrit sans chercher plus loin. Ils sont ses fondations ; sans eux il s'effondre il le sait, c'est bien pour ça qu'il sait plus ce qu'il doit croire. S'il peut pas faire confiance au gang, il peut faire confiance à personne.
Avez-vous perdu un être cher au cours de votre vie ? ✧ Y a son père, il avait dix ans quand il a disparu sans laisser de trace, dix ans quand il a dû apprendre à vivre sans lui. Il l'a perdu une deuxième fois quand il a appris la vérité – il est tombé aux mains d'ses frères d'armes. Il a perdu des amis, des alliés, des ennemis. Il a perdu sa mère quand il est entré officiellement dans le gang, quand ils ont arrêté d'se parler. Il a perdu Lim quand il l'a frappée pour la première fois, quand il lui a brisé le cœur, quand elle a arraché le sien. Il a perdu sa voie et ses convictions, il a perdu son innocence aux mains des bêtes, sa naïveté encrassée par les démons trop habiles. Il a perdu trop de choses sans vraiment le voir, et maintenant que tout lui file entre les doigts il sait plus comment les retrouver. Il s'est perdu lui-même, dans cette crasse inhumaine. |
✧ MAMA WE ALL GO TO HELL un quotidien de misère, où y avait que lui et sa mère. l'argent n'a jamais coulé à flot mais ils s'en accommodaient pas trop mal – quitte à voler à l'épicier du coin pour pas se coucher le ventre vide. pourtant ils étaient pas seuls, jamais vraiment. y a eu son père jusqu'à ses dix ans, puis le gang a pris la relève, un autre homme en guise de figure paternelle. il a grandi là-dedans, il a suivi comme si c'était sa destinée même si sa mère a essayé de l'éloigner, le protéger. elle l'a vu changer et lui échapper, elle l'a vu sombrer et il sait qu'elle se l'est jamais pardonné. ça fait des années qu'ils ne se parlent plus et il fait comme si ça l'atteignait pas, mais il lui transfère de l'argent chaque mois, lui envoie des cartes pour noël et son anniversaire. il a trouvé une nouvelle famille dans l'crime organisé, mais il oublie pas d'où il vient. ✧ WAR ZONE son enfance a été bercée par les conflits armés et les guerres qui ont secoué le bassin des balkans. il a connu le son des balles qui sifflent et des grenades qui explosent, les cris d'agonie et le goût d'la rouille. il était pas vieux – une première session entre sa naissance et ses quatre ans, une autre entre ses sept et dix ans – mais il en garde un souvenir violent, flou mais profondément ancré en lui. il n'a pas oublié les heures planqué sous son lit, les camarades jamais revenus en classe, le sang sur les pavés. le traumatisme est enfoui, minimisé la plupart du temps. pourtant quand il voit des militaires il vrille, ça lui fout la gerbe et si son premier instinct est de partir le plus loin possible, le second est de leur foncer dessus. sa haine s'est généralisée comme un cancer, s'étalant jusqu'aux flics et tout ce qui représente l'ordre et la loi. il leur fait pas confiance – leur présence le rend parano. ✧ DEATH CREW le gang, ça a toujours été ce qu'il a d'plus cher. c'est sa maison, son pilier, son repère. ils ont commencé à l'insérer dans leurs rangs alors qu'il n'était qu'un gosse ; d'abord doucement, en le tenant éloigné des trucs les plus moches, puis chaque année marquait un nouveau palier à franchir. il est clairement pas l'élément le plus fin, ni le plus fort. il n'est pas ambitieux, pas réfléchi ou même stratégique, pas impitoyable ni invincible. sa meilleure qualité c'est son obéissance, sa plus grande vertu c'est sa loyauté. il n'est pas spécial mais il est p't'être bien celui qui a le plus de cœur. il les aime tous comme s'ils étaient sa chair et son sang, comme les frères qu'il n'a jamais eus, comme des pères, des oncles, des hommes dont il a besoin pour avancer. il s'appuie sur eux et s'assure de toujours être présent en retour, prêt à tout pour eux, que ce soit tuer ou même crever. il n'est qu'une petite pièce dans l'engrenage, mais il aime croire que sans lui la machine s'enraye. parce que l'inverse est vraie, parce qu'il a toujours cru que sans eux il n'aurait plus rien. et maintenant qu'il voit son monde qui s'écroule, il a l'impression que c'est vraiment la fin. ✧ AMERICAN'T un peu plus d'un an qu'il est aux états-unis, et il a toujours pas réussi à s'faire à leur train de vie. il s'adapte et il apprend chaque jour, mais il veut pas se fondre dans la population, il veut pas imiter ces gens qu'il méprise. il les trouve stupides et insipides, de vulgaires moutons voués à s'faire dévorer par les gens comme lui. leur train de vie le laisse perplexe et s'il en rit plus qu'autre chose en général, ça l'empêche pas de se croire bien au-dessus de l'américain moyen. il passe son temps à se foutre de leur gueule sans même chercher à s'en cacher, sale gosse qui en deviendrait presque hautain. s'il fait des efforts c'est juste pour adoucir son quotidien – il le fait pas de gaieté de cœur. et s'il comprend l'anglais presque parfaitement désormais, on peut pas dire qu'il soit toujours doué pour s'exprimer. l'accent serbe qui traîne sur toutes les syllabes, qu'il accentue parfois volontairement, parce qu'il est tellement fier de ses origines que ça frôle le ridicule. les mots qu'il écorche, les proverbes qu'il saccage, à s'mélanger les pinceaux et confondre beaucoup trop de mots. ✧ BAD BOY GOOD LIPS les filles il aime les regarder les charmer les posséder. il a pas de critère, suffit d'attirer son attention et c'est gagné – il est tout sauf farouche. alors il cache pas son naturel volage, il joue à leur tourner autour, rôde comme un vautour. pourtant y en a aucune qui l'intéresse vraiment, dans sa tête c'est toujours le même visage qui revient. c'est lim qui prend trop de place, qui l'a touché en plein cœur la première fois qu'il l'a vue. il a joué avec elle comme un prédateur avec sa proie et sans qu'il s'en rende compte elle a tissé sa toile. il est tombé dans ses filets et il a jamais cherché à s'en échapper, il l'aime c'est un fait il l'a accepté. s'il le lui a jamais caché, il fait profil bas auprès du gang parce qu'elle est l'une de leurs filles, parce qu'il est censé la surveiller, pas l'aimer. il essaie d'lui rendre la vie moins dure et il est convaincu d'y arriver, il voit pas le mal qu'il fait quand il fait pleuvoir les coups, quand il la punit chaque fois qu'elle désobéit, chaque fois qu'elle les défie, qu'elle le trahit. il la voit comme un objet, leur propriété – elle appartient au gang, peu importe ce qu'il ressent pour elle. il met ses émotions de côté et tant pis s'il se crève le cœur chaque fois qu'il lui fracasse le corps, il préfère que ce soit lui que quelqu'un d'autre. elle est à eux, à lui. animal piégé, vie mise à prix. ✧ COLD HANDS WARM HEART quand on voit ce qu'il fait, quand on sait qui il est, on peut croire qu'il n'est qu'un monstre sans cœur, un animal prêt à vous trancher la jugulaire. pourtant y a du bon en lui, c'est juste qu'on a encrassé son innocence, couvert sa lumière sous une couche de sang et de poussière. il a le cœur trop gros pour un seul homme, aucune carapace pour se protéger. il se cache pas, il ment pas, il triche pas. c'est pas une bête féroce, juste un grand gamin qu'il faut savoir apprivoiser. quand il aime il le dit, que ce soit à sa mère à ses frères à une fille – il a pas peur de montrer ses émotions et de dire ce qu'il ressent. ses accolades sont chaleureuses, ses sentiments sont sincères. il aime aussi fort qu'il déteste, ça s'devine dans le moindre de ses gestes. ✧ BLOODBATH baigné dans l'sang beaucoup trop jeune, c'est devenu normal pour lui. c'est son quotidien, c'est son devoir, c'est ce qu'on lui demande. cogner, trancher, intimider – suffit de lui donner l'ordre pour qu'il vire à la violence sans broncher, capable de tuer ou de torturer sans ciller. c'est pas qu'il est insensible c'est juste qu'il voit ça comme un jeu, à déshumaniser ses victimes pour se décharger de la culpabilité, à n'plus avoir la moindre réaction face au sang. il a été exposé à l'horreur de la guerre trop tôt, le gang n'a fait que s'engouffrer dans une faille déjà installée. il distingue plus vraiment le bien et le mal, il voit juste des ordres ; le gang et le reste du monde, rien d'autre. tant pis pour les filles qu'ils achètent et enchaînent, tant pis pour la participation au trafic d'êtres humains, tant pis pour la prostitution, tant pis pour les cadavres les plaies les vies brisées. il ne jure que par la mission dont il se croit investi, pour lui le gang est justificatif de n'importe quel prix à payer. ✧ THE DEVIL'S TOY c'est un clébard qu'on a bien dressé, môme influençable qui s'est laissé manipuler. il réfléchit pas, on lui a toujours dit qu'il était pas bon pour ça et il l'a cru – pas fait pour les bancs de l'école ni les activités intellectuelles, sa culture est foutrement limitée mais il le sait. il s'rassure en se disant qu'il puise ses connaissances ailleurs, lui il a le savoir-survivre et ça lui suffit. il cherche pas plus loin, jamais. alors il discute ni les ordres ni les remontrances, parfait petit soldat qui se tue à la tâche sans jamais broncher, sans remettre en doute la parole de ceux en qui il croit plus qu'en lui-même. des œillères devant les yeux, il a jamais réalisé à quel point on pouvait le manipuler, marionnette qui s'ignore, les fils invisibles qui tirent encore et encore jusqu'à le disloquer. c'est peut-être pour ça qu'il se sent aussi tiraillé. ✧ PRETTY LIES UGLY TRUTH son père a fait partie du gang avant lui, c'est pour suivre ses traces qu'il s'est laissé embarquer. quand il a disparu on lui a dit qu'il était mort aux mains de leurs ennemis mais qu'ils s'étaient débarrassé du corps, on lui a fait avaler un tas d'mensonges empoisonnés. ils l'ont vengé ils l'ont promis – d'la même façon qu'ils ont promis à la mère de bran de prendre soin de lui. la vérité, c'est que le gang est à blâmer pour cette disparition, ils sont ceux qui ont tué son père parce qu'il était un traître, parce qu'il fricotait avec les forces de l'ordre. et lui il s'en est jamais douté, il a jamais vu qu'il s'était construit sur des bases pourries. c'est un secret bien gardé pourtant il l'a découvert et si au début il a pas voulu l'croire, il sait désormais que c'est la réalité. il sait qu'on s'est foutu de lui, qu'il n'est qu'un pion aux mains de ceux qui l'ont privé d'un père. mais il sait pas quoi faire de cette information, il sait pas comment gérer cette fracture brutale. alors il dit rien, il fait celui qui sait pas mais la comédie c'est pas pour lui, ça l'rend instable et il se sent prêt à exploser. il sait pas s'il doit pardonner, ou se venger. ✧ JUST A BOY dans ses yeux y a cette étincelle, sur son visage y a toujours un sourire qui traîne. il n'est pas un monstre – ne l'a jamais été. c'est qu'un gosse paumé, tombé entre les mauvaises mains, le cœur trop grand et l'esprit fragile. il n'est ni blanc ni noir, à s'découper en nuances de gris, parfois trop proche de la lumière, parfois tellement sombre qu'il en devient terrifiant. il a fait les mauvais choix, laissé traîner son cœur au mauvais endroit ; incapable de voir le mal qu'il a ingéré, celui qu'il a semé. il commence tout juste à ouvrir les yeux et il s'perd au milieu de tout ça, l'impression que c'est déjà trop tard pour mettre fin au carnage. môme bafoué, qui vient de comprendre qu'il peut arrêter de chercher les monstres sous son lit – ils se sont nichés en lui. PRÉNOM, PSEUDO marion ÂGE 22 PAYS ça pleut | AUTRES COMPTES 5+2, sid, zyki AVATAR francesco cuizza | MOT DE LA FIN have a break have a kit kat |
- Code:
-
<pp>FRANCESCO CUIZZA</pp> bran kovac - Citation :
- 7, sid, zyki, vous connaissez la chanson :lucian:
Dernière édition par Bran Kovac le Dim 25 Fév - 12:13, édité 2 fois |
| | |
Invité ☽ ☾
| Sujet: Re: jeu de massacre (bran) Jeu 9 Nov - 16:26 | |
|
tu sais quand j'me lave les dents je brosse les crocs de cerbère Il regarde les étoiles. Son pied qui bat contre le sol à un rythme soutenu, ses poings qui se serrent, se desserrent, les cadavres de clopes qui s'accumulent autour de lui. Elle est en retard putain c'est toutes les mêmes il les déteste – c'est comme si elles se passaient l'mot pour lui pourrir la vie. Elle le paiera, elle paiera pour tous les autres elle paiera pour Lim pour Lazar pour son père pour le gang pour cette salope de faucheuse, elle paiera pour ceux qui sont et ceux qui n'sont plus, elle paiera pour tout ce qu'il a perdu.
Elle paiera elle paiera elle paiera ; il se le répète comme un mantra mais il sait même plus de qui il parle. Pourtant quand il entend les pas se presser sur les pavés, tout redevient clair.
Il reconnaît la silhouette d'Ipo, dos courbé, épaules voûtées, son visage caché par ses cheveux d'ébène. Les mêmes que Lim. Mais c'est pas Lim, parce qu'elle est pas là, parce qu'elle est partie, elle l'a laissé. Le seul résidu d'elle qu'il reste c'est sa foutue cousine et il l'a jamais autant haïe qu'en cet instant.
Il déteste la façon dont ses yeux s'écarquillent quand elle le voit, le hoquet de stupeur qu'elle laisse échapper. Il déteste son corps figé sous toutes ces couches de vêtements, la main qu'elle pose sur sa bouche, la voix qu'elle ne maîtrise pas quand elle part dans les aigus. Elle trébuche sur les mots mais il n'écoute rien, ne cherche pas à imprimer les informations qu'elle tente de communiquer. Il s'entend même pas parler, enveloppé dans une bulle de rage qui floute tout le reste, lui donne l'impression d'évoluer dans une autre dimension.
Il la hait, putain ce qu'il la hait.
La sensation de ses cheveux entre ses doigts, le cri qui parvient à peine à ses oreilles, la main qui tente d'agripper son poignet. Il déteste chaque geste, chaque seconde. Tout ce qu'il veut c'est qu'elle parle, qu'elle dise où elle est passée.
Il est plus vraiment là, quand il enserre sa gorge, quand il la soulève d'un ou deux centimètres. Il est loin, trop loin quand il s'met à supplier, quand il suffoque autant qu'elle en demandant où est cachée Lim. Sale pute de Lim.
Il les hait, toutes.
Sa main qui s'abat dans une gifle monumentale, une plaie qui s'ouvre au contact de ses bagues, le crâne qui claque contre le mur sous la force de l'impact. Elle pleure. Elle pleure et il voudrait qu'elle arrête, qu'elle comprenne qu'elle n'en a pas le droit – si quelqu'un est triste ici c'est lui. Les chiennes ne pleurent pas. Les clébards abandonnés, si.
Mais pas ce soir. Ce soir ses yeux sont aussi secs que son cœur, ce soir il est hermétique à tous les pleurs. Sa main se transforme en poing, la gifle en coups. Elle ploie sous sa hargne, tombe à genoux, écroulée à ses pieds. Mais elle parle pas. Elle dit qu'elle sait pas. Elle ment, il le sait. Elles font que ça, mentir encore et encore. Mentir comme Lim quand elle lui a souri, quand elle l'a embrassé, quand il a cru qu'ils s'étaient réconciliés. Mentir comme tous les gens autour de lui – comme sa mère comme ses frères comme tous ceux sur qui il pensait pouvoir compter, tous ceux qui l'ont trahi dans l'ombre. Ils mentent, tous autant qu'ils sont, et c'est Ipo qui va payer l'addition.
C'est Ipo qui le supplie d'arrêter, qui sanglote, qui promet qu'elle sait rien, que Lim a disparu sans un mot. C'est Ipo qui se fout d'sa gueule, là, juste là.
Son pied s'abat, une fois, deux fois, trois fois. Il entend une côte se briser, la regarde cracher du sang, paumé dans un tourbillon de colère, de violence et de désespoir.
« Dis-moi. » Elle répond pas, il sort son glock. Il le colle sur sa tempe, les yeux écarquillés, le souffle court. « Elle est où ? » Elle répond toujours pas, il perd patience. Il enfonce le canon dans sa bouche, doigt flirtant avec la gâchette, sa raison jetée aux oubliettes. « DIS-MOI OU J'TE BUTE SALOPE. » Elle répond pas. Elle peut pas – elle a un foutu flingue entre les dents.
Si Ipo ne sait pas personne saura ; si elle ne répond pas, il la trouvera pas. C'est la seule qu'il reste, la seule fondation qui ne s'est pas encore effondrée. Le reste n'est qu'un tissu de mensonges et si elle fait pareil il lui reste quoi ? Il a rien, plus rien, elle peut pas lui faire ça. C'est ce qu'il essaie d'expliquer à Ipo, les mots qui s'mélangent sans qu'il les entende glisser entre ses lèvres, sa main qui tremble, son regard qui tangue. On dirait un drogué qu'a pas eu sa dose, un détraqué qu'on a oublié de médicamenter.
Quand il écarte le flingue elle recommence à chialer bruyamment, peu importe combien il lui demande de la fermer. Il lève la tête, cherche une solution, se perd entre les briques de cette ruelle dégueulasse.
Il regarde les étoiles, les maudit toutes une par une.
Elle se relève, il se retourne. Elle l'observe en frissonnant, il la voit à peine. Les suppliques qu'il n'écoute pas, qui l'irritent, qui lui rappellent celles qu'il a proférées, celles pour lesquelles il est prêt à s'agenouiller. Les insultes qui lui échappent quand il l'attrape, quand il la secoue, quand il la chiffonne entre ses doigts comme une poupée disloquée. La force qu'il met en la repoussant brutalement, le cri qu'elle lâche en trébuchant sur le sol. Le craquement qui fend la nuit quand elle s'effondre près des poubelles, puis le silence. Son prénom qu'il appelle, sans obtenir la moindre réaction.
Il s'approche, remarque son cou tordu dans un angle étrange, le bloc de béton sur lequel sa tête s'est écrasée. La flaque autour d'elle – le sang devenu noir sur le goudron. Ses yeux ouverts, sans la moindre lumière. Ses plaies qui saignent, son corps sans vie. Il s'agenouille, murmure des putain putain putain comme une litanie, la secoue comme si elle allait se réveiller. Il sait. Des morts il en a vu à la pelle, il sait qu'elle est plus là. Il voulait pas. Pour la première fois d'sa vie il a pas fait exprès, et tout ce qu'il arrive à penser c'est qu'il a même pas réussi à la faire parler.
Ses phalanges sont pourpres quand il brandit son téléphone, laissant des traces sur l'écran. « C'est moi. J'ai un problème. »
Y a plus d'étoile.
Dernière édition par Bran Kovac le Mer 15 Nov - 1:46, édité 1 fois |
| | |
Invité ☽ ☾
| Sujet: Re: jeu de massacre (bran) Jeu 9 Nov - 16:29 | |
| |
| | |
Invité ☽ ☾
| Sujet: Re: jeu de massacre (bran) Jeu 9 Nov - 16:44 | |
| |
| | |
Invité ☽ ☾
| Sujet: Re: jeu de massacre (bran) Jeu 9 Nov - 16:45 | |
| |
| | |
Coyote ▹ posts envoyés : 2611 ▹ points : 52 ▹ pseudo : marion ▹ crédits : lunar (av) + miserunt la kassos (gif) ▹ avatar : micky ayoub ▹ signe particulier : allure de zonard et pieds qui traînent, trop de couches de tissu pour couvrir ses épaules voûtées, l'air toujours un peu usé.
☽ ☾
| Sujet: Re: jeu de massacre (bran) Jeu 9 Nov - 16:51 | |
| ah c'est pas ce que tu m'as dit tout à l'heure |
| | |
⊹ life can hurt ▹ posts envoyés : 693 ▹ points : 2 ▹ pseudo : anne (a maze lie ; birds) ▹ crédits : ava: afanen ; signa: afanen ; icons: chrysalis ▹ avatar : poots ▹ signe particulier : les yeux bleus percutants, les traces de brûlures visibles au niveau de son coude et sous le poignet gauche. le restant de la cicatrice s'étend du même côté, presque tout le long de ses côtes jusqu'au creux de ses reins, mais bon ça faut qu'elle se désape pour que d'autres le remarquent. les sons paraissent de plus en plus étouffés quand ils lui arrivent par la droite.
☽ ☾
| Sujet: Re: jeu de massacre (bran) Jeu 9 Nov - 16:58 | |
| mais t'as rien foutu ! t'écris pas assez vite allez zou (oh et pour info : tu réussiras pas à dresser les moineaux sauvages, c'est eux qui t'attraperons ) |
| | |
Coyote ▹ posts envoyés : 2611 ▹ points : 52 ▹ pseudo : marion ▹ crédits : lunar (av) + miserunt la kassos (gif) ▹ avatar : micky ayoub ▹ signe particulier : allure de zonard et pieds qui traînent, trop de couches de tissu pour couvrir ses épaules voûtées, l'air toujours un peu usé.
☽ ☾
| Sujet: Re: jeu de massacre (bran) Jeu 9 Nov - 17:07 | |
| ah non hein tu ranges le fouet tout de suite (fais gaffe, bran a tendance à tordre le cou des moineaux ) |
| | |
too soon :'( ▹ posts envoyés : 1299 ▹ points : 0 ▹ pseudo : a maze lie | birds ▹ crédits : ava;eriam – quote : d. lauzon – signa;beerus ▹ avatar : georgia may jagger ▹ signe particulier : les dents du bonheur et bercée par le soleil. actuellement en pleine rechute d'un cancer de l'estomac et refuse le traitement
☽ ☾
| Sujet: Re: jeu de massacre (bran) Jeu 9 Nov - 21:08 | |
| ah non je mets un veto sur l'étranglement. ça suffit. trouve autre chose |
| | |
Invité ☽ ☾
| Sujet: Re: jeu de massacre (bran) Jeu 9 Nov - 21:27 | |
| rabat-joie j'me débrouillerai autrement mais du coup, faudra pas venir te plaindre |
| | |
Invité ☽ ☾
| Sujet: Re: jeu de massacre (bran) Jeu 9 Nov - 22:18 | |
| je tiens à dire que tu as embelli. Bisous. |
| | |
Invité ☽ ☾
| Sujet: Re: jeu de massacre (bran) Ven 10 Nov - 0:34 | |
| Re-bienvenue |
| | |
Invité ☽ ☾
| Sujet: Re: jeu de massacre (bran) Ven 10 Nov - 9:31 | |
| - Sidney Kasabian a écrit:
- ah c'est pas ce que tu m'as dit tout à l'heure
oula pardon? excusez-moi? j'entends rien lalalala |
| | |
Invité ☽ ☾
| Sujet: Re: jeu de massacre (bran) Ven 10 Nov - 12:52 | |
| toad, continue à me flatter et j'viendrai peut-être te faire coucou à l'église, bisous jordan, merci jimmy, tu sais c'est moche le déni mais tkt j'ai des preuves |
| | |
petit poney ▹ posts envoyés : 2027 ▹ points : 56 ▹ pseudo : zoé (baalsamine) ▹ crédits : hoodwink(avatar) & sial(sign) ▹ avatar : Taylor Lashae ▹ signe particulier : cicatrices sur tout le corps qu'elle tente maladroitement de cacher, souvenirs d'épisodes de folie désespérée. Une voix douce, des doigts de fées, une chaleur humaine parfois trop brulante. Syndrome du Saint Bernard qui colle au coeur.
☽ ☾
| Sujet: Re: jeu de massacre (bran) Ven 10 Nov - 13:49 | |
| jspr qu'il va pas falloir te recoudre cette fois ci encore |
| | |
Invité ☽ ☾
| Sujet: Re: jeu de massacre (bran) Dim 12 Nov - 17:56 | |
| oups |
| | |
Invité ☽ ☾
| Sujet: Re: jeu de massacre (bran) Mer 15 Nov - 13:58 | |
| |
| | |
1000 x 0 = kurt ▹ posts envoyés : 1146 ▹ points : 9 ▹ pseudo : fitotime ▹ crédits : tumblr (gif) sardaukar (vava) ▹ avatar : matt hitt ▹ signe particulier : fume des menthols
☽ ☾
| Sujet: Re: jeu de massacre (bran) Sam 18 Nov - 20:32 | |
| NOOOOOO NOT LIKE THIIIS PAS IPO MON PERSO PREFERE EVER PAS IPOOOOOO
Heureusement que Woody est plus là, parce qu'il aurait buté Bran au fusil de chasse. :nora:
Aller, j'met ta fiche dans les validées. |
| | |
☽ ☾
| Sujet: Re: jeu de massacre (bran) | |
| |
| | | |
Sujets similaires | |
|
| Permission de ce forum: | Vous ne pouvez pas répondre aux sujets dans ce forum
| |
| |
| |