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donne coeur, pas cher, déjà utilisé ▹ posts envoyés : 1889 ▹ points : 16 ▹ pseudo : Unserious/Agnès ▹ crédits : WHI, tumblr, bazzart / avatar : balaclava / AES : moi / gif : camille ▹ avatar : Ben Barnes ▹ signe particulier : un accent de liverpool, un tatouage "bad" au creux du coude, et une chevalière à l'index gauche. oh, et totalement casher. en théorie.
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| Sujet: Asher | Toad Lun 16 Oct - 20:37 | |
| Les doigts virevoltent sur les notes, les laissent s’envoler dans l’atmosphère de la nuit. Y a pas de bruit dans le voisinage à part l’instrument d’Asher, pas de bruit à part les noires, les blanches, les croches qui dansent sous ses mains, se dessinent dans l’air et s’échappent par la fenêtre ouverte. Y a pas grand-chose d’autre, hormis les bouffées de tabac qu’il aspire de la cigarette à moitié consumée dans le cendrier avant de reprendre de plus belle, jolie alternance de sons et de silence, joli dégradé orchestral. Y a le téléphone posé sur le bois du piano, aussi, et ses yeux qui dérivent vers l’écran désespérément noir. Il a dit qu’il l’appellerait, quelques heures plus tôt, quasi vingt pour être précis. Ça fait longtemps que l’alcool ne fait plus effet, longtemps que ses veines ne sont plus pourries par le poison, longtemps qu’il a envie de lui envoyer un texto mais qu’il ne sait pas quoi écrire, reste bêtement devant les touches à contempler toutes les possibilités. La sonate au clair de lune se presse de nouveau sous ses doigts et s’échoue dans un accord cacophonique alors que sa main gauche chope le téléphone pour rechercher le pasteur dans le répertoire. Il tient toujours ses promesses, ouais, et c’est pas celle-là qui fera exception à la règle. Il repose l’appareil sur le dessus de l’instrument, active le haut-parleur, continue de jouer machinalement alors que le bip monotone de la sonnerie retentit. Et quand enfin il s’arrête, preuve qu’il y a bien quelqu’un au bout du fil, il esquisse un sourire, sans s’arrêter de jouer. « J’t’avais dit que je t’appellerais. » Y a son regard qui dévie vers la pendule, il avait pas vu qu’il était aussi tard. Ça constituerait un bon motif pour l’assassiner, si seulement il en croyait Toad capable. « J’avais pas vu qu’il était trois heures du mat, par contre. Mais j’te jure que je suis sobre. » Et ses mains qui jouent de plus en plus lentement jusqu’à s’arrêter complètement. Il parle plus, regarde juste le téléphone et l’icône de Toad qui s’affiche comme un foutu visage de Jésus dans une tasse. « Parle. S’teuplaît. » Un murmure, le sourire qui pointe au coin de la voix. Il a envie de l’entendre, juste de l’entendre, mais c’est trop guimauve pour l’avouer.
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Invité ☽ ☾
| Sujet: Re: Asher | Toad Lun 16 Oct - 22:16 | |
| Drea-ea-ea-ea-eam, dream, dream, dream, drea-ea-ea-ea-eam, dream, dream, dream, when I want you in my arms, when I want you and all your charms, whenever I want you, all I have to do is drea-ea-ea-ea-eam, dream, dream, drea– ça y est, je me fais hanter par les Everly Brothers. Ou c’est seulement mon téléphone qui est planqué quelque part entre les plis de mes draps. C’est pas encore l’heure de se réveiller, pourtant, j’le sais parce que y’a pas le soleil qui rougeoie derrière mes paupières que j’arrive même pas à soulever. Il est trop tard, trop tôt, trop tout, et mes mains qui cherchent à tâtons dans le lit, qui trouvent pas. Ça continue, when I feel blue in the night and I need you to hold me tight, whenever I want you, all I have to do is drea-ea-ea-ea– j’ai beau aimer cette chanson, pas en pleine nuit, pas quand tout mon corps est ultra pénible à bouger, engourdi par le sommeil trop mérité après la journée que j’ai passée à me torturer l’esprit. J’ai jamais mis autant d’temps à m’endormir, sérieux, après avoir baisé Asher contre une porte, après s’être rhabillés sans trop causer, après l’avoir vu partir comme s’il avait un truc important à faire, après pas avoir été foutu de lui dire reste, après avoir soigneusement évité le regard d’Ezra en revenant vers la maison, après avoir avalé deux bières d’affilée pour calmer les battements de mon cœur, après le chaos qui s’était abattu sur mon crâne, entre culpabilité, euphorie, regret, satisfaction, honte, désir pas si éteint et crainte qu’il appelle pas. Qu’il appelle jamais. I can make you mine, taste your lips of wine anytime night or day, Dieu que c’était bon, tendre blasphème, j’ai encore le souvenir de sa peau contre la mienne, de sa chaleur, de nos souffles qui s’emmêlaient, son sourire qui n’était plus si faux, après, je me repasse le film de nos ébats derrière mes paupières closes comme si ça ne s’était jamais produit. Un rêve, un doux rêve, j’ai jamais quitté mon lit, dimanche n’est même pas encore arrivé. Only trouble is, gee whiz, les doigts qui s’enroulent enfin autour de mon portable, appuient sur une touche à l’aveugle, j’dis rien, mon cerveau qui complète la dernière phrase des Everly Brothers, I'm dreamin' my life away, alors qu’une autre mélodie les remplace. J’dis rien, j’écoute, sourire débile sur ma face ensommeillée. Est-ce que j’hallucine ? Est-ce que je tiens vraiment si mal la bière que ça, ou est-ce vraiment la voix d’Asher contre mon oreille, mêlée au son d'un piano, cette voix dont je connais à présent la musique au comble du plaisir. Trois heures du mat’. J’me trompais donc pas sur l’heure, il m’appelle en pleine nuit, sans même attendre le matin, ça aurait pu m’inquiéter, j’aurais pu balancer un tout va bien ? si y’avait pas un grain de sourire dans sa gorge quand la mélodie s’estompe peu à peu et qu’il me demande de parler. « C’est la première fois qu’on joue un truc pour moi. » J’ai toujours pas ouvert les yeux, le bâillement qui menace au coin de ma bouche. J’aimerais tellement qu’tu sois juste à côté de moi, là, maintenant. « Tu penses trop à moi pour pouvoir dormir, c’est ça ? » Léger rire, j’me couche sur le flanc pour l’étouffer, dos à la porte histoire de pas réveiller Ezra qui dort dans la pièce à côté. C’est pas dit sérieusement, pourtant j’crève d’envie qu’il dise oui, parce que y’a une heure ou deux, j’dormais pas parce que j’pensais à lui.
Dernière édition par Toad Baxter le Mar 17 Oct - 18:40, édité 1 fois |
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| Sujet: Re: Asher | Toad Lun 16 Oct - 23:28 | |
| Son sourire s’élargit à la réponse du pasteur de l’autre côté du combiné, à la façon désarticulée qu’il a d’enchaîner les mots, encore trop embourbé dans les limbes du sommeil. Il n’aime pas être comme ça, ça lui rappelle trop Samuel et Caïn, les sentiments trop rapides et trop dévorants, son cœur qui menace de toucher la stratosphère et les mains qui se décollent du piano alors que les coudes viennent s’écraser lourdement sur les touches et qu’il attrape son visage entre ses mains. S’il ne se connaissait pas mieux, il jurerait qu’il rougit, qu’il tremble, qu’il sourit un peu trop, y a ses yeux qui fixent le combiné et ses oreilles qui écoutent attentivement la voix de Toad. C’est la première fois qu’on joue un truc pour lui et il ne peut s’empêcher de murmurer « c’est un scandale », rire au bout de la voix et douceur trop familière dans ses inflexions, comme s’il voulait le bercer, comme s’il craignait de trop le secouer en haussant le ton. C’est pas sage, ce qu’ils ont fait, c’est pas sage non plus de réitérer, même par téléphone, d’entretenir leur proximité troublante, de confondre les signaux et d’en augmenter la fréquence jusqu’à ce qu’il y perdent tous les deux la tête. Pour lui, il deviendrait fou, il pense, pour lui et peu d’autres personnes. Il s’est trop souvent cassé les dents, les ongles, les os, il a trop souvent gratté aux murs sans pouvoir éroder les briques, pour ne pas saisir l’opportunité d’une relation simple et tendre comme celle qui nait entre eux, aussi terrifiante soit-elle. Oui putain, il voudrait répondre quand Toad le nargue, lui demande si c’est bien lui qui le tient éveillé. Bien sûr que c’est lui, ça se lit partout sur ses mots, sur le son des voyelles qui glissent sur sa langue et des syllabes qui claquent contre son palais, ça se sent dans chaque minuscule verbe prononcé. « Tu penses trop à moi pour pouvoir te réveiller, c’est ça ? » Réponse soufflée, peut-être qu’il se croit encore au pays des rêves et qu’il s’imagine qu’il est allongé à côté de lui. C’est un peu le cas, non ? C’est un genre de chimère, ce qu’ils vivent, une belle illusion. Y a quelque chose de joueur, de doux, d’honnête dans la voix d’Asher, quelque chose de simple et de délicat qui n’appelle pas de réponse alambiquée mais juste cette sincérité qu’il a su reconnaître chez Toad, dès l’instant où il l’a rencontré. « J’aimerais être dans ton plumard, avec toi. » C’est susurré, les lèvres à quelques minuscules centimètres du téléphone. Faudrait pas qu’il le brusque, qu’il le réveille. C’est pas son ambition, pas alors qu’il avoue qu’il voudrait être entre ses draps. Il attrape sa cigarette, aspire doucement dessus, parfaitement conscient que Toad peut l’entendre de là où il est. Parfaitement conscient qu’il aimerait être cette putain de clope à cet instant précis. Et en soufflant la fumée, il demande simplement : « tu veux que j’te joue un morceau ? »
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Invité ☽ ☾
| Sujet: Re: Asher | Toad Mer 18 Oct - 0:08 | |
| Ça fait une éternité que j’ai pas causé au téléphone en pleine nuit, les draps remontés sur la tête pour assourdir ma voix et le sourire qui ne veut pas quitter ma bouche. J’étais encore un ado, la dernière fois avec Reggie, j’avais un bon vieux Nokia 3310 et je lui soufflais des bêtises en étouffant mon rire dans l’oreiller, pour pas réveiller mon père échoué quelque part dans notre taudis, une bouteille de Jack Daniels vide dans la main, et éviter la raclée de ma vie. Un an plus tard, c’était plus Reggie à l’autre bout du fil, mais mon dealeur que je passais mes nuits à engueuler parce que sa came était pourrave, sans me soucier de réveiller Reggie ou pas. Ça fait un bien fou, bizarrement, avec Asher, ça regonfle un peu l’ego qui a crevé depuis longtemps, c’est le rouge qui monte aux joues, le bête plaisir de parler à quelqu’un alors que c’est pas l’heure pour ça, d’échanger des mots doux et des taquineries, le cœur qui s’allège un peu. Ça devrait pas. Ça devrait pas être comme ça, ça devrait pas faire du bien parce que ça fera que du mal, en définitive, ça peut que finir mal, quand on commence quelque chose – quoi exactement, j’en sais rien – sur des bases aussi bancales que deux types trop nymphos pour parler sérieusement. Parce que les problèmes sont pas réglés simplement parce qu’on a baisé, ça serait trop beau. Pourtant, je change pas d’attitude, la lèvre que je me mordille alors qu’il ne me voit même pas, toujours à susurrer avec trop d’amusement : « J’veux pas me réveiller. J’étais en plein rêve érotique avec Pedro Pascal. Quoique. C’était peut-être toi avec une moustache. Ça t’irait bien. » A supposer que ce rêve existe, ce serait sûrement Asher et pas Pedro qui s’y immiscerait. Moi aussi, j’ai envie de répondre et de répéter, moi aussi, j’aimerais qu’tu sois là, avec moi, parce que ça fait une éternité aussi que j’ai pas dormi avec quelqu’un – à l’exception d’Ezra dans ma vaine tentative de le séduire dans un motel en prétextant qu’ils n’avaient plus de chambres avec des lits jumeaux. Il n’avait pas compris et ça avait été un moment très gênant, j’avais passé les trois-quarts de la nuit à fumer sur le balcon. Les yeux clos, c’est plus facile d’imaginer qu’Asher est là, que j’sens sa chaleur. Sa voix provient de l’autre côté de la ville mais c’est comme s’il était là, à me murmurer des confidences à l’oreille, la cigarette coincée entre ses lèvres et les papillons qui voltigent dans mon bas-ventre, j’aimerais qu’tu m’fasses ça à moi, pas à ta putain de clope. « Ça dépend. Y’a une chance pour que tu te matérialises dans mon lit grâce à la magie de la musique ? » Le rire qui n’est qu’un souffle, trop léger, avant la supplique, « Joue-moi quelque chose, Bloomberg », ce qui me restait de conscience vient de se suicider, j’demande qu’à me bousiller encore un peu contre lui.
Dernière édition par Toad Baxter le Mer 18 Oct - 10:17, édité 2 fois |
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| Sujet: Re: Asher | Toad Mer 18 Oct - 10:05 | |
| Pedro Pascal. C’est marrant, il aurait plutôt pensé que Toad aimait les mecs à la Brad Pitt, sales sans l’être, trop propres et trop lisses, le genre qui te laisse espérer des choses totalement malsaines mais qui se fait tout petit quand il s’agit de passer à l’action. Il n’aime pas Pedro Pascal avec de la moustache, Asher, il serait plutôt Oberyn Martell, le côté noble héroïque qui crève pour ses convictions. C’est tout lui, ça, d’aimer les héros et pas les gens de l’ombre, tout lui dans la fiction parce qu’on ne peut pas dire que la réalité soit la même, entre Lena, Caïn et Toad, on dirait que c’est une espèce de don qu’il a de s’enticher des êtres les plus esquintés de la terre. « Jamais tu m’verras avec la moustache, love, j’suis ni trafiquant de drogue, ni citoyen de l'Angleterre des années 30 », et le sourire qui s’élargit sur ses lèvres, qui s’entend dans sa voix. Il a même pas fait gaffe au surnom murmuré entre les mots, au ton trop tendre de sa voix, c’est une vraie motte de beurre à cet instant et Toad est un putain de couteau, près à trancher dans le vif. Il le laisserait faire, volontiers, toujours, il le laisserait charcuter tout ce qu’il est jusqu’à ce qu’il ne reste plus rien de lui, même pas de quoi faire une tartine. Et puis, Toad lui dit de jouer et il ne réagit pas tout de suite. Il ne réagit pas parce que quelque chose a planté dans son cerveau, parce que la dernière fois qu’il a joué pour quelqu’un ils ont baisé juste après et que quelques jours plus tard, elle prenait la poudre d’escampette, emportant son cœur au passage. C’est elle qui a tout foutu en l’air, hein ? Elle et ses jolies yeux, sa jolie bouche, ses jolies mains, elle avec son corps bardé de cicatrices et son insécurité à bouffer des mondes. Il aurait pas pu s’en sortir indemne, même s’il l’avait voulu. Un bout de lui aimerait faire promettre à Toad qu’il ne le fera pas souffrir, lui, qu’il n’imitera pas la roumaine, qu’il n’aura pas l’honnêteté d’admettre ce que tout le monde pense en regardant Asher, j’ai pas envie de quelqu’un comme lui dans ma vie. Y a déjà assez de Lena, Caïn, Jael et Lenny pour penser ça. Pas lui, pitié, pas lui. Et les doigts se délient au bout de trop longues secondes, jouent la nocturne opus 9 numéro 2 de Chopin, chopent toutes les nuances, jouent comme si c’était son cœur qui lui parlait, qui lui soufflait ce qu’il pense, t’es tellement plus que ce que tu penses être, t’es tellement plus pour moi. Les notes parlent pour lui, murmurent des mots doux, s’approprient une histoire qui n’est pas la leur, qui n’appartient qu’à Toad et Asher, quelle qu’elle soit, amitié ou amour ou un peu des deux, et quand il sent finalement les larmes lui monter aux yeux, Asher murmure, sans s’arrêter de jouer : « et il se passait quoi, dans ton rêve ? », le sourire dans les mots et l’envie de pleurer qui retombe instantanément parce que son bas-ventre est en ébullition, parce qu’il a envie de savoir à quoi ressemblait ce rêve érotique. Il se mord la lèvre, hésite à poursuivre, les mains jouant inlassablement sans se préoccuper de ce que les autres organes font, mais murmure finalement : « ne me dis pas, sinon. On fera une reconstitution demain. »
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Invité ☽ ☾
| Sujet: Re: Asher | Toad Mer 18 Oct - 22:17 | |
| Love. Qu’est-ce qu’on fout. Peut-être que j’rêve vraiment. Peut-être que ça arrive pas, que c’est mon cerveau qui divague, les yeux toujours fermés de peur que ça s’arrête, de peur de réfléchir à c’qu’on a foutu et de réaliser que c’était la pire chose à faire. C’est trop tard, maintenant, on l’a fait, y’a pas de retour à la case départ, y’a pas de monde dans lequel on s’est pas désapés avec trop d’entrain alors qu’on venait de causer suicide. « J’suis déçu. » Pour la moustache. Pas encore de moi. J’sais pas combien de temps ça va tenir avant qu’on se casse la gueule par terre, j’sais pas comment j’peux avoir autant envie de me rouler dans le déni. C’est ma vie, ça, attendre que tout foute le camp au lieu d’essayer d’empêcher le mal d’arriver, c’est seulement une fois le mal accompli qu’on se dit qu’il aurait peut-être fallu y penser avant. Faudrait que je prenne un ton grave, faudrait qu’je dise quelque chose comme Asher, tu sais qu’il va falloir qu’on parle sérieusement, tu sais que ça peut pas durer, tu sais que ça va pas marcher, ça quoi, j’sais toujours pas. Pourtant, y’a toujours ce putain de sourire dans ma voix, j’ai envie d’y croire, j’ai envie d’me dire qu’on va inventer un tout nouveau concept qui fait que coucher avec ses potes ça foire pas tôt ou tard, que personne va être blessé, que personne va en crever. J’me dis pourquoi pas, après tout, y’a eu des tas d’histoires qui entrent pas dans les clous et qui ont eu une fin heureuse, pourquoi pas nous. Parce qu’elles se fondaient pas sur une tentative de suicide, ducon ? Y’a un silence, de l’autre côté de la ligne, mes doigts qui se resserrent sur mon téléphone, angoisse, excitation, angoisse, excitation, j’sais pas qui va gagner le combat, j’le supplie mentalement de se mettre à pianoter, même une connerie, même un gingle de pub, n’importe quoi. Quand j’entends les premières notes, j’retiens un soupir, soulagé, le cœur qui bat à mille à l’heure au point de cogner contre mes tympans, massacrant le tempo du morceau d’Asher. C’est beaucoup trop joli pour moi, que je ne murmure pas, ça reste coincé en travers de ma gorge. Je frissonne, m’enroule un peu plus dans les draps même si c’est pas le genre de frissons qu’on peut calmer comme ça. Combien de temps avant qu’Asher me fasse penser à Reggie ? Avant que je me dise on faisait ça, aussi et il disait ça, aussi. Avant qu’on soit plus amants qu’amis et que j’aie envie de fuir parce que ça sera trop. J’devrais pas répondre, j’devrais même pas réfléchir à un début de réponse, quand il me demande ce qui se passait dans mon rêve, mais y’a les fantasmes qui s’empilent dans mon crâne et j’pourrais y aller direct avec un par où commencer ? Heureusement, il me coupe avant que j’aie pu articuler une syllabe. Malheureusement, c’est pire encore et je me couche sur le ventre pour essayer d’ignorer le fait que mon corps se réveille, pour faire passer l’envie de sortir par la fenêtre et d’aller le rejoindre comme un ado qui fait le mur en pleine nuit pour aller sauter son copain sans que personne le sache. Trop Reggie. Faut qu’j’arrête tant qu’il est temps. « T’as des menottes chez toi ? », je souffle, provocation qui glisse sur ma langue comme du miel. Abruti de nympho. « Oh, Asher », la tête qui s’enfonce dans l’oreiller pour engloutir mon rire de gamine qui découvre le sexe, honte et joie mêlées, mais c’est contre un mur que j’me fracasserais bien le crâne, en vérité. Qu’est-ce qu’on fout ?, que j’devrais demander, mais j’connais déjà la réponse. On joue aux kamikazes avec nos sentiments et c’est trop doux, trop tentant pour qu’on veuille s’épargner. |
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| Sujet: Re: Asher | Toad Mer 18 Oct - 23:10 | |
| Pourquoi c’est comme ça, Toad ? Pourquoi c’est bizarre, doux, pourquoi c’est bon de te parler à trois heures du mat, d’attendre que ta voix filtre à travers le combiné, de capter les syllabes que tu m’adresses dans les limbes de ton sommeil ? Pourquoi j’ai envie de te jouer de la musique, de te murmurer des conneries, des trucs trop sirupeux et trop cuculs et trop pédés ? Pourquoi tu me rends comme ça ? Pensées de merde qui se bousculent alors que ses mains glissent sur le piano, c’est pas le moment, pas le moment pour penser à autre chose, y a les mots de Toad qui le sauvent, il saute sur l’occasion, murmure avec le sourire carnassier du prédateur qui est sur le point de choper l’antilope « évidemment que j’ai des menottes, je suis flic. » Il l’a sûrement pas oublié mais c’est pas mal de le rappeler des fois, on sait jamais. Outrage à agent, ça peut coûter cher. « Tu sais, j’ai aussi l’uniforme qui va avec », et les pensées salaces qui se bousculent, l’entrejambe qui picote doucement, faudrait pas aller tellement plus loin pour qu’il se barre de son appart et le rejoigne. Sauf qu’il peut pas, y a un petit Amish qui crèche chez lui, ça se fait carrément pas. Il pense. Ça s’fait pas, hein ? De coucher avec un pasteur alors qu’y a un mec aussi pur qu’un agneau dans la pièce d’à côté ? Dites-lui que ça s’fait pas, il est prêt à chausser ses pompes et foncer à l’autre bout de la vile. D’ailleurs, ses doigts s’arrêtent, lentement. Le murmure de Toad lui parvient, son prénom soufflé dans un sourire, il a l’impression d’entendre Scarlett la première fois qu’ils ont fait l’amour. Il est si doué que ça ? Genre, il sait qu’il est pas minable, mais il a l’air d’avoir un putain d’effet sur les autres. Sur elle, sur Toad. Il se relève, attrape l’appareil et prend soin d’enlever le haut-parleur avant de le coller à son oreille. « Pareil », il souffle, pareil tout contre le micro, pareil les fourmis qui se glissent le long de sa colonne. Y a le parquet qui grince sur ses pas alors qu’il se dirige vers l’entrée pour éteindre la lumière, et se faufile à tâtons vers sa chambre, cale le téléphone entre son oreille et son épaule pour se déshabiller. Il fait sûrement plus de bruit que d’habitude quand il desserre la fermeture éclair de son jean, quand il laisse tomber le tissu au sol. « Deux secondes. » Téléphone posé sur la table de nuit, il vire son t-shirt, se glisse entre les draps, récupère Toad. Le bâillement se presse à ses lèvres, se fait discrètement entendre alors qu’il ferme les paupières. « J’ai envie de toi », il souffle, les ongles plantés dans la peau de son bide pour forcer sa main à ne pas descendre plus bas. Il sait pas s’il a déjà connu cette sensation de manque pour quelqu’un d’autre, manque de cul et manque de lui, son putain de visage et ses putain de tatouages. « J’ai vraiment envie de toi », et le petit rire qui accompagne la révélation alors qu’il roule sur le côté, yeux fermés, lèvres pincées, tentant autant que possible de ne pas penser à lui mais gardant désespérément le téléphone vissé au côté gauche de son visage dans l’espoir qu’il continue de lui parler.
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Invité ☽ ☾
| Sujet: Re: Asher | Toad Jeu 19 Oct - 22:26 | |
| Baiser un flic : check. Baiser un flic en uniforme menotté au lit : bientôt check. Non, y’a pas des choses plus importantes auxquelles penser, non, j’devrais pas avoir honte de moi, non, j’devrais pas être en train de pleurer au lieu de sourire comme un con. J’regrette pas, j’regrette pas. Ok, j’regrette un peu, mais juste un peu, parce que c’était dans l’église et qu’on avait bu, mais c’est tout. C’était bien, sinon, foutrement bien, assez pour que j’aie envie de recommencer, assez pour que ça m’excite rien qu’d’y penser. Oh, Asher. C’est mal ce qu’on fait, que j’aurais dû dire, c’est mal, imprudent, dangereux, stupide, complètement con, putain, mais oh, Asher, j’ai pas envie d’arrêter, j’pourrais t’baiser dix fois, cent fois, mille fois d’affilée que ça suffirait pas, qu’j’en redemanderais encore. Putain. Y’a déjà le reste qui devient flou, le désir qui brûle et la conscience qui revient pas, hey Toad, ton pote a voulu se tuer quand même, non, ça me choque pas, ça me choque plus, j’pense qu’au sexe, à son souffle qui me parvient et au froissement de tissu, et oh, Asher, c’est ta braguette qui s’défait que j’entends ? J’me remets sur le dos, yeux grand ouverts pour fixer le plafond que j’vois pas dans l’obscurité, deux phalanges entre les dents pour tenter d’ignorer le brasier dans mon bas-ventre, y’a une guerre nucléaire qui s’prépare dans mon boxer, faut croire. FUCK. Ça fait longtemps que j’ai pas été aussi chaud, ça fait des années que j’ai pas eu envie de sauter deux fois le même gars, ça a aucun sens, putain, aucun, j’devrais juste raccrocher, fuir, plus jamais lui parler, mais j’peux pas faire ça à Asher et ça serait vraiment nier c’que je ressens là, tout d’suite. Ça a jamais été aussi fort, peut-être parce que j’me suis contenté d’inconnus, après Reggie, aucun nom à gémir, à crier, que des corps anonymes qui se consument avant de se séparer pour toujours, rien de plus. J’ai envie de toi. « La ferme, Bloomberg. Mes hormones déconnent déjà assez comme ça. » Pourtant, qu’est-ce que j’aime ça, qu’il le dise sans détour, y’a rien de mieux que d’se sentir désiré quand on est au degré zéro de l’estime de soi. Mais merde, pas de sentiment, les sentiments me niquent le cerveau, toujours, l’amour a bousillé ma vie, plus on aime, plus dure est la chute, Asher le sait pour l’avoir déjà vécu, je le sais pour la même raison et : « J’avais pas envie qu’tu partes, après, pourquoi tu t’es barré ? », juste après, en promettant seulement de m’appeler. Ce qu’il a fait, j’peux pas me plaindre, même si ç’a été plus tôt que c’que j’avais espéré, mais tant mieux, j’avais tellement peur qu’il appelle pas, j’aurais passé ma journée à me ronger les ongles jusqu’au sang. C’est mal. C’est pas un inconnu, putain, c’est un pote, et un pote c’est quelqu’un pour qui on a au moins un peu d’affection, si pas de l’attirance quand il s’avère que le pote en question est gaulé comme un dieu grec. Si seulement il avait jamais dit qu’il s’était envoyé en l’air avec son pote, la dernière fois qu’il a câliné un type. Si seulement j’avais été un bon pasteur et que j’avais insisté sur le fait que c’était une mauvaise idée au lieu de me jeter sur lui en mode YOLO. « T’es sûr qu’t’as pas envie de dormir, plutôt ? » Son léger bâillement m’a pas échappé, nuit noire, aucun bruit, on entend tout. « J’voudrais pas trouver porte close en débarquant chez toi parce que t’as succombé au sommeil, tu vois. » Ouais. J’pense sérieusement à y aller, il a qu’un mot à dire et je saute dans mon pick-up, en caleçon s’il le faut. |
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| Sujet: Re: Asher | Toad Jeu 19 Oct - 23:36 | |
| Il y a des pourquoi qui n’appellent pas forcément de réponse. Pourquoi la terre est ronde, pourquoi les oiseaux volent. Pourquoi quand on a couché ensemble j’ai eu l’impression d’être à ma place pour la première fois depuis super longtemps. Y a eu Caïn. Caïn, c’est pas pareil. Caïn c’est le cœur qui s’est lancé la tête la première, c’est les baisers timidement tendres, presque amoureux, c’est la douceur dans le regard et le romantisme, quelque part, parce qu’ils s’étaient allongés sur une banquette et qu’ils avaient fait ça correctement, parce qu’ils avaient pris le temps de se découvrir et qu’ils avaient passé la matinée d’après ensemble. Et pourtant, Caïn, c’est trop compliqué aujourd’hui, c’est trop destructeur, c’est trop trop, trop de sentiments, trop d’orgueil, trop de jalousie, trop de rien parce qu’il y a trop de Swann et trop de Bambi, trop de Scarlett, trop de Lena. Et maintenant, trop de Toad. Toad qui l’a pris contre une porte, dans son église, qui l’a fait gémir dans ses bras, expirer des râles d’extase comme il n’en avait plus connus depuis longtemps. Il était trop bourré avec Caïn, peut-être pas assez avec Scarlett. L’extraordinaire versus la routine. Et après tout ça, le pasteur, sa gueule d’ange et son sourire à la con, la fébrilité de la première fois et la sécurité de connaître son partenaire, vraiment le connaître, mieux que plein d’autres, juste un peu moins bien que Scarlett, sans doute. Pas étonnant qu’y ait son cœur qui s’emballe. Pas étonnant qu’il flippe, un peu, pas suffisamment pour que ça l’encourage à arrêter. Juste assez pour avoir envie de continuer jusqu’à se faire des bleus au corps. « J’suis parti parce que j’suis con, ça te va ? » Et le sourire qui va avec, sur lequel ses mots glissent en fin de phrase, prennent leur élan, partent vers le ciel. Ouais, c’est une bonne excuse, il trouve. Parce qu’il est con, ou parce qu’il a le cœur trop mou. Ou les deux, selon ce qui convient le mieux à Toad, ce qui lui permet de mieux dormir la nuit. « Pourquoi tu m’as pas retenu ? » Y a son sourire qui disparaît un peu, son souffle qui se fait plus lourd, aucun reproche dans la voix mais des questions. Il l’a pas retenu pour la même raison qui a fait qu’Asher est parti : par peur d’attraper des sentiments. Trop tard, ils sont partout sur leurs mains, bande de porcs. « J’ai pas envie de dormir, mec. Tu parles à un type qui jouait du Chopin à trois heures du mat, pas plus tard qu’y a cinq minutes. » En vrai, il commence à tourner de l’œil, mais juste parce qu’il s’est couché. Et aussi, peut-être un peu, parce que la voix de Toad le berce. Il dit pas tout ce qu’il pense. Il dit pas qu’il a envie de dormir dans ses bras juste pour être avec lui, qu’il a envie de voir son putain de visage au réveil et de lui faire chauffer des gaufres surgelées pour le petit déj. « J’laisse ma fenêtre ouverte, la flemme d’aller déverrouiller ma porte. » Il est en rez-de-chaussée, Toad risque pas grand-chose. C’est une invitation et il s’en cache même pas, y a plus la barrière de la timidité pour le retenir. Il attend quelques secondes, écoute juste la respiration de son ami, ferme un instant les paupières, comme si ça pouvait l’aider à ne pas lancer de proposition indécente. C’est bien mal le connaître. « Viens. »
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Invité ☽ ☾
| Sujet: Re: Asher | Toad Mar 24 Oct - 0:02 | |
| Oui, ça me va. T'es con, j'suis con, on ferait un couple bien assorti si j'étais pas aussi terrifié à l'idée de retomber amoureux. On est des cas désespérés qui s'laissent aller à faire n'importe quoi, abrutis par le sexe et les peines de cœur, ce sera toujours une mauvaise idée. « Parce que j’suis con aussi. Et qu’j'avais peur que tu dises non. » J'avais peur que tu t'casses quand même, j'avais peur que tu balances que c'était une erreur, j'avais peur que tu m'regardes avec un air bizarre et qu'tu me dises oh, Toad sauf que ça aurait été de la pitié dans ta voix, j’avais peur qu’on s’revoie jamais, qu’on s’évite, qu’on s’ignore. J’avais peur de dire reste et reviens, parce que la dernière fois que j’ai dit ça, mon mari s’est fait la malle et toute ma vie avec. Il s’est barré avec mon cœur sous le bras, Reggie, il m’a dit qu’il m’aimait et il est parti, s’est effacé de ma vie comme si ça pouvait l’effacer de mon être. Mais j’peux pas l’effacer, j’peux pas l’oublier, j’peux pas m’empêcher d’avoir la gorge qui se serre et les yeux qui se mettent à chialer tout seuls quand j’pense à lui, j’peux pas le décoller de moi, il est toujours là, partout, parce qu’il était moi et que j’étais lui, parce qu’on était un tout dont les parties séparées sont bancales et sans intérêt. Surtout la mienne, de partie. Peut-être que j’devrais pas y aller, chez Asher, que j’devrais m’éloigner quelques jours, prendre du recul, parce que j’avais peur que ce soit trop, aussi, de lui demander de rester, trop romantique, trop sentimental. Trop d’amour. Rectification. J’devrais vraiment pas y aller, laisser au moins la nuit passer, pour qu’elle me porte conseil comme elle est censée le faire. Mais je sais très bien que je serai pas plus avancé demain matin, que j’me contenterai de pas y penser. Faudrait que j’relise la Bible, que j’prie un peu Dieu de me donner des réponses, que j’prenne le temps d’y réfléchir calmement. Pas avec la putain de voix d’Asher qui m’excite grave en fond sonore. Cette voix qui me fait imaginer des choses, qui m’en rappelle d’autres, son corps nu contre le mien, nos gémissements entremêlés, ses ongles plantés dans mes épaules, j’peux encore sentir la griffure et la brûlure de l’extase. Ses foutus baisers. Avides, mais trop doux, trop tendres, pas assez ravageurs, pas assez distants. J’veux pas de ça, j’veux le sexe mais pas les sentiments, l’amitié sans les complications de l’amour, la frontière est trop mince, entre les deux, mais j’veux pas être tenu responsable si un pied franchit la ligne, encore moins si j’la piétine jusqu’à ce qu’on la voit plus, jusqu’à ce que j’puisse croire que ça fera de mal à personne. Mais j’y crois déjà pas. Asher vole tellement plus haut que moi, c’est un putain d’Icare qui s'est cramé les ailes au soleil, mais au moins il a décollé un jour, moi pas, jamais. J’dois seulement vouloir le bousiller un peu plus, parce que c’est ce que je fais, rater ma vie et entraîner les autres dans la chute, m’accrocher à leurs jambes, poids mort pour les empêcher de voler. J’n’ai Asher que parce qu’il va mal, et une partie de moi veut sans doute le garder comme ça. Pourtant, j’veux qu’il aille mieux, qu’il soit bien, qu’il se remette à voler un jour et j’voudrai l’aider, tellement. Tellement que j’suis déjà en train d’enfiler un jeans, zappe le T-shirt pour ouvrir la fenêtre et manque de me péter la gueule en sortant par là. « J'te garderais bien en ligne mais j'me fais assez confiance pour faire un accident même si y’a personne sur la route. J'arrive. » Pick-up trop vieux pour le kit main libre intégré, la flemme d’en acheter un, pas l’utilité. De toute façon, pas possible de se concentrer sur la conduite avec Asher au bout du fil, j’ai besoin d’mon cerveau dans mon crâne et pas sous la ceinture pour ça. « T’endors pas. » J’murmure dans un sourire avant de raccrocher et de démarrer le pick-up. J’arrive pour nous détruire un peu plus, ça sera bien, promis |
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| Sujet: Re: Asher | Toad | |
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