flesh & blood. Dowery, du nom patriarcal. Elle apprend la vie dans la banlieue chic de Miami. Vivement endoctrinée à s'interdire l'échec, elle pousse vite et bien. Avec un père adoptif banquier et responsable d’agence, il s'agit de filer droit. Kitty, elle est la seule descendance sur laquelle on fonde de gros espoirs et elle fait honneur à ses parents. i will kick your ass. Berkeley. Brillante, elle s'y décroche une place. Et une fois qu'on y est, il faut y rester mais ce qui l'intéresse elle, c'est tous les terrasser. Etre la meilleure. Un instinct carnassier qui ne s'est pas étiolé. pain in the ass. La vie estudiantine est bien belle et prometteuse. Toutefois, le démantèlement de sa famille l’oblige à quitter son cursus. Amrod est addict aux jeux et en l’espace de quelques mois, il dilapide le livret A, le PEL et tutti quanti. Charlize ne le supporte pas et très vite, les disputes se terminent à l’aide de quelques cachetons. C’est la descente aux enfers. Pour venir en aide à sa mère, Kitty quitte Berkeley et se trouve un job de vendeuse pour subvenir à ses névroses. i’m your national anthem. Consciente de ses courbes enjôleuses, elle séduit autant qu'on la charme. Un agent tombe dans ses filets malgré son jeune âge. Il lui promet la lune, les premières des magazines, de la thune et quelques baises à l’arrière de sa caisse. La proposition est alléchante. Dowery accepte et déménage à Los Angeles. strike the pose. Kitty, elle sait y faire devant l’objectif. Elle se veut tentatrice, bat sensuellement ses paupières fardées bordées d’interminables cils et charme le photographe de sa moue boudeuse. Elle a un truc l’israélienne. Un corps de liane, un visage félin. Les magazines se l’arrachent même si on a peine à retenir son prénom. Les contrats s’enchainent, l’argent gonfle son PEL. Six mois défilent. Une vie de princesse. Une cage dorée. so scandalous. Elle déchante, hallucine, se prend un revers en pleine boîte crânienne. La photo se retrouve dans les journaux. Elle, à genoux dans les chiottes d’un club select’, lui, appuyé contre un mur, jean au sol, ses doigts entourant la chevelure brune de l’ingénue. Une simple pipe lui vaut une réputation dégueulasse. C’est bien cher payé … Étrangement et à contrecoup, ce n'est pas tant le geste qui la révulse mais plutôt le fait d'avoir été aussi aveugle sur les agissements de celui qui partageait sa vie alors même que son métier consistait à gérer sa carrière. Putain de fils à papa. Putain de vendu. Agent de merde … On lui claque la porte au nez (qu’elle a de magnifique d’ailleurs), les contrats s’annulent. La déchéance. Un orgueil foncièrement blessé. bitch better have my money. Elle est frustrée Kitty. La belle en revient au point de départ, sans le sou et la fierté ravagée. La Californie n'a plus aucun goût à ses yeux. La drogue, les pires bassesses sont tolérées dans l’univers du showbiz, il en est autrement pour le sexe, même lorsque celui-ci est fait avec amour (du moins c’est ce qu’elle pensait.) Alors, l’enfant terrible ravale ses larmes et se promet de se venger de tous ces cons d’élitistes. La liane flirte avec la petite délinquance. Quelques poches vidées, des portefeuilles dépouillés … Kitty apprend vite et bien. Avec ses airs ‘à ne pas y toucher’, elle se fond dans le décor et glisse entre les mailles du filet. Always. Pickpocket de charme, elle vit pour le challenge. Toujours plus haut, toujours plus loin. Pousser le vice à l’extrême. take me to the hamptons bugatti veyron. La bombe est lancée et rien ne semble stopper ses chapardages. Sa course folle l’entraîne à Savannah, un lieu idéal pour assouvir sa vengeance. Les rues puent le luxe, les bobos transpirent le vice. Alors, Kitty, elle se dégotte une chambre en plein centre-ville, postule à une offre de barmaid et se fait appeler Ivy. Brouiller les pistes … C’est désespéré mais ça fonctionne. Le poisson mord à l’hameçon. heaven's in your eyes. Un gros poisson qui répond au prénom d'Abel. Il a du chien ce fils à papa. Il dégage un truc dingue qui lui bouffe les reins, à la barmaid. Ils se toisent pour finalement s’apprivoiser ... au lit. C’est électrique, explosif, il tatoue sa peau, elle lacère sa chair … A l’aube, le connard lui propose un deal. Endosser un nouveau rôle … Celui de l’amante transie, éprise de son grand frère, Aaron. Le salaire est démentiel et Kitty voit en cette mascarade le moyen de satisfaire sa vengeance. Elle accepte … à tort …

random.
let's talk. Langues parlées : L’hébreu bien sûr, le russe ... puis vient l’anglais, qu'elle parle couramment avec un accent à couper au couteau. Il paraît que ça lui donne du charme, alors elle en joue Kitty. bitch better have my money. L’enfant terrible rêve de Louboutin, d’Hermès et de Chanel. Un luxe qu’elle a seulement effleuré du bout de ses doigts. Assez pour la frustrer d’ailleurs. Les plus sages auraient lâché l’affaire, les plus faibles auraient sombré dans l’alcool et la dépression. Mais Kitty, elle n’entre pas dans les cases et ce qu’elle ne peut avoir, elle finit par se l’approprier d’une manière ou d’une autre. Pour se faire, la brunette s’est réfugiée dans la petite délinquance. Elle vole, chipe, chaparde pour assouvir ses besoins incontestablement superficiels. Une liasse de billets verts carottée dans la poche d’un séduisant trentenaire pour une paire d’escarpins, une black card et son code confidentiel pour un sac Balmain … Une douce revanche sur tous ces enculés de bourgeois... family duh ? La famille … un sujet bien délicat pour la jeune femme qui n’a aucun souvenir de ses parents biologiques. Aux dires de la directrice de l’orphelinat de Jaffa, Shawad travaillait pour le gouvernement alors que Bar dirigeait une crèche. Tous deux ont péris dans un tragique accident de voiture lorsque la gamine avait deux ans. Triste sort, sale coup du destin. Yiska se retrouve seule. Pas d’oncles, tantes, grands-parents, cousins pour se charger d’elle. Alors, on l’accepte dans un premier orphelinat, puis dans un deuxième. Deux familles d’accueils tentent de l’apprivoiser mais rien à faire. Le courant ne passe pas. C’est une enfant difficile, fragile et sans repères. Puis, la magie opère. Dans les yeux de Charlize, rencontrée lors d’une escapade, Yiska prend confiance. Avec des mots simples, cette trentenaire aux traits fins et à la silhouette élancée lui explique qu’elle ne peut pas avoir d’enfant. Qu’elle l’a choisi, elle, cette gamine juive aux yeux clairs bordés de larmes salées. Qu’elle saura lui offrir tout son amour et tout son temps. Un si beau dénouement pour une enfant qui ne pensait jamais quitter l’orphelinat. Son nouveau foyer l’oblige à quitter Israël pour traverser l’océan. Siboni devient Dowery, Yiska devient Kitty et Amrod, un banquier respectable, prend la place du paternel. L’aventure commence …