▹ posts envoyés : 693 ▹ points : 2 ▹ pseudo : anne (a maze lie ; birds) ▹ crédits : ava: afanen ; signa: afanen ; icons: chrysalis ▹ avatar : poots▹ signe particulier : les yeux bleus percutants, les traces de brûlures visibles au niveau de son coude et sous le poignet gauche. le restant de la cicatrice s'étend du même côté, presque tout le long de ses côtes jusqu'au creux de ses reins, mais bon ça faut qu'elle se désape pour que d'autres le remarquent. les sons paraissent de plus en plus étouffés quand ils lui arrivent par la droite.
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Sujet: what if we don't have to be tough (abram) Jeu 10 Aoû - 17:06
(( it just hit me wrong today, like every other day ))
Encore et encore. C’est toujours la même chose. Derrière les strass qui éblouissent avant de tomber, derrière les gestes lascifs mais calculés au millimètre, tous les stripteaseurs du Gentleman’s Club savent voir l’avidité malsaine au fond des yeux de clients spectateurs. Une noirceur possessive qu’ils reconnaissent tous. Les chorégraphies flirtant avec le burlesque n’y changeront rien aux yeux de Dani. Et il y en a toujours à qui le spectacle n’est jamais suffisant. Pourtant ils connaissent les règles : ne toucher qu’avec les yeux ou à travers les billets. Mais finalement, ils doivent sentir qu’à l’intérieur du club, ce sont les danseurs les êtres supérieurs. Ils n’apprécient pas cette confiance toxique qui permet d’alléger les portefeuilles de ces messieurs. Le tout perché sur un piédestal, sur des talons plus grands que la virilité des clients. Éternel besoin primaire de domination. Et cette nuit, y a pas Peadar au poste de garde. Et quand bien même il serait là -lui ou un autre vigile, leur zone de surveillance ne s’étire pas jusqu’à cette ruelle en parallèle. Ombre vagabonde, Dani pense toujours à se fondre dans le décor quand elle sort du club -particulièrement quand elle sort du club avec autant d’argent sous le bras. Mais quand on a Scarlet dans le viseur, on la remarque peut-être un peu plus. Maquillage rapidement effacé, elle avait à peine refourguer sa perruque dans son sac à dos... libérait seulement maintenant sa tignasse difficile à dompter qu’une main trop ferme chopa son bras pour la tirer en arrière. Une grenade familière de haine se matérialisa au creux de son estomac, que le volte-face fut assez brutal pour qu’elle n’entende pas ses propos de prédateur de bas-étage.
(( the more territory you want, the more ennemies you make ))
Elle ne s’attendait pas à un gabarit pareil. Des os aussi durs dans la mâchoire. La douleur habituelle quand ses poings en rencontrent se propage beaucoup trop vite, beaucoup trop loin, comme le virus de la peste. Mais elle refuse de perdre. Pas encore. Pas déjà. Elle vient de se remettre de sa dernière refaite. C’était son deuxième soir au club. Elle refuse. Parce que ce n’est pas tant ce qu’il dit qui la met en rogne, c’est ce contact qu’elle n’a pas autorisé. Celui qui dit ‘viens par-là, tu vas me céder, tu vas être à moi’. Jamais. Jamais plus. Elle connaît trop ce goût sombre et paralysant d’une vie qui ne t’appartient pas. Et elle respire mal à cause de cette poigne si familière ; elle tire et tire pour se sortir de là. À nouveau chassée, à devoir battre en retraite, à devoir se protéger. Alors elle se tranchera le bras si il n’y a plus que ça a faire. Elle s’arrachera la peau si il le faut. Ses protestations ressemblent peut-être plus à des grognements et elle lance son pied dans son genou pour le faire lâcher. Ce qu’il fait dans un râle plaintif. Ce qui lui fait perdre l’équilibre dans un souffle surpris. Mais elle sait que les obstinations surpassent les maux. Elle sait très bien. Elle le voit très bien quand sa main chope ses cheveux et qu’elle se paralyse à ce moment-là. Parce qu’elle sait aussi qu’il va la tirer dans le fond de la ruelle sans issue, qu’il va jeter sa carcasse derrière les poubelles, frappera son visage d’un revers de main, que les chocs successifs vont l’étourdir assez longtemps pour qu’il plonge de tout son poids sur elle, et que sa main viendra bâillonner sa bouche. Déjà-vu ou prémonition ? Sale goût d’un souvenir presque trop identique. C’est sale et moite quand il te lèche le visage et qu’il déchire des choses qu’on ne pensait pas avoir.
(( bending through her sensory overload ))
Le vestige dans sa mémoire se gomme pourtant. Pas cette fois. Ça n’arrivera pas une deuxième fois. Si elle fait stripteaseuse et pas catin, c’est pas pour rien. On ne la touche pas. Alors elle frappe plus fort dans son ventre pour l’éjecter loin d’elle. Il retombe contre la benne et l’insulte fuse entre ses dents. Pute ! Oh, il ne sait pas à quel point elle le sera quand elle lui plantera la lame de son canif’ dans les couilles. … Enfin une fois qu’elle aura sorti le métal défensif… Et seulement quand elle le tiendra un peu plus fermement qu’à cet instant.
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Sujet: Re: what if we don't have to be tough (abram) Ven 11 Aoû - 0:17
Dernière édition par Abram Kaspárov le Mer 16 Aoû - 19:56, édité 1 fois
Teddy Dobson
⊹ life can hurt
▹ posts envoyés : 693 ▹ points : 2 ▹ pseudo : anne (a maze lie ; birds) ▹ crédits : ava: afanen ; signa: afanen ; icons: chrysalis ▹ avatar : poots▹ signe particulier : les yeux bleus percutants, les traces de brûlures visibles au niveau de son coude et sous le poignet gauche. le restant de la cicatrice s'étend du même côté, presque tout le long de ses côtes jusqu'au creux de ses reins, mais bon ça faut qu'elle se désape pour que d'autres le remarquent. les sons paraissent de plus en plus étouffés quand ils lui arrivent par la droite.
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Sujet: Re: what if we don't have to be tough (abram) Mar 15 Aoû - 0:16
On est au 21e siècle. Les femmes ont une espérance de vie plus longue que les hommes, elles ont plus diplômes, elles ont plus de qualités dans plein de domaines. Pourtant, il y a encore ce type d’hommes, de l’espèce du cro-magnon. Pas celui à qui on a appris “tu trouves une femme, tu l’épouses, tu lui fais des enfants et pendant le reste de ta vie, tu prends soin d’elle.” Pas celui qui s’dit “je suis son homme, je suis censé la protéger”. Non. Plutôt de ceux qui croit toujours en cette histoire de sexe faible. De ceux qui vont même plus loin. Le corps qui devient territoire. La chair qui devient bout d’viande. Rien de plus. Rien de moins. Et Dani n’a souvent été que ça. Traînée sur le carrelage d’une “maison”. Chassée sur le macadam. Heurtée contre le béton. Jetée dans les décombres. Laissée dans l’ombre. Et elle s’y est habituée à tout ça. Elle a appris à rester dans tout ce bourbier, même si elle s’essaye toujours à la résistance, dans ces purs instants de nuit noire… où les rages grognent et où on ne peut qu’écouter les vraies morsures.
Et puis il y a ces moments où la foudre s’abat. Le prédateur qui devient proie. Le tonerre qui éclate et gronde à notre place. Parce qu’il y a toujours quelqu’un de plus fort, quelqu’un qui prendra la place. Elle ne l’a même pas vu arriver. Elle n’a même pas vu le poing se décocher. Y a juste eu ce bruit sourd et reconnaissable d’os contre os, comme si la peau n’existait pas, comme si aucun rempart ne pouvait exister et que seul le sang pouvait sortir de tout ça. Et c’est le cas, c’est vrai. Dani arrive enfin à se concentrer sur la masse de muscles qui s’est interposée et qui frappe encore pour faire taire la vermine. L’annihiler, si elle devait même parier. Il exulte de cette haine qu’elle reconnaît pour le voir dès qu’elle croise son reflet. Ses mots sont faits de roches, probablement comme le reste de sa carcasse. La dureté et l’intransigeance de ce type suintent de sa peau avec férocité. Bris d’os, d’sang, bris d’verre, c’est du pareil au même. Mais même elle, elle recule. Pas vraiment de peur, mais peut-être bien impressionnée. Parce qu’elle le reconnaît enfin. Son histoire avait fait la une des journaux à une époque, et même quand on court les rues, on trouve toujours un bout d’papier journal pour rester connecté au monde. Y a aussi ces boutiques aux devantures encore remplies de vieux moniteurs télé qui diffusent de tout et de rien, mais plutôt utiles pour les vagabonds comme elle. Elle sait qui il est et pourquoi il a réagi alors que d’autres ont passé leur chemin. Et étrangement, ça la calme, la rassure, flambe même à nouveau sa propre rage. En résonnance.
Elle aurait aimé avoir le temps de se relever et l’effrayer elle-même. Le menacer et le planter de ses propres mains. Mais il l’a privé de sa revanche et c’est son regard revêche qui croise sa séverité quand elle se relève. J’le connais pas. C’est juste un client frustré. Ça devrait l’emmerder d’avouer qu’elle a des clients, mais même pas. Pas après le spectacle pitoyable auquel il a assisté. Et c’est comme si elle obtempérait docilement quand elle remballe son canif’ sorti trop tard. Ses sourcils se froncent et sa colère se retourne contre elle pour bouffer ses tripes qui se sont jouées d’elle pendant une seconde, mais une seconde de trop. Un souvenir trop longtemps ignoré et enterré. C’est plutôt poli comme façon d’dire. Qu’elle lâche brutalement. Stripteaseuse. Qu’elle renchérit tout aussi fermement en renfilant sa capuche, comme pour dissimuler tout son être. Mais c’est probablement trop guindé pour un ex-taulard comme toi. Faut pas croire que parce qu’ils ont les moyens de payer le droit d’entrée, de mater des nanas se désapper sur des chorégraphies un peu recherchées, le cul vissé dans des sièges de velours qu’ils n’en sont pas moins des bêtes. Comme elle ou comme lui qu’elle écorche sans gêne en le détaillant. T’es pas censé faire profil bas et éviter les ennuis ? Elle sait qui il est. Abram Kaspárov. Mais elle n’a pas suivi. Si ça se trouve il est en probation. Ou si ça se trouve, il n’en a rien faire de retourner en prison pour n’importe quoi et n’importe qui.
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Sujet: Re: what if we don't have to be tough (abram) Mer 16 Aoû - 20:27
Teddy Dobson
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Sujet: Re: what if we don't have to be tough (abram) Mer 23 Aoû - 19:38
Pas de pitié. Pas d’admiration. Plutôt une curiosité mal placée. Parce que les héros, ça n’existe pas. Pas dans sa vie. Même encore maintenant, après ce qui vient de se passer. Dans deux secondes, il aura passer son chemin, elle reprendra le sien et ils s’oublieront comme ils se sont croisés : en un instant.
Tu crèches où ?Pas tes oignons.Tu veux que j'te raccompagne ?Jamais d’la vie. À quoi il joue ? Le sauveur ? Le grand-frère improvisé jusqu’au bout ? Elle fait à ce point pitié ? Alors Dani se renfrogne, ignore ses questions, scelle ses lèvres et se contente d’observer sa moto, le cuir et le métal. La clope est saisie sans un merci, puis soigneusement rangée pour pas l’abîmer, la ressortir plus tard quand elle en aura besoin. Parce que oui, elle ne fume pas, mais c’est toujours utile. Si tu veux, on peut juste sillonner dans les rues. C'est ce que j'étais en train de faire avant de m'arrêter ici. J'vagabondais, j'me vidais la tête... ça m'dérange pas que tu grimpes derrière. Mais seulement si t'es pas le genre de nana à pas savoir la fermer deux secondes. Elle le dévisage comme si il était un extraterrestre et qu’il venait de lui donner la gale. La suspicion s’infiltre dans ses yeux et elle recule d’un pas. C’est pas parce que j’connais ton nom ou qu’tu viens de m’aider que j’vais te suivre sans broncher. Y a c’qu’on appelle la confiance, ce truc abstrait et un peu trop absent d’sa vie. J’te connais pas. Et qu’il ne se méprenne pas. C’est pas d’la peur qu’elle éprouve à son égard. C’est pas parce qu’il doit probablement approcher les deux mètres ou être dix fois plus épais qu’elle -qui a des biceps de cette taille de toute façon ? c’est inhumain. Que dans un sens, c’est une autre forme d’homme des cavernes. Ça n’a rien à voir. C’est juste de la méfiance. Le traitement habituel, accordé gentiment à n’importe qui.
Pourtant, elle comprend l’idée de vagabonder pour se vider l’esprit. Pour ça, Dani marche, court. Encore plus que d’habitude. User ses muscles, c’est ce qui a toujours le mieux fonctionné. Alors visser son cul sur une moto ? Elle a un sérieux doute que ça ait un quelconque effet. Elle n’a d’ailleurs jamais grimpé sur un de ces engins bruyants, intrigants. Elle laisse courir ses yeux sur la bécane avec une toute nouvelle fascination. Ça a l’air lourd, difficile à manier, sauf pour lui évidemment. Ça a des airs de liberté, faut l’avouer. Alors au lieu de le planter là, la métisse s’installe le plus loin possible à l’arrière, ses doigts s’accrochant à la barre métallique dans son dos. Juste un tour. Si il lui voulait du mal, il n’aurait pas pris la peine d’intervenir tout à l’heure. Ou alors il a un plan un peu plus tordu. Mais il sait qu’elle a un couteau et que rien ne l’empêcherait de le planter pendant qu’il conduit si elle avait le moindre doute sur ses intentions. Et tu t’arrêteras à un truc où on peut manger pas cher. Exigence silencieuse. Parce qu’il n’a pas l’air dangereux. Parce qu’elle peut peut-être essayer d’apprendre à connaître quelqu’un comme elle, qui sait ce que c’est d’être entouré de rage, quelqu’un qui sait que pour survivre, il faut la bouffer et l’accueillir cette rage. Peut-être que ça ferait pas de mal, pour une fois.
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Sujet: Re: what if we don't have to be tough (abram) Sam 26 Aoû - 13:52
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Sujet: Re: what if we don't have to be tough (abram)
what if we don't have to be tough (abram)
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