J'étais stressé... je l'avouais j'étais terriblement stressé. En effet ce mec, Jess, cela faisait si longtemps que je lui parlais maintenant... ou du moins j'avais tellement l'impression que cela faisait une éternité que l'on se parlait, que l'on s'entendait, que l'on se draguait gentiment si il s'agissait bien de cela... que du coup, l'idée d'enfin franchir le pas, de le voir en vrai... j'avais peur de tout cafouiller ! C'était facile d'instaurer une certaine complicité quand on passait par le virtuel mais une fois face à face... ce mec avait quand même une copine ! Il n'était pas disponible, il n'était pas sensé pouvoir y avoir d'alchimie et pourtant... je fantasmais tel un ado, me disant que... peut être... peut être rien du tout ouai, à tout les coups cela finirait en des regards awkward et de grands silences avant de perdre un contact que j'appréciais vraiment beaucoup... Pourtant, quand il avait été question de venir le voir maintenant alors qu'il faisait presque nuit, de passer par sa fenêtre pour devenir son invité clandestin... j'avais littéralement sauté dans mon pantalon, volant hors de mon appart en manquant de m'enfermer dehors avant d'appeler un ubber pour me déposer à Tybee Island... Tybee Island putain... ce mec devait être friqué ! J'allais vraiment avoir l'air d'un clodo avec mes fringues usées et mes trous partout sans que cela soir pour un effet de style. Mais de toute manière c'était trop tard, j'étais en route.
Jess m'envoya d'ailleurs un sms sur le chemin : T'es lent... le chieur ! C'était facile, c'était pas à lui de traverser tout Savannah en mettant ses dernières économies dans un ubber ! Cela me fit sourire cependant, même si la pression ne faisait qu'augmenter dans mon ventre à mesure que nous approchions. À l'entrée du quartier je demandais au chauffeur de s'arrêter. Ouai c'était con mais quand on était fauché chaque petit kilomètre comptait et celui ci semblait bien vouloir me faire payer comme un taxi. Je le laissais donc partir avec ce qui me restais de monnaie tandis que je plongeais mes mains dans mon sweet, remontant la rue en observant les numéros de chaque maison. D'ailleurs... ces maisons... je ne m'étais jamais sentit aussi petit... déjà chaque fois que je devais me rendre à la boutique qui était elle aussi à Tybee je ressentais plus encore la misère qui m'accablait mais les maisons c'était tellement pire. De quoi aurais-je l'air dans ce décor ? De quoi aurais-je l'air devant ce mec qui me plaisait il faut le dire mais qui clairement pourrait avoir et avait même déjà beaucoup mieux dans sa vie. Je chassais ces mauvaises pensées et tentais de me concentrer sur trouver ce putain de numéro à la con.
Je trouvais finalement la maison en question. Je fis mon possible pour ne pas me replonger dans cette réflexion à la con, préférant me concentrer sur comment entrer sans me faire repérer. Car oui, il était peut être tard mais nous n'étions pas encore en plein milieu de la nuit. Tout ce qu'il fallait espérer c'était qu'il n'ait pas un énorme système d'alarme au moindre pas sur la pelouse. Je me faufilais donc, passant le portail, m'éclipsant sur le côté de sa baraque à la recherche de sa fenêtre, espérant qu'il ait en effet mit quelque chose à cette dernière pour que je puisse me repérer. Sans vraiment être certain je m'arrêtais devant un côté de la maison qui semblait prometteur... ouai, c'était très certainement là ! Je ramassais des cailloux, prêt à me la jouer ado de film à la con avant de me rendre compte de la connerie de la chose. Finalement je sortais mon téléphone et lui envoyais un sms « Je suis là. »
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Sujet: Re: Please like me [Jesse] Ven 21 Avr - 23:17
“Please Like Me” Meredith & Jess C’était complètement dingue d’inviter un mec, un inconnu qui plus est, chez toi comme ça, la nuit. Tu prenais des risques en agissant de la sorte, tes parents dormaient juste à côté et puis si on le trouvait là, tu serais mal. Pas que ta mère s’énerverait contre toi, ce n’était pas comme si t’étais un bébé tu pouvais bien faire ce que tu voulais, t’étais majeur…Mais t’étais pas sur de savoir faire bonne figure si ta mère vous surprenait. Enfin, ce n’était pas que tu prévoyais de lui sauter dessus mais…Non, tu ne te sentais pas prêt à affronter son petit regard inquisiteur, ses soupçons qui se liraient dans son regard noisette. Et quand bien même tu devais déraper un jour, qu’en dirait-elle ? Tu avais toute la peine du monde à déterminer son avis sur la question. Est-ce qu’elle jugerait ? Est-ce qu’elle accepterait ? Tu n’en savais rien et ce n’était pas prêt à vouloir tester les limites de sa tolérance. Sauf qu’il fallait croire que t’aimais jouer avec le feu en le faisant venir malgré tout ça. Au pire, tu pourrais bien prétendre que vous étiez amis, de la fac par exemple. Ce serait pas totalement faux après toutes les heures passées à causer de tout et de rien sur Skype et par texto…Ce n’était peut-être que virtuel mais tu appréciais vos échanges, tu aimais sentir la petite excitation lorsqu’il venait faire vibrer ton portable de ta poche, t’emmenant dans votre petit univers loin de tout. Et malgré tout ça, vous n’aviez jamais osé passer du virtuel à l’IRL. Peur d’être déçus, peur de pas savoir, peur de pas gérer. Tu n’en savais rien de ce dont vous aviez peur, ce qui vous avait retenu jusque-là. Alors tu devais bien être un peu dingue pour avoir dit oui ? Tout comme lui d’avoir proposé ? Sauf que tu n’avais pas seulement dit oui, tu avais vraiment envie qu’il vienne. Ce n’était pas bon signe, hein ? De te comporter comme une ado en fleurs dès qu’il se manifestait. Juste pour l’embêter, tu le pressais un peu davantage en lui renvoyant un petit texto avant de poser ton téléphone sur ta table de chevet, profitant du temps qu’il te restait pour virer un peu le bordel de ta chambre, sans faire trop de bruit, histoire de pas passer directement pour un gros blaireau qui laissait traîner ses chaussettes par terre. T’en faisais pas de trop mais pour une première rencontre, t’aimais autant faire bonne impression. Tu n’eus pourtant pas le temps de faire grand-chose parce que déjà t’entendis ton portable vibrer tandis qu’un sourire vint se greffer sur ton visage. Malgré ton propre message, il avait quand même été rapide, sans doute qu’il avait sa propre voiture. Tu n’en savais rien en fait. Et tu te rendais peu à peu compte qu’en fait, tu ne savais pratiquement rien sur lui. Ses fruits préférés, son dernier film vu et la dernière fois qu’il s’était pris une cuite, ça oui, tu savais, mais pour le reste ? Peanuts. Sans répondre, tu allais à la fenêtre pour l’ouvrir, t’y accoudant telle une Juliette attendant son Roméo, toujours un petit sourire de con sur le bord de tes lèvres, te laissant quelques instants pour le regarder. C’était bizarre comme situation, tu aurais aimé pouvoir mettre une pause sur image pour graver ce moment dans ta mémoire. Et il était beau là, dans ton jardin, tout juste illuminé par la lueur bleutée de son téléphone. Tu gardais le sourire mais bordel, ça te faisait bizarre de savoir qu’il était venu pour toi. Que vous alliez enfin vous avoir l’un face à l’autre et que pour la première fois, vous alliez pouvoir vous parler sans écran interposé. Mais pas tout de suite, d’abord tu haussais une main devant l’air de dire « Bah alors ? », un petit rire silencieux dessiné sur ton visage. « Hey Roméo, t’arrives à monter à l’ancienne où je t’ouvre ? »
Sujet: Re: Please like me [Jesse] Ven 28 Avr - 16:29
C'était fou... c'était putain de fou ! Et pourtant... j'étais bien là, au pied de sa baraque, big baraque d'ailleurs, à lancer des cailloux à sa fenêtre pour lui sommer de m'ouvrir. Enfin des cailloux... des sms, nous étions au vingt-et-unième siècle tout de même ! Mais l'important dans tout cela c'était que... putain ! J'étais là quoi ! Ce mec je n'avais fait que lui parler sur internet depuis... depuis combien de temps déjà ? J'avais du mal à me rappeler mais cela faisait si longtemps... si longtemps que j'apprenais à le connaître, à apprendre ces choses sans doutes inutiles mais que je trouvais carrément plus importantes que de savoir si monsieur a eut les meilleures notes à son dernier diplôme ou pas. Seulement voilà... si cela faisait si longtemps c'était aussi parce que... bordel ! Je redoutais tellement ce moment, un moment qu'au fond j'espérais voir un jour arriver mais qui me foutait la boule au ventre de peur de tout faire cafouiller. Comment être certain que je n'allais pas faire une gaffe ? Que j'allais pas dire une connerie et me faire jeter dehors ou pire... rendre la situation ultra awkward et nous bloquer dans un silence dont on arriverait pas à se sortir ? Car oui, j'étais convaincu que si il devait y avoir foirage ce serait de mon côté, étrangement je n'arrivais pas à me dire que lui pourrait faire quelque chose de mal... non, cela me paraissait tellement improbable !
Bientôt la fenêtre s'ouvre, je ne m'étais donc pas trompé de côté, bravo Meredith ! Et là... un putain de sourire se mit à illuminer ma face tandis que je voyais sa jolie tête dépasser. Ses photos ne lui faisaient clairement pas honneur. Il était peut être encore loin, peut être éclairé par de très faibles lueur mais déjà... il avait des traits on ne peut plus angélique et sa voix... Je pris une grande inspiration, tentant de garder mon esprit concentré avant de lui répondre avec un petit côté joueur « T'inquiète Juliette ! Je serais un bien piètre Roméo si je ne faisais pas les choses à l'ancienne. Puis j'ai promis de passer par ta fenêtre alors je passerais par ta fenêtre. » En étais-je vraiment capable ? À dire vrai ouai. J'étais peut être d'une maladresse mais croyez le ou non je l'avais déjà fait... oh absolument pas dans une situation semblable ! Plutôt car je m'étais enfermé connement à l'extérieur de mon appart ou pour échapper à des connards qui me voulaient du fric. Alors forcément un petit étage d'une maison de ce genre c'était plutôt easy. Après malheureusement, pas de mur de fleur pour vraiment se la jouer Roméo et Juliette jusqu'au bout, mais la gouttière ferait parfaitement l'affaire.
Je grimpais donc, tentant de ne pas faire de bruit, me rappelant bien que j'étais ici un invité clandestin. J'approchais de la fenêtre, me tirais puis me glissais à l'intérieur. Et là... ce fut ce moment précis que mon esprit choisit pour me rappeler la situation... merde, j'étais dans sa chambre quoi ! Et il était là, juste en face de moi. Mon cœur commençait à rater des battements. Pourquoi avait-il fallu qu'il parle de Roméo et Juliette ? Alors je m'efforçais de reprendre une contenance, souriant d'une manière un peu bizarre sous le stress avant de faire un peu d'humour « Me voilà, Robert, camionneur ! J'ai garé mon camion dans ton jardin au passage, j'espère que ça ne te dérange pas ? » Je ris, pas trop fort bien sûr, me détend quelque peu. Cela aide l'humour, ça allège l'atmosphère... en tout cas moi ça m'aide. « Alors... pas trop déçu par ton Roméo ? » Juliette en tout cas, vu de près, vu sous une meilleure lumière... elle était magnifique ! Mais ça je me gardais bien de lui dire, enfin pas comme ça, sortit de nul part ! Car non seulement je ne voulais pas le faire flipper à coup de niaiserie puis... bon il est vrai que parfois on se cherchait un peu mais je ne devais pas oublier qu'il y avait une copine dans le tableau et que je ne savais pas non plus si quand il disait qu'il aimait faire ce qu'il veut avoir une histoire dans son dos faisait partit de ce qu'il avait en tête.
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Sujet: Re: Please like me [Jesse] Lun 1 Mai - 0:12
“Please Like Me” Meredith & Jess Tu ne t’étais même pas vraiment laissé le temps de la réflexion avant de lui dire de venir, uniquement porté par ton envie d’enfin rencontrer ce mec avec qui tu échangeais depuis si longtemps déjà. Une rencontre par hasard sur l’immensité du web et pourtant, vous étiez du même patelin. Le genre de hasard trop gros pour passer à côté…Et pourtant, vous en aviez mis du temps avant de franchir le pas, avant d’enfin passer de pixels à chair, de mots en paroles. Et c’était à la fois excitant et effrayant. Tu n’avais pas la moindre idée de ce qui se passerait ce soir, de la manière dont vous alliez et deviez-vous comporter. C’était juste trop trop bizarre ! Vous étiez franchement amis depuis le temps, non ? Sauf que vous vous connaissiez mieux de l’intérieur que de l’extérieur, même pas sûr que vous vous reconnaitriez dans la rue. Puis l’alchimie, ça aussi c’était important. C’était bien beau de parler de la beauté intérieure tout ça mais il fallait aussi qu’il se passe quelque chose dans votre regard, vos sourires. Ce n’était pas juste parler et délirer, il fallait ressentir un truc, non ? Damn, t’en savais rien, t’étais nerveux c’était tout. Tu partais simplement loin dans tes pensées alors que tu l’attendais. Et puis…c’était quoi ton délire d’ailleurs ? Ce n’était pas comme si c’était un rancard, si ? Vu tes songes, ça en avait pourtant tout l’air bien que tu te persuadais du contraire. Tu jouais à l’innocent mais dans le fond, tu n’étais pas certain que ça le soit tant que ça. De toute manière, tu ne l’inventais pas cette ambiguïté vu certains des messages que vous aviez pu échanger, messages que tu effaçais d’ailleurs bien soigneusement pour que Thea ne tombe jamais dessus. A peine pas louche, non non. Tu vivais très bien dans le déni en tout cas. Et quand enfin vint l’ultime message, peut-être d’ailleurs le dernier pour toujours si tu te démerdais assez mal pour le faire fuir, tu allais directement à la fenêtre pour te jeter dans le grand bain. Autant y aller cool parce que tu n’allais pas te défiler, hein ? Alors tu faisais le malin, te moquant gentiment de la situation qui n’était pas sans rappeler celle de la pièce des amants maudits de Shakespeare, mais ton cœur battait un peu trop vite lui, mais ça allait, il était trop loin pour l’entendre. « OK mais t’évites de te casser la gueule s’te plait ! » le prévins-tu d’un petit rire, le regardant se débrouiller avec la gouttière et les lattes de bois de lui permettaient de prendre appui. C’est qu’il se démerdait bien en plus ! Arrivé au bout, tu lui tendis néanmoins le bras pour l’aider à le tirer à l’intérieur histoire qu’il trouve un bon appui, t’écartant ensuite un peu pour le laisser se relever. Et il était encore arrivé ce moment où vous étiez enfin face à face. Ce n’était plus une photo, ce n’était plus le fruit de ton imagination. Il était bel et bien devant toi, tout sourire et surtout, tout réel. Et putain tu le regardais comme une collégienne en fleur, il allait te prendre pour un cinglé si tu continuais à le mater comme ça et allait sauter par la fenêtre pour fuir. Heureusement, il fut le premier à trouver le petit mot qui allait bien pour vous détendre. « Ben putain, je ne savais pas qu’ils avaient changé les standards des camionneurs ! » lançais-tu dans la foulée même si t’avais surtout envie de lui dire qu’il était carrément dans tes standards à toi. Sauf que tu ne le savais pas encore avant de le rencontrer. Quoique si, tu le savais déjà sauf que tu ne l’avais pas pris au sérieux. Maintenant si. Et sa question qui tomba juste bien, qui t’arracha un petit rire un peu nerveux. « J’en ai l’air ? » Façon de te demander s’il te plaisait ? Et pas qu’un peu, c’était bien ça le problème. Ok t’avais le droit d’être nerveux mais ça, ce n’était pas de la nervosité de stress hein, c’était autre chose et t’étais pas suffisamment bête pour pas savoir faire la différence. T’avais laissé un mec entrer en douce dans ta chambre, ce n’était pas anodin, même toi tu pouvais t’en rendre compte. Surtout quand ce type te branchait complètement. « En vrai je suis super nerveux là, j’ai l’impression d’être un gosse qui rencontre Mickey pour la première fois ou un truc du genre. » avouais-tu d’un petit sourire, allant t’assoir sur ton lit histoire de faire quelque chose, l’incitant à en faire de même. « J’avais jamais fait ça avant toi en vrai, de rencontrer quelqu’un du net pour de vrai. » Surtout quand vous aviez déjà tant échangé tous les deux et clairement, vous aviez parfois été plus loin que de simples discussions amicales. « Et toi, tu regrettes déjà d’avoir fait tout ce chemin juste pour ça ? »
Sujet: Re: Please like me [Jesse] Mer 3 Mai - 18:11
Ne pas faire de connerie, ne pas faire de connerie, ne pas faire de connerie... voilà ce qui se répétait en boucle, inlassablement, dans mon esprit. J'étais persuadé que j'allais faire une connerie ! J'en faisais toujours et ceci malgré moi... surtout dans des situations pareilles, par là comprendre des situations qui pouvaient apporter de belles choses, je finissais toujours par cafouiller. Je luttais, luttais pour ne pas totalement succomber au stress, pour arrêter de me poser mille questions à la con et d'envisager trop de chose. Genre sa copine, de si c'était juste de ma part de vouloir quelque chose avec lui, de si je me faisais pas des films et tout, de si il y avait réellement quelque chose entre nous et pas un truc à sens unique... et si je me concentrais simplement sur le fait de lui faire une bonne impression déjà ? C'était bien de faire une bonne impression, non ? Arrêter de se prendre la tête et juste laisser les choses venir... bon ok ce n'était pas simple, surtout étant donné le côté assez original et affreusement romantique il faut le dire de notre première rencontre. Cela dit c'est ce qui en faisait tout l'intérêt ! Hormis le côté romantique qui me foutait une boule au ventre pas possible au moins on évitait le awkward bonjour avant de parler de la pluie et du beau temps. La situation était telle qu'il y avait mille moyen de rebondir, faire de l'humour, détendre un peu l'atmosphère et rien que ça... rien que ça ça parvenait un peu à m'apaiser et heureusement car sinon... je ne vois pas comment j'aurais réussit à escalader ce mur sans me casser la gueule sitôt qu'il m'aurait attrapé le bras !
Je pénétrais donc à l'intérieur de sa chambre, me permettant justement une de ces pointes d'humour pour éviter de nous emprisonner dans un silence qu'aucun de nous n'oserait briser et je riais à nouveau en entendant sa réponse « Ouai c'est pour attirer plus de gens dans la profession ! Trouver l'amour chez les camionneurs du dimanche, hahaha ! Je suis sûr ça ferait une bonne télé-réalité... si il n'y en a pas déjà une sur ce thème ! » En tout cas, le rire de Jesse lui était aussi apaisant. Il m'arracha un sourire totalement attendrit... ce mec avait absolument tout d'un ange tombé du ciel... ce que ô grand jamais je ne lui dirais car c'était devenu totalement ringard comme compliment ! Et pourtant... la beauté de ses traits, la douceur de sa voie et puis cette petite gêne, sans doute aussi grande que la mienne... le rouge me monta très vite aux joues tandis que je riais aussi nerveusement alors qu'il me demandait si il avait l'air déçu « Bah je sais pas moi, j'aurais pu être plus beau sur la photo ou t'aurais pu préférer un vrai Robert. » Je souriais comme un idiot, ayant du mal à le quitter du regard tout en voulant regarder mes pieds tant j'étais nerveux et que je me disais qu'à trop le fixer j'allais finir par le faire flipper. Je me sentais comme une vraie adolescente... c'était terrible ! Sexiste aussi mais bon... ce serait le problème d'un autre jour. Bref j'avais vraiment l'impression d'être... d'être à mon tout premier rancard avec mon premier crush ! Et je me rendais compte que trouver les mots était finalement plus difficile que je ne le pensais. Moi qui croyais que tout viendrait tout seul et qu'on se marrerait en racontant des conneries et fumant... on avait l'air beau !
Jesse reprit alors la parole, me disant un truc qui me fit... littéralement exploser de rire, me dépêchant de mettre mes mains sur ma bouche pour en couvrir le son « Tu viens vraiment de me comparer à Mickey ? » Il fallait avouer que c'était... assez inattendu comme comparaison ! Mais en même temps c'était dit d'une façon tellement mignonne, comment lui en vouloir ? Surtout qu'il venait d'avouer être au moins aussi nerveux que moi. Je m'installais alors sur le lit, à côté de lui avant de dire « Je le prend bien cela dit. Surtout qu'en vrai... c'est un peu la même. Je suis terriblement nerveux et c'est pour ça que j'arrête pas de balancer de la merde... pour pas dire de la merde... tu vois la logique imparable ? » faisais-je en pointant ma tête du doigt avant de rire légèrement « Et je regrette pas. Je regrette aucunement. Je suis terrifié sa mère ! Mais justement car je regrette pas et que c'est cool et que je flippe de faire mon neuneu... je suis pas très clair hein ? » ajoutais-je en le regardant, un sourire amusé sur mes lèvres « En vrai je suis resté comme un con de longues minutes devant mon sms, celui où je te proposais de passer, à me demander si je devais vraiment te l'envoyer ou pas. J'avais peur que tu dises non... j'avais peur que tu dises oui aussi mais j'avais envie de te voir... enfin. Puis je me suis dit merde ! Cela ne peut pas mal se passer, si ? On boira des bière, on racontera de la merde et ce sera cool. Et... je me rend compte que là je suis juste en train de dégouliner de la niaiserie, haha, pardon. Hésite pas à me faire taire quand je raconte de la merde, enfin de la mauvaise merde, ok hein ? Hahaha ! » Je le regarde à nouveau, approche ma main de son visage, effleure ses cheveux « Je crois que je suis plus très doué pour rencontrer des gens, en vrai je veux dire... surtout... quand j'ai possiblement un crush sur eux. » Et sur ce je devins rouge comme jamais. Cela ne servait à rien de le cacher ou de me voiler la face, je ne pouvais pas faire comme ci je ne le voyais que comme un pote et n'espérait pas plus.
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Sujet: Re: Please like me [Jesse] Mar 9 Mai - 0:29
“Please Like Me” Meredith & Jess C’était tellement étrange de le voir enfin devant toi et surtout, de savoir qu’il avait fait tous ces efforts, juste pour venir te voir tout en sachant très bien que tu aurais pu être totalement différent dans la vraie vie que sur l’écran Ce serait pas la première fois qu’un vieux pervers se ferait passer pour un joli petit garçon ou une gentille jeune fille pour attirer dans ses filets un pauvre gamin rêveur. Ouais, vous auriez pu être n’importe qui, n’importe quoi hormis ce que vous vous étiez raconté. Sauf que tu n’avais pas menti auprès de Meredith, tu n’avais jamais été aussi honnête avec qui que ce soit en fait et c’était sans doute ce qui te faisait le plus peur en ce moment même. Ce mec, que tu n’avais jamais vu auparavant, il savait quasiment tout de toi, il avait tutoyé tes cotés les plus enfouis, les plus intimes et à présent ? A présent il te regarderait droit dans les yeux et il saurait, il saurait que tu n’étais pas aussi parfait que tu tentais de le faire croire à tes potes. Bien droit dans tes bottes, jamais ne dépasser du contour, jamais marcher en dehors des sillons. Sauf qu’il savait lui, que dans le fond, tu n’attendais que ça sans oser le faire. Sans oser franchir la limite. Et moins de cinq minutes plus tard, vous marchiez déjà sur une planche glissante, faisant de l’humour sur ces émissions à la con à la recherche du grand amour. Sérieusement ? C’était pour directement entrer dans le vif du sujet où c’était toi qui te faisait des films ? Sans doute, t’avais parfois quelques tendances parano mais tu te soignais (ou pas). « En même temps, ça à un côté sexy le marcel, la cabine et les longues routes droites tout ça… » Mais oh mon dieu t’avais vraiment dit ça ? Tu te serais mis des claques pour ça mais au lieu de quoi, tu riais, te moquant de toi-même parce que pour le coup, même toi tu avais envie de te foutre de ta gueule. Heureusement que Meredith était plutôt bon public bien que le rouge commençait à lui monter aux joues. Parfait, au moins tu ne serais pas le seul même si tu espérais que le faible éclairage de ta chambre dissimule ta nervosité. Pour le coup, t’aurais tué pour avoir une clope à malaxer entre très doigts, histoire de faire semblant d’avoir un truc à faire. Ouais, c’était clairement rassurant de le voir aussi fébrile que toi-même si tu le mettais sur le compte de la situation un peu insolite. « T’es photogénique, je sais pas sourire en photo moi. Toi si. J’ai l’air vénère à chaque fois alors que non, pas du tout ! » répondis-tu sans oser avouer franchement qu’il était encore mieux en vrai, qu’il te plaisait vraiment et que c’était bien ballot pour le soi-disant hétéro que t’étais. Tu avais beau te cacher derrière Thea que tu brandissais comme un carton rouge, les signes ne trompaient pas. Ce type t’attirait et ce n’était pas pour entamer une belle et longue amitié. Tu n’étais pas con, tu faisais très bien la différence entre les deux même si t’avais merdé avec Thea, avec lui c’était différent. Cette attirance-là, tu le savais très bien, n’avait strictement rien d’anodine. Heureusement que ta remarque parvint à détendre l’atmosphère et son rire jaillit de sa gorge avec un naturel désarmant ! C’est qu’il allait finir par vous faire remarquer le con ! « Ouais bon t’as compris l’idée ! » te défendis-tu d’un petit rire alors qu’il plaquait sa main sur la bouche pour pas faire davantage de bruit. « Je te jure si on se fait remarquer je te jette par la fenêtre ! » des menaces en l’air évidemment, tu ne voudrais pas avoir sa mort sur la conscience même si tu doutais qu’il meure d’une chute du premier étage, il n’avait pas l’air fragile le bestiau. Bavard en revanche, il l’était ! Une fois qu’il se lança, on ne l’arrêtait plus mais ce n’était pas pour te déplaire, tu avais toujours apprécié les gens qui parlaient pour deux parce que toi, t’étais pas si bavard que ça, tu préférais écouter les gens et les observer. T’aurais aimé justement pouvoir l’observer plus longtemps, découvrir de plus prêt la couleur exacte de ses yeux, imprimer dans ta rétine la courbe que formaient ses lèvres lorsqu’il souriait, enregistrer le timbre de sa voix, découvrir la texture de ses cheveux et pire encore, emprisonner à tout jamais son odeur dans ta mémoire. Il sentait bon. Il sentait le mec. C’était bête comme réflexion mais ce n’était pas comme Thea, il ne sentait pas un quelconque shampoing fruité ou gloss sucré. Et ça te plaisait, ça t’attirait d’autant plus si bien que t’en décrochais presque de ses paroles lancées à haut débit. Ton attention fut pourtant bien vite rappelée à l’ordre quand il t’effleura les cheveux du bout des doigts, mettant tous tes sens en panique. « Mais qu’est-ce que tu dis…ça fait genre même pas dix minutes que tu me vois ! » fis-tu remarquer, gêné par ce mouvement qui t’avait fait frissonner. Sauf que ce n’était pas une mauvaise gêne, c’était bon et excitant à la fois, au moins aussi effrayant par la même occasion et tu ne savais pas comment réagir, en proie à tes doutes, tes appréhensions. Tu aurais aimé avoir le même courage que lui, de te lancer de la sorte alors qu’il était évident que ça lui coutait, cette désarmante franchise mais toi, étais-tu prêt à en faire de même ? « Mais…tu étais sérieux quand on s’écrivait ? » demandais-tu un peu hésitant, sans te rendre compte que tu pouvais à cet instant le faire douter de toi, de vous. Ne te rendant pas compte qu’à cet instant, peut-être qu’il attendait que tu fasses à ton tour un pas vers lui après tout, il n’était pas dans ta tête, il ne pouvait pas deviner à quel point tu étais tenté de céder, de suivre tes envies.
Sujet: Re: Please like me [Jesse] Ven 12 Mai - 18:40
Tout se passait bien, tout se passait même merveilleusement bien si on oubliait cette terrible gêne qui semblait avoir prit le contrôle de nos esprit à tous les deux. Il n'était pas un pervers caché sous une jolie photo, il devait sans doute être rassuré que je ne sois pas non plus un pervers moi même ayant vraiment pour but de le kidnapper et le ligoter dans mon camion et puis surtout... surtout... il y avait tous ces sourires, ces sourires idiots qu'on se lançait depuis le début et ces petites phrases, certes anodines, mais toujours avec cette incroyable pointe d'humour et d'affection. Je riais d'ailleurs avant de rétorquer « Arrête, c'est vraiment sexy le marcel ! Je suis sûr que toi tu portes un marcel tu fais tourner des têtes mais dingue quoi, t'as la carrure pour ça. » Et je riais de nouveau, toujours à un débit très bas pour ne pas me faire remarquer, même si franchement je le pensais... lui dans un marcel il serait magnifique. Lui dans n'importe quoi il serait magnifique en fait... il avait tellement un look de mannequin... c'était stupéfiant. Je rougissais cependant... quand il me fit ce compliment, enfin cette sorte de compliment sous le fait que j'étais photogénique. Je riais aussi, encore, à croire qu'il était doué pour ça, sur ce qu'il ajoutait à son propos et que je me dépêchais de contredire « Eh bah putain... si les gens vénères que je croisais pouvaient te ressembler, ma vie serait quand même vachement plus agréable ! Non sérieux, t'es photogénique aussi, t'es genre grave photogénique ! Et... enfin tes sourires sont biens crois moi. » Je souriais en lui disant cela... je souriais encore plus en pensant au fait que maintenant, face à face, son sourire était en effet encore plus radieux que jamais. Par contre bordel ce que je me sentais niais... j'avais peur qu'à ce rythme je finisse par lui faire prendre la fuite, quand bien même on était dans sa chambre.
Par chance les paroles qui suivirent de Jesse furent particulièrement efficaces pour détendre l'atmosphère. Oh la comparaison était mignonne ! À dire vrai c'était même carrément touchant et je crois pas qu'on aurait pu faire plus beau compliment. Pourtant j'avais quand même été comparé à Mickey et j'avouais ne pas avoir pu contenir un rire à cette pensée. Par chance je ne l'avais pas vexé, c'était vraiment la dernière de mes envies. Non à la place il avait rit aussi en me menaçant de me jeter par la fenêtre si jamais par ma faute on se faisait remarquer, ce qui me fit continuer à rire en silence tandis que je me mordais la lèvre inférieur « Et tu serais responsable de tant de douleur et de mutilation sur mon petit corps ! Il faudrait que tu vives avec ça sur la conscience et que tu prennes soin de moi toute ta vie ! » Mais trêve de plaisanterie, j'avais décidé de me jeter à l'eau... de lui expliquer que, moi aussi, je me sentais fébrile comme jamais à l'idée de cette rencontre. Je tentais de lui faire comprendre... avec des mots qui avaient du mal à venir... que merde putain... qu'il représentait déjà beaucoup pour moi à la base et que maintenant que je l'avais en face c'était juste carrément pire. J'avais attendu cela depuis si longtemps... j'avais redouté ça pendant si longtemps... et il me fallait admettre que maintenant si c'était à refaire rien ne m'empêcherait de refaire ce voyage.
Ou du moins... c'était ce que je pensais à ce moment là. Seulement j'avais merdé, j'étais allé trop loin, m'étais fait trop de films. Car oui... clairement il me plaisait... il me plaisait vraiment trop et j'avais fait l'erreur... de lui faire comprendre... effleurant ses cheveux de ma main pendant que j'admettais avoir un crush sur lui... ce qui eut pour résultat de le faire totalement paniquer. Alors ma main se retira à toutes vitesses, mes joues devinrent rouge mais pas du même rouge que les fois d'avant, mon regard trouva que le sol était d'un coup vachement agréable à regarder et je me recroquevillais un peu sur moi même. Merde... que pouvais-je répondre à présent ? « Je... bien sûr que non voyons ! Enfin... si peut être... pardon je suis désolé. » à ces mots je me levais d'un coup, approchant de la fenêtre non pas pour partir mais juste pour respirer un peu, m'appuyant sur le rebord, me penchant vers l'extérieur tandis que je plaquais une main sur mon visage en murmurant un « Idiot... » à moi même sans vraiment savoir si il pouvait m'entendre ou pas. Je sortais finalement mon paquet de clope, en prit une que je coinçais entre mes lèvres avant de me rappeler que je n'étais pas chez moi. Je me retournais donc vers Jesse, reprenant ma clope entre les doigts avant de demander « Je peux ? Et... t'en veux une ? Après tout je t'ai promis des clopes non ? » Oui... j'étais là pour lui offrir des clopes à la base... qu'avais-je été con avec mes idées à la con, mes espoirs, mes avances. Je soupirais finalement en m'affalant sur le rebord de la fenêtre avant de me redresser quelque peu, tournant toujours le dos à Jess en attendant de voir si il venait pour une clope ou pas « Je suis vraiment désolé. Ne m'en veut pas s'il te plaît... je me suis un peu laissé emporté alors que je sais que t'as une copine et que t'as pas vraiment l'air de ce bord là. Je voulais pas... je voulais pas... dépasser les bornes. » Et voilà, j'avais envie de me féliciter... encore une fois, à cause de cette homosexualité à la con, je venais de gâcher un lien qui me tenait vraiment à cœur. Après on se demandait pourquoi, la majorité du temps, je préférais ne pas dire mes préférences et cacher mes attirances. « Si tu veux que... que je parte... » je n'arrivais même pas à terminé ma phrase... car je savais qu'en fonction de la réponse je saurais si c'en était fini de nos contacts à jamais. Et je fermais les yeux... en priant que ce ne soit pas ça.
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Sujet: Re: Please like me [Jesse] Mar 16 Mai - 0:35
“Please Like Me” Meredith & Jess C’était facile de parler derrière un écran, de raconter sa vie sans affronter le regard direct de la personne en face, de plaisanter à propos de tout et passer pour intelligent après une rapide recherche sur Google. C’était facile aussi de pouvoir se laisser le temps de réfléchir avant d’écrire, réfléchir à la bonne réponse, à la bonne réaction. Ce soir, tu ne pourrais plus réfléchir deux secondes avant de cliquer sur entrée. Ce soir, dès lors tu ouvrirais la bouche, ce serait envoyé alors ouais, t’étais intimidé. T’avais peur de passer pour un crétin, de pas trouver les bons mots ou que sais-je. Tu flippais et le pire, c’est que tu avais surtout peur de le décevoir. De lui déplaire. Et tu te sentais con d’accorder tant d’importance à son regard, vous étiez supposés être amis, amis virtuels certes mais amis quand-même, non ? Ouais, sauf que dès lors que tu l’avais vu dans ton jardin, à peine éclairé par les pixels lumineux de son téléphone, un sourire heureux fendant son visage, t’avais eu envie de plus. Et ça te faisait littéralement flipper. Plus d’une fois tu avais glissé une réflexion sur Thea, la brandissant comme un rempart entre vous, mais ce soir, tu compris à quel point ce bouclier faiblissait. Face à ce sourire, tu n’avais qu’envie d’une chose : laisser tomber les faux-semblants et oser transgresser ce tabou. Arrêter de te prétendre normal alors que ton cœur battait la chamade pour un mec. Et dans ta tête, tu avais cette petite voix désagréable qui te criait PD PD PD PD PD. T’es qu’un putain de PD Jesse. Et tu n’arrivais pas à passer ce cap-là. D’affronter tes vieux préjugés, tes limites que tu t’étais plus ou moins fixé pour vivre pleinement ce que tu ressentais. Assumer ce que tu étais. Parce que c’était bien ça le pire, tu savais parfaitement que tu te mentais à la Terre entière, à commencer par toi-même. Alors comme toujours, tu te cachais derrière tes conneries et des discussions sans queue ni tête, destinées à noyer le poisson même si pour le coup, vos plaisanteries avaient un vieux relent de drague à deux balles. Ce n’était pas sérieux, juste pour détendre l’atmosphère et avoir dit quelque chose. Alors tu riais à ses conneries, renchérissant par-dessus histoire d’abuser le trait, couinant intérieurement alors qu’il te complimentait, te faisant rosir dans l’obscurité de ta chambre. Avouant ton sentiment, tu n’avais pas songé un seul instant à ce qu’il puisse mal prendre ta remarque mais bien heureusement, Meredith n’était pas genre à se vexer d’un rien, à croire que tout le faisait sourire. Dès les premières fois que vous vous étiez parlé, tu avais aimé ce trait de sa personnalité. Cela ne t’empêchait pourtant pas de le menacer. Dans le vent. Sauf qu’il trouva moyen d’y rebondir, t’arrachant un nouveau petit sourire tandis que tu te passais la main dans les cheveux un peu nerveusement, dégageant ton front. « Et dès que j’aurais le dos tourné, tu t’achèverais ! Je suis trop nul pour m’occuper des gens. » tu marquais une pause, le parcourant d’un regard du coin de l’œil, un sourire mutin sur le bout des lèvres. « Quoique je devrais trouver moyen de faire exception parfois » pour toi Meredith par exemple, songeais-tu. Et tu avais envie de te mettre des claques pour ça. Tu ne pouvais pas penser à lui de la sorte, tu n’avais pas droit de trouver cette idée alléchante ! Et c’est là que tu fis ta plus grande erreur, remballant sans même te rendre compte Meredith qui venait de faire le premier pas, t’avouant des sentiments que tu aurais pu prononcer toi-même. Et dans ta tête, tes pensées n’étaient plus que purée ! Tu aurais tellement aimé pouvoir lui dire à quel point il te plaisait, à quel point il t’attirait, te faisant oublier ta copine, ta prétendue hétérosexualité et toutes tes réserves. Putain t’avais tellement envie d’avoir ce même courage, de lui dire que son sourire te rendait dingue et tout le mal que tu avais pour lâcher son regard des yeux. En une fraction de seconde, tu avais ruiné tous ses efforts. Panique stupide, nerfs trop à vifs, cœur trop mou, tu ne savais pas trop qui accuser pour cette terrible erreur de lui avoir fait croire qu’il se faisait des films. Si tu avais pu rembobiner cet instant, tu aurais tout donné, même ta connexion wifi haut débit. Immobile sur ton lit, les dents férocement plantées dans ta lèvre inférieure, tu le regardais se lever, persuadé qu’il allait te quitter sur le champ, ne trouvant même pas quoi dire pour lui faire comprendre la tempête qu’il animait en toi. Ce n’était pas lui que tu rejetais, c’était toi, toi et ces sentiments que tu ne maîtrisais pas. Et comme par miracle, il t’offrit une issue de secours. La clope ! Dans son dos, tu levais les yeux au ciel, remerciant tous les dieux possibles et imaginables d’avoir inventé ce vice qui permettait toutes les diversions. « Pas ici, viens on sort. Je crois que je ne suis pas à l’aise avec les vieux à côté… » Ce n’était pas faux, tu craignais qu’ils te trouvent avec lui mais pour le coup, ils n’étaient qu’une excuse pour sortir de là, gagner du temps pour remettre tes idées en ordre et surtout, trouver comment lui dire la vérité. Et lui qui continuait à parler, à s’excuser…Tu soupirais silencieusement te dirigeant vers la porte de ta chambre sans répondre, serrant les dents alors qu’il parlait déjà de s’en aller ! « Non reste ! » C’était le cri du cœur, prononcé plus fort que tu ne l’aurais souhaité si bien que tu tournais instinctivement la tête vers la porte close en face de ta chambre. Tu laissais passer quelques secondes tout en retenant ta respiration mais rien. Il ne se passa strictement rien. Soulagé, tu te retournais vers lui, te rapprochant de lui en te forçant à le regarder droit dans les yeux, t’obligeant à te montrer digne de sa propre franchise. « Pars pas s’il te plait Mere…C’est moi qui..Oh et puis merde, t’es putain de canon, quand je te regarde je te jure..je…J’ai envie de…Fuck. J’sais pas faire ça. Tu me plais un truc de dingue mais c’est super confus dans ma tête, t’es un mec, j’ai une meuf mais ouais, j’ai du mal à accepter ça encore, à vivre avec. » Ok tout ça pour ne rien dire, tu avais encore plus envie de te frapper pour avoir cafouillé à ce point. « J’suis pas clair avec moi mais je sais juste que j’ai une putain d’envie de t’embrasser mais je suis trop flippé de la vie pour oser me lancer comme toi tu l’as fait… » c’était de pire en pire mais…tu avais envie de lui dire à quel point tu avais envie qu’il prenne les choses en main, qu’il t’enmène avec lui parce que toi, t’osais pas faire le chemin tout seul.
Sujet: Re: Please like me [Jesse] Ven 19 Mai - 16:07
Pourquoi avais-je été si con ? Pourquoi avais-je cru que, peut être, il pourrait se passer quelque chose ? Je n'étais qu'un idiot, un idiot même pas capable de voir l'évidence. Il n'était pas pour moi putain ! Il n'était pas pour moi... alors certes il m'avait peut être envoyé ces signaux, certes il avait peut être une certaine attirance, garçon curieux des autres garçon... mais je m'étais fait des films ! Cela n'était rien d'autre que de la curiosité, un jeu, un moyen de s'occuper l'esprit. Il était déjà prit putain... pourquoi je n'étais pas capable d'intégrer cette information ? Aveuglé que j'étais par ce qu'il produisait en moi, par la façon dont il parlait d'elle et tout mais il n'empêche qu'elle était réelle, qu'elle était avec lui et qu'elle était une fille ce que, clairement, je n'étais pas moi. De toute manière... même si il y avait eut une ouverture... il n'aurait sans doute pas pu m'aimer. Il n'aurait sans doute pas pu s’accommoder de la façon dont mon cœur fonctionnait et il aurait fuit aussi face à ma situation. Je ne voulais même pas d'ailleurs le plonger dans ma situation... car si il lui arrivait quelque chose par ma faute je m'en voudrais comme jamais. Mais là, ce dont je m'en voulais dans l'immédiat, c'était d'avoir franchit cette ligne, poussé par mon imagination trop fertile qui m'avait fait voir une ouverture et qui, très certainement, allait me faire perdre un ami. J'avais envie de me fracasser le crâne contre le mur... mais je me retenais car sinon à tout le reste j'aurais pu ajouter le fait d'avoir réveillé ses parents et là j'aurais vraiment tout gâcher.
Alors que faire ? Que faire maintenant que c'était devenu si tendu ? Au moins pour moi en tout cas. Fumer... fumer semblait une bonne idée afin de me détendre, de déstresser car non, je n'étais pas encore prêt à partir, pas tant que je n'aurais pas pu lui parler un peu, m'expliquer ou que ce soit lui qui me demande de le laisser seul. Dire que ça se passait si bien pourtant. Enfin il fallait que j'arrête de me lamenter, il fallait que, au moins, j'essaye un minimum de me rattraper, histoire de me rassurer sur le fait de ne pas avoir tout gâché. Alors je lui avais proposé une clope, espérant que cela pourrait nous aider. Au moins il avait l'air partant, proposant de sortir ce qui, je devais bien l'avouer, me ferait du bien à moi aussi, non pas vis à vis de ses parents mais juste histoire de m'aérer un peu la tête. Mais il y avait le stress... ce foutu stress qui me faisait dire de la merde et qui m'avait fini par me faire lui demander si il voulait que je parte. Sa réponse par contre... me prit totalement de court. Une exclamation, un cri même où il me demandait de rester. Quoi ? Genre... quoi ? Moi qui m'attendais à ce qu'il me dise que c'était peut être mieux ou quoi il avait lâché ce « reste » tel un cri de désespoir à l'idée que je parte, oubliant sa propre règle de ne pas faire de bruit. Alors forcément je m'étais retourné vers lui, le regardant d'un air perplexe, ne sachant pas vraiment quoi dire, même si au fond ça me soulageait comme jamais... mais mon cerveau avait pas encore totalement intégré l'information.
Il se rapprocha alors de moi, me fixant droit dans les yeux avant de... de vider son sac en fait. Merde... je ne m'attendais vraiment pas à ça ! Je m'étais fait des films certes mais justement, je ne pensais, après ce qui avait été dit, que ce n'était que des films ! Mais il était en train de m'avouer, avec tout le mal du monde, que c'était bien plus que ça... mais qu'il était paumé, tout simplement et sans doute cela lui faisait peur, autant peur que cela fut mon cas à l'époque où j'avais eut mon premier crush sur un garçon. C'est ça, il ne savait absolument pas où il en était et ça devait le terrifier au fond, comme ses dernières paroles le prouvaient. Encore une fois j'avais du mal à encaisser toutes ces informations, des mots que je ne pensais pas vraiment entendre ou du moins que je ne pensais plus entendre au vu de la situation. Alors je le regardais, cherchant quoi dire... pour finalement attraper son visage et l'embrasser... l'embrasser avec toute la passion et le désir qu'il pouvait me faire ressentir et oubliant totalement le fait que peut être je pourrais le brusquer et finir avec une belle claque voir une droite mais je m'en fichais... car là dans l'immédiat cela me semblait la seule bonne chose à faire : l'embrasser. Et ce baiser je le faisais durer, je le faisais durer aussi longtemps qu'il m'était permis, aussi longtemps que Jesse me le permettais jusqu'à ce que finalement nos lèvres se séparent. Je le regardais alors avec cet immense sourire, comme ci j'étais shooté au calmant, avant de lui dire « Tu me plais, tu me plais terriblement toi aussi mais je pense que ça maintenant tu l'as bien comprit. » Mon sourire se réduisit alors, non pas à cause d'une quelconque contrariété mais car ce que j'allais dire allait être une conversation plus sérieuse et je ne voulais pas lui balancer ça en souriant comme un con « Mais je comprend que ça te tourmente, que t'ais du mal avec tout ça car j'en ai chié aussi à l'époque. Et en vrai je sais pas trop quoi dire... quoi ajouter qui serait constructif ou beau face à ce discours que tu m'as fait. La raison voudrait sans doute que je te balance quelque chose genre « T'en fais pas, je t'aiderais à y voir clair, déjà en ami, le temps que tu règles tout ça et tout. » mais clairement j'ai pas envie... car égoïstement ça me donne juste envie de t'embrasser, encore et encore. Fuck vivre le fait que t'ais une copine, fuck le fait que je vais devoir être ton amant caché car je m'en fous... maintenant que je sais que je me suis pas fait des films il est hors de question que je te laisse filer pour un soucis de « raison »... » Je me mis alors à rire, doucement « Regarde moi ce discours que je te fais, plus larmoyant et cliché ça existe pas, hein ? Dis... tu veux bien... laisser un idiot un peu trop romantique, que tu ne connais que par le net et que tu viens de rencontrer en vrai pour la première fois te courtiser secrètement ? » Je lui souriais alors en grand, passant mes mains autours de ses hanches et le regardant droit dans les yeux. « Même si je sens qu'on va avoir beaucoup à se dire pour t'aider à y voir plus claire, hahaha ! Du coup tu veux quand même cloper ou continuer à se rouler des pelles comme des collégiens un peu trop près de ton lit ? » Avais-je terminé avec un air taquin.
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Sujet: Re: Please like me [Jesse] Lun 29 Mai - 23:55
“Please Like Me” Meredith & Jess Tout aurait été plus simple si t’avais un peu plus de couilles pour oser vivre ta vie pleinement, sans te soucier de convenir aux autres, sans craindre leur regard et leur jugement. C’était bête mais tu ne te sentais pas prêt à sortir du moule que l’on t’avait préparé, que l’on t’avait offert à force de sacrifices et d’efforts. Tu te souvenais encore de la mine ravie de ta mère quand tu lui avais annoncé que tu avais une copine. Une vraie. Pas de celles que l’on entraîne derrière les buissons lors des soirées trop arrosées, de celles que l’on présente aux parents pour qu’elle puisse dormir à la maison les fois suivantes. Aurait-elle fait la même tête si tu lui avais présenté Meredith ce jour-là, par exemple ? A vrai dire, tu n’en avais pas la moindre idée mais tu craignais sa réaction malgré tout, tout comme celle de ton beau-père. Le seul à qui ça ne te dérangerait pas, ce serait bien ton père mais ce serait pour les mauvaises raisons. Alors ouais, tout aurait été plus simple si tu osais vivre avec ton temps et garder l’esprit aussi ouvert que pouvait l’être ton cœur, tu ne te serais pas retrouvé là, à lui faire croire que ce n’était que des conneries, que tout ce qui avait pu se passer entre vous jusque là, derrière vos écrans, ne signifiait rien. Ce n’était pas vrai, ce n’était pas fake malgré ta manie de minimiser tes actes et responsabilités. A aucun moment tu n’avais joué un jeu avec Meredith. Oh peut-être un peu au début, tu t’étais sans doute dit que tu pouvais bien lâcher prise avec ce gars que tu ne verrais jamais… Sauf que ce gars, il était devant toi et sans t’en rendre compte, tu l’avais blessé. Tu avais décoché une flèche qui, si tu ne te rattrapais pas très vite, briserait votre amitié. Si toutefois il s’agissait d’amitié entre vous. Tu n’en étais plus si certain…même pour Thea, jamais tu ne t’étais senti aussi nerveux, aussi emballé également. Mais pour lui, ce soir tu avais envie de transgressé la limite que tu t’étais si bêtement imposé. C’était pas ta faute, c’était la faute à son putain de sourire. Dès lors que tu l’avais vu dans ton jardin, tu avais su que ce serait avec lui que tu flancherais. Ce n’était pas une stupide histoire de coup de foudre, c’était des conneries tout ça mais tu ne pouvais nier le courant électrique qui t’avait secoué l’échine sitôt qu’il s’était redressé de toute sa taille dans ta chambre, dès lors que tu avais pu observer son visage de prêt, découvrir chaque petit détail que les pixels camouflaient hélas. Ouais, ce type, en deux secondes il t’avait foutu en l’air et maintenant qu’il avait soumis l’idée de repartir, tu ouvris les vannes, te lançant dans des explications qui ne faisaient que mette en avant ta confusion et la gêne qui t’empêchais de dire aussi simplement que ça que tu avais peur de ton attirance pour lui mais que tu n’avais même pas envie de lutter contre. Pas cette fois. Tu parlais, parlais et parlais encore pour ne rien dire d’intelligent, le cœur battant dans ta poitrine à mesure que tu te sentais devenir ridicule à bafouiller de la sorte. D’un simple geste, le brun parvint pourtant à te faire taire, enveloppant tes lèvres des siennes, encore fraîche de la nuit, douces et déterminées à la fois. Tu ne cherchais même pas à lutter, te laissant simplement entraîner dans son baiser car ce dernier était sans doute bien plus parlant que tout le reste. Et t’aimais ça, cette sensation de chaleur qui t’envahissait alors que vos langues se cherchaient lentement, tantôt timidement, tantôt avec la hardiesse des impétueux. Et c’était bon de te laisser entraîner ainsi, laissant simplement tes sens s’emballer. Ce n’est qu’après quelques secondes que tu osais porter tes mains à son visage, caressant du bout des doigts la ligne de sa mâchoire jusqu’à remonter dans ses cheveux coupés plus courts que les tiens. Et t’aurais adoré rester ainsi jusqu’à être à bout de souffle mais il fut le premier à se reculer, sans jamais cesser de sourire tandis que le rouge te montait au visage, ne sachant pas comment te comporter. Tu avais besoin qu’il te guide, besoin de lui pour ne pas perdre pied. Tu l’écoutais donc avec la plus grande des attentions sans jamais le quitter du regard. Il parlait à présent sans plus s’arrêter si bien que tu ne savais même plus à quels éléments te raccrocher. « Je sais même pas quoi te dire… C’est tellement...nouveau ? Ouais c’est ça, je sais pas comment faire, tu vas tellement te faire chier avec moi je te jure, t’auras l’impression d’avoir un gosse à t’occuper quoi… » commençais-tu, mal-assuré et partant d’office du principe que ce soir ne serait pas l’unique soir entre vous. « Sérieusement, pour faire le malin je suis toujours au taquet mais là, je me sens paumé. Je ne sais pas si je vais savoir gérer ça…j’ai pas envie de te mentir ou te promettre la lune… » poursuivis-tu en tentant de faire le tri dans tes pensées affolées. Et ses mains sur tes hanches n’arrangeaient rien à ces derniers même si ce contact physique t’aida à te focaliser sur autre chose que tes appréhensions. « ça me va si on reste discrets…au début, tu veux bien ? » Ben oui crétin, il te l’avait proposé ! Pour montrer ta bonne volonté, tu posais tes mains sur les siennes, te calquant sur ses gestes avant de te rapprocher de lui un peu davantage de lui avant de relever le regard sur lui. « J’suis désolé, je dois vraiment passer pour un idiot… » soupirais-tu en évitant un instant son regard avant que ce dernier ne reprenne la parole d’un ton taquin qui eut le mérite de te détendre un peu et oublier ton trac. « Merde Mére, c’est tentant là ! » lui reprochais-tu faussement en te reculant, allant récupérer ton paquet de clopes industrielles dans ton sac. « On sera mieux dehors, si on marche un peu on pourra aller au bord de l’eau, tu sais pour continuer à faire dans le cliché jusqu’au bout… » proposais-tu avec un petit sourire, reprenant peu à peu tes esprits tandis que tu l’effleurais en passant à côté de lui pour sortir de la chambre à pas feutrés.
Sujet: Re: Please like me [Jesse] Jeu 1 Juin - 20:31
C'était marrant tout de même... en un sens du moins... de me dire que cette situation et bien... cette situation me rappelait étrangement le passé. Car les réactions de Jesse, sa maladresse, ses craintes, tout ça je le comprenais ! Je le comprenais pour l'avoir vécu quelques années plus tôt, putain de gay dans le placard et ayant toujours un pieds dedans parfois encore d'ailleurs, je ne pouvais que comprendre ce qu'il était en train de traverser. Ce n'était pas facile, clairement, je ne savais pas comment était exactement son environnement familiale et amicale mais déjà l'assumer soit même... cela demandait une force difficile à rassembler au départ. Alors forcément... forcément je ne lui en voulais pas pour ses mots maladroits, ceux qui ont eut l'effet de lames aiguisées sur mon cœur car il ne contrôlait pas, il ne voulait sans doute pas tout ça et si au départ j'avais eut envie de fuir maintenant j'avais juste une terrible envie de rester et de ne plus le lâcher. Car ce que je comprenais dans ses mots, ce que je comprenais dans sa crainte de me voir partir... c'était que je n'avais pas rêvé ! Entre lui et moi il y avait vraiment... une sorte d'affection, non, une attirance disons le clairement et rien que cela suffisait à me faire battre le cœur comme jamais.
Bien sûr cela n'en restait pas moins compliqué... car qui disait dans le placard disait aussi vivre dans le secret et si en soit je n'en avais rien à foutre... il ne fallait pas pour autant oublier sa copine, copine que, je le comprenais à présent, il n'aimait pas réellement au vu des écart qu'il semblait faire dans son dos. D'ailleurs... l'avait-il déjà fait avec des mecs au moins ? Ou alors cela n'était-il resté qu'un fantasme qu'il tentait de rendre vivide en couchant avec des filles ? Car là dans l'immédiat... j'avais l'impression de lui avoir donné son premier baiser ! Et étrangement cette simple pensée me faisait sourire connement même si en réalité cela voulait aussi dire que le chemin serait plus long et difficile que prévu mais qu'importe, si il voulait bien de moi je comptais bien rester, le tout était de voir si il ne e repousserait pas par crainte au bout d'un moment et ça je n'y pourrais malheureusement pas grand chose. Bref il n'était pas encore temps de me perdre dans ce genre de réflexion ! Car bien vite Jesse reprit la parole. En tout cas j'étais rassuré, car plutôt que de céder à la panique, se rouler en boule et trembler dans son lit sous la pression, il semblait au contraire avoir relâcher un peu de pression. C'est un peu comme ci il avait ouvert la soupape qui menaçait d'exploser et qu'à présent... à présent il se sentait libéré d'un poids qu'il s'imposait depuis dieu sait quand. En tout cas il était adorable, terriblement adorable mais aussi fragile le pauvre. Il suffirait d'un rien pour le briser je le sentais mai je n'en avais aucunement l'intention. Au contraire même, je voulais prendre soin de lui. C'était peut être un peu précipité mais... disons que cette rencontre avait prit une tournure totalement imprévu et rapide, cela me semblait juste être la suite logique à présent.
Je lui souriais alors, caressant ses mains avec mes pouces avant de reprendre la parole « T'en fais pas, j'aime les g... » Nop... je ne finirais pas cette phrase ! « J'aime m'occuper de toi, enfin je suis sûr que je vais aimer, ok ? Juste... déstresse ! C'est normal d'être paumé, je le suis parfois encore moi même. Mais on va gérer ça, je te le promets, on va gérer ça et pas besoin de me promettre la lune. C'est vrai que tu me plais et que j'espère que... mais t'es aussi un de mes meilleurs potes à la base, je compte pas te laisser dans la merde tout seul. Alors détend toi, d'accord ? » je lui souriais avec toute la douceur du monde, venant lui déposer un rapide baiser du bout des lèvres car c'était carrément irrésistible avant de continuer « Et t'en fais pas, on sera discret. Je compte pas en parler sans ton autorisation, je compte pas te mettre à mal en public et je compte pas non plus te demander des faire des choses pour lesquelles tu n'es pas prêt. » Genre larguer sa copine... surtout qu'en vrai je n'avais rien contre sa copine, ma façon de voir l'amour étant que si il voulait nous garder tous les deux cela irait tant qu'elle ne me mettrait pas de bâtons dans les roues. « Ce sera à ton rythme, t'en fais pas. » Et un nouveau sourire, je voulais le rassurer, vraiment, avant qu'il ne fasse une crise de panique et finisse par mourir d'hyper ventilation. Je le serrais alors dans mes bras, l'enlaçant aussi fort que je le pouvais avant de lui dire « Je te trouve pas idiot, très loin de là. »[/color] Très très loin même... il n'imaginait pas à quel point.
Mais il était temps d'alléger de nouveau un peu l'atmosphère, lui faisant une proposition sur le ton de l'humour et ultimement lui proposant surtout de sortir prendre une clope. Et il me fit rire ! Doucement bien sûr pour ne réveiller personne mais il e fit rire surtout qu'il n'avait pas tort, c'était tentant. Mais je ne voulais pas le bousculer car, si là il s'était complètement ouvert à moi, rien ne m'assurait que dans les temps à venir il ne se referme pas comme une huître et nie ou me repousse. Encore une fois ce n'était absolument pas facile à vivre donc autant pas le mettre mal. Et je riais à nouveau en l'entendant parler « Arrête, j'adore les clichés ! Surtout ce genre de clichés tu imagines pas. Alors bien sûr ça me tente bien de marcher un peu. » Et je frissonnais en le sentant m'effleurer, résistant à l'envie de l'attraper et de l'embrasser à nouveau... mais non, il ne fallait pas. Je le suivais donc discrètement pour quitter sa maison, par la porte d'entrée cette fois jusqu'à ce que l'on se retrouve dehors, marchant tranquillement et moi le suivant plus qu'autre chose car bon... même si la boutique de Minnie était à Tybee je connaissais pas trop les lieux. J'avais une envie terrible de lui prendre la main... mais je ne savais pas si cela m'était permis. Je n'étais pas son copain, je savais que je lui plaisais à présent mais on avait pas vraiment définit... Enfin je ne savais pas vraiment ce que je pouvais me permettre à ce stade. Alors je me retenais, lui jetant juste quelques coup d'oeil de temps à autre quand un peu de lumière voulait bien éclairer son visage et je souriait connement. Au bout d'un moment je fini par me lancer à l'eau, non pas pour lui prendre la main mais lui parler « Cela fait combien de temps... que tu t'es rendu compte quuuuuue... voilà ? Et genre je suis vraiment le premier mec avec qui... tu parles de tout ça ? Tu peux ne pas répondre si t'as pas envie et on peut parler de conneries, hein ? Comme on fait d'habitude ! Des conneries c'est pas ce qui me manque. » lançais-je un peu gêné car aider quelqu'un dans sa période de coming out... c'était une grande première pour moi.
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Sujet: Re: Please like me [Jesse] Sam 3 Juin - 10:25
“Please Like Me” Meredith & Jess Tu avais stressé comme la veille d’un oral d’examen mais maintenant, tu te sentais comme allégé d’un poids, en quelques mots il t’avait soulagé du joug de ta culpabilité et de tes incertitudes. Auprès de lui, tu avais presque l’impression que tout irait bien, que ce serait facile, qu’il suffisait de le laisser te guider. Sauf que dans la vraie vie, ça ne fonctionnait jamais comme ça, hein ? Il ne te suffirait pas de saisir une main tendue pour rendre ta situation plus facile. En revanche, savoir qu’il avait déjà traversé cette épreuve te rassurait : il savait ce que c’était que de se savoir différent, de marcher à contre-sens au risque de se faire piétiner pour s’être mis au travers du chemin de la mauvaise personne. En tout franchise, tu n’avais pas la moindre idée de comment tu pourrais gérer tout ça, tu y avais pourtant déjà pensé mais jamais tu ne t’étais dit que tu pourrais un jour te poser face à ta mère et lui dire que toi ton truc, c’était les bites en fait. Puis pire encore, tu ne pouvais envisager de regarder Thea droit dans les yeux et lui avouer que ce n’était pas elle, c’était toi, que tu n’aurais pas dû la laisser tomber amoureuse de toi, que tu ne serais jamais fait pour elle. Non, tu n’étais clairement pas prêt à avouer la vérité à tes proches, toi qui galérait déjà à admettre la réalité, apprivoiser ces désirs qui faisaient désordre dans le joli décor de Tybee Island. Heureusement, ce n’était pas l’ordre du jour ! Ce soir, tu n’avais qu’une chose à faire : apprivoiser Meredith et le redécouvrir sans écran entre vous. C’était bête mais tu te sentais avide de ce mec, fébrile comme un collégien qui rencontrait son idole, idéalisant chaque parcelle de l’être admiré. Ce n’était pas que tu allais vite en besogne, tu ne faisais pas l’erreur de penser qu’il était l’amour de ta vie, tu n’en étais clairement pas là mais votre attirance n’en était pas moins évidente et tu comptais bien vivre pleinement ces premiers instants et t’approprier lentement mais surement sa personnalité comme son corps que tu découvrais à travers vos baisers. Bordel, si t’avais su. Si tu savais dans quoi tu t’embarquais. Sauf que tu ne savais pas et ça te faisait flipper. Mais pas assez pour faire marche-arrière. Tu n’avais pas envie de penser aux conséquences ce soir, tu ne songeais pas même une seule seconde à Thea d’ailleurs, trop obnubilé par ses pouces qui caressaient ta peau et ses paroles rassurantes. Alors tu hochais du menton d’un air entendu, essayant de chasser cette appréhension qui t’empêchait encore d’agir normalement. Tu avais horreur de ça, cette sensation d’être un demeuré mais tu faisais pourtant tout pour qu’il le pense alors ouais, tu avais tout intérêt à te détendre un peu et arrêter de baliser. Ce soir le temps avait été mis sur pause et vous aviez toute la nuit pour vous apprivoiser l’un l’autre. « Ouais ça va aller… » confirmais-tu simplement avant qu’il ne reprenne, te rassurant sur sa discrétion future. Tu ne pouvais t’empêcher de sourire face à ses efforts et passant une main sur ta tête pour aplatir ta tignasse sur ton front, tu hochais de la tête d’un ton entendu même si tu n’étais pas certain d’avoir bien saisi les sous-entendus. « Comme tu peux le voir, je suis pas très doué pour faire genre tout est ok donc tu sauras bien assez vite si c’est open ou pas bref on verra déjà comment ça va se passer… » ajoutais-tu d’un air entendu, davantage pour toi-même que pour lui. Tu étais pourtant touché par son implication et sa patience face à tes maladresses. De toute manière, tu n’avais pas envie de penser aux conséquences pour le moment. Demain viendrait bien assez tôt pour ces considérations-là. Tu passais un bon moment en sa compagnie, ce n’était pas le moment de se le gâcher et l’air frais de la nuit te fis du bien, t’aidant à faire un peu le ménage dans tes pensées et te détendre effectivement. Les étendues de sables n’étaient pas si loin et dans la chaleur à peine rafraîchie de la nuit, tu te rendais compte de la chance que tu avais de vivre dans ce quartier-là. Au moins une bonne chose que le divorce vous avait offert : la part de la maison avait permis à ta mère de contracter un nouveau crédit. Tu te demandais alors où il vivait Meredith, il n’avait pas été si long que ça à venir, habitait-il seul ? « Tu habites loin ? Parfois je me dis que ce serait cool de me prendre un appart, ça m’éviterait d’avoir à me comporter comme si j’avais douze ans. » commençais-tu d’un petit sourire de coin. En même temps, tu aurais aimé prendre ton indépendance mais sans les contreparties, tu n’avais pas envie d’aller bosser après les cours et puis, c’était quand même un chouette coin Tybee Island. Te souvenant finalement pourquoi vous étiez sortis, tu tirais ton paquet de cigarettes et ta poche et le lui tendis pour qu’il se serve, en prenant une toi-même avant de t’arrêter deux secondes le temps de l’allumer, lui filant à son tour le briquet alors qu’il te posait les questions qui allaient bien. Tu ne répondis pas immédiatement, te laissant le temps de réfléchir avant de dire des conneries, laissant la fumée s’échapper de tes lèvres. « Je sais pas vraiment en fait, j’ai jamais eu trop de problèmes avec les go mais il m’a toujours manqué un truc, j’imagine qu’au moment où j’ai commencé à ripper sur le porn gay, ça m’a mis la puce à l’oreille » ajoutais-tu d’un petit sourire de coin alors que le sol se transformait peu à peu en sable sous tes pieds tandis que l’air chargé d’iode te débouchait le nez. Vous marchiez ainsi quelques temps encore jusqu’à vous rapprocher de l’eau et faire face à l’étendue noire et luisante, vous installant par là pour profiter un peu de l’ambiance bucolique. Non tu n’étais pas un pervers qui se branlait dans un vieux t-shirt chaque soir mais t’étais un gamin avec une bonne connexion, rien de plus. « J’ai pas grand monde à qui en parler en vrai, j’ai fait l’erreur de me mettre avec ma meilleure amie et du coup, la seule à qui j’aurais pu parler ben je pense pas qu’elle le prenne bien tu vois. Internet c’est bien alors. » commençais-tu en tirant sur ta cigarette, te prenant le temps d’être le plus vrai et honnête possible puis c’était bête mais ses questions t’aidaient à y voir clair. « Le truc c’est que je vais rien t’apprendre en te disant qu’entre le net et IRL, y’a un monde, hein ? Derrière l’écran tu peux choisir avec qui tu parles, tu peux jarter les haters mais en vrai, ça marche pas comme ça. J’en connais un, il passe sa vie à se faire taper parce qu’il pue le PD à des kilomètres alors bon il cherche, mais c’est ça qu’on doit vivre ? De se dire qu’on peut se faire démolir pour rien ? On a beau être en 2017, je crois pas que ce sera facile pour autant, y’a rien qu’à voir les series du moment, une fois sur deux le PD c’est la folasse qui se promène cul-nu chez soi ou qui se la joue pétasse. C’est bon quoi, ça me saoule ces conneries » expliquais-tu avec franchise et sérieux. Prenant ton courage à deux mains, tu te tournais alors vers lui, prenant garde à ne pas le brûler avec le bout de ta clope, tu posais tes doigts sur sa mâchoire, remontant le long de l’arrête de son visage, apprivoisant doucement la sensation de sa peau légèrement plus rugueuse que celle de Thea avant de glisser ta main le long de son cou. Lui tournant doucement le visage vers toi, tu te penchais légèrement pour l’embrasser à ton tour. Tu ne pouvais pas le laisser faire le premier pas à chaque fois, tu devais réapprendre à suivre tes envies et justement, tu avais très envie de goûter à nouveau ses lèvres rendues âcres par la clope. Définitivement, il ne te manquait plus rien là, alors ouais, quand tu embrassais ce garçon, tu te sentais vraiment toi-même et tu aimais ça. Peut-être qu’il se placerait comme un crash test, qu’il pensait que tu ne faisais que vivre une expérience à travers mais dans ce cas, elle était réussie : tu adorais sentir sa présence toute masculine et jamais tu n’avais vibré de la sorte, pas même pour Thea que tu avais cru aimer un temps. Ce soir, tu compris surtout que tu ne pourrais plus jamais faire machine arrière. Tu n’en avais plus la moindre envie. « Bon je te le dis, je suis quand même content d’être tombé sur toi plutôt qu’un vieux Robert, 57 ans pour un premier mec. » Non pas que tu te considérais comme en couple mais ouais, il était le premier.
Sujet: Re: Please like me [Jesse] Ven 9 Juin - 20:53
Pauvre Jesse tout de même... s'être mis autant de pression pendant si longtemps ! Enfin... je n'avais pas beaucoup été différent, ayant fait l'autruche pendant une période bien plus longue qu'elle n'aurait dû moi aussi et donc comprenant parfaitement sa détresse. Ce n'était pas facile à vivre tout ça, c'était tout un tas de questionnement incessant et de peur de ce que les autres allaient penser. Car au final c'est ce qui pouvait vite devenir mortel dans ce genre de situation... le regard des autres. Car il était clair au fond que ce que nous aimions était différent et que c'était ce qui nous rendait heureux. Mais cela ne correspondait tellement pas au produit commercial qu'on nous vendait à chaque fois qu'on parlait d'histoire d'amour et de famille parfaite qu'on finissait par craindre d'avoir juste pété une pile et on enfouissait tout... connement mais surtout à cause de la connerie des autres. Du coup voir Jesse commencer à se détendre, relâcher un peu la pression maintenant que la vérité était sortit au moins avec moi... cela faisait grandement plaisir ! J'étais tellement content que je ne lui en voulais plus le moins du monde pour ses paroles précédentes que je savais à présent pas méchantes mais maladroite. Bien sûr le chemin serait encore long pour lui... pour nous ? Mais c'était déjà bien... comme pas... comme multiples pas même. Après tout non seulement il venait de m'avouer que je lui plaisais mais en plus... c'était notre première rencontre en face à face. Vu ma maladresse légendaire et ma malchance permanente c'était vraiment une putain de bonne soirée !
En tout cas mes paroles avaient fait effet, ceci à mon plus grand bonheur. À présent nous pourrions passer à des conversations plus légères, des choses plus amusante pour ne pas simplement se focaliser sur « Comment on va faire après ? » car après nous n'y étions pas encore. Pour le moment il y avait maintenant... et maintenant c'était bien ! Bien pour faire connaissance, pour s'apprivoiser et reprendre cette dynamique que nous avions derrière nos écran. Un petit sourire se dessina sur mes lèvres, le genre amusé « Hahaha en effet ! Je pense avoir remarqué. Un peu plus et j'ai cru qu'il faudrait que je te fasse du bouche à bouche tant tu t'emballais. Mais du coup on verra bien ouai, si tu fais une crise de cardiaque en route c'est que j'ai fais un mauvais truc, hahaha ! Mais pour le moment que dirais tu de simplement improviser et profiter plutôt que de penser à des choses où on est pas ? » Mon sourire s'agrandissait, celui ci se voulant rassurant cette fois avant que nous ne quittions finalement la maison pour faire un tour dehors.
Marcher sous le ciel nocturne était agréable. Je ne m'en étais pas rendu compte jusqu'à maintenant mais au final... moi aussi j'avais été tendu, même après que la vérité ait été faite j'avais été tendu de peur que... que malgré tout ça se passe mal. Et maintenant que je marchais là, dehors, en compagnie de Jesse je me détendais enfin. En plus la nuit était agréable... j'adorais me balader dans les rues de Savannah en pleine nuit. Beaucoup trouvaient cela flippant mais pour moi... pour moi c'était terriblement reposant et même me donnait une sensation de sécurité vu le nombre de fois où j'avais écumé toutes ces rues dans le noir justement pour éviter les danger qui m'attendaient chez moi. Et en parlant de chez moi mon camarade me questionna sur où je vivais. « Ouai un peu. Faut dire à Tybee Island vous êtes un peu isolé de tout. J'habite dans le city market, un appart de merde si tu voyais, hahaha ! Mais c'est vrai que vivre seul franchement... ça fait du bien ! Car avant ça on vit toujours en permanence, en permanence sous l'influence de nos parents. Genre même quand ils ne nous disent rien on a tété élevé d'une telle manière qu'au final... on arrive pas vraiment à se dire qu'on agit comme quelqu'un d'indépendant et forcément à chaque action on se demande « Mais ça va pas faire chier mes parents si je fais ça ? » et du coup à la fin bah... tu te restreints. Perso, le jour où j'ai commencé à vivre seul et que je me suis rendu compte que... bah la seule personne pour qui je devais m'inquiéter c'était moi même... cela a changé énormément de choses. Et en bien ! Du coup si tu as les moyens je te conseil de le faire, ça te ferais du bien si t'as l'impression de te comporter comme un gosse de douze ans. » Et c'était vrai... j'avais vécu dans un cadre familiale toxique avec une mère tyrannique et chaque action que je faisais... je le faisais en fonction d'eux, comme un gosse qui aurait été conditionné pour ça. Ce n'est qu'une fois seul que j'ai commencé à vraiment vivre, à m'épanouir... mais aussi à faire mes erreurs, il est vrai mais cela ne voulait pas dire que tout le monde suivrait le même chemin. Dans le cas de Jesse j'étais certain que cela ne pourrait être que bénéfique. Mettons de côté sa sexualité j'avais aussi souvenir de toutes ces fois où il mentionnait sa mère durant nos conversation et même je repensais à notre situation actuel, ayant pénétré dans sa chambre par la fenêtre puis ensuite ayant dû sortir pour griller une simple clope. Ce mec était étouffé par sa famille, il fallait qu'il respire un peu.
Nous avions fini par prendre place au bord de l'eau et j'avouais ne pas avoir résisté à relancer le sujet de sa sexualité. Bien trop curieux et me disant que, après tout, cela restait assez anodins comme questions, non ? Et nécessaire si j'étais amené à le revoir plus souvent... comme un possible copain... non ? Il m'expliqua alors sa situation, notamment avec sa meilleure amie et il était vrai que là dessus il avait mal géré. En même temps... qui aurait bien géré dans ce genre de situation ? J'étais moi même sortit avec des filles que je connaissais bien pour faire illusion sans jamais ne rien leur avouer, je ne risquais donc pas de lui jeter la pierre. Du reste je l'écoutais attentivement, ne perdant pas une miette de ses paroles tout en me rendant compte de plus en plus que... nous avions beaucoup plus de point communs que je ne le pensais. Je tirais sur ma cigarette avant de tenter une réponse « Je vois... c'est vrai que c'est complexe, surtout pour ta meilleure pote. Mais en même temps c'est sûr que c'est plus facile de jouer le jeu avec quelqu'un que tu connais plutôt qu'une inconnue. Enfin au moins c'est vrai qu'on a eut internet. Putain, en vrai je sais pas ce que j'aurais fait sans internet ! Sans ça... j'aurais été tellement paumé... En plus ma famille est genre super catho et la plupart des mes potes de l'époque aussi et genre c'était impossible d'avoir quelqu'un avec qui parler, je serais devenu fou je crois du coup. Mais c'est pas beaucoup plus rassurant en vrai, car comme tu dis c'est facile de trier sur internet mais dehors ? Ton pote a vraiment pas de chance... et c'est ce qui fait flipper après... d'avouer qu'on aie les mecs. On sait pas si on va se faire tabasser ou pas et là on peut pas juste bloquer. Mais bon, heureusement c'est pas comme ça partout. Genre tu sais, mon immeuble... je t'ai dis que c'était de la merde ? Bah là bah il y a aussi les pires fréquentations que l'on pourrait y avoir, le genre à te donner la chair de poule tant tu as l'impression que tu vas te faire égorger si tu dis un mot de travers et tout. Bref, pas les personnes les plus ouvertes du monde. Mais on a un truc en commun, un truc qui a suffit à tous nous rapprocher. C'est connu là bas que je suis PD... et ils n'ont jamais levé la main sur moi pour cette raison. Au contraire même ils m'ont défendu plus d'une fois face à de mauvaises rencontre. Donc ton pote à pas de chance et la vie dehors est pas facile... mais je crois pas que c'est ce qu'on doit vivre forcément. Mais ouai clairement il ne faut pas compter sur les média pour donner une meilleure image de nous ça par contre... » Je tirais de nouveau sur ma cigarette avant de lâcher un léger rire en me rendant compte que mon monologue... mon monologue manquait un peu d'ordre « Putain j'espère que c'était pas trop confus ce que j'ai dit. »
Puis Jesse fit ce geste imprévu, prit cette initiative que je ne pensais pas le voir prendre aussi tôt. Il posa sa main contre mon visage, caressant ma peau, dessinant les contours de ma mâchoire avant de se perdre sur mon cou pour finalement se rapprocher lentement de moi. Nos lèvres n'avaient pas tarder à se lier l'une à l'autre, partageant un nouveau baiser qui me faisait vibrer au plus profond de mon être et dans un cadre totalement irréel. Bien sûr je n'en étais pas là, mais ce simple baiser nocturne en fasse de la mer, bercés par le bruit des vague, aurait presque pu me faire dire que j'étais amoureux. En tout cas ça n'avait fait que monter mon désire pour lui, le désire de le garder et si possible sur le long terme. Nos lèvres se descellèrent finalement et à sa remarque j'eus un sourire et un rire idiot « Je suis touché ! Sache... que je suis tout aussi heureux d'être tombé sur toi. » et je m'embrassais de nouveau, comme pour accentuer mon point avant de le libérer tout en glissant ma main dans la sienne. Je m'allongeais alors dans le sable, toujours sans le lâcher et continuant de griller ma clope, avant d'ajouter « Tu vois, les situations clichés ça donne quand même de jolis moments. »
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Sujet: Re: Please like me [Jesse] Sam 10 Juin - 10:10
“Please Like Me” Meredith & Jess Tu étais curieux de savoir comment ça s’était passé pour Meredith, comment il avait réussi à apprivoiser ses émotions et assumer à la face du monde ce qu’il était. Pour Otto aussi, tu l’étais mais tu ne lui avais jamais demandé, ce dernier t’aurais sans doute répondu mais la question était bien trop ciblée pour qu’il ne se doute pas de quelque chose. Le garçon était intelligent, il comprendrait bien vite ce qui se passait dans ta tête de piaf. Il avait déjà compris qu’avec Thea, ce n’était pas trop ça alors que tu pensais sincèrement être discret sur le sujet alors tu n’osais imaginer tout ce qu’il savait d’autre à ton sujet. Bref, tu aurais adoré que Meredith te donne le mode d’emploi du parfait coming out sans heurts ni vagues. Sauf que ça n’existait pas, ça ne fonctionnait jamais comme on se l’imaginait. Même si tu mettais tous les efforts du monde pour que ça se passe au mieux, tu savais d’avance que le scenario ne serait jamais respecté, jamais comme tu l’avais escompté en tout cas. Ta mère saurait sans doute l’accepter parce qu’elle s’adaptait toujours à tout et s’accommodait à chaque fois mais ton beau-père ? Tu n’avais pas la moindre idée de sa réaction sur le sujet et tu craignais plus que tout qu’il te rejette. Tu avais déjà perdu un père, tu ne supporterais pas de voir le second vous tourner le dos. Le premier en revanche tu ne te faisais aucune illusion : jamais il n’accepterait l’idée que son fils se tape des queues, il le disait bien assez souvent, que les gays n’étaient que des saloperies. Heureusement que tu ne lui parlais plus tiens ! Non, le plus dur, ce serait sans doute Thea. Pour elle, tu ne savais vraiment pas comment agir alors tu continuais cette vaste mascarade qu’était votre couple, ravalant encore et encore tes désirs interdits, te contentant du bon vieux youporn pour te libérer de ta frustration. Enfin ça, c’était avant Meredith. Même dans tes rêves les plus dingues, tu n’avais osé imaginer que ça se passerait aussi bien que ce soir. Tu avais vraiment espéré que vous vous entendiez bien, que la gêne de la rencontre soit rapidement dissoute pour que vous puissiez causer aussi naturellement que sur Skype…mais tu n’avais osé espérer que ça irait plus loin. Pas aussi vite en tout cas. Et pourtant, en moins de dix minutes, il avait su faire sauter chacune de tes défenses et tabous. En même temps, il n’avait pas eu à faire grand-chose, dès l’instant où tu l’avais vu dans ton jardin avec son beau sourire plaqué sur les lèvres, tu avais eu envie de dire merde à ta retenue, merde à tout ce que penserait le monde parce que lui, il te faisait un truc qu’aucun autre n’avait fait naître en toi. Il était le premier pour qui tu te sentais prêt à sauter le pas. Et il était le premier à t’avoir insufflé assez de courage pour le faire et pour le moment, tu ne pouvais que te féliciter de cette entrevue car pour la première fois depuis bien trop longtemps, tu te sentais pleinement en accord avec toi-même, presque prêt à assumer ton homosexualité.
Pour ce soir, le plus dur était passé, tu pouvais donc commencer à te détendre et enfin profiter de la fraîcheur de la nuit et savourer l’odeur iodée de la mer à mesure que vous approchiez du bord de l’eau. Tu avais toujours apprécié les balades nocturnes en été et tout en parcourant les ruelles du quartier, tu prenais conscience de ta chance de vivre dans un coin pareil. Autant dire que soir, tu savourais tout particulièrement la balade. Tu te surpris même à commencer à discuter le plus normalement du monde, partageant avec lui ton envie de voler de tes propres ailes sans lui préciser pour autant ta flemme de te bouger pour y parvenir. « Un jour faudra bien que je me bouge. Je suis le genre de mec qui demande le beurre, l’argent du beurre et le cul de la crémière en cerise, tu vois le bordel… » fis-tu d’un sourire en portant la cigarette aux lèvres, écoutant avec attention ses explications, te reconnaissant en partie dans ce qu’il expliquait. « Le pire, c’est même pas qu’ils sont chiants, ma mère elle ferait tout pour moi et mon beau-père est vraiment cool, ils me foutent une paix royale tant que je déconne pas avec les cours mais d’un côté, c’est un peu ce qui me met la pression, je me dis qu’il faut pas que je les déçoive. Ma mère a eu assez de soucis comme ça, je veux pas être un poids en plus pour elle alors j’essaie vraiment de faire les choses bien. Elle me demande rien pourtant mais elle en a trop bavé pour que je lui ramène des problèmes. Donc ouais, j’me suis un peu obligé de faire ça : vivre en cachette, même pour un truc aussi bidon que la clope ! Je te raconte même pas, elle doit trop me prendre pour un aventurier de l’extrême à force d’aller « faire un tour » toutes les deux minutes alors que j’attends à peine d’avoir tourné la rue pour me jeter sur mon clopes comme la faim sur le monde. » racontais-tu avec un petit sourire amusé sur le visage, pour le coup, tu étais bourré d’autodérision parce qu’il y avait de quoi. Tu agissais parfois comme si t’étais un gosse parce que ça t’arrangeait bien mais une autre part de toi j’attendais qu’une chose : que tu grandisses enfin. Meredith serait peut-être l’élément déclencheur, peut-être, peut-être pas.
Arrivés au bord de l’eau, tu repliais tes longues jambes sous toi, laissant aussitôt les grains de sable s’infiltrer partout sur ton jean. Pas grave. Tu songeais à ce que tu allais lui dire, essayer de lui expliquer ce que tu ressentais réellement. Après tout, il était le premier avec qui tu pouvais le faire aussi librement, le premier avec qui tu te sentais assez en confiance pour ne pas vouloir te cacher alors tu te lançais. « Je sais, pour Thea j’ai vraiment merdé et je sais plus comment faire machine arrière… » soupirais-tu en prenant une inspiration sur ta cigarette, inclinant légèrement le visage en posant tes lèvres sur ton épaule pour mieux l’observer alors qu’il se livrait à son tour. En un sens, tu te rendais compte que ça n’avait pas été facile pour lui surtout si son environnement y était vraiment fermé. Toi en un sens, ta seule limite, c’était ta peur des autres. « Et comment t’as fait ? Genre un beau jour t’es venu leur dire salut les « moches, j’suis PD ? » » t’enquis-tu, réellement curieux de savoir comment il s’y était pris parce que tu avais l’impression qu’il partait de beaucoup plus loin que toi mais malgré ça, il s’en sortait. Meredith, ça avait l’air d’être ce mec qui s’en sortait toujours de toute manière. « Comme quoi les apparences hein…ici tu peux me croire que c’est loin d’être le cas, plus ils ont de la thune les voisins, plus cons ils sont » fis-tu remarquer en haussant des épaules, laissant un doux sourire fendre ton visage. « Nan ça l’est pas t’inquiète. Toujours moins que mon ben euh tu sais enfin parce, en tout cas ! » heureusement que tu savais faire preuve d’autodérision parce que t’en sortais des bien bonne parfois.
Pris d’une inspiration soudaine, tu fis alors un premier pas vers lui. C’était étrange encore pour toi mais tu avais envie de lui prouver que tu n’étais pas de ces connards d’hétéro-curieux qui jouaient avec les autres, leur faisant miroiter monts et merveilles pour rien du tout. Non, tu voulais qu’il comprenne que tu ne jouais pas à avec lui, que tes hésitations n’avaient quant à elles rien à voir avec lui et surtout, tu avais envie de l’embrasser encore. Sa seule présence t’enivrait et maintenant que tu y avais goûté, tu en étais devenu accro. Impossible de reculer, tu n’avais plus envie de le faire de toute manière. Ta petite remarque eut quand elle le mérite de le faire rire et tu ne pus t’empêcher de couler sur lui un regard alors qu’il s’allongeait dans le sable, tu n’en avais jamais assez de le regarder en réalité. Hochant la tête à sa conclusion, tu te tournais un peu vers lui après avoir planté ta cigarette dans le sable, histoire de la récupérer plus tard quand vous repartiriez, tu cherchais à distinguer ses traits dans l’obscurité. « On va se revoir, hein ? » Tu ne voulais pas qu’il disparaisse de ta vie après ce soir.
Sujet: Re: Please like me [Jesse] Jeu 22 Juin - 0:03
Il est vrai j'avais eut beaucoup d'espoir vis à vis de cette soirée. Jesse... Jesse il représentait beaucoup pour moi ! Un ami mais au fond... oh et puis merde, soyons un peu franc ! Je n'avais qu'un espoir en venant ce soir c'était justement que cela tourne comme ça avait été le cas ! Car la vérité... c'est que Jesse je craquais déjà sur lui depuis nos conversations internet, rêvant comme un collégien et me faisant des milliers de films, interprétant chacune de ses paroles comme un : Peut être ? Et commençant même à y croire. Bien sûr mon cœur avait failli s'arrêter quand au départ, alors que je m'étais montré un peu trop brusque, il avait laissé sous entendre que tout cela n'était qu'un jeu. En vrai il n'en aurait pas fallu beaucoup plus pour que je fonde en larme... putain d'émotif que j'étais. Par chance la situation s'était totalement retournée et à présent nous étions là, au bord de la plage, parlant comme jamais avant, nous ouvrant plus que nous ne l'avions fait jusqu'à maintenant et... c'était magique ! Sans doute cliché romantique si je devais en parler avec quelqu'un ais j'aimais ce genre de clichés.
Dans le tas nous avions parlé de notre besoin d'indépendance, celui de Jesse surtout encore trop formaté par son cocon familiale. C'était un schéma que je connaissais parfaitement donc forcément c'était aisé de parler de ma propre expérience. « Hahaha, en soit on veut tous ça ! Et je voudrais sans doute toujours ça si le sort m'avait pas forcé la main. » Le sort... ou surtout mon addiction au jeu... foutue merde ! Mais du coup ouai, je me raccrochais à mon indépendance comme quelque chose de bénéfique dans toute cette histoire du coup, même si tout le reste me manquait. « Et t'as de la chance, hahaha, moi ils étaient un peu chiant quand même. Genre vieille éducation, tout sur l'image, un peu machiste, bref tu vois le tableau ! Et je vois. Dans un sens tant mieux ! Je pense que des familles tueraient pour avoir un fils aussi en or que toi qui veuille les rendre fier. Cela dit si l'attention est mignonne c'est pas viable, hein ? A force de totalement renier ce qui te plaît réellement tu vas finir par devenir totalement dingue. Et le truc c'est que quand tu finis par craquer... il n'y a plus de retour en arrière possible, c'est une longue chute ou tu vas forcément faire du mal aux gens que t'aimes. Bon bien sûr tu parlais de clopes mais les clopes font partit de ces petites choses et de ce que je sais maintenant tu as beaucoup de petites choses comme ça que tu caches. Bon faut pas non plus TOUT leur dire ! Tu peux même ne rien leur dire. Mais disons que quitter le nid serait bon pour toi car tu pourrais, sans leur foutre ça à la barbe, vivre comme tu l'entendrais et tu éviterais l'ulcère à 40 ans. » Je ne savais pas si j'étais vraiment bien placé pour donner des conseils, surtout qu'il ne parlait que de clope et de se comporter comme un enfant sage avec ses parents ! Mais je savais ce qu'il cachait aussi et ça... si il était un minimum comme moi c'était pour la même raison qu'il le cachait, pour ses parents. Sauf que lui... il le reniait vraiment fort, vraiment très fort et comme il le disait il avait fait l'erreur de choisir sa meilleure amie comme couverture inconsciente de la vérité. Donc quand ce serait trop lourd à porter... mais au moins je serais là pour l'épauler, du moins je l'espérais.
Après quoi nous étions vraiment rentré dans le vi du sujet, un sujet qu'il n'avais sans doute pas pu aborder avec grand monde. « Comment j'ai fais ? » un petit rire s'échappa de mes lèvres « Je n'ai rien fait. Et officiellement il ne s'est rien passé. Disons simplement que mon coming out fut involontaire, surpris à moitié nu par mes parents alors que j'étais avec un mec, quand il est partit ils on fait comme ci ça n'avait jamais eut lieu, niant l'évidence. S'en est suivit les sortie les plus bizarre du monde avec mon père. Il n'empêche qu'au bout d'un moment... ils ont dû s'y faire mais cela n'en est pas moins resté un sujet très tabou. Ils ont accepté que je vive ma vie mais ma vie je ne devais pas leur en parler. Tu vois le genre ? Bref, comme je te disais famille totalement fucked up. Il y avait que mon frangin qui se soit pas totalement fermé à moi, même si pour lui aussi c'était bizarre mais au moins il essayait de me comprendre. Mais donc voilà, hormis cela mon coming out n'a jamais vraiment eut lieu, ni dans ma famille, ni dans ma ville. Juste, quand je me suis retrouvé tout seul, j'ai décidé d'assumer ce que j'étais vu que je ne connaissais personne. Même si parfois je n'ose pas trop le dire à voix haute encore. » Je tournais alors la tête vers lui, souriant légèrement avant de rajouter « Je suis pas le meilleur exemple au monde, je sais. Mais bon, au moins maintenant je me sens quand même mieux, même si j'ai encore beaucoup de chemin à parcourir. »[/color] Je soupirais alors légèrement, me tournant vers les étoiles avec un grand sourire. Et bien sûr il y avait eut ce baiser... un baiser qui m'avait surpris et fait battre le cœur plus vite que jamais tant il était inattendu et spontané. Jesse... Jesse venait de trouver définitivement sa place dans mon cœur justement. Alors forcément, quand il demanda si on allait se revoir, je lui souriais en grand, l’attrapant pour le faire tomber à côté de moi et l'embrassant de nouveau, le regardant de nouveau avec un sourire quand je le libérais enfin, mon front contre le siens, avant de dire « Oui. Et de très nombreuse fois... si tu me le permet. » et je l'embrassais de nouveau, tel un ado enivré par une jolie histoire qui commençait.
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Sujet: Re: Please like me [Jesse] Sam 5 Aoû - 1:18
“Please Like Me” Meredith & Jess Tu avais encore du mal à réaliser que tu te trouvais là ce soir, en compagnie de Meredith. Non seulement tu le rencontrais pour la première fois après des mois et des mois de discussions virtuelle où tu t’étais surpris plus d’une fois à fantasmer votre rencontre et même une potentielle relation entre vous…et voilà que ce moment était arrivé. Tu n’avais donc pas totalement déconné ! Ce n’était pas ton imagination qui s’était emballée ou alors vous l’aviez fait en même temps, sans jamais oser vous l’avouer. Oh tu ne te faisais pas d’illusions, tu serais encore intimidé un moment tant cette histoire te paraissait surréaliste mais peut-être qu’un jour, tu oserais te comporter aussi normalement que possible avec lui ? Et pas seulement dans la nuit noire ? Un jour peut-être oui, un jour tu assumerais ce que tu ressentais réellement mais pas ce soir. Ce soir tu ne voulais rien partager ou assumer, tu voulais juste vivre l’instant sans plus te poser de question, laissant simplement libre cours à tes envies et aux siennes. Parce que tu ne faisais pas l’erreur de ne penser qu’à toi, tu l’avais déjà suffisamment bousculé avec ton manque de confiance. Installé à côté de lui, tu savourais son contact rapproché et la chaleur que tu percevais à travers vos vêtements mais plus encore, tu aimais ce sentiment de liberté qu’il te procurait, ce sentiment de pouvoir lui parler à cœur ouvert, que ce soit de ta famille ou de ton goût inavoué pour les mecs. Parce que même Otto ignorait tout. Comment y-réagirait-il ? A tous les coups, il serait choqué, pas par ton homosexualité mais que tu ne lui ais rien dit. Peut-être même qu’il serait fâché ? Et ta mère ? Bordel, ce n’était pas le moment de te gâcher le plaisir. « Ouais à mon avis tu n’as pas tort, enfin pas d’être en or hein, ça tu verras par toi-même, mais ouais je pense qu’un jour faudra que je me bouge un peu, ne serait-ce que pour pouvoir te voir tranquille quoi… » admis-tu avant d’ajouter d’un air songeur. « En réalité, je suis certain qu’ils vont tous t’adorer si je devais te présenter…ça se trouve, c’est moi qui psychote tout seul. » finis-tu par ajouter d’un ton plus calme comme si tu tentais de te convaincre toi-même, c’était pourtant la vérité. La seule question était de savoir s’ils l’adoreraient toujours après avoir appris qu’il était un peu plus que juste un copain. Telle était la question. Curieux, tu ne pus d’ailleurs t’empêcher de le questionner sur son propre coming out et tu n’étais pas déçu du voyage, se faire surprendre…au moins il n’y avait pas plus direct ! Pas besoin de chercher ses mots puisque l’évidence était telle…même pas besoin de s’embêter avec des « C’est pas ce que tu crois » parce que si, ça l’était justement. La suite n’était pourtant pas aussi drôle et tu sentis ton cœur se serrer à l’idée qu’il puisse avoir été rejeté de la sorte…puis égoïstement, tu songeais à toi, si ça devait arriver. « Chaud quand même… » soupirais-tu sauf qu’avant que tu ne trouves quoique ce soit à dire, il se tourna à nouveau vers toi, un petit sourire aux lèvres. « Bah t’inquiète, tu vas le revivre en replay avec moi, je te le dis d’avance » souris-tu en le poussant d’un petit coup d’épaule pour dissiper l’ambiance dramatique qui s’installait doucement. Tu trouvais un moyen plus efficace encore, osant venir l’embrasser comme pour t’assurer que tout cela restait réel, le laissant t’entraîner dans le sable sans opposer la moindre résistance, ne pouvant t’empêcher de rire doucement. « Mec t’as un sourire ! Je te jure ça me fais niaiser ! » et qu’importe si tu niaisais, tu repris ses lèvres, profitant pleinement de ce moment qui serait forcément trop court à ton goût. Tu aurais pu rester ainsi dans ses bras toute la nuit.