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halina 4ver, je ne t'oublierai jamais ▹ posts envoyés : 2387 ▹ points : 29 ▹ pseudo : mathie (miserunt) ▹ crédits : moi (avatar) & tumblr (profil) & bonnie/skate vibes (icones) ▹ avatar : sid ellisdon ▹ signe particulier : les mains toujours écorchées, l'air sombre, il zone et ne donne pas envie d'être approché.
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| Sujet: sales gosses. (jaxel) Lun 19 Juin - 19:53 | |
| — Mais, Nicky n'est pas dispo là Ellis. Ça peut pas attendre ? Il râle un peu au téléphone, pas du tout emballé à l'idée d'aller chercher du fric tout seul. Déjà qu'à deux c'est pas facile et qu'il n'aime pas ça, mais alors tout seul ? Il ne veut vraiment pas. Mais Ellis s'impatiente, devient sec et un brin flippant. Jax se ravise, Jax obéit. Parce que la hiérarchie c'est sacré pour lui, c'est ce qu'on lui a toujours appris au cirque. Respecte tes aînés, respecte ceux qui te permettent de vivre. Et d'une certaine façon, en le payant, c'est ce que fait Ellis. Alors Jax soupire et accepte. Il est quand même rassuré de savoir que c'est un mec qu'il a déjà vu, chez qui il est déjà allé et qui n'est pas trop farouche, pas trop dangereux. Plutôt un embrouilleur de première, un arnaqueur de compétition, plutôt qu'un violent ou un excité de la gâchette. C'est le principal. Le secouer comme un prunier devrait suffire. Alors il se rend au domicile du gars et décide de le prendre par surprise, ne voulant pas lui donner l'occasion de se faire la malle pendant qu'il toque comme un con à sa porte. Alors il fait le tour de la maison, jusqu'à trouver une fenêtre ouverte et il s'y introduit sans un bruit. Le mec est vautré sur son canapé, en train de jouer à un jeux vidéo, sans se douter de ce qui se trame dans son dos. Jax s'approche sans un bruit et il vient passer sa main sous le menton du gars, pour l'obliger à basculer la tête en arrière afin de le voir. Sourire carnassier. — Salut Keith. Le mec sursaute, repousse vigoureusement la main de Jax et bondit hors du canapé. Il fait volte-face et recule de plusieurs pas, les mains devant lui en guise de protection, pendant que Jax n'a toujours pas bougé d'un centimètre. — Attend, non, non, déjà ? Ellis avait dit jusqu'au 23 ! C'est pas honnête ça les gars. Jax hausse les épaules. Il s'en fout lui de quel était le deal passer. Il est pas là pour négocier. — Faut croire qu'Ellis a changé d'avis alors. Trois secondes de flottement et le mec tente une échappée. Jax pose une main sur le dossier du canapé et bondit par-dessus, avant de couper le mec dans son élan, le poussant un sol. Il se fracasse par terre et tente de se relever mais Jax vient appuyer son pied sur son dos, violemment. — Écoute Keith, j'ai pas envie d'être là moi non plus. Alors me fait pas perdre mon temps, ni le tien, donne le fric et j'me casse. Si Cash avait été là, ça n'aurait pas été la même chose. Mais là, Jax n'est pas d'humeur à péter des gueules, à balafrer des joues et casser des doigts. — J'ai pas la thune, j'te jure ! Je l'aurais pour le 23, sans faute. Promis ! Mais Jax sait ce que ça vaut les promesses d'un endetté. Et finalement, il a pas envie de négocier. Il veut pas qu'on le prenne pour un faible. Alors il se braque et s'énerve. — C'est dommage pour toi. Il retire son pied de son dos et se baisse pour attraper ses bras, et il se met à le trainer dans le couloir, alors que Keith se débat et continue de supplier, de promettre qu'il a pas le fric maintenant, mais bientôt. Avec eux, c'est toujours la même chose. Toujours bientôt. Mais Ellis veut maintenant. Et on ne dit pas non à Ellis. Mais en plein milieu du couloir, y a la sonnette qui retentit. Jax sursaute et panique à moitié. Merde, merde. — Shhhhh ! Qu'il ordonne à Keith, mais cet enfoiré en profite. — HEY A L'AIDE ! RENTRE ! A L'AIHMPFF ! La main de Jax qui vient s'écraser sur sa bouche alors qu'il se tient au-dessus de lui désormais, un genoux sur sa poitrine pour le maintenir au sol et la lame du couteau qu'il vient de sortir plaquée contre sa gorge, le long de sa jugulaire, juste pour le décourager de l'ouvrir à nouveau. — Putain, alors celle-là Keith tu vas... Mais il n'a pas le temps de terminer sa phrase. La porte qui s'ouvre, qui grince doucement et qui claque. Jax tourne aussitôt la tête, l'air mauvais, vraiment contrarié d'être pris en flagrant délit. Et si c'est un pote de Keith, il se retrouve tout seul contre deux. Il l'avait dit à Ellis, que ce n'était pas une bonne idée d'y aller sans Nicky. Et finalement... — Ni... ?! Le souffle qui se coupe, et la fin du prénom qui refuse de sortir. Il écarquille les yeux, stupéfait. Il la dévisage sans comprendre, sans même réaliser ce qu'elle est en train de voir. Tout ce qu'il capte, c'est que Ninel est là, chez Keith. Putain. Ninel est chez Keith ! Il demeure perplexe une seconde, mais très vite, c'est l'incompréhension et la colère qui reprennent le dessus. Jax se redresse et range à la hâte le couteau, un peu honteux, un peu gêné. — Mais qu'est-ce que tu fous ici toi ?! Keith qui s'agite plus bas. — Hey Ninel, tires moi d'là et j'te jure de te refiler le double de ton bénéfice ! Et là, ça vrille dans la tête de Jax. Son cœur qui rate un battement et qui se casse la gueule dans sa poitrine. — Attend, q-quoi .. ?! Il se tourne à nouveau vers Keith et c'est plus fort que lui. Y a son poing qui s'abat contre sa tronche et un vilain craquement qui se fait entendre. — Tu fais des affaires avec elle ?! Il lui hurle dessus, avant de se tourner à nouveau vers Ninel et de hurler encore une fois. — Tu connais cet enfoiré ? C'est quoi ce délire Ninel ?! Depuis quand elle traîne avec des mecs louchent comme lui ? Depuis combien de temps ça dure ? Et c'est le seul où y en a d'autres ? Et qu'est-ce qu'ils trafiquent ensemble au juste ? Y a la peur qui s'ajoute au reste, l'inquiétude qui brûle sa gorge et ses boyaux qui se tordent. Haletant, son regard va et vient entre Keith et Ninel, complètement perdu et dépassé par la tournure des évènements. Il a la sale impression d'avoir raté un épisode. Toute une saison même. Et ça ne lui plait pas. Pas du tout même. Son instinct protecteur qui reprend le dessus. Mais il est maladroit Jax, trop brusque, pas assez doux, pas assez aimant. Il sait pas faire, c'est comme ça. Lui il veille de loin et il hurle quand ça lui convient pas. Quand y a un danger et qu'il a l'impression que c'est trop tard et qu'il a failli à sa mission. Il fusille Ninel du regard. Bon sang, mais dans quoi elle s'est fourrée encore ? |
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⊹ life can hurt ▹ posts envoyés : 722 ▹ points : 14 ▹ pseudo : anne (a maze lie ; birds) ▹ crédits : ava by lempika. ; sign by afanen ; icons by old money & kaotika ▹ avatar : hill ▹ signe particulier : des trop grandes jambes, la dégaine de gitane ou les costumes des p'tits boulots pour seuls habits (son sexappeal > wip). elle se déplace sur une mobylette rouge brinquebanlante aka "moby". elle tombe toujours en panne quand il faut pas.
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| Sujet: Re: sales gosses. (jaxel) Mer 19 Juil - 16:03 | |
| Okay. C’est décidé. Aujourd’hui, j’lui fais cracher mon fric wesh. J’suis déterminée. Et l’étincelle dans mon reflet le prouve. C’est bon. Ça va rouler. J’ai répété mon speech devant le miroir. J’ai travaillé mes expressions pour l’intimider. J’vais lui faire flipper sa race en mode ‘Ninel la menace’. Ouais, ça va marcher. Poings serrés, j’me motive et go. Parce qu’en vérité, ça fait plus d’un mois que j’attends. Ça commence à faire long. Alors peut-être qu’il a eu des soucis, j’peux comprendre, mais dans ces cas-là, il aurait pu me le dire. Et puis on me répète assez souvent qu’il ne faut pas que je me laisse embobiner, alors voilà, j’ai toutes les raisons de rendre visite à Keith. Enfin si j’y arrive. Ma mob’ me fait encore des misères. P’tain j’comprends pas, Zyki a refixé le truc qui s’barre tout le temps y a même pas trois jours. Comment ça s’appelle déjà ? De toute façon, c’est chiant. Faut vraiment que je change de bécane même si j’y suis attachée parce que c’est ma première rien qu’à moi, payer avec MES sous. J’demanderais à Penelope de m’passer la sienne, j’suis qu’elle acceptera, à force de la harceler ? Un jour ou l’autre ? Mais en tout cas pour l’instant, c’est chaud de slalomer entre les bagnoles en essayant de tenir le bidule en même temps. En plus, les gens sont des dangers publics à refuser de se décaler ou à klaxonner dès qu’on a le malheur de se faufiler entre deux bagnoles. Tsss. Jamais contents ces citadins. Le temps de grimper sur le perron de son taudis, sms plaintif à Zyki. “Moby cafouille encore. Où est donc passé ta magie ?” Portable (à touches) glissé dans la poche arrière de mon jean, je sonne tranquillement. J’espère qu’il est là, que je ne me sois pas motivée et entraînée pour rien. Ah oui. L’air méchant. Faut serrer les dents et regarder droit devant comme si j’étais l’iceberg qui allait percuter l’titanic. Le dos bien droit et raide pour des muscles en fer et on contracte, on contracte, on contracte… Le camion-poubelle qui passe dans la rue -à cette heure-là franchement ?- me déconcentre deux secondes. Et j’me décompose quand j’conclus qu’il n’est peut-être pas là. Ou peut-être qu’il ne m’a pas entendu ? J’hésite deux secondes à rentrer et puis finalement j’empoigne la vivement poignée, et, prise dans l’élan, surprise que ça s’ouvre si facilement, si vite, j’pénètre chez mon complice comme un boulet d’canon. Au diable mon entrée fracassante et bourrée d’une aura meurtrière, j’me fais surprendre par le spectacle étalé dans l’couloir. Figée, il m’faut un peu de temps pour raccrocher vue et neurones. J’ai même cru que j’hallucinais. Jax ici ? Avec Keith ? Avec un couteau ? Jax sur Keith le menaçant avec un couteau ? Haha no way. Mais qu'est-ce que tu fous ici toi ?! Sa voix me fait sursauter, sa voix que je reconnais immédiatement et qui confirme que ce n’est pas une hallucination. Ohmondieu ohmondieu ohmondieu ohmondieu !!! Il est déjà au courant de nos affaires ?! Ohla c’est la merde. J’vais me faire engueuler -même si techniquement c’est déjà l’cas. J’ai peur. J’veux paaas. Hey Ninel, tires moi d'là et j'te jure de te refiler le double de ton bénéfice ! J’le fusille du regard, cherchant à lui planter un tazer dans l’coeur. MAIS TA GUEULE TOI !! QU’EST-CE QUE TU LUI DIS CRÉTIN ?! Mais mes yeux ne restent pas en place et bondissent entre les deux garçons, ils prennent une teinte plus vulnérable quand ils rencontrent ceux de Jax et que je fais non de la tête. “J’vois pas de quoi il parle, j’te jure !” Mais j’me vois très bien morte et enterrée par ta faute. Alors crève, j’t’aiderais pas. Mais quand Jax crie de plus belle et s’élance pour faire pleuvoir son poing, j’m’avance avec l’idée folle de l’arrêter parce qu’il risquerait de se blesser, de finir au poste, je sais pas moi… “Jax !” Qu’est-ce qui se passe bon sang ?!Je ne le reconnais pas. Tu fais des affaires avec elle ?! Tu connais cet enfoiré ? C'est quoi ce délire Ninel ?! J’me recule, totalement dépassée par l’enchaînement des événements, mains levées comme pour me protéger ou m’innocenter. D’ailleurs, ma gueule d’ange n’a pas l’air de fonctionner vu comment Jax me regarde. “Mais non mais pas du tout !” En fait si. J’ai chourré pas mal de choses sur les docks pour Keith, pour qu’il les revende à meilleur prix et plus vite. Parce qu’apparemment, il a des contacts dans l’coin pour faciliter tout ça. Moi, j’ai “ “ “ juste récupéré “ “ “ ce qui tombait des camions. C’était tendu parce que la sécurité là-bas était bien plus présente que ce que je croyais, mais j’ai réussi à récupérer la marchandise, il l’a revendue depuis… normalement… et j’venais réclamer ma part. Fifty-fifty, c’était le deal. Sauf que j’attends toujours. “C’est un malentendu. On… Il… euuuh...” Mais putain mais trouve une excuse, gourdasse. “J’lui ai juste donné des photos pour qu’il fasse de la pub pour le cirque sur les internets. Et tu sais c’est au nombre de clic, plus y a de clics et plus on gagne des sous aussi et et et et” J’vois le visage de Keith se décomposer, je comprends pas pourquoi, mais j’ai sorti ça pile au moment où, évidemment, j’trouve l’excuse parfaite. Putain j’aurais dû dire qu’il était en train de voir pour revendre ma mobylette ! Bordel mais quelle nouille ! Ah quoique. Jax sait que je confierais mon bébé seulement à Zyki ou que je me débrouillerais seule. Non bah non bah alors c’est bon hein. Elle est bonne mon excuse. J’me perds un instant dans mon auto-conviction et le balancier dans mes hanches me fait pivoter vers le salon. Salon blindé. … De.paquets.que.je.reconnais.trop.bien. … Le. ... Ça vrille dans tout mon être. Comme un écho au sang chaud qui coule aussi dans les veines de Jax. J’réfléchis pas quand j’me jette vers Keith poussant le lanceur de couteaux au passage. “ENFLURE !!” J’le chope par le col pour pour... j’sais pas l’secouer, lui hurler d’ssus moi aussi. “TOUT EST ENCORE LÀ ! J'ME SUIS CASSÉE L'CUL À TOUT RÉCUPÉRER ET T'AS PAS FAIT TA PART T'AS RIEN VENDU T’AS RIEN FICHU ESPÈCE DE-” … Jax. … J’ai poussé Jax. … Je Freeze Deviens muette Lâche tout Recule len-te-ment Tente l’esquisse d’un sourire (très bancal)
…
Et finalement Je prie pour ma survie.
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| Sujet: Re: sales gosses. (jaxel) Lun 14 Aoû - 21:17 | |
| — J’vois pas de quoi il parle, j’te jure ! Et ses mots laissent un arrière goût de cendres dans la gorge de Jax. Ça pue le mensonge jusqu'à l'autre bout de la planète et ça ne lui plaît pas. Il est déjà fâché de la voir ici, mais alors lui mentir en plus ? Ouvertement, comme ça, devant Keith ? Ça s'échauffe sous son épiderme, il se redresse et la toise durement en signe de mécontentement. Signe qu'il n'est pas dupe non plus et qu'elle a plutôt intérêt à arrêter ce petit jeu ridicule avec lui. Parce qu'il n'a pas la patience ni suffisamment de tolérance pour la comprendre et fermer les yeux. Y a son instinct protecteur qui s'éveille dans sa poitrine et qui fait des siennes. L'envie incontrôlable de la protéger, de la sortir de là, au plus vite. Et ça passera par les cris et les remontrances, parce qu'il fonctionne comme ça. Elle le sait depuis le temps, il espère seulement qu'elle a compris toute la sincérité qu'il y avait derrière. L'attachement et le souci qu'il se fait pour elle. Et c'est plus fort que lui, il est tellement dégoûté à l'idée que Keith puisse seulement oser lui adresser la parole que y a son poing qui vient fracasser son visage, sous le cri de Ninel qu'il ignore complètement. Haletant, il se met enfin à poser des questions, pour essayer de comprendre. Pour qu'on lui donne les morceaux de puzzle qui lui manque, parce que là, il n'arrive pas à y voir clair. Il n'arrive pas à donner un sens à tout ça. Parce que ça n'en a pas. C'est absurde. Ninel devrait être au cirque ou à glander sur sa mobylette sur une route sympa le long de la plage. Pas ici. Pas ici. Il dévisage Ninel, son regard se fait inquisiteur, la mine fermée, le regard dur, les lèvres pincées. Il n'est pas là pour déconner et elle a plutôt intérêt à en faire de même. Mais non, elle continue de mentir, alors que son regard paniqué l'a trahi à des kilomètres à la ronde. Et ça le rend fou de rage ça Jax. Cette sensation de ne pas être respecté, d'être pris pour un idiot. C'est insupportable et ça le fait vriller. — Mais non mais pas du tout ! Et la colère de Jax demeure muette pour l'instant, alors que tout s'accumule dangereusement sous sa peau cuisante. Il la darde de ses prunelles assassines et sa poitrine se soulève et s'affaisse rapidement, tandis que sa poigne autour de Keith se resserre de plus en plus. Son genoux sur sa poitrine qui pèse et qui lui bloque à moitié la respiration, le faisant salement tousser. Mais Jax n'entend même pas, obnubilé par Ninel qui joue une mauvaise comédie sous ses yeux. — C’est un malentendu. On… Il… euuuh... J’lui ai juste donné des photos pour qu’il fasse de la pub pour le cirque sur les internets. Et tu sais c’est au nombre de clic, plus y a de clics et plus on gagne des sous aussi et et et et Et Jax l'interrompt brutalement, s'écriant sèchement. — Ne m'prend pas pour un con Ninel ! Non vraiment, mauvaise idée. Mais voyant que la jeune fille n'est pas prête à passer aux aveux, il se retourne vers Keith qui a viré rouge et il retire son genoux de sa cage thoracique, l'attrapant à pleines mains. Il vient le secouer brutalement, laissant sa tête heurter le sol à plusieurs reprises, tandis que le garçon tente de s'accrocher aux poignets de son agresseur pour minimiser les dégâts. — A quoi tu joues avec elle ? A QUOI TU JOUES PUTAIN ?! Il a envie de le pendre par les pieds et de le saigner comme on vide un porc. L'envie est là, présente, elle le démange, mais il n'en fera rien. Et ça le rassure de savoir qu'il lui reste encore un bout de conscience, qu'il n'a pas encore coupé tout contact avec la réalité. Ouais, ça le soulage, mais ce soulagement ne dure qu'un temps. Parce que y a subitement la voix perçante de Ninel qui retentit dans la maison alors qu'elle se jette sur lui pour l'obliger à reculer. — ENFLURE !! TOUT EST ENCORE LÀ ! J'ME SUIS CASSÉE L'CUL À TOUT RÉCUPÉRER ET T'AS PAS FAIT TA PART T'AS RIEN VENDU T’AS RIEN FICHU ESPÈCE DE- Jax est figé, le regard rivé sur elle. Un regard froid, implacable. Lentement, il se remet debout. Une lenteur infernale, pleine de violence. Dans un calme déconcertant il réajuste ses vêtements, pendant que Keith et Ninel se reculent, silencieux. Puis, Jax pivote et rentre dans le salon, attrapant une statuette assez épaisse qui traine sur un des meubles. Et là, sans crier gare, il devient hors de contrôle. Avec l'aide de la statuette, il vient saccager tous les paquets, brisant tout ce qu'ils contiennent, les rendant bon à mettre à la poubelle, tous, sans exception. Le manège dure une minute à peine. Mais une minute intense, interminable, ponctuée de fracas et d'éclats. Et quand il ne reste plus rien du butin, Jax se calme et repose la statuette ébréchée à sa place. Il rejoint les deux fautifs. — Ninel, va m'attendre dehors. Mais la gamine ne réagit pas assez vite à son goût et il s'emporte à nouveau. Il plonge sur elle, lui attrape sévèrement le haut du bras et la tire hors de la maison, furieux. — Attend moi ici ! Et il claque la porte avant de tourner la clé dedans pour l'empêcher de rentrer. De l'autre côté, Keith tente déjà de se faire la malle et Jax lui bondit dessus, finissant de déverser sa rage et sa frustration sur lui. Et les craquements raisonnent à nouveau dans la petite maison. Il s'arrête juste avant que Keith ne tourne de l'oeil, l'attrape par le col, foutant du sang un peu partout, et l'attire à lui. — Tu l'approches plus jamais. Jamais. Et Keith pousse un gémissement affirmatif. Jax le relâche, le laissant lourdement retomber au sol. Il va dans la cuisine, attrape un chiffon et s'essuie les mains avec, tout en retournant vers la porte. Il sort dehors et Ninel est toujours là. Tant mieux. Il referme tranquillement la porte, comme si de rien était, alors qu'il a les mains sales, les fringues et le visage aussi. Il descend les quelques marches du perron, passe devant Ninel sans dire un mot, comme s'il allait s'en aller et la planter là. Mais il se ravise au bout de quelques pas. Il s'arrête, souffle bruyamment, pivote et revient vers elle, la toisant. — Ça t'amuse de t'payer ma tête ? De m'mentir comme ça ? Ça dure depuis combien de temps votre manège ? Ses lèvres se retroussent dans une moue fâchée et déçue à la fois. Il détourne la tête et la secoue lentement, échappant un léger "tsss" contrarié. Et il lutte, pour contenir sa colère, ne voulant pas effrayer Ninel. Mais c'est difficile. Parce que l'inquiétude et son égo livrent bataille dans sa poitrine, comme une espèce de bombe à retardement. — T'es complètement inconsciente, c'pas possible. Et ça peut paraitre hypocrite venant de sa part. Mais c'est comme ça. C'est lui qui veille, lui qui protège. Lui, il peut merder, il peut déconner, il a le droit. Mais pas elle. Et puis, elle est trop fragile. C'est rien qu'une gamine. Qu'est-ce qu'elle peut faire contre ces malfrats ? Qu'est-ce qu'elle peut faire s'ils décident de vouloir plus d'elle ? Elle peut rien faire. Et cette idée le rend malade. Il froisse le chiffon entre ses mains, incapable de se calmer. |
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| Sujet: Re: sales gosses. (jaxel) Mar 15 Aoû - 15:05 | |
| C’est comme savoir qu’on est en retard et refuser de se presser. C’est comme entendre la sonnerie alertant de la fermeture des portes du train, mais ne pas courir pour s’y faufiler in extremis. C’est comme voir la colère de Jax s’entasser derrière sa peau mais ne pas être capable de fermer sa putain de grande gueule et son imagination au galop. Un galop qui part de traviole certes, but still. Ne m'prend pas pour un con Ninel ! Mais non, c’est pas ça... Ça sort trop bas. J’vais pleurer. C’est pas du tout ça. Comment il veut que je lui dise la vérité qunad il est déjà si en colère ? Pour si peu ? Pourquoi il comprend pas que moi aussi j’aimerais bien essayer de le protéger -ouais et sauver mes fesses aussi (un peu). Si Jax savait les trois quart de ce que je fabrique, j’pense que je finirais dépecée sur place. Mais c’est l’hôpital qui s’fout d’la charité ! Lui il n’est plus beaucoup là, alors il sait rien de ce qui se passe. Que ce que les adultes font, que la façon dont ils se démènent, c’est pas assez. Alors oui, j’vends mes babioles comme je peux. J’fais résonner un peu de violon aussi. Mais tout ça c’est la partie facile, celle qui ne rapporte pas assez pour aider aux réparations du cirque qui durent toujours. Parce que y a toujours un truc à réparer là-bas. Alors oui, y a des costumes ridicules, des bons de réductions ou des goodies inutiles à distribuer pendant des heures durant. Y a les périples à l’autre bout de l’état pour finir serveuse ou quelque chose comme ça quand c’est pas encore plus dégrandant. Et y a les magouilles minables faites au coin de drôles de rues au hasard des rencontres improbables. Il ne m’est jamais rien arrivé. Tout ne roule pas comme sur des roulettes, mais ça va, rien de grave. C’est juste frustrant. Pourquoi j’arrive jamais à être assez utile ?! Mais j’peux décemment pas tout lui dire, tout lui raconter. Il serait tellement déçu. Tellement plus en colère. Parce qu’il a rien vu ou ne peut rien faire de plus. Et j’veux pas qu’il se préoccupe de moi comme ça. J’veux pas le préoccuper, lui causer de problèmes alors que sur les traits de son visage fatigué, sur les bords affaissés de sa silhouette usée, j’vois que ça : les problèmes et les complications. Il ne serait pas là sans tout ça, pas vrai ? Il ne serait pas en train d’essayer de zigouiller Keith sans ça. Mais l’envie est réciproque quand j’découvre que cet enfoiré n’a pas fait sa part. Le sang qui flambe et les muscles qui bougent tout seul -fonceuse bille en tête. J’vais l’étriper. Mais dans mon élan brûlé, j’lâche ce qu’il faut pas. Et j’fâche un peu plus Jax. Sauf que j’ai jamais vu une colère aussi sourde. Aussi glaciale. Ça me paralyse totalement quand lui se met lentement en mouvement. On dirait une bombe prête à exploser. Ce moment statique, suspendu dans l’air lourd avant la déflagration. Oeillade sur Keith. Apparemment, il le sent aussi parce qu’il n’en profite pas pour prendre ses jambes à son cou. Il aurait dû. Et moi aussi. Parce que Jax pète littéralement les plombs dans le salon et ça fait flipper. J’l’ai vraiment jamais vu comme ça. J’ose même pas faire bouger d’un pouce. Même quand il revient et me hurle de le faire. Attend moi ici ! La sale impression de n’être qu’un chien qu’on met à la porte pour avoir ronger le mauvais os. Même pas autorisé d’aller dans sa niche. La porte se verrouille dans mon dos et je me jette malgré tout dessus. JAX ! DÉCONNE PAS ! J’tambourine sur le bois mais il n’écoute pas. Il ne m’entend pas. Et après des bruits que je ne reconnais pas, c’est le silence de l’autre côté. J’aimerais pouvoir enfoncer mon oreille dans cette fichue porte et j’sais pas capter au moins des respirations ? Si ça s’trouve Jax est blessé ? Mourant ? Gisant dans son sang ? Keith n’est pas épais et moins combatif, mais il est fourbe. Je crois. J’en sais rien putain. J’me décide alors à passer par la fenêtre pour en avoir le coeur net. J’ai déjà un pied sur le rebord quand la porte se déverrouille. Shit. J’me remets à ma place, parce que ça peut être que Jax. C’est lui qui gagne toujours. Il est comme mes cousins. Il est fort. Alors oui c’est lui, mais il me passe devant et m’ignore totalement, m’abandonnant complétement. Ça me tord le coeur et creuse un trou dedans, tout en même temps. On peut pas dire qu’on n’a beaucoup de proches quand on vit dans un cirque parce qu’on s’en va toujours trop tôt. Alors, les seuls qu’on a véritablement, ce sont les autres circassiens. Mais quand ce sont ceux-là qui s’éloignent, ça fait encore plus mal. Ils comprennent pas ça Halina et Jax. Ils sont tellement égoïstes parfois que je pourrais presque les détester. Mes yeux suivent ses talons et y a mon coeur qui roule dans ses traces. Toujours à courir après cette famille, toujours à les poursuivre. Mais Jax s’arrête et mon âme fait ouf. Ça t'amuse de t'payer ma tête ? De m'mentir comme ça ? Ça dure depuis combien de temps votre manège ? Soulagement de courte durée. L’instinct m’fait rentrer la tête dans mes épaules et j’rougis de honte. T'es complètement inconsciente, c'pas possible. J’en mène pas large, j’ose même pas affronter son regard réprobateur, mais j’vois ses mains abîmées, souillées. Et toi alors ? T’as vu dans quel état tu t’es mis ? C’est avec tes mains que tu bosses. Ça t’fait rien de risquer de les bousiller pour… pour un type comme lui qui n’en vaut pas la peine ? Moi non plus, j’sais pas ce qui se passe dans sa vie. Et même si Jax, c’est pas les frères Kida, il a toujours beaucoup plus ressemblé à un grand frère solide et fier pour moi. De ceux qu’on admire à distance parce qu’il brille trop, impressionne trop. Et là, son image s’effrite et c’est d’ma faute. J’veux pas. J’veux pas de ça. Et j’me fous pas de toi ! J’ai levé la tête pour lui faire face et ma voix semblait un peu trop désespérée. J’voulais que personne sache, c’est tout. Mais moi aussi j’essaye d’aider... Comme toi, non ? C’est pas ça que tu fais toujours tout seul dans ton coin ? À supporter tout le monde comme tu peux ? Ça… ça fait un-un mois… à peu près. Je cherche ma salive, parce qu’il a toujours cette aura imposante. Mais j’ai pas envie de me débiner. Il me prend pour une gamine sans cervelle qui peut pas se débrouiller toute seule mais c’est faux. J’peux y arriver si j’veux. Mais c’est rien ça Jax. C’est pas un méchant Keith. Et et puis j’fais ce que j’veux ! J’me débrouille très bien toute seule ! Très mature, vas-y, tu t’enfonces Ninel. Et c’est pas les p’tits éclairs que t’aimeraient lui lancer pour qu’il te reconnaisse un peu plus qui vont l’impressionner. Comme toi ! Caillou jeté dans la mare. C’est pas vraiment ce que je voulais lui dire. J’devrais m’excuser de l’avoir mis en colère, mais au lieu de ça j’dévale les quelques marches et file vers ma mobylette. J’veux pas continuer cette conversation. J’veux plus qu’il crie et j’veux pas qu’il m’en veuille. J’veux pas qu’il me dise plus que ce que je fais c’est stupide et inutile. De sa part, ça fait trop mal. Ça ferait trop mal de réaliser qu’il ne m’a jamais estimé, cru capable de quoi que ce soit. Pourquoi il comprend pas que j’fais de mon mieux ?
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| Sujet: Re: sales gosses. (jaxel) Mar 29 Aoû - 16:46 | |
| — JAX ! DÉCONNE PAS ! Il aimerait bien. Il aimerait bien pouvoir faire marche arrière, effacer ces dernières semaines. Il aimerait bien s'en tenir là pour aujourd'hui, sortir calmement, la rejoindre, la prendre sous son bras et se tirer d'ici en vitesse. Ne plus penser à tout ça. Toute cette merde. Il aimerait bien ne pas déconner. Mais c'est trop tard, il est persuadé d'avoir franchit la ligne de non-retour. Il est comme condamné à aller jusqu'au bout, quoi qu'il arrive. Même si Ninel est là, à hurler derrière la porte, à cogner dessus, avec la force du désespoir. Et chaque coup contre la porte, c'est comme un coup dans sa cage thoracique ; qu'il ignore soigneusement. Y a que comme ça qu'il peut encore se supporter. Un tant soit peu en tout cas. Parce que même se regarder dans une glace, il n'y arrive plus. Le dégoût et la déception sont trop grands. Et ils salissent son reflet, le déforment. Comme pour montrer ce qu'il se cache véritablement à l'intérieur. C'est laid et ça lui fait peur. Alors il s'évite, lamentablement. La violence se diffuse de partout dans la maison et vient marquer les murs, souillés à jamais. Et il sort d'ici, comme si de rien était. Abandonnant à l'intérieur une partie de cette énergie néfaste qui le caractérise ces derniers temps. Il électrise toutes les pièces qu'il occupe, chargeant l'air d'une atmosphère lourde et crépitante. Lui qui auparavant laissait émaner de lui une sorte de tourbillon mystérieux et opaque. Il n'est aujourd'hui plus qu'un centième de ce qu'il a été. Il essuie ses mains de façon machinale, passant devant Ninel comme si elle n'existait pas. Le temps pour lui de reprendre contact avec la réalité. Celle qu'il tente désespérément de fuir depuis des semaines. Celle qui fait mal, celle qu'il ne veut pas affronter. Mais il y parvient malgré tout et aussitôt, la colère et l'inquiétude reprennent le dessus, formant un mélange explosif. Il revient vers la jeune fille et se met à hausser le ton sur elle, prenant l'allure d'un grand-frère un peu détraqué, pas très fiable. Ni même crédible. Mais il s'en fiche. Il a eu peur. Et, au fond, peut-être qu'il est déçu aussi. Il a du mal à définir ce qu'il ressent et pense réellement. Tout est confus et emmêlé. Tout ce dont il est sûr, c'est qu'il ne voulait pas la trouver là, pas mêler à tout ça. Et Ninel n'en mène pas large, le regard baissé, à fixer le bitume, le dos un peu courbé, comme écrasé par une gêne coupable. Pourtant, lorsqu'elle répond, ce malêtre s'émiette rapidement, pour dévoiler une certaine assurance. Et des reproches évidents. Les accusations fusent et claquent dans l'air, venant perforer un peu plus le palpitant déjà bien abimé du brun. — Et toi alors ? T’as vu dans quel état tu t’es mis ? C’est avec tes mains que tu bosses. Ça t’fait rien de risquer de les bousiller pour… pour un type comme lui qui n’en vaut pas la peine ? Et ça le met encore plus en rogne d'entendre tout ça. Ça le frustre, aussi. Il ne veut pas l'entendre retourner tout ça contre lui. Ce n'est pas lui le problème, c'est elle. C'est toujours les autres, le problème. Jax refuse de voir sa part de responsabilité dans l'affaire. Sûrement qu'il se croit un peu trop important, un peu trop indispensable. De ces éléments qui doivent se sacrifier pour le bien de la communauté ; et personne d'autre n'a ce droit. — C'n'est pas de moi qu'il s'agit là ! N'essaye pas de .. ! Et les mots restent bloqués dans sa gorge, y formant une boule dangereuse. Il pivote légèrement et souffle, déposant son regard ailleurs que sur elle, pour se calmer. Il n'est pas question de lui, il en est convaincu et elle n'a pas le droit de jouer à ce jeu-là. — Et j’me fous pas de toi ! J’voulais que personne sache, c’est tout. Mais moi aussi j’essaye d’aider... Il perd patience, l'agacement qui grimpe crescendo et promet une descente mortelle. Il se dresse devant elle et la toise, sérieux, grave ; furieux. — Hé bien si c'est pour faire d'la merde, abstiens toi ! Qu'il vocifère. Il se fait brusque, désagréable, mais c'est uniquement parce qu'il ne sait pas comment gérer la crainte qui vient ronger son cœur. La peur de la perdre, la peur de la voir s'enfoncer aussi bas que lui, la peur de la voir décevoir tout le cirque ou bien mettre tout le monde en danger en se faisant arrêter. Il a tout le temps peur de mille et une choses Jax, parce qu'il pense trop, cogite trop. Ça ne s'arrête jamais de tourner là-haut. Bombe à retardement. Un jour, le barrage va céder, il ne pourra plus rien contrôler et il va se faire engloutir. — Ça… ça fait un-un mois… à peu près. Il souffle. — Putain... Il passe ses doigts sur ses yeux, faisant quelques mouvements circulaires dessus, pour essayer de se détendre et de ne pas totalement craquer. — Mais c’est rien ça Jax. C’est pas un méchant Keith. Et et puis j’fais ce que j’veux ! J’me débrouille très bien toute seule ! Comme toi ! Bang, bang, elle a pas voulu se laisser faire la gosse, elle a sorti son arme et elle a tiré. Elle a visé comme elle a pu et elle a bien visé, la sale gosse. Jax qui reste stoïque, se sentant agressé, se repliant sur lui-même dans un premier réflexe. Yeux noirs, mine renfrognée, poings serrés. Mais il s'active dès lors qu'il la voit se diriger vers sa mobylette pour se casser. Il se précipite sur elle et sa main puissante entoure son bras frêle, pour la retenir et l'obliger à se retourner. Pour qu'elle lui fasse face, sans aucune échappatoire. — Hey ! j'en ai pas terminé avec toi ! Peut-être qu'il est un peu trop brutal, il ne s'en rend pas bien compte. Il est guidé par ses instincts et ne mesure plus la force de ses gestes. Tout ce qu'il sait, c'est qu'il ne veut pas qu'elle lui tourne le dos - pas elle aussi. Il plante son regard dans le sien, comme pour la défier de se tirer à nouveau. De le planter là, sur le trottoir, avec ses états d'âmes et ses déboires. Il se donne des airs de grand méchant loup, il fait celui prêt à mordre au moindre faux pas, mais la vérité, c'est que c'est lui qui se raccroche misérablement à elle à cet instant. Engueuler Ninel, c'est comme se sauver de la noyade. Parce qu'il a toujours un pied dans le monde réel, dans ce monde qu'il est en train de perdre à force de merder. — Keith est loin d'être aussi sympa que tu l'crois et toi, t'es trop naïve pour évoluer dans c'milieu là. Où est-ce que tu as récupéré toute la marchandise hein ? Ça aussi c'était sans risque peut-être ? Il desserre son emprise mais ne la relâche pas pour autant, il n'en est pas capable. — T'as pas besoin de ramener de l'argent au cirque, je m'en charge déjà. Ta place à toi, elle est là-bas, à aider de terminer de réparer les derniers dégâts. T'as pas à traîner j'sais pas où et à faire j'sais pas quoi. Tu fais pas ça, t'entends ?! La voix qui monte d'un coup, qui déraille un peu, trahissant cette évidente inquiétude qui le traverse. Bien plus protecteur qu'il ne veut bien l'avouer. — Tu.. ! Il vacille, sa voix qui s'enroue, ses mains qui tremblent. Émotions incontrôlables - et ça le fout dans un état de rage pas possible. Il serre les dents et avale sa salive, avant de la libérer enfin. Il recule d'un pas, se concentre sur sa respiration, pour retrouver cette impassibilité glaçante qu'il essaye d'adopter en permanence - comme un bouclier protecteur. — Je t'interdis de refaire de la merde avec Keith ou qui que ce soit d'autre. T'es une fille et t'es bien trop jeune. On sait jamais ce qu'il pourrait t'arriver, tu veux finir comm.. Et il s'interrompt, les mots se bloquent et une douleur fulgurante le traverse. Il se mord la lèvre inférieure et détourne aussitôt le regard. Parce que le simple fait de penser à l'état d'Halina le rend malade. Il s'éloigne, incapable de lui faire face plus longtemps et va s'asseoir sur les marches devant la porte. Et là, il recommence à faire comme si elle n'existait pas. Se remettant à essuyer ses mains de façon frénétique, à s'en râper la peau. Il fixe le sol et tente tant bien que mal d'aller se réfugier dans ce monde anesthésié de tout qu'il s'est créé et qui prend de plus en plus de place dans sa poitrine. |
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⊹ life can hurt ▹ posts envoyés : 722 ▹ points : 14 ▹ pseudo : anne (a maze lie ; birds) ▹ crédits : ava by lempika. ; sign by afanen ; icons by old money & kaotika ▹ avatar : hill ▹ signe particulier : des trop grandes jambes, la dégaine de gitane ou les costumes des p'tits boulots pour seuls habits (son sexappeal > wip). elle se déplace sur une mobylette rouge brinquebanlante aka "moby". elle tombe toujours en panne quand il faut pas.
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| Sujet: Re: sales gosses. (jaxel) Ven 27 Oct - 12:12 | |
| Il pourrait y avoir Zyki en train de bidouiller toutes les huiles de moteur de la planète dans les veines de Jax que l’effet serait le même : y a un cocktail à la nitroglycérine perfusé sous sa peau, il ne peut pas en être autrement. Ses phalanges qui blanchissent, son être en colère mais tenu en laisse. C’est horrible. D’habitude, on le lit pas si facilement Jax. Là, il serait presque transparent. Alors j’me détourne. Il a sa fierté et j’ai la mienne. Il a sa rage et j’ai la mienne. Même si elles sont incomparables. J’suis probablement la version mini, niveau puppy. Et sa grippe implacable le prouve quand il m’empêche d’aller plus loin. J’serre les dents et fronce les sourcils mais ne dis rien, puisqu’apparemment Môssieur n’en a pas terminé avec moi. Keith est loin d'être aussi sympa que tu l'crois et toi, t'es trop naïve pour évoluer dans c'milieu là. Où est-ce que tu as récupéré toute la marchandise hein ? Ça aussi c'était sans risque peut-être ? Et bim dans les dents. J’suis bien incapable de moufter. C’était chaud cette nuit-là sur les docks, j’ai failli me faire choper. C’est pas juste qu’il puisse viser aussi juste. Fichu lanceur de couteaux. Mais j’suis pas naïve. Il se trompe. Point. Y a même pas besoin d’argumenter. T'as pas besoin de ramener de l'argent au cirque, je m'en charge déjà. Ta place à toi, elle est là-bas, à aider de terminer de réparer les derniers dégâts. T'as pas à traîner j'sais pas où et à faire j'sais pas quoi. Tu fais pas ça, t'entends ?! Sa voix qui tombe dans l’autorité trop grave et mon ego qui s’prend un coup. J’sens mon visage se froisser, mes sentiments s’éclater. T’as pas l’droit de m’enfermer dans ta petit boîte en espérant que j’y reste sagement ! Y a pas de sort assez magique pour me coincer dedans ou me protéger de tout ! Je tente de reculer pour qu’il me lâche vraiment cette fois. Ça n’arrivera pas. Tu peux pas tout contrôler Jax ! Ça lui coupe la chique. Ça l’ébranle peut-être. Jax bancal, c’est une première et pas la meilleur. La carrure du fort qui chancelle choque mon coeur. J’ai envie de lui hurler pardon quand j’l’imagine en train de s’échiner à rebâtir ce mur en béton armé qu’il a toujours tenu entre lui et le reste du monde. Sauf peut-être avec Halina. Je les ai assez espionné depuis que je suis gamine pour avoir eu le droit à quelques aperçus du garçon sensible et tendre qu’il peut être. Mais pas maintenant hein ? Pas devant moi ? Faut qu’il s’enfonce et me plombe en même temps, sinon il ne pourra plus tenir sur son piédestal où je l’ai moi-même mis.Je t'interdis de refaire de la merde avec Keith ou qui que ce soit d'autre. T'es une fille et t'es bien trop jeune. On sait jamais ce qu'il pourrait t'arriver, tu veux finir comm..
Tout ce que j’entends, ce sont encore et toujours ces interdits. Les “t’es une fille” et “t’es bien trop jeune” qui tournent en boucle comme si c’était des tares génétiques et que je devrais faire avec toute ma vie, surtout sous son impérieuse surveillance. Il a beau reculer pour mieux se barricader, ça ne change rien. J’veux pas de lui comme geôlier. Les gens rigides à l’intérieur rebondissent sur la vie en se faisant tout le temps mal. C’est bien connu. Il doit souffrir comme un damné. Il mérite mieux. Finir comme quoi ?, que je lance, plantée, dressée devant lui, les bras noués sur mon ventre tordu par cette situation pourrie. Comme toi ? Comme Halina ? Je déteste cette inversion des rôles. J’suis pas calibrer pour m’imposer et crier avec autorité. Faire des reproches et des sous-entendus bien piquants. J’vois pas où est le problème. Vous êtes mes modèles. J’vous suivrais probablement toute ma vie et vous le savez. C’est peut-être moi qui les surveille finalement. Alors assumez vos responsabilités puisque vous êtes si fiers d’en avoir ! Ils sont si compliqués. Il a l’air si loin le temps où la seule réprimande qu’il faisait se résumait à râler quand je lui disais qu’il était mignon avec la couronne de fleurs que je lui avais fait pour qu’il s’accorde parfaitement avec Queen Hali. Maintenant, il me crie dessus comme si j’étais encore petite puis il s’en lave les mains ? C’est lui qui a rapetissé dans l’histoire. Si tu tolères pas que j’puisse aider, moi j’tolère pas tes excès d’autorité qui tombent comme tu t’intéresses à ce qui se passe autour de toi. C’est-à-dire seulement quand tu daignes revenir dans nos vies ou que quelque chose te percute d’un peu trop près., que j’essaye de dire avec l’aplomb d’une vraie Kida. J’suis peut-être qu’un simple accroc dans sa journée. J’ai déboulé là où il ne s’y attendait pas. Ça a contrarié ces petits plans bien millimétrés et il a reçu un petit rappel, une petite gifle. “Oh c’est vrai, ils existent toujours ceux-là. Faudrait peut-être que je leur montre que moi aussi. Faudrait peut-être que je crie un coup pour leur faire croire que je me préoccupe d’eux. Que je tiens encore à eux.” Ça doit être ça. Jax et sa façade. Mais y a quoi en coulisses ? Y a quoi derrière tout ça ? Toujours Jax et les illusions qu’il envoie à chaque haussement de ton dans sa voix ? Si il croit que sa superbe performance va excuser ses absences consignées, ses disparitions à répétition et les manques qu’il provoque, il se trompe. Donc okay, j’dégage de ta route. Vas-y, fait ta vie. J’ferais la mienne. On n’a plus rien à se dire. On aura vraiment plus de jolies histoires à se raconter ? Et j’pourrais plus m’amuser à imaginer vos vies ? Tu vas finir tout seul, Jax. Et tu vas tout de même nous entraîner avec toi.
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halina 4ver, je ne t'oublierai jamais ▹ posts envoyés : 2387 ▹ points : 29 ▹ pseudo : mathie (miserunt) ▹ crédits : moi (avatar) & tumblr (profil) & bonnie/skate vibes (icones) ▹ avatar : sid ellisdon ▹ signe particulier : les mains toujours écorchées, l'air sombre, il zone et ne donne pas envie d'être approché.
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| Sujet: Re: sales gosses. (jaxel) Dim 5 Nov - 10:44 | |
| — T’as pas l’droit de m’enfermer dans ta petit boîte en espérant que j’y reste sagement ! Y a pas de sort assez magique pour me coincer dedans ou me protéger de tout ! Mais il n'est pas d'accord Jax, il s'entête, rien ne l'empêchera d'essayer malgré tout. Elle tente de se dégager de son emprise, elle tire, recule, et il finit par céder. Pas pour lui faire plaisir, pas parce qu'il abandonne, non. Mais parce qu'il sent qu'il est tellement en colère que s'il continue à la tenir, il va serrer, trop fort, il va laisser des traces, il va abimer sa peau de gamine. Et il refuse. Il n'est pas censé être celui qui fait mal. Pas censé être le méchant de l'histoire. Il la libère et il secoue sa main dans le vide, comme pour essayer de se débarrasser de toute la tension qui s'est accumulée dedans et qui finit par lui faire un mal de chien. — Ça n’arrivera pas. Tu peux pas tout contrôler Jax ! Et c'est peut-être bien ça le problème au fond. Il la fusille du regard, contrarié par cette réalité qu'elle vient de lui cracher au visage. Et ça va à l'encontre de tous ses plans pour l'avenir. Contrôler, ça a toujours été son truc à Jax. Et c'est peut-être pour ça qu'il déraille autant ces derniers temps, parce que tout lui glisse entre les doigts. Il n'a plus la main mise sur quoi que ce soit. Et ça le terrifie, ça le contrarie, ça l'énerve. Et il déconne. Il cherche inlassablement un domaine dans lequel il aurait l'impression - l'illusion - de retrouver le contrôle. Et finalement, c'est ça qui se passe quand il débarque chez des inconnus pour venir faire son boulot. Il les domine, il impose les règles du jeu, le tempo, et il a toujours le dernier mot. Durant ces instants aussi violents que fugaces, il retrouve cette douce sensation. Mais ça ne dure jamais et quand elle repart, il se sent encore plus vide qu'avant. Et il en redemande, toujours plus, plus souvent, plus violemment. C'est l'escalade. Ça finira mal. Mais il se voile la face et refuse de s'occuper de lui. C'est plus facile de gérer les autres. — Ça m'empêche pas de vouloir essayer ! De la protéger, ou de tout contrôler ? Lui-même ne sait plus vraiment de quoi il parle. Tout s'embrouille dans sa tête. Il a l'impression de marcher au bord du vide, sur un chemin qui s'effrite. Alors il se remet à gueuler, à tempêter, à ordonner. Mais il se coupe lui-même dans son élan et retient de justesse le sujet Halina. Sujet délicat, sujet qui le rend fou. Il l'a perdu et ça le tue. C'est insupportable d'aimer quelqu'un comme ça. C'est comme une douleur qui ne s'arrête jamais et ça l'épuise. Il voudrait juste pouvoir prendre un médicament, une aspirine et hop, la douleur qui se tait enfin ; le soulagement libérateur qui vient enfin. Mais non, il n'y a rien à faire. Il est coincé là-dedans, enlisé, et il doit se démerder pour avancer avec. Pas étonnant qu'il n'y arrive pas, qu'il ne fasse que des faux pas. Et Ninel ne lui facilite pas les choses aujourd'hui. Furieuse, bien décidée à se défendre, à l'affronter. Torse bombé, elle lui fait face et répond, et ça le désarçonne. Comme un lion qui se retrouverait face à une gazelle qui voudrait amorcer un combat. C'est contre-nature et ça n'a aucun sens. Pourtant, c'est bien en train d'arriver. — Finir comme quoi ? Comme toi ? Comme Halina ? Il balance sa main devant lui, comme pour effacer ses mots, comme pour mettre un terme à cette conversation, comme si, finalement, ça n'avait pas d'importance. Mais la gamine est lancée, entêtée et elle ne lâche rien. — J’vois pas où est le problème. Vous êtes mes modèles. J’vous suivrais probablement toute ma vie et vous le savez. Alors assumez vos responsabilités puisque vous êtes si fiers d’en avoir ! Il fronce les sourcils et la dévisage. Ses modèles ? Bon sang, elle n'aurait pas pu plus mal choisir. Ils sont chaotiques et enchainent les mauvais choix, comment elle peut grandir si elle s'identifie à ça ? Elle va finir comme eux, bancale, instable et un jour elle dégringolera elle aussi. Et cette idée froisse quelque chose dans sa poitrine. Il détourne les yeux, dépité par cette réalité. Il ne peut pas laisser ça arriver. Peut-être que veiller sur elle, intervenir dans sa vie, rôder toujours tout prêt, peut-être que ce n'est pas la solution finalement. Peut-être que s'éloigner, disparaitre, se faire oublier, c'est comme ça qu'il la sauvera, qu'il la protègera. Et y a un truc qui se brise en lui. Il a toujours voulu la protéger. Mais jamais, non jamais il n'avait envisagé devoir la protéger de lui-même. Et ça lui retourne le cœur. Il inspire une grande bouffée d'air et sa main glisse sur son front, tremblante, nerveuse. Cette prise de conscience, c'est comme une énorme claque dans sa gueule. Un truc qui fait mal et qui réveille. Il se mord la lèvre inférieure, bien plus bouleversé qu'il ne l'admettra. — Si tu tolères pas que j’puisse aider, moi j’tolère pas tes excès d’autorité qui tombent comme tu t’intéresses à ce qui se passe autour de toi. C’est-à-dire seulement quand tu daignes revenir dans nos vies ou que quelque chose te percute d’un peu trop près. Il déglutit et la fixe, étrangement silencieux, le regard grave, la mine contrite. A quoi ça sert de vouloir protéger les siens si au final c'est pour leur faire encore plus mal ? Il baisse les yeux, avec la sale sensation d'avoir lamentablement échoué. Mais il doit se rendre à l'évidence et cesser de s'entêter. Son rôle est terminé, il a foiré, il n'a plus qu'à céder sa place. Il échappe un rire nerveux, lèvres pincées, et secoue lentement sa tête de gauche à droite, dans un signe de résignation. Puis il relève la tête, renifle et vient passer sa main sur sa bouche et puis frotte frénétiquement son menton, fixant la rue, le regard vide. La colère s'est tarie, les sillons de sa rage se sont vidés, asséchés par sa déception brûlante. Déçu de lui-même. — Donc okay, j’dégage de ta route. Vas-y, fait ta vie. J’ferais la mienne. On n’a plus rien à se dire. Il ne dit plus rien, stoïque. Après une brève inspiration douloureuse, il finit par hocher la tête de bas en haut. — Comme tu veux Ninel. Sa voix est basse, lasse, chargée d'une émotion mal dissimulée. La peine. Et sans s'éterniser, il fait demi-tour, l'allure dur, sombre, et il file jusqu'à sa voiture, le pas lourd. La portière qui claque violemment, et ça raisonne comme un adieu. Il démarre en trombe et disparait à toute allure, laissant derrière lui les morceaux de son égo. Peut-être un peu ceux de son cœur aussi. RP TERMINÉ. |
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| Sujet: Re: sales gosses. (jaxel) | |
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