Il est tard et on chante et la ville aveuglante est si belle
Les maisons sont quelconques mais bien lisses
Les maisons sont couvertes de goudrons mais si lisses
Et ouvertes à ton cœur en fusion
Tu touches à l'espoir et tu glisses
Un regard et un jour il s'accroche
On rebouche les fissures, on referme tous les murs

Il fait déjà nuit quand le van se gare, quand il sort une clope et la porte à sa bouche. Un regard vers Reid, je te propose pas, qu'il dit en riant, t'es trop jeune. Il a toujours eu cette manie de le protéger sans savoir vraiment comment faire, les mains qui veulent tenir mais qui glissent et les regards tendres qui échappent. Ce soir, c'est une surprise, il lui a dit, ce soir, je t'emmène voir les étoiles. Pas les vraies de la voûte céleste, celles des stroboscopes qui annoncent le rythme. L'étoile, lui a-t-il dit, c'est pas moi. Je veux pas de ton admiration, j'appuie juste sur des boutons, et j'me laisse porter. J'ai pas de vrai talent, pas comme toi avec tes mains (magiques).
Parfois Rhoan se perd dans l'atelier
effleure des ses doigts abîmés le marbre et la glaise.
Parfois Rhoan se perd tout court
quand il regarde Reid et qu'il envie sa douceur,
lui il a juste envie d'être ailleurs
en permanence.
Il lui propose son bras comme un grand prince aiderait Cendrillon à descendre de son carosse. Il sourit pour de vrai, mais il est stressé. Le trac il connaît et il pense que ce dernier ne s'en ira jamais vraiment, mais c'est pas pareil aujourd'hui, parce qu'il y a Reid et ses yeux-étoiles qui le regarderont depuis les coulisses.
« T'es prêt ? »
Quand il hoche la tête, il le guide par l'entrée des artistes, et on le congratule de tapes dans le dos, on lui demande pourquoi il est en retard. Il croit même entendre un « c'est ton mec ? » passer, qu'il ignore, en chuchotant à son oreille.
« Fais pas gaffe, ils sont lourds des fois... »
Il a un peu peur d'entacher Reid et la pureté qu'il lui a inventé, parce que dans son monde à lui personne n'est tout blanc et que Reid la colombe a déjà du sang sur les ailes. Pourtant il se fait protecteur et ses ailes à lui se déploient quand il fronce les sourcils, l'air sérieux de l'ange gardien.
« Si on te propose quoi que ce soit, tu dis non. C'est clair ? »
Il connaît les substances qui tournent
il y goûte trop souvent, malgré ses faiblesses.

Rhoan... Rhoan il a dit qu'il avait une surprise pour lui, qu'il allait l'emmener voir les étoiles alors qu'il le faisait monter dans son van. Bien sûr Reid s'est douté de suite de ce qu'il voulait dire, surtout quand il lui a rappelé que ce n'était pas lui l'étoile, mais cela ne change rien. En effet, Reid est comme un enfant, ne tenant presque pas en place, un sourire immense aux lèvres tandis que Rhoan le conduit à destination, tandis que ce dernier l'emmène, pour la première fois, dans son monde. Cela peut paraître pas grand chose comme ça seulement le blond a toujours été fasciné par la vie de Rhoan, par ce qu'il fait, ce qu'il est aussi mais en bref par toute cette existence si singulière qu'est celui d'un artiste de son genre. Il sait que c'est stressant pour son camarade cela dit, il sait que cela ne fait que lui rajouter de la pression car, il ne sait pas pourquoi, le brun semble l'avoir mis sur un énorme piédestal alors il se retient, retient de faire son gamin, de bondir hors du van et de sautiller sur place. Il tente de garder ce côté calme, ce côté tranquille qui a toujours été le siens depuis des années même si son sourire et la candeur dans ses yeux trahissent ses véritables pensées. Il rouspète aussi quand Rhoan sort une clope et lui dit qu'il est trop jeune, se demandant où son ami a pu lui inventer une telle pureté. Mais il joue le jeu, il joue le jeu car la clope n'est pas importante, car en vrai il n'a pas forcément envie de fumer dans l'immédiat mais aussi car en vrai il aime bien voir ça, voir Rhoan le protéger comme ci il était une petite chose fragile même si il ne comprend pas pourquoi, lui qui a toujours tenté de montrer à tout le monde qu'il n'était pas en sucre sauf à lui, à qui il le rappelle parfois mais qu'il laisse faire malgré tout, comme quand il a prit son bras tout à l'heure pour descendre mais encore une fois... c'était ça ou se jeter dehors comme un gamin trop pressé..

« Oui je suis prêt. » qu'il lui répond avec douceur, qu'il lui répond d'une manière rassurante car il le sent au fond Reid, il n'est pas débile, c'est son camarade qui a besoin d'être prêt. Alors ils passent la porte, ils rencontrent les autres et Reid découvre ces gens qui font partit de la vie de Reid, certains qu'il ne connaît pas, d'autres juste un peu pour les avoir croisé à quelques rares occasion. Il rit aussi et rougit un peu à la remarque lancé en boutade par un de ses camarades. Son mec ? Non, enfin... il ne croit pas. Il est vrai qu'il a eut envie de glisser sa main dans la sienne avant d'entrer, de se coller un peu à lui, de l'embrasser sur la joue mais ça... ça ce sont des choses qu'il fait car il est tactile, car il aime bien Rhoan et que c'est son meilleur ami, car il est reconnaissant de ce qu'il lui offre. Même si c'est vrai, là, de suite, il se sent comme dans le plus merveilleux des rendez vous galants et c'est ça qui le fait rougir en entendant ces paroles et c'est ça qui lui fait remercier le ciel de ne pas avoir cédé à son côté tactile car autrement son pauvre camarade aurait eut à gérer avec ça en plus de son traque habituel. Alors, encore une fois, il rit et répond « Oses dire que tu n'aurais pas fait exactement le même genre de remarque à sa place ? Mais t'en fais pas, ça m'amuse plus qu'autre chose et puis ils sont sympa. » Puis il profite de ce moment, un moment où personne ne les regarde, un moment où ils sont dans un angle mort pour se rapprocher et venir lui embrasser la joue car il ne tient plus et qu'il avait envie de le remercier pour lui avoir fait une telle surprise.

Puis il rit à nouveau car Rhoan... Rhoan il recommence, il le couve, veut le protéger comme ci il était la plus belle chose au monde. C'est quelque chose qu'il aime chez lui, chez ce personnage à l'allure totalement chaotique et pourtant capable d'un tel intérêt pour les autres. C'est quelque chose qui le perturbe aussi, lui et son cœur tout moue, sachant le danger que ça peut représenter pour lui que de s'attacher à ce genre d'affection alors qu'il ne s'agit sans doute que de ça, d'affection. Mais c'est ce qui l'inspire aussi et lui fait repenser à son fameux projet... à comment représenter dans le marbre une telle beauté de corps mais aussi d'âme avec tout cet ouragan enfermé à l'intérieur. Rhoan sera sa plus belle création, son œuvre d'art, il en est certain. Mais pour le moment il lui répond, un peu taquin, retournant ses propres mises en garde « Et si c'est toi qui me propose ? Je dois me méfier trois fois plus ? » Il rit encore « T'es vraiment mignon Rhoan, mais ne t'en fais pas, je sais m'occuper de moi. Cela dit promis, je ne prendrais rien de ce qu'on me propose et quand bien même je sais que mon preux chevalier noir viendra me protéger. Seulement... la soirée risque d'être longue, non ? Sans boire ni manger. J'ai le droit à une bouteille d'eau ? À une bière au moins ? Ou pour ça aussi je suis trop jeune ? » Petit sourire en coin alors qu'il le regarde droit dans les yeux. Rhoan veut le chouchouter, non ? Alors qu'il le chouchoute bien au moins.

Ses amis sont sympas, mais il n'y a pas que des amis en coulisses. Rhoan n'est pas naïf même s'il est nouveau dans le milieu, il se méfie, a côtoyé trop de loups et de vautours pour savoir que les gens portent un masque en permanence. Lui a une foule d'émotions qui se bousculent derrière celui blasé qui lui colle à la peau,
les émotions dans le rire de Reid
les émotions quand il sent ses lèvres sur sa joue,
il lève les yeux au ciel comme si ça ne lui faisait rien -et ça ne lui fait rien, rien du tout. Hausse les épaules. «  T'as sûrement raison », puisque les remarques salaces c'est son truc, il a pas sa langue dans sa poche Rhoan et encore moins quand il s'agit de détruire un peu plus quelqu'un, c'est son truc ça aussi, mais pas avec Reid, jamais avec lui, jamais volontairement. Il sait qu'il pourrait le détruire s'il s'approche trop, s'il le laisse brûler comme il sait si bien le faire mais pour l'instant il essaye de le protéger, lui son art et ses mains qui valent de l'or.
« Je t'ai toujours dit de te méfier de moi. » et il devrait mais il ne l'écouterait pas
ils ne l'écoutent jamais quand il leur dit que la bête est prête à être lâchée.
On lui fait des grands signes depuis les coulisses et Rhoan sent son cœur qui palpite, l'adrénaline qui monte. Ça fait un peu peur mais c'est tellement bon de sentir la foule qui crie depuis les coulisses, de voir du coin de l'oeil les instruments qui attendent d'être touchés. Il pose une main sur la nuque de Reid, son regard est toujours sérieux, celui qui veille et qui se méfie. Parce que dans ces soirées là, il s'est perdu, un nombre incalculable de fois. Et si en sortant de scène, il ne le retrouve pas, il ne sait pas ce qu'il fera.
« Une bière alors, une seule. Et tu la prends toi-même, on sait jamais si quelqu'un a l'idée de mettre un truc chelou pour rire. »
Tu le vois, son regard incrédule, il est plus vieux que toi et pourtant tu joues au papa.
« Rigole mais la dernière fois j'ai failli faire l'hélicobite devant 650 personnes. »
ça tangue, ça frappe
le tonnerre des mains et des cris
on t'attend pour commencer
tu jettes un dernier regard vers lui.
« Compris ? »

C'était le secret, c'était les coulisses, l'envers du décors que jamais personne ne voyait. C'était le rêve, le fantasme de voir comment l'art se mettait en place. Reid découvrait l'univers de Rhoan ce soir, celui des strass et des paillettes et il trouvait cela tout à fait fascinant. Reid ne le cachait pas, il en aurait de toute manière été incapable, il était excité comme un gosse entrant sous le chapiteau d'un cirque pour la toute première fois. Et dans cet état il avait du mal à prendre au sérieux les mises en garde de son camarade. Tout lui paraissait tellement merveilleux ! Il avait du mal à croire qu'autant de noirceur pouvait s'y cacher et pourtant au fond il le savait qu'il avait raison. Mais pour le moment il voulait juste passer un bon moment avec son ami, avec sa muse, sa si belle muse qui lui inspirait les plus grandes œuvres d'art. « Quand bien même je le sais, j'en serais tout bonnement incapable. T'es mon démon Rhoan tout comme je suis ton ange. » lance-t-il avec ce petit air espiègle sur la visage et dans sa voix. Il sait que Rhoan n'est pas toujours un homme bien, mais il sait aussi que c'est ce qu'il trouve de si inspirant chez lui. Et puis Rhoan... il pourrait mettre sa vie entre ses mains, il sait qu'il en prendrait plus soin que jamais.

Après quoi il s'est défendu Reid, défendu sur le fait qu'il était assez mature, assez grand pour savoir prendre soin de lui même. La vérité pourtant c'est qu'il ne l'est pas tant que ça justement, il est beaucoup faible qu'il le laisse paraître. Il a ce cœur devenu trop gros, ce besoin de voir le bien partout au point que oui... il serait capable d'accepter ce verre proposé par un technicien, ce verre proposé par un inconnu et qui lui ferait perdre tout contrôle, toute dignité... Alors il va l'écouter pour une fois, l'écouter son ange déchu et tenter pour une fois de ne pas trop faire confiance au reste du monde et accorder toute sa confiance à une seule personne ce soir, à sa muse. « D'accord, tout ce que tu veux. J'irais chercher ma bière moi même et je resterais tranquille jusqu'à ton retour, promis ! Mais j'espère qu'en récompense j'aurais le droit de te voir faire l'hélicobite, hahaha ! Je suis sûr que je pourrais en faire une sculpture magnifique ! » Et il rit, il rit Reid en l'imaginant faire, en imaginant les réaction de toutes ces personnes si jamais il l'avait fait. Après tout cela allait bien avec le personnage.

Il se met alors en place Reid, il prend une bière aussi, une qu'il est allé chercher lui même comme il l'a promis et il observe, il observe Rhoan opérer sa magie à lui, son art... et c'est tout bonnement fabuleux ! Cette puissance, ce rythme qui électrise... il sent son corps vibrer Reid en l'observant, il le voit encore plus beau que jamais et il se demande comment... comment il pourrait se rendre digne d'une telle beauté, comment il pourrait un jour représenter dans la pierre une telle perfection. Mais pour le moment il profite, il profite de ce moment unique aux première loges et il danse en suivant la musique. Puis le concert prend fin, il y a bien le rappel mais enfin le groupe retourne en coulisse, Rhoan retourne en coulisse, le corps brillant d'avoir été si lumineux sur scène. Le sourire de Reid s'étend alors et il tend les bras vers son ami « Tu as été fantastique Rhoan ! Vous avez mis le feu c'était... incroyable ! Juste incroyable ! Vous débordiez d'énergie c'est dingue ! Pas trop épuisé ? » Il se rend alors compte Reid qu'il l'accable, ne lui laisse pas le temps de respirer ni de se détendre. Alors il rit un peu, toujours enivré par l'énergie du concert, avant de le laisser rentrer un peu plus en coulisse, de retourner jusqu'aux loges au moins.

Si lui avait déjà eu l’occasion de voir Reid en train de créer, avoir observé ses traits plonger dans la glaise ou sculpter les matières dont Rhoan ne connaissait pas la valeur, l’inverse était fausse et plongée dans la pénombre. Ce n’est pas que Rhoan n’aimait pas qu’on le voie quand il était plongé dans sa transe, tout en haut, sur scène. Le public le voyait chaque fois, la même passion, quand il se déchaînait derrière ses platines. Mais depuis les coulisses, c’était différent. C’était comme laisser entrer quelqu’un, sans s’en rendre compte, se dévoiler plus qu’il ne le fallait et pour Rhoan c’était une preuve de faiblesse, lui qui se taisait toujours. Mais il faisait confiance à Reid pour comprendre l’importance que son regard avait. C’est sûrement pour ça qu’il a souri avant d’entrer sur scène, même s’il levait les yeux au ciel. « Tu peux rêver. » Rhoan n’était pas pudique, encore moins sur scène, il se demandait combien d’inconnus l’avaient déjà vu à poil. Mais il avait peur du ridicule, des rires et des index pointés sur lui. Ça, ça le faisait mourir de stress. Même si jamais il ne l’avouerait.
Le stress, Rhoan arrivait toujours à le transformer en puissance, quand ses doigts glissent sur les platines, quand ses yeux se ferment, depuis le début ça a toujours été une symbiose, sa musique la voix d’Alice et le rythme de Moe, il se demande si un jour il arrivera à s’en passer, quand un des trois arrêtera, mais il sait que des trois c’est sûrement lui qui crèvera en premier alors il n’a même pas besoin de penser à ces choses-là. Y’a le regard de Reid qui le brûle dans les coulisses mais c’est une manière rassurante comme le soleil quand on sort après des mois d’isolement, on ne veut pas s’échapper, on accepte. La foule assourdissante les basses qui tapent à ses oreilles et c’est dans ces rares moments qu’il n’a plus mal à la tête, qu’il donne tout ce qu’il a sans même réfléchir, les couleurs et les sons qui lui donnent l’impression de vivre. Comme à chaque fois quand il revient en coulisses c’est le corps en sueur et le cœur en feu, le souffle erratique qui s’échoue contre la peau de Reid et il éclate de rire, parce que Reid a les yeux d’un enfant et la voix comme fascinée. Il regarde toujours Rhoan comme s’il était une de ses œuvres et sans se l’avouer, ça lui plaît. « Merci… » Il reprend son souffle et essuie la sueur le long de son front. « J’suis content que ça t’aie plu. C’est pas le genre de tout le monde… » Une plaquette de cachets sortie de sa poche arrière. Il attrape une bouteille d’eau qui git sur une caisse avant de la vider en entier et de lâcher un long soupir. C’est rare qu’il n’oublie pas mais quand il faut continuer il sait qu’il n’a pas le choix. « Toi ça va ? » La foule crie applaudit tape des pieds, il sait qu’il va devoir bientôt y retourner. Il a déjà hâte de recommencer mais pour l’instant y’a plus important, y’a Reid dans sa tête il est fier qu’il ait aimé, plus qu’il n’y paraît.

C'était tout simplement magnifique... magnifique ! Voila ce que Reid pensait en se refaisant chaque passage de ce fabuleux concert. La musique ? Hahaha... il devait bien avouer que pour le coup la musique était bien secondaire. Pour le coup elle n'était pas désagréable mais la performance de Rhoan, de sa muse... cette énergie qu'il donnait alors qu'il était sur scène et ce feu qui semblait l'animer... c'était quelque chose d'absolument magnifique et qui touchait son âme d'artiste au plus profond. Qu'importe que Rhoan soit le contraire de la perfection et justement car ce n'était pas le cas, il dégageait quelque chose de tellement beau... Reid se demandait encore comment il arriverait à faire honneur à un tel personnage, capturer autant d'émotion, de vécu et d'expérience dans une simple sculpture. Cela lui paraissait presque impossible sur le coup. Mais dans tous les cas il l'observait avec un regard plus émerveillé que celui d'un enfant, admiratif de cette vie qu'au fond il aurait aimé avoir sans jamais avoir osé. Il était merveilleux son Rhoan, tellement merveilleux... amoureux de tout ce qu'il dégageait et espérant en voir toujours plus chaque jour pour qu'il fasse vivre son propre sens artistique.

Alors forcément, quand ce dernier est revenu en coulisse, le corps en sueur et pourtant le rire aux lèvres, c'est avec une excitation qu'il lui est impossible de cacher qu'il l'accueil, ayant envie de le serrer dans ses bras, qu'importe son état, pour lui dire félicitation même si ce n'est pas la première fois pour Rhoan mais pour Reid... c'est tout comme ! « Tu as été magique, forcément que cela m'a plus ! Puis ce n'est pas comme i tu chantais de la musique de boysband, encore heureux ! » qu'il dit en riant, sortant un mouchoir pour l'aider à s'éponger un peu, ayant envie de l'aider à se débarbouiller, à se détendre, prêt à lui offrir un massage mais ce n'est pas fini, il le sait car à côté... à côté la salle est en délire ! Ils frappent des mains, frappe du pied dans l'espoir de les revoir un moment. Il sait qu'il n'a pas beaucoup de temps, mais aussi qu'il n'aura pas beaucoup de temps à attendre avant de l'avoir de nouveau pour lui seul. Alors pour le moment il lui sourit, le soutien, est heureux tout simplement ! « Oui ça va, ça va même plus que bien. C'est un truc... que j'attendais depuis tellement longtemps ! Et je ne suis pas déçu. T'es juste merveilleux Rhoan, t'es vraiment pas ma muse pour rien. » qu'il dit un brin rêveur, qu'il dit sans avoir peur des sous entendu car il sait que l'un comme l'autre sont tout à fait conscient du lien qui les unis pour ne pas avoir à faire attention à chaque formulation. Et il lui montre sa bière, un brin fier, tandis qu'il ajoute « Et t'as vu, je suis allé la cherché moi même, comme un grand, comme tu me l'a conseillé ! Et je n'ai pas brûlé de l'intérieur ! »

Et il veut aller pour rire, il veut aller pour se laisser à la légèreté. Mais il y a un truc qui dérange, un truc pas prévu, des couleurs qui viennent percuter le corps de Rhoan et qui ne devraient pas être là. Reid... il vient de cracher un peu de sang, passa sa main sur sa bouche pour voir l'ampleur des dégâts et se rend compte qu'il n'a pas rêvé. Alors c'est la panique qui remplace bientôt l'émerveillement... pas la panique de ce symptôme qu'il connaît que trop bien mais d'avoir ainsi touché celui qu'il aurait aimé ne jamais toucher avec ça « Je... Merde ! Pardon je... » Il a sa respiration qui s'emballe, il a du mal à penser correctement, du mal à savoir quoi faire... C'est toujours au pire moment... au pire moment que ce genre de chose arrive. « N'y touche pas ! Je... je nettoierais ça après, promis. Pardon Rhoan... ton public t'attends, vas y. Je suis désolé. » Il s'excuse, il s'excuse sans arrêt car il a l'impression de le mettre en danger de mort. Alors que ce ne sont que des gouttes de sang, du sang qu'il ne doit juste pas ingurgiter mais pour lui... c'est comme ci il lui avait planté une seringue dans le bras. Et ça le rend dingue, ça le rend malade et finalement il fonce, sans attendre, vers les toilettes se trouvant dans les coulisses, s'enfermant dans ces dernières et vérifiant encore une fois son état. Et au final ce n'est pas si grave, à peine sa bouche légèrement teinté de rouge et quelques filets qui coule, loin de ses plus grosses hémorragies. Mais il craque Reid et il pleurs un peu... car ce sujet le touche, le touche beaucoup trop et le meurtrit. Et il reste là, roulé en boule dans un coin, en attendant que le concert se termine définitivement et que Rhoan vienne le chercher.