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| si tu crois en l'amour je serai ton médicament. (janca) | |
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banana-split on me ▹ posts envoyés : 2817 ▹ points : 51 ▹ pseudo : mathie (miserunt) ▹ crédits : moi (ava + gif) & tumblr ▹ avatar : yuri pleskun ▹ signe particulier : regard fendillé, la folie qui crame au fond de son regard, la gueule toujours un peu cassée et l'allure dézinguée.
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| Sujet: si tu crois en l'amour je serai ton médicament. (janca) Mar 29 Aoû - 19:34 | |
| Y a ce besoin qui gronde en moi, celui de tout foutre en l'air. De brûler tout ce que je touche. J'ai erré toute la nuit, j'ai fait cramer toutes les poubelles que j'ai croisé. J'ai même essayé de foutre le feu à un chat errant, mais ce con s'est tiré. Saloperie de chat. Et c'est dans cet état d'esprit là que je débarque dans le truc où bosse Anca. Je ne sais même pas ce que c'est. Un bar ? Un restaurant ? De toute façon, c'est un truc de riches d'après ce que j'ai compris. Donc, c'est nul. Donc, je n'aurais pas ma place là-bas, quoi que je fasse, quoi que je dise. Je sais que les regards vont se porter sur moi. Parce que je suis trop grand, trop mal habillé, avec la tronche trop déglinguée et que je pue le voyou à 10 kilomètres (peut-être plus, faudrait que je fasse un sondage pour savoir). Je sais déjà que je vais me sentir de trop, que je vais me sentir minable, parce qu'ils sont penseront tous mieux que moi. Meilleurs que moi. Peut-être que c'est vrai. Mais p't'être pas. Et comme on ne peut pas en être sûrs, hé bien, je les emmerde. Tous. Peut-être que je foutrais le feu au bar en partant. Faudra que je fasse sortir Anca avant ; quand même. Quoi qu'il en soit, c'est avec cette envie de gâcher ce qu'ont les autres que je débarque. Parce qu'il n'y a pas de raison que je sois le seul à morfler, à tout perdre. Si je n'ai plus rien, Anca non plus alors. Et après elle, je réduirais à néant quelqu'un d'autre. Et encore quelqu'un d'autre, jusqu'à ne plus me sentir seul. Jusqu'à avoir la sensation de reprendre le contrôle. Ma pensée est peut-être cruelle, ou tout simplement égoïste. Peut-être que l'un n'empêche pas l'autre. Ou peut-être que l'un ne va pas sans l'autre. Quoi qu'il en soit, c'est clairement avec de mauvaises intentions que je pénètre dans l'endroit cosy. Et à peine entré, que déjà tout me débecte. L'odeur, les lumières, l'agencement, les matières, les couleurs, les clients, la forme des verres, la musique. Tout, absolument tout. Je grimace, je grince des dents et j'affronte vaillamment les premiers regards qui se posent sur moi. Interloqués, condescendants, pour la plupart. Mais il y a pire. Il y a ceux qui ne me regardent pas. Il y a ceux qui me détaillent une seconde avant de se désintéresser de moi. Et ça, ça me rend fou. Ça, c'est insupportable. Je serre les poings et je les jauge, une lueur de défis dans le regard. Regardez-moi putain, regardez-moi ! Puis, y a une voix qui m'interpelle. Douce, mais fébrile. Y a comme un vent de panique dans l'air. Je baisse les yeux pour tomber nez à nez avec Anca, qui a l'air si étonnée de me voir ici que je pourrais presque croire que ça lui déplaît. Mais ce n'est pas le cas, pas vrai hein ? Non, impossible. Et sans prendre le temps d'écouter ce qu'elle me dit, je l'attrape, un bras qui s'enroule autour de sa taille et l'autre qui se cale derrière sa tête et déjà, je lui roule la pelle du siècle, sans ménagement et sans honte. Quand je la libère enfin, je sens que cette fois-ci, tous les regards sont sur nous. Sur moi. Et je souris, aussi fou que satisfait. — Surprise ! Que je lâche, enthousiaste, comme si ça ne pouvait être qu'une bonne surprise. Puis, je lui pince les fesses avant de filer m'asseoir sans plus de cérémonie, sans même un autre regard. Je me vautre sur une chaise et agite le bras pour attirer son attention. — Ramène moi une bière bébé. Y a un mec, à la table d'en face, qui me dévisage, comme si je venais d'égorger un veau sous ses yeux. Hey, j'suis pas une brute, je bute pas les animaux (sauf les chats quand je suis en voiture, ils font chier à toujours traverser quand il faut pas ces connards). — Qu'est-ce t'as ?! Que je vocifère, agressif, montrant les crocs. Et le mec hausse les sourcils avant de se désintéresser de moi. Ouais c'est ça, retourner siroter ton cocktail à 8000 euros, blaireau. Un mec en costume passe, et j'imagine que c'est le patron. Alors, je hurle. — Hey, tes chaises c'est d'la merde ! Si tu veux faire genre t'as un standing, fais au moins en sorte que mon cul se sente à l'aise. Putain. Je secoue la tête, dans le genre : mais où va le monde ? Et puis, je sors une clope de mon paquet et me l'allume tranquillement, sans me soucier de savoir si c'est autorisé ou non. Bordel, on est en Amérique, tout est permis, non ? Et dès que je vois Anca revenir vers moi, je décale la table en poussant brutalement dessus avec mon pied - elle manque d'ailleurs de se renverser - et je claque mes cuisses, comme pour lui indiquer de venir s'assoir sur moi. J'ai envie d'baiser. |
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petit poney ▹ posts envoyés : 2027 ▹ points : 56 ▹ pseudo : zoé (baalsamine) ▹ crédits : hoodwink(avatar) & sial(sign) ▹ avatar : Taylor Lashae ▹ signe particulier : cicatrices sur tout le corps qu'elle tente maladroitement de cacher, souvenirs d'épisodes de folie désespérée. Une voix douce, des doigts de fées, une chaleur humaine parfois trop brulante. Syndrome du Saint Bernard qui colle au coeur.
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| Sujet: Re: si tu crois en l'amour je serai ton médicament. (janca) Dim 3 Sep - 22:43 | |
| C’est la routine, l’habitude qui commence à se faire une place, les choses qui reprennent normalement. C’est la routine, l’uniforme, les sourires discrets, le job pas compliqué. Y a mieux certes. Mais y a pire aussi. Y a tous les autres bars, les autres clubs, ceux où tout à foiré. Non. Ici c’est bien. C’est tranquille, c’est différent. Ici elle peut faire le vide, fermer son cerveau pendant quelques heures, laisser le rythme l’embarquer et souffler juste un peu. Y a toujours des plus et toujours des moins, y a les clients imparfaits et cet univers où elle n’a sa place que dans le décor. Richesse, luxe, élégance. Club privé et perles de diamants, parfois elle se demande comment elle a atterri là. Mais ça lui plait finalement. « Hey ! C’est quoi le planning ce soir ? » sourire collé au visage, la mèche rebelle devant les yeux qu’elle essaye en vain de coincer dans son chignon, elle termine d’attacher son tablier avant de se rapprocher de Scott, son collègue, pour qu’il lui donne le planning de la soirée. T’es en salle avec Ashley et moi ce soir. La salle. Pas ce qu’elle préfère mais les pourboires ne sont pas mauvais, alors ça compense la fatigue et le stress. Rapidement Anca attrape son calepin, replace son sourire sur le visage et vérifie une dernière fois son rouge à lèvres dans le miroir. C’est bon princesse, t’es parfaite, arrête de stresser. Le truc c’est qu’elle a prévu de voir Jemmy après, et qu’elle a l’intention d’être encore parfaite après le service. Coup de coude dans les côtes elle se dirige vers la salle, impatiente que la soirée se termine.
Y a tout qui se passe bien. Tellement bien. Des rires échangés, pourboires empochés, elle réfléchit même à ce qu’elle offrira à Tereza avec, surement un vêtement, un truc joli, elle le mérite. Putain regarde le clown qu’est rentré, il s’est trompé d’endroit ou quoi ? C’est son collègue qui lui murmure à l’oreille quand elle repasse à l’arrière pour annoncer les commandes. Curieuse Anca tourne la tête pour regarder à travers le hublot et y a son carnet qui manque de lui échapper des mains. « Mais… » y a plusieurs choses qui se bousculent dans sa tête. Y a le fait que Jemmy vient d’entrer dans le club et le mot clown qui se superposent dans son crâne, et avant qu’elle n’ai eu le temps de réfléchir un peu, elle retourne en salle, le cœur légèrement au bord des lèvres, pour rejoindre le jeune homme. C’était pas prévu. Pas du tout. Elle lui avait dit où elle travaillait, mais elle lui avait pourtant fait comprendre que c’était pas un endroit qu’il aimerait – sous entendu qu’il n’avait pas à venir – et que de toute façon il se ferait chier. Manœuvre plus ou moins subtile pour éviter qu’il ne vienne tout foutre en l’air. Encore. Encore. Elle avait beau l’aimer de tout son cœur, Jemmy au travail, c’était pas exactement ce qu’il y avait de plus pratique au monde. « Jemmy ? Je…Tu fais quoi ici ? » petite voix qui sort, le sourire un peu peiné sur le visage, elle tourne un peu la tête pour regarder autour d’elle, vérifier que le patron n’est pas là encore. Mais elle n’a pas de réponse. Non. A la place elle se sent attirée vers Jemmy, son bras qui vient l’enserrer autour de la taille et ses lèvres qui se posent sur les siennes. Et c’est toujours pareil. C’est l’impression que y a tout qui disparait autour, juste lui, juste la chaleur. Sauf que là c’est pas le moment. Vraiment pas. Alors quand il la relâche elle essaye de reprendre contenance, rajuster ses cheveux, baisser la tête pour éviter que tout le reste de la salle voie à quel point elle est rouge. « Jemm… » Surprise ! même pas le temps de parler, même pas le temps de dire quoi que ce soir qu’il lui pince les fesses avant d’aller s’installer à une table libre. Ramène moi une bière bébé. Elle le dévisage un instant, incrédule, avant de voir Scott lui faire signe de rappliquer immédiatement. « Je. Je reviens » qu’elle murmure tout bas avant de se précipiter à l’arrière de la salle, bien consciente que de le laisser ici seul, c’est une très mauvaise idée, mais elle est totalement paumée. C’était vraiment pas prévu. T’as exactement cinq secondes pour m’expliquer ce qui se passe là ! c’est le regard qui vrille de Scott, Ashley qui passe la tête aussi, et Anca qui sent son visage se décomposer un peu plus à chaque bouffée d’air. « C’est Jemmy. Mon copain. Je. C’était vraiment pas prévu qu’il vienne là, je lui avait dit de ne pas venir » bon. Ok. Elle ne l’avait pas dit comme ça. Mais bon. C’était tout comme pas vrai ? Faut dire qu’elle ne se serait jamais risquée à dire à Jemmy de ne pas venir tout simplement ; Trop peur de le vexer. De le fâcher. Et déjà en salle ça commence à faire du bruit, la voix de Jemmy qui s’élève et Anca qui rêverait de disparaitre, là, maintenant, petite souris qu’on ne regarde plus. « Je vais arranger ça promis pardon… » qu’elle balbutie tout bas, avant de retourner en salle, les mains vides agrippées à son tablier. Dans sa tête ça tourne à cent à l’heure, des idées en masse pour éviter que tout dérape.
Quand elle arrive en face de lui, elle le dévisage un instant, sa gueule de voyou cabossée et la cigarette entre les lèvres, le crâne rasé, les vêtements usés. Il fait tâche. Tellement tâche. Encore plus qu’elle. Ptêtre pour ça qu’elle arrive même pas à lui en vouloir de râler, de s’approprier l’endroit. Ptêtre pour ça aussi que y a un sourire qui apparait sur son visage l’espace d’un instant. Parce que y a le cœur qui s’emballe quand il lui indique de s’assoir sur ses cuisses, y le souvenir de la chaleur, de l’impression d’être bien quelque part. Alors que ça devrait pas. Lentement elle s’assoit, hésitante, avant de passer sa main sur la joue du jeune homme. « On avait dit qu’on se retrouvait après Jemmy…Tu peux pas débarquer comme ça ici » elle soupire, ferme les yeux un instant avant de déposer un rapide baiser sur ses lèvres. « Tu veux pas aller dehors c’est l’heure de ma pause, et promis après le travail je t’offre autant de bières que tu veux, j’ai eu un bon pourboire» la main qui se balade sur sa nuque, caresse son épaule. « On fait ce que tu veux ce soir mais laisse-moi juste finir mon service d’accord ? » Tout ce qu’il veut. Parce que c’est plus facile comme ça, caresser dans le sens du poil pour qu’il ne rechigne pas, prier très fort pour que ça lui convienne et qu’il la suive sans faire d’éclat. Anca se redresse et lui tend la main, sourire encourageant. Promis elle te lâche pas, mais faut la suivre
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