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 Mama Kin - ft. Minerva.

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Owen Miyazaki

Owen Miyazaki
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MessageSujet: Mama Kin - ft. Minerva.   Mama Kin -  ft. Minerva. EmptyVen 26 Mai - 10:47


    Il y avait des dates qui résonnaient dans les cœurs, qui les serraient et les tourmentaient, qui les emplissaient d'une brume - tantôt réconfortante, tantôt imprégnée d'une nostalgie qui jamais ne s'estompait. Et cette année, pour la première fois, Kizuki découvrait une nouvelle facette de l'envers d'un jour qu'il n'avait jamais plus considéré jusque-là. La fête des mères... Un rictus se dessina sur son visage; comme c'était enfantin, dieu qu'il était enfantin. 11376 km et tout autant de bonnes raisons de plonger dans le mal du pays, dans le mal de la famille. Il n'y avait jamais pensé à sa famille avant de quitter Tokyo. Bien sûr qu'il y tenait, bien sûr qu'il l'appréciait, mais il n'y songeait pas. C'était ainsi - un fait, un acquis. Mais maintenant, à 11376 km de là très précisément, et bien il y songeait, à s'en mordre les lèvres parfois. Et aujourd'hui, il s'était levé avec l'idée d'y retourner, comme ça. Kizuki, il avait toujours des idées subites que lui-même n'aurait su suivre, des illuminations dont il ne connaissait guère ni la provenance, ni l'arrivée.

    La première chose qu'il avait faite avait été de prendre son téléphone, de composer le numéro et d'écouter chacune des sonneries avec une impatience non mesurée. Il s'était réveillé tard, oui, mais c'était le lendemain de la veille aussi, il s'en était donné à cœur joie et ça, ça ne pardonnait pas. N'était-ce pas un peu égoïste d'ailleurs de jouer avec sa vie ainsi, sans ne jamais rendre un semblant d'hommage à ses créateurs ? Alors, il avait attendu au bout du fil, oubliant l'heure parce que 10 heures du matin à Savannah, c'était 23 heures d'où il venait. Et à 23 heures, les volets étaient fermés, le feu dans la cheminée s'étouffait peu à peu, ses parents -amoureux toujours après 38 ans de vie commune - étaient emmitouflés dans la chaleur de l'un et l'autre, les yeux clos et l'inconscient déjà fait maître pour la nuit. A cette pensée, le jeune homme sourit avant de reposer le téléphone sur le carton - qui lui servait de guéridon, de table de salle à manger et de range-mangas également. Il n'avait plus qu'à attendre le réveil qui sonnerait dans la maison familiale, à 6 heures 45 très exactement. "De vrais japonais", qu'il pensait, organisés à la minute près car le temps, c'était de l'argent et prendre du retard, c'était également prendre le risque de se faire écraser par une concurrence bien féroce malgré elle. C'était ainsi que les choses étaient faites : une société qui débordait et n'avait d'autres choix que de viser l'excellence pour tenter de se faire une place dans une compétition immense. C'était exactement ce qui l'avait fait fuir le pays - et sa famille...

    Alors, il s'était levé, en quête d'une activité qui le ferait songer à autre chose, qui permettrait à cette petite larme menaçante de ne pas couler aujourd'hui. Il avait enfilé un bas de pyjama qui n'en avait pas l'air et un t-shirt tie and dye puis des baskets à fleurs. Il s'était attaché les cheveux accompagnés de quelques tresses, avait passé beaucoup plus simplement de l'eau sur son visage et était sorti, une idée en tête. Et il savait bien que Savannah, ce n'était pas Tokyo, une fois encore. Il savait que beaucoup le regardaient de travers ici, le jugeaient à son apparence et le prenaient de haut car il n’était pas comme eux. En fait, il leur riait au nez : quand on décidait de porter un chapeau fantaisie ou des chaussures en peluche, ce n’était pas les regards qui déstabilisaient, ni même les chuchotements. Si Kizuki manquait de confiance en lui parfois, ce n’était pas vis-à-vis de son apparence, non, mais bien plus de ce qu’il abritait en-dessous.

    Il avait pris la voiture en se rappelant d’un lieu qu’il avait repéré une fois mais car accompagné, il ne s’était pas permis d’y rentrer. Alors aujourd’hui, il avait deux bonnes raisons de le faire. Face à la façade bleu écaillée de cette boutique de fleurs, noyée par la végétation libre d’exister comme bon lui semblait, il sentit son cœur se serrer, empli d’une nostalgie d’un temps qu’il n’avait pas connu. Il avait franchi la porte, sans longtemps hésiter, et une fois à l’intérieur, s’était promis que son appartement ressemblerait à cela – un jour.

    « Bonjour », avait-il lancé à Dieu ne savait qui, avant de promener son regard sur les amas de fleurs colorées, verdoyantes et fascinantes. Lui, avait toujours été un bien piètre jardinier du genre de ceux qui feraient mieux de s’abstenir. Mais celles qu'il choisirait ici seraient pour sa mère. Evidemment qu'il était conscient qu’elles ne survivraient pas aux longues heures de vol et que d’ailleurs, il n’était plus tout à fait certain de vouloir partir - maintenant que l’engouement du réveil s'était affaibli. Ce serait plus un achat symbolique, comme il les aimait : il lui enverrait une photographie et elle l'appellerait, la voix tremblante d’émotions, le remercierait comme s’il lui avait offert la lune et l’inonderait d’interrogations pleine d’inquiétude et de considération. Les mères savaient se satisfaire d’un minuscule peu aussi parce que bien souvent les enfants ne songeaient guère à donner plus, c’était ce que le jeune japonais pensait en tout cas en connaissance de sale cause.
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