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 summer in her soul / winter in his {Mecob}

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MessageSujet: summer in her soul / winter in his {Mecob}   summer in her soul / winter in his {Mecob} EmptyLun 31 Juil - 23:25



Summer Girls and Winter Boys
I saw you, gasping for air and something in me ignited, a power I’d forgotten, the heart I’d buried deep. And this feel like an oncoming car crash, but the minute your hand brushes mine, I can righten us and set us back on the path to thrive.

⋅ ⟐ ⋅ ⟐ ⋅ ⟐ ⋅

L’espace d’un instant, assise dans le noir, je n’ai plus conscience que des battements de mon coeur. De son rythme constant. Rigoureux. L’écran est éclairé à l’avant, mais j’y suis imperméable. Je ne vois pas. Je n’entend pas. Pas vraiment, du moins. Je n’ai conscience que de lui. Tout près. À côté. L’homme le plus important de mon monde. Le centre de mon univers. Papa. Et c’est justement à cause de sa proximité que mon coeur bat aussi doucement. Calmement. Parce qu’avec lui, rien ne peut mal aller. Pas sous sa garde. Pas en sa compagnie. Ici, Tyfy n’existe plus. Ni les devoirs. Ni mes incertitudes. Tous mes plans sont mis de côté. D’un mouvement de la main.  De la sienne, qui effleure la mienne. Je croise son regard, répond à son sourire et l’observe s’enfoncer dans son siège. Bienheureux. Mon retour lui fait plaisir. Il est enfin rassuré, sa fille chérie est à nouveau tout près, a porté de main. De coeur. D’un câlin impromptu. Mais maintenant que le film commence, qu’il se laisse porter par l’univers qui se présente à nous, je m’égare. Les films, c’est SA passion, pas la mienne. Peut-être que je n’ai jamais suffisamment essayé. Cette fois, je compte pourtant faire un effort – je sais combien mon absence, trois mois ce n’est rien, trois mois c’est trop, lui a pesé. J’ai déjà donné mon accord pour lui accorder mes mercredi soir. Un sacrifice qui n’en est pas réellement un. Ce n’est jamais que de l’amour. Seulement, il devait choisir un film d’action, la suite d’un autre – que je n’ai pas vu. Aussi, au bout d’une trentaine de minute, je me redresse doucement. Sa main trouve la mienne, alors je me penche et lui embrasse une joue. « Je reviens, j’ai faim » que je souffle contre sa joue. Il acquiesce et je file sans plus un mot. Juste un sourire, le sien retrouvant sa place sur son visage. Un clin d’oeil, pour l’aggrandir et je disparaîs sagement dans le corridor. L’obscurité cède alors subitement la place à la lumière et j’inspire à plein poumon l’odeur salé du beurre. Mon estomac se contracte aussitôt. Me rappelle à l’ordre : nourris moi. Alors j’avance, portée par la faim, le pas léger et les mains enfoncées dans les poches de mon jean. Les corridors sont vides maintenant. Non pas qu’il y ait eu foule, pas un mercredi soir, mais tout le monde a disparu. Avalé par les salles, captivé par les films. Mais pas moi.

Et dans toute cette lumière éclatante, c’est le présentoire à friandise qui m’appelle. Même si je sais très bien – trop oui – qu’ils n’auront pas de sucette. Peine perdu. Et pourtout, je glisse jusque devant la vitrine brillante. Ce n’est pas les films qui m’hypnotise ici, c’est la nourriture. Les possibilités – faute de mieux. Et je réfléchis, j’observe. Je m’efforce de saliver, une main remettant un peu d’ordre dans mes cheveux. Une mèche est remise à sa place, derrière mon oreille. Mon pouce glisse contre ma lèvre inférieure, celle que je mordille depuis déjà trop longtemps. C’est alors le bout de mon pouce que je happe. Gentiment. Lentement. Jusqu’à ce qu’un raclement de gorge – presque trop discret d’ailleurs – ne récupère mon attention. Je papillonne aussitôt des cils, candeur incarnée, poussée sur cette terre. Et je croise enfin son regard – sombre, voilé. Je ne l’ai jamais vu auparavant, lui. La peau halée, les cheveux foncés et de l’hésitation dans tout son corps. De la tension. Déjà un sourire éclos sur mes lèvres, derrière mon pouce. Parce qu’il est mignon. Parce qu’il dégage quelque chose de vulnérable. D’égaré. Il cille et mon pouce disparaît, s’enfonçant à nouveau dans ma poche. Deux pas vers l’avant et mon autre bras glisse contre le comptoir nous séparant. « Bonsoir... » je plisse le bout du nez, faisant un grand cas du regard que je glisse sur son badge décoré de son nom. « Cathy? Oh, c’est une première ça. » C’est plus fort que moi, je glousse doucement. Et le voilà qui rougit. Ses oreilles toutes roses, ses joues aussi. Et déjà, automatiquement en réalité, il me plait. Énormément. Alors j’incline la tête sur le côté et je le laisse m’expliquer, s’embourber dans les mots. J’acquiesce doucement, quand enfin il prend une pause. Une inspiration. Mon sourire ne fait que gagner en intensité. « Huh huh, normalement c’est surtout que… les Cathy sont moins mignons. C’est bien de briser le moule » que je susurre presque. Et son sourire est tout aussi alléchant que l’odeur qui plane tout autour de nous.

C’est donc avec la nette impression que dorénavant il y a toutes les chances pour que j’associe l’odeur du maïs soufflé avec monsieur Cathy-Jacob, que je tend une main vers lui. « C’est un plaisir, je t’assure. Je suis Medbh, enchantée. » Tout à fait. Encore un peu plus quand je découvre la chaleur de sa main. Un chouia calleuse – il sait les utiliser. Un bon point pour lui. Et dès que ma main abandonne la sienne, elle glisse sur le comptoir vitré. Là où j’abaisse lentement les yeux. « Qu’est-ce que tu me proposerais? Quelque chose de sucré, mais qui ne me fera pas grimacé… j’ai la langue sensible. » La remarque est nuancé d’un petit coup d’oeil vers le haut. Vers lui. « Mais prend ton temps… je ne suis pas pressée d’y retourner » que je souffle doucement. Presque résignée, mon regard s’abaissant encore sur les friandises. Ma joue trouve ensuite ma paume et je ramène à nouveau le regard sur lui. Curieuse. Les yeux brillants. « Je ne t’avais jamais vu ici, auparavant… nouveau job? Je peux te poser des questions? » Je lui demande bien sa permission, mais le battement de mes cils ne laisse guère de place au doute. « Je suis terriblement curieuse et… je crois que papa nous à amené voir la suite d’un film de guerre » le tout est ponctué d’une petite grimace – adorable, évidemment – de ma part. « Ce n’est pas trop mon genre. » Mais lui, Cathy-Jacob, c'est autre chose. Entièrement. Possiblement. Probablement.
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Dernière édition par Medbh Vilhjálmsson le Mer 9 Aoû - 7:06, édité 2 fois
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MessageSujet: Re: summer in her soul / winter in his {Mecob}   summer in her soul / winter in his {Mecob} EmptyLun 7 Aoû - 3:04

she carries the Summer in her heart
Girls like her always leave a memorabilia,
their fragrance linger even long after they’re gone.
La foule vient telle une marée. Montante, subite, mais prévisible. Rien de grandiose pour un mercredi soir et tant mieux. Parce que tu patauges un peu, toi et ton sourire poli, aux accents sympathiques. L'impression de deux mains gauches par moments tandis que tu t'affaires à servir les clients. Mieux vaut toucher à tout dès le départ, histoire d'être bien familier, qu'on t'a dit à ton arrivée. Ce soir est un soir tranquille et de fait, pas besoin d'être une armée pour tenir le navire. Tu pourrais bien t'y habituer, que tu penses alors que tu sers une grande boisson au couple devant toi. Non, tu vas t'y habituer, oui. Parce que sincèrement, ce n'est peut-être pas le meilleur boulot au monde ( pensez par-là le premier jour où on t'a foutu à décoller les chewing-gums sous les tables) mais que tu aurais sincèrement pu décrocher pire. Là, il y a l'arôme du beurre qui embaume la salle, les bruits sourds des effets spéciaux et des musiques embellissant les films une fois les portes fermées. C'est paisible, presque familier lorsque tout devient soudainement plus calme. Les énigmes sonores sont étouffées, des murmures à peine déchiffrables alors que tu nettoies tranquillement, quelques mèches venant s'échouer devant tes yeux. Et bien vite, tu te retrouves posé derrière le comptoir, tes doigts tripotant ton badge au nom temporaire. Une discussion légère avec ton collègue avant que ce dernier ne disparaisse pour une petite pause cigarette à l'extérieur. Rapide, qu'il te rassure même si avec le peu d'activité et la tranquillité, tu n'aurais pas de mal à rester seul quelques instants. Une notion à laquelle tu t'obliges d'acquiescer.

C'est maintenant seul que tu contemples l'heure avec un léger soupire. Le regard fixé sur l'horloge, les doigts replaçant les mèches. Après les grandes vagues, il ne restait plus qu'à franchir l'heure calme. Sans la moindre brise ou presque. Tu finis par te poser dos contre le comptoir, un ongle grattant le rebord de ce dernier. Tu hésites presque à aller fouiller dans tes poches pour ressortir ton téléphone, passer le temps plus facilement. Un songe qui te traverse l'esprit et qui s'envole, parce qu'une silhouette s'approche. Et tu te redresses de manière imperceptible, les épaules un peu plus droites. Les bras toujours croisés devant toi, un peu plus crispé. Seulement elle ne fait pas attention à toi. Non, ses grands yeux sont attirés par les gourmandises se la jouant parade dans la vitrine. Et toi, tu l'observes silencieusement du coin de l'oeil, discret au possible. Le regard attiré par les doigts se faufilant dans sa chevelure. Geste simple, mais que tu as toujours trouvé plus que charmant. Quelque chose de typiquement féminin. Elle, qui ne te voit toujours pas ou qui, du moins, ne te prête pas la moindre attention, te force à te racler gentiment la gorge. « Je peux vous aider ? » que tu demandes, te redressant de ton appui. Son pouce quitte sa bouche, repas presque obscène et ses grands yeux se relèvent maintenant sur toi. « Bonsoir... » Une esquisse presque timide en réponse, parce que tu réalises que tu as oublié de la saluer proprement. « Cathy? Oh, c’est une première ça. » Tu cilles un instant, avant de réaliser ce dont elle parlait. Tes yeux sombres glissent sur le nom hasardeux accroché à ta veste, son rire accompagnant ta réaction. « Oh... » que tu débutes, un mélange de rictus et d'un sourire se peignant sur tes lèvres. Le rose décorant ton épiderme tandis que l'amusement plisse le coin de ses jolis yeux. « Oui, c'est hum, temporaire. J'aimerais bien dire qu'on m'a filé Cathy parce qu'elle était un employé des plus légendaires, mais malheureusement c'est le hasard qui a, ehm – Jacob. » que tu termines subitement, les lèvres pincées devant le trop-plein d'informations que tu viens certainement de lui fournir. Et dont elle se foutait certainement.

Sauf que non, c'est tout le contraire on dirait. « Huh huh, normalement c’est surtout que… les Cathy sont moins mignons. C’est bien de briser le moule » et c'est plus fort que toi, ton sourire se fait un peu plus franc. Et ta réplique, elle, est naturelle : « Oui, mais de ce que j'ai saisi, Cathy me collait plutôt bien à la peau. » Le tout dans une faible autodérision, un haussement d'épaules pour signaler que ça ne te dérangeait pas. Pas vraiment. C'était même plutôt comique en fait, encore plus à voyant l'éclat dans le regard de la rouquine qui te faisait face. Si Cathy te permettait de gagner quelques points avec une jolie fille comme elle, tu ne rechignerais certainement pas. « C’est un plaisir, je t’assure. Je suis Medbh, enchantée. »  Ta main glisse dans la sienne, certainement plus douce. Définitivement plus petite, plus délicate. « Enchanté, Medbh. » que tu murmures à ton tour, un regard légèrement appuyé pour t'assurer que tu prononçais bien le prénom, cherchant l'approbation dans son regard. Ta main retombe doucement contre le comptoir sur lequel tu t'appuies de nouveau, les paumes contre la vitre, le sourire déjà facile en sa présence. « Qu’est-ce que tu me proposerais? Quelque chose de sucré, mais qui ne me fera pas grimacé… j’ai la langue sensible. » Une pique, une taquinerie pas aussi naïve qu'elle le laisse croire et tu détournes un peu trop vite le regard. Fais mine de te gratter le coin de l’œil, cherchant un instant tes mots. Un son t'échappe, quelque chose ressemblant vaguement à un " hum " que tu camoufles en te raclant la gorge, préférant ramener ton attention sur les friandises. Légèrement déconcerté par l'aplomb qu'elle fait preuve. Elle et son visage enfantin, ses yeux un peu trop brillants, des constellations de son sur le bout de son nez. Une allure qui te plaît, certainement, à voir le sérieux que tu prends pour te concentrer sur la tâche offerte.

Tu étudies un instant le présentoir en silence, quelques coups d'oeil sur son visage, elle qui t'attend sagement. Prends ton temps, qu'elle t'assure et tu reposes ton attention sur elle, curieux. N'a-t-elle pas hâte d'y retourner ? Des amis à retrouver ? Un petit-ami même, si le flirt léger est quelque chose qu'elle pratique de temps à autre. Rien de blessant, aucune promesse de conséquence et pourtant, tu arques tout de même un sourcil. « Je ne t’avais jamais vu ici, auparavant… nouveau job? Je peux te poser des questions? » Les tiennes meurent sur tes lippes et tu hoches doucement la tête, attrapant quelques paquets pour les exposer devant elle. « Ouais, je suis arrivé il y a quelques semaines… Et bien sûr. » Tu résistes à l'envie de lui demander sur quel sujet dont dirigés lesdites questions. Toi, ou le cinéma ? « Je suis terriblement curieuse et… je crois que papa nous à amener voir la suite d’un film de guerre. Ce n’est pas trop mon genre.  » Oh, avec papa, que tu notes silencieusement. « La guerre ou les films plutôt actions ? » que tu demandes curieux, attrapant un dernier paquet de réglisse pour venir l'exposer devant elle. « Si tu veux des suggestions pour choisir le prochain film… » La proposition est légère, un chouïa détaché alors que tu la balances. « En ce qui concerne mes propositions… » que tu reprends, changeant un instant le sujet. « Skittles ? C'est passe-partout, j'ai rarement vu des gens lever le nez là-dessus. Un choix facile. Sinon, j'ai des bonbons gélifiés à la fraise pour madame. » Parce que son visage te rappelle le fruit, même si c'est certainement toi qui en as la couleur. « Ou des réglisses, petit favori personnel. Le tout bien évidemment accompagné d'une barbotine, comme il se le doit. » Et tu croises les bras, plutôt satisfait de ton petit numéro, l'allure plus légère en attendant qu'elle fasse son choix. Si bien sûr, l'une de tes propositions lui plaît. Tu laisses réfléchir quelques moments, avant de lancer le plus naturellement du monde « … Tu es venue ici avec ton père, tu disais ? » Le regard curieux, la gêne se portant dans le bout de tes doigts, passant ces derniers dans tes mèches. L'intérêt ? Voyant, très certainement.
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MessageSujet: Re: summer in her soul / winter in his {Mecob}   summer in her soul / winter in his {Mecob} EmptyLun 14 Aoû - 20:43



Summer Girls and Winter Boys
I saw you, gasping for air and something in me ignited, a power I’d forgotten, the heart I’d buried deep. And this feel like an oncoming car crash, but the minute your hand brushes mine, I can righten us and set us back on the path to thrive.

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La plupart des gens massacrent mon prénom. Même quand il suffit de le répéter après moi. Même quand ils l’entendent quotidiennement. Mais pas lui. Non. Cathy-Jacob prononce lentement mon prénom et il se mérite aussitôt mon plus joli sourire. « Enchanté, Medbh. » J’incline alors la tête sur la droite, sous le charme. Ravie, même. Et je souffle tout bas, rien que pour lui: « Dix sur dix pour la prononciation, Cathy-Jacob. Je suis impressionnée... » Tout à fait et je l’observe un peu plus attentivement encore. Parce qu’il a le sourire un peu timide, mais pas moins mignon. Très, même. Mais je ne suis pas cruelle – sauf avec Tyfy, peut-être – et je baisse plutôt les yeux. Pour qu’il puisse respirer un peu. Qu’il ne se sente pas « trop » observé. Ce monde appartient au sexe fort, mais tous les garçons ne sont pas des bêtes assoiffés de pouvoir. Cathy-Jacob n’a rien d’un male alpha, mais ce n’est pas plus mal. Je n’ai rien d’une héroïne de roman, rien de celle qui cherche un homme pour les contrôler en leur répétant que c’est pour leur bien. Non, je ne suis pas une petite chose fragile. Mais lui, je le sens un peu plus doux. Tendre. La faute à son regard. À la façon dont il se détourne, aussitôt que je parle de ma langue. Si je voulais lui laisser un peu d’espace, un peu d’air, c’est foutu. Parce qu’il se gratte le coin de l’oeil et que le geste me charme aussitôt. Il maitrise son art, adorable sans le vouloir. C’est pire quand il cherche ses mots. Quand seul un son lui échappe. Je glousse déjà, tout bas, pinçant gentiment les lèvres pour ne pas sourire davantage. Mais tout passe dans mon regard – je sais bien. Je n’ai jamais su mentir avec les yeux. Jamais vraiment. Alors je murmure gentiment, presque affectueusement : « respire, Cathy-Jacob… lentement. » Et je le laisse faire son travail : sélectionner les friandises.

Il prend tout son temps, mais ça ne me dérange pas. Dutout. J’apprécie la douceur de chacun de ses gestes, la façon qu’il a de tout déposer sur le comptoir, avec application. Il est très ordonné. Tout en retenu. Des détails que je remarque, tout en reprenant la parole. Il ne parle pas beaucoup, mais moi si. Toujours. Pour aller de pair avec mes grands yeux et mes tâches de rousseurs. Chacun son truc. S’il ne se sent pas en état de me questionner – ça arrive parfois, quand bien même je fais de mon mieux pour ne pas être trop imposante – je veux bien m’en charger. Il acquiesce même à ma requête et je me met aussitôt plus à l’aise, mon menton nichée dans le creux de ma paume droite. « Ouais, je suis arrivé il y a quelques semaines… Et bien sûr. » Ce sont les friandises que j’observe quand je m’élance, presque aussitôt derrière lui. « Oh, moi je viens de revenir! Mais alors, d’où viens-tu? Cathy-Jacob, ce n’est pas un prénom très utilisé ici… c’est ce qui t’a trahis, tu sais » que je babille gentiment. Son surnom, visiblement là pour rester. Je fais de mon mieux pour le mettre à l’aise, redressant les yeux pour lui sourire. Pour attendre la suite. Tout en glissant une petite info ici, sur papa. Sur la raison de ma venue, de mon départ de la salle. Mais sa prochaine question m’arrache un petit éclat de rire – parce que je ne l’avais pas prévu. Pas vu venir. « La guerre ou les films plutôt actions ? » Je dodeline doucement la tête, y réfléchissant avec sérieux, plissant même les yeux. Je frousse le bout du nez et répond sans plus pousser la réflexion: « Les deux. Je crois? Je ne regarde pas beaucoup de film en fait » que j’ajoute, dans un haussement d’épaule. Tout en innocence. Tout en légèreté.

Et voilà qu’il semble avoir terminé son arrangement de friandise, parce que ses mains cessent de remuer. « Si tu veux des suggestions pour choisir le prochain film… » Oh? Il est sérieux, timide, mais sérieux. Aussi, je me redresse un peu, battant délicatement des cils. « … ou d’un peu de compagnie, histoire de me retenir dans la salle? » Là où il se voulait détaché, je ne le suis pas. Sérieuse, oui. Mais je suis très intéressée. Mon sourire me grignotant jusqu’au joue alors qu’il tâche de retrouver un peu de son sérieux. Déstabilisé? Peut-être. Il est véritablement à croquer et je me redresse un peu. Question de respect – il va me faire des offres, je dois donc écouter attentivement. Et déjà je fixe les friandises. Sérieuse, jusqu’au léger froncement de mes sourcils. « En ce qui concerne mes propositions… » « Vas-y Cathy-Jacob, balance la sauce! » Et je ris presque, un sourire tremblant sur mes lèvres, quand bien même je m’efforce de garder un minimum de sérieux. Qu’il me montre. Qu’il offre. Et il me fait son petit discours, adorable. Trop. Jusqu’à me vendre une boisson. Évidemment, tout me fait envie – depuis les friandises à celui qui les vends. Je remet donc en place une mèche – encore – avant de le gratifié d’une moue indécise. Seulement, il me devance – c’est à son tour de ne pas avoir la patience d’attendre que je reprenne la parole. J’ai donc réussis à le mettre à l’aise, hein? C’est suffisant pour m’arracher à ma réflexion, mon regard comme aimanté par le sien. Curieux, à son tour. Mais pas seulement, non je connais bien cette lueur – et je la partage d’ailleurs. « … Tu es venue ici avec ton père, tu disais ? »

J’adore la façon qu’il a de remettre en place sa mèche de cheveux. Et puis le mouvement de sa mâchoire alors qu’il feinte son détachement. Il ne veut pas réellement savoir, bien sur que non. Sauf que si. Totalement. C’est dans ses yeux sombres. Dans la légère moue de ses lèvres. Et je joue parfaitement le jeu, croisant lentement les bras sur son comptoir, le laissant me surplombé d’au moins deux bonnes têtes – si ce n’est pas trois. Il est bien trop joli, les paupières légèrement abaissé dans ma direction. Charmant en tout point. Impossible de ravaler le petit sourire qui s’épanouis sur mes lèvres. « Huh huh. Le mercredi soir, c’est soirée père-fille, semble-t-il… et je n’ai aucun petit-ami pour me reprocher mon absence. C’est bien, non? » Je me redresse lentement dans un mouvement fluide. Chaton adorable – ou pas. Mais il ne me quitte pas des yeux et je ronronnerais presque. Parce qu’il comprend, n’est-ce pas? Que je vois clair dans sa question. Qu’il ne sait pas jouer le type neutre? « Et tu sais quoi, je vais tout prendre. J’ai négligé mon apport en sucre dernièrement, avec mon grand retour et toute la paperasse à remplir. Les cours à reprendre, tout ça. Mais je te prendrais deux paquets de réglisse! Enfin… » cette fois, ma voix traine doucement. Presque hésitante, mais bien plus malicieuse. Charmante à mon tour. Ce petit jeu se joue à deux, seulement Jacob ne joue pas réellement. Moi, oui. « … À moins que tu sois d’accord pour partager? Tu es du genre dédaigneux, Cathy-Jacob, ou tu serais d’accord pour partager un sac de friandise avec une rouquine? »

Et sur ce, je fouille déjà dans la poche arrière de mon jean. Un petit porte-monnaie en émerge, une tête de chat – un concept auquel je m’accroche semble-t-il. N’ayant aucune idée du montant réclamé, je glisse quelques billets devant moi, sans faire attention. Parce que l’argent n’a que peu d’intérêt dans mon univers. Contrairement à la silhouette du jeune homme, celui qui jongle avec toutes les informations que je lui ai lancées. Trop de balles à la fois, n’est-ce pas? « Pourquoi es-tu en ville, Cathy-Jacob? Jacob-Cathy ne pouvait plus se passer de toi? » Une balle de plus à gérer. Le tout agrémenté d’un sourire adorable et d’un battement de cil, faussement innocent. Mais pas vraiment. Parce que je ne cherche pas à faire semblant. Non. Je suis curieuse. Je veux savoir. Et je murmure même tout bas – mais pas assez, sinon ce ne serais pas drôle : « Qui pourrait l’en blamer... » Pas moi.
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MessageSujet: Re: summer in her soul / winter in his {Mecob}   summer in her soul / winter in his {Mecob} EmptyMer 6 Sep - 13:56

she carries the Summer in her heart
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Medbh remue quelque chose en toi. De plaisant, presque naïf, mais certainement pas en ce qui a trait à l'attirance physique - non, là tu sais très bien ranger la naïveté au placard. Ou du moins, à moitié. Au charme qu'elle exerce sur toi. Léger et plaisant à la fois. Quelque chose que tu pourras remuer une nouvelle fois, oui, quand tu seras seul. Avec amertume et regret, parce que c'est toujours ce que tu fais. Te laisse voguer sur les flots pour mieux culpabiliser ensuite lorsque la réalisation descend sur terre et te frappe. Seulement, en attendant tu restes toujours un peu dans les nuages. Avec ce parfum de vanille dans les narines. « Oh, moi je viens de revenir! Mais alors, d’où viens-tu? Cathy-Jacob, ce n’est pas un prénom très utilisé ici… c’est ce qui t’a trahis, tu sais » Tu ne peux pas retenir le léger rire de s'échapper tandis que tu farfouilles à travers les friandises, sincèrement amusé par ton nouveau surnom pleinement assumé. « Cathy-Jacob est un symbole de sagesse d'où je viens, c'est-à-dire Seattle. Et toi, tu reviens d'où ? » que tu demandes, trop distrait par ton occupation ou simplement plus à l'aise sur le moment. En attendant, la conversation dérive naturellement vers son goût pour les films ou du moins, pour ses préférences en général. Tu lui jettes un coup d'oeil à travers la vitrine. Non, elle n'avait pas l'air du genre de fille à aimer regarder des trucs comme Saving private Ryan. Cependant, les apparences pouvaient s'avérer trompeuses. Est-ce que tu serais des plus étonnés de la voir beugler à l'écran d'écraser une bonne droite à l'adversaire ? Elle, petite chose avec de grands yeux et des manières délicates? Probablement, mais également des plus intéressés. Et de fait, tu juges que des suggestions sont de mises pour remédier à la situation. Quand bien même tu ne la connais absolument pas, tu juges ton opinion des plus utiles sur ce terrain.

La proposition vient presque naturellement. Presque, oui, si ce n'était pas de l'éclat que tu vois briller dans la myriade de couleurs de ses pupilles. Celles où tu n'arrives pas exactement à discerner si elles sont plus bleus que verts dans la pénombre.  « … ou d’un peu de compagnie, histoire de me retenir dans la salle? » Tu déglutis, prit légèrement de court. Déstabilisé. Peut-être parce que tu ne t'attendais pas à ce qu'elle soit aussi fonceuse? Qu'elle te réponde sans le moindre semblant de timidité? Elle n'est pas de ses filles gloussant gentiment, te tapotant le bras pour suivre ton petit délire, non. Pas quand vient le moment d'arracher l'appât et mettre cartes sur table. De fait, tu te retrouves perdu. Flatté, mais perdu dans les célèbres jeux du charme. « Oui, pourquoi pas. » que tu réponds avec un mouvement vague de la main, la pointe de tes oreilles reprenant une couleur rosée. Beaucoup moins enthousiasme que tu ne l'aurais aimé, la faute à la nervosité. Plus suave que toi, on meurt, hein. De grands applaudissements pour ton talent, mon Jacob. Tu ferais peut-être mieux de retourner à tes friandises, ce que tu fais, histoire de reprendre contenance. Un léger rire nerveux t'échappant de nouveau alors qu'elle t'encourage. Est-ce que ça suffit pour faire disparaître la maladresse ? Tu ne sais pas trop. Tu n'es cependant pas assez intimidé pour effacer la curiosité. Celle qui te grignote l'intérieur de voir qu'elle prend le temps de réfléchir. Qu'elle n'a tout simplement pas pris le premier paquet du bord pour conclure le tout. En gros, tu n'as pas foiré Jacob. Quand bien même tu rampes dans l'embarras, assez pour attirer quelques grimaces si on te verrait à l'oeuvre, assurément. Tu oses plonger de nouveau, la curiosité courbant tes lippes, le plaisir du flirt s'assurant de mettre en sourdine tes malaises.

Et elle te répond. Avec son corps d'abord. Celui qu'elle avance, accoude contre le comptoir pour te regarder de par la dentelle de ses cils. « Huh huh. Le mercredi soir, c’est soirée père-fille, semble-t-il… et je n’ai aucun petit-ami pour me reprocher mon absence. C’est bien, non? » Tu ne rates certainement pas l'information glissée avec soin. Celle qui t'aurait influencé à te distancer sagement si le contraire aurait été le cas. Elle te tend le tout avec mignonnerie et tu ne la perds pas du regard, hochant bêtement la tête comme toute réponse. Oui, c'est bien, très bien même pour la situation présente. Et pour la suite ? Tu ne sais pas trop, ne pense pas trop en réalité. La faute à son sourire sucré qui t'empêche de réfléchir rationnellement. Et si tu permets une légère surprise en voyant le festin qu'elle s'accorde, tu t'attelles à la tâche. Chope un verre pour le glisser sous la machine, non sans un sourire à sa question. « Je doute que tu n'aies pas d'âme, quand bien même les gens se plaisent à dire le contraire sur les rouquins. Et puis des réglisses, ça ne se refuse pas. » Tout à fait même et tu lui lances un regard par-dessus ton épaule, la maladresse faisant place à la détente de nouveau. « Saveur ? » que tu demandes quant à la barbotine, t'occupant de remplir cette dernière pour ensuite saisir l'argent offert. Quelques touches tapées sur ta caisse et tu lui refiles la monnaie, tes jointures effleurant sa paume. « Pourquoi es-tu en ville, Cathy-Jacob? Jacob-Cathy ne pouvait plus se passer de toi? » « Ah… » que tu hésites un instant, ton attention attirée par ton collègue qui revient enfin de sa pause improvisée. Et si ce dernier te lance un regard curieux, il fait mine de s'occuper plus loin. « Mon meilleur ami a décidé de venir ici… » pour des raisons bien précises, un joli minois surtout. « Et je me suis dit que je ne pouvais pas le laisser seul. » Ou resté seul, qu'importe.

La plupart des gens décidaient de suivre quelqu'un par amour. Coup de coeur, petit ami ou relation du passé. Tu pouvais dire que tu suivais par amour aussi. Celui fraternel. Par une peur de l'abandon aussi, parce que Felix était le seul qui pouvait vraiment te comprendre à tes yeux. Qu'une partie de toi craignait réellement que de le laisser partir allait creuser une fissure, un ravin à devenir entre vous. Seulement, tout ceci reste terré bien sagement. À la place, tu te penches plutôt pour aller cueillir une petite boîte en carton, là où tu ranges les friandises de Medbh pour qu'elle ne jongle pas avec le tout. « Et toi, tu reprends les études ? » Oui, parce que ça aussi, tu l'avais soigneusement noté. Tout comme tu sais très bien qu'elle n'est pas ici seule. Qu'elle ne peut certainement pas rester encore très longtemps. « Tu dois y retourner bientôt? Ah ! Dans la salle je veux dire, pas les études.. » Sans doute. C'est une vérité encrée. Votre petit moment n'est que passager, aussi agréable soit-il. Parce qu'il y a son père qui l'attend dans l'une de ses salles et qui se demande certainement pourquoi sa fille prend autant de temps. Tu devrais probablement lui demander son numéro. Ou du moins, l'inviter à venir te dire salut lorsqu'elle viendrait passer ses soirées avec son paternel, faute de trouver le film intéressant. Tu devrais, n'est-ce pas Jacob ?
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