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 darkness. (piax)

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Jax Roses

Jax Roses
halina 4ver, je ne t'oublierai jamais
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MessageSujet: darkness. (piax)   darkness. (piax) EmptyMer 18 Avr - 21:17

Il est en prison.

C'est ce qu'elle a dit dans son sms. Il n'a pas compris. Il a relu, plusieurs fois, pour être sûr. Il a essayé de l'appeler, elle n'a pas répondu, il a insisté. Il a appelé. Une fois. Deux fois. Trois fois. Cinq. Dix. Vingt. Elle a décroché au bout de la 25ème fois, hors d'elle. Elle a gueulé, lui aussi. Lâche-moi, qu'elle lui a dit. Combien de temps il a demandé.

Cinq mois.

Et elle a raccroché, lui ordonnant de ne plus appeler, parce qu'elle était en service et qu'elle allait finir par l'étriper si ça continuait. Il n'a pas rappelé. Il avait l'info qu'il voulait. Ou pas exactement. Parce que ce n'est pas ça qu'il voulait entendre. Ou peut-être que si. Peut-être que c'est ça le problème finalement. Peut-être qu'il s'en veut d'être soulagé. De savoir qu'il a cinq mois de répit. Que peut-être d'ici sa sortie Halina aura changé d'avis. Qu'elle aura laissé tomber l'idée. Qu'elle comprendra que c'était déraisonnable et qu'elle allait le flinguer, l'entrainer avec elle dans sa chute au lieu de le laisser la remonter à la surface. Il ne sait plus, il ne sait plus. Les pensées filent trop vite dans sa tête, trop nombreuses. Il pense à tout et son contraire, ne sait plus ce qu'il voudrait, ne sait plus ce qu'il ressent. Il a tellement accumulé de choses dernièrement qu'il se noie complètement. Submergé par trop de rancœur, de colère, de culpabilité, de chagrin, d'incompréhension, d'amertume, de violence, de solitude. C'est trop, beaucoup trop. Même pour lui. Il déborde, englouti par ses propres ténèbres. Il a laissé les autres le bouffer, le ronger jusqu'à la moelle, et aujourd'hui il a l'impression de n'être plus qu'une ombre parmi les vivants. Il erre, il traine, entre la pénombre et l'éclat de l'hémoglobine qu'il fait couler.

Il rentre au cirque, le cœur gonflé, les mains crispées sur son volant, comme s'il allait le broyer. Dès qu'il arrive, il se dirige vers la caravane de Halina, mais une fois devant : il ne peut pas. Il imagine sa déception, son désarroi. Il ressent déjà sa colère, vibrante, qui viendra jusqu'à ébranler ses propres fondations. Elle va hurler, la frustration qui fera rejaillir toutes ses douleurs. Celles qu'elle tente désespérément de dompter depuis un an. Il recule d'un pas. Il ne peut pas lui dire. Mais il ne peut pas lui cacher non plus. Encore une fois, c'est à lui que revient la lourde tâche d'annoncer la mauvaise nouvelle et d'encaisser le choc qui en suivra. Le chaos qu'elle va déclencher. En elle. En lui. Entre eux. Partout autour d'eux. Il passe ses mains sur son visage, putain, c'est trop, c'est trop. Il fait demi-tour, les mains qui tremblent de mille émotions. Trop vives. Il est à vif. Les nerfs qui flambent, il a l'impression de se faire ravager par une tornade. Un truc silencieux mais destructeur. Un peu comme lui finalement. Tout se passe à l'intérieur. La surface de l'eau est lisse, mais dessous c'est le carnage. Prédateur de l'ombre. Il est devenu sa propre proie. Anthropophage de ses états d'âmes. Il se dévore, lentement, jusqu'à l'os. Il fuit jusque dans sa propre caravane, la porte qu'il claque derrière lui, referme à clé pour ne pas se faire déranger. Il fait quelques pas dans l'espace restreint et il étouffe. La rage qui bouillonne sous sa peau prend trop de place. Elle s'évapore par tous ses pores, rempli la caravane, sature l'air. — Putain... Les poings serrés qu'il a posé sur son crâne, il tourne en rond, haletant. — Putain, putain, PUTAIN ! Et le déferlement de violence commence. Ses poings qu'il abat violemment sur sa table, le bois qui craque sous l'impact. Mais il ne s'arrête pas là. Il ne s'arrête plus. Il arrache tout, il explose. La vaisselle qui vole, qui se brise, comme un écho à son cœur démoli. Il retourne tout, rien n'échappe à sa folie. La chaise qu'il attrape et qu'il éclate contre la porte de sa salle-de-bain. La porte qui s'ébrèche, l'encadrement qui s'enfonce à un endroit comme du papier mâché. Et quand il n'a plus rien à casser il s'écroule sur son lit en bordel, les couvertures qu'il a jeté à travers la pièce, les débris de verre qui ont atterri dessus et sur lesquels il s'assoit sans faire gaffe. Ses coudes sur ses cuisses et sa tête entre ses mains. Il agite frénétiquement ses doigts dans ses cheveux, il ne sent même pas le sang qui roule sur sa peau, les nombreuses coupures qu'il vient de se faire et qui se superposent aux autres blessures. Plus anciennes, ou assez récentes. Certaines se sont rouvertes. Il n'y arrive pas. Il n'y arrive plus. Il suffoque. Il veut se barrer. Tout plaquer. Recommencer.

Mais il reste.
Il inspire.
Il enterre tout.
Elle compte sur lui.
Elle compte sur lui.
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Valdis Astadóttir

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MessageSujet: Re: darkness. (piax)   darkness. (piax) EmptyDim 6 Mai - 20:23

C’est comment déjà réapprendre à marcher ? A communiquer ? A vivre en communauté. Agression dès les premiers jours, le bruit qu’elle avait oublié, la vie frissonnante à travers les allées, entre les roulottes, la musique et les cris, les chants, les grognements. Plus le bip rassurant de la machine, ni le murmure des infirmiers et du doux glissement de leurs chaussures sur le sol. C’est la réalité et ce que cela signifie : face à face avec le reste d’un monde qui l’a sans doute lui aussi oubliée.
Elle a les doigts qui ripent Pia, sur le tissu qui file entre ses doigts alors que l’aiguille lui échappe. C’est plus comme avant, un reste du choc d’après les médecins, ça reviendra doucement en même temps que le reste. Il faut juste être patient. Ca tombe bien de la patience elle en a à revendre, assise dans son foutu fauteuil coincé dehors parce qu’Adela la force à prendre l’air. Tu parles. Elle voudrait rester enfermer toute la journée, parcourir les pages des carnets encore et encore pour se rappeler des faits, combler le vide. Y a comme des morceaux de puzzle qui se mettent en place et c’est douloureux, mais y a encore trop d’absence. Alors elle fait comme toujours, serre les temps, tend la main pour rattraper le tissu qui s’est fait la malle, le secoue pour enlever la poussière et recommence, perles en équilibre sur ses cuisses fatiguées. Silencieuse elle s’isole Pia, ignore le reste des gens, invisible comme toujours, tâche contre le mur qu’on oublie de regarder.
- Pia tu peux aller poser ça chez Jax ? J’ai pas le temps
Voix qui la tire de ses pensées, elle sursaute avant de relever la tête pour dévisager Irina, une de celles qui l’aide quand la charge de travail devient trop intense. Dans ses mains elle tient un costume que Pia pourrait reconnaitre entre tous, surtout les broderies dessus, discrètes, masculines, réfléchies. Des heures à s’arracher le cœur dessus et pour quoi. La tenue de Jax.
- Pourquoi tu l’avais ?
Comme un goût de jalousie dans la voix. Pourtant elle n’a plus le droit, depuis trop longtemps déjà. Mais c’est comme des mécanismes qui ressortent, l’envie de remonter le temps et retourner en arrière, quand c’était que tous les deux.
- Une tâche je lui ai lavé. Bon tu peux ou pas ? J’ai pas que ça à faire
Hochement de tête elle range sa boite à perle et ses aiguilles avant d’attraper le vêtement qu’elle pose sur ses genoux. Sans un mot Irina tourne les talons et Pia soupire. Faut croire qu’elle lui en a voulu de disparaitre pendant tout ce temps, obligée de se retrouver à travailler pour deux quand Pia était dans le coma. Tant pis. C’est pas comme si c’était une grande perte non plus.
Il lui faut quelques minutes avant d’arriver devant la roulotte de Jax, tortillement sur le fauteuil pour atteindre la porte et toquer. Personne. Encore, elle appelle son prénom. Personne. Alors comme elle peut elle se redresse Pia, la douleur qui grimpe d’un coup quand son pied touche le sol, quand ses os et ses muscles protestent, poupée de verre en équilibre à des kilomètres de la tête, la chute qui serait fatale, et pourtant elle avance, aveugle comme toujours. Bien trop imprudente. Aidée de sa canne elle se rapproche de la porte, tourne la poignée avant d’entrer. Intérieur silencieux, elle se doute bien qu’il n’est pas là. Tant pis tant mieux qui sait. Elle ne l’a pas revue depuis l’hôpital, souvenirs un peu brumeux de mots échangés, de regards qui se croisent, de cœurs qui font mal. Mais rien d’autre. C’est du vide, du blanc.
Il lui manque.
Terriblement.
Mais elle ne dit rien. Ne fait rien. Comme toujours elle préfère fermer la bouche et attendre que ça passe, regarder les choses dans l’ombre, silencieuse. Claudicante elle se dirige jusqu’au lit où elle laisse tomber la veste, se laisse tomber aussi, ferme les yeux et relâche l’emprise. Solitude, silence, comme une pause dans l’existence, juste quelques instants ou quelques minutes qui sait. Un peu de tout, elle perd le fil Pia, le temps qui s’échappe sans qu’elle ne s’en rende compte, yeux fermés et veste pressée sur son cœur.
Ca la réveille en sursaut, des souvenirs flous de l’accident, la chute et son corps qui heurte le sol. Ca la réveille en sursaut, sueur le long des temps, l’envie de chialer, de hurler, le cœur qui bat trop vite, trop fort. Elle va vomir. Terreurs mentales, quand le cerveau se bat contre lui-même. D’un bon elle se traine jusqu’à la salle de bain, se laisse tomber à genoux pour rejeter le reste de son repas dans la cuvette. Ca fait mal. Partout. Elle voudrait quitter ce corps, cette cage, arrêter d’avoir mal un peu plus chaque jour. Mais c’est impossible. Alors à la place elle reste là, par terre, silencieuse dans sa détresse, les sanglots qui veulent pas franchirent ses lèvres.
Puis y a du bruit. Porte qui claque, et son cœur qui manque un battement. Pas maintenant. Pas tout de suite. Pourquoi ? Pourquoi ? La main sur sa bouche pour ne pas faire de bruit alors que la voix de Jax résonne à côté. Putain… colère, colère, colère, ça sature l’air, alors qu’il se met à hurler et Pia qui se recroqueville un peu plus, s’éloigne de la porte pour se plaquer contre le mur. Putain ouais, parce qu’elle est paniquée, perdue, parce que y a plus rien qui va, pour elle ou pour lui, qu’ils sont trop aveugles, trop éloignés, qu’il a mal et qu’elle a mal aussi, ça la prend à la gorge, quand soudain la porte se retrouve fracassée, débris qui tombent au sol. Il est là. Il ne la voit pas. Il ne la voit plus depuis longtemps. Plus personne ne la voit. Comme toujours. Mais elle, elle le voit, la douleur dans son regard, la façon qu’il a de tourner dans la pièce, se laisser tomber sur son lit. C’est un lion en cage Jax, à se jeter contre les barreaux, à saigner dans sa détresse.
- Jax
La voix qui tremble, elle qui tremble, tout qui tremble. Ne pas vomir. Ne pas tout faire foirer. Encore.
- Jax…
Elle qui se redresse, les mains qui s’accrochent à ce qu’elle peut pour ne pas chuter, boitillement jusqu’au lit, elle trébuche sur les débris mais n’abandonne pas. Elle n’abandonne jamais. C’est comme ça qu’ils ont grandi. Arrivée face à lui elle se laisse tomber, les mains timides qui viennent attraper celles du jeune homme, comme pour l’empêcher de recommencer.
- Parle moi.
Comme avant. Comme lorsqu’ils n’étaient que tous les deux. Comme avant, amis, amants, mélange trop foireux. Ca brûle dans la gorge. Tellement. Tellement.
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