Décrivez votre personnage aux travers de tics, manières ou anecdotes et ce, en quelques points. (au moins 20 si vous ne faites pas d'histoire, sinon 10.)

✧ 01 Asher est fumeur. Et avant que vous ne disiez quoi que ce soit, oui, il est conscient que c'est mauvais pour la santé et non, il n'en a rien à foutre. Il compte pas vivre vieux, Asher. C'est un électron libre, une étoile filante. Il veut juste éviter de laisser une trace trop négative de son passage, même s'il a déjà pas mal de merde collée aux pieds. Alors oui, il fume. Exutoire, suicide camouflé. Il sait pas, il s'en cogne un peu. ✧ 02 Il passe le plus clair de son temps seul, Asher. Est-ce que la compagnie des autres lui manque parfois ? Certainement plus qu'il ne veut bien l'admettre. Pour autant, il apprécie le calme et n'est jamais mieux que lorsqu'il lit un bouquin ou pianote sur son ordinateur. Il aligne les mots, les tourne et les retourne, les transforme en phrases, puis en paragraphes, puis en chapitres. Il écrit, en somme. Son journal intime est enregistré dans un dossier planqué au fin fond de son PC. D'après lui, c'est toujours plus sûr que de gratter du vrai papier. ✧ 03 Ash' est un amateur de musique classique. Ouais, c'est chiant à mourir, dit comme ça, sauf quand on l'entend jouer du piano. L'aurait pu faire le conservatoire, le gosse. Des doigts de fée qu'ils disent, pour se foutre de sa gueule ou simplement parce qu'ils sont admiratifs. Il prend la deuxième solution, parce que ça l'aide à dormir mieux la nuit. Y a pas de mal à prendre les compliments quand ils viennent, si ? ✧ 04 Son chien, un jack russell, s'appelle Dalek, parce qu'il aboie plus qu'il ne mord. Il assume totalement et ne peut réprimer un sourire lorsqu'il croise quelqu'un qui saisit la référence. ✧ 05 Il ne s'est jamais senti aussi paumé que lorsqu'il a posé les yeux sur son meilleur pote et qu'il a pensé : « Je le veux », pas une pensée confuse, pas un balbutiement de sentiments qui auraient pu ne rien signifier, juste « je le veux ». D'un seul coup, il l'avait voulu comme il n'avait jamais rien voulu d'autre dans sa vie, il l'avait voulu comme la plante veut le soleil pour grandir, comme les poumons veulent de l'air pour fonctionner convenablement, et les mots étaient sortis, avec brutalité, avec sens, avec frayeur. Sam avait demandé autre chose et il avait répondu « je te veux », et tout s'était délité sous leurs doigts. ✧ 06 Pour autant, Asher n'a jamais voulu se coller une étiquette sur le coin du pif, hétéro ou homo ou bi ou toutes ces choses qu'il ne comprend pas vraiment. De toute façon, il ne fait plus dans les sentiments. Il a relégué ça à un petit tiroir niché dans le creux de sa tête, juste à côté du souvenir de Samuel. ✧ 07 Ses parents lui ont coupé les vivres lorsqu'il a abandonné Scarlett à l'autel. Faut dire, elle était la caution qu'ils attendaient pour passer leurs vieux jours pénards. Fille de chirurgien et avocate en devenir, belle, riche, intelligente mais pas trop, polie et bien éduquée. La femme idéale avait dit maman, pendant que papa était trop occupé à ignorer leur conversation. La dispute qu'ils avaient eue après le presque-mariage avait été la première d'une sempiternelle série de bombes à retardement qui ne tardaient pas d'exploser à chaque fois qu'Asher passait le seuil de la maison. Alors, il a arrêté d'y aller. Et du coup, adieu la jeunesse dorée, adieu les petits déjeuners champagne/caviar, adieu la porsche et adieu les soirées où on vomit du Moët sans penser au prix que ça coûte. ✧ 08 Asher est un bourreau de travail. Il peut passer des heures au bureau, à travailler sur des affaires irrésolues depuis des années. Ses collègues l'accusent de brasser de l'air, et c'est p'têtre vrai. P'têtre qu'il recherche juste un peu d'oxygène. Parce que s'il fait ça, c'est justement pour pas s'asphyxier. ✧ 09 Quand il est arrivé ici, il a cru qu'il allait crever. Mais ça fait deux petites années maintenant, et il s'est habitué au côté bucolique de l'endroit, même si y a clairement pas de quoi fouetter un chat. Au moins, ça lui offre un cadre reposant pour réfléchir à toutes les étapes de sa vie où il a grave merdé. C'est pas de trop. ✧ 10 Il est gaucher. C'est pas un détail qui attire l'oeil, c'est pas flagrant, c'est même pas si important, mais c'est quelque chose qui l'a longtemps complexé. Vous avez remarqué à quel point rien n'est adapté pour les gauchers, dans la vie ? S'il vous arrive de traîner du côté du poste de police et que vous faites un détour par son bureau, vous remarquerez avec quelle précaution il a réorganisé son poste de travail pour qu'il soit parfaitement adapté à cette particularité. ✧ 11 Et au passage, ne vous avisez pas de foutre la merde dans ses affaires. Non pas qu'il soit tellement organisé ; certains lui ont même déjà reproché de vivre dans une porcherie. Mais c'est sa porcherie, son bordel. Il s'y retrouve, et c'est tout ce qu'il faut savoir. ✧ 12 Il a récemment choisi d'enquêter sur un petit groupe de hackers visiblement pas suffisamment malins pour s'équiper d'un pare-feu efficace. Faut dire, entre deux cours de droit, Asher s'était astreint à suivre des cours du soir en informatique. Et bordel, qu'il avait aimé ça. Il avait fallu parfaire deux-trois trucs mais il avait réussi, en quelques mois, à pirater une dizaines d'ordinateur du campus. Pour le plaisir. Quoi de mieux pour draguer que de connaître toute la musique que contient le PC de votre voisine de palier ? ✧ 13 Asher est d'une patience légendaire. Tellement patient qu'il est le premier à qui on file les missions de filature, simplement parce que c'est le seul que ça ne dérange pas de rester des heures assis, enfermé dans une bagnole. ✧ 14 Tiens, d'ailleurs, il est très doué aussi pour servir d'appât. Vous avez bien lu. C'est lui, ce flic que vous voyez dans les séries et qui donne rendez-vous aux suspects sous une fausse identité pour essayer d'en savoir davantage sur eux. Son coeur bousillé fait parfaitement l'affaire, dans ce contexte-là. Les sentiments, ça empêche de baiser tranquille. ✧ 15 Asher a une petite soeur, Maxine, qu'il voit très peu depuis que ses parents ont coupé le cordon. Il ne sait pas vraiment ce qu'elle fait aujourd'hui, ni où elle est. Il sait seulement que papa et maman sont sans doute ravis de lui bourrer le mou à grands renforts de « ton frère est la honte de la famille ». Malgré tout, il l'aime, et elle lui manque. ✧ 16 Au grand dam de son britannique de père, sa boisson préférée n'est pas le thé mais le lait. Froid. Sans sucre. Il pourrait en boire des litres. Certains de ses collègues l'ont surnommé Cat, d'ailleurs, ce qui a le don de lui mettre les nerfs en pelote (si, cette blague est drôle) ✧ 17 Après deux ans de police, il peut l'admettre : voir un cadavre devient plus simple. C'est drôle comme, au début, on imagine la vie de la personne étalée devant nous. Ses peurs, ses craintes, ses amours, les petites habitudes qu'elle avait en rentrant du boulot. C'est terrifiant de voir qu'au bout d'un certain temps, ça devient juste des bouts de chair. Ce qui ne l'empêche pas de s'effondrer parfois, le soir, quand il est seul. C'est plus facile de ne pas craquer quand il y a du monde autour. ✧ 18 Il pourrait écouter Sympathy for the devil en boucle. C'est son hymne, littéralement. ✧ 19 Il n'a pas vraiment d'amis mais devient loyal très vite. Y a un bon paquet de personnes qui lui doivent la vie mais n'en savent rien, parce qu'il n'aime pas se vanter et aussi, un peu, parce qu'il refuse qu'on s'aperçoive qu'il s'attache aux gens. Qu'il s'attache trop. Qu'il s'attache mal. ✧ 20 Il pourrait se priver de manger pendant plusieurs jours, quand son esprit est occupé à vadrouiller ailleurs. Une fois, il a jeûné tellement longtemps qu'il s'est évanoui en plein milieu de son salon. C'est son chien qui l'a sauvé, en aboyant à la mort jusqu'à ce qu'un des voisins ne daigne défoncer la porte. Depuis, il fait attention à s'alimenter suffisamment pour ne pas retomber dans ce genre d'excès, même si une rechute est vite arrivée.