Sujet: le sourire à l'envers (jax) Lun 17 Avr - 18:26
mauvaise humeur, mauvaise journée. y a ces gens, la tête plongée dans leurs cahiers, et y a izia, l'air complètement paumé dans cette ambiance qui l'étouffait.
à se demander pourquoi elle avait redoublé son année, si elle aimait pas être ici. faut dire qu'elle avait surtout pas eu le choix, et même, y avait certains avantages à être encore au lycée. elle est d'une nature sociable, izia, peut être même trop, elle connaît presque tout le monde, et presque tout le monde a déjà entendu parler d'elle aussi. elle a pas vraiment d'ennemis, juste des gens qui la jugent trop arrogante, mais elle a pas vraiment d'amis non plus, juste des gens toujours prêts à l'accompagner dans ses folies adolescentes. du coup, l'avantage c'est qu'elle trouve toujours quelqu'un pour sortir, le soir. parce qu'izia, elle sait se faire remarquer. c'est une meuf comme ça, qui parle beaucoup, qui parle fort, qui boit beaucoup et qui rit trop fort. on pense qu'elle s'intéresse qu'aux boys et aux fringues, du coup elle fera semblant de briller par son manque de culture G, même si en vrai, elle est pas limitée. c'est plus confortable : pas toujours besoin d'avoir des actions sensées, pouvoir passer pour l'allumeuse sans être dénigrée. au moins, ça lui suffisait pour s'amuser.
malgré tout, sa journée d'aujourd'hui avait un léger gout d'ennui, celui qu'izia abhorrait. heureusement, à ce moment-là, le mec à côté d'elle en cours, d'habitude silencieux, lui a demandé « pourquoi j'te vois toujours avec un mec différent ? j'te croyais en couple pourtant. » elle a été un peu surprise, izia, un peu étonnée de cette question mal casée, mais elle l'avait pas pris comme de la curiosité mal placée. elle s'en foutait un peu de ces choses-là, et puis elle était contente d'avoir entendu le son de sa voix. parce qu'il avait jamais daigné lui parler, et elle pensait pas non plus qu'il avait une vie en dehors de celle du lycée. apparemment, il comprenait pas pourquoi elle revendiquait sa liberté alors qu'elle était maquée. « avec qui ? » alors il lui a dit qu'il trainait souvent vers tybee island et qu'il l'apercevait fréquemment avec le mec qui bossait au cirque. directement, izia avait compris de qui il s'agissait. en couple avec jax ? son rire léger traversait la salle. rien que l'idée l'amusait. du coup, izia avait pris soin de ne pas contredire l'idée du lycéen. elle s'est contentée d'acquiescer, de le rassurer en disant que son couple se portait bien puisque « les autres mecs c'est du vent, y a que jax et il le sait. d'ailleurs, j'viens de lui envoyer un message, il vient tout à l'heure. tu pourras le rencontrer. »
izzie a écrit:
besoin de toi. tu viens me chercher à 18h? devant le lycée.
et si c'était crédible aux yeux de l'adolescent, izia savait pertinemment que le forain allait avoir une vision totalement différente des choses. depuis toujours, il s'employait à avoir le rôle du mec un peu grand-frère, du donneur de leçons trop protecteur, sans jamais un regard déplacé. et même si elle détestait cet air qu'il se donnait, ça lui laissait l'avantage de pouvoir être sûre de son coup. même si le sms qu'elle lui avait envoyé était une demande improvisée, elle était certaine qu'il allait se pointer, vu qu'elle avait précisé avec soin qu'elle avait "besoin de lui".
18 heures, devant le lycée. elle s'était un peu isolée au coin de la rue tout en s'allumant une cigarette mentholée pour faire passer le temps, jusqu'au moment où elle a aperçu la silhouette de jax se rapprocher du lieu de rendez-vous. enfin, putain. aussitôt, elle le désigna d'un geste de la main à son voisin de rangée qui se tenait pas très loin, histoire de lui faire comprendre que c'était lui, le mec dont ils avaient parlé avant. puis elle se précipita vers jax, avec son déhanché exagéré, en sachant que son air provocateur allait attirer ses soupçons. tout chez elle se trouvait dans une bulle d'outrance et impertinence. après tout, il savait comment elle se comportait. et sans qu'il ait le temps de protester, la bouche de la jeune fille vient se coller à la sienne, avec un léger mouvement qui se fait sentir sur sa lèvre inférieure.
- t'as failli te faire attendre, bébé.
Jax Roses
halina 4ver, je ne t'oublierai jamais
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Sujet: Re: le sourire à l'envers (jax) Mer 19 Avr - 10:41
- Tourne. Encore. Assise. Il sourit tendrement devant les pirouettes de Panini, sa chèvre. Elle se relève, sautille un peu partout et vient lui refiler quelques coups de têtes amicaux. Jax laisse sa main droite caresser le crâne de la petite bête et de l'autre, sort un morceau de fromage de sa poche. - Regarde c'que j'ai pour toi ma belle. Aussitôt, la petite chèvre se met à bêler et lui grimpe à moitié dessus, avec la ferme intention de lui arracher des mains le trésor laitier qu'il retient. Il se marre et libère le morceau de fromage dès qu'elle l'attrape. - Sale vorace. Elle bêle à nouveau, tout en mâchouillant sa récompense. Il finit par venir s'asseoir par terre, le dos contre sa propre caravane et il attrape sa chèvre, la soulevant et venant l'installer sur ses cuisses, la calant entre ses bras et recouvrant sa tête de baisers. Clairement, si une chèvre avait pu ronronner, elle l'aurait fait. Les yeux mi-clos, blottis contre Jax, l'animal se laisse aller, habituée à roupiller entre ses bras, en sécurité. Et si elle avait toujours été du genre collante, depuis l'ouragan c'était pire. Encore traumatisée, elle avait pris l'habitude de le suivre absolument partout et devenait folle quand il la laissait toute seule au cirque pour ses escapades en ville. A moitié assoupit lui aussi, c'est la sonnerie de son téléphone qui le fait sursauter et revenir à la réalité. D'abord, il grogne un peu, se disant qu'il regardera plus tard. Mais la curiosité le titille rapidement. Peut-être que c'est important ? Peut-être que c'est Halina ? Il était toujours dans le brouillard concernant sa relation avec Halina et il n'avait de cesse d'espérer que ça allait vite s'arranger et rentrer dans l'ordre. Mais une partie de lui savait que ce serait plus compliqué. Un truc clochait. Il le voyait bien, comment ne pas le voir ? Elle avait le regard éteint, la flamme féroce qui brûlait depuis toujours au fond de ses yeux s'était consumée et il n'y restait plus que des cendres. Il a bien compris, Jax, que ça dépassait sa simple erreur. Qu'il n'était peut-être finalement en rien responsable de l'état de sa rousse. Mais ça ne le rassurait pas pour autant. Alors, il finit par se tortiller pour extirper le combiné de sa poche, avec l'espoir inavoué que ce soit elle. Qu'elle lui dise de le rejoindre pour tout lui avouer, tout lui raconter. Mais non. C'est Izia. Il fronce les sourcils à la lecture du message. Besoin de lui ? Il soupire. Bon sang, dans quel pétrin est-elle encore allée se fourrer ? Ce doit être suffisamment grave pour qu'elle réclame son aide à lui plutôt qu'à son propre frère. Cette gosse est ingérable. Dépité, il répond un simple ok, pas du genre à s'étaler. Dans quoi est-ce qu'elle va encore l'embarquer ? Panini gigote entre ses bras, visiblement vexée de ne plus être le centre de son attention. Il la serre plus fort contre lui et se met à lui parler, comme il le fait souvent. - Tu les sens toi aussi les problèmes, hm ? Toujours des problèmes avec Izia. C'pas toi qui me ferait des ennuis, hein ? Ben non, toi t'es la plus jolie et la plus gentille de toutes les chèvres. C'est vrai qu'il a l'air con parfois, avec cette chèvre.
C'est en passant outre les hurlements de Panini qui le regardait s'éloigner du cirque sans elle, qu'il prend la route du centre-ville pour être au point de rendez-vous à l'heure demandée. Et les questions défilent dans sa tête, se demandant bien à quoi est-ce qu'il doit s'attendre. Peut-être que, tout simplement, un mec l'a emmerdée et qu'elle compte sur lui pour le briser en petits morceaux sur les pavés ? Il grimace doucement. Izia n'est pas le genre de fille qui se fait emmerder ou marcher sur les pieds. Alors, il raye cette option rapidement, sans en trouver une de remplacement. Il finit par l'apercevoir, appuyée contre un mur, clope entre les doigts, avec ce petit air désinvolte qu'elle affiche en permanence. Et, clairement, elle n'a pas franchement l'air dans le besoin de quoi que ce soit. Si ce n'est d'avoir l'attention sur elle, mais ça, c'est comme d'habitude. Elle le désigne du doigt à un mec qu'il ne connait pas et aussitôt, il ralentit la cadence, méfiant. C'est quoi le plan ? Et ça ne s'arrange pas lorsqu'il la voit s'approcher de lui, avec un déhanché exagéré. Elle a rarement la démarche discrète, mais là, c'est pire que jamais. Il ralentit de plus en plus, alors qu'il a l'impression que l'étau du piège qu'elle lui a tendu se referme autour de lui. Sans pour autant vraiment savoir ce qui l'attend. Il lui lance un petit regard noir, l'air de dire : c'est quoi l'embrouille Izia ? Mais elle ne dit rien, elle sourit, prédatrice et s'approche. Encore. Encore. Sans ralentir. Jax se fige et ne comprend pas pourquoi elle n'en fait pas de même alors qu'elle est déjà à sa hauteur. Mais son regard s'échappe une seconde sur le côté, le temps pour lui d'observer le mec a qui Izia a parlé. Une seconde d'inattention suffisante pour laisser le champ libre à la gamine qui vient se hisser sur la pointe des pieds pour lui voler un baiser. Jax se liquéfie aussitôt et par réflexe, esquisse un mouvement de recul, avec la violente envie de lui hurler dessus. PUTAIN. Il écarquille les yeux et la dévisage, stupéfait, en colère. C'est quoi ça ? - T'as failli te faire attendre, bébé. Il grimace sous l'effet de l'incompréhension. - Quoi ?! Qu'il échappe à mi-voix, afin de n'être entendu par personne d'autres en dehors d'eux. Un peu ébranlé, voir totalement déstabilisé, il patauge en eaux troubles. Est-ce qu'il a raté une information ? Est-ce qu'il s'est réveillé ce matin dans une dimension parallèle ou lui et Izia s'appelleraient bébé ? A nouveau, son regard remonte vers le petit groupe de jeunes en arrière plan et tous les fixent, l'air étonné et suspicieux. Et doucement, les connexions se font. La mâchoire de Jax se crispe tandis qu'il se redresse. - T'as pas fait ça Izia ? Qu'il demande dans un murmure sec. Il va la tuer. Il va clairement la tuer. Il n'en revient pas qu'elle ait osé lui faire un coup comme ça. Et il se retrouve tiraillé. Entre la ferme envie de mettre fin immédiatement à son petit jeu malsain, de l'engueuler et de prévenir Clive sur le champ. Et son instinct qui le pousse à vouloir prendre soin d'elle, à ne surtout pas vouloir l'humilier devant les autres gamins. Il hésite, tente d'oublier la sensation de ses lèvres qui crament les siennes et le frisson que ça lui a laissé. Si Halina l'apprend.. Bordel, pourquoi faut-il tout le temps qu'il se retrouve dans des situations qui lui échappent complètement ? Il ferme les yeux une seconde et soupire, signe qu'il capitule. Non sans appréhension et sans tension, il s'approche d'elle, comblant l'espace qu'il avait instauré entre eux et glisse sa main droite dans sa nuque avant de se pencher vers elle pour déposer un baiser dans le haut de son cou, tout prêt de son oreille, en profitant justement pour lui glisser quelques mots amers. - J'te préviens, dès qu'on file de là, ça va mal aller pour toi. Puis, il se redresse, lui lance un regard noir et un sourire forcé. Il se tourne vers la bande de jeunes, les salue brièvement d'un hochement de tête tout en passant son bras autour des épaules d'Izia - et putain, il a envie de se frapper rien que de faire ça. C'est là que le mec agite la main pour leur faire signe de les rejoindre. Jax se tend aussitôt, crispant son bras autour de la brune et il grommelle doucement. - Non, non, on y va pas ! Comme s'il était en mesure de décider de quoi que ce soit. Foutue gamine.
Dernière édition par Jax Roses le Jeu 27 Avr - 9:42, édité 2 fois
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Sujet: Re: le sourire à l'envers (jax) Dim 23 Avr - 3:33
après l'avoir embrassé, elle s'était postée devant lui, le regardant droit dans les yeux avec ce regard de petite fille sage à qui on ne pouvait rien reprocher. elle avait vite compris que cette tentative pour l'amadouer n'avait pas trop fonctionné en voyant la gueule qu'il tirait. mais elle le savait, que jax allait pas sauter de joie après avoir compris dans quoi elle l'avait embarqué. faut dire qu'elle avait l’habitude de l’emmerder. elle s’était même fixé pour objectif débile de tout faire pour l’exaspérer. dans ce genre de jeu, il était un peu devenu la proie idéale. presque trop facile de l’énerver, parce que y avait toujours chez lui cette espèce de tension qui le rendait facilement agacé. enfin, c’était toujours le cas quand il était avec izia, comme s’il savait d’avance les mauvais coups qu’elle lui préparait. jamais méchants pourtant, toujours bon enfant, mais il avait la fâcheuse tendance de tout dramatiser. ensemble, c’était un peu comme la gamine effarouchée qui se faisait menacer par un adulte légèrement coincé. parce que jax se gênait pas pour lui faire des remarques sur ces manières ou sur son frère, et ça, ça la contrariait. d'ailleurs, ça l'étonnait qu'il l'ait pas déjà engueulée, mais elle voyait qu'il lui fallait bien quelques secondes avant de comprendre ce qu'il venait de se passer.
- t'as pas fait ça izia ?
bah si. il est con ou quoi ? elle se disait qu'il fallait p't'être qu'elle l'embrasse à nouveau, comme ça il s'en rendrait vraiment compte. rien que cette idée l'amusait, et un léger rire insolent s'échappait de sa bouche. non, c'était la première fois qu'elle se permettait de l'embrasser, et même si elle se posait jamais vraiment de limites, elle allait quand même pas recommencer. elle voulait pas totalement le braquer, juste le titiller assez pour qu'il réagisse.
quand le lycéen lui avait donné cette idée, elle avait directement pensé que que c'était une occasion qui ne se représenterait pas. embrasser jax ? elle allait pas se faire prier non plus, après tout, rien ne l’empêchait de rendre ce jeu plus agréable. mais elle s'était jamais vraiment risquée sur ce terrain-là, vu qu'il avait toujours été hermétique à ses vaines tentatives de séduction. il avait cet air de garçon inatteignable, d’une beauté froide qui l’intriguait. faut dire qu'il restait assez mystérieux avec elle, une sorte de pudeur qui s'était installée et qui faisait qu'elle le connaissait pas vraiment; tandis qu'on avait l'impression de lire comme dans un livre ouvert avec izia. même si on savait pas trop à quoi s'attendre avec elle, on comprenait rapidement que ça n'allait jamais dans le sens qu'on désirait, un peu comme un mauvais rêve sans fin.
mais là, c'était plutôt jax qui s'avérait être surprenant, quand sa bouche se rapprocha doucement du cou de la jeune fille. elle se demandait ce qu'il comptait faire, juste avant de comprendre que c'était pour mieux lui faire part de son mécontentement. au moins, il avait consenti à aller dans la direction qu'izia lui avait quasiment imposée. sans prendre la peine de l'écouter, elle l'entourait de ses bras en faisant basculer sa chevelure en arrière. quitte à jouer la comédie du couple, autant le faire bien, spécialement quand elle savait que ses camarades se gênaient pas pour les regarder. jax l'avait aussi compris et il s'était même donné la peine de les saluer. elle le regardait avec amusement, un peu étonnée par sa soudaine sociabilité. enfin l'impression qu'il en donnait, parce qu'en vérité, il s'était renfrogné directement après avoir compris qu'un gars les avait invités à se joindre à eux d'un geste de la main.
- non, non, on y va pas !
- allez bébé, fais pas le relou ! j'suis sûre qu'au fond, t'as toujours voulu avoir un petit aperçu du lycée.
et si jax était encore réticent face à son petit jeu dangereux, izia lui accordait des surnoms affectifs d'une facilité déconcertante. elle attrapa sa main pour l'attirer vers là où elle se dirigeait. il semblait reculer mais la détermination de la fille eut raison de sa résistance. alors qu'ils s'approchaient du groupe de lycéens planté à la sortie de l'école, elle tenait à débriefer jax, sans chercher à le rassurer.
- bon, faut qu'tu saches que j'en connais aucun d'eux. sauf le brun à droite, c'est celui à qui j'ai parlé de toi cette après-midi, enfin j't'expliquerai plus tard. j'connais pas son prénom mais il est un peu con. et on m'a dit qu’apparemment, j'peux l'intéresser. du coup te gêne pas pour le rendre jaloux, bébé.
qu'est-ce qu'elle était exaspérante, avec ce mot "bébé" qui lui collait à la bouche. elle savait pas si son mensonge allait passer auprès du forain, parce qu'après tout, elle lui avait jamais parlé à ce gars, elle le connaissait pas. mais si elle avait été assez crédible pour qu'il la croie, elle allait se faire un plaisir de torturer jax un peu plus longtemps. parce qu'elle savait pertinemment qu'il aimait pas spécialement être au centre de l'attention quand il s'agissait pas de son cirque, et surtout être le centre de l'attention de gamins âgés presque tous de sept ans de moins que lui. d'autant plus qu'elle prenait un malin plaisir à le laisser dans le flou complet, puisqu'elle lui avait toujours pas raconté pourquoi il s'était retrouvé dans cette galère. à supposer qu'il veuille l'écouter, ce qui était moins sûr, car elle était persuadée que jax la maudissait. mais pour l'instant, c'était le dernier de ses soucis, trop occupée à calmer l'euphorie qui explosait en elle à l'idée de voir son plan fonctionner.
une fois arrivés à hauteur du groupe, elle en bouscula quelques uns pour se faire une place dans le cercle. tous les regards étaient braqués sur eux, ne lui en déplaise à elle. elle s’accommodait parfaitement de l’intérêt qu'on portait à ce couple étrange. faut dire que la grimace de jax était assez explicite pour attiser la curiosité des adolescents. elle lui asséna un grand coup de coude dans les côtes, comme un petit rappel à l'ordre afin de lui rappeler qu'il avait le rôle du petit copain amoureux à jouer. tandis que certains reprenaient leur conversation, izia s'adressa d'une voix douce au mec à côté de lui, celui à qui elle avait parlé cet après-midi.
- je t'avais dit que j'te présenterai jax, du coup voilà. il bosse au cirque.
elle voulait préciser ce que jax faisait, parce qu'elle se disait que ça pouvait toujours être mieux pour lui s'il avait l'occasion de parler de quelque chose qu'il appréciait. même si elle savait pas trop si c'était ce dont il avait vraiment envie, le garçon ne lui a pas donné le temps de protester que déjà il lui posait plusieurs questions sur ce qu'il faisait là-bas, depuis quand il y était etc. elle se demandait si jax allait pas le prendre comme de la curiosité mal placée, mais elle arborait ce petit sourire satisfait qui montrait que c'était à ce moment là que le jeu allait réellement commencer.
Jax Roses
halina 4ver, je ne t'oublierai jamais
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Sujet: Re: le sourire à l'envers (jax) Jeu 27 Avr - 12:06
Plus fourbe qu'elle, tu meurs. Alors qu'il râle à son oreille, penché sur elle, elle en profite. Se souciant assez peu des protestations de Jax. Elle glisse ses bras autour de lui, le serrant contre elle et aussitôt, il se raidit et se redresse, cherchant à se défiler de cette étreinte gênante sans vraiment oser bouger. Elle balance ses cheveux en arrière, jouant son rôle à la perfection, comme toujours. Et lui, il se contente de la dévisager, avec des envies de meurtre au fond des yeux. Il pose maladroitement ses mains dans le haut de son dos, d'une façon tout sauf naturelle et spontanée. Encore moins tendre ou chaleureuse. Non, ça se voit à 10km à la ronde qu'il n'est pas à l'aise, pas dans son élément et qu'un truc cloche. Le regard assombris par l'agacement, il la fusille sans pitié, laissant ses yeux parler pour lui. Mais comme toujours, elle n'en a que faire. Elle n'y prête pas attention. Parce qu'Izia, elle fait toujours comme bon lui semble, comme ça l'arrange, comme elle en a envie. C'est un principe de base chez elle. Et tant pis pour les dégâts occasionnés, trop insouciante pour s'en formaliser. Et c'est Jax qui doit se démerder avec son malêtre, avec ses principes et ses limites qu'elle vient de bafouer sans une once de culpabilité. - Allez bébé, fais pas le relou ! j'suis sûre qu'au fond, t'as toujours voulu avoir un petit aperçu du lycée. Sa mâchoire se serre aussitôt, réflexe défensif instinctif. Les lèvres pincées, il souffle par le nez, avant d'échapper froidement. - Arrête de m'appeler bébé. Il n'est clairement pas prêt pour ça. Il a encore du mal à assimiler ce qui est en train de se passer, alors les surnoms de ce genre-là, non, c'est beaucoup trop pour lui. Il n'est pas câble pour supporter ça. Pas venant d'elle, en tout cas. Et il ne peut pas s'empêcher de penser à Clive. Qu'est-ce qu'il dirait s'il voyait tout ça ? Il déglutit rien que d'imaginer la réaction de ce dernier et n'en mène pas vraiment large. Il se dit que c'est peut-être encore temps de tout arrêter, de tout stopper. Mais le temps pour lui de réfléchir, de peser le pour et le contre, il se fait déjà embarquer. Elle se décolle de lui, retirant ses bras pour finalement venir attraper sa main et le traîner derrière elle. Il râle, fait de la résistance tout en essayant de faire en sorte que ça ne se voit pas de loin, mais ça ne mène à rien. Izia est bien trop décidée, elle tire comme une folle sur sa main, ne lui laissant pas le choix d'accepter, ou bien de la griller devant tout le monde. Et Jax n'arrive pas à s'y résoudre. Y a cette envie au fond de lui de veiller sur elle, de ne jamais lui nuire. En refusant de jouer le jeu, il la discréditerait aux yeux de tous ses camarades et non, vraiment, il n'y arrive pas. - Bon, faut qu'tu saches que j'en connais aucun d'eux. sauf le brun à droite, c'est celui à qui j'ai parlé de toi cette après-midi.. - Quoi ?! Elle n'écoute pas. - .. enfin j't'expliquerai plus tard. j'connais pas son prénom mais il est un peu con. et on m'a dit qu’apparemment, j'peux l'intéresser. du coup te gêne pas pour le rendre jaloux, bébé. De mieux en mieux. Il ouvre grand les yeux, avec un air à la fois indigné et désapprobateur. - Attend mais t'es sérieuse là ? C'pour ça que je suis là ? Pour rendre jaloux un mec ? Il a comme la sale impression d'être une sorte d'objet qu'elle viendrait mettre en vitrine pour allécher les gens qui passent devant. Et, au fond, il trouve ça un peu insultant. Et puis, l'idée d'être utilisé comme une marionnette lui déplaît vraiment. - Alors ça... Il grommèle entre ses dents, furieux, comme la promesse qu'il ne laissera pas passer ça. Qu'une fois de retour en tête à tête, ils risquent d'avoir une longue conversation déplaisante tous les deux, afin de la ramener un peu sur terre. Lui rappeler qu'il y a des choses qui ne se font pas. Surtout avec lui. Et le voilà qui se retrouve au milieu d'un cercle d'ados, avec tous les regards dans leur direction. Il a pourtant l'habitude d'être sous la lumière, mais là, c'est différent. Là, c'est vraiment déplaisant. Et il ne parvient pas à se détendre. La mine crispée, il lance des regards noirs à tout le monde sans vraiment le faire exprès. Jusqu'à ce que le coude d'Izia vienne se planter dans ses côtes, le faisant aussitôt tourner la tête vers elle. Faudrait pas qu'elle abuse trop non plus, il voulait bien faire un effort pour elle, mais il conservait quelques limites malgré tout. De plus, sa patience était déjà assez fortement effritée, pas sûr qu'il tienne bien longtemps. Il souffle le plus discrètement possible et tente un sourire, un peu figé malgré tout. Faut dire que de base, Jax n'est pas le garçon le plus souriant qui soit. - Je t'avais dit que j'te présenterai jax, du coup voilà. il bosse au cirque. Ouais, elle l'avait dit, sauf à Jax. Il a encore du mal à digérer le piège tendu. Et dire qu'il s'était inquiété pour elle. C'était bien la peine. Il ne peut pas s'empêcher de rouler des yeux et en profite pour dégager sa main de celle d'Izia, trouvant ce contact physique bien trop dérangeant. Il préfère venir enrouler son bras autour de ses épaules, un geste qu'il trouve bien moins personnel et ambigüe que leurs mains liées ensembles. Il respire à nouveau, portant au passage son attention sur le fameux jeune homme qui se met à parler, à poser des questions. Et Jax se met à le détailler. Alors comme ça, il est intéressé par Izia ? Et il ne peut pas s'empêcher de l'évaluer d'un coup d’œil, de le scanner, comme pour vérifier qu'il en a le droit, qu'il la mérité. Et la conclusion est sans appel : non. Jax ne le sent pas. C'est peut-être parce qu'il est énervé, peut-être parce qu'il ne "sent" pas grand monde de toute façon, quoi qu'il en soit, il ne l'aime pas. Il conserve alors une attitude assez hostile à son égard, abandonnant l'idée de sympathiser avec qui que ce soit. Il veut bien faire un effort vis-à-vis d'Izia, mais pour les autres : qu'ils aillent au diable. - J'suis né là-bas. Tous les gens qui y bossent sont nés là-bas en fait. Parce qu'on aime pas les étrangers. Et il le fixe sans ciller, sans cligner des yeux. Au fond, ça l'amuse un peu. - Et j'suis cracheur de feu. Il resserre son étreinte autour d'Izia, la rapprochant de lui dans un geste protecteur inconscient. - Mais ma spécialité, c'est le lancé de couteaux. Il le dévisage durement, pendant encore quelques secondes, avant d'esquisser un léger sourire, aussi poli que gênant. - Le cirque a l'air de t'intéresser, j'pourrais te faire une démonstration si ça t'intéresse de jouer les cibles. Comme t'es un ami d'Izia, j'peux faire une exception. Mais l'engouement du jeune homme retombe progressivement, il bafouille des remerciements un peu glacés et décline l'offre sans trop insister. C'est là qu'une autre personne prend la parole pour les interroger. - Ça fait longtemps que vous êtes ensemble ? Jax se tourne vers Izia, plantant son regard dans le sien, un petit sourire irrité en bord de lèvres. - Oui tiens Izia, ça fait longtemps qu'on est ensemble ? Sa voix est teintée d'amertume et de reproches, mais il garde son sourire forcé, malgré sa forte envie de l'étrangler. Il desserre légèrement son étreinte autour d'elle, laissant sa main glisser un peu le long de son bras de façon nonchalante, ayant de plus en plus de mal à supporter cette proximité perturbante. Une proximité qu'il s'était jusqu'à présent toujours évertué à éviter.
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Sujet: Re: le sourire à l'envers (jax) Dim 30 Avr - 3:10
- arrête de m'appeler bébé. - j'me disais bien qu't'aurais préféré chéri. elle se tenait près de lui, grande gueule et l'humeur insolente. comme si rien ne pouvait l'arrêter, parce que fallait bien se rendre à l'évidence, c'était déjà trop tard pour jax. y avait le piège qui se refermait autour de lui, enchainé dans ce mensonge qui n'était pas vraiment le sien. il avait pas du se douter un seul instant du bourbier dans lequel il allait être entrainé. il fallait s'y attendre pourtant, c'était comme une habitude à prendre avec laquelle on avait du mal à s'accoutumer. parce qu'izia, c'était celle qui savait manier les apparences, qui savait cacher les faux semblants pour faire briller le faux. celle qui se donnait aucun mal pour prétendre, pour paraître au lieu d'être. et à ce moment-là, imiter un couple, c'était pas ce qui était le plus compliqué. on pouvait même se demander si elle se comportait pas comme une gamine égocentrique, gamine qui voulait juste faire tourner le monde autour d'elle. mais la vérité, c'est que tout ça, ça l'amusait. et pour elle, ce qui l'amusait en allait de même pour les autres. elle se doutait même pas que y avait quelque chose qui allait pas en voyant le regard de jax. ses prunelles devenues tornades, elles pourtant si claires d'habitude. tornade qui n'allait d'ailleurs certainement pas tarder à l'effleurer. mais pour l'instant, c'était comme si l'idée qu'il puisse s'énerver ne l'avait jamais effleurée. et insouciante, inconsciente, elle parvenait à l'entraîner vers le groupe de lycéens aussi vite qu'elle était parvenue à l'entraîner dans ce mauvais délire. jax qui protestait, izia qui insistait.
- attend mais t'es sérieuse là ? c'pour ça que je suis là ? pour rendre jaloux un mec ? y avait rien qui lui empêchait de balancer la vérité, juste histoire de le rassurer pour lui laisser à ses nerfs l'opportunité de se calmer. mais son air furieux la faisait hésiter. après tout, qu'est-ce qui lui assurait qu'il allait se calmer en l'écoutant ? sans réfléchir plus longtemps, izia tenta rapidement de se justifier sans s'éterniser. - mais non pas forcément, mais c'est ça qui rendra les choses encore plus intéressantes. c'était pas convaincant, elle savait que son point de vue n'était pas partagé, mais elle n'allait pas vraiment s'en soucier. même si jax avait ce ton qui ne pardonnait pas, essayant ostensiblement de faire taire la colère qui s'emparait de lui. c'était la jeunesse irréfléchie contre la maturité consternée ; combat acharné, qu'izia semblait dominer pour l'instant, mais pour combien de temps ? faut dire qu'elle restait dans son élément au beau milieu des regards adolescents braqués sur eux. à côté d'elle, jax essayait de faire bonne figure, son sourire plus stéréotypé que jamais. la jeune fille ne réagit pas quand il se détacha de son étreinte pour finalement mettre son bras autour de ses épaules. et dans cette atmosphère artificielle, la tension était palpable. il suffisait juste de se fier au combat de coq auquel jax se livrait pour le ressentir. d'ailleurs, il avait pas vraiment d'adversaire, puisque le lycéen s'était vite défilé quand le forain lui avait mentionné ses spécialités. et c'est aussi à ce moment-là que l'idée d'arrêter ce petit jeu malsain traversa enfin l'esprit d'izia. parce qu'elle y avait jamais vraiment réfléchi, mais c'est vrai que c'était impressionnant, tout ce qu'il savait faire. et qu'à force d'attiser les foudres de jax, qu'à force de jouer avec le feu, c'est elle qui finirait par se brûler. mais c'est lorsqu'elle commençait à se dégonfler que lui manifesta son envie de tirer les ficelles. - oui tiens izia, ça fait longtemps qu'on est ensemble ? il se tourna vers elle, le regard accusateur. et c'était à son tour de sentir la trappe se dérober sous ses pieds, mais heureusement, il en fallait plus pour la perturber. - nan pas vraiment. c'est encore que le début de la relation, le genre de début où on n'a d'yeux que pour celui avec qui on est quoi. d'un geste faussement complice, elle ébouriffa un peu ses cheveux de sa main libre avant de lui attraper le visage pour lui arracher un nouveau baiser dans le creux de sa joue.
- mais bon, faut qu'on y aille nous... on va vous laisser alors, du coup à la prochaine ! faisant en sorte que les adieux ne s'éternisent pas, elle avait prit l'initiative de s'enfuir du groupe avant de voir jax exploser. elle savait pas s'il allait pouvoir résister de nouveau à cet affront délibéré. à nouveau, elle s'empressa de prendre sa main pour l'entraîner loin de là où ils se trouvaient. et à l'inverse de l'aller, c'était lui qui marchait avec détermination loin du portail du lycée. il semblait la tirer d'une manière plutôt désagréable, sans trop se préoccuper si elle pouvait suivre son rythme effréné. - mais où est-ce qu'on va comme ça là, et serre moins fort là tu m'fais mal jax putain. elle sentait les hurlements arriver, ce règlement de compte que jax se retenait de provoquer dès la minute où elle l'avait embrassé. après tout il l'avait prévenue. et izia elle voulait partir, s'enfuir, prendre les jambes à son cou pour éviter toutes les représailles qu'il allait lui faire. parce que c'était lui à présent qui avaient toutes les cartes en main pour être le meneur de jeu, et qu'elle avait déjà la défaite amère alors que rien n'avait commencé. - et sérieusement, c'est quoi cette manie que t'as à toujours casser le délire ? comme si c'était à elle de lui reprocher quoi que ce soit, douce ironie. sa voix était stridente, aiguë, comme celle d'une gamine vexée parce qu'on cédait pas à ses caprices. son flux incessant de paroles allait bientôt se muter en un silence pesant. elle allait se faire engueuler comme son frère avait l'habitude de faire quand elle avait 10 ans. jax allait pas se gêner non plus pour lui dire ses quatre vérités, et ça, elle le savait.
Jax Roses
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Sujet: Re: le sourire à l'envers (jax) Lun 8 Mai - 16:14
- J'me disais bien qu't'aurais préféré chéri. Il a envie de l'étriper. Il ne supporte vraiment pas qu'elle puisse jouer avec ses nerfs comme ça. Et à chaque seconde qui passe, il hésite de plus en plus à continuer à la couvrir comme il le fait. Parce que là, très franchement, elle ne le mérite pas vraiment. Et ça se débat dans sa tête. Y a l'envie d'exploser qu'est juste là, qui s'insinue partout, qui se glisse jusqu'au bout de ses doigts. Et c'est dur de se maîtriser. C'est dur de se plier à ses règles à elle et de jouer le jeu. Tout ça parce que, paradoxalement, il a trop de respect pour Clive. Trop d'affection pour elle, aussi. Et avec tout ça qui se mélange dans sa tête, il se retrouve à la suivre sans la moindre chance de replis. Il a beau râler, protester, elle n'écoute pas, elle continue d'avancer. Sûre d'elle, malicieuse. Elle a parfaitement la situation en main et tout doit probablement se dérouler plus ou moins comme elle l'avait prévu dans sa tête. Et ça le fait se sentir faible. Insupportable sentiment qui alimente la rage dans son palpitant. Qui fait battre son sang contre ses tempes. Qui lui donne envie de se tirer d'ici. Mieux encore, l'envie de remonter le temps et de ne jamais se pointer devant cette foutue école, pour ne pas avoir à affronter les plans foireux d'Izia. Izia qu'il aimerait voir plus ingénue, plus sage. Qu'elle cesse de papillonner d'un cœur à l'autre, de laisser les traces de son parfum charmeur entre les mains des désirs masculins. Pour ne plus éveiller les instincts protecteurs de Jax, ainsi que ses inquiétudes. A moins que ce soit pour une autre raison. Mais finalement, Izia sage comme une image, ce ne serait plus vraiment Izia ; et cette idée lui déplaît. - Mais non pas forcément, mais c'est ça qui rendra les choses encore plus intéressantes. Il ne comprend rien. Il fronce les sourcils et murmure un quoi perplexe entre ses lèvres quasi closes. Il n'a jamais été doué pour comprendre les filles, les gens. Mais avec elle, ça atteint souvent des pics records. Elle le paume chaque fois dans le sillage de ses pensées, et lui, il reste en retrait, cherchant simplement à ne pas se noyer au milieu de toutes les vagues qu'elle déclenche autour d'elle. Tornade qui n'en finit jamais, qui coule les navires et emporte les âmes.
Et le voilà qui se retrouve pris au piège, au cœur de la tempête. A échanger quelques mots tout sauf cordiaux avec un lycéen qu'il ne connaît même pas. Et s'il veut bien faire semblant de sourire, il n'a pas envie d'être aimable. Même s'il le voulait, il ne pourrait pas. Y a bien trop de frustration accumulée sous son épiderme et qui perle par tous les pores de sa peau. Ça fuit de partout et lui aussi, il aimerait bien fuir. Mais il reste vissé au béton, finissant par décourager l'étudiant. Ce dernier visiblement refroidis par l'humeur massacrante de Jax qui ne s'est pas franchement montré sous son meilleur jour. En a-t-il seulement, des bons jours ? - Nan pas vraiment. c'est encore que le début de la relation, le genre de début où on n'a d'yeux que pour celui avec qui on est quoi. Ben voyons. Il la dévisage, avec la féroce envie de lui rire au nez. Mais elle lui coupe brutalement cette envie en venant ébouriffer ses cheveux. Il fronce les sourcils et retrousse le nez, ne pouvant s'empêcher d'esquisser un mouvement de recul, mécontent de ce contact physique qu'il trouve à la limite de l'humiliant. - Arrête Izie. Il n'a plus envie de rigoler. De jouer. Mais elle s'en fout, comme toujours. Rien ne l'arrête. Elle l'attrape et pendant une seconde, il craint qu'elle ne vienne l'embrasser à nouveau. Mais les lèvres de la jeune diablesse se posent finalement dans le creux de sa joue, le soulageant. Et il retient un soupire d'agacement, se laissant faire à contre-cœur, plus tendu que jamais. Et elle le sent. C'est probablement pour ça qu'elle avorte la discussion rapidement. Et Jax ne se fait pas prier. Il agrippe sa main, la serre fort dans la sienne, peut-être un peu trop, sûrement parce qu'il est en colère. D'abord, il lui emboite le pas, sans se soucier de saluer à son tour la bande. Mais très vite, il la devance. Il trace sa route, à grandes enjambées, la trainant derrière lui sans s'inquiéter du fait qu'elle puisse le rythme ou pas. Mais elle ne tarde pas à se manifester. - Mais où est-ce qu'on va comme ça là, et serre moins fort là tu m'fais mal jax putain. Il ne répond rien, toujours aussi loquace qu'à l'accoutumée. Tout ce qu'il veut, c'est s'éloigner des autres gosses, ne plus être dans leur champ de vision, trouver un coin plus calme pour pouvoir l'engueuler à la hauteur de ce qu'elle vient de lui faire. Ça va être moche. Ils finissent par atterrir à l'arrière du lycée, là où il n'y a pas un chat. - Et sérieusement, c'est quoi cette manie que t'as à toujours casser le délire ? C'en est trop. Il s'arrête et pivote, afin de venir se planter devant elle, plus furieux que jamais. Ses yeux devenus sombres, tourmentés par la colère et le goût de la trahison. C'est pas fair-play ce qu'elle vient de lui imposer et il a bien l'intention de le lui faire savoir. - Attend, quoi ?! Il fulmine, et sa main écrase carrément celle d'Izia désormais. - T'es pas contente parce que j'ai pas marché à 100% dans ton petit jeu malsain là ? Parce que ouais, c'est malsain. Elle l'a foutu mal à l'aise, plus que jamais et ça, ça ne passe pas. Il n'a pas envie de passer l'éponge et de pardonner d'un haussement d'épaule, comme si ce n'était pas grave et que ça ne comptait pas. - Tu t'fous de ma gueule Izia ? Je.. c'est dément putain ! Il finit par libérer sa main pour pouvoir venir agiter les siennes dans un signe d'agacement. - Mais qu'est-ce qui t'as pris merde ?! Il lui hurle dessus, comme si elle n'était qu'une gosse et qu'il en avait le droit. Faut dire que ce droit, il le prend un peu sans demander la permission. Comme s'il était investit d'une mission. - Il faut vraiment que tu arrêtes avec tes conneries, c'est n'importe quoi. Il ne décolère pas. Pas foutu de se calmer, de se raisonner. Il s'approche d'elle, menaçant sans le vouloir, dressant son index près d'elle. - Ne me refait plus jamais ça Izie, t'entends ? Parce que la prochaine fois, public ou pas public, il ne tolèrera pas. Elle le met dans tous ses états et il déteste ça. Il déteste cette espèce d'emprise qu'elle a sur lui, qu'il n'explique pas et contre laquelle il lutte en permanence, alors que tout à l'air si facile pour elle.
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Sujet: Re: le sourire à l'envers (jax) Dim 14 Mai - 0:45
jeunesse instable et insatiable. y a ce panache qui la quitte pas. dès le début, cette assurance tenace, coriace, cette même assurance qu'elle conserve alors que la situation commence légèrement à dérailler. les nerfs de jax qui commencent à trop chauffer. la patience qui le quitte peu à peu quand il s'adresse au lycéen trop curieux. mais izia en tient à peine compte, de tout ça, elle a l'habitude de ce genre de conflit. c'est souvent comme ça avec lui. même si maintenant, c'est un peu différent. elle lui a jamais fait un coup aussi tordu, et il a l'air vraiment excédé. l'embrasser puis l'amener ici, plus que de la taquinerie, c'est de la provocation. l'embrasser puis l'amener ici, dans un groupe dans lequel la connerie se fait ressentir, ça doit pas vraiment être facile à vivre pour lui. mais plus jax allait reculer, plus iz allait s'acharner. elle se dit que même si son délire pouvait lui paraitre chiant, il pourrait au moins faire l'effort de continuer maintenant que la partie était lancée. enfin, tout ça, c'est selon izia. y a le ton sec de jax la fait revenir sur terre. - arrête izie. elle roule des yeux avant de souffler un peu. la bonne nouvelle, c'est qu'il continue d'utiliser son surnom, rien n'a l'air encore perdu. donc elle continue, pousse le vice plus loin. se rapproche de lui comme pour mieux appuyer ses propos et colle ses lèvres sur sa joue. afin de le titiller sans qu'il puisse réellement se plaindre. mais elle comprend que c'est le truc de trop dès qu'elle voit le regard qu'il lui lance. ça y est, le message est passé. c'est bon jax, on va s'tirer, donc arrête de râler, qu'elle se dit. c'est le goût amer de la défaite qui se répand dans son être. même si dans ce cas elle s'demande comment ça marche. est-ce elle qui avait perdu ou seulement jax qui avait déclaré forfait ? et pour elle, ça se présente comme une évidence. y a que la deuxième solution qui est acceptable. alors à cette idée, elle se détend un peu. se résigne à ne pas le contrarier de nouveau. ne cherche plus à s'opposer à ses volontés. alors elle le tire vers le chemin de la sortie en s'obligeant à dire quelques formalités. lui ne prend même pas cette peine. putain, il pourrait faire un effort quand même. c'est pas en marchant comme un fou furieux que ça va arranger la situation. et contrairement à lui, la seule chose dont izia se préoccupe c'est d'avoir l'air naturel tant qu'ils sont pas hors de vue. enfin là, ils vont l'être plus rapidement que prévu vu le rythme de leurs pas. tant bien que mal, elle active ses jambes pour suivre le rythme imposé, essayant de se défaire de l'emprise de la main de jax sur la sienne. et elle râle, lui fait savoir son mécontentement, mais lui ne répond pas, ne se retourne pas, ne la lâche pas. les moments à venir vont pas être très plaisants, ça s'sent. et alors que d'autres filles de son âge se seraient senties mal à l'aise dans ce silence pesant, elle, ça la gêne pas. les autres auraient pu s'en vouloir d'avoir prépare ce mauvais coup à un mec qui n'avait jamais rien fait de tel. mais pour izia, il n'en est rien. ça l'amuse, cette histoire. pas sa faute après tout s'il veut pas profiter un peu, se décoincer juste assez pour pouvoir s'amuser. elle se gêne pas pour lui faire comprendre. mais sans qu'elle ait le temps de le remarquer, y a jax qui se retourne d'un geste brusque. elle se heurte à lui, stoppée net dans cette course folle. et les cris fusent, venus plus vite qu'elle ne l'aurait pensé. - attend, quoi ?! t'es pas contente parce que j'ai pas marché à 100% dans ton petit jeu malsain là ? bien sûr que non, elle est pas contente. lui non plus visiblement. mais elle comprend pas, izia, elle patauge en eaux troubles. qu'est-ce qui pourrait provoquer une colère de cette ampleur. c'est pas comme si elle avait buté quelqu'un sous ses yeux, merde ! elle est presque certaine que jax aurait eu quasiment la même réaction si ça avait été ça. et ne cherchant pas à répliquer, elle le laisse hurler, en pensant que sa colère s'atténuerait. mais non, il s'arrête jamais. il lui fait la leçon comme à une gosse en manque d'éducation. mais elle le prend pas mal, izia, parce qu'au fond elle sait que c'est un peu le cas. - ne me refait plus jamais ça izie, t'entends ? alors qu'il se tient tout près d'elle, elle prend son air un peu offusqué, le regarde avec des yeux peinés. - oh merde, ça veut dire que tu viendras plus jamais me chercher au lycée ? ou même que tu voudras plus jamais me voir ? hein jax, ça veut dire ça ? et c'est à cause d'envisager cette possibilité que les remords commencent à arriver. elle saut que ça serait plus pareil si il mettait ses menaces à exécution. parce que même si tout semble les éloigner, elle s'est attachée à cette relation inqualifiable. à leurs discussions tumultueuses. elle veut pas qu'il retourne au cirque alors qu'il a accepté de le quitter pour venir la voir. et même, elle veut pas qu'il parte, plus simplement. du coup, elle croise les bras, boude un peu sans s'excuser. elle a du mal à saisir l'ampleur des dégâts qu'elle a pu causer. elle se demande si du côté de jax, c'est pas de la susceptibilité mal placée. afin de se rassurer, elle se dit qu'il lance un nouveau jeu, et que pour avoir une chance de gagner, fallait juste qu'elle crie elle aussi. - mais c'est bon jax putain, t'as jamais embrassé quelqu'un ou quoi ?! donc ça va, arrête un peu de faire ton cirque là ! lueur moqueuse dans la pupille, elle lui donne une tape amicale sur l'épaule, glousse un peu de sa blague, se retenant de rire franchement, pour ne pas plus attiser sa colère. elle croit pas que son humour douteux soit la meilleure des solutions pour l'instant, vu l'état dans lequel il est. mais c'est vrai quoi, il ferait mieux d'arrêter de s'agiter comme ça et se contenter de rigoler de la situation absurde qui s'offre à lui. c'est pas tous les jours qu'on peut embrasser sans même avoir besoin de demander, alors il ferait mieux de la remercier. et ça, elle voudrait lui dire, mais elle a un peu peur de sa réaction, qu'il s'arrête jamais de gueuler comme un con, elle voudrait pas que quelqu'un les entende, que quelqu'un la voit dans cette situation. et elle va pas perdre son temps avec des explications. elle se contente d'essayer de calmer le jeu, en tentant de poser sa voix pour qu'il l'imite lui aussi. - arrête de croire qu'c'est contre toi, y avait rien de méchant, c'était juste pour s'amuser. et puis de toute façon, il les écouterait pas, ses explications. mieux vaut être concise dans l'espoir d'être écoutée. il lui répéterait toujours la même chose, des « tu te fous de ma gueule ? » incessants parce qu'ils ne se comprennent pas, les deux, n'ont jamais vraiment cherché à le faire non plus. - ah nan c'est vrai j'oubliais, j'oubliais qu'ça pouvait jamais être le cas avec toi. un arrière-goût acide, réplique d'une enfant de dix ans, ce qu'elle est quand jax s'occupe de l'engueuler comme il le fait maintenant. et ses mots sur la défensive, ses yeux qui se baissent, sa fragilité soudaine qui vient comme pour mieux rétablir la vérité. le calme d'après tempête.
Jax Roses
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Sujet: Re: le sourire à l'envers (jax) Sam 20 Mai - 16:55
- Oh merde, ça veut dire que tu viendras plus jamais me chercher au lycée ? Ça le prend de court. Il ne s'attendait pas à ça. Il entrouvre la bouche, mais y a rien qui en sort. Alors il se ravise, les lèvres closes à nouveau et le regard aussi fâché que perplexe. Il n'arrive pas à savoir si elle se fout de lui, si elle joue encore, ou si elle est sincère. Et ça l'énerve. Il ne sait pas quoi faire, parce qu'il a peur de se faire avoir, de passer pour un con ; encore. Elle le perd avec ses attitudes bancales, incertaines et changeantes. Il a l'impression de jouer au funambule avec elle. Et il n'a jamais été très doué en équilibre sur un fil. Il a besoin d'avoir les deux pieds fermement ancré dans le sol, la réalité. Il aime la stabilité et les certitudes lui. Ce n'est pas un aventurier Jax, contrairement à ce que pourrait laisser croire sa dégaine et sa vie. Du coup, il se radoucit un peu, ne trouvant plus de matière en face de lui sur laquelle appuyer sa colère. Il se redresse un peu et souffle, sincèrement emmerdé par cette situation. C'est trop flou pour lui tout ça. Il déteste devoir faire face à l'inattendu, à l'imprévisible et malheureusement avec Izia, c'est un peu trop souvent comme ça. Ça lui met les nerfs en boule. - Ça dépend que d'toi ça. Qu'il finit par répondre, pas très certain lui-même de savoir ce que ça veut dire. Tout ce qu'il veut, c'est l'assurance qu'elle ne lui refera pas un coup pareil. Il n'est pas certain d'y survivre une seconde fois. Mais très vite, Izia s'emballe à nouveau et le ton monte, elle calque le sien sur celui de Jax, pour faire écho à sa colère et ses reproches. Et aussitôt, il se braque à nouveau. - Mais c'est bon Jax putain, t'as jamais embrassé quelqu'un ou quoi ?! Donc ça va, arrête un peu de faire ton cirque là ! Il ne capte même pas la blague au milieu de tout ça, bien trop fâché par ses accusations. Tout ce qu'il voit, c'est la lueur malicieuse au fond des yeux de la brune et la désagréable sensation qu'elle se fout ouvertement de sa gueule lorsqu'elle lui donne une tape sur l'épaule. Il dégage sa main dans un mouvement sec du bras, pas d'humeur à tout ça. Son sang ne fait qu'un tour, l'horrible impression qu'elle ne le respecte même pas vient le titiller et ses muscles se contractent dans des spasmes irréguliers. Trahissant la nervosité qui crépite sous son épiderme. - Ça n'a rien à voir avec ça. Le problème c'est toi Izia. C'est sorti un peu plus brutalement que prévu. L'accusation qui tombe lourdement et qui semble plus négative qu'elle ne l'est vraiment. Il ne s'en rend même pas compte. C'est son problème à Jax, les mots qui sortent comme ça, de façon confuse, pas très claire, laissant sous-entendre des choses pas agréables et lui qui ne remarque rien, qui ne se reprend même pas. Il ne cherche pas à étoffer, à expliquer, à détailler. Il balance ça comme ça et la laisse se démerder avec. - Arrête de croire qu'c'est contre toi, y avait rien de méchant, c'était juste pour s'amuser. Y a un bref rire nerveux qui le traverse et il secoue lentement la tête, exaspéré. Agacé. Sa langue qui passe sur ses lèvres alors qu'il tente de contenir la colère qui le bouffe de l'intérieur. Toute cette colère qu'il accumule au fil des années, au fil des problèmes et qu'il ne laisse jamais vraiment exploser. Il sait bien qu'un jour, y a tout qui ressortira. Il se la jouera version 2 du Vésuve et on ne pourra plus l'arrêter. Mais en attendant, il refoule, il ravale, laissant son corps encaisser ça. De plus en plus mal cependant. - C'est ça le problème avec toi. Tu te demande jamais si ça va amuser les autres tes petits plans à la con. Tu penses qu'à toi. Il la fusille du regard, bien plus énervé qu'il ne l'aurait imaginé. Probablement qu'elle paie un peu pour toute la merde qui lui tombe dessus en ce moment. Ce n'est pas juste, mais c'est comme ça. Sûrement qu'il s'en voudra quand il sera calmé, de lui avoir parlé comme ça. Mais pour l'instant, il ne voit rien. Aveuglé par tout le bordel qui le secoue à l'intérieur. - Ah nan c'est vrai j'oubliais, j'oubliais qu'ça pouvait jamais être le cas avec toi. Il se braque. Se dresse et se fige, piqué à vif. Vexé. La mâchoire contractée, les dents qui se serrent et les yeux qui deviennent orageux. Elle baisse le regard et il détourne le sien, immobile face à elle. Il savait être drôle Jax. Il se souvient encore de toutes les soirées passées avec les amis, autour d'un feu, guitare à la main. Les rires, les histoires, les aventures. Les descentes en ville, l'amusement bon gré mal gré contre les sédentaires. Mais c'est terminé tout ça. Et y a bien trop longtemps qu'il n'a plus vraiment rit. Elle a terriblement raison et ça le froisse plus que prévu. Parce que ça le renvoi à tout ce qu'il est devenu et qu'il ne reconnait pas. Il inspire et souffle un grand coup, pour tenter de chasser le noir de ses pensées. Il passe une main dans ses cheveux, venant les plaquer en arrière, quelques mèches s'accrochant au passage dans les nombreuses bagues qu'il porte à ses doigts. Il tourne à nouveau la tête vers elle et y a son cœur bien trop sensible malgré l'armure autour qui se met à battre plus fort quand il la voit là, un peu penaude. Elle a l'air si petite, si fragile. Il laisse retombe son bras le long de son corps en soupirant bruyamment, comme s'il capitulait. - Izie.. Qu'il murmure, sans trop savoir par où commencer. Il s'approche un peu. - J'voulais pas crier. Il pourrait lui dire qu'il est désolé, mais les mots restent coincés. Il n'est pas doué pour s'excuser. Il n'est pas doué pour grand chose en matière de relations humaines à vrai dire. - Mais tu peux pas embrasser les gens comme ça. J'suis pas d'accord. Parce que y a Halina et qu'il essaye de tout réparer avec elle. Alors si elle venait à savoir ça, ça flinguerait tout. Peut-être aussi parce qu'un part de lui n'était pas contre et que ça le révolte. Il peut pas. C'est Izia. C'est une gamine. Et y a Halina. Il laisse son regard glisser jusqu'à la main de la petite brune, celle qu'il a serré tout à l'heure, trop fort, trop longtemps. Et il lui attrape le poignet, où demeure encore la trace de ses doigts. Quel con. Il fronce les sourcils, contrarié. - J't'ai fait mal ? Qu'il demande, au lieu de s'excuser ; encore une fois.
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Sujet: Re: le sourire à l'envers (jax) Lun 22 Mai - 20:34
elle se sent comme une gamine qui écoute que d'une oreille les reproches exacerbés dont elle est la cible. encore un peu distraite et amusée par cette blague qui n'a fait rire qu'elle, et ce sentiment qui s'estompe au fur et à mesure que jax s'empresse d'y mettre un terme. ça dépend que d'toi ça. c'est une réplique amère dans laquelle elle décèle une volonté d'la responsabiliser. d'lui faire prendre conscience de la gravité de la situation et de la réalité de la chose. mais elle fait exprès de l'ignorer. et elle désespère à lui faire comprendre que tout serait plus simple s'il arrêtait de s'imposer des limites inutiles. sauf qu'ils sont jamais sur la même longueur d'onde. parce que y a lui qui s'attarde toujours trop sur les faits et elle qui veut tout effacer pour mieux recommencer. ne pas ressentir le besoin de regarder en arrière, c'est plus facile comme ça. mais... le problème c'est toi izia. et à entendre tout ça, ses lèvres restent closes parce qu'elle ne sait quoi dire pour les rouvrir. ce sont ces mots qui résonnent dans la tête de la gamine. parce qu'elle le sait, qu'ils sont sortis trop rapidement pour qu'on puisse les remettre en question. et surtout, ils sont sortis trop facilement pour qu'on puisse douter de leur véracité. et ça la blesse un peu. mots-couteaux comme les éclats de verre brisé qui seraient venus se planter dans sa chair. un peu fourbes mais bien réels. au moins, ça aura eu l'effet escompté. elle se ravise un peu plus docilement et essaie de se justifier de son comportement. c'est ça le problème avec toi. tu te demande jamais si ça va amuser les autres tes petits plans à la con. tu penses qu'à toi. et encore les paroles trop sèches de jax qui viennent avorter les maigres tentatives pour s'excuser. il rit, nerveusement, et elle se braque. et elle veut critiquer, blesser, blesser autant que lui l'a fait parce qu'elle arrive pas à s'taire quand vient le moment des reproches. mais elle saisit pas vraiment l'ampleur de la critique qu'elle balance brusquement, simplement, pour venir défier les éclairs dans les yeux de jax. et elle capte à peine la nouvelle vague d'étincelles à peine ses mots prononcées. et quelques secondes plus tard, lui qui détourne son regard d'elle. ça la laisse un peu interloquée. oups. elle aurait p'têt pas du dire ça. parce que même si elle capte pas grand chose à l'énigme qu'est jax, elle sait que y a une part de vérité. qu'elle a visé juste. parce que ça s'voit, que ses yeux ne sont jamais rieurs bien longtemps et que l'inquiétude prend trop de place sur son visage. pour réfléchir, elle croise les bras et vient plaquer légèrement sa main droite sur le bord de sa joue, mouvement qui lui fait prendre conscience d'son articulation encore un peu rouillée par l'emprise trop brusque de tout à l'heure. elle soupire légèrement, laissant ses yeux fixer le goudron. izie.. oui ? elle lève la tête et son regard se balade pour venir le détailler, essayant de déceler son intention quand sa voix s'apaise. elle voit la douceur et l'amertume qui se confondent dans son regard, les deux à la fois, mais elle a l'esprit trop embrumé pour comprendre ce qui ressort le plus. son cœur qui se serre un peu plus quand il vient à elle, parce qu'elle se trouve un peu conne devant toute l'attention qu'il lui accorde. parce qu'elle en mérite pas autant, qu'elle se dit. mais d'un côté, ça soulage un peu quand les voix s'adoucissent. j'voulais pas crier. une once de sérénité, des paroles douces et chaudes qui réconfortent après que la tempête soit passée. j'aurais bien voulu dire que j'voulais pas t'embrasser, mais... elle préfère taire la suite parce qu'il la connaît. bien sûr que si, elle en a toujours un peu crevé d'envie. juste pour voir comment c'est, juste pour voir c'que ça fait. elle a jamais essayé vraiment d'lui cacher non plus. mais tu peux pas embrasser les gens comme ça. j'suis pas d'accord. c'était pas la peine de préciser, elle s'en était douté. et tu changeras jamais d'avis ? elle en dit pas plus, se contente juste de sourire parce qu'après tout, c'est la seule arme qu'elle sait encore manier. sourire un peu écorché -- comme son assurance. mais elle décide de pas répliquer parce qu'elle veut pas qu'il se remette à crier. oui, à cet instant, elle se fout de tout pourvu que pitié, qu'il ne se remette pas à crier. heureusement, y a quelque chose d'autre qui retient l'attention de jax je t'ai fait mal ? son ton n'est ni dur ni doux, mais elle se tend un peu quand il lui attrape le poignet. elle se laisse faire en roulant un peu des yeux vers le ciel. elle trouve ça un peu con de s'attarder sur ça parce qu'au final c'est certainement pas grand chose. qu'ça serait passé le jour d'après. mais quand même, son geste et surtout sa question ravive quelque chose qui est éteint depuis longtemps. l'incertitude. ça lui arrive pas souvent. parce que devant lui, elle sait plus ce qu'elle est vraiment. enfant terrible ou enfant sensible. oui. (pas trop, en réalité) mais ça va, j'pense que j'm'en remettrai. (et toi ? parce que j'sais que j't'ai fait bien pire que ça) c'est pas comme si t'avais serré trop fort. (mais merci de t'en inquiéter). elle pourrait s'excuser. elle pense même qu'elle devrait. mais y a les excuses qui s'coincent au niveau du cerveau et elle sait qu'y'a aucune chance pour qu'elles atteignent les cordes vocales. elle sait que c'est pareil pour jax, parce que c'est tout le temps comme ça. et soudain, elle s'rend compte qu'il à toujours pas lâché sa main, et son air inquiet la fait doucement rigoler. arrête, ça t'rends moins beau de froncer les sourcils. c'est à moitié sincère parce que jax pourrait bien prendre n'importe quel air que ça changera jamais rien à son attrait. mais faudrait vraiment qu'il arrête avec celui-là quand même. celui un peu crispé, un peu tourmenté, parce que ça attise la curiosité d'la gamine qui arrive pas à comprendre toute seule. que quand il est comme ça, elle sait plus vraiment quoi penser. parce que ça s'embrouille quand ça devient calme. c'est à se demander si c'est pas plus simple de voir le feu exploser que la glace se briser. elle devine pas les sous entendus quand ils sont pas explicites. elle déchiffre pas les histoires que son visage a l'air de raconter. tu t'es jamais dit qu'ça pouvait être toi le problème aussi ? elle reprend les mots qu'il avait utilisés mais sans la même vivacité. ne cherche plus à l'attaquer, juste à le faire céder. parce que tu dis jamais rien aussi. enfin à moi, tu m'dis rien. d'habitude, elle s'en étonne pas plus que ça. mais là, ça la démange. à son tour de lui prendre la main pour l'observer de plus près, lueur curieuse dans ses yeux, faisant bouger un peu les bijoux qu'il portait à ses mains. j'ai toujours pas compris pourquoi tu portes presque plus de bagues que moi, déjà. c'est con mais ça l'intrigue. elle se dit que rien que ça l'obligera à parler. certainement du cirque. peut-être de lui. des questions débiles qui pourraient déboucher sur des explications. oui, ça la démange. de lui montrer qu'elle peut se devenir encore plus envahissante, et ça la démange de lui prouver qu'avoir un semblant de conversation sérieuse, ça peut être bien pire que les moments où elle se contentait juste de l'embrasser.
Jax Roses
halina 4ver, je ne t'oublierai jamais
▹ posts envoyés : 2387 ▹ points : 29 ▹ pseudo : mathie (miserunt) ▹ crédits : moi (avatar) & tumblr (profil) & bonnie/skate vibes (icones) ▹ avatar : sid ellisdon▹ signe particulier : les mains toujours écorchées, l'air sombre, il zone et ne donne pas envie d'être approché.
Sujet: Re: le sourire à l'envers (jax) Jeu 25 Mai - 10:01
Elle reste étrangement silencieuse face à toutes ses attaques et il n'est pas sûr d'apprécier. Comme s'il réalisait un peu trop tard la férocité de ses propos. Suffisamment durs pour qu'il lui garde le bec cloué. Et il s'en veut. Un peu. Fallait que ça sorte, mais il se dit qu'il aurait pu tourner les choses autrement. Plus calmement. Avec moins d'agressivité. Trop tard. Il la voit qui se braque et qui s'assagit, comme une gosse qui aurait enfin compris sa connerie. Mais bizarrement, ça n'a rien de satisfaisant. Et ça le fatigue, parce qu'il n'est jamais content de rien. Il n'y a jamais rien qui va. Si elle s'était fâchée, il n'aurait pas apprécié non plus. Alors qu'est-ce qu'il veut à la fin ? Il sait pas. Il ne sait rien. Bien heureusement, ça ne dure pas éternellement. Izia retrouve vite son petit air enjôleur, elle relève les yeux sur lui et il peut deviner avant même qu'elle ait ouvert la bouche qu'il ne va pas aimer ce qui va en sortir. — J'aurais bien voulu dire que j'voulais pas t'embrasser, mais... Et voilà. Il le savait. Il roule des yeux en échappant un petit soupir, mais il ne peut pas s'empêcher de sourire un peu. Elle ne s'arrête jamais. Infatigable. Et il ne sait plus s'il doit être admiratif de sa force de caractère ou en pleurer de désespoir. Il repose les yeux sur elle en secouant lentement la tête de gauche à droite. Il se demande comment Solomon fait pour tenir le coup avec elle. Ça doit être aussi épuisant qu'angoissant d'avoir une petite sœur pareille. — Et tu changeras jamais d'avis ? Il aurait aimé répondre du tac au tac. Lui assurer sans hésiter que non, il ne changera jamais d'avis. Que y a pas d’ambigüité possible, que y en aura jamais. Mais lorsqu'il ouvre la bouche, aucun son n'en sort. Merde. Et il s'engueule intérieurement de prendre le temps de la réflexion. Y a pas à réfléchir. C'est non, point barre. Et pourtant, lorsqu'il l'observe, avec ses yeux clairs, sa peau bronzée, ses lèvres charnues et son tempérament de feu, il n'est plus convaincu de quoi ce soit. Quel merdier. Mais il se reprend rapidement, il se redresse, inspire un coup et tente de dissimuler tant bien que mal le trouble qui vient de le traverser. — Jamais Izie. Mais même son intonation n'est qu'à moitié convaincante. Alors il déglutit et détourne rapidement le regard, continuant de s'insulter. C'est une foutue gamine. La petite sœur de Solomon qui plus est. Et puis, c'est trop compliqué avec Halina. Il ne peut pas. Ce serait déplacé, ce serait bizarre. Au fond, c'est peut-être pour ça qu'elle ne le laisse pas aussi indifférent qu'il aimerait. Parce qu'elle a ce petit goût d'interdit qui flotte autour d'elle. Et l'interdit, ça a toujours eu un effet attractif chez lui. Il finit par chasser tout ça de son esprit et se remet en mouvement, essayant de passer à autre chose, de changer de sujet, avant que ça tourne mal. Avant que ses barrières ne commencent à s'effriter. Alors il attrape son poignet et vient s'enquérir de son état, en espérant que ça suffise à faire diversion. — Oui. Et il serre les dents, coupable. Il n'aime pas quand il fait ça. Quand il s'emporte, quand il fait mal bien malgré lui. Parce qu'il déteste perdre le contrôle. — Mais ça va, j'pense que j'm'en remettrai. C'est pas comme si t'avais serré trop fort.. Il fait la moue, contrarié. Et quand il voit les fines marques sur son poignet, ça lui donne vraiment envie de s'excuser. De lui dire que ça ne se reproduira plus jamais. Mais il n'y arrive pas. Et il a peur que ce ne soit qu'un grossier mensonge. Parce qu'il sait, au fond, que ça peut se reproduire. Qu'il ne maitrise rien quand la colère prend le dessus, malgré tous ses efforts pour la dompter. — Arrête, ça t'rends moins beau de froncer les sourcils. Il relève la tête vers elle et rit doucement, un sourire taquin en bord de lèvres. Il hausse les épaules rapidement et tout en penchant brièvement la tête sur le côté il rétorque. — Ben écoute, si devenir moins beau peut suffire à te dissuader de recommencer, moi je signe. Il lui jette un petit regard complice, signe qu'il ne cherche pas la bagarre. Au fond, il est un peu mal à l'aise, de ce compliment qu'elle a lâché comme ça. Au beau milieu d'une phrase, comme si de rien était. Et il ne sait pas comment l'accueillir, comment le prendre. C'est comme un truc trop chaud qu'on lui foutrait entre les doigts et qu'il ferait passer d'une main à l'autre tout en se brûlant. Faut dire que Jax est plutôt avare de compliments. Pas du genre à en distribuer à la pelle. Il ne se souvient même pas de la dernière fois qu'il en a fait un. A part à sa chèvre, mais c'est différent. — Tu t'es jamais dit qu'ça pouvait être toi le problème aussi ? Il bug. Il fronce les sourcils de plus belle, relâche son poignet et se redresse, la toisant sans comprendre. — Quoi ? Qu'il finit par lâcher, un peu perdu face à cette accusation inattendue. Lui, le problème ? Pourquoi ? Comment ? Y a son regard plein de confusion qui se pose dans celui d'Izia, cherchant des réponses, des explications. — Parce que tu dis jamais rien aussi. Enfin à moi, tu m'dis rien. Il entend le reproche mais il ne le comprend pas. Il regarde un peu autour de lui, perplexe, essayant de reconstituer le puzzle. Mais il a l'impression qu'il lui manque des pièces. Il finit par passer une main derrière son crâne et secoue doucement l'autre devant lui, comme pour essayer de stopper le flot. — J'vois pas le rapport. En quoi le fait que je ne dise rien soit un problème ? Il ne comprend pas, non. Parce qu'il n'a jamais rien dit. A personne. C'est comme ça qu'il fonctionne. Il garde ses états d'âmes pour lui, il les laisser le bouffer de l'intérieur sans rien faire, sans se défendre. Il laisse tout ça alimenter sa colère et ses rancœurs. Il a toujours fait ainsi et il ne pige pas que subitement, on le lui reproche. — Et de toute façon.. qu'est-ce que tu voudrais que j'te raconte ? Il ne voit même pas ce qu'elle voudrait savoir, ce qu'elle voudrait entendre. Il ne se rend pas compte qu'il ne lâche absolument rien sur lui. Qu'il se la joue énigme ambulante. Pour lui, tout le monde devrait fonctionner ainsi, ce serait plus simple. Et d'ailleurs, il est persuadé de ne rien savoir sur elle non plus. Sans réaliser qu'il fait bien plus partie de sa vie que elle de la sienne. Parce qu'il connait son frère, qu'il vient dans les lieux où elle traine, devant son lycée et toutes ces choses. Alors qu'elle, techniquement, il ne veut même pas la voir venir au cirque. Ce n'est pas équilibré mais il ne s'en rend pas compte. Elle lui prend la main et vient jouer avec ses bijoux, le mettant légèrement mal à l'aise. Sous tension. Mais il ne bronche pas, il laisse faire. Se contente de surveiller chacun de ses mouvements avec une attention particulière. — J'ai toujours pas compris pourquoi tu portes presque plus de bagues que moi, déjà. Il hausse un sourcil et se marre un peu. Discrètement. Ça s'entend à peine. C'est plus comme un soupir en fait. — J'sais pas, c'est comme ça. On porte des bijoux et on se maquille, c'est notre truc. Je.. j'ai jamais cherché à savoir pourquoi. Au fond, c'est peut-être ça le problème. Ce foutu manque de curiosité, toujours cette façon qu'il a d'accepter les choses sans chercher à savoir pourquoi, ou comment. Toujours rester à la surface, ne surtout pas confronter les choses ou les gens. Sans cesse à se replier et à fulminer. Comme là par exemple, alors qu'il regarde les doigts graciles d'Izia qui parcoure sa peau et que ça lui donne envie de mêler ses doigts aux siens. Mais qu'il ne dit rien et qu'il se contente de retirer sèchement sa main, sans une explication. — Tu dois pas rentrer pour, j'sais pas, faire tes devoirs ou un truc comme ça ? Et voilà qu'il recommence. Il la repousse, il la traite comme une gamine. Sûrement que ça doit le rassurer de faire ça finalement. Ça les remet chacun à leur place, tous deux à une distance raisonnable de l'autre. Peut-être qu'il est un peu lâche finalement.
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Sujet: Re: le sourire à l'envers (jax) Mer 28 Juin - 23:49
« Jamais, Izie. » Sa voix plus hésitante que franche, ça se sent. Izia, aussi, elle l'a remarqué, et ça la dépite un peu. Parce que ça a l'air de manquer cruellement de vérité - ou peut-être c'est ce dont elle veut se persuader. Parce qu'elle sait plus sur quels propos compter, ni quelle attitude adopter. Qu'il ne veuille pas l'embrasser, c'est la confirmation de quelque chose qu'elle avait déjà deviné. Mais le ton employé et le temps qu'il a fallu pour qu'un son sorte enfin de sa bouche, non ça, elle ne s'y attendait pas. Puis soudain, quand le regard de Jax fuit le sien, elle comprend plus, plus rien. C'est plus une blague de mauvais goût ou un jeu dont elle a perdu la maîtrise, non, là c'est pire. C'est la réalité qui lui échappe, trop fugace, qui glisse au bout des doigts sans même qu'elle ait eu le temps de la saisir. Qui se confond dans le brouillard épais que Jax semble prendre plaisir à conserver - entre sa colère passée et l'attention soudainement portée à son poignet. Décidément, elle a pas capté à quel moment la transition a pu se faire, elle a rien vu venir. Qu'il s'inquiète de son état, ça aussi c'est un peu surprenant, intriguant même. Vraiment non, y a rien qu'elle sait expliquer, et putain, elle déteste ça. Ne pas savoir sur quelle corde jouer ni sur quel pied danser. C'est comme si la situation s'était rapidement inversée - et elle peut maintenant affirmer sans hésitation ne pas apprécier cette nouvelle distribution des rôles. Mais plus il s'attarde sur les légères rougeurs qu'elle a au niveau de l'avant-bras, plus il semble tracassé - pour de vrai. C'est encore la seule chose dont elle peut être à peu près sûre ; alors elle aimerait le rassurer, lui dire que c'est pas ça qui l'empêchera de faire quoi que ce soit et que même, ça aurait pu être pire que ça. Mais non, y a encore son instinct débile qui la pousse à laisser planer le doute plus longtemps, quitte à le culpabiliser un peu, juste pour le faire réfléchir à son tour. C'est idiot mais bon, si ça peut marcher, pourquoi s'en priver ? Et lorsqu'elle voit sa mine un peu renfrognée, elle sait pas si elle doit se sentir bien du peu d'attention qu'il lui a accordé, ou se sentir mal du fait d'en être arrivés là - la vérité c'est qu'elle se sent un peu conne, parce qu'après tout c'est à cause d'elle que ça se passe comme ça et qu'elle avait pas prévu la manière dont ça allait se terminer. Si ça avait été avec quelqu'un d'autre, p't'être ils auraient pu se marrer - certainement même. Mais c'est bien Jax qui se tient face à elle, Jax, les nerfs à vif et les mots venimeux parfois Jax, les actes manqués et la menace qui ne s'éteint jamais. Et à présent, tout semble trop intimidant, mais elle a pas assez l'habitude de cette ambiance pour pouvoir la gérer correctement. Alors la gamine prend les devants, balance un compliment dans l'unique but de venir calmer cette tension palpable. « Ben écoute, si devenir moins beau peut suffire à te dissuader de recommencer, moi je signe. » Cette fois, la réponse ne se fait pas attendre et a au moins le mérite de la rassurer. Et elle se moque un peu aussi, de son air embarrassé et de la grimace qu'il essaie de réprimer. Et elle essaie, de mettre des mots sur sa réaction, hésitant entre de la pudeur mal placée ou une distance qu'il souhaite instaurer. Parce que son attitude est un peu contraire à ce qu'elle aurait pu imaginer. Elle, elle pensait les gens du cirque plus ouverts, plus démonstratifs, et elle s'demande si c'est que lui qui se comporte ainsi ou si c'est vraiment leur mode de vie. Et sachant que les réponses ne viendront pas seules, elle préfère directement demander à l'intéressé. « Quoi ? » Fausse bonne idée. Alors elle tente de détailler, d'expliquer un peu mieux, mais en face d'elle s'érige un mur qu'elle n'arrive pas à dépasser. « J'vois pas le rapport. En quoi le fait que je ne dise rien soit un problème ? » Putain, il est buté. « Bah, j'sais pas ? On pourrait parler, tu sais, comme... » Pas le temps de continuer qu'il la stoppe sur sa lancée. « Et de toute façon.. qu'est-ce que tu voudrais que j'te raconte ? » Et c'est là qu'elle se demande s'il le fait exprès, si c'est juste une mauvaise blague histoire de se venger. Parce que pour elle, au contraire, y a bien trop de trucs à raconter, bien trop de détails qui restent ignorés, bien trop de mystères sur lesquels s'attarder. Un trop-plein de questions qui laisse un trop-vide dans son esprit et le sentiment de pas-assez quand elle se retrouve avec lui. Alors s'intéressant aux bijoux qui ornent sa main, elle essaie d'aiguiller un peu la conversation, lui demande pourquoi, mais.. « J'sais pas, c'est comme ça. On porte des bijoux et on se maquille, c'est notre truc. Je.. j'ai jamais cherché à savoir pourquoi. » Elle attend une autre explication, ce petit quelque chose en plus qui lui permettrait de comprendre déjà mieux. Mais en fixant ses yeux azurs, y a rien, rien qui passe - que d'la glace, celle qu'elle a essayé de briser sans jamais y arriver. Et elle sait pas si elle doit lui en vouloir, ou juste se faire à l'idée qu'y a tout un monde entre eux. Ce monde qui semble insurmontable, dans lequel ils pourront seulement s'entendre sans jamais réellement se comprendre. « Tu dois pas rentrer pour, j'sais pas, faire tes devoirs ou un truc comme ça ? » Et il se braque, définitivement. Et elle s'énerve, inconsciemment - mais les mots manquent. Tout ce qu'elle voudrait lui dire, lui hurler, ne serait que l'objet de ses caprices, de sa fierté écorchée, et de cette attirance qu'elle aimerait partagée. Mais elle a essuyé bien trop d'échecs aujourd'hui pour pouvoir trouver la force de s'opposer, de résister, de mener seule cette bataille ; alors que lui semble prendre un malin plaisir à la faire échouer. « Si, t'as raison ouais. Merci en tout cas. Et j'te demande pas de me raccompagner, j'aurais peur d'abuser. » L'ironie défiante dans sa voix. Et l'ingratitude aussi, puisqu'elle en a oublié pourquoi Jax est ici, que c'est à cause d'elle, de son petit mensonge bien préparé et de son jeu qui n'amusait qu'elle. Quoiqu'il en soit, il aura su se venger.
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Sujet: Re: le sourire à l'envers (jax)
le sourire à l'envers (jax)
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