Je relève le menton en lui rendant son regard. Oui, je sais, il peut faire peur, il m'a un peu fait peur tout à l'heure. Oui, juste un peu... Mais pour autant, je ne vais pas simplement faire comme si tout allait bien et fermer ma gueule. Je ne suis pas vraiment comme ça. Parce que je le vois bien là, son petit sourire narquois. Je sais pas ce qu'il a en tête, et je m'en fous, mais je sais reconnaître quand quelqu'un s'apprête à se foutre de moi ou à sortir une connerie plus grosse que lui. Les jolies filles. Une façon édulcorée de le dire je suppose. Et je l'emmerde lui et son soi-disant jugement. Oui, évidemment qu'il a raison. Mais j'ai quand même raison. Il a des Pop de super héros ! Sans déconner... Et encore, s'il y avait que ça...

« Mais en plus tu connais des mots compliqués ! Tu m'impressionnes !... ça, ça fait partie de mes jugements au premier coup d’œil. Comme le fait de dire qu'en fait t'en as rien à foutre des nanas que tu baises donc. »

Ce qui en soit, me laisse totalement indifférente en vrai. Parce que je fais pareil, et je ne suis pas hypocrite à ce point. Enfin, moi, c'est des mecs, mais on se comprend, c'est pareil, tant qu'ils me plaisent, je cherche pas forcément plus loin... Même si la plupart sont des connards égoïstes et pas doués. Et non, je n'ajouterai pas que j'aimerai bien savoir si lui est doué ou pas, vu qu'effectivement je le classe déjà dans la catégorie connard égoïste et macho et peut-être même homophobe vu ses remarques. Mais, et je peux en être fière, je ne rebondis même pas dessus et je laisse filer sa remarque à la con et ses poneys.
Et je fais visiblement le bon choix quand on enchaîne sur l'art, les peintures et une conversation hyper décalée avec tout ce qui a précédé. Et qui continue de m'étonner oui... Enfin, encore plus à vrai dire. Je le fixe un instant, avant de hausser les sourcils.

« Okay. Je peux même pas dire que t'as cherché un nom par hasard et que tu l'as ressorti comme ça, parce que c'est trop compliqué. Et que j'aime bien ce qu'elle fait... Mais je doute que tu fasses aussi bien qu'elle, sans vouloir trop t'offenser. »

Je hausse les épaules. J'y suis pour rien moi s'il est pauvre. Il s'attend à ce que je le plaigne ou quoi ? Chacun ses problèmes, il a qu'à se démerder. Moi, je peux voyager, et je ne m'en prive pas, j'aime trop pouvoir le faire, je ne vais pas commencer à me sentir coupable de pouvoir le faire, manquerait plus que ça.

« N'importe quoi. » Comme si, moi, j'avais une voix geignarde insupportable. « Oui, ça m'étonne, vu comment tu voulais juste me foutre dehors tout à l'heure. Non pas que je m'en plaigne, que t'aies changé d'avis, sans la douche et le café et tout ça, j'aurais eu du mal. »

Surtout que je n'avais plus de réserve sur moi, j'aurais pété un plomb le temps de rejoindre la maison. Déjà que là, je devais faire un effort pour ne pas avoir les mains qui tremblent et ne pas m'énerver pour rien. Heureusement que ça se passe bien et qu'on en est arrivé à sourire et déconner, parce que sinon, ça n'aurait rien donné de bon. Pour moi s'entend ,étant donné qu'il m'aurait au mieux foutu dehors, au pire foutu dehors après m'avoir cogné. Puisqu'on parle à juste titre d'homme des cavernes donc. Mais là, tu vois, je souris.

« Pour tout et pour rien comme tu dis si bien, pour montrer sa désapprobation et sa joie. Trop de démonstrations, mais tu as raison, c'est la base. Des hommes tout court en fait. »

J'ai beau l'être moi-même, fière et orgueilleuse, ce n'est pas pour autant que c'est agréable chez les autres. Moi, je peux me permettre de l'être, j'ai des raisons, c'est normal, je ne suis pas n'importe qui. Tout le monde ne peut pas en dire autant. Mais sérieusement, si même moi, je sais ravaler mon orgueil et m'excuser, parce que clairement, vu sa gueule, je m'en veux un peu, il pourrait en faire autant non ? Enfin, ce qui est fait est fait, j'ai fait ma BA de la semaine, une vraie mère Thérésa. D'autant que je le laisse esquiver le truc, et que je me contente de faire la moue en haussant les épaules.

« Une Nespresso... Ou une Tassimo à défaut. Les Tassimo sont moins chères. »

Et le café moins bon donc forcément. Mais ce sera toujours mieux que ce truc qu'il s'obstine à appeler café. Moi, j'ai trouvé une Nespresso Pixie, forcément que je l'ai prise, même si j'en avais déjà une meilleure, juste pour le fun. Hum. Je me perds un peu là. Même si on continue un peu dans la même voie. C'est n'importe quoi.

« On s'en fout pas. Et je suis d'accord avec toi, elle a qu'à le dire. »

Même si ce n'est pas aussi débile que ça de poser la question, ça aiderait pas mal de mec à s'améliorer je pense. Mais comme la plupart s'en foutent... Perso, ça se voit rapidement quand ça ne m'a pas plu ou que ce n'était pas assez, je n'ai même pas besoin de parler. Si le mec ne pige pas, c'est qu'il est encore plus nul que les autres et qu'il vaut encore moins le coup par conséquent.

Et lui là, il serait plus du genre à s'en foutre totalement. Comme il s'en fout visiblement de me montrer qu'il bande autant. Ou alors il espère me mettre mal à l'aise. J'en rirais presque parce que clairement, pour me mettre mal à l'aise, il en faudrait beaucoup plus. Je lui souris alors qu'il se marre, non sans qu'une partie de moi se dise que merde, je m'entends relativement bien avec l'homme des cavernes, si l'on omet ce qui s'est passé hier soir. Et ça m'emmerde oui, parce que bah c'est un peu un geek, pauvre, macho, violent, plein de préjugés et j'en passe. Je suis bien trop classe pour ça non ? Même s'il a quelques qualités, dont certaines que j'ai sous les yeux actuellement, alors qu'il est torse nu devant moi...

« Je pourrais presque trouver ça vexant, que tu saches si bien te tenir, sans avoir besoin de trop lutter, tu sais. Ça veut dire que je ne suis pas assez sexy d'un côté... »

Oh mais non, je n'ai pas envie de me faire violer contre le plan de travail comme il dit si bien. Mais quand même, les mecs sont censés avoir du mal face à moi. Oui, j'exagère, vu qu'il a visiblement envie de moi, et pas qu'un peu. Et mon sourire s'agrandit alors qu'il se fige. Oui, je lui fais de l'effet. Bien. Je le fixe, assise sagement sur le canapé, le suivant des yeux quand il s'approche de moi. Je hausse les sourcils, retenant un sourire quand il se plante devant moi. Et je me redresse quand je sens ses lèvres sur les miennes, lui rendant son baiser sans y penser, ma main montant dans son cou pour l'attirer à moi. Je déglutis quand il me relâche et s'éloigne. Merde. J'ai vraiment envie de lui. Que ce soit le manque ou lui tout court, en vrai, je m'en fous là maintenant de suite.
Je le dévisage, jetant un coup d’œil au meuble quand il le mentionne, avant de reporter mon attention sur lui, un léger sourire aux lèvres.

« Tu crois que je peux te chauffer assez pour que tu sois obligé de te finir dans la salle de bain comme tu le dis si bien ? »

J'inspire. Je ne sais pas trop pourquoi, mais une partie de moi n'apprécie pas des masses de devoir se lever et aller le chercher, même si on en a envie tous les deux. Et puis, au final, là maintenant, mon amour-propre peut aller mourir, j'ai beaucoup trop envie de sentir ses mains sur moi pour de bon. Et de l'embrasser à nouveau. Et de... bah de baiser avec lui pour parler plus franchement.
Alors je me lève et vais farfouiller dans le meuble, y récupérant ce qu'il faut. Je me retourne et l'observe un instant, même si je n'ai quant à moi guère d'efforts à faire pour le déshabiller du regard. J'avance lentement vers lui, avant de me planter juste devant lui et de lui sourire.

« Sans prise de tête, tu sais que tu me vends du rêve là ? Pour le peu que tu fasses partie de ceux qui savent s'y prendre. »

Je défais mon... son short en jeans, le laissant glisser à terre, avant d'hésiter une seconde et de faire de même avec son boxer, et je vais m'asseoir à califourchon sur lui, en lui tendant le préservatif. Je laisse courir mes doigts sur son torse, en les suivant des yeux, et esquisse un sourire. Je reconnais humblement que oui, il est carrément canon. Vraiment canon. Je relève les yeux vers lui et me penche en avant pour l'embrasser à mon tour, un peu plus doucement que lui quand même, même si ma langue ne tarde pas à aller chercher la sienne et que mes mains continuent de parcourir sa peau. Je me laisse glisser sur lui, me rapprochant de lui. Plus de questions, plus de colère ou d'angoisse. Juste lui. Ça me semble un très bon plan dans l'immédiat ça.

Elle cherche les claques un peu quand même. Alors ouais, elle a arrêté de répliquer à tort et à travers, c'est déjà un bon point pour elle mais bon, son regard là, pour un peu, mériterait tout autant que je m'énerve. Enfin, une part de moi est quand même impressionnée de tomber sur une nana comme ça, qui du haut de son petit mètre 60 ne se laisse pas démonter. Autant dire que ça m'arrive pas souvent. Mais je laisse filer un ricanement à ses propos avant de lâcher, d'un ton amusé. "Ca veut pas dire que je sais les écrire, ne sois pas trop impressionnée. Parce que toi tu tombes amoureuse de tous les mecs que tu baises peut-être ? Fais pas ton hypocrite va, ça prend pas avec moi."

Etonnamment les choses s'améliorent quand on aborde un sujet auquel je m'attendais pas du tout, surtout après nos prises de tête. Mais c'est intéressant en fait, bien plus que je l'aurais cru. Faut dire qu'à part avec Rez, c'est carrément pas le genre de trucs dont je parle en fait. Encore moins avec une nana qui a fini dans mon lit. Enfin j'ai pas couché avec hein, mais… bref. L'idée est là quoi. "Bon par contre, me demande toujours pas de l'écrire hein, faut pas déconner. Mais effectivement, je risque pas de faire aussi bien qu'elle, je confirme."

Je me fous de sa réaction quand je lui dis que je peux pas aller voir des supers musées classes partout dans le monde. A sa tête de pétasse friquée, je reste quand même étonné qu'elle prenne le temps de faire autre chose que les boutiques quand elle va dans une autre ville. Ouais, je sais, préjugés, tout ça. Enfin, on s'en branle, c'est pas comme si c'était important. Elle m'arrache un nouveau sourire malgré tout et je la fixe un instant avant de lâcher, d'un ton amusé. "En même temps, n'importe qui à ma place aurait pensé à te foutre dehors vu la façon dont tu t'es réveillée non ? Enfin, t'es quand même sacrément plus supportable là mine de rien. Comme quoi, le chocolat, c'est magique."

Elle a quand même pas l'air super fraiche, même si ça commence à aller mieux. Et qu'elle a des putains de jambes en fait. Et un joli sourire. Enfin, je m'en fous fondamentalement, qu'on soit bien d'accord. "Oh mais non, je suis sûr qu'il y a des mecs hyper sensibles, qui se contentent pas de cogner pour s'exprimer, t'en fais pas. Tu vas en trouver plein sur ta route Princesse, prêts à se faire rouler dessus par tes jolis petits petons." J'ai un sourire narquois avant d'aller faire le café. Ou d'essayer en tout cas. Elle m'aide et en plus, elle est plutôt sympa. Ouais, étonnant hein. Je souffle, avec un rire, en secouant la tête. "T'étais pas obligée de préciser que c'était moins cher Princesse, même un homme des cavernes comme moi le sait. Je vais y réfléchir, en attendant, il faudra que tu supportes ce café dégueulasse encore quelques minutes. Tu survivras ?"

Bon, ok, je recommence à me rincer l'œil et je m'en cache pas. Je continue quand même de discuter, comme si de rien était. "Oh, t'es d'accord avec moi ? Mais ouais, qu'elle se plaigne si ça lui plait pas donc, sinon, c'est tant pis pour elle." Marrant de voir qu'une fois de plus, elle se démonte pas et pour le coup, ça m'excite un peu plus. Et je m'en cache pas alors que, visiblement, ça a pas l'air de trop lui poser de problèmes. "Toi, vexée que Truc ne te trouve pas suffisamment bandante pour être incapable de se tenir et te baiser là, de suite, sans te demander ton avis ? Vraiment ? Je te pensais pas si sensible Princesse." Evidemment, qu'elle me touche me fait de l'effet, ce serait faux-cul de prétendre le contraire. Mais je continue de me tenir remarquablement bien je trouve, surtout quand elle retourne s'assoir en face de moi.

Et je me dis qu'il faut arrêter les conneries. J'ai envie d'elle et, à moins que je sois complètement à côté de la plaque, c'est réciproque. Alors je vais l'embrasser et je retiens un sourire satisfait quand elle me rend mon baiser. Je laisse filer un silence avant de souffler, d'un ton amusé, continuant de la déshabiller ouvertement des yeux. "J'en suis persuadé Princesse. Et je sais que ça t'amuserait vachement. T'es bandante, tu le sais très bien et il te faut pas grand-chose pour chauffer un mec. Tu oserais prétendre le contraire ?" Par contre, là, je cache pas mon sourire satisfait quand elle se lève et qu'elle prend la capote pour se planter devant moi. "Je pense que si c'est pas le cas, tu te priveras pas de me le dire non ? Et au moins, tu pourras vraiment songer à moi comme un connard qui sait même pas y faire." Mon sourire se fige un peu quand elle vire son short… le mien… ou… bref, on s'en fout ça et mes mains se plaquent sur ses cuisses alors qu'elle s'installe sur moi.

Là, je me dis que j'ai deux options. Je peux la baiser comme je fais la plupart du temps. Un trou, c'est un trou non ? M'en cogner qu'elle prenne son pied ou pas, tant que c'est le cas pour moi. Mais, à son regard de défi et à la façon dont elle m'embrasse, je me dis que je préfère la deuxième option. Lui faire perdre pied et son petit côté suffisant là. Et qu'elle ait envie d'en redemander. Alors, je glisse mes mains sous son t-shirt pour lui dégager d'un mouvement brusque, la fixant dans les yeux. "Et aucune prise de tête, ça je peux te le garantir." Je la soulève pour l'emmener sur mon clic-clac avant de souffler, mon cœur battant un peu plus vite et mes mains commençant déjà à parcourir son corps,  effleurer chaque parcelle de sa peau que j'ai à portée. "Y a des trucs que t'aimes pas ? Que tu veux pas ?" Ouais, ça tranche un peu avec l'image du connard de service mais, pour le coup, ça collerait pas avec mon idée de gagner à ce petit jeu. Et sans attendre de réponse, je l'embrasse de nouveau, oubliant qu'il y a moins d'une heure, j'avais envie de l'encastrer contre un mur. Là, j'avoue que tout ce qui compte, c'est ce corps que j'ai juste sous les yeux. Et qui me fait encore plus envie que je l'aurais cru y a pas cinq minutes.

Mon sourcil se lève et je hausse les épaules, répondant à son ricanement par un léger sourire amusé.

« Ce n'était pas un jugement, c'était une constatation. Tomber amoureuse, et puis quoi encore, je n'ai franchement pas besoin de m'encombrer d'un boulet, merci bien. »

Comme si ça avait de l'importance. En quoi c'est être hypocrite ? Je n'ai jamais dit que j'en avais quelque chose à faire moi de ces idiots... et je vois même pas pourquoi je me prends la tête avec lui ou pourquoi je lui réponds. Enfin si, je suis têtue et je n'aime pas avoir tort. Et il m'énerve. Ça fait suffisamment de raisons. Sans oublier le café et tout le reste qui me motivent à rester un peu. Et qui m'aide sans doute à avoir une conversation censée avec lui. Et intéressante, ce qui me laisse carrément perplexe. Mais pour le coup, je n'ai même pas besoin de me forcer à sourire et à me montrer sympa. Si, promis, je peux l'être naturellement.

« Y a des mots que tu sais écrire en vrai ? » Je souris un peu plus. « Mais on ne sait jamais, c'est peut-être un de tes talents cachés ! »

C'est déjà surprenant qu'il en sache autant sur l'art, et qu'il semble vraiment aimer ça, alors de là à s'imaginer qu'il puisse peindre... Non, faut pas déconner, faut pas trop abuser, on va pas trop lui en demander. Déjà qu'il semble ne jamais avoir quitté sa cambrousse... Okay, c'est aussi la mienne, mais on ne peut pas rester toute sa vie à Savannah, ce serait horrible. Inconcevable. Bref. Je le fixe et je fronce les sourcils, la main levée pour l'arrêter.

« Alors là non. Je n'y suis pour rien. Je me suis réveillée dans le lit d'un inconnu qui m'a cogné et qui m'a menacé. T'aurais voulu une pipe de remerciement ?... Oublie, ne réponds pas. » Je grimace un sourire, après avoir secouer la tête. « Je suis toujours supportable... Quand on m'agresse pas... Même si oui, le chocolat et le café aident... »

Et à me réveiller et à le supporter. Parce que c'était pas gagné. Ça va qu'on aborde des sujets moins relous et sensibles, et que je m'efforce de rester de bonne humeur... D'accord, j'avoue, ce n'est pas si difficile, il arrive à être agréable... même si j'aime pas vraiment son sourire là tout de suite. Ce qui ne m'empêche pas de lui sourire en retour.

« Encore heureux que ça existe. Mais, aussi surprenant que ce soit,  tu sais qu'il y a un milieu, un équilibre entre ces deux extrêmes ? Non, parce que, on est d'accord, les gens hyper sensibles c'est insupportable, chez les mecs comme chez les nanas... Même si j'aime beaucoup l'idée de pouvoir leur rouler dessus... »

Et que j'adore le faire. Mais c'est un détail. Je suis meilleure qu'eux, je n'y peux rien s'ils se font manger et s'ils ne m'arrivent pas à la cheville. Moi, j'aime ça, c'est le plus important non ? Hum, j'évite quand même de le dire à haute voix ça oui. Ça risquerait un peu de gâcher l'ambiance en plus là. Et ça le ferait moins rire je pense.

« C'était pour être serviable, que t'évite de trop chercher, tout ça... Mais je survivrais, je pense. Tant que je franchis le bas de ta porte en vie, c'est le principal non ? Peut-être que je mourrais du contre-coup d'ici deux ou trois heures qui sait. »

Enfin j'espère bien que d'ici là, je serais en train de nager dans ma piscine, pour oublier tout ça, avec un vrai café... Quoiqu'en le regardant bien, je ne vais peut-être pas tout oublier... Je lève les yeux au ciel alors qu'on parle des filles, qui n'ont donc qu'à se plaindre. C'est si surprenant que ça que je sois d'accord ?... Bon peut-être. Mais il a raison. Quant au reste...

« Pas sans me demander mon avis, mais je pourrais, être vexée pour de vrai... Heureusement que je n'ai pas de problème de confiance en moi. »

Je suis un peu susceptible quand même, donc oui, ça pourrait. Mais là, en l'occurrence, c'est plus que visible qu'il a vraiment envie de moi et ça me suffit amplement. Suffisamment pour que je l'allume un peu. Juste un peu. Et c'est suffisant pour lui aussi visiblement, vu la scène à laquelle j'ai droit. Je le fixe, un grand sourire aux lèvres.

« Ça m'amuserait vachement en effet. Et oui, je suis plutôt douée à ce genre de jeu quand je m'y mets... Ce n'est pas ma faute si les mecs sont si faibles. »

Et on taira le fait que je le suis aussi parfois. Souvent face à des chaussures et des sacs, et là, face à lui. Enfin un peu. Assez pour devoir affronter son sourire de petit con, une capote à la main. Je hausse une épaule, un sourire aux lèvres malgré tout.

« J'aimerai autant que tu me fasses changer d'avis à ce sujet et être satisfaite, plutôt que le contraire. C'est dans tes cordes ? Vaut mieux me le dire maintenant sinon, que je m'attende pas à trop... »

Et il peut dire ce qu'il veut, je le vois bien son sourire satisfait qui se fige un peu. Bien, à mon tour d'avoir ce sourire alors que je m'installe sur lui. J'inspire tout en l'aidant à virer mon t-shirt, mon sourire s'accentuant. Pas de prise de tête, que demander de plus ? Ah oui. Prendre mon pied. Ça peut être pas mal.
Je me retrouve sur le lit, enfin le clic-clac..., et je le dévisage un instant, mon cœur s’accélérant un peu sous ses caresses. Je n'ai pas le temps de lui répondre qu'à nouveau, je lui rends son baiser, mes mains glissant sur son dos.

« Tu veux vraiment une liste ?... » Je mordille sa lèvre, avant d'esquisser un sourire narquois. « Pas de BDSM, pas de pinces et de trucs glauques stupides pour faire mal, pas de trucs scato ou de trucs dans le genre, pas de trucs forcés, pas de trucs impliquant des animaux,... Tu veux vraiment que je continue ? » Je passe mes jambes autour de lui et le ramène contre moi, ma respiration se bloquant un instant malgré moi en le sentant contre moi. « Truc, on se connaît pas, on a pas besoin de fantaisies et autres conneries. Baise-moi. C'est dans tes cordes ? »

Mes ongles griffent ses côtes alors que je l'embrasse sans retenue, le maintenant contre moi et me tendant contre lui. Je suis censée garder un peu le contrôle là, je m'en rends compte. Ne serait-ce que pour le faire chier. Et j'essaie. Mais j'ai un peu de mal alors qu'il est plaqué contre moi et que j'ai vraiment envie de lui. Mais mon amour-propre reste là, un peu en retrait okay, mais quand même. Il perdra le premier, faut pas déconner.

Je secoue la tête, partagé entre l’irritation et l’amusement. Okay, doit y avoir 10% d’amusement pour 90% d’irritation, mais c’est un détail. "Je te remercie de la part du pauvre boulet qui allait devoir te supporter en femelle amoureuse." Et, quand elle reprend, je lui décoche mon plus beau sourire, avant de souffler, non sans ironie. "Il faut bien, sinon comment je fais pour remplir les dossiers pour l’aide sociale et vivre comme un parasite sur le dos de braves gens fortunés comme toi ? Remarque, t’as des gens qui doivent être là pour remplir les trucs à ta place. Il fait bon être assisté."

Ouais l’aide sociale. Le truc qui nous aurait bien servi pour avoir des fringues neuves. Mais soit le vieux a jamais demandé, trop fier pour avoir du fric de l’Etat, soit il a tout bu. Les deux options se valent autant l’une que l’autre à dire vrai. Je chasse cette pensée de mon esprit et je laisse filer un ricanement à son envolée lyrique, la toisant un instant, comme si je réfléchissais sérieusement à son idée de pipe. Avant de lâcher, toujours avec ce même sourire. "Ah bah au moins, j’aurais été content de ce que tu fais avec ta bouche. Et j’aurais eu moins mal au crâne. Tu veux vraiment pas penser à cette option ?" Je secoue la tête avant de la fixer un instant. "Je n’en doute pas."

Bon, ça se passe pas si mal que ça au final. On arrive même à discuter à peu près normalement, à s’envoyer des piques sans que ce soit trop violent. Ca passe quoi. Et ça me permet de réaliser que, ouais, elle est sacrément sexy cette blonde, visage marqué ou pas. "L’équilibre c’est surfait. Mais j’étais sûr que t’aimerais l’idée de pouvoir rouler sur ces pauvres malheureux."

Et j’ai un rire alors qu’elle enchaine de plus belle. "Faudra faire attention, t’as une méchante marche en bas de mon immeuble. Ce serait moche que je doive t’enjamber quand je sortirais de là pour aller trainer dans la rue comme le mauvais garçon que je suis. Et quitte à mourir du contrecoup, tu penses bien à le faire une fois chez toi, okay ? Sinon je vais devoir apprendre à écrire pour remplir les papiers avec les flics et tout, ce sera la misère."

Je la dévisage un instant de bas en haut avant de reprendre, le regard torve. "Remarque, vu ce que je vois, normal que t’aies pas de problèmes de confiance en toi." Surtout qu’elle réussit bien à m’allumer cette blonde. Et ouais, c’est pas aussi facile que je veux bien l’admettre de me la jouer cool. "J’ai aucun doute sur le fait que tu sois très douée à ça. Et j’assume parfaitement le fait que les mecs soient faibles, j’ai pas vraiment d’arguments pour dire le contraire là…" M’enfin, ce qui compte là, de suite, c’est que c’est elle qui vient vers moi avec la capote. Alors ouais, j’ai un sourire victorieux, même si je bouge pas d’un pouce. "Je te dirais bien que je vais faire de mon mieux, mais tu vas pas me croire je pense. T’attends pas à grand-chose alors, ce serait mieux."

Et là, ça s’enchaine un peu vite. Parce que c’est une chose de la voir de loin et de jouer au con, c’en est une autre de la sentir tout contre moi, d’avoir mes doigts qui se crispent déjà sur ses cuisses avant de lui virer ce foutu t-shirt. Me faut pas longtemps pour réagir et l’allonger, inspirant à chacune de ses caresses. Et je laisse filer un rire à sa répartie avant de souffler, mes lèvres tout contre les siennes. "Le pire, c’est que t’as des mecs qui pourraient trouver ta liste excitante. Mais je note, la prochaine fois qu’il me vient l’idée d’être un tant soit peu civilisé, je m’abstiendrais…" Par contre, je me fige carrément quand elle reprend, mon regard s’ancrant dans le sien alors qu’un sourire se dessine sur mes lèvres. "Tu sais parler aux mecs Princesse, y a pas à dire." Le pire dans tout ça, c’est que ça me plait et pas qu’un peu. C’est pas souvent que je tombe sur une nana comme ça. Alors autant en profiter non ? Surtout qu’elle demande rien d’autre que de se faire baiser. Le plan parfait qui compense son attitude depuis son réveil. N’empêche que, j’ai beau me dire que je vais garder le contrôle, autant dire que ça risque d’être plus compliqué que prévu. Surtout quand je sens déjà ses ongles me griffer. J’inspire, histoire de pas perdre la tête tout de suite, alors que je prête même pas attention à ce que font mes mains par habitude ou réflexe, appelez-ça comme vous voulez. Mais aller à la découverte de ce corps est tout sauf déplaisant, surtout maintenant qu’elle utilise sa bouche pour autre chose que me prendre la tête.

Mes lèvres finissent par quitter les siennes et par partir en exploration plus au sud, non sans que je lui jette un regard amusé. Ouais, j’avoue, je suis curieux de voir ses réactions, vu que bon, difficile de cacher les miennes hein. Et mes mains continuent de glisser sur sa peau alors que je continue d’essayer de me convaincre que non, j’ai pas envie d’en finir tout de suite, quand bien même ça commence à devenir sacrément compliqué. Les secondes, les minutes même, s’égrainent et je commence à plus faire attention à rien d’autre qu’à elle. A sa peau que je goûte, à ses réactions qui m’arrachent des sourires satisfaits et à mon propre corps qui commence vraiment à réclamer plus. Alors je finis, je sais pas trop comment, par me débarrasser de mon boxer avant de river mon regard au sien à nouveau et de chuchoter, d’une voix un peu trop rauque pour être parfaitement naturelle. "Okay, te baiser, c’était ça l’idée ?" J’attends pas vraiment sa réponse que j’ai déjà glissé une main dans le creux de ses reins pour la plaquer contre moi un peu brusquement alors que mes lèvres cherchent à nouveau les siennes et que, dans un mouvement de hanches, le petit jeu continue. C’est un peu tard pour dire que ça dérape un peu là non ? De toute façon, c’est carrément trop tard pour faire machine arrière alors que je me dis que bon, c’est peut-être pas moi qui vais gagner au final. Mais on s’en fout, vu que ça a l’air encore mieux que ce que j’avais imaginé.

Je souffle un rire. Non mais l'arrogance...

« Tu crois sérieusement que je tomberais amoureuse de toi ?... Tu m'as bien regardé ? »

Je secoue la tête, et fais un geste de la main, comme pour chasser tout ça, parce qu'au final, que ce soit de lui ou d'un autre, faut être à l'ouest et totalement idiote pour tomber amoureuse. Mais là, je souris quand il rebondit sur ce que je dis, sans qu'il n'y ait plus vraiment d'agressivité ou de réelle colère.

« Évidemment qu'il y a des personnes qui aident, des assistantes sociales et ce genre de conneries... Faut bien, pour piquer cet argent si durement gagné. »

Je ne sais pas s'il entendra l'ironie de mon côté, et je n'en suis pas au point de m'en soucier, mais elle est pourtant bel et bien présente, même si je ne reconnaîtrais jamais devant lui que je n'ai pas mérité cet argent. Ni devant lui, ni devant personne d'ailleurs. Et je peux pas m'empêcher de sourire, non sans l'avoir dévisager un instant. Il l'a sérieusement envisagé ? Question con, c'est un mec, évidemment que oui. Je hausse un sourcil, un mince sourire au lèvres.

« Désolée, je n'aurais pas eu si mal à la mâchoire, on aurait pu négocier, mais là, j'en serais incapable.
… Et moi, qui commençais à croire que tu n'étais pas qu'un homme des cavernes et que tu appréciais ma conversation. Je suis déçue. »

Mon sourire s'agrandit malgré mon pseudo râlage. Oui, on continue de se chercher un peu, mais c'est gentillet, rien à voir avec le début quand il semblait vouloir m'en coller une à nouveau et que j'avais juste envie de lui faire ravaler son sourire suffisant. Ou de lui refoutre un coup de bombe dans la gueule. Même s'il a les yeux assez défoncés pour le moment.

« S'ils se laissent faire, je ne vois pas pourquoi je ne le ferais pas. »

Je hausse les épaules, avant de rire à mon tour.

« C'est aimable à toi de me prévenir. Je tâcherai de m'en souvenir et de l'enjamber. Pour t'éviter d'avoir à me traîner dehors. Ça abîmerait ton superbe t-shirt en plus, ce serait dommage. Sans parler des multiples bleus que j'aurais. En plus de ceux-là je veux dire... Et ce serait pourtant l'occasion d'apprendre, ça peut être utile. Dans la vraie vie. »

Je lui jette un coup d’œil. Normal. On va dire ça. J'esquisse un sourire. Oui, je suis canon. Et super sexy je sais. Mon sourire s'agrandit. J'aime bien faire autant d'effet, et j'aime encore plus quand il réagit pour si peu. C'est flatteur. Ça a beau être un macho geek, il est carrément mignon et doit pas trop avoir de mal à trouver des filles. Alors oui, c'est flatteur.

« Venant de toi, je vais prendre ça comme un compliment. Et non, t'es pas vraiment en mesure de me contredire là... »

Si ce n'est que je dois avoir l'air aussi faible que lui en allant chercher une capote, et qu'il s'en rend bien compte au vu de son petit sourire. Je grimace et lève les yeux au ciel.

« Ça me donne plus trop envie d'entendre ça... Parce que si je m'attends à un truc nul, même si ce sera forcément mieux, c'est déprimant. »

Je soupire, même si je ne m'arrête pas vraiment et que je m'installe sur lui. Bon, je ne reste pas longtemps comme ça, étant donné qu'il prend un peu d'initiative et m'emmène sur le lit. Et si j'avais déjà envie de lui, le sentir réagir à mes caresses est carrément plus qu'agréable. Je continue de mordiller sa lèvre, avant de plisser le nez en souriant.

« Y a des mecs qui trouveraient n'importe quoi excitant. Des mecs et des nanas... Et je te ferais une liste plus détaillée si tu veux, pour que tu sois vraiment civilisé, et au courant des choses cool et pas cool... Oh attends, tu sais lire ? »

Mon sourire s'agrandit, se transformant en rire silencieux, et je hoche la tête.

« Je sais. J'ai un don. »

Et même son Princesse me semble moins insultant et insupportable. Comme quoi, c'est fou ce que ses mains peuvent avoir comme effet sur moi. Bon, d'accord, il n'y a pas que ses mains, il y a aussi ses lèvres et sa... Non, ça ne se fait pas de dire ça. Oui, je sais, je viens de lui demander de me baiser, mais quand même...
Le problème c'est que ça me fait un peu trop d'effet alors que je veux pas. Enfin si. Mais pas autant. Ou pas tout de suite. Et le pire, c'est que je suis persuadée qu'il se dit la même chose. Suffit de se rappeler de son petit sourire de tout à l'heure quand je lui ai ramené le préservatif. Genre comme s'il avait gagné... et je n'aime pas ça. Du tout. Rien que pour le principe, je ne veux pas être la première à me perdre totalement. Et ce n'est pas gagné. Je ne sais pas si c'est le manque ou autre chose, mais j'ai l'impression que ses mains me brûlent alors qu'elles parcourent déjà mon corps.

J'esquisse un sourire, me cambrant légèrement sous ses baisers. Et je ne sais pas si j'ai envie qu'il continue comme ça, presque trop lentement, ses lèvres et ses mains marquant ma peau, ou si j'ai juste envie qu'il entame les choses sérieuses, alors que ça ne fait que quelques minutes... Et que j'aime beaucoup trop ça. Mon souffle s'accélère et mes doigts continuent d'explorer son torse et son dos. Et les quelques sourires que j'aperçois ne font que me confirmer mes pensées. Et le fait qu'il faut que je tienne un peu. Pour ne pas qu'il gagne. Très mature oui. D'accord, je sais, j'ai l'air mal partie si l'on s'en tient aux soupirs qui m'échappent. Mais je fais de mon mieux. Et en vérité, il n'est pas forcément mieux placé vu la vitesse à laquelle il vire son boxer.
Je lui rends son regard, souriant contre ses lèvres, avant de me tendre contre lui en lui rendant son baiser. D'accord. On s'en fout. Un long gémissement m'échappe alors qu'il me fait sienne. Je l'embrasse et mes mains montent se perdre dans ses cheveux, l'attirant encore davantage contre moi. Mes hanches suivent ses mouvements sans même que j'y pense, mes jambes serrées autour de lui , et je ferme les yeux, la tête rejetée en arrière, laissant le plaisir m'envahir. Et j'oublie petit à petit mon envie, mon besoin de ne pas perdre. De toute façon, il a déjà perdu non ? Je sais pas, j'en sais rien et ouais, là, je m'en fous, j'ai juste envie qu'il continue. Encore.

J'arque un sourcil et je cherche même pas à retenir mon rire quand elle me répond. "Oh non Princesse, j'aurais pas cette prétention. Je te remerciais au nom du pauvre type que tu aurais fini par croiser." Non mais, je vous jure, croire que je pourrais tomber amoureux d'elle quoi. Quelle connerie. Enfin, tomber amoureux tout court quoi. S'il y a bien une vaste supercherie, c'est bien cette merde. Bref, je secoue la tête avant que mon sourire se ne fasse plus franc quand elle récupère la perche que je lui ai tendue. "Ah je me doutais que toi, tu connaissais bien les gens qui gèrent les parasites qui te piquent ton fric durement gagné à la sueur de ton front, tout ça tout ça."

Je lui lance un regard en coin, toujours souriant avant de lâcher, d'un ton léger. "Touché. Tu vises bien Princesse. Mais mon amour-propre va juste retenir que tu dis non uniquement pour des raisons technique… et faut bien que je me conforme à l'image que t'as de moi, je m'en voudrais de te décevoir en passant pour autre chose qu'un connard l'espace d'une minute." Je lui décoche un clin d'œil, même si je me rends compte que ça me fait super mal. Tiens, ma paupière colle un peu là non ? Hum, on va éviter de s'arrêter à des tracas physiques. Après tout, j'ai déjà eu mal, c'est pas la première ni la dernière fois. Et je hoche la tête quand elle reprend, la mine faussement pensive. "On est bien d'accord. Et puis, t'as pas l'air d'être du genre à faire des trucs qui te déplaisent hein."

Et je la toise un instant avant de reprendre, sur le même ton qu'elle. "N'est- ce pas. Tu vois, je ne suis pas dénué de savoir-vivre. Ou un truc dans le genre. Enfin tu sais, j'ai fait le deuil de mon super t-shirt quand je te l'ai filé. Je demande juste si tu vas le cramer, le jeter à la poubelle ou dans le broyeur d'ordures. Et nan, j'aurais moins d'excuses pour être un cassos'."

Au final, c'est marrant de voir comment les choses finissent par tourner. Honnêtement, je m'attendais pas à ça en la ramassant dans la rue. Oh, je dis pas que je l'aurais pas baisée hier soir. Ou sous la douche. Mais clairement, outre le fait que j'aurais probablement du la mettre ko de nouveau pour qu'elle se taise, je pensais pas, mais alors pas du tout, qu'elle serait open. Et là, elle l'est carrément. Je peux pas m'empêcher de la déshabiller des yeux, même s'il y a plus grand-chose à déshabiller. "Déprime pas, au pire, tu pourras te dire que t'avais raison et qu'il y a vraiment rien à tirer de moi. Ce sera juste un mauvais moment à passer."

Bon, en vrai, j'espère bien qu'elle se dira pas ça. Pas parce que j'ai envie de lui faire plaisir hein, qu'on soit bien d'accord, mais juste par principe. Et puis j'ai grave envie de me la faire. Donc ouais, je reste pas sagement sur mon pouf parce qu'il est aussi hors de question qu'elle me domine. Je laisse filer un rire alors qu'elle me mordille la lèvre et je souffle, mes doigts continuant leur exploration. "Y a des mecs et des nanas tellement morts de faim qu'ils seraient donc prêts à baiser une chèvre, c'est ça ? Et nan, t'as oublié, je sais ni lire, ni écrire. Homme des cavernes, tout ça…"

Okay, ça devient difficile de faire semblant qu'elle me fait un putain d'effet. Et je laisse filer un rire, incapable de dire quoi que ce soit de plus l'espace d'un instant.  Et puis, je me dis que ça fait pas comme ça d'habitude. En temps normal, je n'ai pas l'impression que la peau des filles avec qui je baise brûle sous mes doigts. J'ai pas l'habitude que mon cœur ait un raté à chacun de leurs soupirs,  à ses gémissements, ça va pas aussi vite, c'est pas aussi intense. D'habitude, je me contente de prendre ce que je veux sans réfléchir. Mais là, c'est différent, parce que je me suis dit que je voulais pas qu'elle gagne, ouais, ça doit être ça. Et ça, j'y penserais plus tard, ça vaut mieux. En attendant, mes mains glissent sur sa peau, s'agrippent à elle alors que mes coups de hanche se font plus brusques, s'accordant à ses propres réactions sans même y réfléchir. Putain, je pensais pas que ça pouvait être aussi bon en fait. Et ma main glisse sur sa nuque, se perd dans ses cheveux tandis que je plaque de nouveau mes lèvres contre les siennes, avec une brusquerie qui doit être à peu près au niveau de mon excitation. Ouais, je commence à perdre totalement les pédales mais on s'en fout. J'ai juste envie qu'elle se cambre encore plus contre moi, de sentir son bassin se décoller du lit à chacun de mes mouvements pour se plaquer contre ma peau. Et je continue encore. Et encore.

Comme si ce serait un drame ou une horreur pour le mec. Il n'aurait pas à se plaindre et franchement, il serait chanceux de m'avoir. Je suis belle, intelligente, drôle, carrément sexy et super classe. N'importe quel mec serait heureux. Enfin, après, ce n'est pas comme si ça m'intéressait ou que je le voulais, bien au contraire. Et ce n'est pas son rire qui me fera changer d'avis sur tout ça. Même s'il m'amuse. Je lui souris en acquiesçant. Oui, c'est ça, à la sueur de mon front donc... Ahem, on ne va pas trop s'attarder là-dessus, je n'ai pas envie de perdre mon sourire. Même si je m'en fous dans le fond... ou pas, je sais bien. Mais quoiqu'il en soit, toujours est-il que ça ne le regarde absolument pas.
Je le fixe et secoue la tête, mon sourire s'agrandissant malgré tout.

« Des raisons techniques... Si ça te fait plaisir. Je ne vais pas insister sur le fait que même pas en rêve alors. Et t'en fais pas, l'image de connard persistera, comme mon image de princesse pétasse je suppose. Ce n'est pas parce que je me monte un tant soit peu agréable grâce au chocolat et au café, que ça va changer la perception que tu as de moi, pas vrai ?... Donc, tu vois, pas de problème. »

C'est pas comme si le fait qu'il connaisse Rokkaku Ayako allait changer le fait que je pense que ce soit un connard violent et stupide... Bon... peut-être un peu. Mais c'est contre ma volonté ! Je fronce les sourcils.

« Pourquoi je ferais des trucs qui me déplaisent ? Tu n'aime pas, tu le dis, tu ne le fais pas, point barre. »

C'est simple pourtant. Et en même temps, ce n'est pas comme si j'avais des gens à qui j'avais vraiment envie de faire plaisir ou qui comptaient suffisamment pour que je fasse un truc qui me fasse chier... Bon, si, y en a peut-être un ou deux, mais ce n'est certainement pas eux qui me penseraient à un truc qui me déplaît. Et c'est aussi pour ça que je les aime. Bref. Je grimace quand il parle de son t-shirt. Oui, c'était un peu l'idée pour l'ensemble de ses fringues.

« Je pensais les faire laver et te les renvoyer, mais maintenant que t'en parles, je suis sûre que ça brûlerait plutôt bien. Tu pourrais faire le cassos qui essaie de s'en sortir, et faire tes E à l'envers ou écrire façon sms... je suis sûre que tu garderais ton statut de boulet... »

D'accord. Je préfère me dire que ce n'est pas vraiment le cas. Parce que sinon, ça signifie que mon standing à vachement diminué. Quoique... vu comment il est sexy, je ne suis pas sûre... Et il a un chouette sourire. Juste que normalement, je me tape pas des mecs qui m'ont cogné... Non, déjà, normalement, les mecs me cognent pas, et honnêtement, si c'était le cas, ils finiraient au poste... Sauf que lui m'a ramené chez lui pour pas me laisser dehors. Plus la douche, plus le café, plus... tout ça ouais. Hum... Et bizarrement, ses tatouages sont... miam. Même s'il en a vachement beaucoup. Tellement que j'arrive même pas à tous les distinguer. Et ça le rend... Sexy. Trop. Parce que j'ai étrangement un peu envie de les parcourir et de les suivre de mes doigts. Je le fixe et hausse un sourcil dubitatif.

« Un mauvais moment ? Ah non. Y a pas intérêt. N'exagère pas. Je te demande pas non plus d'être le meilleur coup de ma vie, mais ne sois pas aussi catastrophique par pitié. »

Et il ne le sera pas hein ? Non, parce que franchement, faire l'étoile et attendre que ça passe, merci bien, j'ai déjà donné et c'est hors de question que je recommence un truc du genre. Et je me dis que je n'ai pas forcément trop de soucis à me faire vu comment je réagis déjà à de simples caresses, sans que je pige même pourquoi. Soufflant un rire, j'acquiesce distraitement.

« C'est ça. Enfin, c'est l'idée. Et pas de liste alors, c'est drôlement dommage, tu loupes quelque chose... »

Et ça doit être la dernière pensée, la dernière parole que j'ai de réellement cohérente. J'ai beau être têtue et ne pas vouloir satisfaire son égo, j'ai beau vouloir satisfaire le mien, d'égo, en me disant que j'arrive à le faire craquer et non le contraire, je crois que tout se fond et disparaît au rythme de ses baisers et de ses mouvements. Peut-être que c'est le manque. Ou ma nuit de merde. Mais putain, j'adore ça et c'est déjà presque trop intense sans même que je ne sache expliquer ni pourquoi ni comment c'est possible. Sans même savoir si je veux réellement comprendre.
Mes mains parcourent sa peau, mes ongles laissant ici et là des marques dans sa chair, et mes gémissements se multiplient et s'amplifient alors que le plaisir monte. Je rouvre les yeux pour le dévisager, le regard flou, et je lui rends son baiser avec autant de passion que lui, ou d'envie, ou d'excitation, peu importe, mes mains emmêlées dans ses cheveux. Mes jambes enserrant sa taille, j'ai même cessé de réfléchir à ce que je devais ou voulais faire. Plus rien ne compte que lui et sa peau, ses mouvements, mon plaisir, et accessoirement, celui que je peux lui procurer. Mes lèvres descendent mordiller son cou, et durant une seconde, mes doigts suivent l'une des arabesques de son épaule. Avant que je ne la morde, en réponse involontaire à un coup plus brutal. Plus brusques, plus rapides, plus erratiques, ces mouvements continuent et me font perdre le peu de raison et de retenue que je pouvais encore avoir. Je me fous de savoir pourquoi, je veux juste que ça continue, encore, toujours, même si déjà, je sais que je suis bien trop proche, bien trop rapidement. Je m'arque contre lui, soupirant en sentant sa peau, gémissant sous la caresse de ses mains, laissant échapper des cris je crois sous ses coups. J'agrippe  ses cheveux, le tirant un peu en arrière, mes lèvres retrouvant à nouveau les siennes dans un baiser presque... désespéré. Affamé. Ce n'est pas assez. Pourtant, les petites décharges d'électricité s'intensifient et sa peau me brûle davantage. J'en veux encore. Pourtant, je me tends et me cambre contre lui, alors que le plaisir me submerge pour de bon, mes ongles s'enfonçant dans son dos.
Tremblante, le souffle court et le cœur battant à tout rompre, je continue de suivre son rythme, alors que je l'embrasse, toujours avide. D'accord, de ce point de vue-là, j'ai perdu en première. Mais il a perdu le reste en premier et... oh merde, qu'est-ce que je m'en fous. J'ai juste à poursuivre, il est aussi perdu que moi et je sais bien qu'il ne manque pas grand-chose. Et même si une toute petite partie de moi... pas si petite d'accord... me murmure que ce serait amusant de le repousser sur le dos, non pas pour prendre le dessus, mais pour le planter là et me casser... J'en veux encore. Ouais, même maintenant...

J’aime bien jouer au connard. C’est tellement facile, naturel et les filles le prennent toujours tellement mal. Surtout qu’au final, j’obtiens toujours ce que je veux ou presque. Donc elles ont beau la jouer choquées, c’est bien ce qu’elles veulent au fond non ? Et Barbie pétasse fait pas exception. Si moi je me prive pas pour la mater, je vois bien qu’elle commence à faire pareil maintenant qu’elle est à peu près réveillée. Et que ce qu’elle voit lui déplait pas. "Ah non, n’insiste pas, parce qu’en rêve, je ferais bien ce que je veux Princesse. Mais je suis assez d’accord sur le reste. Je vois clairement pas ce qui pourrait me faire changer d’avis te concernant. Et c’est pas comme si ça t’intéressait vraiment si ?" Mon sourire se fait plus large alors que je reprends, d’un ton toujours aussi léger. "Ah mais je suis tout à fait d’accord avec toi. Mais je sais pas, tu pourrais avoir envie de faire un truc qui te plait pas pour ton mec guimauve-là !"

Bon, je fais souvent des trucs qui me plaisent pas. Mais on s’en fout et elle a surtout pas à le savoir en fait. Alors je fais comme si de rien était et ça marche plutôt bien. D’autant que l’idée de foutre le feu à mes fringues semble accaparer toute son attention. "T’aurais fait tous ces efforts pour moi ? Je suis impressionné. Mais non, amuse-toi à les brûler va. Et faire les N aussi à l’envers, parait que ça marche bien. Comme ça je pourrais cramer les yeux des gens qui essaient de me lire, bon plan ça."

Et notre petit jeu continue, clairement j’ai envie de me la faire et elle commence à accepter le fait que ouais, ça la branche aussi. Même si elle tourne encore un peu autour du pot. J’ai un rire à ses propos, haussant une épaule. « Bon, j’essaierais de pas être totalement pitoyable alors. » Et putain, rien que le fait de sentir sa peau contre la mienne, c’est juste hallucinant. Me faut un sacré self-control pour continuer comme si de rien était, pour pas être totalement l’homme des cavernes qu’elle est persuadée que je suis. Ouais, pour l’emmerder un peu. Et peut-être, je dis bien peut-être, pour faire durer le plaisir. Parce que si ça démarre comme ça, j’ose même pas imaginer le final. "Bah écoute t’as qu’à me faire cette liste et je te promets de réfléchir à apprendre à lire pour voir si ça me branche ou pas." Pour le coup, je pourrais raconter n’importe quoi d’autre, je m’en rendrais même pas compte. Parce que ouais, on va arrêter de jouer au con deux minutes et profiter de ce qu’on a sous la main non ? D’autant que je me sens déjà frissonner alors qu’on a à peine entamé les hostilités. Et ça va croissant, alors que  je chasse cette impression de savoir exactement quel geste faire pour qu’elle réagisse, que j’essaie de pas me dire que pour une première, ça se passe quand même un peu trop bien pour que ce soit tout à fait normal. Alors ouais, je recouche pas souvent avec la même nana, donc je peux pas trop m’avancer là-dessus. Mais en fait, je finis par tout oublier, mon cerveau se débranche totalement alors que je l’embrasse à en perdre le souffle.

Et je sens ses ongles s’enfoncer dans ma peau, me marquer, sans même tiquer le moins du monde que d’habitude, je déteste ça. Je me rends compte de rien en fait. Ca va vite, beaucoup trop vite même si j’arrive quand même à remarquer que c’est elle qui part en premier. Je serais pas dans cet état, clairement, elle aurait droit à un sourire amusé, victorieux même. Mais bon, faire preuve de recul là, de suite, c’est juste mission impossible. J’ai juste envie de continuer à goûter sa peau, ses lèvres, à la sentir réagir au moindre de mes mouvements, comme si c’était pas assez pour elle. Je finis quand même par me perdre aussi, ma respiration totalement erratique alors que j’enfouis mon nez dans le creux de son cou pour reprendre un peu mes esprits. Parce que ouais, j’ai pas souvenir que ça ait été déjà aussi… intense ? Je sais pas si c’est sa façon de faire, si elle, si c’est le fait que j’ai eu envie de me la faire à la seconde où je l’ai vue, mais je me rends compte que je m’en fous. Et que c’était encore mieux que ce que je pensais. Je relève les yeux vers elle et je glisse ma main sur sa nuque, agrippant ses cheveux pour l’embrasser longuement, la plaquant contre moi une dernière fois.

Avant de me redresser et de m’assoir sur le bord du clic-clac. J’attrape mon paquet de clopes et j’en allume une que je lui tends, avant d’en glisser une entre mes lèvres. "Je confirme Princesse, t’étais aussi bonne que t’en avais l’air." Et je me relève, m’étirant longuement avant de lui jeter un nouveau regard, comme si j’avais besoin de ça pour retenir la moindre de ses courbes. Je la dévore encore des yeux avant d’esquisser un sourire. "Tu connais le chemin si t’as envie de remettre ça. J’avoue que je dirais pas non." Bah quoi, je vais pas mentir. Si elle revient frapper à ma porte pour que je la baise, clairement, aussi pétasse soit-elle, je la prends direct sans même réfléchir. "Je vais prendre une douche. Tu penseras à bien claquer la porte en partant." Et, alors qu’elle s’est relevée à son tour, cherchant visiblement ses fringues, je la plaque de nouveau contre le mur, la soulevant à moitié pour l’embrasser sans la moindre retenue. Avant de lui décocher un clin d’œil et partir dans la salle de bains, plutôt content de moi. C’est vrai quoi, je l’ai sautée au final et c’était plus que cool.

Je lève les yeux au ciel. Comme s'il ne cherchait pas toujours à faire ce qu'il voulait que ce soit en rêve ou non. D'accord, je fais pareil, ça nous fait un point commun youpi. Sauf que clairement, je peux me permettre de faire ce que je veux. Alors que lui... Franchement, il pense vraiment qu'il pourrait ? Oui, je sais, je me fous de ce qu'il croit ou non. Même si je n'aime pas vraiment qu'un mec, surtout un mec comme lui, se pense supérieur. C'est insultant, en plus d'être entièrement stupide. Toutefois, je me montre raisonnable et je ne relance pas le sujet, de quoi être fière.
Je secoue la tête, un léger sourire moqueur aux lèvres.

« Ce que tu penses de moi ? Ça ne m'intéresse pas en effet. Et mon mec guimauve-là fera des efforts bien avant que je n'en fasse. Tu n'es pas obligé de devenir con en étant amoureux... Et tu n'es surtout pas obligé d'être amoureux, Dieu merci. »

Enfin tout ça pour dire que non, je ne ferai pas de trucs que je ne veux pas pour qui que ce soit. Et le concernant lui et ses fringues de geek, je ne vais certainement pas faire davantage d'efforts à son égard. Oui, j'en ai déjà fait, je suis aimable, souriante et toutes ces conneries. Bon, d'accord, je n'ai guère à me forcer beaucoup pour sourire en ce moment.

« Je suis pleine de surprises que veux-tu. Mais je me ferais une joie de faire un feu de joie. Et voilà ! Les E et les N à l'envers, et t'emmerdes tout le monde comme ça, c'est clair que c'est un bon plan oui. »

Et oui, je l'avoue, je commence à me dire qu'il est effectivement suffisamment bien foutu et séduisant pour me satisfaire et satisfaire mon manque qui devient de plus en plus flagrant. À mes yeux du moins. Et puis, au final, son côté bad boy est vachement sexy, et même s'il le sait déjà, parce qu'il le sait clairement, c'est hors de question que je lui dise. J'esquisse un sourire satisfait alors qu'il rit. On va dire qu'il sera plus que pas totalement pitoyable. Et en vérité, je m'inquiète pas trop vu ce que ses caresses provoquent déjà plus que ce que j'espérais. Et j'ai beau être déjà un peu trop obnubilée par mon propre plaisir et mes propres sensations, je me rends bien compte que c'est pareil de son côté. Tant mieux. J'ai beau me foutre au final que ça lui plaise ou non, j'ai toujours mon amour-propre qui m'incite à lui faire ressentir les mêmes choses et à faire en sorte qu'il trouve rien à redire... Au contraire, s'il pouvait en redemander, je trouverais ça amusant et follement plaisant.
Je grommelle un acquiescement sans répondre davantage, vu que j'ai un peu de mal à rassembler des pensées cohérentes. J'en ai quelques-une pourtant, perdues au milieu de gémissements et de frôlements. Des pensées comme ce n'est pas normal que ça se passe aussi bien, que ça aille aussi vite... ou encore comme ma folle envie de goûter sa peau et d'y laisser ma marque. D'habitude, c'est... différent, pas aussi fort. Pas du premier coup en tout cas. Et mon envie, mon besoin d'en avoir plus efface le reste, mes interrogations et mon orgueil. Et je n'ai plus seulement envie de lui faire prendre son pied par arrogance, mais j'ai envie... Merde, j'ai juste envie de lui donner plus et qu'il continue encore. Même si j'ai déjà perdu pied. Mais il ne tarde pas à me rejoindre et à se perdre contre moi à son tour. Le souffle court, je ferme les yeux un instant, ma main montant dans son cou en frôlant sa peau. Je lui rends son regard, un léger sourire aux lèvres, avant de lui rendre son baiser. Oh putain que c'était bon.

Je le suis des yeux quand il se relève, sans vraiment bouger si ce n'est pour me tourner un peu sur le côté, souriant quand il me tend une cigarette. Je la prends et tire une taf avant de secouer la tête.

« Un vrai gentilhomme... Attends, quoi ? Aussi bonne ? Non, j'étais bien mieux que ça et tu le sais... Mais t'étais pas mal non plus. »

J'ai un sourire paresseux, alors que je dois le dévorer du regard autant que lui le fait. Il est carrément super bien foutu oui, et il a un de ses culs en vrai...
Je soupire doucement m'étirant à mon tour et je souffle un rire.

« J'avais compris que tu dirais oui pour une autre séance oui... Si je me perds dans ton quartier pourri, et que je vois de la lumière, peut-être que j'y songerai dans un moment de désespoir c'est promis. »

Bon, d'accord, vu le super coup que c'est, ce ne serait pas franchement du désespoir, loin de là, on est d'accord. Mais soyons sérieux deux minutes. Je  nele reverrais jamais et c'est parfait comme ça. Je me lève et commence à récupérer mes vêtements, renfilant boxer et short. Et je me retrouve contre le mur la seconde suivante, mes mains se perdant dans ses cheveux sans que je n'y songe une seconde. Et ouais, rien que de l'embrasser, c'est carrément... plus qu'agréable. Je le fixe alors qu'il se dirige vers la salle de bain, souriant à cette vue, avant de secouer la tête. Je finis de me rhabiller et attrape mon sac... et la tablette de chocolat entamée tant qu'à faire. Et oui. Pour son joli cul, dans un moment de folie, qui sait...
… Non, il ne faut pas déconner. Je suis en manque, il a fait l'affaire, et plus qu'un peu, mais franchement, je ne suis pas paumée à ce point. Je soupire et sors, claquant la porte derrière moi, faisant gaffe à la marche, laissant mes cheveux cacher la marque... Maison maintenant.