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 Don't joke with art (Anissa)

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MessageSujet: Don't joke with art (Anissa)   Don't joke with art (Anissa) EmptyMar 17 Jan - 13:48

Un jour comme un autre au commissariat, des « Hey le bleu fait ci. Hey le bleu tu pourrais faire ça ? » fusent depuis ce matin et chaque fois c’est pour me demander de faire des trucs pas franchement intéressants. J’en suis arrivé à un point où je me demande si je ne serais pas mieux à faire la circulation… j’en ai marre de devoir m’occuper de taper les rapports d’interventions que mes collègues n’ont pas envie de faire, ou de faire des aller et retour au labo parce que leur flemme de s’y rendre est trop importante. Ça dure combien de temps le bizutage ? Parce que là je commence à me dire que le problème c’est moi, que ma tête leur revient définitivement pas. Bon ils sont pas tous comme ça, mais rare sont ceux qui me considère comme un collègue et pas un larbin. Je sais que j’ai des choses à apprendre, d’ailleurs j’adorerais qu’ils m’apprennent des trucs de flic aguerrit. Pour le moment j’ai bien compris que je dois rester à ma place autant que possible et faire mes preuves dès que je le peux. Je suis sérieux, je fais bien mon boulot, enfin en tout cas c’est ce que j’essaye de faire au maximum. J’ai au moins deux compte rendus d’intervention à faire et même si ce n’est pas passionnant je m’y attèle avec sérieux. Autour de moi règne par moment une certaine agitation, je n’ai pas encore le droit à un bureau dans une pièce à part, cela dit j’ai la chance que le mien soit un peu en retrait et j’arrive à être à peu près tranquille.
J’ai les yeux rivés sur l’écran de mon ordinateur et mes doigt courent sur le clavier à vive allure lorsqu’on m’interpelle « Hey le b…Lohnsbury ! » je relève la tête et me lève pour aller voir pourquoi on m’interrompt. « Oui ? » dis-je à l’intention de mon collègue lequel se tient à côté d’une jeune femme apparemment pas satisfaite par l’accueil qui lui a été fait « Occupes toi de l’affaire de Madame. » lâche t’il en se détournant déjà pour retourner vers son bureau. Je m’avance en direction de la concernée et affiche un léger sourire « Bonjour, suivez moi. » je me dirige vers mon bureau et l’invite à s’asseoir avant de reprendre place. Je la sens agacée, ça me met un peu mal à l’aise mais je ne laisse rien paraître, il faut que je me montre professionnel. « Je vous écoute. Qu’est-ce qui vous amène ? » je suis prêt à prendre des notes et véritablement attentif j’attends que la jeune femme m’explique le problème.
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MessageSujet: Re: Don't joke with art (Anissa)   Don't joke with art (Anissa) EmptyMer 25 Jan - 18:01


  Preston & Anissa

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  Les jours passent, et se ressemblent. Anissa regarde défiler sa vie, sans tellement sans soucier. Son mari, à ses côtés, peine à trouver les mots, peine à créer un contact. Elle s'en fout tellement de tout, Anissa. Il essaie de l'aider, à sa manière. Mais on dirait qu'il ne comprend simplement pas. Non, elle ne veut pas laisser tomber la galerie. Elle a attendu trop longtemps, pour l'avoir. Sa galerie est son rêve, depuis son plus jeune âge. Il a fallu que son père trépasse, pour toucher du bout des doigts, ce rêve qu'elle a dans la tête, depuis tellement longtemps. Seulement, elle ne pensait pas l'avoir comme ça. Il ne devait pas mourir, son père. Il devait en être le propriétaire pendant quelques années encore, puis prendre sa retraite, passer le relai à sa fille, lui céder cette place, comme il le voulait, depuis toujours. Ce n'est pas Marnie qui s'en serait plainte, parce que Marnie n'avait jamais été extrêmement intéressée par l'art. Pas comme Anissa, son parfait opposé. Anissa, elle aimait tellement son père. Il était tellement de choses, à la fois son héros et son meilleur ami, son complice, son confident. Le père et la fille avaient longtemps formé un duo inséparable, délaissant la mère et Marnie, les excluant de leur bulle, leur bulle d'art. Alors, non, son père ne devait pas mourir. Ce n'était pas prévu au programme, et puis, Anissa n'était pas prête à le laisser partir.

À sa mort, elle s'est sentie privée du plus grand soutien de sa vie. À sa mort, elle s'est sentie à nouvau enfant, sans repères, perdue, brisée. Et puis, elle a découvert les sombres secrets de son si parfait papa. Sa mort n'était pas prévue au programme, et sans doute que s'il avait su qu'il décèderait si vite et si tôt, il aurait fait en sorte qu'Anissa ne sache pas. Mais trop tard. Rien n'est prévisible, ils auraient tous dû le savoir. Maintenant, elle sait, Anissa. Et ça a foutu sa vie en l'air – ou plutôt, ça a contribué à foutre en l'air son moral. Parce qu'après la perte de son père, et la perte de son bébé, elle a perdu l'image héroïque qu'elle avait de son père. La vie lui a tout pris, alors ce n'est pas étonnant qu'elle aille mal, Anissa. Elle n'a plus une seule once de joie en elle, ces temps-ci. Elle ne fait même plus d'effort, sauf quand elle sort.

Mais Anissa s'est trouvée une occupation – ce n'est très certainement pas la meilleure, mais au moins, elle ne reste pas sans rien faire, mais ça, son mari ne comprend pas. Elle peut pas laisser son père gagner, elle peut pas laisser ce trafic se poursuivre. Il faut qu'elle arrête ça, qu'elle trouve un moyen d'y mettre un terme. Même si c'est peut-être (sûrement) dangereux. Elle sait pas qui traîne là-dedans, faudrait peut-être qu'elle se méfie, Anissa. Mais depuis tout ça, la blonde est devenue un peu trop insouciante. Elle n'a plus conscience du danger, elle s'en fiche. Elle sait simplement qu'elle ne peut pas rester sans rien faire. Alors, elle est venue voir la police.
Elle ne sait pas si c'est bien, si c'était la meilleure des idées qu'elle aie pu avoir. Mais elle l'a fait, elle est venue. Venue leur raconter ce qu'elle savait, pour finalement se faire envoyer paître. Mais ils ont la bonne idée de la renvoyer vers quelqu'un d'autre, avant qu'elle ne se mette à exploser. Anissa a toujours eu un caractère très (trop) colérique, tous ceux qui la connaissent savent qu'il vaut mieux ne pas la provoquer.
Elle regarde le dénommé Lohnsbury, avec une moue contrariée. C'est pas contre lui, mais maintenant, elle est agacée, Anissa. Elle déteste qu'on ne la prenne pas au sérieux, ça la met hors d'elle. Elle n'aime pas qu'on décide que ce qu'elle raconte n'a pas d'intérêt, or ce policier qui l'a menée jusqu'à son collègue, semblait peu se soucier de ce qu'elle pouvait bien lui dire. « Bonjour. » dit-elle d'un ton neutre, pas forcément agréable, mais pas forcément désagréable non plus. Elle essaie de contenir sa colère, mais elle se connaît trop bien, pour savoir que c'est peine perdue. Elle explose toujours à un moment ou l'autre.
Elle suit le fameux Lohnsbury jusqu'à son bureau, et s'assied à la place qu'il lui indique. « J'ai des informations sur un trafic d'oeuvres d'art. » dit-elle simplement, d'abord. L'autre policier a cessé de l'écouter dès qu'elle a prononcé ces mots, tout à l'heure. Alors, faisant de son mieux pour ne pas s'énerver, elle s'empresse d'ajouter : « Mais visiblement, votre incompétent collègue semblait trouver que l'art n'a pas d'importance. Après tout, c'est vrai que ce ne sont que des bouts de tissus avec un peu de peinture, n'est-ce pas ? C'est vrai que ça ne sert à rien, que c'est désuet, sans intérêt, que tout le monde s'en fiche. Qu'est-ce que ça peut faire, que des œuvres d'artistes inconnus aient été volées et échangées ? Si ça se trouve, il y a même des œuvres d'artistes plus célèbres. Mais ça, on peut pas le savoir, si même la police s'en fout ! » s'exclame-t-elle en élevant la voix. Sa colère retombe, tout aussi vite qu'elle était arrivée. Elle est toujours comme ça, Anissa. Un brin trop colérique, et très impulsive. Mais l'indifférence de l'autre policier l'a blessée, parce que l'art, c'est toute sa vie, à Anissa. Un peu perdue soudain, elle regarde quelques instants l'autre policier qui lui fait face, sans rien dire, l'air éberlué. « Je vous demande pardon. » dit-elle d'une voix blanche. Elle s'excuse. C'est devenu tellement rare, ces temps-ci ; c'était à croire qu'elle ne ressentait plus de culpabilité, à crier sur les gens. Pour la première fois depuis longtemps, elle est un peu comme avant. Avant le décès de son père, avant sa fausse-couche, avant le désastre de son couple, avant l'histoire de trafic d'oeuvres d'art.
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MessageSujet: Re: Don't joke with art (Anissa)   Don't joke with art (Anissa) EmptyLun 30 Jan - 16:26

La mine de la jeune femme face à moi me laisse entrevoir que son humeur n’est pas des meilleures. Elle a l’air vraiment contrarié et dans un sens je peux la comprendre, mon collègue a clairement montré qu’il se foutait de son histoire avant de l’envoyer vers moi. Je fais office de dernier recours et je pourrais être vexé si je n’étais pas si content d’avoir enfin autre chose à faire que taper un foutu rapport. J’ai tout à fait conscience de ce que ça fait de ne pas être pris au sérieux, je ne me formalise donc pas du ton neutre mais un peu sec avec lequel la blonde me salue. Lui dire que je vis ce manque de considération tous les jours ou presque ne serait pas très professionnel de ma part, je m’en abstiens mais je suis réellement compatissant et surtout prêt à l’écouter. Peut-être qu’elle me voit comme l’incapable à qui on réserve les cas dont les autres se foutent ? Je ne dois pas penser à ça. Après tout je lui apparais peut-être comme la dernière chance d’être entendue. Je lui offre de s’asseoir et me met dans ma posture d’attention maximale, stylo en main et bloc note devant moi. Et tout devient très intéressant lorsque la jeune femme parle d’un trafic d’œuvre d’art. J’ai du mal à comprendre comment mon collègue a pu se désintéresser d’une affaire comme ça. C’est quand même pas rien, non ? Ou alors je me laisse un peu trop griser. J’écoute la suite d’une oreille attentive, mais ce ne sont pas des informations qui me parviennent, mais des protestations, de l’indignation même. Elle traite mon collègue d’incompétent et je me force à ne pas sourire, la blonde est très remontée elle hausse le ton. Sa contrariété est encore bien présente, le sujet lui tient visiblement très à cœur. Elle s’arrête et paraît se calmer un peu, voire de s’étonner elle-même pour son début d’emportement. La jeune femme s’excuse et je secoue la tête en lui souriant « Pas de problème. » j’affiche un calme impassible pour lui montrer que je ne l’ai pas pris pour moi. A la fois je suis pris d’un peu d’excitation à l’idée d’être vraiment face à un vrai trafic, d’une vraie affaire. « Moi je ne m’en fous pas. » je me redresse un peu sur ma chaise et demande « Vous voulez un verre d’eau ? » ça l’aidera peut-être à se calmer. « On va essayer de clarifier un peu les choses, ok ? » dis-je ensuite prêt à entendre les informations dont elle dispose, cependant je dois d’abord savoir à qui j’ai affaire. « Quel est votre nom ? » ce n’est pas parce que j’ai enfin une affaire à m’occuper qui soit plus intéressante que tout le reste jusqu’à présent que je dois en oublier les principes de base de mon métier. « Vous travaillez dans le domaine de l’art ? Qu’est-ce que vous faites ? » questionnais-je afin de savoir où je mets les pieds. « Quels sont les éléments qui vous font penser qu’il y a un trafic qui s’est organisé ? ».
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MessageSujet: Re: Don't joke with art (Anissa)   Don't joke with art (Anissa) EmptyJeu 16 Fév - 14:56


Preston & Anissa

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La seule chose qui compte vraiment, à l'heure actuelle, dans la vie d'Anissa, c'est l'art. Elle se dit que c'est la seule chose qui ne la décevra jamais. La seule chose dont elle ne se lassera jamais. La seule chose qui demeure dans le temps, la seule chose qui ne disparaît pas. La seule chose qui témoigne de l'histoire, la seule chose qui soit capable de toucher les gens en un instant, en un regard. Anissa, elle aime Kandinsky, Monet, Munch, Vermeer, Miró, Bruegel, Degas, Twombly, Koons, Dalí, Banksy, Matisse, Magritte, Picasso, Kahlo, Chagall, Klimt, Claudel, Van Gogh, Warhol, Pollock, et tellement d'autres encore. Elle aime des styles différents, de la Renaissance à l'art moderne, du pop art au baroque, de l'impressionnisme au surréalisme, du cubisme au street art. Elle aime la sculpture, elle aime le clair-obscur ; elle se passionne pour l'aquarelle, la peinture à l'huile ou les bombes de peinture. Anissa, elle voue un véritable culte à l'art. Mais elle a préféré étudier son histoire, étudier ses mouvements, plutôt qu'étudier ses techniques, plutôt que s'entraîner à l'exercer. Anissa n'est pas une artiste, Anissa ne s'est jamais vue comme telle. Pourtant, Dieu seul sait à quel point elle dessine bien, mais surtout, aime dessiner. Seulement, elle n'a jamais eu l'idée de se lancer. L'art, elle préfère l'observer de loin, l'admirer, l'aimer, le défendre, plutôt qu'essayer. Elle devrait peut-être, pourtant.
L'art est partout. Présent dans chaque endroit, dans chaque instant, dans chaque pensée, dans chaque acte. L'art est important. Voilà tout ce que pense Anis. Voilà pourquoi elle prend tant cette affaire à cœur. L'art est son grand amour, celui qui ne lui fera jamais de mal, ne la trompera jamais, ne la couvera jamais, celui qui lui laissera vivre sa vie comme elle l'entend, celui qui la laissera vivre, celui qui ne lui imposera jamais rien – serait-ce révélateur de tout ce qu'elle reproche à son propre époux ? Elle aime l'art, et l'idée qu'on puisse lui faire du mal, en le saccageant, le volant, ou en en faisant de pâles copies, lui est tout simplement intolérable. Voilà pourquoi elle s'excite toute seule, Anissa, alors qu'un policier n'a pas voulu l'écouter. Mais il ne peut pas comprendre, parce qu'il ne sait pas, quelle importance l'art a pour elle. Parce qu'il ne la connaît pas. Parce que personne ne la connaît vraiment, sans doute.
Elle s'est excusée pour une fois, auprès du jeune homme qui, lui, semble vraiment vouloir l'écouter. Elle a eu un peu honte de son comportement : il ne lui a rien fait, et elle s'en veut. Il faudrait qu'elle apprenne à se contrôler davantage. « Merci. C'est juste que l'art me tient énormément à cœur. » bredouille-t-elle. Elle s'est soudain envolée, toute sa confiance. Anissa se sent comme une enfant prise en faute. « Euh oui, je veux bien. S'il vous plaît. » Elle se sent pitoyable. Pour une fois, elle reconnaît ses torts. Tout n'est pas perdu, alors ? Peut-être qu'elle peut redevenir l'Anissa qu'elle était avant, avant tout ça. Moins triste, moins chiante, moins égoïste. Elle acquiesce d'un signe de tête, lorsque le dénommé Lohnsbury lui suggère de clarifier les choses. « Anissa Ziegler, née Strauss. » répond-elle, presque mécaniquement. Elle se sent toujours obligée de rappeler son nom de jeune fille, comme pour montrer ses origines – dont elle était fière, jusqu'à récemment –, comme pour dénigrer Ziegler, ou son mari, peut-être. Elle ne sait pas tellement, elle sait juste qu'elle tient à rappeler qu'elle est une Strauss. Pourtant, elle n'a pas gardé son nom de jeune fille, en épousant Ziegler. C'est une énigme qu'elle-même, ne saurait pas résoudre. « Oui, je suis la priopriétaire d'une galerie d'art, depuis peu. Avant, j'étais conservatrice de musée. » Ça lui manque un peu, des fois. Ça lui plaisait vraiment, son boulot d'avant. Même si son grand rêve, était de devenir galeriste. Maintenant qu'elle sait ce que cachait son père avec sa galerie d'art, Anissa ne sait plus tellement, si elle est réellement heureuse, d'en avoir hérité. Son rêve s'est transformé en cauchemar. « Hm. » Ah, oui. Les éléments qui prouvent qu'il y a bel et bien trafic d'oeuvres d'art. Anissa avait presque oublié ce point. Parce qu'en réalité, ses preuves sont bien maigres. « J'ai trouvé quelques correspondances épistolaires dans le bureau de mon père. » dit-elle, sur un ton mal assuré. « Parce qu'elle était à lui. La galerie, je veux dire. Mais il est décédé il y a peu, et j'ai hérité de celle-ci. » explique-t-elle. Elle se sent bête, Anissa. Elle fait tout un scandale parce qu'on ne la prend pas au sérieux, mais en fin de compte, elle n'a pas grand-chose, pour qu'on la prenne au sérieux. « Je les aies avec moi. Je sais que c'est pas grand-chose, mais... J'ai préféré en avertir la police. » Elle se sent bête malgré tout. Certes, les lettres qu'elle a en sa possession sont un début, mais... est-ce suffisant ? Il pourrait lui rire au nez, comme l'a fait son collègue quelques instants auparavant. Mais même si ces lettres sont une ressource pauvre, Anissa le sent, que quelque chose cloche. Elle a un pressentiment. Son père a participé à un trafic. Et si on ne veut pas la croire, et bien soit ! Elle continuera les recherches toute seule. Quitte à se mettre en danger. De toute façon, qu'est-ce qu'elle a bien à perdre ?
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MessageSujet: Re: Don't joke with art (Anissa)   Don't joke with art (Anissa) EmptyDim 26 Fév - 11:36

Je ne me formalise pas de l’agacement de la jeune femme, après tout je serais sans doute plutôt énervé moi-même si l’on venait clairement de me faire comprendre que l’on se fout de ce que j’ai à raconter. Certains de mes collègues manquent vraiment de tact, d’autres se prennent pour de grand détectives et puis il y a aussi les cow-boy des temps modernes. Bien sûr il y a aussi d’excellents flics, mais ceux-là sont souvent hors du commissariat déjà affectés à une enquête en cours. Et moi… je suis le bleu et je ne suis pas le seul mais on m’épargne les patrouilles parce que j’étais bien classé à ma sortie de l’école. Bref. Avant toute chose j’essaye d’aider cette femme à se calmer en lui proposant un verre d’eau. Elle semble un peu désarçonné par sa propre réaction et surtout confuse d’avoir jeter son fiel sur moi alors que je n’y suis pour rien. Je la rassure, ce n’est pas comme si je n’avais jamais gérer une situation similaire, on m’envoie souvent les gens en colère. Je dois reconnaître que souvent ils ont des bonnes raisons de l’être, c’est très désagréable de ne pas être pris au sérieux, d’autant plus quand le sujet vous tient à cœur. J’admets que lorsqu’il s’agit de Madame Smith et du prétendu enlèvement de son chien Yooki là c’est plus difficile à prendre en considération… mais il faut de tout pour faire un monde. Sauf que là il s’agit d’un potentiel trafic d’art et je ne comprends même pas pourquoi mon collègue n’a pas daigner entendre cette jeune femme. Dans un premier temps je recueille son identité, Anissa Ziegler, née Strauss au moins elle est précise. A t’elle précisé cela pour une raison particulière ? Est-ce que son nom devrait me parler ? Je suis là depuis quelques mois seulement, je n’ai pas encore en tête tous les noms des puissants de la ville. Je l’interroge sur son métier et son lien avec l’art, elle est propriétaire galerie d’art et a été conservatrice dans un musée. Rien que ça. Je comprends encore mieux son précédent agacement, l’art c’est toute sa vie.
Maintenant que je sais l’essentiel la concernant j’en viens à la raison de sa venue au commissariat et ce trafic qu’elle soupçonne. Elle semble perturbée par cette découverte, je perçois un certain malaise de sa part. Il ne me faut pas très longtemps pour en comprendre la raison, les lettres qui l’ont amené à penser que des activités illégales sont organisées autour de l’art appartenaient à son père. Ce dernier est décédé récemment, j’affiche une mine compatissante « Désolé. ». Elle a apporté les lettres avec elle préférant s’en remettre à la police pour faire la lumière sur cette affaire, je lui adresse un sourire « Vous avez bien fait. ». Je relie mes notes et relève la tête « En résumé vous avez hérité de votre père récemment décédé une galerie d’art. Vous avez trouvé dans son bureau des lettres de correspondance dans lesquelles certains éléments vous laisse penser qu’il y avait peut-être un trafic d’œuvre d’art qui s’opérait via la galerie. » je reste professionnel mais dans le fond j’ai envie de sauter de joie d’avoir enfin une affaire intéressante à m’occuper. Il est clair que je vais la garder pour moi, au moins dans un premier temps. « Est-ce que je peux voir les lettres ? » j’attends qu’elle me les tende et parcoure la première du regard. Il va falloir un peu de temps pour faire ressortir des informations potentiellement importantes de cette correspondance. « Peut-être que ça sera une impasse mais je crois que ça vaut le coup de suivre cette piste. ». Je regarde la jeune femme, elle semble un peu soulagé que je donne du crédit à ses soupçons « Je comprends que ça vous tienne à cœur, c’est pas seulement l’art mais aussi votre famille que ça concerne. » je marque une courte pause et ajoute « Je vais vous aider Madame Ziegler. ». Mais je vais également avoir besoin de son aide, surtout si je garde cette enquête plus ou moins secrète pour ne pas risquer de me la faire piquer « Mais je vais aussi avoir besoin de votre aide. » je fais une légère moue et me penche un peu plus au dessus de mon bureau afin de pouvoir parler un peu plus bas « Certains de mes collègues sont un peu… obtus comme vous avez pu vous en rendre compte. Et j’ai pas tellement envie qu’ils récupèrent l’enquête en s’apercevant qu’en fait c’est une affaire intéressante, du coup faut que je me débrouille tout seul mais ça sera long et difficile. Donc j’aurais besoin de vous. » de sa totale coopération et de ses connaissances du milieu de l’art. « Ça vous va ? » je ne sais pas si cette petite enquête pas très officielle est un schéma d’action qui va lui convenir, elle pourrait me prendre pour un imposteur.
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MessageSujet: Re: Don't joke with art (Anissa)   Don't joke with art (Anissa) EmptySam 4 Mar - 19:43


Preston & Anissa

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Elle ne sait pas quand est-ce qu'elle a commencé à partir en vrille. Peut-être était-ce quand son mari a parlé de bébé, peut-être qu'elle n'était pas prête. Peut-être était-ce quand elle est tombée enceinte. Peut-être était-ce quand elle l'a perdu. Peut-être était-ce il y a déjà très longtemps, peut-être a-t-elle toujours eu un problème, sauf qu'on ne l'a pas vu, sauf qu'[/i]elle[/i] ne l'a pas vu. Ou peut-être que était-ce quand son père est décédé, ou peut-être quand elle a découvert ce qu'il avait fait. Parce qu'elle s'est rendue compte, Anissa, que toute son admiration pour son père, n'était basée que sur une illusion. Il n'avait jamais été celui qu'il prétendait être. Elle ne serait pas étonnée, si elle apprenait bientôt qu'il menait une double-vie, qu'il avait une autre famille, ou même, qu'il avait tué quelqu'un. Elle ne savait plus que croire, elle ne parvenait même plus à lui faire confiance, même s'il n'était plus de ce monde. Elle ne sait pas, quand est-ce qu'elle a commencé à partir en vrille. Elle sait juste que toute cette accumulation, elle n'arrange pas les choses. « Ne le soyez pas. C'est peut-être pour le mieux. » lâche la blonde en haussant les épaules. Elle a conscience d'être cruelle, An', mais après tout, elle a toujours été quelqu'un d'atrocement cynique. Elle haît trop son père, pour éprouver de la sympathie pour lui, ou de la tristesse, parce qu'il n'est plus là. Ses découvertes ont fait ressurgir tout ce qu'elle gardait en elle. Parce qu'elle avait grandi, éduquée par lui, parce qu'elle s'était formé, sur son modèle, parce qu'elle croyait en lui, alors qu'il lui avait montré qu'elle avait eu tort. Elle ne sait plus, Anissa, quoi penser de son père. Elle est simplement en colère contre le monde entier, ça la rend insupportable, invivable. Faudrait qu'elle se calme, mais c'est trop difficile, puis il faudrait y mettre de la bonne volonté, mais Anissa, elle ne veut pas. La mauvaise volonté, c'est son truc, à elle. « Ce n'est sans doute rien d'intéressant. » elle ajoute, quand Lohnsbury lui dit qu'elle a bien fait d'amener les lettres. Au fond, elle trouve ça presque louche, Anissa, d'avoir trouvé si facilement ces correspondances. Pourtant, son père ne s'attendait certainement pas, à mourir aussi tôt. Sinon, il aurait pris toutes les dispositions nécessaires, pour que sa fille chérie n'apprenne jamais. Non ? « C'est exact. » répond-elle en hochant doucement la tête. « Il y a son ordinateur, aussi. J'ai essayé des milliards de mots de passe différents, mais impossible de trouver. » ajoute-t-elle. Elle est déçue, parce qu'elle pensait, qu'après tout ce qu'ils avaient partagé, elle serait capable de trouver le code. Mais elle n'a pas réussi. Peut-être que ça montre aussi, l'illusion de leur complicité. Parce que maintenant, Anissa, elle se méfie de tout. « Bien sûr. » Et elle lui tend lesdites lettres. Tout au fond d'elle, Anissa sent le frisson de l'adrénaline. Elle aime les romans policiers, les thrillers, et elle doit reconnaître qu'une telle histoire, ça l'intrigue. Malgré toute la colère et la rancoeur qu'elle éprouve pour son père, elle voudrait savoir. Ça l'intéresse. Ça met de l'action dans sa vie si morne. C'est peut-être malsain, elle ne sait pas. De toute façon, elle ne s'admet pas cette nouvelle obsession. « C'est vrai ? » Ses yeux s'illuminent d'un éclair d'excitation étrange. Elle a peut-être bien fait de venir, finalement. « Oh, ma famille, pour ce qu'elle est... Disons que c'est plutôt pour l'art. » répond Anissa en souriant. Maintenant que son père n'est plus là, ses relations avec sa mère et sa sœur se sont détériorées. Parce qu'elle se croit seule, dans ce deuil, Anis. Elle ignore leur peine, elle ne pense qu'à la sienne. Comme d'habitude. De toute façon, Anissa n'a jamais été très proche d'elles. Juste de Marnie, un peu, des fois. « C'est vrai ? Merci beaucoup ! » Elle y croit à peine, Anissa. Peut-être parce qu'elle ne se trouvait elle-même pas très crédible, en arrivant là, avec ses pauvres lettres et sa méchante humeur. Mais quelqu'un lui fait confiance. Quelqu'un fait confiance à son instinct. Ça fait tellement longtemps, que ce n'est pas arrivé. Même son propre époux, ne lui fait pas confiance, c'est pour dire. Peut-être qu'il ne faut pas le faire, après tout. Ce Lohnsbury le saura bien assez tôt. « Vous pouvez compter sur ma totale collaboration. » elle lui répond, tout sourire. « Et sur toute ma discrétion, alors. » elle ajoute, d'un air complice, alors qu'il lui explique vouloir garder l'affaire, sans en parler à ses collègues, qui le lui piqueraient, sans hésiter, sans culpabiliser. « Ça me va très bien. » Elle est toute heureuse, Anissa, de la confiance qu'il lui donne, de l'attention qu'il lui prête. « Vous êtes nouveau, ici ? » qu'elle lui demande, sans chercher à cacher sa curiosité, par quelque moyen que ce soit. Elle est directe, Anissa. « C'est pareil partout. Y'en a toujours qui font des complexes de supériorité, et qui tyranisent les petits nouveaux, pour se sentir plus forts. Je vous souhaite bien du courage. Vous avez peut-être moins d'expérience qu'eux, mais vous m'avez l'air mille fois plus compétent qu'ils ne le seront jamais. » Elle est peut-être chiante, autoritaire, lunatique, colérique, An', mais l'abus de pouvoir, elle ne supporte pas.
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MessageSujet: Re: Don't joke with art (Anissa)   Don't joke with art (Anissa) EmptyMar 14 Mar - 12:46

Je suis surpris par la dureté des mots de la jeune femme. La mort de son père, pour le mieux ? C’est plutôt tranchant comme réponse, mais je perçois dans cette remarque une douleur palpable de la part la blonde. Ses découvertes, cette situation dans laquelle elle se retrouver propulsée, totalement seule pour y faire face, ça la blesse probablement plus qu’elle ne le montre. Je ne la connais pas et je ne suis pas psy, mais j’ai un certain sens de l’observation et certains signent la trahissent. Un part d’elle veut savoir, avoir le fin mot de cette histoire, et à la fois c’est comme si elle redoutait ce qu’il serait possible de découvrir. La preuve, elle doute de l’intérêt des preuves que représente ses lettres qu’elle a apporté. Je résume brièvement la situation pour être sûr d’avoir bien compris les circonstances de sa découverte. Puis je m’intéresse aux lettres en question, les parcourant rapidement du regard, lisant en diagonale cette correspondance qui est effectivement un peu troublante. Il y est clairement question d’œuvres d’art, mais ce qui ce trame autour d’elles reste flou. Clairement pour en avoir le cœur net je vais devoir me plonger attentivement dans la lecture de ces preuves. C’est une vraie piste qui s’ouvre et elle pourra peut-être être renforcée par les informations contenues dans l’ordinateur du défunt père de Madame Ziegler. « Ne vous en faites pas pour le mot de passe, ça sera une formalité pour notre experte informatique. ». Loin de moi de donner des faux espoirs à cette femme mais je suis convaincu que l’on tient un truc. On m’a souvent dit à l’école de police que je devais faire confiance à mon instinct lorsque ce dernier me pousse à me lancer dans des recherches, au pire je ne trouverai rien mais au moins je ne passerai pas à côtés de faits importants. J’ai conscience de la responsabilité que je prends, mais mon choix est fait je vais aider cette femme en menant l’enquête sur ce potentiel trafic.
Elle semble ne pas en revenir, mais son regard s’illumine d’une lueur d’espoir alors qu’elle me remercie. Je sais que je m’embarque dans quelque chose de sérieux et ça ne m’arrêtera pas, en revanche je sais également qu’il va me falloir la jouer fine pour éviter que mes collègues me mettent des bâtons dans les roues pour tirer la couverture à eux à la moindre occasion. Et pour ça je vais avoir besoin de l’aide de cette femme, ce qui n’a apparemment pas l’air de la déranger outre mesure. Délaissant sa mine renfrognée pour un joli sourire, la blonde affirme que je vais pouvoir compter sur elle et sa discrétion. Je crois que le simple fait que j’ai confiance dans son instinct et m’intéresse à son histoire, compte énormément pour elle. Mais je ne peux que comprendre ce que ça fait de ne pas être pris au sérieux… c’est un peu l’histoire de ma vie depuis que j’ai débarqué à Savannah. Disons que nous sommes gagnants tous deux à mener cette enquête à bien. La jeune femme a l’air de comprendre ce à quoi je fais face, me demandant si je suis nouveau, je hoche la tête « Quelques mois. Depuis que j’ai eu mon diplôme en fait. » je joue franc jeu avec elle, je suis un jeune flic mais j’ai de la détermination à revendre à défaut d’avoir beaucoup d’expérience. Ses paroles me font plaisir, et j’ai d’autant plus envie de me démener pour cette affaire et lui offrir les réponses qu’elle cherche. « Les débuts n’ont pas été facile, mais à force je m’y suis fait. » dis-je avec le sourire « Merci pour vos encouragements… et votre confiance. » ajoutais-je, véritablement reconnaissant pour cela.
Parce que cette enquête ne va pas se lancer toute seule dans un claquement de doigt il faut à présent que nous nous entendions sur la manière de procéder. « Je pense que pour commencer il faudrait que je vienne à votre galerie pour faire le point sur toutes les preuves qui peuvent s’y trouver. Faire le tri et puis… le plus gros du travail sera de tout passer au peigne fin pour voir si la piste qui ressort de ces lettres se confirme. » je souris à la jeune femme « Bien sûr ça n’interfèrera pas dans votre travail. Et je vous laisse le choix de l’organisation pour que ce soit le plus facile pour vous. » je hausse les épaules « Je suppose que ça sera plus simple durant les horaires de fermeture de la galerie ? ».
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