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 Réflexions post alcooliques (atlash)

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MessageSujet: Réflexions post alcooliques (atlash)   Réflexions post alcooliques (atlash) EmptyLun 13 Fév - 2:01











ATLASH
Étranges rituels d'une civilisation à l'agonie qui se plait à fermer les yeux pour s'accrocher à ses rêves qu'elle vit éveillée.  

The dogs.
Pas plus pressé que ça par le temps, tu ramasses tes affaires. Là, avachis sur le comptoir du bar, tu passes le manteau puis te penches pour attraper la lance de ton sac à dos. Le bruit qui s’entr'choc du métal, lourd attirail que t’ajustes sur tes épaules, tu grinces et insultes l'enfoiré. Un retour de marchandise, c'est jamais bon. Surtout quand on te le dépose sur le pas de ta porte, la gueule peu amène du mec pas totalement satisfait de sa marchandise. T'as bien essayé de le tuer, de ton regard, alors que limite tu l'envoyais chier, lui et ces remarques à la con. Et puis t’as pas tellement envie de garder tout le matos avec toi, planqué dans le fin de ton armoire. Assez d’armes peuplent le dessous de ton matelas. Pareil à la princesse au petit pois… sauf que toi c’est plus le souffre, les 45 et les modérateurs.

L'heure approche. Chopant tes clés, ramassant le coussin du canapé qui traîne au milieu du salon, tu le balances derrière toi et quitte l’appartement, l’esprit tranquille et le cœur, foutu traite, en émoi. Il tambourine comme un malade alors que la porte se claque dans le silence immobile du couloir. En descendant les escaliers, t’accroches le regard de la concierge, ce sourire affable, barbouillé d’un maquillage grossier. Tu sais qu’elle espionne tes allées et venues. Ceux qui entrent et ceux qui restent. Chez toi, sur la palier, à gueuler, à brailler, à rire. Top fort. Toujours trop. A faire la bringue à n’en plus finir quand le temps devient trop important. Quand rien ne t’oblige à quitter la ville, cette belle salope. A quitter et laisser derrière toi des bagages, des casseroles que tu te traînes depuis l’enfance. Alors tu cumules les soirées, à boire, à fumer, à écouter la musique et les remarques dégueulasses de tes potes. A vivre ta vie, boulimique d’un instant éphémère, à la brûler par les deux bouts. Sourire caustique, t’as jamais été un être de modération ni de tempérance. Un trait de caractère que tu retrouves chez ta mère. La belle garce. Et alors que tu pousse les portes du hall de l’immeuble, rapidement engloutit par l’air froid du soir, dans l’obscurité ambiant de ce début de soirée, sans un signe pour la commère de service, tu sors un paquet de clope de ta poche. A moitié écrasée, chiffonnée, un peu comme ta personne, tu la grilles. Exaltation d’un instant, savourant ce début de cancer aux relents de chrysanthème, comme ceux qui peuplent les cimetières, agissant sur tes nerds comme le xanax du dépressif. Le téléphone en main alors que tu longes le trottoir, t’envoie un message à Nash. Rapide. Concis. J’arrive. T’auras du retard, mais rien de bien nouveau en soit.

Tout à ton occupation, les réseaux sociaux, véritable gonzesse, à débouler sur les boulevards, historic district, tu ralentis considérable l'allure, traînant la grole sur le macadam dans la nuit ambiante, t’arrêtes de tourner comme un connard devant le bar, incertain, attendant la fermeture. Clope salvatrice, une énième, tu fûmes, tranquille, les mains profondément enfoncées dans ton manteau, te tenant dans l’ombre d’un réverbère. Sans trop te presser, tu préfères rester le petit pervers pas très sain, un peu déglingué, un peu amoché, sale et dégueulasse à balancer ces regards. Regards de plus en plus poussés, pour mieux l’avilir, pour mieux le posséder dans tes fantasmes inavoués. Tare qui t’érode et te ronge depuis l’adolescence, bien loin d’être le gosse inoffensif, silencieux et paisible, tu remarques sa silhouette parmi les derniers clients. Dans son ombre, presque on t’oublierai, toi et tes yeux posés sur sa personne. A toujours le regarder. Que de dos. Loin de l’agatite de ces prunelles. Lui et de ces conquêtes. Histoires éphémères, histoires qui se terminent mal, à t’enfermer un peu plus dans l’isolement de ta chambre, à fixer de ta fenêtre ses allées et venues. Blondes. Brunes. Belles dans leur candeur, dans cette féminité. Cette féminitude. Et toi, toujours à fumer un peu plus, a tenter d’avorter, d’exhorter ce sentiment, cette merde qui, encore aujourd’hui, te colle un peu plus aux tripes, aux poumons. Vague à l’âme d’un sentiment bafoué, à jamais partagé, tu restes pourtant ce pote. Celui qui part mais qui toujours revient. Fidèle à son maître.

Ta clope se termine. Et avec elle la fin de ton introspection sur toi et tes misérables querelles de cœur amoché. Comme d’hab’, y a pas grand monde, certainement rebuté par l’amabilité du barman. Ca t’arraches un sourire. La buée se condense sur les baies vitrées de la devanture, te renvoyant des mois en arrière, alors que tu venais écumer quelques verres, quelques pintes, pour combler ce manque, cette chose qui faisait que t’étais pas totalement entier. A trop jouer les suçeuses t’en avais perdu le nord, le sens de l’existence, des plaisirs simples et rares. C’est arrivé comme ça. Ca a déboulé, ébranlant cette carapace solitaire, derrière le bar, cette putain de grande gueule, le timbre d’une voix oubliée avec cette carcasse déglinguée. Trimbalant cette silhouette peu amène, l’ourlet d'une bouche à la moue boudeuse et se regard qui foudroie. Une fugitive seconde pour le sentir. Une existence entière à vouloir le dominer. Tu t’en es trouvé un peu con, un peu paumé aussi, agrippé à cette foutue pinte. Un instant tu t'es vu retomber en enfance, dans cette cage d’escalier, appuyé contre la rambarde, ta joue reposant sur la rampe à attendre. Toujours attendre. Qu’elle termine sa messes avec ses clients. Qu’elle daigne bien te faire revenir. Réintégrer l'appartement. Et puis cette obsidienne. Cette tignasse. A le bouffer du regard.

Soupire de conviction, tu t'exhortes à te bouger le cul alors que l’instant s’étire et le froid s’engouffre et rampe sous ta peau. T’avances vers la porte, enserrant la lanière de ton sac. Le fardeau commence à pesé lourd, t’aimerais bien t'en débarrasser. Et alors que tu pousses la porte d’entrée, étouffé par cette bouffée de chaleur, agressé par les effluves de bières, de transpirations et d’humidité, tu scrutes les derniers ivrognes du bar. Au nombre de deux, le premier, mité dans ses fringues dégueulasses, à puer et suer la vielle vignasse, il a le regard des mecs qui aiment trop la bibine, jusqu’à l’oublie, son œil roulant dans ta direction. Il scrute. Un instant. Trop long. T’hausses un sourcil avant d’avancer, retirant ce foutu bonnet, parce que, putain, on se les gèles ! et ouvrant le manteau, t'évolues en territoire conquis. Pareil à une extension de chez toi, ici t'es bien, t'es plus tranquille, cessant de ruminer en silence dans ton appartement tes lugubres pensées. Les cheveux en vrac, tu passes un main dedans, tentant de les discipliner avant de stopper net vers l’autre ivrogne du coin. Silencieux pendant un long instant, juste devant lui, avalant cette silhouette familière, ce regard, cette habitude, cette confiance tranquille qui émane de lui. Il est bien plus jeune que son voisin et il a la gueule des mauvais jours, bras croisé et avachis sur le comptoir, il semble attendre. Et incapable de retenir se semblant de sourire, l’œil peu amène qui lance dans ta direction te fais hausser les épaules.

« … salut ? » Il te grognerait presque dessus que t’en serais pas étonné. T'attends pas vraiment à une réponse de sa part, et tu lui fais signe de la tête que tu vas vers l’arrière du bar. Parce que ouais, cet ivrogne tu le connais plutôt bien pour être ton pote, ton pilier de bar mais pas que. Putain. Tu détournes rapidement ton attention trop poussé sur lui et ses manies, le dépassant et poussant la lourde porte de service d’une main assurée. Débouchant dans un long couloir sombre, une volé d’escaliers desservant l’étage supérieure, t’emprunte les dédales qui mène vers les entrailles de l’armurerie. Balançant le sac sans ménagement sur la table, ne prenant même pas la peine d’allumer la lumière, tu retournes déjà sur tes pas. Tu feras l'inventaire plus tard car peut-être que ta feignasse de pote a prit la peine de faire dégager le dernier poivrot du coin et qu’il t’a servit quelque chose à boire. T’as besoin d’un petit remontant, d’oublier certains trucs dans l’amertume des bières et des whisky bon marché. Peine perdu. Alors que tu retournes dans la pièce principale, tu le retrouves pratiquement au même endroit. « C’est quoi cette gueule de trois mètres de long. Tu t’es encore fait jeter ? » Pavé dans la marre, t’assumes et nargues alors que t’en mène pas large. T’aimerais parler d’autre chose mais malheureusement bien trop de conquêtes harponnent et s’accrochent aux relents nauséabonds du smoking dog pour que tu continus à jouer les aveugles. Délaissant ton manteau sur le comptoir à l'aspect douteux, parmi les épluches de cacahouète, tu te laisses tomber sur le vinyle d'un des banquettes qui grince et couine sous tes cuisses, renversant la tête en arrière. Soupire lasse d’une longue semaine, à glander, fumer mais aussi a ramener un peu de fric, t’es fatigué. Encore plus depuis que tu dois te coltiner cet emmerdeur de première de Sil. Et puis, il aurait pas pu rester ce mioche de treize ans quant tu es partit plutôt que d'avoisiner à ce jour les deux mètres, te faisant ridiculement sentir petit à ces cotés.

Regard noir dans la direction de Nash, tu l’accuses de s’en être débarrasser pour mieux te faire chier. Connard. « Sers moi à boire. »


Dernière édition par Atlas Love le Mar 14 Fév - 17:05, édité 1 fois
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Nash Caldwell

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MessageSujet: Re: Réflexions post alcooliques (atlash)   Réflexions post alcooliques (atlash) EmptyLun 13 Fév - 16:43

see you in hell
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ce matin tu es parti plus tôt. à l'aube des grands jours, avant même que la fratrie ne soit éveillée. ce matin tu es parti plus tôt. pour ne pas entendre les murmures de l'humanité, pour frôler du bout des doigts une faible sensation de normalité. ce matin tu es parti plus tôt. avant que la vie ne te rappelle ce qu'elle est. le vague à l'âme, tu t'es laissé porter. errer et divaguer. tu t'es laissé aller à flirter avec cette folle pensée de continuer ta route sans ne jamais t'arrêter. juste pour voir où elle pourrait t'emmener. peut-être loin d'ici, à l'autre bout du pays. tu t'es laissé surprendre par ces envies de rêves qui défilent le long de ces pages encrées que tu as maintes fois usées. fantasmes timides que tu n'as jamais laissé te frôler. ce matin tu es parti plus tôt avec l'envie de ne jamais revenir. un dernier regard sur ces visages endormis, sur nora recroquevillée sur son vieux matelas pourri. il y a cette pensée fugace qui s'est imposée, intimant aux méandres de ta raison qu'ils seraient peut-être mieux sans toi désormais. en chemin, tu t'en es même auto persuadé. une vieille rengaine habituelle qui éclôt chaque matin et meurt un peu plus tard chaque jour quand, finalement, tu t'arrêtes toujours au même endroit. devant cette même porte au battant usé. devant ces même vitres grasses et à peine dépoussiérées. sur ce même trottoir où d'habitude il y a déjà foule dès huit heures du matin. mais, aujourd'hui il n'y a encore personne quand tu passes la porte. ni murmures soulagés d'assister à l'ouverture de leur oasis, ni regards pressés et lassés d'avoir attendu. rien, ni personne. seulement toi et le vieux grincement régulier du parquet, un vieux parfum lourd de tabac et d'alcool frelaté et surtout ce silence pesant à peine troublé par le fond de ta pensée. tu n'iras jamais plus loin qu'ici. tu ne t'échoueras jamais ailleurs que là. parce que même si tu en rêves, même si tu l'espères, le souhaites, l'attends, cette utopie ne passera jamais la barrière des réalités. parce que tu ne t'en trouveras jamais la force. condamné à faire indéfiniment naufrage ici pour abreuver les assoiffés, dealer dans l'illégalité et à rêver sans ne jamais rien voir se réaliser. parce que la liberté de partir sans retour vous a été arrachée et qu'au lieu d'être resté une échappatoire, s'est devenue une angoisse récurrente qui ne vous lâchera jamais. tout comme toi tu ne pourras jamais te résoudre à les voir partir, tu n'arriveras jamais à les quitter. et, comme nora te l'as dit, te l'a juré, si un jour il te prenait l'envie d'oser, elle ne te le pardonnerait jamais. tout comme toi tu ne l'as jamais pardonné à ceux qui se sont en allé. alors, malmené par ce conflit intérieur entre désir de filer et besoin vital de rester, tu demeures ici. toujours planqué derrière le même bar, la même expression indélébile incrustée sur ton visage morne, la même rancoeur à ruminer indéfiniment. et, comme toujours, la journée se passera avec le même ennui, bordée par ton aigreur intarissable à laquelle plus personne ne fait attention désormais. tu en est sûr, parce que si c'était le cas le nombre d'alcooliques dans les environs aurait probablement baissé à force de temps. si hélas ton humeur de chien avait eu don de les en dissuader. pour ton plus grand malheur la vérité en est tout autre. un dernier coup de chiffon sur les tables et la débandade commence. sous ton oeil las et fatigué, les habituels se pressent déjà à la porte pour échapper au froid glacial de cette matinée et tu le sais, ça ne fait que commencer.

j'arrive. message reçu qui pourrait provoquer un certain soulagement si avec lui il ne soulevait pas cette vieille rancoeur qui te colle à la peau comme une maîtresse insatiable. le pré gong qui sonne la fin de cette journée étiolée au rythme des verres vides à remplir, des fausses courbettes à faire et de la dizaine de chapitres englouti entre d'un vieux roman. tu es épuisé d'avoir malheureusement rien fait le dos courbé par l'ennui. ni les visages familiers qui se sont succédé, ni les coups de gueules avortés n'y ont changés quelque chose. alors, sagement, tu attends que le temps passe encore et encore. tu attends atlas dont la présence, à défaut de te procurer du réconfort aura au moins le mérite de t'irriter assez pour te sortir de ta léthargie boudeuse. parce que s'il le revêt les traits d'un ami cher, aujourd'hui ce n'est plus que le traitre fuyant dont tu te souviens. et, là aussi, tu ne peux éluder ce dilemme intérieur qui te sommes de passer l'éponge autant que de le haïr au même titre que les autres. il est certes revenu mais, le pardon ne l'a pas suivi, malheureusement pour lui. aussi tordu que cela puisse être, t'exultes quand même de l'avoir retrouver pour mieux le détester. alors, tu attends cet exutoire sur pattes, regardant silencieux les derniers badauds quitter la froideur de ta surveillance, jusqu'à ce qu'il n'en reste plus qu'un à toiser. l'éternel insatisfait, jamais assez rassasier par les litres qu'il peut avaler. toujours le premier arrivé et le dernier à partir. la seule raison qui te retient encore de lui fermer la porte au nez, c'est qu'il n'a jamais rechigné à casquer contrairement à ses comparses. parfois, tu te surprends à te demander ce à quoi il peut bien penser toute la journée, le nez rabattu au-dessus de son verre. il t'arrive aussi de te demander ce qu'il peut bien attendre, loin des conversations des autres et des préoccupations de chacun. si ta rétine n'a de cesse de scruter l'assistance sans jamais faillir, lui n'a jamais manifesté le moindre intérêt pour ce qui pouvait se passer autour de lui. il en est devenu un monument à force de temps et si demain il oubliait de passer la porte, t'es presque sûr qu'il finirait par te manquer. à sa façon. alors, pour ce soir, tu tolères encore un peu sa présence en attendant qu'un autre visage passe la porte pour retenir ta plus mauvaise attention. tu ne saurais plus dire si c'est physique ou psychologique mais, dès que son image s'impose à ta rétine, y'a ce feulement arrogant qui s'empresse de remonter le long de ta gorge en attendant l'instant où il pourra débouler pour l'assommer. parce que tu ne peux t'empêcher de maudire son je-m'en-foutisme évident qui t'avais pourtant charmé il y a longtemps. même s'il n'a pas vraiment l'air d'avoir changé. toi tu le sais, c'est différent. ça sera plus jamais comme avant. … salut ? tu ne pipes pas un mot, demeurant aussi placide qu'à l'accoutumée, le regard mauvais, les bras croisés. tu le laisses filer sans rien dire, accrochant des yeux le sac qui l'accompagne. sans en être totalement sûr, c'est porteur de mauvais augures. t'attends qu'il disparaisse pour jurer en sourdine, histoire de ne pas troubler l'introspection du dernier pilier de comptoir qui donne l'impression d'avoir été greffé en extension à la chaise sur laquelle il repose. tu finiras bien par savoir le fin mot de cette histoire d'un moment à l'autre. quand ton acolyte foireux sera revenu de son déchargement. nerveusement, tu rabats la couverture du livre encore posé sur le comptoir pour le balancer au fond d'un tiroir. c'est que tu te découvrirais un semblant de maniaquerie lorsque quelque chose vient te préoccuper.  C'est quoi cette gueule de trois mètres de long. Tu t'es encore fait jeter ? tu  ne l'as pas vraiment entendu revenir, si bien que tu relèves tes obsidiennes meurtrières vers le trouble faits avec un certain étonnement. mister râteaux ou non, c'est loin d'être le premier à qui tu souhaiterais en parler si ça avait été le cas. mais, ça ne l'est pas. malheureusement. parce que même pour essuyer un refus, aujourd'hui t'aurais largement préféré entrevoir l'esquisse d'une courbe féminine plutôt que de frotter au sempiternel tableau typiquement masculin qui défile sans cesse dans le coin. même jill ne t'a pas gratifié de sa présence, peut-être trop occupée à se faire cavaler en toute discrétion ou indisposée par ses histoires de nanas qui déboulent tous les mois. mais c'est que ça se soucierait de moi maintenant. t'as gagné une conscience depuis, c'est bien. sarcasme à gerber qui s'écoule à l'instar de la bave rageuse qui tomberait des babines d'un sale corniaud. déjà pas mal irritable, exempté de toute patience, tu te passerais bien de ses remarques chiantes. y'a ce ricanement faible qui vient contraster avec ta mine affable, moquerie amère qui t'empêche de trop déborder pendant que tu t'affaires à briquer le comptoir comme si c'était la première de tes préoccupations. Sers moi à boire. tu le scrutes du coin de l'oeil, affalé comme s'il avait de quoi prétendre d'être épuisé. dans le fond tu sais pas ce qu'il a pu faire aujourd'hui mais, t'es presque sûr qu'à part se la toucher toute la journée il pas dû être plus productif que ça. alors, forcément tu ronchonnes, t'exécutant non sans maugréer quelques jurons bien salés avant de te décider à le rejoindre accompagné de deux verres et une bouteille de sky. une fois tes mains débarrassées sur la table devant lui, t'en profites pour apostropher le dernier poivrot qui s'éternise un peu trop à ton goût. bon aller dégage, je veux plus voir ta tronche pour aujourd'hui. plus jamais si c'était possible. curieusement, ça reste quand même plus poli que d'habitude alors que tu recules de force sa chaise pour ne pas lui laisser le temps de protester. tu n'as pas plus de patience pour lui que pour ton ami et si l'envie lui prend de commencer à supplier pour que tu le laisses rester, t'es pas certain de pouvoir retenir la sauvagerie de tes mains qui se débat pour rester discrète depuis le début de cette journée. par chance, il finit par partir, sans demander son reste, essuyant de justesse la porte que tu viens claquer dans son dos avec empressement pour la verrouiller. c'était quoi ce sac ? c'est presque instinctif. à peine retourné, tu laisses la question s'échapper avec méfiance, comme à bout de souffle. comme si depuis son arrivée tu te retenais au risque d'imploser. parce que t'es curieux. parce que le business occupe suffisamment tes pensées pour ne pas laisser filer la moindre information. parce que pour l'instant, c'est le seul motif que tu as trouvé pour avoir le courage de converser avec lui. alors, tu restes pendu à ses lèvres en attendant de savoir, comblant ta patience en jouant le rôle qui te sied probablement le mieux. celui du barman ronchon et ivrogne de service. ce verre, t'as l'impression que ça fait une éternité que tu l'attends.

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MessageSujet: Re: Réflexions post alcooliques (atlash)   Réflexions post alcooliques (atlash) EmptyLun 13 Fév - 21:21











ATLASH
Étranges rituels d'une civilisation à l'agonie qui se plait à fermer les yeux pour s'accrocher à ses rêves qu'elle vit éveillée.  

Cette phrase.
Sa bouche s’étire. Belle salope aux mots acérées. Crache son venin et son fiel. « Mais c'est que ça se soucierait de moi maintenant. t'as gagné une conscience depuis, c'est bien. »

La réplique glisse, elle abîme cette si jolie carapace. Corrosion d’un mal qui te bouffe, ton sourire se fait grinçant alors que tu redresses lentement le visage, l’œil vif, disséquant cette belle gueule affable que t’aimerais tant faire taire. Qu’il se la ferme, qu’il cesse d’être ce putain de connard suffisant, petit con de prétentieux drapé dans sa dignité bafouée. T’as cette putain d’envie de lui vomir ce maelström de sentiments qui t’ébranle, qui te pousse à faire des trucs cons. Tu le sais. Tu la su à la seconde même ou tu as fermé la porte, à te retrouver sur ce palier. Dix-huit ans et des sentiments à ne plus savoir qu’en faire. Comment faire. Comment faire pour continuer à le regarder, à l’écouter parler, balancer, détailler, ses regards, cette belle garce blonde. La première, celle qui a certainement sur harponner ce cœur inaccessible. Peut-être même qu’elle le détient encore et t’as ce sourire grinçant, le regard qui change et cette putain d’envie qui explose. Néfaste, ta main qui te démange de lui en coller une, de lui faire fermer cette bouche assassine qui s’imagine tout savoir alors qu’il ne sait décidément rien. Au lieu de ça, tu te penches un peu plus sur la table qui te fait face, accoudant tes coudes, t’attrapes un verre encore chaud d’être passé sous l’eau. Il tourne et penche dangereusement entre tes doigts. Tu le regardes. Si lisse. Si vide. Ébréché. La vaisselle cassée ne reste jamais bien longtemps sur les étagères, un peu comme toi. Tu finiras certainement par le blesser, le léser si jamais tu venais à trop l’approcher, souiller un peu plus l’être désiré. Mais après tout, t’es le clébard fidèle. Il te manque plus qu’un joli collier pour parfaire l’attirail du mec en recherche de sa dignité. De son respect.

Regardant le vieux se faire malmener par un Nash ombrageux, houspillé et directement dirigé vers la sotie, l’air frais du soir te fouette un instant le visage avant qu’on ne referme brutalement la porte. Décidément toujours aussi mal élevé, n’ayant même pas prit la peine de répondre à ton message, à ton salut, juste t’apportant la boisson et ces remarques à la con, tu laisses monter la pression, mariner et prolonger le silence quand il s’adresse de nouveaux à toi. Dos tourné. Lâche connard. « C'était quoi ce sac ? » En vrai y a que ça qui t’intéresses, pas vrai ? T’as cette foutue impression que toi et lui. Lui et toi. C’est terminé. Qu’il n’y a plus rien à rattraper. Que trop de choses ce sont passés. La rancœur de l’abandon ayant distillé ce semblant d’amitié qui, autrefois, t’apportais cette étrange joie d’appartenance. A ce jour, tout juste bon à essuyer un peu plus la colère d’un connard de rancunier alors que t’essaie de sauver les meubles, de faire profil bas, d’arranger, de sourire et courber l’échine. Véritable paillasson à sentiments, ta mère t’en foutrait une bonne si elle savait c'que t'es devenu. Transit devant un mec qui suinte l’hétéro, tolérant la présence des mecs qui s’enculent seulement si cela n’intéresse, n’implique, pas son cul. S’il savait. T’évites de trop pensé à ça. Il faut que tu changes. Changes de comportement. Averell est déjà au courant de ton béguin merdique, de tes petits secrets inavouables. Capable de te comprendre au premier regard, de part cette attention toute dirigé avec le seul mec qui t'a, à ce jour, fait tourner la tête, tu décides de changer de tactique. De ne plus être la bête traquée, de montrer les dents. De mordre s’il le faut.

Ton timbre de voix prend le chemin qu’il a emprunté un peu plus tôt pour s’adresser à toi. « Une de ces putes que tu t’es dernièrement soulevé. Elles commencent à être trop nombreuses par ici. Faut bien que quelqu’un commence à faire le ménage. » T’as un humour un peu noir. Un peu pourrit aussi. Mais osef. Ici tu ne dis qu’une vérité à peine dévoilée. Sans le regarder, parce que t’as pas envie, pas le courage, ni les couilles d’affronter son regard, tu attrapes la bouteille et fait sauter le bouchon. Il roule et cogne ton verre alors que tu soulèves dame-jeanne pour te servir une bonne rasade de sky. C’est pas ce que tu préfères comme marque. Tu fais une moue dubitative alors que tu portes le verre à tes lèvres et que tu glisses un regard dans sa direction. Scannant la tension dans ses muscles, connaissant parfaitement le tempérament violent et austère qui se cache derrière cette face à allure tranquille, le tressautement d’une mâchoire, la raideur d’une nuque, d’une main noueuse qui masse, tentant vainement de faire diminuer la pression. Mais entre tes idées, envies et tes regards de merlans fris, c’est plutôt toi qui sent la pression monté. La soupape siffler cette stridente alarme qu’il faut que tu fasses gaffe si tu ne veux pas un jour te retrouver à aller bouffer les pissenlits par la racine.

Finissant le verre cul sec, tu t’en sers d’office un autre, sans prendre la peine de remplir celui de ton acolyte. Si tu veux jouer au connard, on peut être deux. Tu bois de nouveau ton verre, un peu plus calmement que le premier, essayant d’aligner clairement tes idées. Par ou commencer quand t’as pour sois-disant pote un enfoiré obtus et obnubilé par ces rancœurs nourricières. Soupire silencieux, tu te relèves pour aller chercher ton parquet de clope. Aller une petit dernière, ça peut pas faire de mal. D’un geste fébrile, tu l’allumes avant de planter ton regard dans le sien, l’obsidienne de ton regard comme l’ambre douloureux du sien. C’est un regard amer, un regard meurtrie et blessé d’avoir du s’émanciper trop vite, mais dans le jeu du petit malheureux, il n’a pas la palme. Loin de là. Les dogs, ce ne sont que des chiens galeux après tout. Battus par cette chienne de vie, l’enfance meurtrie d’un passé pourri. Et bien que tu ne vis pas dans un T2 avec deux frères et une sœur, t’aurais quand même bien aimé connaître l’unité soudée d’une fraternité plutôt que des étreintes hostiles et froides d’une mère qui n’en strictement rien à foutre de ta gueule. Alors t’as plutôt envie de lui faire un putain de fuck à lui et à sa sale humeur de je suis mal baisé, viens pas me faire chier. T’attrapes l’enveloppe dans le revers du manteau, épaisse et bourrée d’un fric qui te fait vivre. Vous fait vivre. Tu la balances négligemment sur la table, à coté des verres, comme si c’était rien. T’en as rien à foutre. T’as su survivre sans ça, t’es capable de recommencer. N’est ce pas ? Allez tremble pas mon connard, c’est pas comme si tu n’avais plus l’habitude. « T’as p’être décidé d’ouvrir un bordel ? Jack est au courant ? Vous partagez la recette ? » Non parce que dans ce cas là, faut prévenir, savoir si toi aussi tu peux participer, arrêter d’être sur le banc de touche.

T’as pas envie de sourire. T’as pas envie d’être tendre. T’as pas envie d’hausser les épaules et de tourner les talons comme tu fais si bien d’habitude. Le mec intouchable, inébranlable alors que t’essaies de colmater toutes ces brèches avec un semblant d’amour propre. Ca fait trop longtemps que la tension te vrille le bide quand tu le regardes. Trop longtemps que t’en chies, que tu bouffes cette aigreur. Ouais t’es partis. Partis pour sauver son petit cul d'hétéro. Sauver cette amitié elle semble à ce jour être devenu fragile, jamais totalement consolidée, jamais totalement totale et sincère. Pourtant, pour lui, t’as tout donné. Jusqu’à partir. Jusqu’à les quitter. Le quitter. Alors si c’est le soir des règlements de compte, t’es partant, pas sur d’être bien vaillant, mais tu seras pas le premier à t’écraser. « Je t’ai ramené une commande non conforme. Qui chie dans la colle ? Je croyais que les armes étaient testées avant d’être vendues… à moins qu’on est envie que je me fasse passer à tabac pour revendre de la merde. » C’est pas vraiment une question. T’accuses. Qui, tu t’en fous, le premier qui passe. Dommage Dude. C’est pour ta gueule. « Impossible de réengager le chargeur. De réarmer la culasse afin d'éjecter la munition. » T’énumères simplement ce que l’autre merde est venue éructer sur le pas de ta porte. Le visage bouffie et rouge, attirant un peu plus l’attention de tes voisins, putain de vautours, toujours présent pour le moindre esclandre. Tirant nerveusement sur ta clope, tu hausses un sourcil dans l’attente d'une réponse convenable. T’aimerais bien entendre qui est celui qui se charge de l’inspection des armes, celui qui merde pour aller lui remettre les idées en place, lui dire ta façon de penser pour son travail à chier. Et tu quittes le comptoir pour revenir t’asseoir face à ton verre.

Putain, en fait, une bouteille, ça va peut-être pas suffire…
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Nash Caldwell

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MessageSujet: Re: Réflexions post alcooliques (atlash)   Réflexions post alcooliques (atlash) EmptyJeu 16 Fév - 20:44

see you in hell
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il est loin le temps des rires légers, des confessions cachées. il est loin ce temps où la vie ne vous était pas encore passé dessus pour vous avaler de sa cruauté. ces instants suspendus dans la cage d'escalier à attendre que le temps passe sur vous sans jamais le saisir. des après-midi pluvieuses à aux journées un peu plus chaleureuses à regarder passer les gens sans vous en soucier. à regarder passer votre jeunesse sans l'écorcher. elle est loin cette époque admirée. si loin qu'elle semblerait n'avoir jamais existé. balayée par des rancoeurs aveugles, des regrets vengeurs. par ce froid sibérien, ce blizzard mordant qui vient de se glisser entre vous. et, ce n'est pas nouveau, non. c'est récurent depuis quelques mois maintenant. depuis qu'il a franchi cette même porte pour refaire irruption dans ta triste et morne vie. déserteur envolé qui s'en est retourné. l'étranger que l'on aurait pu à peine remarquer derrière son teint pâle et son sourire usé. derrière le reflet écaillé de ce même verre à peine rincé du vague à l'âme des autres soulots venus s'y noyer. et toi, tu n'as pas bougé. toujours là au bord de l'autoroute à regarder les autres partir, s'enfuir, pour ne jamais revenir. continuer leur vie comme si tout le reste n'avait jamais compté. toi, tu es resté là à regarder les autres s'échapper vers d'autres horizons dont tu as trop souvent rêvé. lâche de n'avoir jamais pu trouver la force de dépasser les frontières pour voir par toi-même ce qu'ils pouvaient aller chercher là-bas. peut-être une existence moins fade. un avenir plus chaud. un bonheur introuvable. mais lui, il est rentré, ravivant dans son sillon des souffrances profondément encrées que tu pensais pouvoir oublier. et, depuis tout a changé. ce n'est pas que le frère perdu que tu condamnes. l'ami fuyant que tu rejettes. c'est lui et tous les autres aussi. tous ceux qui n'ont jamais fait le chemin inverse. tout ceux qui ne sont jamais revenus. ceux qui ont fait mourir de leur absence cette époque bénie où rien d'autre n'avait d'importance. ceux qui ont donné à regretter l'insouciance des premiers jours et le peu de souvenirs qu'il en reste. ceux qui ont tout emporté dans leur exil, sans ne jamais rien laisser. mais lui, il est revenu et dans son retour, il t'a fait promettre d'abîmer sa présence de ta susceptibilité vengeresse, de ta rancoeur sévère. pour lui et tous les autres surtout. Une de ces putes que tu t'es dernièrement soulevé. Elles commencent à être trop nombreuses par ici. Faut bien que quelqu'un commence à faire le ménage. ce n'est pas la réponse que tu attendais. c'est même loin de celle qu'il aurait dû te donner, le regard fuyant, préférant sans doute éviter de juger par lui-même de l'agacement qui te gagne. lâche, à peine capable de répondre à tes questions par des réponses qui ne le concernent pas. ce que tu peux bien soulever il a que toi que cela regarde. y'a le front qui se plisse, la langue qui claque de nervosité. l'absence de réponse de ta part. tu ne diras rien, préférant ignorer plutôt qu'alimenter sa verbe mauvaise. il ne lâchera pas l'affaire si facilement et tu le sais. c'est beaucoup plus obscure que ça. des reproches muets que tu n'as jamais su capter. l'apparente indifférence qui murmure des blâmes abstraits. parce que ça aussi tu le sais. de la pointe de son humour douteux, de ses piques dissimulées, l'ami en face de toi, il en a autant à te reprocher sans que tu n'aies même pu savoir pourquoi. et, hélas ton égoïsme trop prenant ne t'a jamais poussé à vouloir en quêter les raisons. parce qu'elle est morte cette époque où tes frères d'armes avaient plus de valeur à tes yeux que ta propre existence. alors, ses joies comme ses peines, sa jalousie comme son respect, ça fait bien longtemps que tu as renoncé à t'en préoccuper, préférant l'observer d'un oeil vide voilé d'indifférence. la même qu'il use sur toi oubliant volontairement ton verre et la soif qui te tiraille. tu grondes en sourdine, profitant de le voir se lever pour contenter ton alcoolisme pour la première fois de la journée. plus jamais. d'une traite il disparaît dans un soupire soulagé. comme un souffle salvateur qui inonde de sa chaleur corrosive le coeur froid qui l'attendait. c'est apaisant en même temps que vivifiant. ce qui l'est moins, c'est son silence bien gardé derrière son regard inquisiteur. du coin de l'oeil tu le dévisages,  songeant à ce qu'il peut bien chercher en laissant durer le plaisir aussi longtemps. ce n'en est pas. ce n'est ni plus ni moins qu'une torture faussement gentillette qui amenuise ta patience à mesure que le temps passe. accalmie fugace qui survient lorsqu'en fourbe magicien il fait apparaître le graal au sortir de sa veste. misérable enveloppe qui contient le ticket de votre survie. qui contient l'équilibre dérisoire qui peut bien encore vous maintenir ensemble. balancée comme ça, comme un rien. si lui n'exprime qu'une pâle froideur, pour toi c'est un intérêt nouveau qui vient dérider la crispation amer de ton visage. t'es pas vénale, non. t'aperçois seulement là une misérable chance de prouver à nora qu'avec un peu de patience tout fini par payer malgré tout ce qu'elle peut bien penser de vos magouilles. alors, forcément, tu ne te fais pas prier pour succomber à la curiosité, fouillant déjà dedans pour en extirper les billets et compter pour partager à part égales ce qui revient à chacun. T'as p'être décidé d'ouvrir un bordel ? Jack est au courant ? Vous partagez la recette ? instinctivement tu courbes le dos. piqué à vif, comme pris la main dans le sac. ton geste se suspend comme si le temps tendait à s'arrêter. s'il savait à quel point il frôle la vérité du bout des doigts sans parvenir à la saisir. ce n'est pas un secret, pour personne. il n'y a toujours eu qu'une exception. esquisse blonde d'un petit bout de femme nommée plaisir que le temps s'est chargé de faner. souvenir d'un amour étiolé au fil des années, que tu souffres de voir hanter ces murs. que tu prends plaisir à regarder t'échapper un peu plus à chaque jour qui renaît. jill, dont la présence ici n'a toujours été justifiée que par ses activités douteuses. activités qui payent, parfois, à défaut d'être très reluisantes. ce qu'elle peut bien t'en donner n'a jamais eu d'autre destination que les caisses du bar, toujours plus facilement vidées que renflouées. c'est quand elle n'a rien à donner pour payer son dû que tu joues les égoïstes, oubliant le reste pour ne penser qu'à tes amours meurtris qui prennent plaisir à la retrouver au fond d'un lit. secret bien gardé qui finit toujours par reprendre vie loin d'ici. loin des regards mal avisés et des langues trop avides d'en parler. ni jack, ni lui, ni personne d'autre n'ont besoin de le savoir. alors, tu prends grand plaisir à refouler tout ça derrière ton sourire narquois, reprenant tes comptes comme si tu n'avais rien entendu de son sarcasme déplacé. putain tire ton coup mon frère, t'as les couilles qui te débordent de la bouche à force. ton visage se tord dans une grimace écoeurée, faussement choquée par l'image que tes paroles veulent bien matérialiser. mais, ça meurt dans un soupire lassé d'avoir à le constater. tu le dis, parce que t'en es persuadé. soulever un cul ça aurait au moins le mérite de le détendre, s'il y parvenait.  non… elles peuvent pas être si grosses vu tes airs de salope capricieuse, même celles de nora pèsent plus lourdes à tous les coups. c'est craché avec désinvolture, sans même prendre la peine de le gratifier d'un regard. tu n'as pas envie de voir se mélanger amertume et colère dans le fond de ta rétine, encore moins de l'encourager à déblatérer une nouvelle fois des conneries qui ne regardent que toi et n'attendent pas d'être justifiées. ce qui t'importe ce soir, c'est le business avec en périphérie son cas qui semble le démanger au regard du soin qu'il porte à te mettre en rogne. il cherche, provoque. chatouille imperceptiblement la corde sensible de ta patience déjà bien effritée. il finira par trouver. tôt ou tard mais, sans doute très loin de ce qu'il pouvait s'imaginer. en attendant, tu chasses cette idée, finissant de départager les comptes avec soin. cinq tas plus similaires que vous ne pouvez l'être en vérité. les trois concernant les absents de ce soir rejoignent l'enveloppe qui ne t'intéresse déjà plus, tandis ce que tu t'empresses de ranger celui qui te revient dans le fond de ta poche. le dernier, tu le repousses négligemment en face de toi, là où quelques minutes plus tôt ton comparse se tenait encore. ce dernier à qui tu daignes enfin accorder un nouveau regard pour constater cette nouvelle animosité qui pare son visage. et, tu l'attendais cette étincelle qui viendrait mettre le feu au poudre, sans vraiment l'avouer. Je t'ai ramené une commande non conforme. Qui chie dans la colle ? Je croyais que les armes étaient testées avant d'être vendues… à moins qu'on est envie que je me fasse passer à tabac pour revendre de la merde. tu la sens cette veine gonflée qui tressaute nerveusement sur ton front, à l'instar de l'hostilité qu'il peut bien témoigner. il ne manque presque rien pour que vous implosiez. peut-être un dernier soupçon de connerie furieuse. arrête tu kifferais trop. soupire las qui retient sagement le reste de ton arrogance avant d'imploser. tu n'en oublies pas pour autant de relever sa remarque critique à propos d'un manque de vérification sur la marchandise. cette négligence, c'est toi qu'elle regarde pour une fois. manquement à un devoir sans doute justifié par tes heures passées ici à t'échiner pour des clients jamais satisfaits, des comptes trop fragiles et irréguliers pour maintenir la barque à flot. une tâche dévolue que tu as malheureusement mal assumée. et, par faute d'une fierté débordante et indomptable tu enrages qu'il puisse se risquer à te le rappeler même si tu t'appliques à ne rien laisser paraître en te servant un autre verre, englouti aussi vite que le premier. Impossible de réengager le chargeur. De réarmer la culasse afin d'éjecter la munition. imperceptiblement tes doigts palissent autour du verre. phalanges blanchâtres prêtes à réduire en miette tout ce autour de quoi elles pourraient se refermer. peut-être sa gorge histoire qu'enfin il parvienne à se taire définitivement au lieu de se risquer à revenir prendre place avec cette nonchalance que tu exècres que trop bien. suffisamment pour en éveiller l'instinct belliqueux qui s'acharnait à demeurer tapit par respect ? peut-être. il n'y en a plus une seule once à cet instant, si bien qu'un revers de la main suffit à tout envoyer valser avant qu'elle ne saisisse à la volée son col. t'as peut-être un problème avec ma façon de faire mon boulot ? grondement sourd qui s'échappe malgré ta mâchoire crispée sous le poids de la rage. tes dents grincent les unes contre les autres en même temps qu'elles entament l'intérieur de tes joues pour maintenir un tant soit peu cette fureur qui t'oppresse et ne demande plus qu'à sortir. trop longtemps que tu te contentes du peu pour laisser deviner ô combien tu lui en veux. trop longtemps que tu te débats avec le souvenir foireux d'un ami qui n'en a plus désormais que le visage. mais va s'y, ouvre-la ta gueule qu'on rigole. relance lâchée en même temps que tu resserres ta poigne pour le ramener un peu plus vers toi. tu ne lâcheras pas. pas avant qu'il ait dit ce qu'il s'applique tant à garder. pas avant que tu puisses estimer avoir eu la raison que tu attendais. quitte à rester des heures front contre front, les yeux dans les yeux à vous dévisager comme des chiens enragés. ça fait déjà une éternité que vous attendez. profite, pour une fois, t'as toute mon attention. un souffle plus calme, plus mauvais. une menace muée derrière une retenue traître. parce que si soudainement tu sembles impassible derrière ton sourire narquois et trompeur, le molosse n'en est pas moins prêt à mordre, aveuglé à ne plus savoir se reconnaître dans les yeux de sa propre meute. parce que ce soir, il est loin l'ami.
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MessageSujet: Re: Réflexions post alcooliques (atlash)   Réflexions post alcooliques (atlash) EmptyMer 1 Mar - 14:58











ATLASH
Étranges rituels d'une civilisation à l'agonie qui se plait à fermer les yeux pour s'accrocher à ses rêves qu'elle vit éveillée.  

« Arrête tu kifferais trop.  »
T’as cette douloureuse affliction. Curieuse et mordante qui abîme et ravage un peu plus. Qui délabre et balafre. Tu le dévisages. Incapable de comprendre la source de cette foutue douleur. Elle éclos, vile et venimeuse. Dans ta poitrine. Racines qui ébranlent les fondations de tes limites, tu regardes ces gestes. Déliés et surs, il compte, ne t’accordant pas un seul regard alors que t’aimerais le faire souffrir corps et âme. Comme il te fait souffrir. Compte ces foutus billets verts comme s’il n’y a plus que ça qui le fait réagir. T’as envie de le secouer, envoyer se faire foutre toutes ces conneries, le business, cette putain de merde, cette chose qui apporte clémence à son regard. Déposant consciencieusement cinq tas devant lui, certainement fière de ses répliques, celles qui poignardent et rongent le peu de certitude qui te reste, tu ne sais pas quoi répliquer. Quoi lui dire pour lui faire fermer cette putain de grande gueule. Tu te demandes encore comment vous faîtes pour coexister dans cette affaire. Pour vous accorder sans réussir à tout foutre en l’air. A vous voir sans vous sauter dessus, vous lacérer, mordre et blesser. A celui qui frappera le plus fort. A celui qui laissera le plus son empreinte dans la fierté de l’autre. La tienne, ça fait belle lurette qu’elle a disparu. Quand que t’es revenu, que tu t'es aplati. T’as fait profil bas pour tenter, essayer de récupérer un semblant de place dans cette vie qui, autrefois, t’appartenait. Aujourd’hui, t’es plus qu’un simple spectateur qui regarde de son regard désabusé ce mec, ce visage, ces traits. Cet inconnu qui n’a que de la colère froide et de l’arrogance déplacer à te donner. Putain et ça fait mal. Mal de savoir qu’il n’a plus que ça qui vous unis : l’ignorance. T’aimerais en rire, te dire que ouais, après tout, pourquoi pas. Si y a plus que ça qui vous tienne. Pourquoi pas. T'es prêt à l’ignorer autant que possible. Même si ça fait des mois que tu essaies, que tu tentes, désespérément. De faire ton trou ailleurs, loin de lui. Pourtant t’as cette désagréable sensation que chaque personne, celles que tu côtoies régulièrement, avec lesquelles tu passes du temps, déconnes, souries, parles, se retrouvent inexorablement connectées à la seule et uniquement personne dont tu te sais incapable d'annihiler la présence. Alors tu préfères te la fermer, le laisser faire ses comptes dans le silence pesant du bar, à regarder le bois balafré de la table, les ronds des verres qui, à force de trôner, frotter les tables, abîment le vernis. Les cinq tas bien distinctifs qu’il installe juste en face de sa belle gueule d’ange, il te donne ta part avant de remettre le tout, bien sagement, dans l’enveloppe. Ces gestes sont assurés et si tu ne le connaissais pas aussi bien, si tu ne passais pas tes foutues journées à décortiquer chacun de ces faits et gestes, à le mater, pervers que tu es, rien en sa personne ne pourrait alors, à cet instant, trahir cette houleuse agitation. Celle qui flambe, ardente et irradiante. Sa mâchoire qui tressaute, ce geste, rapide et sec. Sa façon de tenir son verre. De le boire. D’épingler son regard incandescent au tien. Chercher à creuser, à enflammer ta carcasse. Elle se tend et tu gigotes, inconfortable sur la banquette. La colère s’efface, elle chancelle et s’ébranle lorsqu’il te regarde ainsi. T’as l’impression d’exister à nouveau. Enfin. Que tu fais partie intégrante de sa vie. Qu’il te voit. Te regarde. Foutu connard. Et alors que tu reposes, navigues, sur le ressentit de cette étrange et grisante sensation, un sourire mauvais étire tes lèvres. Celui des mauvais jours. En fait, connard un jour, connard toujours. T’as cette horrible impression d’inspirer des émanations d’acide quand ses lèvres s’étirent, cruelles et assassines. Comme si toi, ô le grand Atlas, t’avais un problème avec sa façon de travailler. Putain, mais c’est l’hôpital qui se fou de la charité !

T’as un rire un peu grinçant.
Mais ouais ! Carrément que j’ai un problème avec tes manières de faire… cette pensée explose dans ton esprit, éclaboussant les murs frillables et branlants de ta conscience, que ouais, t’as un sacré problème avec ses manières de faire, sa façon de se comporter, de te voir, de vous voir. Et tu te rends compte que le problème, ça a toujours été toi et lui. Lui et toi. Jamais le business. Jamais les dogs ou encore les autres. Juste lui et toi. Et cette vérité, douloureuse et amère, elle te fait grincer des dents parce que, finalement, t’es rien d’autre que le petit garçon terrorisé sur le pas de la porte de chez toi. A regarder tes choix s’embrasser dans ta résolution précaire que ta fuite en avant c’est pour le bien de tous. De tout ceux qui formait cette nouvelle boucle. Ce cercle solide et indéfectible de ta nouvelle famille. Alors qu’en faite, ça toujours été lui et toi. Encore. Pour lui. Et alors qu’il te choppe par le collet, un brin surpris, un brin nauséeux, ton regard percute le sien. Trop proche. Beaucoup trop proche. Tu regardes cet iris, aussi sombre que l’ébène de sa chevelure. Aussi austère que le jais. Et tu te raidis assimilant cette accusation, cette constatation alors que ses doigts se resserrent, effleurant l’épiderme de ta nuque, de ta gorge. Frisson involontaire, de cette chaire de poule qui te parcourt l’échine, tu noues étroitement tes doigts à ses poignets, enclavant, enserrant dans une poigne douloureuse cette ossature, cette approche. Pourvue qu’il n’approche pas plus. Reste à ta place. Reste loin de mes désirs qui ne cherchent qu’à te souiller un peu plus. « mais va s'y, ouvre-la ta gueule qu'on rigole. » Seulement t’as plus envie de rire, tu ne trouves plus rien de drôle dans le sujet. T’as ce putain de souffle chaud qui balaie ton visage, si prêt. Il te brûle, calcine et t’incendie. T’as cette souffrance, elle revient, douloureuse et dévorante. T’as ce gémissement, blessé et estropié. T’as ce palpitant, encorné et sacrifié. Alors tu sers un peu plus ta poigne, celle qui te permet de ta raccrocher à la réalité. De ne pas dérailler. Et alors que ton cœur s'effraie un peu plus, désespérément, oisillon piégé, berné, t’as cette coercitive impression qu’on lui broie les ailes. Lentement. Quand ces babines s’étirent, crocs dénudés, foutu cabot. «  profite, pour une fois, t'as toute mon attention.  » pour une fois… tu clignes des paupières, te reconnecter à la réalité, essayer de reprendre contenance, oublier cet instant, ce rapprochement, cette illusion. Ce fantasme. Cette aberration. Un léger tremblement, et ce regard qui s’éteint, l’œil qui vrille et cette colère, qui autrefois, encore, tu muselais. Acerbe, par vague, elle vient lécher et corrompre ce semblant de tranquillité, d’exaspération froide que tu lui balançais de temps en temps à la figure. Pour le faire réagir. Pourtant tu sais, oui, tu sais qu’il n’y a que ça pour le faire se rebiffer, mais entre le penser et le contester, il y a un pas. Un gouffre. Tu viens de le franchir. Non sans heurt. T’as mal et te dégages assez brutalement.

Arrachant ses doigts de ton haut, élargissant, tendant, déformant le tissu.
Pour qu’il cesse de te toucher, de se tenir si prêt de toi, et tu le repousses. Révulsé de te sentir si faible quand il se tient tout contre ta personne. Et ces émois qui te collent à la peau, qui te rend faible et vulnérable. Qui te rend malléable à souhait. T’es écorché, t’es abîmé. T’as envie de partir. De faire ce que tu sais mieux faire : claquer la porte et ne pas te retourner, ne jamais revenir. T’as envie… oui, douloureusement envie, mais tu sais pas si tes pieds, toutes les fibres de ton corps en sont encore capables. Alors tu préfères repousser l’être aimé. Le malmener un peu. Dans le fond de son dossier. Qu’il reste à sa place et toi à la tienne. T’as cet air profondément dégouté d’avoir pu être toucher par ce mec que tu surestimes et places sur un piedestal. Lui et son caractère à la con. Lui et sa colère. Son coté volage. Son arrogance. Son ignorance. « Mais y a que ça qui te fasse réagir ? C’EST ÇA ?! Il suffit qu’on parle de tes plans culs pour que tu te réveilles ?! » Furieux, blessé surtout, n’arrivant pas à comprendre, concevoir qu’on te mette en second plan, tu te redresses brusquement, lui faisant face, tremblant d’une aigreur et d’une agitation diffusant des ondes opaques, glaçant un peu plus ton sang. T’es livide, ça te démange et tu bouscules ton verre, le faisant voler au travers de la pièce pour qu’il aille s’encastrer sur le mur d’en face. Prêt des copines à moitiés vides, celles qui vous regardent, silencieuses spectatrices d’un bon petit pétage de plombs. Pourtant t’es surtout connu pour être la force tranquille, celui qui s’en bat de tout et de tout le monde, sauf que là, t’y arrives pas. T’y arrives plus. T’as envie de lui lacérer le visage, lui faire mal autant qu’il te fait mal. Le faire souffrir, lui partager un peu de tes affres et lui faire comprendre que cette absence totalement de reconnaissance te bouffe. Passant une main passablement énervée dans ta tignasse, tirant rudement sur les mèches, plantant, aiguisant ton regard dans le sien, tu le tiens ne le lâches pas alors que tu tapes d’un poing sur le table, ébranlant la bouteille et le verre encore restant, pointant un doigt incubateur dans sa direction, mauvais et haïssable. T’as l’impression de ne plus le reconnaître, connaître cet homme, ce gosse, cette amitié, ce semblant qui en reste. T’as l’impression de faire face à un inconnu, ignoble et abject, magnifique dans toute cette souffrance qu’il distille joyeusement, te pourrissant et te rongeant un peu plus. « Tu me bats froid depuis que je suis revenu et j’ignore pourquoi. Putain, j’ai tout fait pour que ça marche, et même Nora, qui à, apparement, plus de couilles que moi, n’a pas la prétention de jouer à la parfaite salope avec moi. Alors que toi, en éternelle Diva bafouée, j’ai droit qu’à mépris et dédain. » T’inspires. Brutalement. Ca fait mal. Ca brûle ta trachée, tes poumons. Tu suffoques. « Pourquoi ? Qu’est ce que t’attends, tu veux quoi ?! T’attends quoi de moi ?! » Tu te redresses, de toute ta hauteur. Ton regard ne vacille pas et tu prends les billets qui reposent encore devant de toi, un peu plus éparpillés, un peu plus embrouillés. Tu les fourres dans la poche arrière de ton jean et rompt brutalement le contact, t’as envie de te casser, là tout de suite, de partir, d’arrêter les mots, qu’ils cessent de sortir de ta bouche meurtrie. Ne pas tout dire. Tout balancer, comme ça, briser, définitivement ce lien. Si laid. Si moche. Si vieux. Si meurtrie. Et t’as un rire amère alors que t’attrapes rudement ton manteau. En gestes saccadés, tu passes les manches, l’esprit toujours obscurcit par quelque chose qui te fait bien plus mal que tout ce qu’il a pu te dire et te balancer. T’as besoin de lui dire, de lui faire comprendre ton incompréhension. Pourquoi. Et alors que tu tentes de fermer la fermeture éclair du blouson, tu secoues la tête désabusé. « Tu te rends compte que, je te sors que j’ai failli me faire buter par tes conneries, et que ça te fait marrer ?! Arrête tu kifferais trop. » Tu imites très mal sa voix. Elle est emplie de fiel et part trop dans les aigus. « Mais vraiment, va te faire foutre ! »

Blessure qui s’installe, ça gratte, ça pique.
T’as plus envie de t’amuser, t’es à la limite de l’hystérie, comme ta mère quand elle avait pas sa dose, quand son mec allait voir ailleurs, quand son gamin piquait l’argent durement gagner qu’elle arrivait à choper entre ses cuisses. En parlant d’argent, tes billets te démangent. T’as l’impression qu’ils pèsent une tonne. Trop lourd, trop encombrant, y à que ça qui vous rapproche. Y a que ça qui fait que vous vous retrouvez juste tout les deux, le soir, à boire un verre. Et encore. Aujourd’hui vous être d’humeur à partager un whisky mais des fois, parfois, trop souvent, c’est rien d’autre qu’un mot ou deux. Pas d’appels. Pas de messages. Juste pour savoir comment ça va. Savoir ce qu’on fait. Pour se retrouver. Partager. Et bien que, plus d’une fois, l’envie t’ait pris de vouloir lui envoyer un message, son caractère explosif t’en a plus d’une fois dissuadé. T’as préféré ne rien faire. Supprimer le message, persuader ne jamais avoir de réponse. Préférer rester dans l’appartement de tes angoisses, silencieux au milieu du silence immobile du mobilier. Ne pas participer aux réunions qu’imposent, parfois, les amis. Juste pour le plaisir de rire. Parler. Comme ça. Rien d’autre. Alors tu lui montre les billets, vraiment dégouté de te rendre compte, un peu trop tard, que t’es rien d’autre qu’un foutu intérêt. Rien d’autre que la tête d’une machine. D’un groupe. « Tu sais quoi, si pour toi, y à rien d’autre que le business, que je suis juste bon à ramener du fric, des clients, je vois pas pourquoi je continuerais à parler avec toi, puisque, apparement, on a plus rien d’autre à partager. » Dégouté, t’as besoin de partir, récupérer ton sac, le laisser, lui et le matos. Qu’il se démerde. Tu prends la tangente, direction l’arrière salle et quand tu pousses la porte, l’odeur de vieille pisse rance sature ton odorat alors que tu regardes comme un con le coin chiotte qui laisse franchement à désirer. T’as un moment d’absence avant de te rendre compte que le reflet qui te mate à la dérober au travers du miroir d’en face, l’inconnu, débrayé et échevelé, c’est toi. Toi et tes illusions brisées. Et tu t’appuies lourdement sur la porte d’accès, savourant ce bref moment d’accalmie. Renversant le visage, appuyer contre le panneau en bois, les paupières fermées, t’enfonces tes mains dans les poches de ta veste, essayant de rassembler ta patience. Essayant de reconstituer ce mur que t’as si durement battit...
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Nash Caldwell

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MessageSujet: Re: Réflexions post alcooliques (atlash)   Réflexions post alcooliques (atlash) EmptyDim 5 Mar - 1:47

see you in hell
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les mots-couteaux qui écorchent un peu plus la surface érodée de vos âmes. il n’y a ni pitié ni compassion, seulement de la haine et de la rage plus que de raison. pour ces instants fugaces où il n’y a plus besoin de faire semblant. ces instants fragiles où tu peux laisser s’écouler la bile amère de ta rancoeur qui t’enserre la gorge pour qu’elle le frôle un tant soit peu. parce cette étiquette amicale qui flotte au-dessus de vous, ça fait bien longtemps qu’elle n’est plus qu’illusion. ça fait bien longtemps qu’elle demeure pour justifier de cette présence aux côtés de l’autre sans qu’il n’y ai de réelle volonté derrière. parce que tu ne t’en caches pas mais, si tu pouvais t’en dispenser tu le ferais. pour t’épargner les vagues de souvenirs qui t’assaillent quand il est dans les parages. pour t’épargner la mémoire affligeante de sa disparition qui a grossi la meurtrissure de cette plaie béante qui te lacère le coeur. lui aussi, s’il était exempté d’autant de lâcheté, tu serais prêt à parier qu’il n’attend que ça. tiraillé par cette nervosité qui naît chaque fois qu’il te voit apparaitre dans l’embrasure d’une porte. bousculé par ce dégout évident qui suinte de ses sourires pleins de sarcasmes. si par le passé vous vous êtes connu et estimé comme des frères, aujourd’hui il n’en reste que des regrets. des reproches en sourdines. des remords éludés. il n’y a que pour répondre de votre fierté ou par faute de votre sombre connerie que la vérité ne passe jamais la barrière crispée de vos lèvres. la barrière aride de vos mots. et, l’ignorance frappante qui demeure entre vous, conserve ce répit que tu désires tant pour soigner tes blessures en attendant que le pardon veuille bien lui accorder la chance qu’il mérite. mais, cette intervalle que tu exiges tant, il a eu maintes occasions de la repousser, de la bafouer. ces instants éraflés par son insouciance lassante. ces instants corrodés par son indifférence agaçante. cette permanence où votre existence semble s’achever où commence celle de l’autre. quand la confiance des années fait place à l’incompréhension soudaine. quand la mémoire se brouille sur l’instantané qui heurte et révolte. là, dans le supplice de vos mots-couteaux qui accidente votre constance fragile. dans vos gestes manqués qui se cognent. dans votre patience qui s’étiole sur celle de l’autre. tu le hais de faire de toi l’esclave de ta colère. de faire de toi la proie de ta rage trop longtemps gardée assoupie. cette vague farouche qui remonte sournoisement le long de l’échine pour insuffler la violence en murmure. tu le détestes d’apposer sur tes yeux ce filtre rouge, miroir de colère, qui aveugle et abroge toute volonté de raison. de te pousser à le faire prisonnier de ta poigne pour l’exhorter à laisser s’écouler le vrai sens de ses remarques détournées. parce que le business n’est qu’un prétexte. il n’a toujours été que ça mais, ce soir, derrière vos palabres, il y a plus. quelque chose d’obscure et d’insaisissable qu’il se garde bien de dissimuler. ni pour préserver, ni pour tenter de conserver le peu d’équilibre instable qui vous tient. c’est par soucis de contradiction. tu le sens, tu le sais. pour ce rire dédaigneux dont il ose te gratifier. pour cette prise féroce qu’il enroule autour de tes poignets. ce rejet évident qu’il n’arrive même plus à camoufler alors que tu te consume un peu plus de colère. et, indéniablement il te conforte dans ta fureur. la pression de ses doigts sur ta peau se fait abstraite, le sérieux qui tord ses traits se trouble quand tu finis par cracher ta dernière offensive pour bousculer les remparts de son flegme légendaire. mis à mal, il choit. la faible lueur de ses rétines se voile, sa bouche se crispe et, pour une fois, il semble dégringoler de son royaume d’impassibilité. votre joute prend alors toute consistance et lui qui prenait un malin plaisir à jouer les passifs imperturbables, laisse enfin sa rage fulminer à l’instar de la tienne. dans ce geste exempté de toute délicatesse il te fait renoncer à ta prise, soufflé par l’inattendu de sa détermination qu’il a trop longtemps refusé de te laisser entrevoir. interdit, tu te sens obligé de capituler sous sa force répulsive. tu ravales mêmes ta superbe qui se préparait à esquissait le plus triomphal des sourires lorsque que tu te heurtes à sa trogne fanée par le dégoût. c’est toi qui te dissimules derrière ce masque d’habitude, jamais lui. c’est toi qui en as les droits, surtout pas lui. Mais y a que ça qui te fasse réagir ? C’EST ÇA ?! Il suffit qu’on parle de tes plans culs pour que tu te réveilles ?! laïus étonnant, détonnant, qui te laisse perplexe. tu n’entraves jamais où il veut en venir avec discours, si bien que tu as fini par cesser de l’écouter. la seule chose qui te frappe, c’est le spectacle désolant de sa force tranquille qui s’évapore au profit de cette agitation déconcertante qui le bouscule. cette animosité qui l’efface et l’engloutit. cette causticité qui s’écoule de ses babines venimeuses. cette virulence qui émane de ses gestes mordants. il explose, en un million de petits morceaux éparses à l’instar de son verre qui se brise en miettes. tu sourcilles à peine, pourtant. si sa violence te trouble à en annihiler toute réaction, intérieurement tu jubiles d’avoir percé à jour la croûte inaltérable de sa patience. enfin, il semble éprouver, ressentir, vivre, supporter, endurer. souffrir. enfin, il expulse son fiel. fauve gardé trop longtemps en cage, dont les feulements ont été trop longuement rendus sourds. enfin, il expulse se libère de la force abstraire qui le gardait muet. enfin, il semble exister. pour la première fois depuis longtemps, tu captes sont regard bouillant de férocité. pour la première fois depuis longtemps, tu devines aisément le tiraillement qui le secoue quand à la violence dont il pourrait te gratifier. pour la première fois depuis longtemps, tu as l’impression de le voir lui et non plus ce fantôme, esquisse de l’alter ego qu’il était. Tu me bats froid depuis que je suis revenu et j’ignore pourquoi. Putain, j’ai tout fait pour que ça marche, et même Nora, qui à, apparement, plus de couilles que moi, n’a pas la prétention de jouer à la parfaite salope avec moi. Alors que toi, en éternelle Diva bafouée, j’ai droit qu’à mépris et dédain. ça te soulève en même temps que ça ne paralyse ta répartie. ça paraît si évident pour lui, si simple. comme si un simple pardon offert gracieusement pouvait balayer d’un revers de la main tous les reproches dont tu le condamnes. Pourquoi ? Qu’est ce que t’attends, tu veux quoi ?! T’attends quoi de moi ?! une myriade de questions dont les réponses demeurent en suspend. elles sont là, pourtant. bien gardées dans le fond de ton âme tarie de volonté pour laisser s’envoler. ça serait trop facile. ça serait trop bête. parce qu’il n’a pas mérité de le savoir. et, ton sadisme trop prenant se garde bien de lever les doutes. tout ce qu’il mérite, c’est l’incertitude qui l’oppresse. cette hésitation qui lui pourrie la vie. ce voile épais qui recouvre tes vérités pour le torturer un peu plus à chaque instant. cette même ambiguïté qui t’a tant tourmenté quand il a pris la tangente. cette confusion lourde qui ne lui donnait aucun motif, qui ne lui donnait aucune raison. ce mystère encore irrésolu qui pèsera éternellement entre vous deux. il ne comprendra probablement jamais. peut-être même qu’il a oublié à quel point tu tenais à lui pour t’anéantir de le voir partir. cette douleur intarissable qui se soulève quand on arrache les êtres chers pour ne laisser qu’une crevasse à vif d’un vide qui ronge. il était l’ami. il était le frère. il était cet être polymorphe qui se dessine à mesure des besoins, à mesures des envies, des rêves, des peurs. il était un tout jusqu’à ce que finalement, il ne décide de n’être plus rien. alors, ses grands mots, la théâtralité de ses gestes, cette illusion foireuse qu’il puisse en pâtir, ça ne te frôle même plus. ni ses rires éloignés, ni sa fuite anticipée. Tu te rends compte que, je te sors que j’ai failli me faire buter par tes conneries, et que ça te fait marrer ?! Arrête tu kifferais trop. Mais vraiment, va te faire foutre ! tes pupilles confuses retournent s’écorcher à son contact alors que tu prends la mesure de ce qu’il dit. imperceptiblement, ça te transperce. de part en part. ça te bouscule. tu l’as dit, certes mais, tu le pensais pas assez abruti pour s’arrêter à si peu. pour en croire un traitre mot. à cet instant, pourtant, tu le penses. le savoir terrassé par un quelconque danger, ça lui donnerait au moins le mérite de bousculer ta compassion, aussi faible soit-elle. ça lui redonnerait l’intérêt qu’il a perdu. aussi, peut-être, ça prouverait une fois encore qu’il n’est pas si infaillible qu’il le laisse paraître. qu’il souffre d’autres tourments si ton propre supplice ne l’affecte plus. si seulement ça pouvait t’épargner d’avoir à te salir toi-même les mains pour lui faire ravaler son aigreur et manières surjouées avec lesquelles il te pointe ses billets. accusations surfaites que tu exècres. Tu sais quoi, si pour toi, y à rien d’autre que les Dogs, que je suis juste bon à ramener du fric, des clients, je vois pas pourquoi je continuerais à parler avec toi, puisque, apparement, on a rien d’autre à partager. et, la voilà sa conclusion lâchement balancée dans un courant d’air, prologue fourbe d’une évasion absurde. épilogue foireux où il se dessine sous les traits du plus martyres de tous les martyres. si la patience t’a regagné pour prendre la peine de l’écouter un minimum, elle tend elle se faire la malle avec lui. dans le sillon de son échappée belle, il fait à nouveau éclore cette colère noire qui te ravale dans ses profondeurs cruelles. s’il a dit son dernier mot, délié ses derniers reproches, il n’a pas entendu les tiens qui se pressent pour jaillir dans la cohorte de trouble, révolte, agitation, fureur, d’affliction qu’il a oser bousculer de la pointe de ses mots. on a rien d’autre à partager. une synthèse qui l’arrange bien d’admettre. pourtant, vous aviez encore tant à partager. tant à capitaliser. c’est lui qui a tout révoqué comme si ça n’avait jamais eu la moindre importance. c’est lui qui t’a blackboulé de son existence. comme il le fait toujours quand ça devient trop compliqué. comme il le fait encore ce soir pour aller se planquer à l’autre bout du bar. parce que c’est toujours plus facile de fermer les yeux quand ça devient trop complexe. parce que c’est toujours plus facile de fuir quand ça devient trop difficile à supporter. mais, cette fois, t’as pas l’intention de le laisser se défiler sans rien dire. cette fois tu ne veux pas refuser cette chance misérable qu’il t’a laissé pour lui faire prendre conscience, enfin, de ce qui te pèse. de ce qu’il a tant de mal à vouloir réaliser par lui-même. de ce qu’il réclame tant à t’entendre dire. alors, tu ne laisses pas filer le temps plus longtemps pour rassembler toute ta détermination et le rejoindre pour te heurter à une porte alourdie par sa volonté de préserver cette solitude qu’il a l’air de chérir plus que tout pour la rejoindre sans cesse. un répit que tu refuses de lui accorder, laissant ta hargne repousser l’obstacle qui se dresse entre vous. une percée dans ses remparts dont tu profites pour le saisir par la manche de son manteau et le dégager du chemin. mais sérieux c’est quoi ton putain de problème ?! t’es encore plus con que je le croyais pour pas comprendre et t’acharner à te barrer dès que l’occasion se présente. que tu aboies dans ta gymnastique. d’une paume lourde aplatie sur le battant de la porte, tu balayes ta route pour l’acculer, l’écraser, l’étouffer, face au mur et lui laisser tout le loisir d’embrasser la crasse accumulée au fil des années. corps à corps enragé où tu voudrais le voir disparaître sous le poids de ta présence excédée. il n’a pas besoin de voir la composition désordonnée d’émotions qui se battent entre elles sur sur le champ de bataille qu’est devenu ton visage tiraillé. il a seulement besoin de prendre toute la mesure du venin que tu veux bien laisser s’écouler. tu croyais que t’allais pouvoir te barrer comme ça et revenir comme une fleur sans que ça pose problème ? que j’avais que ça à foutre de t’attendre ? y’aurait fallut que je me mette à genoux pour t’accueillir les bras grands ouverts ? rhétorique amère et murmurée, laissée en présent à l’orée de son oreille de la pointe de ce calme perfide dont tu sais si bien user. tu joues de délicatesse pour ces préliminaires doucereux dernière lesquels tu te planques avant d’imploser, ta colère attisée par ton propre verbiage qui te dépite. alors quoi ? on était plus assez bien pour toi ? t’as voulu aller voir ailleurs si c’était mieux et puis finalement tu t’es rappelé que t’avais une vie par ici, avec des amis et tout le bordel ? d’une tendresse empoisonnée, tu laisses courir la pulpe de tes doigts sur sa joue, minaudant d’une voix faussement soucieuse. tu voudrais voir tes ongles disparaitre dans les entailles de ta foudre. entendre son souffle s’appauvrir sous la poids de ta brutalité. sentir ses os se briser contre le choc de ta haine. tu voudrais lui faire mal. autant qu’il a pu te faire mal en se détournant de vous. de toi. qu’il en supplie une clémence qu’il aurait conscience de ne jamais obtenir. qu’il essaye seulement. pour une fois. t’en as eu quelque chose à foutre de moi quand tu t’es barré peut-être ? sincère interrogation qui te brûle d’obtenir une réponse, lâchée dans l’hystérie d’un rire aliéné. a-t-il seulement pensé à toi une fois pendant son exile ? a-t-il seulement regretté une fois de t’avoir laissé ? s’en est-il seulement voulu une fois de t’avoir abandonné ? des questions multiples qui ne trouveront probablement jamais de réponse et qui ne cesseront jamais de te hanter. dans le fond, ce serait mentir que de laisser sous entendre que tu en souffres. le plus douloureux, serait d’en savoir le fin mot. oui ou non, ça ne soignera jamais l’écorchure que sa perte a laissée. oui, ça serait admettre qu’il en aurait souffert aussi et tu le refuses. non, ce serait admettre l’absence de réciprocité dans tout ce que tu pensais vous lier. une impasse à laquelle tu redoutes de te confronter. une conclusion que tu redoutes d’avoir à assimiler. tu veux vraiment que je te dise ce que j’attend de toi ? une suite émise en même temps que tu lui imposes un volt face en te gardant bien de relâcher ton emprise de sur lui. tu la connais que trop bien sa fâcheuse manie à se sauver mais, t’as besoin qu’il entendre ta réponse. t’as besoin de voir la douleur qui en impactera. rien. que dalle. que tu siffles, triomphal en écrasant un peu plus ton poids sur lui avant de refermer tes doigts autour de son menton. ça fait bien longtemps que j’attend plus rien de toi. je te tolère uniquement parce que moi j’oublies pas mes amis malgré tout ce que t’as l’air de croire. tu sais, pour ce truc qu’on appelle loyauté mais que t’as pas eu de mal à baiser. et, tu en ris encore, gonflé de sarcasme et d’aigreur à t’en donner l’envie de dégueuler. tes obsidiennes noircies le dévisagent avec insistance, cherchant la moindre réaction dont il pourrait témoigner et exulter de le bousculer intérieurement. puis, tu finis par te lasser toi-même, relâchant ton emprise de sur son visage et le libérer légèrement de ta présence intrusive. tu t’es barré putain… comme un lâche et faudrait encore que je te pardonne ? pour le coup c’est toi qui peut aller te faire foutre parce que ça n’arrivera jamais. tu le toises, avec tout le mépris et le dédain derrière lequel il a pris tant plaisir à se victimiser et en ponctuation, tu t’offres la liberté de cracher ta détermination à ses pieds. non, ça n’arrivera jamais. pas tant qu’il continuera à exiger de toi des efforts qu’il peine lui-même à faire. pas tant qu’il continuera à t’encourage dans la voie sulfureuse de la rage. pas tant qu’il ne se redessinera pas des airs de celui qu’il t’a arraché dans sa fuite. pas tant qu’il ne te donnera pas l’envie de renouer avec cette part de passé que tu as mis tant de mal à laisser derrière toi pour ne plus souffrir de l’avoir vu le rejeter.

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MessageSujet: Re: Réflexions post alcooliques (atlash)   Réflexions post alcooliques (atlash) EmptySam 11 Mar - 2:56











ATLASH
Étranges rituels d'une civilisation à l'agonie qui se plait à fermer les yeux pour s'accrocher à ses rêves qu'elle vit éveillée.  

Moment d’accalmie de courte durée.
Pourtant t'es bien, là, acculé dans les chiottes. Dans le silence pesant à écouter ta propre respiration heurter les carreaux des murs froids et hostiles. A essayer de te rassembler, rassembler ce rempart, cette chose qui autrefois était si solide. A ce jour plaie béante qu’on s’efforce d’éventrer un peu plus, tu ne sais plus comment agir, où mettre les pieds, comment regarder, respirer. T’as juste cette putain de certitude que la fuite en avant, comme un exutoire, une solution à tout tes maux vaut bien mieux qu’une simple confrontation avec lui. Tu sais plus trop si tu es capable de te retenir, retenir cette attirance, cette attraction qu’il met à mal. Depuis que t’es revenu, depuis que tu l’as revu, là, sa sale gueule des mauvais jours à écumer derrière le bar, à aboyer, à boire, à sourire, quelque fois. Ca a doucement commencé. Au départ, simple fourmillement d’une proximité, simple battement trop rapide d’un cœur en souffrance, simple sensation d’appartenance. Des trucs comme ça, balancer à la gueule dans l’insouciance du moment et toi à t’offrir un peu plus à cette ignorance, à ne plus savoir quoi foutre pour taire cette trépidation, cette question silencieuse « s’il te plait, regarde moi. comme autrefois. quand on été gosse et que, toi et moi, on se suffisait. » T’es en mal d'intention. T’es en mal d’affection. Rejeté, balloté par ce semblant de reste familiale. Ta mère, tu t’en es toujours branlé. Tu sais pas ce qu’elle est devenue. Après t’avoir mis à la porte, t’es partie, sans même penser à elle. Savoir si t’allais un jour la retrouver. Tu t’en foutais, parce que ta famille, c’était les voisins d’en face. Tous ces gosses, entassés les uns sur les autres, à bouffer cette vie, de cette bouche, pareil à une grille d’égout, parfois tendre, parfois hostile, à se gueuler dessus pour mieux s’aimer, à s’ignorer pour mieux se retrouver. Les Caldwell. Marqué au fer rouge sur le fond de ta rétine, crevasses au fond de ton palpitant incapable de cicatriser à cause de tout ce sel d’amertume balancé. T’as cru ne plus en souffrir, que tout ça, c’était du passé. T’en as ris, gausser même. Maintenant t’as plutôt envie de retourner dans les profondeurs de cette longue solitude, loin de Savannah. Faible. Et tu geins d’inconfort quand tu sens cette foutue porte pousser contre ton dos. Trop court. Pas maintenant. T’es pas encore prêt. T’as déconné tu le sais. T’es venu emmerder la bête pour la voir enfin réagir mais tu ne la pensais pas si mauvaise, si rancunière. Elle est colère et amertume. Elle érode ta personne. Tu résistes un bref instant pour ne pas la voir débarquer dans cet endroit si clos, si petit. Si proche. Pourtant elle insiste, alors tu t’écartes rapidement. Comme une envie de t’enfuir loin d’elle. Putain. Qu’elle cesse de revenir, chercher la confrontation. Les yeux dans les yeux. T’as plus cette certitude de pouvoir encore te la fermer. Pas quand il te regarde comme ça. Pas quand il cherche à envahir ton espace vital. Pas quand il te bouscule, t’accule et te pousse. Te retiens. Cette main sur la manche. Elle n’a rien de tendre. Elle a plutôt tendance à vouloir te lacérer. Tu le vois. Dans cette contraction douloureuse, cette bouche qui se tord d’un trop pleins de reproches et cette accolade, celle qui domine. Toi t’es un peu con, tu t’y soumets alors que ta joue s’écrase durement contre la surface froide du mur. Et comme une impression de déjà vu, t’as ce mouvement de recul, ce bras qui se tend pour dégager ce corps qui, finalement, s’appuit contre le tien. Putain.

« tu croyais que t’allais pouvoir te barrer comme ça et revenir comme une fleur sans que ça pose problème ? que j’avais que ça à foutre de t’attendre ? y’aurait fallut que je me mette à genoux pour t’accueillir les bras grands ouverts ?  » Non t’as rien cru de tout ça. Vous ne vous êtes jamais fait de grandes promesses ou peut-être celle dans le sang des gosses que vous étiez. Amis pour la vie. Connerie de jeunesse, tu t’es pourtant jeté dans ce que ce gamin pouvait bien te donner. T’as jamais oublié. Jamais. Surtout quand ça le concernait. Quand ça le touchait, l’englobait. Lui. Lui. Lui. Lui. Et encore, encore, encore, encore. Et s’il te plait, s’il te plait, s’il te plait, s’il te plait. Il a été cette foutue comète qui a traversé ton ciel. Juste comme ça. Toi le gamin solitaire, enferré dans ces déviances qui dérangent. Celle la même qui a mit le bordel dans cette vie si ordonnée. Si triste et austère. Celle qui t’as chamboulé de par cette volonté d’exister, te laisser son empreinte sur cette foutue planète. Dans son vieux cuire, la mèche gominée de l’époque, la clope aux bord des lèvres, ce putain de sourire. Entouré des siens. Accroché à ces lèvres. A ces faits et gestes. Approuver. Désapprouver. Désavouer. A l’aimer pour mieux le frapper pour toutes ces conneries balancer, pour blesser, faire réagir et comprendre, que putain, il t’aime. A sa façon. T’as du le comprendre trop tard… ouais. Et t’aimerais le lui dire, mais y a rien qui sort, rien qui ne passe la barrière de tes lèvres. Rien à part ce souffle court et cette désagréable sensation de lui contre toi. Ce n’est ni le lieu, ni le moment, mais y à bien une paie qu’il ne s’est pas tenu aussi prêt de toi. Même pour te vomir ce flot de reproches. Ca fait mal. T’aimerais qu’il te laisse. Qu’il cesse de te secouer comme ça. Aussi facilement. Qu’il ne te touche pas. Tu n’aimes pas ça. Tu détestes ce geste. Ce semblant d’affection. Cette mascarade qui souille un peu plus toutes tes attentes. Enfoiré qui sait appuyer là ou sa fait mal. Ca a toujours été son point fort. Cette salope de langue bien fourchue. Elle siffle et rend chaque paroles emplies d’un poison qui distille à ceux qui n’ont pas sa grâce. T’aurais penser t’échauffer alors qu’il caresse ta joue, pourtant t’as plutôt l’impression de chuter dans un puit sans fond. Tu sais que l’atterrissage sera rude et douloureux. Le regard braqué droit devant toi, t’évites d’entrer en contact avec lui, t’évites de trop t’épancher. Ta colère vite soufflée, t’as surtout envie de fermer les yeux, ne plus voir, ne plus ressentir. Ne plus écouter. « t’en as eu quelque chose à foutre de moi quand tu t’es barré peut-être ? » Abrupt. Connard. Juste comme ça ? Sérieux mec ? T’es ce rire bref et désabusé. Ce désenchantement qu’en fait, effectivement, il ne sait rien du tout. Merde. Et ça te fait rire. Vraiment. Parce que tu te sens con. Et alors que ton rire devient grinçant et que ta poitrine se comprime douloureusement, grand saigneur, il décide qu’il a finalement envie de te regarder. De cesser son petit jeu de dominance. T’as jamais cherché à dominer qui que ce soit. De part ta taille, de part ton tempérament. T’es plutôt l’opportuniste qui se faufile, qui profite et jouit d’un certain privilège que tu t’octroies de droit. Et tu te laisses aller contre le mur le visage légèrement renversé pour mieux le regard, plonger dans son regard. Le rire est mort en même temps qu’il t’éplingue, qu’il te fait véhiculer toute la rancœur que tu lui inspires. « tu veux vraiment que je te dise ce que j’attend de toi ? » « Non. » Mais dis toujours… c’est pas comme si t’attendais vraiment de réponse. Tu préfères faire profil bas pour le moment, écouter toutes ces réclamations, recommandations. Tu ravales tes mots, tes regards trop doux, trop tendres. Tu ne laisses rien paraître. Rien, impassible devant son visage exiguë, devant ce corps vibrant d’une colère palpable, malléable. Pourtant t’aimerais qu’il sache que tu ne voulais rien de ça. Que t’as jamais voulu que ça passe comme ça. Que tout ça. MERDE ! Tout ça c’était pour lui. Cette fuite en avant, cette absence d’appelle, de présence, ce manque, ce sevrage. Pourtant tu t’es cru assez fort. Avec Jack c’était moins dur pendant ces absences répétés. Ces départs précipités quand il n’y avait plus personne dans l’appartement. Juste des potes et lui et Jill à jouer à des jeux secrets. A se découvrir, s’aimer. Parce que tu l’aimes enfoiré. Le savoir et l’entendre, c’est deux choses bien différentes. Et c’est cette différence qui t’as enjoint à partir. Partir au lieu de tout saccager. Au lieu de briser ce lien si apportant. Celui de la famille. Nora. Neven. Paul. Celui de la fraternité, d’un amour pas toujours sincère. Pourtant t’as vaillant combattu. T’as souris, à chaque fois. T’as accepté les détails qu’il balançait, comme ça, à ses potes. Chacune de ses réactions, de ses actions. De ses actes aimés. Mais ça, tu le gardes pour toi, tu la fermes, tu l’enterres. Alors t’écoutes. Vas-y balances babe. « rien. que dalle. » Ah merde. Ca fait mal. Premier coup. Respire. C’est sale. Ca entaille un peu plus ces lignes, ces liens à moitié morts. Avec un couteau crasseux et émoussé. Continue de les couper, de les abîmer. Pourtant t’as rien fait pour les entretenir, tu les as laissé là, comme ça. Exposés aux années, à l’oublie, à l’absence. Mais t’es incapable de soutenir un peu plus son regard quand il te balance cette crue vérité. Tu détournes brusquement le visage. Tu t’intéresses à autre chose, te décollant du mur, soudainement mal à l’aise. Te prenant d’intérêt pour une tache sur le carrelage juste derrière lui, tu la fixes avec un très grand intérêt, soudainement mal à l’aise de te retrouver avec lui. « ça fait bien longtemps que j’attend plus rien de toi. je te tolère uniquement parce que moi j’oublies pas mes amis malgré tout ce que t’as l’air de croire. tu sais, pour ce truc qu’on appelle loyauté mais que t’as pas eu de mal à baiser. » La tâche s’opacifie alors que ton regard se trouble, revient brutalement sur lui. L’atmosphère s’alourdit brusquement alors que les accusations portés t’hérisse légèrement le poils. T’as le mal de mer. Ce vague à l’âme et ces ecchymoses qui ne font que s’amonceler un peu plus. Et t’essaies de comprendre, de savoir comment vous avez fait pour en arriver là. Franchement. T’es un peu paumé dans le maelström de sentiments qui te soulève. Ce trou de l’océan. Et il sait y faire pour te faire grincer des dents, te rencrer dans la réalité en crachant à tes pieds. Tu regardes au niveau de tes chaussures. Tu regardes le sol, dégueulasse. Cette injure. Cet acte dégradant, avilissant. T’as le regard mauvais quand tu le regardes, visage toujours incliné, juste l’œil qui s’élève, qui capte et accroche. « Tu sais que dalle. »

Balancer comme ça. Soufflé à bout de souffle.
T’apprécies moyennant la manœuvre. Comme si tout ce que vous avez pu être ne se résume qu’à ça : un cracha. Amas de salive, t’as cette putain de moue dégoutée alors que tu te redresses enfin, gardant bien sagement tes distances avec lui. Ce petit interlude à eu le mérite de te rendre un certain flegme mais à su soulever un tollé, découler la peintures de tes sentiments. Il n’a pas le droit. Pas le droit de tout réduire ce que vous êtes à ça. Et t’as envie d’être aussi mauvais qu’il peut l’être. Appuyer là ou sa fait mal, sans trop savoir sur quel bouton appuyé pour y arriver. D’une colère froide, t’enfonces tes mains profondément dans les poches et hausses avec nonchalance les épaules. « T’as raison. J’en avais strictement rien à foutre de ta gueule quand je suis partit. D’ailleurs à quelle moment le monde à cesser de tourner autour de ton nombril pour que tu remarques mon absence ? » Tu t’es longtemps posée la question. A quel moment ton absence à perturbé, réellement, le quotidien de tes amis. T’as bien eu quelques messages: t’es où ? qu’est ce que tu fous , déconnes pas… des appels auquel tu n’as jamais répondu de crainte de voir ta volonté faiblir et revenir la queue entre les jambes vers eux, vers ta némésis, ta nébuleuses, tes sentiments à ne plus savoir qu’en faire. Alors t’as rien fais, t’as laissé les appels coulés, les messages s’égrainer puis se tarirent définitivement. Pourtant t’es revenus. Plusieurs fois. Juste pour prendre cette bouffée d’oxygène, épuisé de vivre en apnée.  Asphyxié de vivre dans un monde en monochrome. Et tu les as vu. Rien n’avait changé. Ils étaient tous là, à leur place, la tienne laissée vaquante, comme si ce n’était rien. Alors t’as préféré rester ce fantôme, dans ton coin, à observer avant de retrouver dans tes ombres. Pourtant rien dans ton accusation est vraie. Tout n’est que mensonge. T’aimerais le lui balancer, en rire, puis oublier, tirer un trait. Mais t’en es incapable. Ta mémoire, pareil à un disque rayé, n’a de cesse de tourner autour de cet aveux auquel tu t’es un jour livrer. Comme l’exorciser. Mais t’en imprégnant un peu plus, t’as cherché à te punir, à le préservé. Te punir en t’exilant. C’était ton choix. Pourtant tu lui en veux d’oser balayer, raturer, tes actes, difficiles et malpropres. Comme si tout ça, bah que c’est rien. Rien qu’une illustre et grande comédie. Un jeux pervers auquel tu as pris plaisir à blesser ceux que tu aimes. Et t’as une mimique à ta question, dodelinant légèrement la tête sur le coté. Dubitatif. Juge et bourreau, tu condamnes à cet instant alors que tu te rapproches de lui, raccourcissant ce court espace, pénétrant dans son espace vital. Et à aucun moment ton regard faillit du sien. « T’as dis amis ? Tu te fous de ma gueule enfaite… faut avouer que t’étais super occupé à l’époque… alors dis moi, putain, dis moi, à quel moment tu t’es préoccupé de savoir pourquoi j’étais partit. Tu t’es posé la question ? T’as cherché à savoir pourquoi ? Est ce que ma mère t’a chaleureusement accueilli quand t’es venu la voir ? » Lentement, ton regard dévie vers ces lèvres, sa gorge, l’échancrure de son haut, ces épaules. Lentement. T’assimiles chaque détails pour mieux t’en souvenir alors que tu sais qu’ici se joue certainement la fin de ce long interlude. Ton esprit tordu à besoin de drainer ce trop plein de douleur, avouer un péché que tu portes depuis quelques années maintenant. Même si tu as arrêté, ça fait partie de toi. C’est ton passé qui fait qu’aujurd’hui t’as ce putain de manque de fierté. Que t’en as strictement rien à foutre qu’il te crache dessus, qu’il t’avalise, qu’il s’imagine que t’es un autre, un étranger. T’as joué et endossé bien des rôles pour arriver à tes fins. Celui de la pute faisant le trottoir en fait partit. Avec toutes ces princesses du macadam. A fouler leur terrain de jeu de leur corps souillé, l’arrière d’un siège de voiture comme trône. Alors t’as ce besoin viscéral de mettre, remettre les choses au clair. Parce qu’il demande, il réclame le salaud. T’inquiète tu vas tout savoir, commençons par le plus intéressant. Il veut savoir. Alors il va savoir. Peut-être pas l’exact vérité mais une autre qui t’as longtemps blessé. Longtemps humilié. Et tu veux qu’il cesse de te voir comme l’inoffensif Atlas si prompt à ne pratiquer que le missionnaire. La baise vanille fraise. Si lisse et sans plis. Que t’as seule et unique connerie s’est d’être partit sans rien dire. « T’as jamais cherché à savoir comment je faisais pour ramener du fric, me payer la bouffe hein ? Comme t’as jamais remarqué que Jill c’est pas la seule pute qui traîne dans ce bar… tu sais, j’ai beau me foutre de la gueule de Sil, mais il est bien plus perspicace que toi en fait. » T’as la voix anormalement basse. Comme si vous étiez sur écoute. Pour qu’il soit le seul à entendre cet aveux à peine soufflé.

Tu ne le regardes pas. Non. Pas pour le moment.
Tu te débat encore avec ta conscience. Quoi faire. Aller jusqu’au bout ou arrêter ici, faire machine arrière. Repartir comme avant. Courber l’échine, s’excuser et partir et recommencer. Encore. Comme avant. Des faux semblants. Des sourires faux, de la rancœur encore et encore. T’es douloureusement tiraillé pourtant tu sais que ça ne peux plus continuer ainsi. Lui et toi. Toi et lui. Cette relation cancérogène. Elle vous bouffe, vous détruit. Vous plonge un peu plus dans une sombre colère dans laquelle tu ne te reconnais pas plus. Tu ne sais plus quoi faire pour lui faire accepter ton départ, te donner ce foutu pardon que tu désirs tant. Tu sais que rien ne sera jamais plus comme avant. Incapable d’enrayer la machine, de faire machine arrière. Alors autant tout faire sauter. Lever le voile. Arrêter de rester cacher. Au moins t’auras plus de prétexte pour fuir. Ou alors si. Des regards de dégoût. De la haine. De la colère. Tout que cette foutue ignorance. Alors t’attrapes son poignet  dans une poigne dure et solide. « Tu vois cet index et ce majeur, il faudrait soigneusement les enduire de lubrifiant avant de mes les enfoncer dans le cul pour bien me préparer… tu saurais le faire ? Allez et venir doucement pour m’ouvrir et me rendre glissant… » Mettant sur off cette conscience, cet instinct de survie, cette foutue voie qui te demande d’arrêter, tu relèves sa main et porter son index à ta bouche. T’as pas un instant d’hésitation quand cette langue, ta langue, le lécher sur toute la longueur de sa première phalange. « Tu serais jouer de ta langue, de tes doigts, de ta queue pour me prendre et me faire jouir… » Plantant, aiguillons brulants, tes prunelles dans les siennes, pour être certain qu’il capte, comprenne là ou tu veux l’amener, tes lèvres qui s’étaient légèrement éloignées de son doigt s’entrouvrent encore, laissant la pointe de ta langue venir le lécher de nouveau, tournant autour, caressant la pulpe charnue et sensible de son doigt. Puis les dents qui se refermèrent sur son ongle, le mordillant avant que ta bouche ne se referme dessus, le suçotant en un geste suintant l’érotisme. C’est l’histoire de quelques secondes. Courtes ou plus ou moins longues. Prestement, t’abandonnes son doigt humide, toi même tendu par l’acte alors qu’un lueur narquoise teintée de quelque chose d’autre, comme un éclat malsain au fond de tes iris. Sourire mauvais qui étire tes lèvres, méprisables et obscènes tu relâche afin sa main, l’air de rien. « Bien sur, c’est si tu assumes le rôle de l’actif. »
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Nash Caldwell

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MessageSujet: Re: Réflexions post alcooliques (atlash)   Réflexions post alcooliques (atlash) EmptyDim 12 Mar - 21:19

see you in hell
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Non. non. ça raisonne mollement dans ta tête. ça ricoche sur le vide immense de ton encéphale ankylosé par la colère. ça te passe dessus, brièvement, parfaitement. parce que tu t'en fiches de savoir ce qu'il attend de toi, ce qu'il attend de ce tête-à-tête bilieux qui prend des allures de règlement de comptes. joute verbale pour laquelle il n'y aura aucun gagnant. seulement deux perdants. tu te fiches de savoir si ça peut le blesser, le toucher, le bousculer. si ça soulève un tant soit peu sa saloperie d'impassibilité. tant mieux. tu ne supportes plus de jouer au con silencieux. celui qui reproche dans l'ombre, qui condamne en silence. tu ne supportes plus de l'entendre se dépeindre comme le plus misérable des martyrs que t'auras jamais fini de torturer de la pointe aiguisée de ton ignorance, de ton indifférence. comme si tu prenais un malin plaisir, pervers plaisir, à le repousser, à l'éloigner, à le rejeter. comme si tu n'éprouvais rien. comme si t'en avais jamais souffert. comme si là, au fond de toi, rien ne s'était brisé depuis les pertes, depuis les trahisons, depuis les absences, depuis oublis. tu ne supportes plus de faire semblant que rien ne peut t'atteindre. tu ne supportes plus cette fausse apathie. cette paralysie des sentiments. cette léthargie du palpitant. parce c'est faux. terriblement faux. le mur d'enceinte que tu as érigé au fil des années pour te protéger, il a oublié les blessures déjà trop bien encrées. celles qui demeurent bien planquées sous le tapis, qu'on a essayé de dissimuler pour les oublier. mais, ça ne disparaît pas. ça ne disparaît jamais. ça revient, par vagues, quand on l'attend le moins. débris sournois qui s'en retournent par intermittence s'imposer au quotidien déjà bien égratigné. ces souvenirs éraflés qui ressuscitent lorsque l'on ne les attendait plus. lorsqu'on ne les voulait plus. comme un visage un peu trop familier qui vient troubler la surface engourdie d'une rétine absorbée dans l'ennui de cette vie. c'est lui qui a soulevé tout ça. c'est lui qui a rendu tout ça encore plus compliqué, encore plus pénible, plus terrible. alors, t'ignores le sardonique de ses rires, le désabusé de ses yeux, cette fausse ataraxie qui voudrait faire croire qu'il s'y attend quand même, qu'il le sait déjà, qu'il s'en moque. qu'il n'écoute pas. qu'il ne voit pas. que ça ne l'atteindra pas. pour ce flot amer de paroles cinglantes qu'il a lui même réclamé. ces vérités pénibles à entendre mais, jouissives à dire. enfin. évacué, craché, gerbé pour laisser la place à d'autres maux qui s'empresseront de balayer cette consolation fugace. ça fait du bien. derrière tes traits tirés par le mépris, ta bave aux lèvres qui s'épuise de tout ce qu'elle a dit, ça fait du bien. un bien fou qui voudrait pouvoir s'éterniser, s'encrer, se pétrifier. mais, ce n'était que le commencement, n'est-ce pas ? l'amorce brutale pour une guerre encore plus grande. Tu sais que dalle. il y a ce soufflement sarcastique qui t'échappe pour narguer la noirceur soudaine de ses obsidiennes, le rictus crispé de son dégoût. non, tu ne sais rien. rien, parce qu'il n'en a jamais rien dit. parce que même s'il avait essayé, tu ne l'aurais sans doute pas écouté. pas avant aujourd'hui. pas avant ce moment précis où tu n'attends plus que ça, où tu feras tout pour en venir à bout. et, tu as probablement atteint la limite. le point de non retour. pourtant, il n'y a aucun regret qui vient te bousculer. dans cette tension opaque qui tient à s'élever autour de vous, tu restes triomphant à contempler la fin sordide de votre amitié sur le point de s'achever. si ce n'est pas déjà fait. c'en est même ridiculement grisant. comme si rien n'avait plus de raison d'être que cette fracture inévitable. salvatrice. déchirante. T'as raison. J'en avais strictement rien à foutre de ta gueule quand je suis partit. D'ailleurs à quel moment le monde à cessé de tourner autour de ton nombril pour que tu remarques mon absence ? c'est comme un coup de poing lancé en plein dans le mille. un coup de boomerang qui revient en pleine gueule. un souffle corrosif qui te balaye, sans prévenir. tu ne l'as pas vu arriver ce retour de flamme insoupçonné. et ça fait mal, putain. assez mal pour suspendre ton sourire entre nausée et indifférence. pour te laisser con et incapable de répliquer. parce que t'aimerais rester là, à le toiser comme de rien. comme si ça ne raisonnait pas indéfiniment dans ton petit cerveau étriqué. comme si ça n'avait pas déclenché l'avalanche de déception qui te ravage de l'intérieur. t'aimerais prétendre que c'est la réciprocité logique à tout ce bordel ambiant dans lequel vous vous êtes embarqués. mais, c'est faux. jamais tu n'en as rien eu à foutre, contrairement à lui. contrairement à ce qu'il prétend. oui, t'as encore un faible espoir qui voudrait bien croire que ce n''est pas vrai. qu'il ment. qu'il dit ça uniquement pour te blesser. parce qu'il le sait que ça fait mal. il le sait que tu le redoutes cet attachement à sens unique où les amis ne sont que des utopies rêvées, des illusions contrefaites. il le sait, parce qu'à une époque il était celui sur qui tu t'épanchais. celui à qui tu confiais ces phobies d'abandon, celui qui comblait le vide causé par les oublis, les départs, les fuites. il sait qu'à une époque il était cet amarre inébranlable qui t'empêchait de chavirer, qui te retenait contre vents et marées. et cette suggestion qui voudrait faire de toi le plus salaud des nombrilistes. tu l'emmerdes. profondément et royalement. parce que t'as porté son absence comme un deuil. comme une fatalité à laquelle tu ne pouvais pas échapper. les meilleurs partent toujours les premiers. alors, tu restes cloué, abruti, de constater comme les temps ont bien changé. parce que son absence et forcément, le manque, se sont imposés à toi dès l'instant où il n'a plus été là. dès l'instant où t'as compris que rien ne serait plus pareil. dès l'instant où son visage à cessé de s'interposer entre l'espace sensible de ton regard et la morosité de ton putain d'univers. T'as dis amis ? Tu te fous de ma gueule enfaite… faut avouer que t'étais super occupé à l'époque… alors dis moi, putain, dis moi, à quel moment tu t'es préoccupé de savoir pourquoi j'étais partit. Tu t'es posé la question ? T'as cherché à savoir pourquoi ? Est ce que ma mère t'a chaleureusement accueilli quand t'es venu la voir ? un million de fois tu te l'es demandé. un million de fois cette question t'a hanté. jour et nuit. nuit et jour. sans trouver de raison, sans trouver de réponse. rien. un rien incommensurable. un vide intersidérale. rien de plus que l'absence cruelle de réponse, de sens, de logique. qu'est-ce que j'ai fait ? ou pas fait ? mal fait ? qu'est-ce que j'ai dit ? ou pas dit ? qu'est-ce que j'ai loupé ? qu'est-ce que je n'ai pas vu ? qu'est-ce que j'ai oublié ? qu'est-ce que je n'ai pas compris ? pourquoi ? pour qui ? et un million d'autres qui t'égratignent encore la cervelle à chaque fois que tu le vois. c'est survenu comme ça du jour au lendemain. un arrêt brutal sur la pellicule de ta vie. une porte qu'on claque sans prévenir et le vide qui se creuse. l'absence qui tord les tripes, fait naître les doutes, amène les regrets. pour toutes ces choses inachevées qu'il a laissées en suspend rien qu'en disparaissant. pour cette saloperie d'amitié fauchée en pleine course. il n'a pas le droit d'insinuer que ça ne t'a jamais frôlé. que dans ta triste vie, ça n'a rien changé. retourne pas le truc contre moi, toi non plus tu sais rien ! instinctivement, tu t'emportes, balayant ses questions stupides d'un revers de la main. t'as tout fait pour le retrouver. tout ce que tu pouvais. tout ce qui était possible. t'as tout fait pour comprendre, même l'excuser. même si ça te faisait mal d'avoir à fermer les yeux sur cette trahison pour bafouer tes principes et lui pardonner. t'as tout fait, plus que pour d'autres. plus que pour toi. mais, tu n'as rien pu y changer. échec cuisant d'avoir à laisser toutes ces questions se noyer dans l'incertitude. à devoir regarder le temps s'écouler sans pouvoir le rattraper. sans pouvoir revenir en arrière. pour sombrer dans cette culpabilité injustifiée d'avoir la certitude que tout ça, finalement, ça n'avait pas d'autres raisons que toi. mais, pourquoi ? et, c'est pesant de ne pas savoir. c'est angoissant de ne rien saisir. cette impression récurrente d'être le plus abruti des cons. d'avoir loupé un truc si ce n'est, finalement, pas tout. alors, tu n'as pas besoin d'énièmes rapproches dissimulés derrière des impressions foireuses. si ça lui fait plaisir de croire que son absence ne t'a pas préoccupé, si ça le rassure de faire de toi le plus bâtard des insensibles, des imperturbables. grand bien lui fasse. T'as jamais cherché à savoir comment je faisais pour ramener du fric, me payer la bouffe hein ? Comme t'as jamais remarqué que Jill c'est pas la seule pute qui traîne dans ce bar… tu sais, j'ai beau me foutre de la gueule de Sil, mais il est bien plus perspicace que toi en fait. t'as le regard qui s'échoue sur sa bouche, comme pour imprimer de tous tes sens le moindre mot qui en sort. la moindre syllabe que ces deux salopes laissent s'échapper en se frôlant à peine pour imprimer cette confession soudaine au son fragile d'un presque murmure. le front plissé, contrarié, tu essayes d'en suivre l'écoulement, d'en comprendre le sens en scindant chaque mots clés. chaque indices à ne pas laisser s'échapper. fric. jill. pute. sil. perspicace. t'as soudainement l'impression de te noyer sous le trop plein d'informations. sous l'incohérence de cette conversation. l'hésitation te surprend, ton visage se pare d'étonnement. t'entraves rien. strictement rien et tu ne supportes pas ça. tu n'aimes pas qu'il t'assomme avec ses paroles sibyllines qui donne l'impression de te confondre avec demeuré. t'aimes pas qu'il change la direction de votre conversation avec autant de facilité. qu'il se joue de toi parce que tu ne comprends pas. t'aimes pas qu'il ai l'avantage de ce brouillard obscure qu'il laisse se préciser entre lui et toi. mais merde, de quoi tu parles ? grondement menaçant. volonté désespérer de vouloir mettre un sens à tout ça. parce que tu crains cette incertitude qui s'en vient. tu crains ce flou qui s'intensifie autour de vous. c'est angoissant. c'est oppressant. tu te débats, pourtant mais, t'as du mal à rassembler les miettes éparses d'indices qu'il veut bien laisser. ce puzzle énigmatique qui semble être impossible à réaliser, à comprendre. ces prénoms qui s'accumulent sans fil conducteur. ces mots clés, brouillés qui ne veulent rien dire. c'en devient tellement compliqué que ton encéphale bousculé tend à s'arrêter de fonctionner réduisant jusqu'à tes moindres réflexes lorsque ses doigts durs se referment autour de ton poignet. Tu vois cet index et ce majeur, il faudrait soigneusement les enduire de lubrifiant avant de mes les enfoncer dans le cul pour bien me préparer… tu saurais le faire ? Allez et venir doucement pour m'ouvrir et me rendre glissant… un instant tu satures. les yeux bloqués sur tes doigts tu te débats intérieurement pour saisir l'essence de ses propos avant te parer ton visage d'une expression mi-perplexe, mi-étonnées, mi-confuse. à l'image même de ce bordel sans nom qui commence à prendre de l'ampleur dans ton esprit à la réflexion paralysée. dans le fond, t'as cessé de l'écouter. lui et ses parades verbales. il est pas sérieux. c'est impossible. c'est juste une tentative de plus pour t'embrouiller, pour te perdre, pour te déstabiliser. une manière un peu plus fourbe de tordue de te faire passer pour un con. arrête tes conneries putain. soupire las qui t'échappe en même temps que ta main libre vient s'aplatir sur ton front dans une manoeuvre blasée. c'est ridicule et déplacé. à l'exacte opposé du vrai fond du problème qui vous a amené à vous confronter. son petit discourt sordide te passe au-dessus avec une facilité déconcertante. du moins jusqu'à ce que tu comprennes qu'il n'en a pas terminé avec toi. avec ta main trop docile qui soulève en toute liberté jusqu'à sa bouche. ses lèvres. sa langue. un geste hasardeux que tu suis par-dessous, toujours planqué derrière ton autre main en essayant de te persuader que tout ça, ce n'est rien de plus qu'un cauchemar absurde. mais, c'est bien réel. son souffle contre sa peau. cette caresse humide et chaude. cette dérangeante sensation qui te creuse le ventre, te couple le souffle. cet horrible frisson qui te prend par surprise. tu stoppes tout. ta main retombe et tu vois tout. Tu serais jouer de ta langue, de tes doigts, de ta queue pour me prendre et me faire jouir… les mots s'étalent, se délitent, sur le faible intervalle qu'il y a entre vous. son regard brûlant, pénétrant, insoutenable auquel tu ne parviens même pas à te soustraire. non, tu lui fais face de tes propres iris voilées, quêtant la faille dans les crevasses qui s'ouvrent sur le néant. il n'y a rien qui filtre si ce n'est cet intérêt malsain. cette curiosité dégueulasse. t'as l'indéniable sensation d'être mis à nu, abusé, souillé, violé. par lui. par ton propre corps trop pétrifié pour ne pas trouver la force de le repousser. d'abroger ce supplice infect. comme si tu le désirais alors qu'intérieurement, tout hurle en toi pour le refuser. et, tu comprends enfin. rien n'a jamais été plus calculé, plus sincère, plus sérieux. tout dans sa théâtralité revêt de la volonté. il assume le salaud. mieux que toi qui ne devrais pas t'en soucier. mieux que toi qui ne devrais rien en éprouver. pourtant, c'est bien là, au fond de toi. ce conflit intérieur qui voudrait te faire croire que tu aimes en même temps que tu détestes. mais, ce n'est pas parce que c'est lui. ce n'est pas non plus à cause d'un pseudo fantasme inavoué et refoulé qui voudrait prétendre que l'idée de te faire sucer par un mec, aurait de quoi te faire flancher. c'est simplement ta libido un peu conne, un peu en manque, qui s'échauffe au moindre prétexte, rendant abstrait le genre et l'identité de ce fou qui s'accroche à tes faiblesses. t'aurais éprouvé la même sensation troublante que ça vienne de lui ou d'un clébard en manque d'affection. ce qu'il y a de différent, c'est ce dégoût insupportable qui te soulève le coeur un peu plus au rythme de ses initiatives. maintenant, ébahis en même temps que désabusé, tu regardes en silence ce spectacle désolant jusqu'à qu'il se lasse de jouer les allumeuses. Bien sur, c'est si tu assumes le rôle de l'actif. ta main retombe, mollasse, tandis que ton regard reste accroché à la causticité de son sourire. tu restes prostré. incapable de ressentir quoi que ce soit. ni colère, ni surprise, ni trouble. rien. incapable de trouver quoi en dire alors que ton esprit se contorsionne maladroitement pour repasser cette scène pour en extraire la moralité en même temps que la refouler bien profondément dans les méandres de tes angoisses. t'as besoin de reprendre conscience. là. maintenant. tout de suite. t'es …. ? balbutié faiblement, comme si l'assumer pouvait finir de tout chambouler. t'arrives même pas à le dire. ça reste coincé là, en travers de ta gorge. t'arrives pas à le penser non plus. mettre un putain de mot dessus ça ne ferait que le matérialiser. que le réaliser. gay, pédé, homo ou même bi pour les plus indécis. et y'a ce sentiment étrange qui t'envahit. celui du vide. celui qui te murmure intérieurement que finalement, tu ne sais rien de lui. que t'as jamais rien su. que t'as jamais rien vu. ce sentiment qui te laisse abruti, qui te donne l'impression d'avoir été trahi. confiance bafouée pour ce secret trop bien gardé. parce que t'as parfaitement conscience qu'il s'est pas lever ce matin en ayant décidé que c'était le moment de changer. ça date, forcément et maintenant que t'y penses, maintenant que t'es confronté aux réalités, tu te souviens. tu te souviens qu'il a toujours été discret sur le sujet. trop discret. il n'a jamais rien laissé paraître, il n'a jamais rien étalé. par honte ou simple connerie, il ne t'a jamais rien dit. comme si tu méritais pas de le savoir. comme si t'étais assez con pour pas le comprendre. comme si t'étais assez stupide pour le juger. finalement, ce n'est pas lui l'étranger. c'est toi. toi qu'il a savamment tenu éloigné de sa vie, de ses plus beaux aspects jusqu'aux plus pourris. mais, t'as pas envie de jouer les compréhensifs faussement intéressés aux discours foireux. t'inquiète je te jugerais pas. je m'en fiche dans le fond, ça changera rien. si, ça changera tout. ça vient déjà de tout changer. la mécanique rouillée de ton bulbe rachidien se remet enfin à fonctionner à force d'être balloté de gauche à droite sous la force de ta protestation. non… non, je veux pas savoir, tu serres les culs que tu veux, tu bouffes les bites que tu veux, j'en ai rien à foutre. et, presque immédiatement après avoir lâché ta bombe, tu reprends vie. tu te réactives, secouant énergiquement tes pattes pour le dissuader de répondre à ta question. le dissuader de donner suite à cette césure qui te hérisse encore les poils d'effroi. grimaçant, écoeuré, t'essuies nerveusement ta main sur ton t-shirt pour faire disparaître cette désagréable sensation qu'il est encore accroché au bout, qui ne te lâche pas. c'est perturbant. assez pour te redonner des raisons de rager. alors, c'est instinctif. dans un souffle colérique, encore secoué par ces spasmes révulsifs et cette volonté farouche de lui faire mal, tu repousses ton dégoût pour fondre sur lui et empoigner fermement et durement ses piteux attributs. un geste  désespérément mauvais pour appuyer la virulence de tes mots. mais ça… tu l'approches pas de moi ou je te la broie et si tu recommences avec ta saloperie de langue, je te l'arrache pour te bourrer l'cul avec puisque ça t'excite tellement. menace qui s'écoule doucement, faiblement dans un presque murmure venimeux avant de relâcher rapidement l'emprise de tes doigts, une fois le message passé. pour autant, tu ne t'éloignes pas, tu ne le relâches pas totalement. abandonnant son entre jambe, ta main vient agripper le col de sa veste pour le décoller du mur avec empressement et le trainer vers la sortie de ce coin sordide. maintenant tu sors d'ici et t'arrêtes de m'prendre pour un con. t'arrêtes toutes tes conneries. t'as ce besoin viscéral de sortir de là mais, tu n'es pas prêt de renoncer à cette saloperie de conversation où il a soulevé bien trop d'interrogations pour laisser tout ça en suspend. y'a cette détermination brûlante qui t'inonde et te conduit à retourner à votre point de départ. dans la lumière qui inonde la salle principale, au bord de cette table où trône encore cette misérable bouteille à peine entamée. t'aurais bien besoin de t'y noyer, pourtant tu n'en fais rien, la regardant simplement choir lorsque tu ramènes avec fureur ton comparse devant toi, tu le bouscules contre la table, pour lui faire de nouveau face. c'est quoi ton pu-tain de problème ? parle merde ! que tu lances en te raccrochant inlassablement à son col, avec les deux mains cette fois, pour le secouer violemment. t'as besoin qu'il parle. vraiment. pas de discours alambiqués, planqués derrières des énigmes foireuses et une théâtralité dégueulasse. t'as besoin qu'il te réponde. t'as besoin d'entendre ce qui le pousse à agir aussi connement. et, tu ne lâcheras pas avant d'avoir la conviction que vous avez épuisé le sujet. tu ne lâcheras pas avant de pouvoir lire dans ses yeux qu'il a usé jusqu'à la plus sombre de ses révélations. et ce, même si vous devez y passer le reste de la nuit. de votre vie.
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MessageSujet: Re: Réflexions post alcooliques (atlash)   Réflexions post alcooliques (atlash) EmptyJeu 23 Mar - 13:16











ATLASH
Étranges rituels d'une civilisation à l'agonie qui se plait à fermer les yeux pour s'accrocher à ses rêves qu'elle vit éveillée.  

Le temps n’est plus à la rigole.
Alors qu’il te presse, te bouscule pour mieux t’évincer, mieux te faire sortir des chiottes. De cette étrange intimité que t’as vulgairement imposé. Que t’as vulgairement partagé. Et le dégoût. Tu t’en souviens avec une putain d’étrange netteté alors que ton regard se pose sur le comptoir qui dessine juste en face toi. Placardé. Là. Sur sa gueule d’enfoiré alors qu’il t’assassinait de son regard, te remettait à ta place. Te surplombant, t’écrasant de sa présence, pas à un seul instant t’as eu une seule once d’excitation. Sucer ces doigts, lui balancer des trucs comme ça, des trucs d’une justesse que t’aimerait toutefois bien vérifier, mais ça tu le regardes pour toi. C’était pas le but recherché en fait. Tu voulais simplement le faire réagir. Et pour le coup… instant qui s’étire, ébranlé par ce que tu venais de faire de par cette bouche pleine de regrets et de remords. Le temps qui se suspend avant qu’il t’explose en pleine gueule. Et le regard qu’il t’a lancé sur le moment… merde. Ca t’a littéralement coupé la chique. Et aussi silencieux qu’une tombe, t’as regardé ce mec, celui là même qui commence, doucement mais surement, à te rendre complètement dingue, comme si une deuxième tête venait de lui pousser. Pourtant, sur le moment, t’as cru que c’était une putain de bonne idée.  En fait non. T’as pas réfléchis. Mais t’avais surtout envie de le voir sortir de sa léthargie. Arrêter toutes ces cachoteries. Ces mensonges. T’es plus capable de les garder. De les garder cachés, de les étouffer. Ca débordent. A fleur de peau, t’en peux plus de devoir les taire, en catimini. Alors, t’as trouvé que ça. Le toucher. Le souiller un peu plus. Juste pour le voir péter les plombs, te donner une bonne raison d’arrêter tes conneries. Te frapper. Te hurler dessus. D’insultes et de pluie verbale… qu’il te frappe assez fort sur la tête pour que t’arrêtes tes conneries, qu’il te fasse oublier. Mais non. Juste ce regard. Et merde. Enfaite, tout sauf ça s’il te plait. Comme ce corps qui s’est brutalement rapproché, cette main insidieuse aux doigts brutalement pressés contre tes joyeuses. Connard Ca t’as approuvé. Ca oui. Ce début de violence pour bien te faire comprendre que tu outrepassais tes passe-droits. Mais pas ce regard. Cette expression. Et t’es resté tellement con alors que toi, toi, tu ne voyais que ce rictus, cette aversion déformer ses traits, cette bouche, ce corps, tendu et vibrant d’une colère latente. Et là encore, à part un langage fleurit et très imagé, acculé de nouveau contre la faïence dans chiottes, ployant sous cette incompréhension dévorante, t’es resté silencieux. T’as rien pu lui dire. Ton palabre a été coupé. Coupé dans son élan et ne sachant plus trop comment tout lui dire, t’as préféré te murer dans le silence. Un truc que tu sais si bien faire après tout. La fuite en avant. Alors t’as accueilli cette excès de violence, sans rien entraver de ces gestes. Même lorsqu’il t’a littéralement pressé pour sortir. La porte qui rebondit violemment sur le mur et la lumière vivre du bar qui t’accueille tandis que tu trébuches légèrement.

D’un mouvement d’épaule, tu remets ton manteau, ce con t’ayant légèrement rendu débraillé à trop te secouer dans tout les sens. «  maintenant tu sors d'ici et t'arrêtes de m'prendre pour un con. t'arrêtes toutes tes conneries.  » Quelles conneries ? Dude, on en a pas fini toi et moi… Mais tu te laisses docilement faire. Alors qu’il te presse. Toujours cette colère latente. Pantin entre ces mains et désirs t’obéis sagement et suit le mouvement. Sourire amère alors que tu lui tournes le dos, pressé d’avancer au milieu du bar, t’as pas encore envie de partir. Merde. Non. Pas tout de suite. Si tu t’es retrouvé comme un con à ne plus savoir quoi dire, ici, de retour dans la salle principale, dans un espace un peu moins clos, loin de lui, de ses mains qui n’ont eu de cesse de te toucher encore et encore, tu soupires discrètement et retrouve une semblant de sérénité. T’as les mains qui te démanges. Comme une envie brutalement de faire quelque chose, pour t’occuper, remettre de l’ordre dans le désordre chaotique de tes pensées. T’occultes presque sa présence remarquant déçu, le paquet vide de tes clopes. Jeté négligemment sur le bar, sans un regard, tu t’arrêtes finalement devant votre table. La bouteille à peine entamée, tu l’attrapes pour te servir un verre. Dans le sien puisque t’as joyeusement fait exploser celui qui t’était destiné. Et toujours le dos tourné à la tourmente de ton âme, tu remplis le verre presque à ras bord, débordant joyeusement sur la table. Fuck. Courage d’ivrogne, tu sais que t’es pas loin du dénouement qui te maintien en haleine depuis des années. Des années de silence, à regarder toujours de loin, à chérir des souvenirs anodins pour certains mais tellement précieux pour d’autres. A te tenir à l’écart, le fil simplement maintenu par Anca. Fidèle amie depuis des années, seul contact à être resté après que t’aies lâchement couper les ponts. Après que t’aies lâchement foutu le bordel dans ta vie. Dans leur vie. La seule à divulguer quelques nouvelles. Comme ça. A te distiller un peu réconfort. Alors non. Là, tout de suite, t’as pas envie d’arrêter tes conneries. Tu vas tout balancer. Tu le sais. Et tu ne peux t’empêcher d’avoir le palpitant qui semblable. Ces tremblement dans tes mains qui mettent à mal le verre que tu portes à tes lèvres. Cette douloureuse compression dans le fond de ta gorge. T’as commencé… autant en finir. Faut que ça sorte. Peut importe comment. D’une seule traite et ponctué d’insultes salés, de coups et de morsures. C’est le seul moyen de communication qu’il vous reste et ça te faire marrer. Un rire caustique. Tu te marres seul alors que tes lèvres viennent légèrement gouter à l’amertume de l’alcool. Quelle te distille l’oesophage. Quelle te brûle et te ravage. Dissout tes derniers doutes. Annihile cette foutue conscience qui n’a de cesse de te dire de faire machine arrière. T’as besoin qu’elle se la ferme la connasse… juste un instant. Et alors que tu te laisses aller à l’amertume de l’alcool, t’as cette main qui te bouscule. Une nouvelle fois. T’en reverses la moitié sur toi, la moitié sur la banquette en vinyle. « Merde... » Râle rapidement étouffé alors qu’on te retourne sans ménagement pour que tu puisses faire, une nouvelle fois, face à cette gueule tant aimé tandis que la poigne se resserre contre ton col, durement. Comme une impression. Apparement il en a pas finit avec toi et tu râles, légèrement agacé d’être ainsi secoué, vulgaire poupée de fichons dans ces mains hostiles. « Mais qu’est ce que tu veux encore ?! » T’avais pas envie de me voir partir ?! Tu hausses légèrement le ton, paumé alors que tu louches ostensiblement sur son visage qui se rapproche du tien. Le verre chute à tes pieds alors qu’il t’accule conte la table et que tu te rattrapes à ses poignets pour ne pas basculer en arrière. Et tu ploies douloureusement vers l’arrière, tes reins appuyant durement contre le rebord dur et tranchant de la table alors qu’il se penche une nouvelle vers toi. Toujours trop proche. Et t’as le sourire mauvais et le regard sombre alors qu’il te secoue sans ménagement. Ta mâchoire claque et tu fronces les sourcils. Cette fois-ci, l’envie de lui faire mal te brûle et vrille les tripes. T’as envie de mordre cette bouche qui n’a de cesse de te vomir des mots qui blessent, abîmer un peu plus cette gueule de tes poings. A le faire saigner comme il te saigne dans son obstination aveugle. Et tu lui balances un regard sombre, entre tes cils. Sa voix rauque prend quelques octaves, vrillant tes tympans. «  c'est quoi ton pu-tain de problème ? parle merde !  » Le visage qui s’approche, sans fuite possible, t’aimerais surtout qu’il dégage alors que ton bassin s’imprime vicieusement contre le tient et cette réclame. Encore. Le regard mauvais, excédé par ces actes, cette putain d’autorité à vouloir te faire ployer sous sa hargne et son désir de te voir enfin parler, sous le coup de l’émotion, tu ne desserts pas les lèvres, te murant pendant un long instant dans le silence perturbant du smoking dog. T’es encore indécis sur la marche à suivre. Courber l’échine et lui prouver qu’au final, t’es vraiment qu’une merde qui n’a de cesse de s’écraser. Ou lui faire ravaler ses insistances, en l’allumant pour mieux imprimer le dégoût sur son visage et de l’image qu’il associera à toi. Aussi, le visage qui se détend brusquement, une moue et un léger haussement d’épaules, tu relâches lentement ses poignets pour glisser les bras le long de sa taille. Te redressant, à quelques centimètres de son visage, plus aucune once de plaisir, juste une indifférence fichée pour mieux cacher cette colère froide qui te pousse à le titiller un peu plus. « Pour quelqu’un qui ne veut pas que je m’approche de trop prêt de lui, j’trouve que tu me colles un peu trop… » Et tes mains qui glissent, toujours plus loin, vicieuses et sournoises le long de ses reins pour venir lui toucher le cul. La caresse n’en est pas réellement une. Elle dure qu’une putain de fraction de seconde. Pas de sourire. Juste un regard noir qui épingle celui d’autrui. Qui accuse et incrimine avant de dévier dangereusement vers des lips tentatrices. Sur ça aussi tu ne t’attarde pas trop. C’est de la provoque et tu resserres légèrement ton étreinte, un peu plus, juste pour te presser contre lui. « Toujours des questions hein Nash ? T’as que ça à la bouche. Qu’est ce que tu veux savoir ? Tu veux savoir que si je suis partit c’est pour éviter de tout foutre en l’air ? Que j’ai préféré vous quittez sans rien dire que d’avouer que depuis des années j’ai ce… putain… sentiment. Toi, toi, toi, toi. Merde, ça a toujours été toi. Mais t’es tellement con que t’as jamais rien compris. »  

Grimace involontaire, ne supportant plus de l’avoir contre toi, préférant le repousser avec un peu trop de violence, quitte à le voir trébucher, quitte à le voir tomber, tu t’en branles. La secousse se répercute sur la table qui branle dangereusement. La bouteille tangue, loin d’être épargnée, chute et roule pour mieux venir s’écraser au sol. Le bruit de verre brisé, pareil à un détonation, te fait sortir de ton état de léthargie. Tu retrouves d’un seul coup comme faire fonctionner tes poumons qui se dilatent brusquement. Respiration légèrement erratique, à le bouffer du regard, à essayer de lui faire sentir comme tu te sens, merde parmi les merdes, une de celle qui ne mérite même pas qu’on s’y intéresse. T’avais pas prévu de lui balancer les faits comme une putain d’accusation, pourtant c’est ce que tu fais. T’accuses ce connard d’avoir été le seul et unique coupable de tes envies, de tes désirs depuis de trop nombreuses années. A le regarder toujours avec le regard de l’ami, à l’écouter, lui et ses envies, comment il aime qu’on le suce, comment il aime prendre ses gonzesse, des dizaines à la pelle, ses sentiments, sales et violents pour cette nana, la seule et unique. Putain. Compétition inégale, jamais sur un pied d’égalité. Tu l’as toujours su. Toujours. Et si tu es partit, c’était pour éviter ça. Ce fiasco total. Et ça mal. Mal de se rendre compte, de voir que tout ça… tout ça, ça n’a servit strictement à rien. T’as tout gâché et ça te laisse un goût amer. « Pathétique. » Animal blessé, souffle tremblant. Merde, il te fait faire vraiment n’importe quoi. Et tu le regardes. T’as plus que ça à lui donner, là tout de suite. Un regard d’effroi pour l’avoir finalement fait. Un peu n’importe comment. Sortit dans un joyeux bordel… pas sur qu’il comprenne vraiment. Putain. Putain. Putain. T’as la tête en vrac. L’âme en l’émoi des affres que tu infliges, à lui, à toi. Elle prend doucement place dans tes tripes et ronge ce qui te sert de vaillance. Ton cerveau enregistre que tu viens certainement de passer le cape du politiquement correcte. T’as la désagréable impression de tout saccager, de tout foutre en l’air pour un caprice de gamin qui te tient en haleine depuis des années. Mais quand tu vois comment vous vous faites du mal, comment vous vous regarder, en chien de faïence, à vous grogner dessus, à celui qui fera plus mal, à celui qui ignora le plus sur l’autre, tu te dis qu’ici se trouve, finalement, la seule et unique alternative à votre histoire. Fébrile, amer et déçu, tu lèches les derniers relents d’alcool qui se trouve encore sur tes lèvres. Te laissant aller contre la table, agrippant farouchement le rebord de tes deux mains, t’accuses. En fait c’est certainement toi le con. « J’me casse… » Rire désabusé, tu t’arraches de ta place pour t’écarter de sa présence, de ce bar, de tout ces mots qui restent suspendu. Définitivement. Toi et ta tête en vrac, comme un brutal besoin de solitude, de réfléchir, de comprendre et de réaliser que tu t’as bien tout fait capoté. A l’image de ta mère qui s’éprenait toujours des mauvais mecs. Ceux qui font mal, qui abiment. Salope.
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Nash Caldwell

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MessageSujet: Re: Réflexions post alcooliques (atlash)   Réflexions post alcooliques (atlash) EmptySam 25 Mar - 17:31

see you in hell
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c’est un poison insidieux qui s’écoule sournoisement. tapis dans l’ombre. dissimulé derrière les silences qui s’accumulent. gardé précieusement derrière les phases inachevés, derrière les pensées paraphrasées. il n’a pas tout dit. sans savoir ce que c’est, sans être capable d’expliquer comment, tu le sens. c’est sa faculté à jouer les illusionnistes verbales qui lui donne l’avantage de ne laisser en suspend que ce qu’il veut bien laisser entendre, ce qu’il veut bien laisser filer. des petites miettes d’indices qui posent plus de questions qu’elles ne veulent bien y répondre. des gestes qui troublent plus qu’ils ne rassurent. des sentences qui reprochent plus qu’elles n’expliquent. t’es perdu à l’extrémité de ces révélations incomplètes. t’es perdu au milieu de ces confessions énigmatiques qui s’amoncèlent les unes après les autres sans véritablement se répondre, sans véritablement s’expliquer. il s’amuse de ce qu’il sait contrairement à toi qui demeure dans le vague de ses secrets. mais, tu satures de ces silences qui nécrosent. tu agonises de cette ignorance dans laquelle il te garde. tu imploses sous le coup de cette arrogance avec laquelle il te nargue. cette pause réflexive qu’il s’offre en omettant ta présence et la continuité de cette confidence qu’il te tarde de pouvoir enfin mettre en lumière. tu l’entends pouffer bêtement, lâchement, le nez planqué dans ce verre qu’il a pris le temps de se servir et, toi tu grondes jusqu’à ne plus supporter ce cinéma ridicule. Merde… superbement, tu ignores ces quelconques protestations, bien décidé à abroger cette entracte désagréable qui t’agace plus qu’elle ne te donne l’occasion de te calmer. tu en as assez de ce jeu stupide de non-dit derrière lequel il prend tant plaisir à se cacher lorsqu’il prend conscience d’avoir mis le feu aux poudres. lorsqu’il prend conscience qu’il est trop tard et qu’il ne lui reste plus qu’à se planquer pour se défiler. t’en as assez et pour l’avoir trop entendu se plaindre de ne jamais l’écouter, t’aimerais qu’à cet instant il te dise tout. enfin. Mais qu’est ce que tu veux encore ?! machinalement, tu resserres ta poigne lorsque ses doigts s’enroulent autour de ta peau. la même accroche corrosive qui se répète encore et encore. c’est toujours toi qui attaque de front quand lui s’échappe sournoisement. c’est toujours toi qui te raccroche à ces brides de chance que l’on te laisse quand les autres se dérobent. c’est toujours toi qui ploies sous la colère pour supplier que l’on abrège ton supplice. et lui ? il en sourit encore. de ce sourire carnassier et caustique qui n’annonce rien de bon, à l’image même de son regard qui se voile et dérange. d’une dernière impulsion des bras, tu le secoues encore pour ordonner silencieusement qu’il cesse ses menaces muettes quand tu le sommes audiblement, une dernière fois, de parler. et, malgré le silence de plomb qui retombe, à peine troublé par le souffle haletant de ta colère, tu vois cette lueur venimeuse qui passe dans ses yeux. il cogite à défaut de l’ouvrir une bonne fois pour toute, narguant un peu plus de ton impatience qui s’embrase définitivement de se heurter à autant de contradiction. ça serait trop simple de te libérer de ce calvaire obscurantiste où tu ne comprends rien à rien. pourtant, tu essayes. dans ton esprit vrillé par la rage, tu tentes encore de résoudre ce casse-tête interminable. tu tentes encore de recoller les morceaux entre eux pour voir apparaître les questions qui demeurent en suspend. mais, rien. il n’y a que le vide qui se creuse un peu plus dans ce silence pesant. il n’y a que l’angoisse qui t’enserre un peu plus dans ce tête-à-tête frustrant. et, soudainement, tout change. l’expression irritée de son visage s’évapore au profit d’un calme malsain. il ne traduit plus rien. rien que tu soit en mesure d’appréhender, de craindre ou au contraire de prendre pour un soulagement. il se déshumanise entre tes mains. de la proie vulnérable entre les griffes acérées du monstre, il se fait prédateur. serpent sournois qui relâche l’emprise autour de tes poignets pour se glisser autour de ta taille. tout autour de toi. tout contre toi. et, ce contact purement belliqueux devient alors salement licencieux. son souffle alcoolisé, trop proche de ta bouche, semble te consumer. son myocarde défaillant, trop proche du tien, semble raisonner à l’intérieur de toi comme s’il si était frayé un chemin. l’enchevêtrement trop évident, trop facile, de vos corps laisserait presque croire que vous ne faites plus qu’un. l’échine parcourue par un frisson d’effroi, tu te tortilles légèrement pour annihiler la perversité de cette proximité brûlante. pourtant, tu n’y renonces pas, persuadé qu’à l’instant même où tes doigts se décrocheront de lui, il s’évaporera. alors, t’imprimes la même expression qu’il affiche, plongeant tes iris dans les siennes avec sévérité, bien décidé à ne pas te détourner de ton but pour cette simple provocation qui ne veut finalement rien dire. Pour quelqu’un qui ne veut pas que je m’approche de trop prêt de lui, j’trouve que tu me colles un peu trop… il y a cette plainte rauque qui t’échappe lorsque ses mains prennent la direction plein sud jusqu’à tes fesses. menace mauvaise qui gonfle sagement en attente d’une attaque encore plus fourbe. ça ne dure que quelques secondes et pourtant c’est insupportable. comme son regard visé dans le tien, comme la parade magnifiquement assumée de ses lèvres qui excitent les tienne. tu retiens ton souffle, jusqu’à ce que sont petit jeu devienne trop oppressant. trop pénétrant. arrête ! tu le repousses, faiblement, forcé de constater l’emprise qu’il maintient autour de toi malgré tout ce que tu souhaites. c’est insoutenable, assez pour t’obliger à renoncer à cette impassibilité que tu tentais vainement de conserver pour ne pas lui donner raison. ton visage se décrispe pour arborer à nouveau cette expression de dégoût alors que tu pousses sur tes mains pour tenter de te soustraire à cette étreinte forcée qu’il t’impose et referme un peu plus autour de toi. Toujours des questions hein Nash ? T’as que ça à la bouche. Qu’est ce que tu veux savoir ? Tu veux savoir que si je suis partit c’est pour éviter de tout foutre en l’air ? Que j’ai préféré vous quittez sans rien dire que d’avouer que depuis des années j’ai ce… putain… sentiment. Toi, toi, toi, toi. Merde, ça a toujours été toi. Mais t’es tellement con que t’as jamais rien compris. tu as à peine le temps d’assimiler le tout que tu sens la pression se relâcher jusqu’à ce qu’enfin il te repousse. c’est violent. tout comme la claque incontestable de ses mots qui se répètent dans le vide intersidérale de ton bulbe rachidien trop abusé pour la journée. sentiment. toi. il n’y a bientôt plus que ça pour se répéter en boucle. une vieille rengaine qui s’installe déjà, creusant la voute déjà trop entamée de ton encéphale pétrifié. tout s’arrête. du temps qui s’est étiolé autour de vous sans même en prendre conscience, à ton corps qui suspend son activité tout entière. tu restes con, stoppé de justesse dans ta chute par une aubaine que tu ne vois même pas. tu ne vois plus rien si ce n’est lui qui demeure aussi prostré que toi dans ce duel muet où il n’y a plus que vos regards vides pour s’accrocher. pourquoi ? comment ? deux questions qui se joignent au reste dans cette valse d’incompréhension qui tourne et retourne.  et tu comprends enfin. tu comprends tout ce que tu n’avais jamais compris. les regards, les réflexions, les attentions, les sourires, les abandons. tu comprends tout. tu vois aussi. tout ce que t’as toujours refusé de voir, tout ce que tu préférais ne pas voir. ce n’est pas lui le problème. c’est toi. ça a toujours été toi. mais, comment ? pourquoi ? qu’est-ce que tu as fait pour l’y encourager ? qu’est-ce que tu as fait pour lui donner à croire ? qu’est-ce que tu as fait pour ne pas le voir ? qu’est ce que tu as fait ? qu’est-ce que tu vas faire ? maintenant que tu le sais. maintenant que tu sais tout. tout de ses attirances, de ses sentiments, de ses putains de raisons qui l’ont poussées à s’enfuir, de cette saloperie de culpabilité qui t’étouffe. maintenant que tu l’as poussé à tout avouer. tout, oui mais, pas ça. ce n’est pas ça que tu voulais entendre. ce n’est pas ça que tu voulais l’entendre dire. ça n’a pas de sens, aucune raison d’être et d’exister. aucune logique, aucune rationalité. c’est impossible. inavouable. insurmontable. tu ne l’as jamais voulu, jamais souhaité. et, pour avoir eu à l’endurer, tu ne peux même pas le lui reprocher. si tu n’as rien fait pour l’y pousser, il n’a rien fait non plus pour le matérialiser. ou peut-être que si. peut-être qu’il est le seul fautif à s’être bercé d’illusions quand toi tu n’as jamais rien fait pour le laisser espérer. quand toi tu n’as toujours d’yeux que pour elle et la déclinaison multiple de ses homologues féminins. tu ne lui as jamais caché, pourtant. tu n’as jamais laissé planer de doute à l’image du sien. tu n’as jamais rien laissé d’autre s’exprimer que cet amour strictement fraternel. parce que oui, tu l’aimes ce con. tu l’aimes comme ce frère de misère que la vie a déposé sur ta route pour combler le vide de parents absents, d’une famille fracturée. tu l’aimes comme cet ami inoubliable que même la fuite n’a pas permis de refuser. tu l’aimes comme ce sale chien qu’il est à te torturer comme il l’a toujours fait sans que tu puisses pour autant le détester vraiment. tu l’aimes comme cette micro-particule de toi qu’il est devenu à force de temps, à force de galères essuyées ensemble, de rêves faits et gâchés ensemble, d’amours brisés chacun de votre côté et soignés ensemble, de colères exorcisées ensemble. tu l’aimes pour avoir été plus bon que toi et de ne t’avoir jamais jugé. tu l’aimes pour avoir trouvé la force de partir et d’avancer quitte à t’oublier un temps avant de revenir et trouver encore le culot de se pointer comme si rien ne c’était passé. tu l’aimes pour tout ce qui fait de lui le pire des salauds en même temps que le meilleur des amis. mais, tu ne l’aimeras jamais autant que lui. pas comme ça. pas comme tu as pu aimer jill. c’est impossible. Pathétique. douloureusement, ta cage thoracique se relève, donnant l’impression d’avoir été piétinée sans pitié. ton regard se fait net sur l’expression accusante qu’il t’adresse. tu ne comprends pas. tu n’as rien fait pour en arriver là. pas tout à fait. si tu l’as poussé à avouer, tu ne l’as pas poussé à ressentir ces sentiments dont il t’accuse. tu n’as jamais demandé à ce qu’il n’y ai que toi. tu n’as jamais voulu que tout se retrouve anéanti par la simple force de cette histoire d’amour maudit qui n’a jamais vraiment eu raison d’être. pas pour toi. pas pour toi qui ne l’a jamais considéré comme ça. pas pour toi qui n’a jamais mérité un tel privilège. pas pour toi qui n’a jamais mérité tout ça. alors oui, tu te sens con. incapable de comprendre ce qui vous a amené là. incapable d’exprimer le moindre mot, la moindre réaction. incapable de t’excuser ou de condamner. pourtant, elle est bien là la culpabilité. elle te cisaille les tripes, te retourne le coeur, te tabasse les neurones. elle aussi t’accuse, durement, violemment mais, la seule douleur que tu ressens, c’est celle qui émane de lui. c’est celle qui émane de ces millions de question qui te vrille la tête. c’est celle qui émane de l’injustice effroyable qui se dessine soudainement. c’est celle qui émane de ce bordel foudroyant que tu as soulevé et que tu es le seul à qui ça peut être reproché. parce que maintenant qu’il te tourne le dos, maintenant que tu te sens vide, maintenant que les reproches fusent en sourdine, tu comprends pourquoi il ne l’a jamais dit. pourquoi il s’est torturé l’âme à le garder uniquement pour lui. parce que l’avouer, ça n’aurait rien changer si ce n’est pour finir de vous écorcher. comme ce soir. J’me casse… son rire te secoue à l’instar de ses mots. la panique te gagne, lourde et virulente. il n’a pas le droit de partir. pas maintenant, pas comme ça. il n’a pas le droit de te laisser tout seul face à cette troublante vérité. il n’a pas le droit de s’éclipser aussi facilement après avoir consumer tout ce qu’il restait de vous. il n’a pas le droit. parce que tu as l’intime conviction qu’une fois la porte passée, il ne reviendra pas. il ne reviendra plus. il disparaîtra encore une fois pour se laisser oublier après avoir tout chamboulé. et, si tu n’as aucune peine à voir partir l’atlas rongé par ses sentiments, l’atlas dégueulasse par ses allusions écoeurantes, tu souffres de devoir encore renoncer à l’atlas ami, au frère qu’il pourrait t’arracher encore. t’as pas le droit de me lâcher ça comme ça pour te barrer après ! comme ça. comme si c’était ta faute. comme si tu l’avais voulu. comme si t’avais tout fait pour que ça arrive. comme si t’avais de quoi en être fière. comme ça. aussi lâchement. aussi salement. non, il n’a pas le droit. tu ne lui en laisses pas le droit alors que tu reprends instinctivement pied pour l’arrêter dans sa course. tu es secoué par un savant mélange de culpabilité et de colère renaissante. de celle qui se sent vulnérable d’être aussi con. de celle qui voudrait pouvoir hurler que tu n’as rien demandé, que tu n’as rien voulu. de celle qui voudrait l’abîmer un peu plus pour anéantir ces putains de sentiments qui n’auraient jamais dû éclore entre lui et toi pour détruire le peu qu’il vous restait. de celle qui te donne encore la force de le rattraper et lui imposer de te faire face une dernière fois pour embrasser à pleine bouche ton poing. la seule et unique conclusion que tu es capable d’amorcer dans l’immensité foireuse de ce bordel qui règne désormais entre vous. PUTAIN ! que tu lâches en le repoussant pour récupérer ta main endolorie, agacé d’en être arrivé là. aussi terrible que ça puisse être à admettre, ça te soulage. non pas de voir sa bouche écorchée, non pas de voir la douleur qui lui tord le visage, non pas de palper à vif la souffrance qui résulte de toutes ces révélations. c'est pour tous les mensonges, pour l’attente, les absences. c’est pour ce dernier rire qu’il a laissé s’échapper. pour les doutes qu’il a soulevé. c’est pour ces accusations qu’il a osé retourner contre toi. c’est pour tout ce que tu as gardé refoulé pendant si longtemps. assez pour que ça prenne des allures d’éternité. une clôture violente dont tu n’es pas fière malgré tout. tu demeures un instant interdit maintenant que la fièvre est passée, balançant ta tête à la négative pour refuser tout ce qui à pu se passer. t’aimerais que ça ne soit rien. t’aimerais que ça n’y change rien. que tout ça ne soit qu’un sordide cauchemar qui se terminera demain. pourtant, c’est bien réel. plus réel que ça ne l’a jamais été. faut toujours que tu gâches tout… un souffle blasé qui conclue tout. tu balances la main en signe de renoncement, réalisant que ça ne vous mènera plus à rien de rester là, sur les ruines de ce désordre insurmontable. tu n'as pas besoin de ça et probablement que lui non plus. alors, tu renonces. ce départ amorcé et que tu as si égoïstement arrêté, c’est la seule solution qu’il vous reste. la seule misérable chance qui voudrait encore faire croire que vous ne finirez pas par vous étriper définitivement. peut-être qu’il a raison. peut-être qu’il ne lui reste plus que la fuite pour penser ses blessures. peut-être qu’il ne te reste plus que l’absence pour faire de même. alors, dans un dernier élan de courage, dans un dernier soupire, tu trouves la force de le pousser jusqu’à la porte pour lui donner cette liberté qu’il attendait tant. tu n’as pas un seul regard pour lui, plus une seule considération. comme une entité déjà morte, tu te contentes seulement de t’en débarrasser maintenant qu’il t’a donné tout ce qu’il pouvait. tu te sens mal mais, pour autant tu ne parviens pas à t’excuser, ni même à trouver le moindre mot qui pourrait apaiser. tu es vidé et blasé, l’irrépressible envie d’oublier tout qui te presse de le dégager. tu ne veux plus voir son visage, ni entendre sa voix, encore moins sentir sa présence. ni loin, ni proche de toi. tu veux seulement qu’il disparaisse, au loin derrière cette porte que tu refermes derrière lui. à jamais derrière ce verrou que tu fais claquer. qu’il reparte sur le même chemin que ceux qui disparaissent continuellement. le même chemin qui l’a porté loin de toi, il y a quelques temps maintenant. qu’il emporte ses plus sombres secrets comme si jamais il n’avait avoué. que tout redevienne aussi vide et morne qu’avant mais, surtout, cruellement normal.  
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