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 ami, regarde moi j'ai le coeur qui renverse. atlash

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Nash Caldwell

Nash Caldwell
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MessageSujet: ami, regarde moi j'ai le coeur qui renverse. atlash   ami, regarde moi j'ai le coeur qui renverse. atlash EmptyDim 26 Mar - 1:26

never ending fun
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il neige. comme une nuit glaciale d'hiver qui s'étiole en flocons fins et volatils. il neige. paillettes invisibles et fugitives qui se dessinent à peine entre les faisceaux lumineux qui dansent au rythme des basses en fond sonore. il neige. poussière de rêve qui virevolte comme par enchantement au-dessus des souffles haletants, des corps chauds, des esprits brumeux. elle suit les courants d'air tantôt repoussants, tantôt attirants, sans vraiment savoir où se laisser porter. sans vraiment savoir où se poser. indécise qui se joue de toi en narguant savamment ta curiosité. le nez levé bien haut, le sourire béat en attend la chute salvatrice qui viendrait finir d'envelopper ton esprit déconnecté. il y a seulement cette morsure glaciale qui s'abat sur ta joue pour te rappeler à l'ordre. mais t'es con ! faut la snifer pas souffler dessus ! un instant, tu restes interdit, les doigts se raccrochant au feu qui irradit encore ta peau, jusqu'à ce que ta connerie se fraye un chemin entre les remparts inébranlables de ta défonce. innocemment, tu pinces les lèvres pour retenir cet éclat de rire qui te secoue intérieurement. elle maintient cet air sévère qui lui donne des airs de matrones quand toi tu joues aux gamins à peine sevrés, à peine mâtures. puis, elle craque. avant que ton rire ne passe la barrière de tes lèvres, elle fond, littéralement. sa courbe se vrille dans l'intermittence d'ombres et lumières qui vous entourent pour retrouver l'étreinte de tes bras la seconde d'après. sa poitrine se soulève par spasmes interminables contre toi, indiquant malgré la pollution sonore qu'elle n'a pas fini d'en rire. toi non plus. abruti par les litres d'alcool qui se mêlent à l'hémoglobine, par le trop plein de neige déjà absorbé, tu cherches même à recommencer, soufflant ça et là jusqu'à ce qu'elle te cloue définitivement le bec. jolie blonde,  miroir d'un idéal qui joue les équilibristes sur le fil de tes  envies. elle t'embrasse, gueule béante qui te dévore, jusqu'à vider vos poumons, jusqu'à anesthésier toute conscience. ses doigts encore neigeux se frayent un chemin dans tes cheveux quand ses jambes domptent les tiennes pour s'imposer au-delà de la décence. tu ronronnes contre ses lippes, te confondant farouchement entre les scénarios graveleux qui tournent en boucle dans ton encéphale flottant et la réalité qui s'en tient encore éloignée, malgré toi. et, soudain, rideau. le néant. si tes oreilles t'apportent encore la musique et les rires, tes doigts conservent encore les hanches auxquelles ils se sont accrochés, tes iris, elles, se heurtent à l'obscurité. une fraction de seconde peut-être, qui s'étale comme une éternité jusqu'à ce que la vue te soit rendue. il y a quelque chose de rose et filandreux qui s'est installé confortablement sur le sommet de ta tête pour te couper du monde. pour te couper de ta comparse. celle-là même qui joue des doigts pour arranger le tout et te laisser le loisir de la retrouver à nouveau du bout des yeux. une âme charitable s'est pris l'envie de t'affubler d'une affreuse perruque rose bonbon pour te donner des airs de danseuse du lido. devant le sourire enchanté de la belle que tu tiens toujours entre tes mains, tu oublies de râler pour te laisser aller à cette agréable légèreté. tu retrouves même l'envie d'en rire, déridant définitivement tes traits furtivement crispés sous le poids de cet affront. à l'oreille, on te dit que c'est pour fêter l'occasion. balayer ces vingt-quatre années qui se sont écoulées pour laisser la place à une nouvelle. ce soir tout semble possible. dans les méandres hasardeux de la poudre, au coeur palpitant de cette marée humaine, sous le regard mi-amusé, mi-voilé de ta cavalière. tout est possible. tu en oublies les affres de ces derniers temps. tu en oublies la douleur de ces derniers instants. tu oublies les départs qui attristent, les révélations qui irritent. tu oublies le vide qui s'est creusé, les peines éprouvées. tu oublies tout. tout jusqu'à celui que tu es. éternel insatisfait, jamais capable d'afficher autre chose que cet continuellement blasé. ce soir tu veux sourire et même rire. te laisser porter par cette chaleur enivrante qui émane de tout à chacun. ce soir tu as envie d'aimer plutôt que de repousser, plutôt que de détester. ce soir tu veux vivre plutôt que de te laisser sombrer. parce que demain, tu auras le temps de le regretter. demain, tu auras le temps de retourner à ce que ta vie à toujours été. demain, tu pourras recommencer à t'enterrer. mais, pas ce soir. pas à cet instant que tu voudrais voir s'éterniser. pas dans ce monde parallèle créer de toutes pièces qui t'ouvre les bras seulement pour toi. alors, tu t'arraches une dernière fois à ta contemplation des lumières qui ont imprimé ses couleurs sur tes rétines sensibilisées pour retrouver le minois idéalisé ton phare de la soirée. la douce qui a repris ses occupations de dealeuses improvisées pour te coller maladroitement son index sur la langue. la morsure corrosive de la coke vient une nouvelle fois paralyser tes papilles affolées, draper ta conscience, vriller ton existence. le coup de grâce que tu attendais pour finir par te liquéfier définitivement au milieu de ce beau bordel qui t'entoure. tu n'en perds pas une miette avant qu'elle ne récupère son doigt intrusif pour s'asséner le même coup fatal qu'à toi. il ne reste bientôt plus rien de vous si ce n'est vos deux entités enlacées quand votre lucidité s'est définitivement dissipée. je reviens ma belle, t'envole pas. sa voix te ramène sur terre, t'arrachant une plainte rauque alors que tes doigts resserrent leur prise autour de sa taille. tu ne veux pas qu'elle s'éclipse, persuadé qu'à disparaître dans cet océan vivant, tu ne la retrouveras jamais. pourtant, elle ne te laisse pas d'autre choix que d'obtempérer en plantant ses griffes acérées dans la chair de tes bras pour te décider. tu grognes mollement en te renfrognant lorsqu'elle tourne les talons pour disparaître entre les rangs enchevêtrés de corps qui ne cessent de se presser autour de toi. tu demeures là, abandonné dans cette cohue qui devient oppressante à mesure que les vagues dansantes t'arrachent du centre du monde pour te recracher sur les berges désertées. la bouche pâteuse, l'irrépressible envie de te plonger un peu plus dans cette léthargie vaporeuse, tu cherches le prétexte pour sombrer définitivement. pour arracher ce dernier pan de conscience qui demeure de trop, trouble les sens sans vraiment les annihiler définitivement. tu ne veux plus rien ressentir. ni le manque, ni le vide. rien, si ce n'est cette euphorie devenue vitale. et, c'est là que tes obsidiennes dilatées s'accrochent à ce visage trop familier au milieu des inconnus. rayon de lumière dans l'obscurité qui fini par rendre ta soif abstraite. ton atlas. titan désenchanté qui tranche au milieu de ce tohu-bohu à force d'avoir à porter le monde sur ses épaules. il a la mine trop désabusée, les traits trop tirés. hallucination trop fanée qui se superpose à tes illusions trop radieuses. l'empathie latente se réveille et soudainement ça t'affecte. il n'a pas le droit de souffrir quand toi tu t'amuses. il n'a pas le droit d'entacher la beauté miraculeuse de cette utopie rêvée. il n'a pas le droit d'être aussi contrarié quand tout semble aussi léger et sans que tu ne saches pourquoi. ça fait longtemps que tu l'as pas vu, malgré la spacio-temporalité qui te dit merde et la réalité qui s'efface. une semaine, peut-être plus, peut-être moins. tu ne sais pas. plutôt tu ne sais plus. tu as laissé tous souvenirs s'évaporer pour rejoindre le néant et tout ce qu'il te reste, c'est cette quête d'un idéal hasardeux baigné de poudre et d'alcool. de rires et de lumière. alors, tu esquisses ce léger  sourire en réactivant le mécanisme humain et te laisser replonger dans les vagues de corps désinhibés. quelques coups de coudes plus tard, tu émerges de cette cohorte pour fondre sur lui comme l'on retrouve un ami trop longtemps égaré. t'es pas beau quand tu boudes. roucoulement qui t'échappe alors que t'approches pour lui pincer les joues et étirer furtivement l'absence de son sourire. ce n'est pas ce que tu attendais mais, tu t'en contentes, relâchant quelques secondes ton attention de sur lui pour t'affaler négligemment contre le comptoir et héler ce qui se rapproche vaguement du barman qui s'est chargé de t'imbiber toute la soirée. regards entendus qui te vaudra sans doute un dernier verre s'il ne t'oublie pas. finalement, tu te retournes pour renouer avec la vision bordélique du ballet désordonné qui semble inépuisable et l'image blasante d'un frère éteint. lassé de le voir ainsi tu finis par te penches un peu vers lui pour le gratifier d'un coup d'épaule et l'extirper de sa transe bougonne. profite de ce qui se passe pour te décoincer le cul un peu. que tu lâches finalement, pas peu fière pouvoir enfin te planquer  derrière un tel discours quand habituellement tu le repousses. et, soudain, le tumulte de tes souvenirs atrophiés et de neurones embrumés, les brides d'une conversation pas si éloignée que ça viennent s'imposer à toi. c'est flou et confus mais, juste assez clair pour te rappeler que tu aurais pu te passer de ce genre de commentaire. intérieurement tu te flagelles quand extérieurement ta main vient s'abattre sans la moindre conviction sur ton front. tu lâches un bref soupire, sincèrement gêné de constater que tu es sans doute plus mal que tu le pensais. ah non pardon, j'oubliais, t'as pas besoin de ça… pour autant, par réflexe d'une vieille habitude que vous avez eu mainte fois le temps d'égratignée ensemble, tu ne parviens pas à te retenir de te bidonner pour ta connerie douteuse. t'entraves à peine qui ce qui peut se passer autour de toi. à peine capable de discerné qu'il s'agit bien de ton ami à qui tu t'adresses où à un pilier de comptoir parfaitement trop semblable. nash, tu n'as bientôt plus que la capacité cérébrale d'un mollusque en fin de vie et la démence de cette course à la défonce commence à te rattraper. rapidement, tu calmes les soubresauts rieurs qui te bousculent pour souffler cette boule sournoise qui se forme dans ta gorge. tu étouffes insidieusement. l'effet kiss pas cool commence à retomber. à défaut de pouvoir t'offrir une énième bouffée nocive de poudre cokée sans ta blonde adorée, tu sens que tu as besoin de prendre l'air et de t'extirper de ce brouillage intempestif qui tourne autour de toi. alors, tu souffles une dernière fois, décollant de ta tête ton accessoire ridicule pour te donner l'impression fugace de respirer à nouveau avant de te raccrocher aux épaules de ton ami. dis… t'aurais pas une clope par hasard ? que tu demandes innocemment, planqué derrière un sourire taquin et papillonnant ostensiblement des yeux pour le supplier de t'offrir ce fabuleux prétexte pour t'arracher d'ici. tu as besoin de lui pour contrebalancer cette angoisse venimeuse qui éclôt malgré toi au creux de ton ventre. parce que tu sais que seul, tu n'y arriveras pas.

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MessageSujet: Re: ami, regarde moi j'ai le coeur qui renverse. atlash   ami, regarde moi j'ai le coeur qui renverse. atlash EmptyMar 28 Mar - 15:46











ATLASH
allez bascule, pour le frisson. à l'horizon de nos fêlures, le poing fermé le regard sûr déterminés à la baston.


Sourire niais puis rire caustique.
Dans la nuit humide, t’arrives plus vraiment à sentir la fraîcheur du mois, le sang surchauffé par un trop plein d’alcool qui distille une peu plus tes pensées. Incohérent, tu marches, pas tout à fait droit. Tu chancelles, sur le bord du trottoir pour mieux te retenir à la présence solide qui partage ta soirée. Une amie. Enfin non. Une connaissance d’une connaissance. Tout à l’heure à l’appartement, c’était un peu la bringue, un peu le bordel. T’as monté le son en espérant faire chier popescu qui squatte le pallier juste en face. Connard. Au départ petite soirée en petit comité, à encore échanger des bières et un palabre inutile d’ivrogne. A fumer plus que raison, à frissonner de part les fenêtres grandes ouvertes et toi… toi qui te perd un peu plus dans la délivrance de l’alcool, de la fumette tranquille assit sur l’un des tabourets de bar. Heureusement que ce soir tu es seul, Milo à foutu le camp dieu seul sait ou. D’ailleurs, ça fait une paie que tu n’as la pas vu, que tu n’as pas prit le temps de parler avec lui. Avec cette désagréable impression de négliger tes amis, tu finis cul sec ton verre avant de reposer bruyant ton verre sur le comptoir de la cuisine. Ton regard n’a de cesse de venir fixer ce putain de téléphone à l’écran fissuré. T’aimerai qu’il s’illumine, que son putain de nom de merde apparaisse. T’as besoin de lui parler, de lui éclater la tronche pour faire le mort. A part une réponse glaciale pour son anniversaire, toi qui avait espérer réengager ainsi la conversation, tu t’es trouvé bien con face à son message fermé. Et on te secoue légèrement alors que blondie jolie remplit de nouveau ton verre. Tu regardes ses yeux trop clairs, cette chevelure trop clair… et ton sourire se fait caustique alors que tu l’as remercie d’un hochement de tête pour prendre si bien en mains tes affres d’alcoolique. Et t’aurais pu rester encore un long moment ainsi, à boire, à écouter de la musique et à te saigner un peu plus pour toutes les conneries que tu as faites depuis que t’es revenu dans leur putain de vie. Ca te semblait une super bonne idée si l’une de ces têtes de con n’avait pas trouvé le temps trop long. Redresser, la clope sur le bord des lèvres, l’œil qui se ferme à moitié, gêné par l’âpre fumé et toi qui le regardes à la dérobé, laissant venir l’inévitable. « PUTAIN MAIS ON SE FAIT CHIER ICI ! ON BOUGE ! » Grande gueule pour un mec qui atteint doucement mais sûrement la trentaine, son éclat semble ébranler la petite foule qui lentement se redresse. Apparemment l’heure n’est plus à la défonce tranquille. Soupire laconique, tu descends de ton perchoir, attrapant les clés, laissant ce joyeux bordel décider de votre prochain point de chute. T’as pas tellement envie de rester seul à te morfondre sur toi… t’as plus envie d’être cette putain de loque anéantit d’avoir perdu ce putain de mec qui te met complètement à l’envers. Tu veux pouvoir te dire que tout ce qui s’est passé, que tout ça, c’était rien. Et t’y arrives plutôt bien ! Avec eux. Des amis… plus des inconnus ramassés mais avec le même centre d’intérêt. Rencontrés au Smoking Dog, ramenés un soir, puis encore un autre, aujourd’hui inconnus de galère, tu les suivis dans cette débâcle alors que l’appartement se vide, laissant derrière eux un foutoir pas possible. Claquant la porte, toujours occupé avec ta cigarette, portable glissé dans la poche arrière de ton jean tout en rabotant ta veste en vieux cuire limé sur tes épaules, tu laisses l’approche de faire elle et toi. Anna… Anny ? Annia ? Un truc comme ça. Ca s’y rapproche. Au final, tu t’en fou pas mal. Elle pourrait bien s’appeler Vaginal que t’en foutrait tout autant. Quoique… tu ris à ta connerie, t’étouffant presque avec ta clope. Quinte de toux qui t’irrites la gorge, les larmes aux yeux tu la laisses toutefois glisser son bras autour de ta taille alors que le tien vient se perdre contre ses épaules.

Agressé par le bruit assourdissant de la boite, par l’odeur étouffante, ton regard se pose sur la marrée humaine qui peuple l’endroit. Abandonnant ton manteau au vestiaire, tu perds de vu tes potes qui s’éparpillent au quatre coins de se repère à toxico. Seul, pendant un bref instant, incertain et débout sur le bord de cette marche, celle qui désert la piste de danse, t’enfonce profondément tes mains dans les poches de ton jean scanant pendant un moment ces gens, femmes et hommes, survoltés. L’odeur de l’humidité, de l’alcool, de la sueur, sature l’oxygène. Il fait trop chaud. Trop chaud encore ces corps qui se pressent les uns contre les autres. T’as jamais été un véritable fan de ce genre d’endroit. Toi tu préfères les bars, les pubs. Des coins plus tranquille, pour boire, échanger… mater. Et comme un échos lointain, tu regardes un dernière fois ton téléphone. Aucun réseau. Grinçant des dents, tu te décides pour squatter un moment le bar. Comme à l’appart’. Sauf que là, tu lâches le fric et t’es coincé serré entre des mecs, des nanas aux jupes si courtes et au talons si hauts. T’en repères une. Juste sur ta gauche. Maquillage outrancier, tu la fixes un moment avant de te pencher vers le barman, billets verts en main. « Une vodka tonic. » Pour distiller un peu plus ta morosité… t’attends pas bien longtemps, mais quand il te sert, le monde à disparut autour de toi pour se ruer sur le centre de la piste de danse. Sur le devant des podiums dépouillés des danseurs dépravés. Agglutinés les uns contre les autres, t’en profite pour prendre un tabouret et t’y percher alors que tu regardes l’aiguillon d’un talon aiguille d’un vilain rose criard porter la jambe parfaite et galber d’un bas en résille d’une danseuse ne portant rien d’autre qu’un string et un sous-tif tout aussi rose… bouteille à la main, aguichant la foule, tu te perds dans son manège, sirotant tranquillement ton verre, l’esprit complètement ailleurs. Et alors que ton verre se vide à vitesse grand V, tu n’as pu prévoir l’inévitable. L’impact qui t’ébranle, te percute durement. Renversement une quantité généreuse de ta boisson sur tes cuisses, tu regardes le désastre, la boisson glacée te refroidissement brutalement. « Putain mais fais gaff- » « t’es pas beau quand tu boudes. » Voix satinée, possédant un octave de plus qu’à l’accoutumé, tu redresses si vivement la tête que tu pourrais t’en dévisser une cervicale. T’as le regard qui percute celui d’un mec… celui qui te tourmente depuis trop longtemps. T’as pas prévu de le retrouver ici. Surtout pas ici. Et… putain, c’est quoi cette perruque ?! Attifé n’importe comment, perruque rose pétant, légèrement brillante, tu regardes sans vraiment voir Nash. Il est trop euphorique, l’œil qui brille trop et le rouge aux joues. Surchauffé, il s’approche. Trop prêt. Entre tes cuisses pour venir tirer tes joues à t’en faire mal. Et comme un con, tu restes là, les bras ballants face à l’aîné Caldwell aux sens exacerbés. Il te touche, parle trop et semble brûler d’une euphorie, d’un humour douteux. Un de ceux qui l’habitait encore quand vous étiez gosse. « Profite de ce qui se passe pour te décoincer le cul un peu. » Ebranlé, regardant la perruque, lâchement abandonnée, choir comme une malheureuse sur le bar visqueux, t’as l’impression d’être tomber dans la quatrième dimension alors qu’il prend son air gêné fasse à ces conneries balancées comme ça. Sans philtre. Il semble complètement déconnecté et toi aussi d’ailleurs. Déconnecté de cette main qui s’abat un peu violemment sur son front, de cette bouche qui se tord pour s’excuser. Le tout fait super maladroitement, te coupant complètement l’envie de le secouer pour exsuder toute cette alcool qui flirte dangereusement avec sa lucidité. Reposant un peu brutalement le verre vidée sur le bar, essayant d’attraper une serviette pour essayer tes doigts poisseux, tu te fous pas mal de ces excuses qui viennent chatouiller ta joue. Oublier ? Tu dois être bien attaqué pour oublier ce genre de chose !

« dis… t’aurais pas une clope par hasard ? » Sourcil qui se redresse légèrement, accueillant un peu plus sa présence contre toi alors qu’il s’accroche à tes épaules, tes mains se posent instinctivement sur ses hanches pour le maintenir par trop proche dans l’antre chaude de tes cuisses… mais pas trop loin non plus. T’as le cœur qui s’emballe sous ce sourire taquin et les tripes qui se noue dangereusement face à ce regard de petit allumeur. Et tu sers les dents avant de le repousser un peu durement afin de pouvoir descendre de ton perchoir. « Viens. » Attrapant son poignet, afin d’être sur qu’il te suive, tu l’entraînes à ta suite. Connaissant l’endroit pour être déjà venu, tu suis un couloir sombre éclairé par des lumières noires avant de le plaquer contre le mur. Loin de la foule, intimité légère et toujours trop prêt, tu cherches à capter son regard, cherche à fouiller dans cette tite tête afin de comprendre à quoi il tourne. L’alcool n’a jamais eu l’effet de lui rendre sa jeunesse bafouée. Elle le rend plus caustique, plus amer… pas euphorique à sortir des conneries de cette bouche que tu aimerais mordes pour avoir fait ressortir tous ces souvenirs. Nash, Nash, Nash… il a plus rien de l’adolescent que t’as un jour lâchement abandonné. C’est un homme. Un de ceux qu’on veut prêt de soi pour toujours. Pour l’éternité. A jamais. Un de ceux pour qui on n’a pas peur de se tirer une balle dans la tête s’il fallait lui donner votre cœur, votre dernier rein, pour le sauver. Un de ceux pour qui on coure un million de kilomètre dans l’espoir de le rattraper. Un de ceux pour qui on veut être le meilleur dans l’espoir de le garder. Mais t’es plus le meilleur en rien. Et y à cette putain de tension que tu laisses monter. Désagréable au possible de te tenir si prêt de lui. Depuis que tu lui as tout sortie, y a des gestes, des regards que tu n’arrives plus à retenir. Tu le sais. Tu le sens. Quand tu lui attrapes le visage pour incliner le visage vers le tien. Pupilles complètement dilatées. Tu les contemples avant de te perdre juste un instant, rien qu’un instant, avant de le relâcher. T’écarter de lui et passer une main dans tes cheveux pour te garder occupé à faire autre chose que le toucher tel un affamé. Une putain de petite semaine et t’es tel un junkie en manque… un affamé qui n’aurait pas touché à la nourriture depuis des jours. « Tu carbures à quoi là ?! » T’aimerais une réponse, mais une foule de corps passe à ce moment là, basculant et piétinant, et a travers eux, tu ne lâches pas avant de te détourner pour ouvrir cette putain de porte de service. Celle qui donne sur la cours arrière. Fumoir à ciel ouvert, frissonnant un instant dans le froid ambiant, tu tires fébrilement ton paquet de clope pour t’en prendre une et l’allumer. T’exilant dans un coin reculé, tu regardes même pas s’il te suit. Tu sais qu’il va venir. Et alors que tu tires une profonde latte dessus, tu te retournes quand tu te trouves assez éloigné pour lui donner ta cigarette. « Alors ? Tu passes un bonne soirée ? Pas de nouvelles depuis une semaine… mais je vois que t’as bien su profité. Soirée d’anniversaire ? Faut au moins ça pour tes putains de vingt-cinq ans. » T’as le regard qui se pose sur sa dégaine et incapable de rester là les bras ballants, à simplement rien faire d’autre que de t’abreuver de sa présence, tu prends une autre cigarette que t’allumes tant bien que mal par le temps qu’il fait. Te laissant aller contre le mur, dans l’ombre du minuscule préau, assourdit par le brouhaha, les bras découverts, T’arrives même pas à avoir froid, réchauffé par l’alcool, par la chaleur moite et tropical qui règne au milieu de la boite. Et t’attends, encore, la tête légèrement renversé. Vas-y, dis quelque chose ducon…


Dernière édition par Atlas Love le Dim 2 Avr - 12:34, édité 1 fois
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Nash Caldwell

Nash Caldwell
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MessageSujet: Re: ami, regarde moi j'ai le coeur qui renverse. atlash   ami, regarde moi j'ai le coeur qui renverse. atlash EmptySam 1 Avr - 22:49

never ending fun
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tu étouffes. là, sur l'autel sordide de la décadence, tu suffoques. fiévreux, les mains moites, chancelant, tu te raccroches à ce mirage flou qu'il est devenu. y'a quelque chose qui t'échappe : cette froideur avec laquelle il te considère. c'est punitif. sans savoir pourquoi, sans savoir d'où ça vient, tu le sais. tu le sens. il embaume l'amertume et les regrets. ses pupilles, habituellement douces et chaudes lorsqu'elles se posent sur toi, se durcissent, se voilent, s'assombrissent. il te condamne. à l'instar d'un vieil ami qui se sentirait trahit. suis-je si pathétique que ça ? ou peut-être est-ce lui le plus pathétique à regarder la vie s'écouler autour de lui sans ne jamais l'attraper pour la suivre. comme tu le ferais ailleurs qu'ici. comme tu le ferais autrement que ce soir. il est trop silencieux. assez pour laisser le malaise flotter et presque te faire regretter d'avoir pris la peine de faire attention à lui. pour autant, tu restes là, dépourvu de toute volonté de t'en aller. tu ne saurais même pas où aller ailleurs qu'ici. ailleurs qu'à ses côtés, auprès de la seule personne que tu connais au milieu de ce bouiboui. et, enfin il se décide. un peu trop brusquement pour toi, il te repousse pour descendre de son piédestal. Viens. tu tangues, à peine réceptif à son invitation jusqu'à ce que ses doigts se referment autour de ton poignet pour te trainer à sa suite. tu te fais pantin docile sous sa volonté, incapable de trouver le courage de protester. tu veux cette cigarette et tu veux sortir d'ici. même si tu dois supporter sa mauvaise humeur. même si tu dois trainer dernière lui comme un chien après son maître. tu trouves même de quoi en rire, planqué derrière ce sourire ridiculement béa qui ne s'éteint pas. ce n'est qu'une question de secondes pour rejoindre le long corridor obscure qui mène à la sortie. des secondes qui peuvent passer à une vitesse folle dans ton état léthargique. tout comme elles peuvent s'éterniser lorsqu'il stoppe votre progression pour t'écraser lourdement contre le mur. tu ravales ce bonheur volatil qui maculait ton visage pour laisser la place à l'incompréhension lorsque tu fixes le sien. en silence, tu te soumets à son inspection perplexe, accrochant ses iris des tiennes pour te concentrer un instant. ce qu'il cherche est évident. tellement évident que tu te complets à jouer les innocents malgré les preuves qui s'accumulent contre toi. pupilles dilatées, peut-être encore de la poudre au coin du nez. le myocarde qui alterne entre cavalcades désordonnées et arrêts instantanés. t'es cuit. Tu carbures à quoi là ?! - quoi ? t'as pas le temps de comprendre. la voix et l'image de ton ami vient se brouiller dans les bousculades et les rires d'une meute sortie de nulle part. ça ne devait pas être important, pas plus que de pouvoir enfin débouler dehors. tu marques un temps d'arrêt lorsque la fraîcheur nocturne vient frôler ta peau brûlante. c'est encore plus soulageant que tu ne l'avais imaginé. haletant, tu laisses tes poumons se gorger de cet air à peine saturé par les relents tabagiques qui s'élèvent, comme si c'était la première fois que tu respirais depuis trop longtemps. c'en est presque douloureux mais, toujours mieux que de respirer ce nuage pestilentiel de sueur, d'alcool, de drogue, de fatigue et tout ce qui s'accompagne à l'intérieur. t'en souris, conquis jusqu'à te souvenir de ce qui t'a mené jusqu'ici. ton acolyte se fait déjà la malle sans prendre la peine de t'accorder un regard, comme s'il n'avait d'autre but que de vouloir déjà se débarrasser de toi. par soucis de contradiction, tu t'empresses de le suivre, pas du tout désireux de te retrouver seul à nouveau, encore moins prêt à renoncer à cette cigarette qui n'est plus seulement un prétexte désormais. par chance, il ne se fait pas prier une seconde fois. dans la semi-obscurité, il daigne enfin t'accorder son attention te gratifiant de cette cibiche qui prend des allures de saint graal. tu t'en empares comme si ta vie dépendait de cette bouffée de nicotine qui vient t'égratigner un peu plus les bronches. finalement, c'est toujours mieux que l'air frai et pur. Alors ? Tu passes une bonne soirée ? Pas de nouvelles depuis une semaine… mais je vois que t'as bien su profité. Soirée d'anniversaire ? Faut au moins ça pour tes putains de vingt-cinq ans. tu t'étrangles, lâchement, comme un novice. pas de nouvelles depuis une semaine. c'est faux, tu l'as vu hier, ou avant hier. tu l'as vu y'a pas si longtemps que ça. encore à sourire, encore à vivre. loin de cette saloperie de mépris avec lequel il te toise. loin de ce froid sibérien avec lequel il t'accueille. ou peut-être pas. la mécanique de son rejet semble plutôt bien rôdé pour dater seulement d'hier. il t'en veut, c'est évident. pour un truc qui date, devenu une rengaine aussi indispensable qu'elle n'est éreintante. pour autant, tu restes incapable de mettre le doigt sur ses obscures raisons. c'est toujours comme ça. t'oublies les problèmes mais, tout le reste aussi. la mémoire soudainement sélective, tu conserves le plus important, le plus serein, ce qui a vraiment de sens. dans le déni, tu laisses s'évaporer tout ce qui n'a aucun mérite à persister. tu laisses se soustraire à ta pensée tous souvenirs mauvais. c'est plus facile comme ça, d'habitude. quand il n'est pas là pour venir gâcher ton plaisir. pourquoi t'es lourd comme ça ? expiré dans un nouveau souffle corrosif. tu le dévisages, front crispé, moue contrariée. t'attends pas de réponse. tu constates juste, l'air un peu amer, dépité. ce putain de sentiment que t'as refusé toute la soirée. c'est pas étonnant venant de lui. c'est toujours ce qu'il t'insuffle. c'est toujours ce qu'il te laisse. la rancoeur désagréable au creux des tripes et les reproches dégoulinants aux babines. ça y est. tu t'en souviens. plus ou moins. dans la voute désordonnée de ta boîte crânienne, tu te rappelles que toi aussi tu es censé lui en vouloir pour quelque chose. c'est imprécis, pas clair et tout brouillé. suffisamment pour que tu renonces à t'y intéresser. alors, tu souffles, agacé de devoir abandonner ton euphorie tant adorée seulement à cause de lui. ouais je m'éclate, parfaitement bien même. que tu réponds, provocateur, planqué derrière ton sourire mollasson d'ivrogne pour mimer théâtralement une explosion avec tes mains, à en laisser la cigarette s'échapper entre tes doigts. boom. t'éclates littéralement en un million de particules que tu voudrais voir ne jamais se rassembler. y'a que quand elles sont ensemble que plus rien ne va. t'es bien là. disséminé en petites miettes qui ne demandent qu'à se laisser porter. t'es léger, presque serein. l'envie de vivre comme ça ne t'était plus arrivé depuis des années. comme un fauve maintenu en cage depuis trop longtemps, qui ne demande plus qu'à se laisser échapper.  il n'y a que lui pour venir brouiller tout ça. que lui pour polluer tout ça. un besoin égoïste ou peut-être un manque de compréhension ennuyeux qui t'arrache un soupire dédaigneux alors que tu te dandines pour trouver ton équilibre et te décider à ramasser ta sèche pour retrouver le fil de tes pensées. tu vacilles légèrement en te redressant, te rattrapant au mur derrière lui pour ne pas t'effondrer. t'en profites pour accrocher ton regard au sien pour sonder sa saloperie de sale tête qui ne laisse rien passer. t'façon qui voudrait te donner des nouvelles avec ta gueule de frustré là, hein ? t'arriverais à déprimer un mur tellement t'es chiant.  t'es légèrement mauvais, le mépris qui suinte ostensiblement de ta bouche tordue dans un rictus amer. t'as pas besoin de ça pour finir ta soirée. t'as pas besoin de ça pour venir tout gâcher. allo mec, tu plombes l'ambiance. une fraction de seconde, tu le toises avec sévérité, du moins t'essayes, flattant lourdement sa joue de la paume de la main pour appuyer ton agacement. puis, tu te ressaisis. t'as pas envie de le laisser gâter cette soirée pourtant si bien commencée. ravalant l'aigreur qui te dégoûte, tu te laisses gagner par des envies de générosités. il n'y a qu'en te rejoignant dans ta transe poudrée qu'il parviendrait à abandonner ce masque pétrifié d'ennui. ta patte balourde rejoint son épaule pour te décoller légèrement de lui malgré cette impression que le sol cherche à te happer. sourire taquin à l'appuis, t'inspires nouvelle bouffée tabagique avant d'exposer ton idée. faut que je te ramène ma pote, elle va te détendre tu verras. on l'appelle comme l'autre conne de disney là… putain… saloperie de… t'as du mal à te concentrer. tellement de mal que ça te donne l'impression de subir l'assaut d'un carnage dans ta boîte crânienne. un instant, tu fermes les yeux dans ce rictus contrarié, paniqué de cette sensation de vide qui t'envahit quand mentalement tu repasses des bouts de noms qui ne collent pas ensemble. putain, t'es plus bon à rien. du bout des doigts sur son épaule, tu tapes la mesure désordonnée de tes pensées qui s'échappent. un. t'es nerveux. deux. tu soupires. trois. tu rouvres les yeux. reine des neiges ! bordel. soulagé de pouvoir échapper à ce noeud angoissant, t'éclates de rire pour ta connerie. celle qui déraille en déconnectant le peu de neurones encore viables qu'il peut bien te rester. celle qui t'entraine lâchement dans les méandres d'un trip mal envisagé. t'auras le temps demain pour regretter. alors, tu souffles pour calmer les soubresauts saccadés de ta crise de rire, ébouriffant la tignasse folle de ton ami avant de commencer à te détourner de lui. faut juste que je la retrouve… que tu lâches, peu convaincu en inspectant des yeux les quelques badauds qui s'agglutinent ça et là. ils paraissent loin. trop loin. puis flous. trop flous. comme si l'immensité du monde les séparaient de toi. tu perds tes repères, ta volonté et même l'euphorie qui t'inondait. au lieu de quoi, il ne te reste plus que ce vide immense qui te creuse et l'impression tenace d'être incapable de surmonter ce que le reste de la soirée t'a réservé.
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