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 come on, you can't be serious. (dani)

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MessageSujet: come on, you can't be serious. (dani)   come on, you can't be serious. (dani) EmptyVen 11 Nov - 15:51



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Un coup d'oeil à son reflet dans le miroir. Une mine terrible. Un teint blafard et les coups endurés quelques minutes plus tôt n'arrangent rien. Il joue avec sa vie et il aime ça. Cette domination qu'il impose sur presque chacun de ses adversaires. Il jubile quand il assène le coup fatal. Il aime encore plus les voir supplier d'arrêter, comme si le supplice était trop grand. Des adversaires le plus souvent bien médiocres, seulement parfois, dans le lot, certains se détachent et la consécration n'en est que plus grande encore. Si l'on vient à le battre, il demande une revanche, il ne démordra pas de son statut de vainqueur. La défaite qu'il a en horreur. Celle qui fait de lui un sous homme. Accompagné de ses acolytes, il sirote une bière avant de rentrer chez lui rejoindre sa femme. Celle qui dormira surement à son arrivée. Peut être qu'il l'a réveillera si l'envie lui prend. Après tout, elle se doit de remplir son devoir conjugal. En plus, elle fait ça bien Lavinia. Même après tant d'année, l'amour est là. Il aime caresser ses cheveux, sentir ces lèvres contre les siennes. D'ailleurs son coeur s'emballe toujours de la même façon et il se surprend parfois à la regarder avec des yeux de merlan frits. Et si parfois il dit mourir d’ennui, c'est un reproche qui n'a pas lui d'être. Cet abominable connard n'a juste aucune limite quand il s'agit de blesser ceux qui l'entoure. Inconsciemment, il cherche à les rabaisser, pour se sentir plus grand, pour se sentir à la hauteur. Parce qu'on ne peut nier qu'il est loin d'être un homme qui marquera l'histoire. Non. Par contre, il peut se vanter d'avoir marqué chaque esprit tourmenté qu'il a rencontré. Souvent dans le mauvais sens mais on se souvient de lui.

Il rit de bon coeur. Une vanne salace, une de celle dont il a le secret. Du genre: A quoi sert un pénis? A mesurer la profondeur de la cruche. Et lui qui se délecte grassement d'avoir amusé son audience. Il lève les yeux quand il constate que tous les regards se tournent vers l'entrée. La métisse qui s'avance jusqu'à eux d'un pas décidé. Il n'essaye même pas de contrôler le regard envieux qui se pose sur le corps de celle qui pourrait être sa fille. Il ne se cache pas le moins du monde. Au contraire. Il serait pas contre un petit tour dans les toilettes. Il imagine déjà la brunette à genoux en train de lui tailler une pipe. Il ne dirait assurément pas non. « Tu t'es perdue ptit coeur ? » Un sourire jusqu'au oreilles. La femme qu'il ne respecte pas. Celle qu'on ne lui a jamais vraiment apprit à tolérer comme une personne. Il a plutôt tendance à l’objectiver. « La rétrospective de Bambi c'est au cinéma à côté. Là, on est entre adultes. » Les rires autour d'eux. De ceux qui admirent ou craignent le plus âgé des Popescu en ville. C'est un presque dictateur Lucian dans ces lieux. Il est le maitre. Son pouvoir réside dans la force et l'acharnement qu'il met à l'ouvrage. Après tout, chacun d'entre eux à essayer de le battre, chacun s'est prit une raclé. Et ça, ça force le respect. Pas de la bonne manière sans doutes mais c'est la seule qu'il connait. Le ton moqueur qu'il emploi lui fait froncer les sourcils. Lucian la considère comme une enfant. Ce qu'elle est non ? Cette fille ne doit pas avoir plus de vingt ans et il se demande ce qu'elle peut bien faire ici, dans cet endroit. Si l'une de ses filles osait mettre un pied ici, elle se prendrait une belle soufflante. Ce n'est pas un lieu pour elle. « Qu'est ce que tu veux ? » menaçant, il s'approche, les bras croisés sur sa poitrine. Il ne se met absolument pas en position de défense, qu'aurait il a craindre d'elle en même temps. Sa force doit être équivalente à celle d'une gazelle. Lui en tant que mâle affirmé, le lion, il l'écraserait en une seconde s'il le souhaitait. Seul son petit doigt suffirait à la tenir sous son joug.
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Teddy Dobson

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MessageSujet: Re: come on, you can't be serious. (dani)   come on, you can't be serious. (dani) EmptyMar 15 Nov - 23:34


On le sait tous. Le lion, c’est le roi de la jungle. Au milieu des siens, c’est l’alpha. Les autres sont des bêtas. Autrement dit, un pseudo-coq et ses poulettes. Mais d’un rugissement, le lion sait faire frémir et courber son monde. Tout le monde sait ça. Tout le monde est censé aussi savoir que le lion reste un passif dans l’âme. Et à l’inverse, c’est la lionne qui court, chasse, capture, plante ses crocs dans la jugulaire de la proie qui devient viande. C’est elle l’active, la dangereuse. Sans la lionne, sans la bouffe qu’elle ramène… Le lion crèvera tel un marcassin sans sa maman.

On lui avait dit qu’il serait comme ça. Lion. Qui a besoin d’espace, de colère pour mettre les coeurs en cage. Les dents dehors affichant l’agression, le leadership. Un rappel que cette mâchoire serrée peut et ouvrira cette gorge sur le point de céder sous la pression. Il doit vouloir que tous se souviennent de cela à chaque fois qu’il sourit. C’est ce truc censé vous rendre craintif mais fasciné, impressionné mais attiré. Cette puissante sensation d’être accablé et inspiré. Tout ça à la fois. Mais même si pour Dani ça pourrait être tout l’inverse… Avec son impact saisissant d’un coeur captif cherchant l’affranchissement d’un père chasseur… Elle a été frôlée par le charisme de Lucian dès qu’elle a franchi les portes de ce bar. Mais ce n’est pas ça qui l’arrêtera. Jamais. Elle est venue pour une raison et une seule. Et quand c’est planté dans sa tête, elle est ce chien sur un os, elle n’en démord pas. Elle a eu ce réveil un peu brutal en grandissant. D’avoir une rage de détermination qui couve en elle et devient plus forte de jour en jour. Elle la garde en elle, la nourrit, la laisse grandir. C’est volontaire, sinon elle se serait éteinte depuis longtemps. Elle ne laissera personne le lui enlever -pas même un roi de la jungle en pleine Georgie. C’est son PCP. Elle finira par avancer. Elle grimpera pas seulement des montagnes, elle les bougera. Et tanpis si elle se fait écraser au passage. C’est un risque comme un autre, sa vie en est jalonnée.

Tu t'es perdue ptit coeur ?” Pas de réaction. Elle ne cille pas. Ça ne lui fait strictement rien. Elle a entendu pire. C’est presque mignon et affectueux. Enfin si elle savait ce que c’était, peut-être qu’elle le reconnaîtrait comme tel. “La rétrospective de Bambi c'est au cinéma à côté. Là, on est entre adultes.” “Connais pas.” Elle n’a pas passé son enfance devant la téloche. Elle ne va pas au cinéma. Elle connaît pas Bambi. Elle s’en fout. Y a des références culturels qui lui passent au-dessus d’la tête. Elle a d’autres chats à fouetter. Comme pas crever de faim. Se faire de l’argent pour savoir si elle pourra dormir au chaud et avoir de nouvelles fringues à un moment donné. Après avoir quasiment tout donné pour sa mère, les études et la coc’. Y a plusieurs niveaux de priorités dans sa survie. Mais faut qu’elle le sache comment ça va se jouer maintenant et pas en février. Ça risque d’être trop tard sinon. Alors pour les paillettes du monde et les contes de fées : elle n’a pas l’temps. Et elle entend pas les rires des crétins.

Qu'est ce que tu veux ?” Elle a pas moufté, pas bougé. Ses sourcils se sont un peu froncés, elle a relevé le menton, infime provocation, les nerfs dans son cou se sont étranglés lentement, imperceptiblement. Derrière l’impassibilité, certains savent deviner la tension, l’électricité ; d’autres ne savent pas. Mais elle a eu envie de reculer. Instinct, réflexe primaire. elle s’est juste faite violence. Parce qu’il est comme lui. Il a exactement la même taille. À peu près la même corpulence. Sequoia. Elle ne s’attendait pas à ce qu’il y ait une version blanche de son putain de père dans un bled comme celui-là. Et avec lui plus qu’avec aucun autre, Dani ne se laisse pas approcher. Scarlet, oui. Mais Dani, non. Quand elle ne se dresse pas pour faire face à l’autorité qu’elle veut faire plier à ses pieds, quand on la rencontre la première fois, d’ordinaire, il y a ce pas de recul. Dani ne veut pas que vous approchiez. Dani ne vous fait pas confiance. Dani se méfie. Et si ça ne se voit pas quand elle tient son dos droit, qu’elle vous regarde avec défiance, c’est dans ses yeux sombres que rôde sa vigilance.  

Il paraît que vous gérez des combats de rue. J’veux participer.” On pourrait se demander pourquoi une personne qui a été battue quasiment toute son enfance cherche à s’infliger encore des batailles, des coups et des maux. Ne devrait-elle pas être effrayée ? Ne devrait-elle pas être comme dans ces téléfilms sur le sujet ? Quand il y a une femme accroupie sous la douche qui chiale les genoux repliés sous le menton parce que quand elle ferme les yeux, elle revoit l’agression et son regard devient profond et fixe. Elle s’évade dans sa mémoire, quelque part où elle peut oublier l’horreur de ce qu’elle a subi. Et la musique devient nostalgique et mièvre. Mais c’est pas du tout ça pour Dani. Et elle n’a pas de scrupules à faire vivre la même chose tant que l’autre sait dans quoi il s’est embarqué. C’est pas non plus une question de vengeance cette fois-ci. De faire payer tous les autres pour ce qu’elle a vécu. Non. Même pas. C’est plus subtile que ça. Derrière les “j’ai besoin de fric” et l’apparence de l’exutoire, y a bien plus. Pour elle, par moment, c’est bien plus essentiel que d’anticiper que, peut-être, demain Søren l’enverra balader à cause de sa gueule cassée. Ça va être une leçon compliquée à intégrer. Y a un besoin irrépressible à assouvir. Donc elle ne pense pas plus loin quand elle vient se frotter au chef de meute des Popescu. “Je suis de la viande fraîche sur qui parier.” Et elle sait “à peu près” leur parler aux types comme lui. Elle sait se dénigrer assez pour s’abaisser à leur niveau de compréhension. À part si ça vole trop bas bien sûr.

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MessageSujet: Re: come on, you can't be serious. (dani)   come on, you can't be serious. (dani) EmptyJeu 24 Nov - 21:15



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Chaque homme a dans le cœur un vide, une entaille, un sentiment d'abandon et de solitude. C'est pareil pour Lucian faut pas croire. Il a beau être vil et hargneux. Il a ses faiblesses. Comme tout à chacun. Il est juste plus doué que les autres pour les cacher. En tout ça, c'est ce dont il a réussi à se convaincre au fil des années en imposant son règne de terreur. Par contrainte, Lucian explore ce qu'il y a de pire en lui. Parce que la terreur, c'est tout ce qu'il connait. Quand il est craint, il a l'impression d'être au dessus des autres. Un égo surdimensionné, cette tendance a tout ramené à sa personne. Quelqu'un qui pense maitriser son existence n'a pas envie qu'on le bouscule dans ses certitudes. Et cette fille qui se pointe la bouche en cœur, elle ne ressemble en rien à ce qu'il connait. Elle le déstabilise même s'il ferme sa gueule là dessus. Elle a du cran. Et si elle avait entre les jambes ce qu'il a lui, il l'aurait respecté pour ça. « Il paraît que vous gérez des combats de rue. J’veux participer. » qu'elle lance. Et lui, croyant à une vaste blague, chercherait presque les caméras autour de lui. Impossible. Elle est trop frêle. Trop fragile. Puis les femmes, ça se bat pas de toutes façons, c'est un truc pour ceux qui en ont dans le pantalon. Sur le coup, il se marre. Un rire joueur. Assassin. Une fois de plus suivit par ces sous fifres. Parce que c'est comme qu'il les considère Lucian. Il ne sait pas grand chose de l'amitié. Il impose le respect mais de la mauvaise façon. Personne sur qui il peut réellement se reposer en dehors de sa famille. Sa femme. Il n'a pas conscience de la chance qu'il a de l'avoir trouver, elle. Une seule sur terre capable de supporter ce qu'il est et l'aimer malgré ça. Trop stupide pour le savoir. « Je suis de la viande fraîche sur qui parier. » Il aurait cueilli son arrogance avec un sourire inouïe si elle avait été de l'autre sexe, celui que Lucian a toujours considéré comme plus fort. Pas de chances pour elle, elle a des seins. Alors le père Popescu voit son assurance comme un affront à sa virilité. Elle doit considérer sa demande comme légitime, après tout, elle ne sait pas à qui elle se frotte mais le cliché ambulant la remet rapidement à sa place, là où elle devrait être. « Écoute t'es mignonne mais t'aurais plus de chance sur le trottoir. » Une insulte précise. Qui touche sa féminité, comme il sait si bien le faire.

Seulement il lui en faut plus pour être déroutée. Elle reste là. Immobile. Elle le regarde sans ciller. Y'a pas de peur dans son regard, juste cette lueur un peu brillante qui crie. Sournoise. Sur le comptoir trônait un verre de whisky. Une marque minable qui reflète l'endroit à la perfection. Il s'en empare et l'avale d'une traite. « Je sais pas c'que tu cherches mais tu le trouveras pas ici. » Personne n'affronterait une fille. Personne. Elle accuserait pas les coups comme un bonhomme et les machos qui peuplent ce club n'accepteraient pas ça. De plus, ils auraient peur qu'elle puisse avoir le dessus. Honte ultime. Se faire défoncer la gueule par une gonzesse. Même si ça, aucun d'entre eux ne serait capable de l'admettre. Lucian préfèrera volontiers dire qu'il cogne pas les filles. C'est plutôt vrai. Il n'a que rarement posé la main sur ces filles ou sa femme. Jamais pour la plupart. Toujours sous l'effet malsain de l'alcool qu'il ingurgite en trop grosse quantités. Il repositionne sa veste usée sur les épaules. Il fouille dans la poche de son costume et met la main sur son paquet d'où il sort du tabac à rouler. Une règle d'or chez les Popescu. On fume pas cette merde toute faite, ces clopes, on les roule à la main. « Après, si t'as vraiment envie de te frotter à moi, on peut s'arranger, les toilettes sont par là. » Gras. Vulgaire. Il l'observe, ne voulant manquer aucune miette de sa réponse à ça. Il la provoque pour la déstabiliser, pour la voir ployer devant sa supériorité. Ceci dit, il est loin du compte. Pas Lucide pour un sous. Il a pas bien comprit à qui il avait à faire. Il fait le malin, joue les durs mais risque d'être bien surpris. S'il avait un peu plus de nez, il aurait pourtant perçu que la jolie brune n'allait pas se laisser faire par ses manigances. Elle possède ce qu'il n'aura jamais. Une intelligence bien plus grande que la sienne.
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MessageSujet: Re: come on, you can't be serious. (dani)   come on, you can't be serious. (dani) EmptyDim 27 Nov - 23:39


Écoute t'es mignonne mais t'aurais plus de chance sur le trottoir.Pas sûre., a-t-elle pensé sans sourciller. Parce que même si elle joue au stripteaseuse certains soirs et qu’elle sait travailler les portefeuilles de ces messieurs depuis la scène, y a encore toute une partie d’elle qu’elle ignore. C’qu’elle pourrait faire avec ce corps, comme il semble si gentiment le suggérer. Pas qu’elle n’y ait jamais pensé, mais ses pensées se diluent vite en imaginant le contact contre ses os. Pas sûre que ça lui plaise. Dans tous les cas, elle est déçue du si réputé “grand méchant lion”. Il débite cliché sur cliché comme si il ne sortait jamais de sa caverne. Il croit qu’on est en quelle année au juste ? “Je sais pas c'que tu cherches mais tu le trouveras pas ici.” Elle pensait avoir été plutôt claire. Qu’est-ce qu’il n’a pas compris ? Faut qu’elle se répète ? Elle déteste ça. Peut-être qu’il est trop vieux, qu’il a juste pas entendu. Elle est même prête à lui laisser le bénéfice du doute, mais il enchaîne. “Après, si t'as vraiment envie de te frotter à moi, on peut s'arranger, les toilettes sont par là.
Il s’assure qu’elle réagisse à ses actions. Quand les gens parlent d’autodéfense, c’est des conneries. Si on se défend, on perd. On veut que l’autre se défende pendant qu’on attaque. C’est comme ça qu’on gagne dans un vrai combat, dans la vraie vie. Faut savoir qui est le pourvoyeur et qui est le receveur dès le début, et l’issue d’la bataille est déjà réglée. Peu importe que ce soit un jeu pour l’un ou l’autre, ce qu’il faut savoir, c’est qui établit les règles. Et quelque chose lui dit que c’est ce qu’il essaye de faire. Même si il a vraiment rien pigé. C’est pas contre lui qu’elle veut s’battre, mais pour lui.

Okay.” Léger soubresaut d’épaule, désinvolte. Mais puisqu’il veut semble vouloir la tester, elle se pliera un instant. “J’comprends. Ça serait dommage de vous prendre une raclée devant vos larbins.” Le sous-entendu graveleux est écarté comme une vulgaire mouche. Elle n’oubliera pas ce pour quoi elle est venue. Obstination en béton. Elle l’imite avec son insolence et son sarcasme. Son défi et sa provocation. Mais elle s’dit pas qu’elle va s’en sortir indemne, qu’elle est la plus forte, qu’elle est imbattable. C’est pas ça. C’est pas ça quand elle bouscule un des gars pour passer et s’diriger vers les fameuses chiottes. C’est pas ça quand elle retire sa veste pour pouvoir mieux bouger. Dani veut juste que ce combat, ces combats, soient les siens. Quand elle s’bat à s’faire saigner, elle a au moins la chance maintenant de choisir comment, de s’dire jusqu’où la cicatrice ira. Elle peut décicer elle-même, juste assez pour sentir quelque chose, n’importe quoi, tant que ça lui appartient. Son choix. Sa douleur. Ça f’ra mal mais au moins, ça sera à elle. Elle aura le contrôle parce qu’elle l’aura voulu. C’est tout c’qu’elle cherche. C’est tout ce dont elle a besoin quand elle atteint la porte de toilettes. Elle s’arrête, main sur la poignée et balance un coup d’oeil vers les vieux alcoolos qui s’croient drôles. “Qu’est-ce qu’il y a ? Vous allez m’dire qu’vous tapez pas les filles ?” Elle étouffe un rire dédaigneux dans un grognement enfoncé dans sa gorge. C’est pas à elle qu’il faut faire croire ça. Peut-être que ses gamines y croient. Chacun sa merde. “Ou alors vous vouliez m’offrir un verre avant ?” Allez, ils savent tous les deux que ça n’a rien à voir. Il va s’débiner. Ou l’allumer. Pour lui montrer qui est l’patron. Lui donner une bonne leçon et toutes ces conneries qu’elle a déjà entendues un milliard de fois, plus d’autres choses tout aussi fleuries que désobligeantes. Le pire c’est qu’ils se croient tous originaux. Faut réviser vos classiques. Il y a au moins 7 467 307 620 sur cette planète : donc à votre avis, dans le classement mondial des connards, il en est où le papa Popescu ?
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MessageSujet: Re: come on, you can't be serious. (dani)   come on, you can't be serious. (dani) EmptyDim 11 Déc - 16:44



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Beauté sauvage, fatale. Si Lucian n'avait pas déjà le coeur pris, il aurait pu se laisser tenter par la tigresse au sourire tendre. Pour un coup d'un soir par contre, il ne dirait pas non pour la culbuter dans un coin. Son physique alléchant ne laisserait aucun corps de marbre. Si elle e trouve être plutôt agaçante, il ne peut nier la trouver à son goût.  Et si sa proposition devait être honorée dans les chiottes de ce bar presque miteux, il serait sans doutes satisfait. Il considèrerait qu'il a gagné. Elle se joue de lui habillement et Lucian ne comprend rien. Trop stupide pour comprendre son petit manège. Pour réaliser qu'elle le prend clairement pour un pigeon. C'est bien la première à ne pas admirer son charisme ou avoir peur de lui. C'est bien la seule gamine qui a osé lui tenir tête. Il essaie de paraitre détaché, il fait semblant de jouer les caids mais sa répartie le déroute. Sa façon d'être aussi. Inattendue. Inexplicable. Ses réactions sont trop imprévisibles. « Okay. » Sa désinvolture lui fait perdre pieds. Il doit avoir l'air bien con le Lucian, la bouche ouverte face à cette réponse qu'il n'a su anticiper. « J’comprends. Ça serait dommage de vous prendre une raclée devant vos larbins. » Cette arrogance non dissimulée. Pas de failles apparentes, aucune brèche dans laquelle s’engouffrer. Elle semble solide comme un roc, très loin de pisser dans son froc comme la plupart des connards qui sont autour de lui en ce moment. Elle soutient son regard, elle ne chancelle pas le moins du monde. Aucunement impressionnée par ce qu'il peut dire ou faire. Elle touche avec ces mots sa fierté. Il a envie de lui foutre un poing dans la gueule, ses doigts s'enfoncent dans la paume de sa main gauche. Elle titille un peu trop cette petite, elle attise sa colère. Si d'ordinaire, il ne frapperait jamais une femme, elle ne devrait pas jouer avec lui trop longtemps. Simplement parce qu'il risque de ne plus répondre de ses propres gestes. « Tu te trouves amusante ? Je te l'ai dit. Cet endroit n'est pas fait pour toi petite. » Il maintient un calme olympien. Il parvient à se contrôler. Pour le moment en tout cas. Il lui laisse la possibilité de s’éclipser comme elle est venue.

Elle continue de jouer. Elle pousse le vice plus loin. Elle se dirige vers les toilettes et pose la main sur la porte.  « Qu’est-ce qu’il y a ? Vous allez m’dire qu’vous tapez pas les filles ? » Et alors qu'elle anticipe sa prochaine réplique, il fronce les sourcils en la regardant, autant vous dire qu'elle commence sacrément à l'agacer la gosse. Elle a quoi ? Vingt piges et elle se prend pour la reine du pétrole. « Qu’est-ce qu’il y a ? Vous allez m’dire qu’vous tapez pas les filles ? » S'en est trop, elle va trop loin la gamine, il doit prouver qu'elle n'a pas l'ascendant sur lui. Il en va de ça réputation. Alors y'a sa main qui vient rejoindre la sienne et qui pousse la porte des chiottes avec une virulence inouïe. Il la referme derrière lui et la coince contre la porte. « Tu n'auras plus assez de force pour te battre après ce qui va t'arriver. » Ses mains qu'il maintient au dessus de sa tête avant de s'emparer de sa bouche. Histoire qu'elle ferme un peu sa gueule, elle l'ouvre beaucoup trop Dani. Elle devrait pas. Des bricoles finiront par lui arriver. Ses hanches qui bloquent les siennes. Son regard noir qui se baisse sur sa silhouette. Sans attendre trop longtemps. Il la retourne. Elle voulait pas vraiment coucher avec lui la petite, elle jouait juste les fières. Elle ne voulait pas ployer devant ses remarques sexistes alors elle a choisit de répondre un truc qui lui clouerait le bec. Elle avait réussi sauf qu'elle n'imaginait peut être pas se retrouver en face d'elle. Il la tient clairement sous son joug, et la voilà sans défense. Elle qui voulait se battre quelques minutes plus tôt est bloquée. Il s'approche et vient murmurer à son oreille ses quelques mots: « Tu penses toujours mener la danse ? » il provoque à nouveau, il essaye de lui faire comprendre qu'elle n'est pas maitresse des cartes et que la situation peut se retourner très vite. Ou savait elle qu'il r"agirait ainsi. Est elle en train de se jouer de lui comme d'une marionnette ?
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MessageSujet: Re: come on, you can't be serious. (dani)   come on, you can't be serious. (dani) EmptyVen 30 Déc - 20:59


Tu n'auras plus assez de force pour te battre après ce qui va t'arriver.” C’était l’risque. Qu’il la coince et lui en fasse baver. Même si honnêtement, elle s’attendait plus à une droite dans la mâchoire qu’à cet assaut-là. Elle grogne contre sa bouche, s’efforce de garder la sienne close. Ça la débecte. Son coeur fulmine, vomit et crache. Vieux dégueulasse. Et elle a pas l’temps de jouer des jambes. Il la retourne déjà, face contre porte. Le corps qui cherche à épouser, s’enfoncer dans le bois miteux pour lui échapper. “Tu penses toujours mener la danse ?” C’est pas ses mots qui provoquent un violent frisson dans son dos, c’est toujours ce contact répugnant. La tension dans la mâchoire, Dani s’barricade pour pas s’laisser toucher. C’est pas elle qu’il chope. C’est juste des bouts d’peau. Et dans ses yeux, elle s’voit déjà lui arracher la sienne.

Contrôle-toi ou fais-toi contrôler
On peut être libre ou prisonnier de ses vices
Et si les enfants décident de prendre le relai,
Les suivants suivront des années de sévices.
*

Quand elle n’est pas Scarlet, la proximité n’est pas dans ses habitudes. Pas de ce type là en tout cas. Les os qui tombent comme des couperets, les phalanges qui s’plient sur ses reliefs, les peaux meurtries qui s’entrechoquent dans des tempos saccadés, une mesure trop vive, de celle qui expulse au lieu de rapprocher. Ça elle a l’habitude. Chien éduqué par la répression. Mais aussi par la fuite. Sale clébard qui rongera toujours sa laisse pour s’tirer. La liberté ça fait aussi mal. Alors l’arrière de son crâne frappe certainement son menton ou son nez. Peu importe. Elle vise pas, tant que ça l’surprend assez pour le faire reculer. Ses côtes doivent accueillir aussi son coude. Puis libre de faire volte-face, c’est une explosion qui irradie immédiatement les os de son bras gauche lorsqu’elle lance son poing. Elle a besoin de ce galop-là dans les veines. C’est ça qui illumine la noirceur de ses yeux et écorche ses lèvres d’un rictus furtif mais satisfait. “On n’a juste pas la même choré.” Le ton froid, implacable. Les mots réduits. Ça c’est quand Dani ronge ses flammes de colère. Rien à voir avec le fait de potentiellement avoir pu le battre, ni d’avoir l’ascendant ou même de gagner. Là, elle parvient à montrer ce qu’elle est et ce qu’elle veut. Mais elle fait rien de plus. Y a qu’sa poitrine qui se soulève plus fort sous l’adrénaline. Y a que ses yeux pour le fixer, y déverser la gazoline, l’étouffer sous son aplomb.
Elle aurait pu directement s’en prendre à sa virilité. Ouais, elle aurait pu et n’aurait aucun problème à la faire encore maintenant. Peut-être même qu’il n’y échappera pas. Peut-être même qu’il lui donnera envie de sortir le canif’. Mais elle perd pas d’vue qu’elle a besoin d’lui si elle veut s’faire une place dans les combats de rue de Savannah. Même si elle pourra toujours trouver une autre porte d’entrée, ça devrait être lui. Peut-être qu’elle est finalement un peu naïve de croire ce qui se dit dans les rues. Parce qu’il est plutôt pitoyable d’après ce qu’elle en a vu. Elle a déjà croisé plus flamboyant, plus percutant. Y a rien de neuf dans ses gestes, dans ses mots. Les mêmes dégradations, les mêmes fiertés percées. Elle attendait plus du grand Lucian Popescu. Finalement
iIl est comme les autres, tout tordu avec son nombril égo-centré et caverneux. Et elle elle est déçue.

* Nekfeu
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MessageSujet: Re: come on, you can't be serious. (dani)   come on, you can't be serious. (dani) EmptyLun 9 Jan - 20:59



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Il met ses atouts en exergue. La carmin qui salit souvent sa peau. Une partie de lui qu'il n'arrive pas à renier. Incapable d'aller contre la colère, contre la brutalité. Seule façon de s'exprimer même si elle se trouve être maladroite. Toutes ses raclés qu'il a prit quand il était gosse et qui ont fait vriller son cerveau bien faiblard. Répercussion troublante d'une enfance passée à endurer les sévices de son propre père. Crétin incapable de faire mieux que répéter les erreurs qu'on lui a autrefois imposés. Le crâne de Dani qui s'écrase contre son nez. La férocité de son assaut l'oblige à reculer. « Salope » lâche t-il sur le coup. Surpris qu'elle puisse mettre autant d'aplomb à ces gestes. Son plus gros soucis. Il n'imagine pas qu'une femme puisse avoir l'ascendant sur lui. Il ne sait pas que c'est déjà le cas. Que sa femme a le pouvoir de le manipuler à sa guise même si elle n'utilise sa baguette magique qu'en de rares occasions. Elle doit pas le savoir en même temps, qu'elle aurait le pouvoir de le détruire. Ou elle n'en a simplement pas envie. Cette femme aime son mari. Difficile à croire n'est ce pas ? Comment aimer un homme comme Lucian. Ce n'est pas qu'un putain de sauvage. Pas avec elle en tout cas. Parce qu'il faut arrêter de croire qu'on va faire l'amour dans des champs en écoutant la vie en rose d'Edith Piaf. La vie c'est pas un arc en ciel, c'est pas toujours jolie. Parfois on se cause la gueule, des hauts, des bas mais on se relève toujours et ça, Lucian l'a bien comprit. Sa main vient toucher son nez encore endolori par le choc. « Elle m'a fait saigner la connasse. » Il essuie le surplus à l'aide de sa manche dans un râlement et lui lance un regard sombre.

Elle devrait être en train de trembler bordel, elle ne devrait ne pas en mener large. Au lieu de ça, elle est là, elle lui fait face comme s'il n'était rien. Pas une once de peur dans le regard. Ou alors elle planque tout ça à la perfection. « On n’a juste pas la même choré. » « Putain mais tu te prends pour qui. Tu débarques comme une fleur avec tes demandes à la con, comme si le monde devait tomber à tes pieds. Tu crois quoi gamine, qu'on hérite du trône sans effort ? » Et la gamine fragile disparait pour laisser place à un visage sournois, manipulateur. Ca ne lui va pas si bien. Il préférait l'image de la provocatrice ou encore celle de la beauté fatale qu'il avait perçu quelques minutes plus tôt. « Ben laisse moi t'expliquer, ça fonctionne pas comme ça. Pas ici en tout cas. T’arrive peut être à obtenir ce que tu veux avec ta belle gueule et ton cul d'habitude mais pas ici. On accueille pas les putes » Lucian a toujours considéré que le respect est une chose qui se mérite. Et en l'ayant insulté trois fois en moins de trois minutes, il est désormais clair qu'il ne la respecte absolument pas. Elle l'a mit en colère et s'il y a bien une chose contre laquelle il n'arrive pas à lutter, c'est ce sentiment de rage qui monte en lui. La bête qui s'anime. Ca gronde, ça bouillonne. La cocotte minute qui s'apprête à éclater en morceaux. A cet instant, y'a pas de fille ou de garçon, le sexe de Dani -dont le prénom peut d'ailleurs porter à confusion- ne lui importe peu lorsqu'il agrippe sa chevelure frisée de sa main droite. Il la maintient comme si cette touffe lui appartenait. Il vient alors la trainer sur quelques mètres, ouvrant la porte à la volé et jette sans la ménager la brune au milieu de l'arène. Le tout devant un public sans voix.  « Si tu trouves un seul homme qui a envie de te foutre une raclée. Je t'autorise à te battre. » Il s'avance en sachant pertinemment qu'aucun de ses 'hommes' n'accèdera à cette requête. Les bougres auraient trop peur de se faire battre par une fille. Mon dieu, vous imaginez ? La honte ultime. Il ricane, un de ses rires mesquins, presque flippant, digne d'un joker dans ces bons jours.
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MessageSujet: Re: come on, you can't be serious. (dani)   come on, you can't be serious. (dani) EmptyJeu 12 Jan - 22:14


Putain mais tu te prends pour qui. Tu débarques comme une fleur avec tes demandes à la con, comme si le monde devait tomber à tes pieds.” Bien sûr qu’il devrait être à ses pieds après tout ce qu’il lui a fait subir. Bien sûr que oui bordel ! Elle le mérite comme n’importe qui putain ! “Tu crois quoi gamine, qu'on hérite du trône sans effort ?” Ses yeux s’assombrissent comme si c’était encore possible. Sa respiration est plus lente, plus profonde, plus sourde aussi. Elle a étranglé le grognement de ses tripes, de son coeur, tout ce qui a voulu remonter par sa gorge en lacérant tout sur son passage. Elle n’était pas en rogne jusque-là, et faudrait pas que ça arrive. Parce que si lui a son grand ego délicat un peu ensanglanté, Dani pourrait bien aggraver leur situation à tous les deux. Parce que sa vie ce n’est que ça. Des putains d’efforts. Des compromis. Elle s’crève la moelle à bosser et c’est pas grave. Mais il va se la fermer où elle lui arrache la langue. La hargne qui rôde. Animal blessé, fierté niquée. “Ben laisse moi t'expliquer, ça fonctionne pas comme ça. Pas ici en tout cas. T’arrive peut être à obtenir ce que tu veux avec ta belle gueule et ton cul d'habitude mais pas ici. On accueille pas les putes.Cause toujours tu m’intéresses. Ça s’lit sur son visage masqué d’une neutralité affligeante. Ça lui passe à quatre mille. Rien à cirer. T’as pas d’autres insultes en stock ? C’est de pire en pire. Il est si peu créatif.
Mais sa poigne dans ses cheveux la surprend. Il n’a finalement pas besoin d’un déambulateur le croûton. Il sait bouger. Réflexe mécanique. Ses mains se greffent à la sienne pour tenter de l’en défaire. Et c’est vrai qu’il a de la puissance. Brute. Avantage musculaire clair. Personne ne peut le nier et Dani n’est pas assez folle pour le faire. Mais elle voit son coeur infiltré. Intoxiqué par la sensation familière. La posture. L’éclair de domination quand il la retient. C’est la même scène. Le père au bout du bras. Qui claque son crâne d’enfant contre le carrelage de la cuisine. Qui cogne cogne cogne cogne jusqu’à ce que ses cheveux soient imbibés de sang. Jusqu’à ce qu’elle perde conscience. Alors quand il la traîne, elle force dans la direction inverse ayant soudainement plus peur de la porte qu’autre chose. Et tanpis si ça fait mal, tanpis si sa scalpe sa crinière au passage. “Fuck ! Lâche-moi connard !” Elle insiste, va pour bloquer le passage, se retenir, mais elle fait pas l’poids. C’est une loi physique qu’elle peut pas déjouer peu importe combien elle l’aurait souhaité. Mais à sa grande surprise, elle valdingue au milieu du pub. Le silence tombe en même temps qu’elle. Et on s’croirait dans un mauvais téléfilm. Les regards vissés, centrés sur Lucian et elle, mais surtout sur lui dont tout le monde attend l’verdict, la sanction, ignorant sciemment la trace de sang étalé sous son nez. “Si tu trouves un seul homme qui a envie de te foutre une raclée. Je t'autorise à te battre.” Elle est l’accusée. Il est le juge… sans compter sur le fait qu’il sait appliquer les peines. Et tous les témoins sont des moutons. Et ça la dégoûte. Quand elle se redresse, elle peut pas s’empêcher de lui flanquer un regard mauvais. Affreux présage. C’est peut-être pas une bonne idée. Quitte ou double. Elle sortira d’ici peut-être encore plus perdante qu’elle ne l’était en arrivant. Mais c’est toujours comme ça. Y a pas d’entre deux. Des erreurs jusqu’à sa tombe. Ou un cul de pute bien couillue pour tous les y pousser avant elle. “Okay. À tes pédales de décider si oui ou non, ils veulent tenter de m’en mettre une et de remporter un peu de blé par la même occasion.” Défiance et provocation. Confiance et arrogance. Elle s’en sert pour tuer les souvenirs qui ont repris vie dans sa tête. Elle le toise tous. Liasse de billets sortie, son butin de la veille au club qu’elle n’a pas eu l’temps de planquer. Liasse prête à être sacrifiée entre ses mains, par ses mains. Alors elles vont faire quoi les tafioles ?
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MessageSujet: Re: come on, you can't be serious. (dani)   come on, you can't be serious. (dani) EmptyMer 18 Jan - 10:46



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Elle devrait être accablée par le poids qu'il impose. Défaite. Au lieu de ça, elle continue de le défier du regard, la terreur à laquelle elle ne veut pas céder. Elle reste là, stoïque à le fixer et il pète littéralement un plomb. Il sait ce qui fait le plus mal, une bonne raclée en public. Alors si elle tient à ce point à se foutre dans l'embarras, grand bien lui fasse. Il la traine, elle essaye de lutter mais sa force physique l'oblige à ploire devant lui. Impossible de parvenir à lui faire face.  Son statut de coq, il l'a obtenu dans beaucoup de sueur et de sang. Il a connu pas mal de défaites pour en arriver là où il est aujourd'hui. La cruauté au creux du ventre. Elle se redresse sans oublier de lui jeter un regard noir. Cette petite conne le pousserait à la violence, lui qui a tenter de lui donner la chance de s'échapper. Désormais, il ne peut plus rien pour elle. « Okay. À tes pédales de décider si oui ou non, ils veulent tenter de m’en mettre une et de remporter un peu de blé par la même occasion. » Persuadé qu'aucun de ses hommes ne se battra contre une fille, il jubile d'avance, arborant un sourire radieux au coin du visage. Et quand Rick s'avance, il le jauge du regard. Ce crétin ne va quand même pas risquer de se ridiculiser et de trainer Lucian dans sa chute au même moment. « moi je veux bien. » Il rage intérieurement mais ne peut revenir sur ce qu'il vient de dire. Il passerait pour un faiblard qui a peur qu'un de ses hommes se fasse battre par une gonzesse. C'est le cas mais l'avouer est hormis. Puis y'a cette part de lui, machiste et vieux jeu, qui fait surface en le laissant mal à l'aise.

Le combat débute, les deux joueurs se toisent quelques minutes avant de jeter les premiers coups. Elle donne l'impression de le jauger, comme si elle repérait les points faibles avant de se lancer dans l'arène contre le gladiateur. Rick n'est pas le gaillard le plus puissant. Lucian le considère le plus souvent comme un attardé. Il n'est pas concentré et si ces coups sont brutaux, il manque de rapidité. Le chef de meute compte alors sur un coup bien placé. Fatal. Histoire de cloué le bec de cette petite peste. Faudrait pas trop l'amochée non plus, Lucian n'a aucune envie de faire un tour aux urgences. « C'est quoi ce que vous nous faites là, une danse nuptiale. » Il déclenche un rire général et sous la pression Rick assène le premier coup. Il parvient à atteindre la mâchoire de la brune sans trop de difficultés. « Ouh ça doit faire mal ça. » grimace t-il en jubilant. Ses bras croisés sur sa poitrine, il s'improvise arbitre du combat. Il commence à regretter de ne pas avoir accepté le combat lui même. Il aurait gagné et elle aurait fermé son clape-merde. Seulement, il aime pas se battre contre des filles, la violence envers elle n'est pas ancrée en lui. Autant, ça ne l'a jamais dérangé de foutre de bonnes raclés à ses fils, ces gamines ont eu plus de chance. Pour l'instant, l'issue de ce combat penche à son avantage et ça lui plait. La chevelure frisée de la lionne est en vrac. Un filet carmin perle le long de sa lèvre écorché par le coup qu'elle vient de recevoir. Son regard parait plus sombre comme si la jeune femme venait d'entrer en transe. Lui, observateur fidèle, attend le prochain coup avec impatience.
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MessageSujet: Re: come on, you can't be serious. (dani)   come on, you can't be serious. (dani) EmptyMar 14 Fév - 13:41


Y a rien de neuf dans sa mémoire qui lui rappelle le même schéma. Main dans les cheveux. Agrippée pour lui dévisser la tête. Ou au moins la traîner, la jeter comme un vulgaire sac d’ordure. Y a rien de neuf dans cette violence, dans ces défis. Toujours les mêmes crevasses sillonnant ses organes.
Moi j’veux bien.” Son regard vient s’aimanter presque trop vite à cette voix, puis dérive aussitôt sur le visage de Lucian qui ne semblait pas s’attendre à ce qu’un de ses soldats ne se dresse et ne brise les petites cases dans lesquelles il met tout le monde. Rien que ça, c’est déjà une petite victoire. Et y a son myocarde, ses muscles qui se gonflent. L’égo boosté autant que celui du Popescu qui a été repoussé. Mais elle n’a pas vraiment le temps de jubiler plus, ni même d’observer Ricky. Le coup est donné. Elle a à peine le temps de voir son poing s’armer qu’une seconde après, il s’écrase sur sa figure. Violente douleur, percutante, son corps valse légèrement sous le fracas du poing puissant de l’inconnu. Mal. L’impact n’a duré qu’une seconde, mais la douleur elle semble s’intensifier de seconde en seconde. Elle bouge la mâchoire, s’arrachant une grimace de douleur en venant toucher le point d’impact d’une main. Mais ça ne l’empêche pas de replonger tout de suite un regard brûlant sur son assaillant, déjà prête à lui rendre le centuple. Malgré son corps entier tendu, crispé par la douleur mais peut-être aussi par les nerfs… Parce que c’est pas de la peur enfouie par crainte de subir un nouveau coup. Non c’est une décharge d’adrénaline, une tension fébrile qui inonde et dévaste tout sur son passage comme une grenade dégoupillée -électrisée. Elle n’entend plus Lucian et ses piques puériles. L’objectif est droit devant elle. Pas aussi massif que celui qui s’fait passer pour l’alpha mais tout de même. Ses poings à elle se repositionnent, mais c’est son pied qui vient heurter le genoux de son adversaire. Qu’il se plie un peu. Qu’il recule d’autant. Qu’elle soit déjà là. Le poing contre son épaule. Impact précis. Coup de feu au lieu d’un coup de poing. Elle enchaîne illico. Attaque du même côté. Vise l’arcade. Faire saigner. Handicaper. S’octroyer le moindre avantage. Par tous les moyens. Elle s’la jouera pas fairplay. Contre un mec, elle peut pas vraiment s’le permettre. Et Dani n’a aucun scrupule à y mettre toutes ses forces. Elle s’en fout de le pousser aussi fort que possible contre le comptoir du bar. Elle s’en fout de tenter de lui briser un tabouret sur le dos pour essayer de le mettre k.o. Et tanpis si ça marche pas. Tanpis si il se redresse quand même et atteint à nouveau son visage. Puis ses côtes. Pourtant, elle recule pas. Elle s’rapproche, le tire à elle, cherchant presque à s’pendre à son cou… Pour mieux enfoncer son genoux dans ses côtes -un prêté pour un rendu- alors qu’elle s’dit qu’il faut qu’elle esquive mieux. Qu’elle s’couvre mieux. Surtout les attaques au visage sinon elle risque de se faire virer du Gentleman’s Club -elle entend déjà Belladone faire sa chieuse. “Ça entache l’image du club et blablabla.” La voix de la chorégraphe se disloque dans son esprit quand Ricky réplique. Le poing à la tempe la sonne, la déséquilibre quelques instants. Il en profite. Le bois des tables renversées la cueillent brutalement, se plantent dans ses os et l’ombre de son assaillant revient déjà. Elle sait pas par quel réflexe elle a réussi à frapper son plexus mais ça a le mérite de le stopper quelques secondes. Le temps de se relever. De le contourner. De replonger. Le pied qui s’écrase. D’abord derrière un genoux. Et c’est sa frustration qui explose, vient cogner ses reins, une, deux, trois fois d’affilé. Bête hargneuse. C’est plus Ricky, le larbin de Lucian qu’elle frappe. C’est son père et tous les autres pères qui connaissent pas les mots, qui préfèrent les coups. C’est tous les êtres humains qui en annihilent d’autres, c’est ceux qui vivent insouciants, tous ceux que les gens comme elle, Bren et Tinks ne pardonnent pas. Ceux qui détruisent et ceux qui s’en foutent. C’est la revanche, la vengeance qui pleut sur le pauvre mec qui s’est porté volontaire pour se tenir face à une gamine en furie que tout le monde sous-estime toujours. Une gamine qui leur fera regretter même si elle doit s’faire mal, perdre un bout d’son âme ou en crever au passage. Rage acharnée qu’elle déverse jusqu’à ne plus savoir si c’est le sang de son adversaire ou le sien qui tâche ses mains.
Y a rien de propre là-dedans. Elle en a pris plus que lui -les bleus fleuriront, elle trouvera une excuse pour pas bosser au club quelques temps, elle avait trop besoin de ça. Il saigne plus qu’elle. Il a peut-être cru que c’était qu’un défi comme un autre, une occasion en or de se pavaner. Mais il a forcément dû sentir que c’était pas un jeu pour elle et qu’elle cherchait à le percer, à l’crever, à lui faire peur. Et c’est elle qui finit par le pousser. Encore. Encore plus fort. Qu’il s’écrase aux pieds du chef. C’qui luit dans ses yeux sombres, c’est pas la même chose que la fierté d’un mâle victorieux. C’est bien plus. “Alors ?” Alors t’as l’air bien con à sous-estimer les femmes. Alors t’as l’air d’un looser en dirigeant d’autres loosers qu’elle prend en pitié d’une seule oeillade bourrée de dégoût. Alors toujours pas prêt à admettre tes torts, la reconnaître elle ? Ou alors t’es prêt à faire quoi d’une p’tite frappe comme elle ? Alors quoi ?
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MessageSujet: Re: come on, you can't be serious. (dani)   come on, you can't be serious. (dani) EmptyMer 22 Fév - 11:30



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Le combat commence plutôt bien pour le chef de meute. Il émet même quelques commentaires déplacés. Il jubile. Une folle sensation de pouvoir qui l'enivre. Il ne remet pas vraiment en question l'utilité de la femme. Belle, dangereuse.  La sienne par exemple est indispensable à sa vie. Elle prépare à manger, elle nettoie, elle a su gérer les neufs rejetons sans galérer et leurs apprendre un tas de choses. Non, y'a pas à dire, elles sont importantes. Mais Dani est de celles qui se prennent pour des mecs, il en rencontre beaucoup trop en ce moment. Lui faire fermer son clapet, voilà ce que Rick va parvenir à faire pour lui. Un sourire carnassier sur le visage, il la voit se manger des coups violents et ça lui plait. Malheureusement, ça ne dure pas, comme si la bête s'était réveillée en elle, elle devient une véritable brute. Ses poings virevoltent et se crispent sur le corps de son adversaire. Lucian croise les bras sur sa poitrine, ça ne lui plait pas. Pas du tout. La rageuse continu, elle enchaine les coups jusqu'à mettre son adversaire totalement KO. Le type arrive aux pieds du lion, visiblement mécontent de la tournure que prennent les choses. Il a envie d'achever ce pauvre type seulement parce qu'il a perdu contre une fille. Ca frise le ridicule mais il doit se sentir assez pathétique comme ça ce con. Vous pouvez être sure d'une chose, Lucian fera en sorte que Rick ne remette jamais les pieds ici. Jamais. La gamine, elle s'essuie les lèvres ensanglantés et lui lance: « Alors ? » Il l'a clairement sous estimé la petite, elle est doté d'une puissance incroyable. Seulement Lucian n'est absolument pas prêt à l'admettre et lui donner satisfaction. Elle le mériterait pourtant son respect mais elle a trop atteint son égo pour qu'il soit en capacité de lui donner raison. Pas question.

Alors il repousse le crétin au sol du pied pour le retourner avant de le regarder. Un rire vif, rauque et moqueur s'échappe de ses lèvres. Ses prunelles sombres viennent finalement se heurter à celles de la jolie métisse. « Félicitation, t'as réussi à battre la plus lopette d'entre nous. » Rire général, l'assemblée qui suit son chef, ces chiens n'ont pas de personnalités, ils se calquent au chef. Lucian n'a aucune sympathie pour elle, il préfère la tourner en ridicule plutôt que de lui donner ce qu'elle désire. Connard sournois. Il s'en fout de ce qu'elle pense, qu'elle trouve qu'il ne joue pas le jeu ou qu'elle le déteste pour ça. Au contraire, c'est tant mieux. « Tu crains et t'es bien naive ma fille si tu crois que tu vas faire partie des notre. » Surtout qu'elle, de son côté, ne le respectera jamais. Lucian, il aime s'entourer de personnes qui sont à ses pieds, prêt à crever pour lui. Des mecs moins fort que lui, moins intelligents aussi, qui rient à ses blagues. Une belle bande de marionnettes en fait. « T'as beau le croire, t'en as pas des couilles. » Il secoue la tête et indique à deux de ces sous fifres de venir s'emparer d'elle. Un de chaque côté, histoire qu'elle ne l'emmerde pas plus et qu'elle se casse. Il en a finit de jouer avec elle, il n'est plus intéressé. « Foutez là dehors. » Il approche d'un pas et vient lui relever le menton en disant: « Oh... Et ne reviens jamais. » nouveau sourire forcé.
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