Une sale impression, une sale sensation. Une boule de colère, d’énervement qui montait en lui. Il avait toujours eu le sang chaud tinks. Il avait toujours eu la main vite dans la tronche de l’autre. Une enfance volée, une enfance oubliée. Rien pour le construire à part Peter. Peter son modèle et toute sa vie. Peter son roc. Peter lui avait appris que dans la vie il faut se battre, il faut s’avoir taper du point et pas donner la deuxième joue. Mais Peter ne lui avait pas appris tout de la vie. Tinks avait bien compris qu’il n’y avait pas que la drogue, le deal et l’argent. Il y avait plus quelque chose qu’il avait oublié de lui apprendre. L’amour, l’affection. Il ne connaissait que la haine. Il ne connaissait que la vengeance. Il avait toujours l’air cool tinks, de l’extérieur. Il plaisantant, riait, blasé de la vie autant que des gens. Pourtant, parfois certaines personnes arrivez à l’atteindre. Sasha. Cette petite fille aux allures de garçon. C’était peut-être pour ça ? Peut-être parce qu’il n’avait jamais été très sur de ces orientations sexuelles. Après tout, il le faisait à qui payait, à qui voulait. C’était l’attirance physique qui comptait. Mais sasha c’était différent.

Il avait vécu le pire Noël de sa vie. Bloqué dans une espèce de réunion de famille qui n’en était pas unes. Perdus entre les haines cachées, les secrets et les regards qui tuent. Il avait respecté une distance entre Sasha et lui, le long de la soirée. Il y avait une chose qui était clair. Cette fille le dérangeait. Et elle était qu’une gamine. Il s’e sentait coupable lui, l’homme sans remords. Et il n’en parlait pas à Peter. Alors qu’il parlait de tout à Peter. Peter savait qu’e tinks n’aimait pas Jael. Il lui avait dit multiple fois de s’en débarrasser. Mais Peter ne l’écoutait pas. Mais lui écoutait Peter. Qu’est-ce que Peter ferait ? Qu’est-ce qu’il conseillerait ? Aller voir ailleurs. Sortir ces ardeurs entre les cuisses d’une autre.

Et c’est comme ça qu’il se retrouvait à vouloir déshabiller la belle pierre qui allait se trouver bientôt devant lui. Un rappel sur son tel. Le business. Une de ses revendeuses. C’était plus pratique comme a, on couvrait plus de distance. Et il faut dire qu’à Savannah la consommation avait grave augmenté. Un sms. « dieu. 9. » un sms codé pour dire qu’il fallait qu’elle vienne chercher sa livraison près de la cathédrale à 21h. Elle savait. Elle connaissait. Il avait toujours trouvé cette fille très jolie. Faut dire qu’elle avait des jolies formes. Il se dit que céder à la tentation ne lui ferait pas de mal. Après tout. Sourire en coin, vorace, il prêt ses petits sachets et se dirigeait vers la maison du seigneur. Prêt à lui montrer à quel point il mérite l’enfer. Et il l’attendit, cigarette en bouche, adossé au mur saint.

Il la voit s’approcher comme si elle était un ange ou plutôt un ange déchu vers la maison du seigneur. Tinks affiché son plus beau sourire, il avait toujours aimé les scènes lugubres. La cathédrale était son lieu de deal préféré d’ailleurs. Forcé les drogués à admettre qu’ils n’obtiendront jamais l’aide du seigneur. Que dieu. C’était lui. T'as vraiment des goûts de chiotte pour les points de rendez-vous.  Ouais. Il affiche toujours son sourire arrogant. Il savait qu’elle était une tête brulée la petite Amé. C’était aussi pour ça qu’il l’aimait bien. Il n’avait jamais été déçu de l’avoir attirer dans ses filets et puis elle deale plutôt bien. Cela augmentait son chiffre d’affaire. La sous-traitance il y avait que ça de vrai. Si en plus la sous-traitance est bien foutue c’est un avantage non négligeable. Arrête c’est de loin mon préféré. Il lève la tête vers le soleil qui perce entre deux murs massifs. Il savait qu’Amé était aussi un peu comme lui. Un serviteur de Lilith, du diable plutôt que du bon dieu.  


Elle se rapproche alors. Réduisant l’espace entre eux, réveillant les pulsions et la testostérone du blond. J'espère que t'as ramené du stock cette fois. C'est que ça marche plutôt bien d'mon côté. Elle se pose alors, toute décontractée. Elle n’avait pas peur. Elle avait la fièvre de l’adrénaline. Il aimait d’autant plus ça. Elle était différente des filles qu’il rencontrait dans son trafic. Elle avait quelque chose de différent. Elle s’allume une clope. Il inspire une taffe sur sa propre cigarette et souffle la fumée sur la tête de la petite. Détruisons nos poumons ensemble. Crevons à petit feu en solidarité. Tu m’impressionnes dit donc. C’est que t’es plutôt douée Il lui sourit. Il ne consomme pas. Il est de ceux qui estime que pour bien dealer il ne faut pas toucher. Mais ame était surement l’exception à la règle. Il ne lui demanda pas son secret. Le mystère c’était bien aussi. Et il n’en avait pas besoin, il avait des clients assez fidèles. Tu serais prêt à faire quoi pour l’avoir ta dose hein ? Il sentait en lui une attirance pour la jeune fille, combinée à ses foutus questionnements, à ses doutes et à sa putain de tristesse qu’il enfermait. Trop de choses stockés, oubliés à double tour dans sa mémoire pour résister. Il se transformait alors en prédateur. Il était à nouveau le loup qui chasse la brebis. Une jolie brebis cigarette en bec. Parce qu’il parait que le bon dieu est un peu voyeur. Du haut de son nuage, il ne sauve pas les gens, ne les pardonne pas, ne les juge pas. Ils se matte juste des pornos H24. Il s’approcha d’elle, le visage prêt du sien, adossé sur le mur de pierre qui datait du temps où les gens étaient assez bêtes pour croire à ce charabia.