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 tonight, you need to show me the way. (nash)

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MessageSujet: tonight, you need to show me the way. (nash)   tonight, you need to show me the way. (nash) EmptyJeu 2 Fév - 22:58

lumière aveuglante qui sensibilise les rétines. étendue d’un blanc pur qui se dresse à perte de vue. entre de lourdes couches de vêtements épais se dresse un petit nez rougi par le froid où repose de grosses lunettes d’une certaine classe. obligatoire, quand on est une lagoon. une main gantée vient se poser en visière sur le front pour voir les dizaines de kilomètres neigeux qui se dressent jusqu’à perte de vue. soupir qui s’échappe des lèvres rosies par le froid et fait instantanément apparaître un écran de fumée éthérée qui s’étire et disparaît bien vite. se débarrassant d’un gant cotonneux, elle attrape son téléphone d’une main frigorifiée. « allô, papa ? » silence. « le client est en retard. je suis morte de froid. » elle soupire alors qu’une voix bourrue lui donne quelques indications. « je dois rentrer, monsieur lagoon. je recontacterai monsieur ji hoon dans la semaine. » ton ferme employé avec son paternel, cadre du travail qu’elle tente de respecter… surtout quand l’intéressé est dans une salle de conférence blindée et que papa râle que sa gamine ose encore utiliser des surnoms affectifs dans le cadre du boulot.
malgré un froid mordant qui endolori sa main, elle ne range pas l’engin technologique tout de suite. elle compose instantanément un autre numéro pour arguer : « antoine, j’ai besoin de toi d’ici… vingt minutes. prépare la voiture. » pas de merci, pas de bonjour, aucune politesse pour son chauffeur personnel. reed, elle déteste tout ça. si les voyages sont appréciables (et le séjour qu’elle a passé au tibet n’a pas manqué d’intérêt), elle ne supporte néanmoins pas le moins du monde d’être collé au basque par un français engoncé dans un rôle de protecteur agaçant, à la fois chauffeur et garde du corps. l’héritière d’INK INDUSTRIES enfile donc à nouveau ses gants bien chauds avant de s’élancer sur les pistes, les deux pieds bien ancrés sur son snowboard… et arrive à destination après un petit vingt minutes. la ponctualité et reed, une grande histoire d’amour… ou de haine, on ne sait pas vraiment. antoine, un petit blond au charme désuet, attend les bras croisés et l’impatience lui crée un masque laid sur le visage. « madame… » regard glacial qu’elle lui lance, le toisant en même temps. « un problème avec le délai ? » dans sa palabre lancée d’un ton sec, l’ordre muet de se la fermer. « aucun… c’est juste que… » elle lève la main, lui indique de se taire avant de pénétrer dans l’habitacle déjà chauffé de la berline qui s’élance rapidement sur les routes. ce n’est pas pour rien qu’elle est en retard, au moins. « je sais très bien que l’avion attend. mais il continuera d’attendre tant que je l’aurai décidé. » elle lance en observant le reflet de son chauffeur dans le rétroviseur intérieur. en le voyant acquiescer d’un signe de tête, c’est un sourire triomphant qui prend possession de son être. elle se débarrasse de tout son attirail, chevelure d’un noir corbeau s’élançant sur ses épaules frêles. bien vite, la voiture s’arrête dans un crissement de pneus. « mes affai… » commence-t-elle avant d’être brusquement coupée par antoine. « déjà dans la soute. tout le monde n’attend que vous. » elle lui adresse un regard foudroyant, légèrement vexée qu’il ait devancé ses paroles. reed, elle n’aime pas trop d’avoir ce comportement de petit princesse prétentieuse… n’empêche que c’est bien pratique lors des déplacements tous frais payés par papa. alors elle ne rechigne pas, préférant que des larbins à la gueule suffisante comme ce petit con de blond fassent le boulot à sa place plutôt que de s’user le dos et les bras. elle monte alors les marches et s’efface dans le tube métallique qui la ramènera bientôt à savannah.

[…]

quand elle bat des paupières, c’est un mal de crâne intense qui l’accueille toute entière. elle se retourne plusieurs fois : le dos, le ventre, sur le côté, la jambe en dehors de la couette… avant de tâtonner sur le côté. et quand elle sent un épiderme sous ses doigts fatigués, y’a un cri qui reste coincé en travers de sa gorge douloureuse et cassée. pas parce que reed n’a pas l’habitude se retrouver avec un parfait inconnu, mais avant tout et surtout parce qu’il y a quasiment une journée entière qui manque dans sa tête. trou noir total quand elle ferme les yeux et se concentre sur les évènements de la veille. « merde ! » elle s’exclame, en français. elle repousse rapidement les couvertures avant de lâcher un petit cri strident qui ne ressemble à rien en voyant le propriétaire de ce joli fessier. « mais qu’est-ce que tu fous là ? » elle demande, bêtise qui s’échappe rapidement de ses lèvres. « quelle question », sermonne son esprit bien plus réveillé qu’il n’en a l’air. mais ce serait sans doute beaucoup plus facile de se convaincre qu’il y a eu quelque couche si les souvenirs étaient présents. là, reed avance dans le noir. pas que l’idée de passer la nuit avec ce mec désagréable ne lui soit jamais passé par la tête, simplement… pas comme ça. pas alors qu’il passe ses soirées à l’envoyer bouler à coups de « princesse. » et autres diminutifs du même acabit qui lui font grincer des dents. alors reed, quand elle vient au bar où il travaille, elle enchaîne les insultes et les boissons alcoolisées ingurgiter, faisant sans doute pâlir papa quand il consulte les factures. si reed gagne sa vie, elle préfère quand même dépenser l’argent durement gagné de ses parents : petite vengeance pour l’être inhumain qui lui sert de mère.
toujours est-il que nash est en caleçon – de ce qu’elle aperçoit et qu’elle ne se prive pas de reluquer – et qu’elle est en petite tenue, t-shirt trop grand laissant deviner la forme de sa poitrine et culotte en dentelle. toujours est-il qu’elle n’a pas envie de croire que ça s’est passé, qu’elle ne sait pas comment l’expliquer. alors elle pousse nash en dehors de son lit avant de beugler un : « il s’est passé quoi ?! t’as mis quoi dans mon verre ?! » en mode vierge effarouchée. reed, elle est complètement paumée… alors que la matinée ne fait que commencer.
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Nash Caldwell

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MessageSujet: Re: tonight, you need to show me the way. (nash)   tonight, you need to show me the way. (nash) EmptyVen 3 Fév - 11:46

les mêmes sourires. les mêmes visages qui se détachent du lambris crasseux. des fantômes qui errent et hantent ses murs comme si leur existence n'avait pas de raison d'être ailleurs. à se demander où ils échouent quand arrive l'heure de fermer boutique. c'est toujours les mêmes voix. c'est toujours les mêmes regards. c'est toujours la même morosité. toujours le même ennui. le même manque d'envie. une rengaine écoeurante et rassurante. parce qu'on fini par y prendre goût. on fini par croire qu'il n'y a que ça et que rêver d'ailleurs, ça ne vaut pas le coup. on fini par croire que ce châtiment est bon, bien veillant. sisyphe, condamné à recommencer encore et encore. éternellement. y'a plus que les rêves dérisoires pour y échapper un peu. un semblant d'ambition pour y croire encore un peu. ça viendra, un jour. demain. dans dix ans. ça viendra et tout changera. au lieu de s'enterrer, il suffira juste de se relever pour avancer. au lieu de renoncer, il suffira d'ouvrir les bras pour étreinte la vie qu'on s'est donnée d'atteindre. celle qu'on a jamais eu et qu'on attend plus. un autre patron ! c'est balbutié maladroitement. la bouche englué de bière et de murmures de martyre. y'a un entrain soudain qui perce la rumeur lassée de l'assistance. des visages fatigués qui se relèvent, des sourires usés qui s'esquissent. et, y'a accalmie qui s'étiole, ton visage qui se crispe, ton esprit qui se renfrogne. t'es juste bon qu'à ça, finalement. abreuver les assoiffés, combler leur alcoolisme. t'as d'intérêt pour eux que quand tes mains s'activent pour leur apporter la providence d'un verre plein. mais, pas aujourd'hui. parce qu'à mesure que leur estomac se gonfle de liqueur, toi, t'as les réserves qui se vident et la caisse qu'on oublie de remplir. c'est pas la charité que vous êtes censé donner ici et aujourd'hui, t'en as assez. quand t'auras payé ton ardoise on en reparlera. c'est lâché avec toute la fermeté dont tu peux témoigner. y'a même pas une once de pitié alors que tu récupères le verre qu'il te tend. même pas un regard quand tu t'appliques sagement à essuyer d'un coup de torchon le comptoir entre lui et toi. dans le reflet lustré et écaillé, y'a la courbe de ses lèvres outrées qui s'arrondit, prêt à dégueuler ses prières saintes pour te faire changer d'avis. t'as pas le temps, encore moins l'envie de l'écouter. t'as juste envie de le voir disparaître, lui et toute l'assistance aussi. ces paires d'yeux interloqués, braqués sur toi comme pour donner un semblant de constance à leur esprit vidé. si tu refuses à celui-là, ça vaut autant pour les autres et leur dette qu'ils entretiennent avec plus d'ardeur que leurs maîtresses. alors, forcément, y'a aucun murmure qui fuite. aucune combativité qui tend à s'élever. aller dégage. que t'expires avec autorité dans un souffle corrosif aux effluves tabagiques. t'as le regard noir et aucune envie de discuter. encore moins l'envie de l'écouter. ni lui, ni les autres qui s'effacent à nouveau pour pas prendre le risque de t'entendre encore gueuler. cette journée sera pas si différente des autres. tu resteras là, à attendre docilement qu'elle passe sur toi sans te frôler. lui, il ira décuver ailleurs ou au-près de ses comparses qui finiront de s'imbiber jusqu'à perler de sueur. puis, ils s'en iront, un à un, dans la nuit, pendant que toi, t'attendras toujours là. le front plissé, les lèvres crispées, à regarder ta vie se craqueler morceau par morceau jusqu'à demain où tout n'aura qu'à recommencer.

[…]

les paupières peinent à s'ouvrir. les terminaisons nerveuses endolories peinent à reprendre du service. l'esprit se fait la malle. le souffle s'épuise. le palpitant agonise. le bulbe rachidien se meure. y'a que l'estomac qui combat pour ne pas capituler sous l'aigreur qui le malmène et tente de le soulever. c'est encore pire qu'une journée migraineuse passée en mer. c'est pas le roulis des vagues qui bouscule, c'est celui d'un océan d'alcool qui prend aux tripes. c'est pas le soleil calcinant qui martèle la tête, c'est le poids d'un milliers d'excès dont on a trop abusé. et, le pire dans tout ça, c'est que te souviens même pas. les neurones paralysés, incapables de remettre un semblant d'ordre dans cet enfer cérébral. t'as même pas le courage de trouver la force pour tenter de l'y aider. t'es juste bon à t'enfoncer dans les draps étrangement frai, avec une volonté farouche de t'y faire oublier. parce que même si dedans c'est pire que le no man's land, au dehors, tu serais presque tenté d'admettre que t'es bien. un confort semblable à une bulle de coton. un luxe sommaire que t'as jamais pu approcher. forcément, t'es pas chez toi. t'es pas seul non plus à en juger par les doigts curieux qui s'aventurent jusqu'à toi. merde ! ça ricoche par écho dans le vide de ta tête. violent et trop abîmé pour que t'en reconnaisse le timbre familier. tout ce que tu sais, c'est que ça répond à l'exotisme d'un français parfaitement bien formulé. même si tu t'en souviens pas, t'as au moins la brève impression d'avoir voyagé cette nuit. entre les bras de la france. peut-être entre les reins de paris. de quoi faire s'esquisser un sourire embrumé même dans le trouble d'un réveil aussi chamboulé que ta voisine a décidée d'expédier. ta bulle tiède et douce disparait, en même temps que tu te recroquevilles comme un gros bébé pour essayer de la retrouver. mais qu'est-ce que tu fous là ? cette fois, ça sonne comme une évidence. ce timbre féminin, tu le connais très bien. t'as eu assez d'occasion de t'abimer la patience dessus. reed dont t'es même pas étonné d'apercevoir les traits lorsque tes paupières finissent enfin par se décider à s'ouvrir. non sans peine. la lumières s'agite contre ta rétine, comme un poignard vindicatif, irradiant jusqu'à ton cerveau déconnecté qui parvient pas à faire le rapprochement. quoi… la voix qui se casse. l'incompréhension qui se débat avec violence. même si t'étais tenté d'en rire, t'es pas franchement rassuré de te retrouver là, avec elle. princesse déchue qui se donne des airs de princesse des rues. une vipère que tu prends plus de plaisir à repousser plutôt qu'à désirer. même si à l'évidence, au vu du spectacle qu'elle peut offrir au petit matin, t'es pas certain d'avoir pu y résister. les réveilles incertains aux côtés d'une fille, c'est rarement le résultat d'une nuit chaste à discuter au lieu de s'envoyer en l'air. et, même l'esquisse de ce plaisir-là, t'es pas capable de te le remémorer. elle t'en laisse pas non plus l'occasion en t'envoyant valser hors du lit comme un pauvre déchet dont on a plus envie. il s'est passé quoi ?! t'as mis quoi dans mon verre ?! c'est toujours aussi irritant quand ça parvient jusqu'à tes oreilles, raisonnant avec le choc de la chute que t'as même pas eu le temps d'esquiver pour te retrouver nez à nez avez un string sans doute pas très frai. la patience te manquait déjà. la bonne humeur n'est pratiquement jamais au rendez-vous le matin. mais, là, c'est encore pire que tout. arrête de gueuler putain ! t'es con ou quoi ? que tu craches en te redressant un peu trop brusquement pour ta tête endolorie. t'en profites pour lui balancer au visage sa - pas très glamour - lingerie à défaut de manquer de réflexe pour lui sauter à la gorge et étouffer son manque d'amabilité. elle est encore pire que d'habitude à cet instant. cent fois plus irritante. cent fois plus désagréable. mille fois plus insupportable. par chance pour elle, t'es incapable d'être aussi réactif qu'à l'accoutumée. pourquoi ça serait forcément ma faute ?! tu l'entends encore raisonner cette accusation. toi, le mec, t'es forcément le seul coupable. le seul responsable. tu peux pas nier que t'y as parfois songé. juste comme ça, par curiosité. un défit un peu fou à vouloir surmonter. parce que reed, elle a des airs d'indomptables que tu fantasmes de voir se briser sous l'ardeur de tes coups de reins. mais, t'es pas assez lâche pour faire ça comme ça. t'es pas assez con pour prendre le risque de la serrer comme ça. t'es surtout très con avant tout, parce que t'y as jamais pensé. t'as pas besoin de te cacher derrière un monceau d'hallucinogènes pour parvenir à tes fins. ah, je vois le genre, ça se fait tringler et le matin ça assume pas… ça s'échappe dans un gloussement moqueur aux allures sarcastiques. la tête posée sur le rebord du lit pour la supporter un tant soit peu tellement elle te paraît lourde tout d'un coup. en apparence tu sembles calmes, voir peut-être même un peu plus jovial qu'habituellement. mais, dans le fond de ton esprit embrumé, c'est la panique. non, t'as beau fouiller dedans, retourner tous les souvenirs qu'il conserve, tu comprends pas. t'es incapable de saisir ce qui a pu se passer entre ce putain de client que t'as rembarré et ce réveil insupportable. je suis désolé de t'annoncer que non, ça m'intéresse pas de baiser une étoile de mer. non, t'es pas désolé. t'assumes parfaitement de le reconnaître. t'es pas ce genre de petit con. t'as peut-être tous les défauts du monde. t'es peut-être loin d'être un saint mais, t'es pas aussi pervers. et, tu supportes pas qu'elle puisse te juger de la sorte sous prétexte que mademoiselle est mieux que toi, la raclure des bas-fonds. tu serais même tenté d'admettre que, finalement, c'est toi la victime dans l'histoire. parce que t'es pas certain d'avoir échoué ici par hasard et à en croire les petits dessous chics et choc qui s'emmêlent à tes doigts, par terre. je crois plutôt que c'est ta faute, on est chez toi non ? que tu demandes pour la forme en levant bien haut un de ses soutiens-gorge échoué là. t'esquisses une nouvelle fois un sourire narquois, triomphant légèrement d'avoir de quoi te défendre sur tes intentions. t'en es pas pour autant soulagé de savoir ce qui a pu se passer. t'es même de plus en plus angoissé à mesure le temps s'avance. parce que si toi tu te souviens de rien, ta voisine n'a pas l'air d'en savoir beaucoup plus et au vu de l'état de décrépitude que vous témoignez, t'es prêt à parier que ce qu'il te reste à découvrir, mériterait d'être gardé dans le flou.
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MessageSujet: Re: tonight, you need to show me the way. (nash)   tonight, you need to show me the way. (nash) EmptyVen 3 Fév - 23:41

dans son corps, c’est l’anarchie. la tête embrumée, la gueule asséchée, les bras alourdis, les jambes cotonneuses, l’estomac qui se révulse à la moindre odeur sucrée… et la lumière qui manque d’achever ses prunelles claires. elle a les mirettes étrécies, formes floues qui l’accueillent et qui manquent de la tuer. quand elle avance en tâtonnant, son tibia rencontre un coin de meuble qui lui fait proférer quelques jurons supplémentaires. et puis reed, elle ignore ce qui a bien pu se passer ici, mais c’est un bordel monstre qui l’accueille. c’est gratuit. y’a des sous-vêtements qui s’étalent sur le sol, matelas improvisé dont la mauvaise odeur est assurée. y’a des cadavres de bouteilles à moitié entamées, il semblerait, dont la fin du contenu s’est répandu sur un sol défoncé. y’a des trucs qu’elle a jamais vu, aussi, surtout. des perruques aux couleurs criardes qui lui font fermer les opales quelques instants, des déguisements loufoques aussi bien pour femmes que pour hommes. y’a un porte-clés de la tour eiffel qu’elle était certaine de ne pas posséder, posé tout seul sur un meuble auparavant décoré. pas moyen de faire trois pas sans glisser ou tomber… et pourtant, la chambre du penthouse qu’elle loue est loin d’être riquiqui. et puis surtout, le pire… y’a nash étalé sur son lit, et bientôt à même le sol parqué. si l’idée de l’aimer le temps d’une soirée l’a déjà effleurée, le but était de s’en rappeler. reed pose son délicat fessier sur le lit molletonné, mollement, rides du lion apparaissant entre ses sourcils alors qu’elle se concentre tout particulièrement pour se rappeler. une minute. deux minutes. trois mi… « arrête de gueuler putain ! t'es con ou quoi ? » et voilà, nash qui l’emmerde encore une fois. pas moyen d’avoir un peu de répit (certes, elle gueulé quelques secondes plus tôt, m’enfin…) sans qu’il n’ouvre le gouffre béant qui lui sert de bouche. et reed, elle enverrait bien son poing dans les dents de cet arrogant. « pourquoi ça serait forcément ma faute ?! » elle soupire, se lève et se rapproche de lui, esquivant au passage (et de peu) le string qu’il lui a lancé. « c’est une vraie question ? » elle demande, rhétorique. « primo, t’es en caleçon. moi, je suis quand même un peu plus habillée. deuxio, t’es qu’un gros pervers. » elle lâche en secouant la tête de droite à gauche. « et puis surtout, parce que j’ai jamais fantasmé sur toi. j’ai pas besoin d’un clodo à mettre dans mon lit. » elle ajoute, la mine fière, le nez retroussé en une moue dégoûtée. le mensonge est à peine visible, n’empêche qu’elle peut être reconnaissante de ne pas avoir gepeto comme papa… parce que son nez se serait un chouia allongé. et en laissant promener son regard quelques instants de trop sur le corps de nash, elle doit avouer que l’idée continue de la tourmenter. outre quelques abdominaux saillants que l’on devine aisément, les tatouages qui recouvrent son épiderme ici et là, piqûres indélébiles et parfois colorées, ne font qu’ajouter un peu de charme à ce mec qui en est pourtant dénué. et ça l’agace tellement, reed, qu’il soit aussi attirant malgré un caractère aussi chiant.
« ah, je vois le genre, ça se fait tringler et le matin ça assume pas… » reed le toise un instant, regard glacial à l’appui. si le sang qui palpite dans ses veines s’échauffe dangereusement, la gamine tente néanmoins de se maîtriser assez pour rétorquer, méprisante : « c’est pas moi qui m’tape mon collègue. », sourire mutin à l’appui. « c’est jay qu’il s’appelle ? jill ? jun ? ou jack ? » elle hausse les épaules. « peu importe. c’est très mignon, entre vous. les œillades énamourés… ça fait chaud au cœur. » elle rit légèrement avant de demander, curiosité mal placée et exagérée. « et alors, c’est lequel des deux le soumis ? » elle se tapote le menton, réflexion à l’appui. « non, ne dis rien ! laisse-moi deviner ! » petite pause théâtrale. « c’est évident : c’est toi. l’autre est beaucoup plus viril. » elle argue simplement, haussement d’épaules venant souligner ses paroles alors qu’une moue compatissante prend possession de sa bouche. « j’espère que t’as pas trop mal… » elle ajoute, toujours autant moqueuse. « je suis désolé de t'annoncer que non, ça m'intéresse pas de baiser une étoile de mer. » elle éclate alors d’un rire franc avant de s’écarter quelques instants. rire de cette manière, ce n’était pas franchement une bonne idée… parce qu’y’a son estomac qui n’apprécie apparemment pas. elle déglutit à plusieurs reprises avant de rétorquer un : « ah mais je sais bien, c’est justement ce que je disais… » en pouffant légèrement, pour ne pas tenter le diable avec ses nausées. elle fait quelques pas, passe la porte de la chambre pour constater que le reste de l’appartement n’est pas dans un meilleur état. prochain objectif ? trouver son portefeuille. si réponses il doit y avoir, elles seront forcément là. ou dans son téléphone portable. « je crois plutôt que c'est ta faute, on est chez toi non ? » un point pour lui… ce qui lui vaut d’être foudroyé du regard par la brune aux prunelles incendiaires. « si j’couche pas avec un mec paumé dans ton genre, c’est pas pour en plus tenir à deux dans un lit une personne dans un taudis où s’accumulent des canettes de bière bon marché. » elle réplique, toujours engoncée dans son air hautain. elle a jamais trop compris pourquoi c’était comme ça entre eux… c’est sans doute à force qu’il ne cesse de l’insulter en l’affublant du surnom ridicule de princesse en boucle alors qu’elle enchaînait les verres de whisky-coca. « sinon, tu pourrais aussi m’aider à chercher ce qu’on a bien pu faire la nuit dernière… plutôt que de rester à pioncer sur le tapis. » elle ajoute, toujours un peu froide. elle se baisse et ramasse les fringues masculines qui doivent appartenir à nash pour lui balancer au visage. « si ces trucs restent ici, ça va finir en feu de camps. » elle lâche en sifflotant. et la voilà à jouer les archéologues, pénétrant dans le salon à la recherche des objets perdus. des tâches visqueuses se sont propagées çà et là tandis que des restes de nourriture à l’allure douteuse attirent les insectes. le frigo est resté la porte ouverte pendant une partie d’heures, et un cri strident échappe des lèvres de reed en voyant l’heure sur la pendule. 24h se sont déroulées depuis son retour à savannah. pourtant, la lagoon, ce n’est pas le genre de fille à être féminine et à s’exciter pour un rien… mais vingt-quatre heures putain ! rapidement, elle met la main sur son téléphone (étonnement) et le parcours lentement. pas de photos, pas de textos… juste un message vocal. « mademoiselle lagoon, vos clichés sont prêts, ils viennent d’être développés. » ni une ni deux, reed court jusqu’à la chambre en manquant de tomber une petite dizaine de fois pour s’écrier : « nash, on sort ! j’ai peut-être un indice sur notre soirée ! » d’un ton sans appel. aujourd’hui, nash et reed sont obligé de coopérer… parce que la brune sulfureuse refuse de perdre vingt-quatre heures de souvenirs, qu’ils soient bons ou mauvais.
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MessageSujet: Re: tonight, you need to show me the way. (nash)   tonight, you need to show me the way. (nash) EmptySam 4 Fév - 11:32

c'est une valse infernale qui débute. un flirt corrosif entre la volonté d'entraver quelque chose à ce qui a pu se passer et celle de finir d'agoniser en silence en priant pour qu'à la deuxième tentative pour émerger, tout soit devenu une évidence. dans un monde parallèle, il y aurait pu y avoir quelque chose d'amusant dans tout ça. se retrouver avec une inconnue, sans avoir aucune idée de ce qui a pu vous conduire là, encore moins de ce que vous avez pu y faire, c'est charmant en définitif. légèrement regrettable de se dire qu'on s'en souviendra jamais mais, loin d'être une catastrophe innommable. c'est lorsque l'on rajoute le facteur reed à l'équation que ça devient tout de suite moins agréable. c'est catégorique, tu la détestes. de tout ce qui peut émaner d'elle, tout ce qu'elle peut laisser entrevoir, tout ce qui la concerne. tu le détestes. tu hais cette facilité avec laquelle elle te prend de haut. tu hais le simple fait qu'elle soit toujours dans tes pattes. tu hais sa répartie. tu hais sa fausse sympathie. pis encore, tu hais l'idée même que malgré tout ça, tu sois pratiquement incapable de faire abstraction de sa présence quand elle traine pas loin de toi. ce qui te révulses t'attire tout autant et ce dilemme, tu t'en passerais bien. tout particulièrement à cet instant. c'est une vraie question ? non, son jugement, t'aimerais qu'il te passe au-dessus pour passer à autre chose. ce qu'elle peut bien penser de toi, tu l'as déjà plus ou moins deviné depuis longtemps. t'as même jamais rien fait pour l'encourager à penser autrement. primo, t'es en caleçon. moi, je suis quand même un peu plus habillée. deuxio, t'es qu'un gros pervers. c'était l'évidence même que t'y couperais pas et si ta tête ne s'acharnait pas à mener une révolution interne, t'aurais presque trouvé le courage d'en rire. au lieu de quoi, tu te renfrognes, essuyant, vexé, ses propos largement déplacés pour n'en retenir qu'un. habillée… que tu marmonnes avec sarcasme en laissant courir tes yeux sur les courbes de son corps. c'est pas ce que t'appellerais vêtue. c'est peut-être même plus indécent que ta semie nudité. et, si t'avais, effectivement, été le pervers qu'elle croit si bien deviner, t'es prêt à parier qu'elle n'aurait plus rien eu sur le dos pour se défendre.  et puis surtout, parce que j'ai jamais fantasmé sur toi. j'ai pas besoin d'un clodo à mettre dans mon lit. t'es réflexes réactionnels te font défaut, anéantissant l'impulsivité que t'aurais pu, normalement, laisser s'échapper. c'est décidément pas le moment de te chercher. t'as l'air d'un con comme ça, vulnérable d'un réveil détestable. incapable de rien si ce n'est de blablater où d'habitude t'aurais réagis pour lui faire ravaler son arrogance hautaine. non, tu restes là, tes prunelles obscurcies de rage plantées dans les siennes. bousculé par son hostilité et ton corps qui ploie sous tes excès qu'il a du mal à assumer. bravo, en plus d'être superficielle t'es carrément intolérante. mieux, t'es pathétique. et toi, t'es vexé. vexé de te voir dépeins sous un tel portrait. t'es, certes, pas le plus saint des saints, pourtant, t'aimerais t'épargner d'avoir à faire face à ce reflet aussi misérable. surtout venant d'elle qui semble légèrement trop satisfaite d'avoir trouvée la répartie idéale pour te tacler. si d'ordinaire si tu te fiches bien de l'image que tu peux renvoyer, préférant afficher avec soin une indifférence évidente pour tout ce qui t'entoure, t'en es pas moins un être humain toujours capable de ressentir quelque chose. et là, à cet instant, c'est usant. ce dont tu armes d'habitude pour te protéger, finalement, ça finit de t'achever aujourd'hui. tu renonces pas pour autant, luttant pour garder ta constance face à elle en priant intérieurement pour que cette histoire ne s'éternise pas et que son souvenir disparaisse aussi vite qu'il s'est imposé à toi. au mieux, t'as encore de quoi te débattre avec un semblant de répartie, ou simplement ta mauvaise humeur. et, t'assumes ce que tu dis, persuadé que sans sa propre volonté, rien de tout ça ne serait arrivé. t'as beau essayer de comprendre comme c'est arrivé, t'en as pas la moindre idée. à quel moment précis vous avez laissé votre révulsion commune pour vous entendre ? aucune réponse n'apparaît et y'en probablement jamais aucune. c'est pas moi qui m'tape mon collègue. y'a un instant de flottement qui balaye le peu de neurones fonctionnels qu'il te reste. l'incompréhension qui creuse tes traits. t'es pas certain de bien cerner où elle veut en venir. c'est jay qu'il s'appelle ? jill ? jun ? ou jack ? peu importe. c'est très mignon, entre vous. les œillades énamourés… ça fait chaud au cœur. et alors, c'est lequel des deux le soumis ? si pendant un instant le doute s'est imposé à toi, finalement, il s'évapore aussi vite qu'il est arrivé, disparaissant derrière un gloussement sans conviction. elle est encore plus idiote que tu le pensais. à l'évidence, c'est elle la plus vulnérable dans l'histoire, obligée de proférer des conneries pour tenter de conserver un semblant de pouvoir. un rapport de force maladroit auquel tu ne tentes même pas de répondre au risque de lui donner raison sans même le vouloir. non, ne dis rien ! laisse-moi deviner ! c'est évident : c'est toi. l'autre est beaucoup plus viril. cette fois, t'en perds l'envie de rire, le visage déformé par un rictus écoeuré rien qu'à tenter de mettre une image sur ce qu'elle essaye de décrire. y'a ce frisson glacial qui t'envahit, ce gémissement de dégoût qui t'échappe et ce haut le coeur qui te remue. jamais. j'espère que t'as pas trop mal… les poings se serrent, la mâchoire craque sous la pression. le plus affreux, c'est pas ce qu'elle en dit, encore moins ce qu'elle en pense. t'as encore ta conscience pour toi seul, vierge de ce qu'elle croit savoir. non, le plus affreux, c'est cette théâtralité exécrable qu'elle affiche, toute en grâce écoeurante et arrogance hypnotisante. irrévocablement, tu la détestes. ça te ferait kiffer d'avoir raison hein ? j'avoue, faudrait que j'y pense sérieusement, ça m'évitera peut-être de tomber sur des connes comme toi dont on a même plus souvenir au réveil. si le prologue se voulait moqueur, la fin est, pourtant, amer. et, intérieurement, tu te fais la promesse qu'on ne t'y reprendra plus. t'as jamais eu autant de difficultés avec les autres. elle, c'est pire qu'un passage aux enfers. une agonie détestable que t'aurais voulu confronter à un autre moment. t'es pas disposé, bousculé par l'écueil virulent de cette nuit qui tarde à te laisser en paix. non, t'as encore la tête embourbée dans un brouillard épais, les nerfs qui supplient d'être achevés. pourtant, tu dois encore t'emmerder à te défendre contre ses accusations ridicules dont, finalement, tu te contrefiches. ah mais je sais bien, c'est justement ce que je disais… tu pourrais te contenter d'y faire abstraction. rouler indéfiniment des yeux comme à cet instant. tu pourrais, garder le silence et la laisser s'égosiller dans le vent jusqu'à ce qu'elle se lasse, qu'elle finisse par comprendre d'elle-même que son petit cinéma n'a rien de bien mature. c'est juste pas aussi simple qu'il n'y paraît. tout ce qu'elle, dit, tout ce qu'elle fait, te donne des envies de meurtre. même nora se dessinerait sous des airs de chatons à côté d'elle. mais, avec reed, t'auras jamais de quoi lui tenir tête suffisamment. surtout en ayant le doute d'être chez elle. c'est toi l'intrus en plus d'être le fautif. tout doit forcément résulter de ta propre volonté. c'est forcément toi le coupable, le misérable. si j'couche pas avec un mec paumé dans ton genre, c'est pas pour en plus tenir à deux dans un lit une personne dans un taudis où s'accumulent des canettes de bière bon marché. t'as apparemment tapé dans le mille, assez pour qu'elle se sente obligée de te rabaisser encore une fois. c'est évident qu'un monde entier vous sépare. si l'intérieur semblait soudainement avoir fait les frais d'une bataille nocturne, l'aspect bourgeois en est pas moins identifiable. contrairement à toi, elle est venue au monde avec une cuillère en or dans la bouche. là où toi, t'as toujours eu besoin de survivre, elle, n'a toujours eu qu'à attendre que le temps passe. indéniablement, c'est cette différence que t'as toujours pointé du doigt. tu les connais les clichés des beaux quartiers. ces petites princesses qui s'inventent des problèmes existentiels pour mettre un peu de nuances dans leur vie. qui viennent frôler du bout des doigts, au mieux du bout des seins, les bas fonds du monde en quête d'un peu de cruauté pour se rassurer. et, qui n'oublieront jamais leur petit confort auquel elles tiennent tant, ni d'embrasser leur papa chéri le soir venu, pour le remercier d'avoir ajouté une énième carte de crédit à sa collection. ça, c'est pire que tout et si tu n'avais pas la force de te contenir, t'aurais déjà dégueulé rien que d'y penser. pourtant ça a pas eu l'air de te déranger cette nuit. en tout cas le clodo, paumé est loin d'avoir un appart aussi crade que le tien. ça se voudrait méchant et virulent, au lieu de quoi ça reste mue, simplement amer. à ces moments-là, t'es presque fière d'être qui tu es, loin d'être envieux de cette vie dénuée de compassion, où seules les apparences comptent. la misère, ça donne à voir les choses autrement et t'es pratiquement sûr d'avoir plus de valeurs qu'elle dans le fond. le fric, ça assèche l'âme et elle en est le parfait exemple. c'est trop facile de rappeler à quel point t'es si peu face à elle. trop facile, trop lâche. sinon, tu pourrais aussi m'aider à chercher ce qu'on a bien pu faire la nuit dernière… plutôt que de rester à pioncer sur le tapis. ça paraît tellement évident ce que vous avez pu faire. tellement que ça t'épuise d'avance d'avoir à faire la course derrière des indices foireux pour tenter d'y comprendre quelque chose. t'as pas envie. tout ce que tu veux, c'est pouvoir rentrer chez toi, dans ton deux pièces misérable où s'accumulent les canettes de bières pour finir de courir après le sommeil et oublier tout ça. va te faire foutre… que tu grognes en te redressant légèrement pour essayer de te lever avant de recevoir tes fringues en pleine face. si tout le reste semble définitivement en bordel, t'as au moins la satisfaction de savoir que ça, ce n'est pas perdu. loin de toi l'envie de traverser la ville à moitié nu pour rentrer chez toi. si ces trucs restent ici, ça va finir en feu de camps. ça restera pas ici, comme rien de ce qui t'appartient et surtout pas toi. c'est ton billet de sortie. maintenant, y'a pratiquement plus rien qui te retient de t'éterniser ici pour encore avoir à la supporter une éternité. alors, tu profites qu'elle se soit décidée de partir en exploration pour te lever définitivement. non sans mal. debout, c'est pire que tout. ta tête semble peser une tonne et n'avoir d'autre envie que d'aller embrasser le sol. ton corps tout entier, semble lui avoir été écrasé toute la nuit. même t'habiller s'apparente à une expédition insurmontable, pourtant, tu te sens drôlement soulagé une fois ton jean enfilé. une rapide vérification dans tes poches et tu constates que ta pauvre richesse est toujours bien là. tes clés, ton téléphone, ton porte-feuilles. tout y est, sauf le souvenir de cette nuit. nash, on sort ! j'ai peut-être un indice sur notre soirée ! tu sursautes presque, rageant de l'entendre encore une fois gueuler. rageant, aussi, qu'elle puisse à ce point se préoccuper de ce qui a bien pu se passer. ta conscience t'intime avec ardeur de tout laisser comme ça, de ne rien retourner. tu te connais. tu sais parfaitement de quoi tu peux être capable et même si elle, tu la connais pas, t'es pratiquement sûr qu'elle s'est pas montrée plus sage que toi cette nuit. tu crains ce que tu pourrais découvrir. l'ignorance, c'est tout ce qu'il te reste pour ne rien devoir assumer, alors aussi lâche que ça puisse l'être, t'assumes. et si, jusqu'ici, tu t'es pas montré très réactif, cette fois c'est loin d'être le cas. y'a cette bouffée d'adrénaline sournoise qui vient irradier tes veines et lorsque que tu entends le bruit de ses talons martelant le parquet, t'as plus rien qui te retient. tu l'interceptes à la porte pour la ramener contre toi et la plaquer contre le mur avec une volonté farouche de lui faire ravaler son hyperactivité soudaine. ça y est, t'es presque de nouveau toi-même. mais t'es sérieuse ?! putain mais t'as pris du speed ou quoi? tu grognes froidement ta rhétorique en la secouant légèrement, déterminé à lui faire passer l'envie. je crois pas que ça vaille vraiment la peine d'essayer de comprendre ce qui s'est passé. c'est ferme, sévère. t'as pas l'intention d'en démordre. qu'importe ce qu'elle a pu trouver ou non, tu veux pas savoir. tu veux seulement qu'elle te fiche la paix et que rien de tout ça ne remonte jamais à la surface de votre black-out phénoménal. tu ravises légèrement, la relâchant innocemment pour te reculer et récupérer ton téléphone de ta poche avant de reprendre : enfin... on a l'air de s'être clairement amusé mais, on sait tous les deux que sans une bonne dose d'alcool et autres trucs flous, on aurait jamais rien fait ensemble… y'a ce léger regard entendu que tu relèves vers elle même si dans le fond t'es pas totalement convaincu. si effectivement cette soirée a mené à quelque chose, c'était le prétexte évident pour céder à ce que tu te bornes à éviter par simple fierté. parce que oui, si t'avais la certitude d'avoir une heure devant toi et la promesse providentielle qu'elle garderait toute répartie piquante pendant ce laps de temps, t'aurais de quoi lui prouver que quand tu veux, tu peux bien être le pervers qu'elle croit voir. dans l'immédiat, pourtant, c'est loin d'être ta priorité alors que tu déverrouilles l'écran de ton téléphone avec la certitude de trouver un semblant de réponse aux questions que vous vous posez et qui, peut-être, la convaincront que ça ne vaut pas la peine de chercher plus loin. et, immédiatement, tu stoppes ta phrase en voyant la richesse de vérité de la photo qui se dévoile sous tes yeux. y'en a qu'une mais, elle semble tellement parlante que la trame de fond de cette soirée apparaît soudainement comme une évidence. …non, pardon, j'aurais rien fait avec toi, parce que toi t'avais carrément l'air d'en avoir envie. que tu reprends en ricanant, fière de voir l'image de ta voisine se dessiner sous les aspects d'une véritable mente religieuse te dévorant les lèvres à pleine bouche. t'as pas l'air d'y opposer une quelconque résistance pour autant mais ça, ça ne reste qu'un détail. attend… tu disais quoi ? que t'avais jamais fantasmé ? aller, avoue qu'un clodo supposément pd ça te plait bien dans le fond. tu t'étouffes à moitié dans ton rire, en prenant enfin la peine de lui tendre ton téléphone pour qu'elle ait tout le loisir de constater les faits. t'es loin d'être innocent mais, à cet instant, le plus pervers des deux, c'est certainement pas toi. alors, ses airs de sainte nitouche, elle peut les garder pour elle, ça ne fonctionnera plus avec toi. « toutes les mêmes de toute façon… que tu conclues dans un soupire, finalement, triomphant avant de verrouiller de nouveau ton portable en t'éloignant pour aller récupérer ton t-shirt et finir de te rhabiller.  bon, on bouge ? j'ai pas envie de rester coincé ici au risque que t'ai envie de recommencer à me visiter le fond de la gorge. tu plisses le nez, faussement écoeuré. retrouvant ton fidèle air blasé. l'habituelle attitude détachée et indifférente qui reprend place sur ton visage. finalement, cette entrée en la matière a pour don d'éveiller ta curiosité et tu serais pas contre de fouiner un peu plus les méandres de cette soirée si ce qu'il vous reste à découvrir pouvait prouver que quoi qu'il ait pu se passer, t'es loin d'en être le seul responsable.
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MessageSujet: Re: tonight, you need to show me the way. (nash)   tonight, you need to show me the way. (nash) EmptySam 4 Fév - 14:19

nash, il l’agace profondément. dans ses opales sombres, y’a le défi qui scintille. dans sa bouche, y’a les mots-couteaux qui vont mal, les mots assassins qui parviennent à égratigner un peu de sa suffisance naturelle, un peu de sa fierté mal placée. dans son corps, y’a l’envie qui fait pulser le sang plus fort dans les veines d’une reed qui succombe au désir et qui pourtant refuse de le ressentir. nash, c’est tout un paradoxe aux yeux de la lagoon. ennemi, némésis, antagoniste, objet de fantasmes, parfois ami quand la jolie brune ressent le besoin irrépressible de noyer un quelconque chagrin dans l’alcool qu’il lui sert sans trop rechigner. et nash, avec son corps dévêtu, sa peau nue, le creux de ses hanches qui crée des fossettes charmantes juste avant son bas-ventre…
reed, c’est pourtant pas une fille hyper sexuée. elle préfère davantage passer ses soirées à déguster ce qui passe à sa portée, à s’évader, à rire et à faire d’autres trucs décalés plutôt que de passer la nuit à aimer quelqu’un le temps d’une nuit étoilée. mais y’a toujours cette chaleur qui irradie dans ses veines quand elle ose poser le regard sur son minois, qu’elle aperçoit le haut de l’aine, qu’elle ferme les yeux et imagine une soirée qui la freine. c’est pour cette raison que lou, elle est persuadée qu’il ne s’est rien passé. parce que si leurs corps s’étaient liés dans une étreinte passionnée, reed serait à nouveau capable de le regarder avec ses prunelles incendiaires pour le détester de tout son être, toute entière. et ce ne serait franchement pas désagréable… parce qu’elle en a assez, de redevenir cette vierge effarouchée qui brûle de connaître l’étreinte d’une chair étrangère entre ses doigts échauffés. lou, c’est pas le genre de nana qui réagit comme ça, et ses propres réactions la surprennent autant qu’elles l’énervent. parce que la brune, c’est une gamine qui est née avec une cuillère ornée de saphirs dans la bouche mais qui n’a jamais accepté d’être traité comme une petite princesse coincée du cul. bien vite, elle a pris un job étudiant pour se faire son propre argent, s’est occupée d’elle-même toute seule et a commencé à sortir tard le soir dans les quartiers plus malfamés. reed, ce qu’elle aime, c’est les grands frissons plus que les soirées guindées. reed, ce qui la fait frémir, faiblir, c’est le danger qui excite son palpitant desséché.
alors les piques acerbes et immatures qui s’échappent par flopées de ses lippes rosées lui font crisser des dents ; si elle ne parvient pas à les retenir, elle ne les assume pourtant pas le moins du monde. et sa caboche qui l’insupporte davantage, l’admonestant de mots méprisants : « pourquoi tu sors des trucs comme ça, lou ? t’as plus de classe que ça. t’es pas une de ces p’tites bourges qui réagissent avec une impulsivité déglinguée, engoncées dans une répartie de gamines de la haute. tu vaux mieux qu’ça. t’es pas toutes ces conneries que tu cries. et le provoquer comme ça… c’est pas digne de toi. » et il a raison, son esprit embrumé. elle se rabaisse elle-même en sous-entendant des préférences sexuelles qui ne la concernent pas. et plutôt que de répondre à la réplique lasse de nash concernant son intolérance qui égratigne son myocarde (parce que oui, pour le coup, c’est bien de l’intolérance… et que ça lui donne des nausées d’être qualifiée comme telle), elle préfère se fustiger d’avoir osé proférer toutes ces insultes à peine masquées.
et elle aimerait bien, la lagoon, de foutre l’excuse de l’alcool sur le dos de ses tacles maladroits et peu courtois. mais si sa tête est encore douloureuse et son estomac révulsé, elle est néanmoins totalement maîtresse d’elle-même. reed, c’est les murmures venimeux, son arme de prédilection. c’est les chuchotis malicieux, manipulatrice s’insufflant dans d’autres corps, vers d’autres cieux. c’est les palabres savamment choisies pour mettre l’adversaire à ses pieds, obtenir son assentiment. et là ? ce qu’elle fait ? ce n’est rien d’autre que de l’immaturité. pour le coup, nash a totalement raison. « ça te ferait kiffer d'avoir raison hein ? j'avoue, faudrait que j'y pense sérieusement, ça m'évitera peut-être de tomber sur des connes comme toi dont on a même plus souvenir au réveil. » gifle qui lui fait crisper les mâchoires. pourtant, lou garde les babines sagement fermées, accusant le coup avec fierté et une once de culpabilité. elle ne peut lui donner tort, combien même elle aurait préféré. pour le coup, reed ne mérite effectivement pas que l’on se souvienne d’elle si c’est ce si piètre reflet d’elle-même qu’elle offre aux prunelles encore endormies d’une nuitée agitée dans les bras d’un morphée bienveillant et patient.
et irrémédiablement reviennent les sarcasmes maquillés comme des prostituées, cynisme qui ne fait que prouver à la terre entière qu’elle refoule les sentiments et les envies étranges qui malmènent son palpitant. et la joute verbale continue, et reed perd toujours prise sur sa langue qui semble avoir besoin de se défouler dans un combat dégradant. « va te faire foutre… » la gamine cesse de se morfondre sur ce doppelgänger qui semble s’être fait passer pour elle pendant quelques piques bien senties pour afficher un sourire énigmatique avant de ronronner un : « avec plaisir, je t’attends… » pour finalement menacer de faire un feu de camps de ses fringues.
elle s’efface ensuite quelques temps dans le reste de l’appartement pour constater des dégâts qui la font grimacer pour revenir dans la chambre, pile électrique ayant soif de découvertes incongrues les concernant. mais pas le temps de faire un pas de plus dans la pièce qu’elle se retrouve plaquée contre le mur, l’air s’échappant d’un coup d’un seul de ses poumons, brusquement. elle le fixe, mi-interloquée, mi-intéressée mais certainement pas effrayée. elle l’écoute déverser sa hargne, sa haine, sa rage, éternel rictus flottant sur ses lèvres. et cette satisfaction qui caresse son sang, langoureuse dans son système nerveux, d’être parvenu à lui faire perdre son calme… si reed n’est pas fière des quelques tacles proférés quelques minutes auparavant et maintenant passées, elle ne peut qu’être fière de voir une flamme intense brûler dans les opales sombres d’un nash qui perd son calme. « je crois pas que ça vaille vraiment la peine d'essayer de comprendre ce qui s'est passé. » elle hausse (difficilement) les épaules, le corps complètement bloqué contre le mur froid qui réveille un frisson qui lui remonte l’échine. et peut-être même que lou, elle apprécie cette brutalité. y’a toujours cette même chaleur qui s’étire dans son ventre, serpente le long de ses hanches, remonte jusqu’à ses seins pour venir mourir dans sa caboche et faire battre lentement des cils (de manière presque imperceptible). « ça, c’est toi qui le dit. » elle lâche, avouant une curiosité nouvelle pour la nuit qui s’est écoulée et qui leur a sans doute nuit. « enfin... on a l'air de s'être clairement amusé mais, on sait tous les deux que sans une bonne dose d'alcool et autres trucs flous, on aurait jamais rien fait ensemble… » elle lève un sourcil, ne cache pas une certaine surprise. au fond, reed a toujours été persuadée qu’ils pourraient s’entendre et même s’apprécier. si elle ignore tout de nash, elle est néanmoins assez maligne pour avoir décelé quelques traits de personnalité dont elle n’est pas éloignée. ils ont la même fougue, la même hargne, les mêmes répliques cinglantes. alors elle lève la main pour agripper l’arrière de sa tête, lui intimant de reculer. « j’en suis clairement pas certaine. » elle lance avant de reprendre un peu d’espace (pas énormément cela dit, aimant pivotant autour de l’axe nash), les bras douloureux d’avoir été secouée si violemment. bientôt, sur sa peau claire, des bleus comètes qui vont venir habiller ses muscles.
« …non, pardon, j'aurais rien fait avec toi, parce que toi t'avais carrément l'air d'en avoir envie. » rugissement prédateur qui remonte du fin fond de son âme et s’arrête à la barrière de ses lèvres. encore une fois, ce mec, il réveille ses plus bas instincts… et l’idée de l’éventrer ou de planter ses ongles dans ses si charmantes orbites commence à avoir un attrait particulier. « attend… tu disais quoi ? que t'avais jamais fantasmé ? aller, avoue qu'un clodo supposément pd ça te plait bien dans le fond. » si elle continue d’avoir envie de l’étriper en quelques gestes savamment placés, elle doit néanmoins avouer que la répartie est franchement bien trouvée. n’empêche que la curiosité la dévore et qu’elle ne comprend absolument pas pourquoi il continue de l’emmerder avec ça. alors elle essaie de se pencher vers la droite, vers la gauche, de tous les côtés pour essayer d’apercevoir ce qui semble tant l’amuser… jusqu’à en perdre toutes les idées qui lui étaient passé par la tête en voyant le cliché. « toutes les mêmes de toute façon… » reed, elle serre les poings, et n’attend pas beaucoup plus longtemps (et surtout pas qu’il aille mettre son t-shirt) pour lui coller une droite dans la mâchoire. elle n’est certes pas très musclée, mais pas non plus dénuée d’une force légère mais volontaire. et elle enchaîne en l’attrapant (elle ne sait même pas trop comment) et en posant ses lèvres sur les siennes avec passion et brutalité, french kiss improvisé. « ça aurait été dommage que tu oublies ça… » elle lâche finalement dans un rire léger avant de le laisser sans aller vers le reste de ses fringues, non sans mettre une petite tape sur ses fesses au passage. « je suis désolée, j’avais complètement oublié de t’en parler… j’ai un gros faible pour les clodos supposément pd. » elle ajoute, en riant clairement cette fois. et puis elle se débarrasse des quelques fringues qui couvrent encore son épiderme pour filer rapidement sous la douche, ronronnant un : « tu viens ? » provoquant. pour autant, elle ferme rapidement le loquet de la porte pour se savonner rapidement, sortant de la pièce embrumée dans le plus simple appareil. « je trouve deux/trois trucs à me mettre sur le dos et on pourra filer. » elle annonce, pas pudique pour un sou. et elle aurait tort de se priver… parce que reed, si y’a quelques tatouages légers qui se dessinent çà et là, elle est loin d’être repoussante. ce n’est certes pas un mannequin, mais elle n’en est pourtant pas si loin. elle fouille dans une armoire remplie à ras-bord de fringues en tout genre, passant des robes de cocktails qu’elle déteste à des jeans délavés et usés et à des t-shirts aux slogans de ses groupes de rock préférés. elle saute dans un pantalon déchiré par endroits, ajuste un débardeur au logo de nirvana et attrape sa veste en cuir avant de demander : « bon, on y va ? », une main passée dans ses cheveux pour se coiffer en quelques secondes. elle attrape son téléphone (un samsung vieillot qui n’est sans doute plus utilisé par personne mais qui possède internet, quand même…) pour vérifier le nom et l’adresse du commerçant, prunelles s’attardant un instant sur l’heure tardive. « la question qui demeure c’est : est-ce que tu as une voiture et est-ce que la mienne est encore utilisable ? » elle soupire, à la fois apeurée et excitée à l’idée de savoir ce qui s’est réellement passé durant toutes ces heures où, apparemment, ils n’ont pas fait que se détester.
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Nash Caldwell

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MessageSujet: Re: tonight, you need to show me the way. (nash)   tonight, you need to show me the way. (nash) EmptyDim 5 Fév - 18:08

c'est comme si un océan de différences se dressait entre vous. un fossé, paraissant tellement insurmontable que tu es incapable de mettre une quelconque logique sur ce qui a bien pu te pousser à lui montrer tellement d'intérêt qu'elle en ai fini par t'inviter dans son lit. elle s'impose fièrement, se targuant par ses manières insupportables d'avoir supposément plus de valeurs que toi, te réduisant même indirectement à la pire des raclures de cette ville si ce n'est pas du monde. non, ce n'est certainement pas venu de toi cette folle idée de batifoler avec elle, surtout en considérant qu'elle ait pu tenir le même discours toute la soirée. même après vingt ans de taule sans approcher une femme, tu n'en voudrais pas pour peu qu'elle t'assène des coups-bas avec la même virulence. et si, parfois elle se dessine sous des aspects bien moins écoeurants qu'aujourd'hui, à cet instant où elle n'a que du mépris pour ta personne, t'en as tout autant à son service. alors, même si ton arrogance pourrait ne rien faire pour l'aider à te considérer autrement, tu te débats à coup de sarcasmes et de répliques piquantes. parce qu'avant d'être le miséreux qu'elle prend tant plaisir à décrire, t'as toujours ta fierté qui te rappelle de ne pas te laisser rabaisser par le simple souhait de la demoiselle. et, soudain, elle semble être gagnée par une illumination inattendue. si elle ne perd rien de sa suffisance, elle cesse légèrement de s'acharner contre toi. comme si, enfin, un semblant de conscience venait de lui faire la révélation du siècle. une petite victoire personnelle que tu profites bien de savourer intérieurement pour ne pas lui réveiller l'envie de te chercher à nouveau. une victoire qui s'anéantit bien vite sous le coup d'un naturel qui revient trop facilement au galop. même si vous le vouliez, vous ne parviendrez jamais à trouver un terrain d'attente suffisamment longtemps pour vous laisser le temps de vous considérer autrement. si ce n'est pas elle qui relance les hostilités, c'est forcément toi et inversement. la seule différence qui vous oppose à cet instant, c'est qu'elle semble incapable de se détacher de sa répartie désagréable alors que de ton côté, tu commences à te forcer. t'as même plus envie de perdre ton temps à t'égosiller indéfiniment contre elle, si ce n'est pour conserver un semblant de dignité. avec plaisir, je t'attends… qu'elle répond le plus naturellement du monde à ton refus lâché bien vulgairement. tu ne prends même pas la peine de relever, préférant profiter de sa brève absence pour te concentrer sur tes affaires et déguerpir rapidement d'ici avant que votre joute verbale ne finisse par avoir raison de l'un de vous deux. c'est finalement elle qui relance le flot d'agressivité qui prenait peine à se contenir à l'intérieur de toi. sa curiosité dévorante, tu t'en fiches pas mal dans l'immédiat. c'est surtout la perspective de devoir la supporter encore un moment qui te fait rager d'avance. alors, c'est instinctif. prédateur qui traque sa proie, tu ne fais qu'une bouchée d'elle lorsqu'elle réapparaît, usant d'une soudaine agressivité pour tenter de la décourager. même si la surprise se reflète dans ses prunelles azures, la réaction attendue n'est pas au rendez-vous malgré toi. ça, c'est toi qui le dit. tu le dis. tu l'affirmes. tu le penses sincèrement. t'en es tellement convaincu que t'aimerais qu'il en soit tout autant pour elle. elle, qui semble pourtant complètement étrangère à ce que tu peux bien évoquer. voir même à des années lumières de la crainte que tu cherches à dissimuler en ce qui concerne ce qui a pu se passer. sur le coup, tu te fais lâche, refusant d'avoir à assumer les conséquences, telles qu'elles soient, de l'écart qui vous a conduit jusqu'ici. mais, c'est sans compter sur la détermination imperturbable dont elle peut témoigner. j'en suis clairement pas certaine. toi non plus dans le fond mais, tu le reconnaitras pas. jamais. parce que ça serait trop faible que d'admettre que malgré tout ce qu'elle t'inspire de mauvais, tu serais pas capable d'y résister un instant si l'occasion se présentait. mais, ça, comme tout le reste, tu le gardes savamment enfoui dans un coin de ta tête, préférant ignorer ce qu'elle peut bien en penser et échapper à l'inquisition de son regard pour porter le sien sur quelque chose de plus intéressant. et, là qu'une chance s'offre à toi de lui faire ravaler ses grands airs, tu ne manques pas de la provoquer au regard de cette image éloquente qui s'offre à toi. c'est tout ce dont tu avais besoin pour prouver que, dans toute cette histoire, il y avait bien la volonté des deux et pas uniquement la tienne. alors, tu en joues, à coup de moqueries et répliques cinglantes, tu cherches, triomphant. et, ça marche. malgré tout le mépris volontairement engagé dans tes mots, tu fais céder la reine de glace. sa constance s'évapore sous la morsure de son poing contre ta mâchoire et même si c'est loin d'être douloureux, ça laisse tout de même deviner la rage qui l'y a poussé. c'est la suite qui te surprend le plus. ce baiser fougueux dont elle te gratifie, sans que tu saches pourquoi et qui te laisse suffisamment perplexe pour en oublier de lui faire regretter son geste précédent. ça éveille les sens à défaut de faire passer la colère mais, surtout, ça ne manque pas de te soulever le coeur à nouveau. c'est ton estomac agonisant qui s'est mis en quête de punir ta bouche pour l'avoir sans doute assommé d'une tonne de litres d'alcool et ton corps tout entier qui se ligue contre tes lèvres pour s'être sans doute trop données en pâture à une telle vipère. alors, même si dans un autre contexte tu aurais flanché sous le talent exaltant d'un baiser à la française, t'es loin de pouvoir en dire autant à cet instant. ça aurait été dommage que tu oublies ça… conclusion à laquelle tu prends la peine de répondre uniquement par un haussement d'épaules et un soupire blasé, satisfait de pouvoir dissimuler ce qu'il pourrait en être vraiment derrière ton indifférence. la seule chose qui t'arrache une quelconque réaction, c'est cette attention vulgaire qu'elle porte à ton fessier alors que tu t'éloignes déjà. je suis désolée, j'avais complètement oublié de t'en parler… j'ai un gros faible pour les clodos supposément pd. tu feules pour le tout. pour son geste, pour ses mots. pour cet acharnement qu'elle témoigne à provoquer le plus infime grain de rage qui peut bien se dissimuler dans ta psyché. pour la forme. parce que tu manques pas pour autant d'en sourire, narquois. ah bah voilà… quand tu veux. que tu lâches, à moitié étouffé dans ton t-shirt avant de te retrouver nez à nez avec son corps offert à la vue. tu viens ? invitation étonnamment mielleuse alors qu'il y a encore quelques minutes elle t'aurait probablement étripé si elle en avait trouvé la force. tu te renfrognes, déjà parce que même si l'invitation avait été sérieuse, tu n'aurais pas bougé pour autant, puis parce que finalement, ce n'est rien de plus qu'une énième provocation délibérée pour te pousser dans tes retranchements. elle te rend fou. pas véritablement fou au sens propre. encore moins fou d'amour ou tous autres sentiments qui sembleraient tout à coup tellement opposés et à la fois imbriqués. c'est plutôt cette folie délibérément passionnelle. de celle qui voudrait sentir son corps vibrer sous tes mains désireuses qui l'étrangleraient. c'est ça. ni plus ni moins, tu l'exècres, à vouloir l'aimer par le corps et la haïr par le coeur. et si, ta curiosité n'avait pas été finalement éveillée, t'aurais déjà profité de son absence pour filer libérer tes pulsions ailleurs. oui, t'y songes sérieusement quand elle réapparaît dans un halo vaporeux, toujours aussi nue que lorsqu'elle a disparue. je trouve deux/trois trucs à me mettre sur le dos et on pourra filer. tu lèves les yeux au ciel pour échapper un tant soit peu à sa présence qui pèse lourd. tellement lourd que t'en viendrais presque à te sentir à l'étroit dans ton jean. c'est tout en conflictualité que tu luttes entre tes yeux curieux qui ne cessent de glisser vers elle et ton esprit un peu plus raisonnable qui te sommes de t'arrêter là. le pire, c'est qu'elle n'a rien d'extraordinaire, sans être trop banale non plus. mais, à la découvrir dans le plus simple appareil, elle se découvre sous d'autres aspects moins superficiels que ceux que tu pensais lui connaître. alors, forcément, elle éveille l'intérêt, la curiosité et l'envie. parce que ce qui la caractérise habituellement et semble te couper toute envie quand tu la vois, finalement, elle apparaît soudainement plus accessible quand elle en est dépourvue. si elle est laide de la personnalité qu'elle t'a toujours donnée à voir, le reste en est finalement pas si mal. et là, quand tu reposes enfin ton regard sur elle, affublé du même genre de fringues que tu te connais mais, au féminin et à l'opposé certain de ce que tu pensais à son sujet, t'aurais presque tendance à lui trouver un petit côté sexy loin d'être déplaisant. bon, on y va ? tu sors malgré de toi de ta contemplation, refermant immédiatement ta bouche qui s'était laissée à baver devant ce spectacle pour recouvrer ta mine affable. je t'attendais princesse. que tu lâches avec froideur, non sans oublier d'insister particulièrement sur le dernier mot. ce n'est pas pour elle, même si tu sais qu'elle a en horreur ce sobriquet que tu prends toujours autant plaisir à lui coller en étiquette. c'est plus pour toi-même. une piqûre de rappel destiné à ne pas te faire oublier qu'avant de la désirer pour une quelconque raison obscure, t'es censé ne pas l'apprécier. la question qui demeure c'est : est-ce que tu as une voiture et est-ce que la mienne est encore utilisable ? t'arques un sourcil, dans un premier temps décontenancé par sa question, puis finalement par son portable étonnement dépassé de mode pour une bourgeoise. même toi, le clochard, t'as eu la décence de voler un portable dernier cri dans le fond d'une poche pour frôler à minima la normalité imposée par la société. t'es bien forcé d'admettre qu'en plus de t'irriter, elle te surprendra toujours. sérieusement ? tu m'as bien regardé ? t'as déjà vu un clodo avec une bagnole toi? c'est lâché entre sérieux et sarcasme léger. non, t'as pas les moyens de te laisser aller à ce genre d'investissement. et, même dans l'hypothèse où ce fut le cas, t'aurais quand même préféré dire non, dans le doute. ou simplement pour l'emmerder une dernière fois et la laisser mijoter encore un peu. ça va, tu peux t'en acheter autant que tu veux des bagnoles, une de plus, une de moins qu'est-ce que ça change… tu reprends, en haussant les épaules, convaincu qu'avec son compte en banque, ça devrait être loin de ses priorités. puis, tu te décides à prendre les devants pour enfin t'extirper d'ici et laisser derrière toi le capharnaüm de son appartement. t'avais pas encore eu le loisir de voir plus loin que sa chambre et décidément, ça fini pas de te rassurer sur l'aventure qu'à pu être cette nuit. mais, tu t'attardes dessus pas pour autant, exempté d'avoir à t'en soucier puisque que ce n'est pas chez toi mais, chez elle. t'es plus préoccupé par ce qu'il reste à découvrir quand tu martèles du doigt le bouton de l'ascenseur qui semble vouloir mettre une éternité à arriver. t'en profites pour lancer un regard taquin à ta voisine, bien décidé à l'embêter une dernière fois. donc… toi t'es branchée petite pédale en bas de l'échelle… tu trouves pas ça paradoxale un peu ? rhétorique qui se mue dans le glissement des portes de l'ascenseur où tu te glisses sans attendre pour te laisser aller le dos affalé contre les parois comme si tu pesais trop lourd pour te supporter toi-même. puis sans attendre une quelconque réponse, tu reprends ton interrogatoire douteux comme si de rien n'était. c'est quoi qui te fais le plus jouir dans tout ça ? le fait que t'ai plus de thune ou de te faire enculer ? t'es on ne peut plus moqueur à l'intérieur, pourtant tu ne laisses rien paraître, te bornant à garder l'expression la plus sérieuse possible en plantant tes prunelles inquisitrices directement dans les siennes. et, tu te rapproches, un peu, beaucoup, jusqu'à venir te coller à elle avec naturel. d'ailleurs, je te retourne la question de tout à l'heure, par politesse… t'as pas trop mal au cul, ça va ? cette fois, t'as du mal à réfréner un léger ricanement, malgré ta mine faussement soucieuse. c'est un peu lourd. tout aussi lourd que ta question, tout aussi lourd que cette main qui vient grossièrement attraper la courbe de sa croupe bien moulée dans son jeans. t'es pas gentlemen pour un sous et si c'est là tout ce qu'il te reste pour occuper votre descente sur terre, tu comptes bien en profiter pour lui rendre la frustration qu'elle a pu t'insuffler un peu plus tôt.

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MessageSujet: Re: tonight, you need to show me the way. (nash)   tonight, you need to show me the way. (nash) EmptyLun 6 Fév - 22:01

je t'attendais princesse. le mot qui hérisse, le mot qui froisse, le mot qui fait grincer des dents. elle lui adresse un regard de braise, promettant avec ses mirettes enflammées enfer et damnation. si reed déteste bien quelque chose, c’est l’étiquette qui continue de lui coller à la peau. avec les vêtements de marque qui s’agglutinent sur son épiderme, avec le chauffeur qui ne cesse de la suivre partout où elle va même lorsqu’elle s’enfuit à dos de bécane, reed a tout de la petite fille pourrie gâtée. pourtant, depuis l’adolescence, elle n’a eu de cesse de travailler pour s’émanciper, pour cesser de coller à ces stéréotypes qui semblent continuer de la hanter. reed, elle ne doit sa réussite qu’à elle-même, combien même elle travaille pour l’entreprise familiale ; c’est une fleur que lui a fait son paternel, même si elle refuse les cartes bancaires qu’il continue de lui envoyer une fois par an. sa carte bleue qui témoigne d’un compte en banque florissant, elle ne la doit qu’à elle. certes, naître dans une famille où l’argent n’a jamais manqué doit aider à avoir un avenir tout tracé… mais reed, elle s’est battu pour réaliser ses rêves et ses désirs. alors ce mot qui claque sur le palais de nash, ça lui fait l’effet d’une craie qui crisse sur le tableau noir. poils qui s’hérissent, regard noir… et il le sait très bien, qu’elle déteste quand il la qualifie en ces termes délétères.
alors lou, elle le provoque un peu en parlant de bagnoles. et la réaction de nash manque de la faire éclater de rire. l’unique sourcil arqué, en un geste indéniablement aristo, il peut bien se targuer de n’être qu’un mec issu de rien et la taquiner sur ses racines… il n’est pas mieux, avec ses réactions exagérées. « sérieusement ? tu m'as bien regardé ? t'as déjà vu un clodo avec une bagnole toi? » là, elle ne parvient pas à se retenir dans les éclats qui s’échappent de sa voix. elle rit, naturellement, joliment. « un point pour toi. » elle conçoit, un clin d’œil à l’appui. reed, elle n’a plus franchement envie de se battre… aussi et surtout parce que son mal de crâne se réveille, lui vrille les tympans et n’arrange pas l’état de son estomac. « ça va, tu peux t'en acheter autant que tu veux des bagnoles, une de plus, une de moins qu'est-ce que ça change… » mais combien même elle tente de hisser le drapeau blanc, nash revient sans cesse à l’attaque. fond d’œil rigolard qui s’évapore sous la rage, colère fulminante qui la ferait presque souffler comme un taureau. pourtant, pas le temps de déverser son venin sur le jeune homme qu’il a déjà pris la porte, pressé de s’en aller. sans doute qu’il a compris les risques qu’il prenait à rester dans la même pièce qu’une reed furibonde. elle marche dans ses pas, retiens les mots acerbes qui lui brûlent les papilles gustatives avec l’envie d’enterrer la hache de guerre, combien même sa remarque a pu grignoter son palpitant, acide se déversant sur le muscle sans aucun scrupule pour n’en laisser que des miettes à balancer aux vautours. elle le suit jusqu’à la boite métallique, le regarde quelques instants maltraiter le bouton comme s’il souhaitait lui échapper. sur son minois, y’a une expression mi-attaquée mi-amusée qui se dessine lentement, loin des émois. mais son faciès se décrispe davantage en entendant une autre de ses remarques. « donc… toi t'es branchée petite pédale en bas de l'échelle… tu trouves pas ça paradoxale un peu ? c'est quoi qui te fais le plus jouir dans tout ça ? le fait que t'ai plus de thune ou de te faire enculer ?  d'ailleurs, je te retourne la question de tout à l'heure, par politesse… t'as pas trop mal au cul, ça va ? »  son corps qui se rapproche, sa main qui vient se poser sans délicatesse sur ses fesses. elle hausse les épaules, lâche un : « c’est aussi paradoxal que de se retrouver dans l’appartement d’une fille qu’on déteste, non ? » nouveau haussement d’épaules, à croire que ça en devient un tic. ou un toc, elle n’a jamais bien compris la différence. « et puis les contraires s’attirent, il paraît. » œillade lancée à la dérobée pour appuyer ses propos. dans les tréfonds des trémolos de sa voix aux accents suaves, y’a comme un aveu. comme une promesse muette qu’ils pourraient avoir, ne serait-ce que pendant une nuit, un avenir à deux. « c’qui me fait jouir, c’est de me faire enculer bien entendu. » elle argue, tentant de garder son sérieux… ce qui ne se révèle franchement pas évident. alors elle pouffe de rire. « le fric, ça a jamais fait jouir personne… si c’n’est le nouveau président. » elle répond un peu après, prenant son temps pour réfléchir quelques secondes à chaque question. « oh, tu te soucies de moi, c’est trop mignon. » elle ajoute, passant une main lente mais douce sur la mâchoire carrée d’un nash provocant. « soit on n’a rien fait, soit ton engin est trop petit pour que ça me fasse mal… » elle lève les yeux au ciel un instant, se retourne pour appuyer sur le bouton qui bloque la machine avant de le regarder, sourcils haussés. « ça n’a pas dû être concluant la première fois… on peut réessayer. » elle s’approche, féline, endroit clos et trop petits où ils se retrouvent piégés. elle l’imite en empoignant fermement le galbe de son fessier, défi brillant toujours dans ses prunelles claires. « comme tu as pu le voir sur la photo, je n’étais pas réticente hier soir… alors je ne le suis toujours pas aujourd’hui. t’es pas si mal en plus, quand tu fermes la bouche… » elle ronronne près de son oreille, posant ses lèvres sur la peau tendre de son cou. « mais j’suis pas trop branchée sodomie. » elle annonce, se redressant pour le fixer dans le blanc des yeux. au fond, elle est extrêmement curieuse : est-ce que nash cèdera à ses provocations (enfin) ou restera-t-il de marbre, puisqu’après tout elle ne lui inspire qu’un dégoût qu’il peine à dissimuler ? reed s’amuse dans tous les cas… et sa main lâche les fesses légèrement bombées du brun pour serrer sa virilité d’une poigne ferme, achevant de le défier d’un regard embrasé.
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Nash Caldwell

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MessageSujet: Re: tonight, you need to show me the way. (nash)   tonight, you need to show me the way. (nash) EmptyMar 7 Fév - 20:33

ce n’est pas qu’il te tarde de mettre fin à ce brouillard épais qui pèse sur ton esprit. c’est pas non plus qu’il te tarde de prendre congé de reed, même si sa présence n’a jamais rien eu d’agréable. c’est seulement qu’il devient urgent de sortir de cette cage qui t’oppresse. cette impression effrayante d’être là sans l’être. comme sur le bord de l’autoroute à regarder la vie défiler sans même pouvoir la saisir. l’écrin de cette nuit t’enveloppe encore de sa confusion. entre éveillé et pas tout à fait. t’es coincé, dans les doutes et les imprécisions. et ça, tu le supportes pas. t’as besoin de prendre l’air pour respirer de nouveau. t’as besoin de sortir pour te dégourdir. t’aérer l’esprit et les poumons encore crasseux de tes excès. t’as besoin de voir autre chose aussi. non pas que la vision de ta comparse soit si agréable mais, t’as besoin de retourner à la réalité qui semble avoir été trop longtemps laissé de côté. parce que, finalement, cette soirée se dessine sous des airs de cauchemars sournois ou de rêves foireux. alors oui, t’es pressé de filer d’ici même si t’en as pas tout à fait fini avec elle et votre habitude déconcertante à vous mal traiter. parce qu’après tout, entre deux piques désagréables et quelques tentatives provocantes, y’a les langues qui se délient, les parts d’ombres qui s’illuminent, les apparences qui s’éclipsent. c’est différent. bien loin de tout ce que vous avez eu l’habitude de partager, si peu cela puisse-être. et même si c’est pas toujours encourageant, t’es bien forcé d’admettre que dans le fond, c’est pas forcément déplaisant. alors forcément, tu relances les hostilités. du bout de ta rhétorique déplacée et de tes gestes assurés, t’essayes de briser le mur de glace qui dresse entre vous. t’essayes de la pousser dans ses retranchements, autant que de l’apprivoiser. maladroitement, surement mais, ça a au moins le mérite de fonctionner. c’est aussi paradoxal que de se retrouver dans l’appartement d’une fille qu’on déteste, non ? un point pour elle. t’hausses les épaules en t’appliquant à garder ta constance. t’étais loin d’être toi-même cette nuit, alors tes actes sont justifiables. t’aurais sans doute été capable de n’importe quoi, d’ailleurs c’est bien pour ça que vous courrez après des indices. pour tenter d’y mettre une raison, une logique. quand à ce que tu aurais été capable de faire même l’esprit clair. ça, t’auras beau toujours prétendre le contraire, t’en es pas toi-même convaincu. par fierté, tu répondrais volontiers qu’elle se trompe. pour ne pas avoir à admettre que dans le fond, une oeillade un peu aguicheuse et une quelconque invitation aurait probablement suffit à te faire flancher. et puis les contraires s’attirent, il paraît. vos regards se croisent. tu glousses. il paraît ouais… et soupires. les contraires. y’a peut-être bien un million de dollars qui vous séparent. un passé qui diverge. pourtant, le reste ne semble pas si différent que ça. c’est tout l’interêt qu’elle dégage. reed, c’est un peu comme toi, avec une paires de miches en plus. et ce même si t’as du mal à le reconnaitre et que tu ne le feras jamais ouvertement. c’qui me fait jouir, c’est de me faire enculer bien entendu. t’esquisses un faible sourire. faible, parce que dans le fond c’est qu’un détail mais, t’es pas peu fière qu’elle ai le culot d’y répondre et même d’en rire. le fric, ça a jamais fait jouir personne… si c’n’est le nouveau président. toi ça te ferait pas mal jouir d'en avoir assez pour le gerber plutôt que t'échiner pour le gagner. au moins une fois, juste pour voir ce que ça fait de ne pas avoir à craindre d'en avoir assez jusqu'à demain. ne plus être obligé de tout calculer, de tout compter, de tout rationner. avoir assez de fric pour vivre, non plus pour survivre. que l'argent ne soit plus une angoisse, seulement un bonus. oh, tu te soucies de moi, c'est trop mignon. imperceptiblement, tu cherches à éviter le contacte de ses doigts qui viennent glisser sur ta peau. tu ne crains pas ce qu'elle pourrait faire, t'es juste pas friand de ce genre de délicatesses sarcastiques. crève. que tu lâches dans un rictus sardonique, avec tout le mépris que t'es capable de laisser s'écouler. soit on n'a rien fait, soit ton engin est trop petit pour que ça me fasse mal… y'a ce feulement virulent qui remonte le long de ta gorge mais, que tu ravales malgré toi lorsqu'elle se tourne pour stopper votre descente. t'entraves pas tout de suite ce qui est en train d'arriver, trop préoccupé par cette conclusion rabaissante qu'elle vient de tirer. rien que pour ça, t'aurais envie de lui prouver le contraire. avec ou sans son consentement. ça n'a pas dû être concluant la première fois… on peut réessayer. t'arques un sourcil, mi-intéressé, mi-surpris. tu jettes un coup d'oeil à cette main déterminée partie en quête de tes fesses. la proposition pourrait être intéressante mais, tu peux pas t'empêcher de vouloir te méfier. t'es pas convaincu. ça serait trop facile qu'elle puisse céder aussi facilement. pas après tout ce qu'elle t'a dit un peu plus tôt. comme tu as pu le voir sur la photo, je n'étais pas réticente hier soir… alors je ne le suis toujours pas aujourd'hui. t'es pas si mal en plus, quand tu fermes la bouche… tu tends l'oreille, attentif, préférant te concentrer à chercher la faille dans ses mots plutôt qu'à cette bouche intrusive qui se lance à l'assaut de ta peau. y'a ce maudit frisson qui remonte le long de ton dos. ton corps qui te trahit alors que ta raison dit non. mais j'suis pas trop branchée sodomie. c'est peut-être pas si anodin que ça en a l'air. là, dans le fond ses yeux, c'est le défi qui fuse. c'est l'invitation indécente en contradiction à tout ce qu'elle a toujours prétendu. en même temps, c'est la chance jamais laissée, qu'il semblerait dommage de laisser passer. jusqu'à ce qu'elle ose. tu gémis, furibond, serrant les mâchoires pour te mordre l'intérieur des joues et te retenir de lui envoyer ton poing dans le nez. t'essayes de te contenir, bien malgré toi, pas tout à fait convaincu que  la tuer soit la meilleure des réactions possibles. ce qu'elle peut être cruelle parfois. souvent. trop souvent même. tout aussi cruelle que ce sentiment qui éclos, partagé entre l'offense et quelque chose de plus positif. un intérêt aussi. c'est tout ce que t'aimes chez elle, ce que tu détestes aussi. c'est déstabilisant, réducteur dans le cas présent mais, c'est aussi plaisant. ce défit perpétuel qu'elle impose. oui, c'est grisant. parce que c'est différent d'avec les autres. là où d'habitude t'as le contrôle, avec elle, ça semble tellement dérisoire. tellement fragile. alors, malgré toi, t'es forcé de courir après. t'es forcé d'y porter de l'intérêt. poussé à toujours vouloir aller voir plus loin là où normalement, t'aurais déjà renoncé. dommage, aux-dernières nouvelles les vagins ça m'intéresse pas, tu te souviens ? rhétorique qui gronde froidement, les yeux rivés sur cette main affreuse qui n'a pas l'air décidée à te lâcher. pourtant, tu ne bronches pas, même si t'es pas tout à fait rassuré d'être littéralement tenu par les couilles. tu voudrais pas l'encourager à t'émasculer définitivement. mais, si elle a osée s'y risquer, t'es prêt à faire l'effort de te contenir pour voir jusqu'où elle est capable d'aller. d'ailleurs c'est sans doute pour ça que c'était pas concluant. que tu soupires en t'appliquant à paraître le plus décontracté possible. tu rages intérieurement mais, tu brûles aussi de curiosité. là, à cet instant, tout peut arriver. surtout une chose que vous vous êtes peut-être trop longtemps refusée. et, juste pour ça, même si t'es loin d'être enchanté par la situation, t'as envie de pousser le vice. si tu lâchais plutôt ma queue pour faire valoir tes arguments et peut-être me faire changer d'avis, juste comme ça, par curiosité… tu joues au con, fièrement. lancé sur la continuité de ce mensonge éhonté. ton avis, il est déjà certain. y'a aucun doute là-dessus mais, c'est finalement assez marrant de prétendre le contraire. c'est pas déplaisant mais si t'as vraiment l'intention d'en profiter, ça serait mieux que t'évites de la broyer avant. doucement, tu te risques à saisir son poignet pour la forcer à relâcher la pression de ses doigts, le regard insistant. puis tu te ravises. tu t'adoucis même, glissant tes doigts le long de son bras en remontant jusqu'à sa joue. une caresse volontairement délicate pour appuyer le sens de tes mots. un peu de tendresse ça fait jamais de mal à personne. que tu balbuties en esquissant un sourire faussement espiègle. dans le fond, t’aimerais plutôt lui écraser la tête contre la paroi mais, ça finirait d’anéantir la possible chance qui s’offre à toi. puisque jouer les effarouchés ne semble pas la décourager, te découvrir une certaine docilité l’y aidera peut-être. parce que t’as pas vraiment l’intention de lui donner ce qu’elle semble réclamer. pas comme ça. pas si facilement. t’as juste envie de la tester, de la provoquer pour mieux la repousser. alors, tu finis par relâcher sa joue pour repousser l’étau de sa main et déboutonner ton jeans avec une lenteur bien réfléchie. t’es sur la bonne voie en plus, c’est bien, t’as trouvé le truc. t’as plus qu’à me convaincre. conclusion lâchée dans un ton suave parfaitement déterminé. t’as le regard plus chaud, le sourire malicieux. t’as la suggestion subtile mais la pensée graveleuse. finalement, même si tu voulais pas céder, le scénario hypothétique qui se déroule dans ta tête à cet instant, pourrais te faire changer d’avis s’il venait à se réaliser. et, inconsciemment, tu fais tout pour le frôler, récupérant sa main pour la ramener là où finalement elle avait l’air de s’y plaire, pour ton plus grand plaisir, si on enlève la cruauté qui l’accompagnait.
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MessageSujet: Re: tonight, you need to show me the way. (nash)   tonight, you need to show me the way. (nash) EmptyDim 12 Fév - 1:23

reed, elle découvre nash aujourd’hui. si elle n’a jamais caché un certain intérêt (un peu masqué par des piques acerbes, palabres acidulées) pour le gamin, elle ignorait tout ce qu’elle a découvert en quelques minutes égratignées, dévorées par le temps. quand on gratte toutes les couches de peintures périmées, nash, il est peut-être pas si mal que ça. et reed, elle est certaine qu’ils partagent même quelques points communs. ce qu’il ne sait pas, le brun, c’est que reed aurait aimé une vie plus proche de la sienne. éloignée de tout ce luxe, de ces mariages arrangés auxquels elle ne peut pas se soustraire, qu’elle tente en vain d’éviter, éloignée des beaux quartiers. reed, elle a toujours été fascinée par la crasse, par la saleté. par les ruelles sombres et viciées, par le monde de la nuit possédé par les mauvais garçons et les filles qui en ont dans l’pantalon. et nash, c’est totalement dans cet univers qu’il a grandi, s’est forgé, elle en est persuadée. reed, elle a dû tromper son monde, passer son adolescence dans des lycées privés remplis de petites bourges dégingandées aux mines maquillées à outrance, parlant de marques luxueuses plutôt que de choses plus intéressantes. reed, elle a souvent fait le mur, s’est retrouvée à aller à des soirées de gens qu’elle ne connaissait pas, pour le frisson, l’adrénaline. et ses parents, souvent, elle a déçu. nash, il a pas dû décevoir grand monde… lou, elle est persuadée que sa famille est quelque chose de compliqué. et puis ça l’a pas empêché, elle, d’avoir son lot de problèmes : papa aimant, maman démon. maman toujours absente, à la toiser dès que leurs regards se croisaient. maman dont elle a toujours cherché l’amour et ne l’a jamais trouvé. alors finalement, reed, elle a abandonné.
la vérité, c’est que reed elle aurait voulu être plus comme nash. elle aime sa hargne, son comportement de petit con qu’elle ne cesse de rabaisser. reed, elle l’envie. comme quoi, l’argent ne fait certainement pas le bonheur… et que l’envie fait partie intégrante de la race humaine.
alors reed provoque, reed tente de piquer sa curiosité, fait quelques suggestions déplacées. parce qu’elle en a assez de cette guerre qu’ils ont entamé, assez de le détester alors qu’elle demeure certaine qu’ils partagent davantage qu’ils ne veulent l’avouer. reed se fait intruse pénétrant dans un monde qui ne lui appartient pas et qu’elle aimerait connaître davantage, malgré une certaine maîtrise déjà acquise à force de braver le danger. reed, elle en a marre de se cacher derrière un masque de glace : elle a envie de nash depuis la première fois qu’elle l’a vu… même si elle l’a tut en l’entendant parler. pas parce qu’il parle mal, mais simplement parce qu’il a tout de suite commencé à l’attaquer par des piques cinglantes. alors elle s’est persuadée qu’elle n’avait pas de désir pour un homme comme ça… mais après la soirée qu’ils ont passé (et dont les souvenirs s’obstinent à manquer), elle n’a plus envie de réprimer ses envies, alors même qu’elles ont été affichées par une photo très parlante. « dommage, aux-dernières nouvelles les vagins ça m'intéresse pas, tu te souviens ? » agacement qui revient palpiter dans les veines d’une reed enragée. il est fort, nash, elle doit bien l’avouer : il a une capacité à retourner les situations, c’est un talent inné. alors reed est tentée de plus appuyer ses provocations en resserrant sa prise autour du paquet, mais se retient de peu. il ne faudrait pas l’abîmer, on ne sait jamais. « d'ailleurs c'est sans doute pour ça que c'était pas concluant. » et là, lou est piquée au vif, vexée par la remarque dégradante. elle ne saurait dire si cette pique lui est destinée ou s’il s’agit là d’autodérision. mais avant d’abandonner, y’a un changement d’attitude qui lui fait tout reconsidérer. « si tu lâchais plutôt ma queue pour faire valoir tes arguments et peut-être me faire changer d'avis, juste comme ça, par curiosité… c'est pas déplaisant mais si t'as vraiment l'intention d'en profiter, ça serait mieux que t'évites de la broyer avant. » elle sourit, intérêt brillant dans ses prunelles azurées. « loin de moi l’idée de te forcer… » elle rétorque, amusée. elle se laisse faire lorsqu’il retire sa main qui le torturait, affiche pourtant une surprise certaine en sentant la caresse de ses doigts sur son épiderme. « un peu de tendresse ça fait jamais de mal à personne. » elle hausse les sourcils, visiblement étonnée. « j’croyais que c’était toi qui voulais pas de tendresse avec moi… » elle siffle, bien que parfaitement intéressée par la proposition. pourtant, reed demeure méfiante : avec nash, rien n’est jamais facile… jamais autant qu’on le penserait. et c’est néanmoins un regard particulièrement appuyé qu’elle porte sur son entrejambe en le voyant lentement ouvrir son pantalon. il faut dire que la curiosité est un vilain défaut… que reed côtoie depuis un long moment. et elle s’est toujours demandé si ses espérances seraient à la hauteur de la vérité. aujourd’hui, il semblerait qu’elle soit prête à le découvrir… si seulement il ne se moque pas encore une fois de sa personne et de ses envies viciées. « t’es sur la bonne voie en plus, c’est bien, t’as trouvé le truc. t’as plus qu’à me convaincre. » et reed qui ne demande qu’à tomber dans le panneau, pour vérifier ce qu’elle a longtemps cherché à savoir. et reed qui ne résiste que trop peu au regard chaleureux et empreint de désir qu’elle croise avec ses prunelles claires. « j’étais déjà au bon endroit, au moins. » elle glousse légèrement, scellant avec cette phrase un destin qu’elle n’aurait pas pensé réaliser. et puis la gosse, elle a bien compris les sous-entendus graveleux et quels genres d’entretiens il aimerait obtenir… mais reed, elle ne peut décemment envisager de l’embraser dans un ascenseur exigüe surtout sans s’être lavé. faut aussi dire qu’elle ne lui a pas franchement laissé l’occasion d’aller se prélasser sous un jet chaud pour se détendre après une nuit bien arrosée. alors reed se retourne vers le bouton, fait redémarrer l’ascenseur mais arrête sa course pour remonter. la gamine n’en a pas fini avec le beau brun. « je ne manque pas d’idées, ne t’inquiète pas. » elle ronronne avec un clin d’œil. alors elle attend en tapotant du pied avec impatience sur le sol faussement marbré de l’ascenseur pour afficher un énorme sourire qui lui dévore le visage une fois que les portes s’ouvrent. elle lui attrape la main et l’emmène avec rapidité jusqu’à son appartement (de retour, déjà) pour l’enfermer dans la salle de bain… mais pas tout seul. reed, elle les enferme tous les deux. « si tu veux un peu d’amour avec davantage que des caresses, va falloir te savonner un peu. j’ai quelques principes que je ne peux pas oublier. » elle lance avec un haussement d’épaules. mais elle s’empresse d’ajouter : « mais je ne suis pas un monstre, alors je ne te laisserai pas tout seul. » elle lui adresse un sourire énigmatique, mystère qu’elle brise rapidement en enlevant ses vêtements pour lui faire signe de la suivre sous l’eau.
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Nash Caldwell

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MessageSujet: Re: tonight, you need to show me the way. (nash)   tonight, you need to show me the way. (nash) EmptyDim 12 Fév - 17:53

tu aurais dû parier sur le temps que mettraient les choses pour dégénérer. parce qu'en dépit de votre aversion mutuelle et évidente, il y a une chose que tu sais ne pas pouvoir réfuter. cette tension palpable qui éclot à chaque fois que vous vous retrouvez en présence de l'autre. folie égoïste d'un caprice charnel qui ne trouvera probablement jamais de fin avant d'avoir été frôlé ou tué à la source par l'embrasement de vos deux corps enchaînés l'un à l'autre. et si à l'évidence, tu as toujours su faire preuve de flegme pour ne rien laisser paraître, aujourd'hui qu'elle semble tout autant disposée que toi, si ce n'est plus, tu n'es plus sûr d'être capable de jouer le jeu des faux semblants. si ce n'est pas l'atmosphère exigu et cette proximité nouvelle qui attise ta curiosité, c'est évidemment les suggestions qu'elle laisse sous-entendre. pervers que tu l'entends encore prononcer avec force et conviction là où, finalement, le plus incisif de vous deux ce n'est certainement pas toi. et, pourtant, tu te laisses volontiers aller au jeu de la provocation, sans oublier cette volonté tacite de ne pas lui laisser le loisir de profiter de ce qu'elle semble vouloir plus que tout à cet instant. un énième caprice qui prend des allures de défit personnel à mesure que votre petit jeu prend forme. à l'instar de la brune, tu jongles entre provocations et répliques savamment sélectionnées, reprenant ses mots en ne retenant que ce que tu as bien voulu. tu endosses volontiers le rôle de vierge effarouchée qu'elle à décidé d'abandonner, prétextant avec agilité que rien de ce qu'elle peut proposer n'a d'effet sur toi. la vérité en est pourtant tout autre mais ça, tu te gardes bien de le laisser filer. c'est plus amusant de la pousser dans ses retranchements. de jouer les fuyants en attendant bien sagement de la voir vendre son âme au diable et flancher. loin de moi l'idée de te forcer… tu glousses légèrement, peu convaincu. même si l'idée en était loin, son toucher intrusif et sa verbe aguicheuse laissent supposer tout l'inverse. sa suggestion prend des airs d'ordre mué derrière des sourires enjôleurs. sa détermination elle, n'en est que plus évidente malgré les failles qu'elle laisse apercevoir quand tu te prêtes au jeu. j'croyais que c'était toi qui voulais pas de tendresse avec moi… tes épaules se soulèvent. ton visage feint l'innocence. ce que tu rêverais de lui faire ne revêt certainement pas l'attrait de la tendresse mais, tu te gardes bien de le divulguer pour l'instant. parce que tu te préoccupes de ce que je dis maintenant ? rhétorique soupirante, faussement vexée. tu n'as pas le temps de t'attarder sur les confessions que vous voulez bien vous faire ou non. tu n'en as surtout pas l'envie maintenant que ton piège prend force et tend à se refermer d'un moment à l'autre sur ta proie. à toi de pousser le vice du bout de tes suggestions subtiles derrière lesquelles se cache les prières les plus indécentes de ton esprit étriqué. tu tentes, n'ayant pas plus à perdre. ni dignité, ni honneur, déjà bien balayés, réduit en miette par le venin de la belle qui se tient devant toi. j'étais déjà au bon endroit, au moins. ton sourire espiègle s'étire un peu plus, la curiosité piquée au vif de savoir si elle accédera à tes doléances ou si la subtilité t'a fait défaut dans la clarté de ce que tu réclames. parce que, si tu ne voulais pas céder en lui lançant ce défi, t'es forcé d'admettre que devoir y renoncer, serait la pire des frustrations à supporter. ton imagination corrompue s'est déjà chargée d'attiser le désir que tu te bornais à refouler réduisant au néant la possibilité que tu puisses te refuser à elle si vous veniez à dépasser le cap des provocations. et, à ta plus grande surprise, il semblerait qu'elle ai vu clair dans ta proposition.  plus clair que tu ne l'aurais pensé. espièglerie de ton sourire fait alors place au triomphe lorsqu'elle se détourne comme à l'accoutumé pour remettre en route le système de votre cage. je ne manque pas d'idées, ne t'inquiète pas. tu n'attends que ça, de pouvoir confirmer ses dires même si la patience s'amoindrit et que ta curiosité brûle désormais. si habituellement tu prends un malin plaisir à mener la danse, tu dois bien admettre que tu t'estimes chanceux d'être tombé sur la fille la plus entreprenante qu'il t'ait été donné de voir. ça serait même plaisant, voir excitant s'il ne s'agissait pas d'elle. d'elle et de sa force irritante habituelle et qui semble, pourtant, avoir été oubliée désormais, balayée par son sourire béa, son clin d'oeil lourd de sens et son impatience communicative. ça va presque trop vite pour toi. à peine les portes vous libèrent de votre captivité qu'elle s'empare de ta main pour te trainer à sa suite jusqu'à l'appartement que vous aviez quitté plutôt. un air de déjà-vu, légèrement chamboulé par l'humeur qui n'est plus vraiment la même qu'à votre départ. le temps défile et les pièces aussi. en un battement de cils, tu te retrouves de nouveau captif mais, cette fois, dans sa salle de bain qu'elle t'avait si froidement refusée. et, à cet instant, tu n'es plus vraiment sûr d'avoir fait le bon choix alors que la méfiance te gagne. si tu veux un peu d'amour avec davantage que des caresses, va falloir te savonner un peu. j'ai quelques principes que je ne peux pas oublier. t'arques un sourcil, dubitatif, partagé entre l'envie d'en rire ou d'être vexé. sous entendu par là que tu es probablement trop crasseux pour madame. t'attends le moment où le sérieux de la situation disparaîtra mais, il n'arrive pas. ça devient soudainement un peu trop concret. comme ses mots employés que tu sembles incapable d'assimiler dans le sens qu'il faudrait. un peu d'amour. ce n'est pas en ce terme que tu qualifierais les images qui déboulent dans ta tête par centaine. ce n'est pas non plus avec amour que tu envisages de t'occuper d'elle si elle continue à se jouer de toi de la sorte. mais je ne suis pas un monstre, alors je ne te laisserai pas tout seul. ça se veut rassurant mais, ça ne l'est pas tant que ça. parce que finalement, ce que tu pensais n'être qu'une rigolade passagère s'avère être très sérieux lorsqu'elle se débarrasse de ses vêtements en t'invitant à faire de même avec son inaltérable sourire toujours aussi bien incrusté au-dessus de son menton. tu marques une pause, jaugeant tour à tour tes vêtements et l'appel de la douche qui te somme de craquer. ta fierté t'intimes de partir sans aucun regret, quand ta connerie égoïste te supplies de ne pas y résister. et, tu finis par capituler dans un soupire rageur, finissant le prologue entamé dans l'ascenseur à propos de ton jeans et de tout ce qui peut bien encore préserver un semblant d'intimité. oui, puis t'as surtout rien envie de louper du spectacle, ou alors on sait jamais, je pourrais faire semblant tellement je suis con. c'est ronchon alors que tu te débats une dernière fois avec tes chaussettes avant de te redresser définitivement pour la toiser le regard mauvais, pas forcément à l'aise. t'es loin d'avoir de quoi être honteux de ton anatomie. tu ne te trouves pas particulièrement beau. tu n'as même jamais eu la prétention de le prétendre non plus. mais, tu n'as pas non plus de quoi être complexé au regard d'autres représentants de la gente masculine malgré la sauvagerie du monde qui s'est imprimée ça et là sur ta peau. ce qui te déranges le plus, c'est de ne pas savoir ce qu'elle te réserve. d'être incapable de deviner à quelle sauce tu vas être mangé. tu t'y risques pourtant, maugréant dans ta barbe de trois jours, pour la rejoindre. y'a vraiment que les riches pour se payer le luxe de prendre deux douches chaudes en même pas une heure. tu retrouves ton humeur affable et ta répartie cinglante en te glissant à côté d'elle avec indifférence malgré votre proximité nue. impatient d'en finir avec ce manège ridicule, tu prends l'initiative d'actionner l'eau pour ne pas éterniser cette corvée. et, imperceptiblement, tu sursautes au contact de la morsure tiède sur ta peau. ça fait tellement longtemps que tu n'as pas pu savourer le confort d'une douche à température humainement supportable que sans sa présence à tes côtés pour te rappeler pourquoi tu es là, tu serais resté une éternité sous l'étreinte brûlante de l'eau en attendant la fin du monde. mais, tu n'es pas là pour ça. alors volontairement, tu te détournes, boudeur, préférant ne lui donner à voir que ton dos pour t'occuper de ce qu'elle t'a si poliment demandé. je peux me débrouiller tout seul ou là-dessus aussi t'as l'intention de m'assister ? que tu demandes en attrapant son gel douche sans lésiner sur la quantité que tu verses dans le creux de ta main. rhétorique légèrement sarcastique, parce que même si tu bénis son initiative, t'as quand même l'aigreur qui t'étouffe. tu finis par hausser les épaules avant de te décider à briquer la moindre parcelle de ta peau et particulièrement ce qui semblait la révulser d'approcher avant d'être savonnée. c'est finalement pas si mal de se débarrasser définitivement de la crasse accumulée pendant ces dernières vingt-quatre heures envolées on ne sait où dans les méandres de vos souvenirs. ça soulage, revigore et détend. comme si soudainement tu venais de te délester d'un poids étonnement lourd. finalement, t'en retrouve même un semblant d'humour, attendant d'avoir entièrement disparu sous la mousse savonneuse pour te retourner à nouveau vers elle. c'est bon, je crois que c'est savonné au bon vouloir de sa majesté. le princesse habituel reste planqué derrière l'esquisse d'un sourire un peu plus franc. du regard tu désignes le tas mousseux amassé sur ta virilité dissimulée. et, sans attendre une quelconque réponse, tu ne te fais pas prier pour te coller à elle et retrouver le couvert agréablement chaud de l'eau. avant de reprendre : mais, si elle n'y voit pas d'inconvénient, je me verrais bien passer l'étape amour et caresses. c'est pas tellement mon genre finalement. que tu lâches en oubliant toute subtilité pour devenir à ton tour entreprenant. ton toilettage improvisé est loin d'être la première préoccupation qui vous a ramenée ici et même si elle concernait des préliminaires dont tu étais bien curieux de profiter, t'es finalement décidé à y couper. t'es poussé par la frustration de l'attente, pas vraiment désireux de repousser encore et encore l'inévitable et de lui laisser l'infime possibilité de te faire encore attendre. alors, avec habileté, tu glisses tes mains dans son dos pour la ramener un peu plus contre toi. puis, tu les fais migrer vers la courbe généreuse de sa croupe pour la soulever en enroulant ses jambes autour de ta taille. et, pour t'assurer qu'elle ne se défile pas si l'envie lui prenait, tu te risques à la coincer entre la mosaïque de la douche et toi. t'as quand même toujours le choix de te défiler si tu veux pas, princesse. grognement presque haineux que tu laisses mourir contre sa poitrine que tu as déjà entrepris de dévorer du bout de tes lippes gourmandes. si la possibilité de dire non tu lui laisses, t'en oublies pas pour autant de te montrer persuasif si pour une quelconque raison l'envie de se refuser lui avait traversé l'esprit entre temps.
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MessageSujet: Re: tonight, you need to show me the way. (nash)   tonight, you need to show me the way. (nash) EmptyMer 15 Fév - 23:07

« parce que tu te préoccupes de ce que je dis maintenant ? » phrase qui demeure en suspend dans cette ambiance étrange qui les a étreints pour ne plus jamais les lâcher de cette soirée. langues qui se délient autant que les aveux qui s’étirent, sympathie qui commence à éclater au grand jour dans quelques gloussements suggestifs éloignés des rires. nash, il l’impressionne (presque), avec ses rhétoriques, avec ses réactions, avec ses attentions. parce qu’il est loin du mec qu’elle fréquente en temps normal, quand elle pose son divin fessier sur un tabouret déglingué du smoking dog. ronchon mais plus affable, il semblerait que l’alcool de la soirée passée ait réussi à le dérider. les sourires sont plus aisés, conversations décousues qui sont échangés avec quelques civilités qu’elle n’aurait jamais pensé rencontrer. reed, elle a souvent imaginé qu’une de leurs innombrables soirées à se chamailler se métamorphose en une étreinte passionnée, mais a toujours pensé au fin fond d’elle-même que ce serait impossible. après tout, la haine semble avoir toujours été mutuelle… depuis le début, nash et ses « princesse » murmurés avec ironie, cynisme, d’une voix qui se voulait détester. nash qui l’a tout de suite catégorisée comme une gamine de la haute juste bonne à chercher une petite dose d’adrénaline et non comme la fille enflammée qu’elle est. alors reed, elle a pas pu s’empêcher de le détester… parce que reed, ça l’a vexé. elle est très fière, et encore plus de ce qu’elle est. alors qu’on ose la juger en un clin d’œil, ça l’a déçu, presque blessée. mais aujourd’hui, elle ne prend plus la peine d’y penser. en cet instant, y’a qu’une seule chose qui parvient à l’obnubiler : cette chaleur, cette électricité qui crépite autour d’eux, cette tension qui ne demande qu’à être évacuée. reed, elle se montre plus docile, oublie ses réparties cinglantes, oublie de l’hainer. alors elle tape avec impatience sur le bouton de l’ascenseur pour revenir se perdre dans ses bras, dans leurs ébats, dans l’appartement qu’ils ont quitté déjà. elle l’enferme dans la salle de bain, sans l’abandonner, pour mieux l’attirer, pour mieux l’attiser. « oui, puis t'as surtout rien envie de louper du spectacle, ou alors on sait jamais, je pourrais faire semblant tellement je suis con. » reed, elle éclate d’un rire léger alors qu’elle passe la tête derrière la paroi vitrée pour le regarder se débattre avec ses vêtements, et spécialement les chaussettes. « j’ai dit beaucoup de choses, nash, mais pas que tu étais con. » elle ronronne avec un clin d’œil, non sans oublier de regarder les muscles qui se dessinent sous sa peau. çà et là, elle constate avec une pointe au cœur qui s’est incrustée les dégâts qu’on lui a infligé et qui ont martelé son épiderme de marques blanchâtres, stigmates de son passé. elle se doute bien, la brune, que sa vie n’a pas dû être aisée… alors combien même elle s’arme de ses grands airs en se définissant comme une gamine des rues, ayant beaucoup appris de ses mauvaises fréquentations, ayant plusieurs fois risqué sa vie, elle ressent une pointe de culpabilité la transpercer. elle a beau l’avoir beaucoup embêté, taquiné, nash il a sans doute vécu beaucoup d’horreurs qui l’ont blessé à jamais. pourtant, il est vraiment loin d’être désagréable à regarder. au fond, reed n’est qu’une gamine parmi tant d’autres, faisant parti de la catégorie des petites filles rêvant au bad boy plutôt qu’au prince charmant sur son cheval blanc. y’a un frisson appréciateur qui lui parcoure l’échine alors qu’elle promène ses prunelles le long de son corps, non sans s’arrêter quelques instants sur sa virilité dénudée. et elle ne cache absolument pas son intérêt quand il commence à s’approcher. « y'a vraiment que les riches pour se payer le luxe de prendre deux douches chaudes en même pas une heure. » encore une fois, reed rit. c’est absolument pas forcé, simplement… les remarques qui la froissaient sont maintenant transformées. sans doute la gamine s’agaçait-elle par habitude, à force d’être si souvent attaquée. « j’te rassure, y’a quand même des dégueulasses parmi les riches. » elle lâche avec un clin d’œil, ne se sentant pourtant pas tant concernée par le terme employée. reed, c’est la petite fille de bourges qui n’en a jamais trop profité, préférant tout se payer elle-même par fierté. mais lou, elle a plus envie d’penser à tout ça… voire même de ne plus penser du tout. surtout quand il s’approche, ne daignant qu’à peine la regarder. y’a une certaine dose de colère qui revient l’irradier, mais elle est surtout amusée. elle s’approche de lui pour profiter des goûtes chaudes ruisselant sur sa peau, collant sciemment son corps contre le sien pour guetter sa réaction, pouffant de rire en le voyant se détourner comme s’il tentait de se cacher. « je ne t’imaginais pas en vierge effarouchée. » elle lâche avec un sourcil haussé, éternel sourire dansant sur ses lippes rosées. « je peux me débrouiller tout seul ou là-dessus aussi t'as l'intention de m'assister ? » elle lève le doigt, prête à proposer de s’en occuper alors qu’il ne lui laisse absolument pas le temps de rétorquer. « toi et tes questions rhétoriques… » elle souffle, dépitée. « ça m’aurait absolument pas gêné de m’en occuper… » elle murmure contre son oreille, profitant de leur proximité pour mordiller son lobe, passant ses mains contre son torse. « c'est bon, je crois que c'est savonné au bon vouloir de sa majesté. » elle serre légèrement les mâchoires, agacement totalement feint cette fois. « ne me tente pas avec de tels mots, ça me donne des envies impérieuses. » elle lance avec un clin d’œil. et si d’autres suggestions à peine masquées s’amoncèlent près de ses lèvres, elle les oublie bien vite quand il se tourne et se colle près d’elle. « mais, si elle n'y voit pas d'inconvénient, je me verrais bien passer l'étape amour et caresses. c'est pas tellement mon genre finalement. » encore une fois, c’est le même sourcil un tantinet hautain (héritage de papa) qui se soulève avec surprise et intérêt, attendant de connaître la suite de ses pensées… qui ne se fait pas prier. ses mains poussent à la proximité, poussent aux actes viciés, alors qu’il la soulève pour la coincer contre les mosaïques froides. « t’avais l’air si motivé par quelques caresses… » elle roucoule en passant ses bras derrière sa nuque pour lier ses mains. « t'as quand même toujours le choix de te défiler si tu veux pas, princesse. » elle le foudroie du regard mais le bellâtre est déjà bien trop occupé pour s’en soucier. baisers qui picorent sa poitrine, lui arrachant un léger soupir. elle attrape sa tignasse dans ses mains, tire avec fermeté mais douceur pour lui dévorer les lèvres d’un baiser passionné et brutal, n’hésitant pas à lui mordre un peu plus que de raison la peau sensible de ses lippes. « étrangement, c’est moins désagréable quand tu m’appelles comme ça quand j’suis dans tes bras. » elle sourit, levant les yeux vers un ciel invisible et infini. « attends, se défi… quoi ? je n’connais pas ce mot. » elle rétorque, sourire mystérieux et érotique se dessinant sur ses traits. elle enroule ses jambes autour de ses hanches, le palpitant cognant fort dans sa poitrine, excitation, désir et un peu d’appréhension raisonnant en écho. elle libère alors ses cheveux pour attaquer son dos du bout des ongles, embrassant sa tempe et le bout de son nez avec amusement. pourtant, elle se tortille quelques instants pour échapper à son étreinte, un soupçon de peur scintillant dans ses prunelles alors qu’elle se penche vers la turgescence préalablement savonnée pour entamer les suggestions passées, embrassant et embrasant le brun. reed, elle n’a peur de rien et surtout pas de nash… pourtant, y’a de l’excitation qui lui tord le ventre quand elle relève les yeux vers lui pour guetter une quelconque réaction. elle n’a pas dit son dernier mot : de longs jours qu’elle imagine passer la nuit avec lui, ce n’est pas pour tout finir en quelques minutes gaspillées d’un amour imaginaire et éphémère. reed, c’est le culot, c’est la sauvagerie, c’est la lionne indomptable qui ne fait que ce dont elle a envie. et ce qu’elle veut ce soir, c’est le combler, lui faire plaisir, partager plus qu’une haine mutuelle. reed, elle veut le découvrir par ses baisers avides, par ses mains qui se baladent sur son épiderme sensible, guetter son visage qui se tord sous le plaisir. reed, elle veut le soumettre dans le nirvana et seulement là.
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MessageSujet: Re: tonight, you need to show me the way. (nash)   tonight, you need to show me the way. (nash) EmptyVen 17 Fév - 0:13

j'ai dit beaucoup de choses, nash, mais pas que tu étais con. certes,  elle ne l'a jamais dit si au lieu de ça elle l'a laissé supposer. et, des vacheries, vous avez eu le temps de vous en gratifier de tout un tas depuis le premier instant où elle a passé la porte du bar pour prendre place sous ton oeil inquisiteur. parce que reed, elle a tout de suite fait tâche dans ce décor morne et vieux, usé par les habituels qui s'y pressent. dans son sillon, elle a amené avec elle un souffle nouveau, curieux autant qu'effrayant. loin d'un rayon de soleil mais, un rendez-vous régulier aussi salutaire qu'irritant. parce qu'à défaut d'égayer ta journée par la seule force de sa présence, elle a toujours eu le mérite de t'occuper l'esprit à autre chose que ta rengaine quotidienne. une piqûre vive, inspirant assez de colère pour bousculer un peu l'ordinaire ennuyeux. et, pour cela, t'admets que son absence se ferait remarquer si elle venait à ne plus pointer le bout de son nez par un quelconque hasard. parce que reed elle attise ta curiosité où d'ordinaire tu ne prêtes plus attention à rien. elle s'est toujours débattu là où d'autres auraient sans doute renoncé trop facilement. et, sans doute inconsciemment, elle s'est suffisamment détachée du reste pour mériter toute ton attention. aussi corrosive soit-elle. alors, peut-être es-tu assez con pour t'être entiché d'une princesse en mal d'adrénaline, tout comme condamnable pour tout un tas d'autres crimes. mais, ce soir, cet instant, est la preuve formelle que ta connerie ne t'a pas toujours fait défaut. sans elle, tu ne serais probablement pas là, à frôler du bout des doigts l'exutoire de ce flirt indécent auquel vous vous êtes livrés depuis des semaines maintenant. certes, tu te caches encore et toujours derrière ta bouderie maladive, ta répartie cyniquement exaspérante mais, tu n'as nul autre but que de dissimuler l'irréfutable vérité qui se cache derrière tout ça. celle qui veut bien admettre qu’elle te fait tourner la tête malgré tout ce que tu exècres chez elle. c’est ta fierté qui t’empêche de lui donner satisfaction trop rapidement, préférant continuer sagement sur ta lancée de l’inaccessible indompté. tu ignores l’insistance de son regard contre ta nudité, allant même jusqu’à ignorer la sienne. exercice plus simple qu’il n’y paraît depuis que tu as eu tout le loisir d’y aiguiser ta rétine lorsqu’elle s’habillait. et, curieusement, elle finit même par oublier de t’en vouloir pour ta répartie tranchante, n’offrant en guise de réponse que la grâce subtile de son rire cristallin. j’te rassure, y’a quand même des dégueulasses parmi les riches. tu hausses les épaules avec nonchalance préférant ne pas t’attarder sur la corvée à laquelle elle t’a convié, ignorant ostensiblement sa présence pour te concentrer sur toi. elle n’en reste pas pour autant de marbre, réduisant à néant la distance que tu t’appliquais à préserver. sangsue qui s’accroche à toi avec véhémence et que tu prends plaisir à oublier en te détournant le temps d’un instant. pourtant, tu l’as désiré un bon nombre de fois ce moment. je ne t’imaginais pas en vierge effarouchée. tu soupires avec dédain, réclamant un semblant d’intimité comme si ça pouvait vraiment compter. à l’évidence, non. t’as accepté de tirer un trait dessus à l’instant même où tu t’es laissé porté jusqu’ici pour assouvir ta curiosité. c’est plus par soucis de taquinerie désormais, parce que même en tentant en vain de te détourner d’elle, tu ne parviens pas à faire abstraction de cette proximité qui vous accroche l’un à l’autre. toi et tes questions rhétoriques… ça m’aurait absolument pas gêné de m’en occuper… y'a ce frisson traitre qui remonte l'échine sous la provocation de ses dents contre ton oreille et de ses doigts qui viennent embraser ta peau. d'une ondulation de l'épaule tu essayes esquiver le toument, sentant le piège se refermer un peu trop facilement autour de toi. celui de l'envie qui domine bien malgré toi ta volonté de l'ignorer.  à l'image de ta répartie chiante. moi ça me gêne. dernière tentative glaciale pour t'assurer un tant soit peu de répit avant de reprendre le fil des hostilités. parce que tu le sais, ce n'est plus qu'une question de temps. à trop t'y raccrocher pour tester sa détermination, c'est toi qui va finir par imploser au milieu de ce jeu malsain. et, tu ne pourras pas la repousser indéfiniment. tu n'en as même déjà plus le courage. ne me tente pas avec de tels mots, ça me donne des envies impérieuses. moqueur, tu te dérides enfin pour laisser apparaître un sourire fugace. comme si c'était pas déjà le cas…. peut-être pas, non. t'aimes juste à penser le contraire pour l'embêter avec ça. parce qu'à l'évidence, la princesse n'en est plus vraiment une. ou bien, elle a délaissé sa couronne de joyaux pour revêtir celle du vice, comme tu l'attendais. comme tu l'espérais. suffisamment pour vouloir te dispenser de tous préliminaires bien inutiles à présent. t'en as assez de jouer avec ces futilités. il te tarde seulement de goûter enfin à ce que vous vous êtes si savamment refusé jusqu'à aujourd'hui. alors, poussé par ton impétueuse détermination tu prends les devants, envoyant valser la perspective alléchante évoquée un peu plus tôt et qui vous a conduite jusqu'ici. t'avais l'air si motivé par quelques caresses… oui mais, non, tu ne l'es pas. tu ne l'es plus. c'est autre chose qui t'obsède désormais. quelque chose de plus prenant, de plus grisant, qui vous concerne à deux, pas seulement toi. et, ce qu'elle peut bien en dire, tu ne l'entends même plus malgré ta fausse politesse de lui laisser l'accès à un choix bien dérisoire. une hypothèse émise pour éviter le scandale et suggérer que tu peux bien te soucier de ce qu'elle souhaite ou non. pourtant, tu reportes déjà ton attention ailleurs, grignotant du bout des lèvres le peu de doute qui aurait pu demeurer. et, sa réponse, même si elle ne franchie pas la barrière de ses lèvres par le son de sa voix, c'est par ses doigts hargneux glissés dans tes cheveux et ce baiser fougueux qu'elle s'exprime. un baiser morsure qui ne manque pas de t'arracher un gémissement murmuré, entre étonnement et intérêt. étrangement, c'est moins désagréable quand tu m'appelles comme ça quand j'suis dans tes bras. l'esquisse de tes lèvres s'étire, satisfaite. c'est tout aussi moins désagréable quand ce n'est plus prononcé pour blesser, haïr et repousser. parce que ce n'est plus ce à quoi tu aspires là, maintenant, accroché avec avidité à sa chaire que tu n'attends plus que de pouvoir découvrir sous d'autres aspects. torture trop longue que de souffrir sous le poids de ce désir rageur qu'elle soulève un peu plus à chaque instant. attends, se défi… quoi ? je n'connais pas ce mot. sourire plus franc en écho au sien alors que tes doigts resserrent leur prise autour de ses hanches. tant mieux, je t'aurais pas laissé filer t'façon. c'est bien plus que ce que tu ne voulais entendre. parce que plus rien ne te retient maintenant. ni ses jambes qui s'enroulent un peu plus autour de toi, ni ses ongles qui attaquent ta peau, ni ses lèvres qui se font plus douces sur ton visage. le souffle épuisé par l'envie pressante, le corps enflammé qui supplie d'être écouté. à aucun instant tu ne l'as désiré plus que maintenant. loin de cette haine aveuglante qui te malmène habituellement. c'est une rage nouvelle qui t'habite malmenée lorsque tu la sens te glisser entre les doigts. y'a ce râle frustré qui t'échappe. grondement mué qui crie au scandale jusqu'à ce que tu saisisses où elle veut en venir avec son évasion. je t'aurais prévenu… gloussement étranglé qui glisse entre tes lèvres crispées. tu es loin d'avoir besoin de ça pour t'enflammer, déjà trop pressé par l'ardeur virulente qui t'inonde par vagues interminables. mais, tu n'as plus le choix que de t'y abandonner sous la force envoutante de sa bouche obsédante. plaintes évocatrices qui remontent par intermittence le long de ta gorge, entrecoupées par ton souffle haletant. t'as le nez levé bien haut, qui cherche le répit dans cette torture exquise, à l'opposé de ton corps qui se débat contre cette sombre idée pour en réclamer toujours plus. tes doigts délicats qui glissent dans ses cheveux pour lui intimer le rythme un peu plus effréné de tes envies. tu n'oses à peine à la regarder, incapable de saisir ce qu'il y aurait plus excitant dans ce maelström émotions. avoir réussi à mettre à genoux celle qui s'annonçait comme la plus indomptable ou la simple caresse un peu trop gourmande de son caprice ? probablement les deux. suffisamment pour que ce soit toi qui finisse à genoux à force de temps, de talent, te débattant comme un beau diable pour retarder l'inévitable. peine perdue qui s'évapore dans l'implosion de ton palpitant et de cet orgasme ravageur qui met fin à ton supplice dans un dernier râle, comblé cette fois. tu as à peine le temps de t'extirper de l'emprise de ses lèvres pour fondre malgré toi en oubliant la délicatesse d'une première fois qui se serait voulu un peu galante. oups. que tu lâches, à peine audible, essoufflé et chancelant. tu te retiens de rire derrière ta moue embêtée, constatant les dégâts avec un léger embarras. encore à bout de souffle, le palpitant déraillant, tu te précipites pour l'aider à se relever, lutant comme un forcené pour ne pas rire aux éclats devant ta maladresse. pour rattraper ton manquement et oublier de passer pour le pire des abrutis, tu t'empresses de la débarrasser en rinçant ta connerie de tes mains pleines d'eau, finissant par éclater de rire malgré toute ta volonté pour ne pas céder. je suis désolé, j'ai pas pu résister. sincérité contre balancée par les soubresauts rieurs qui te font toujours autant convulser. t'es loin d'être fière mais, plutôt gêné, loin d'avoir imaginé une telle conclusion pour des ébats trop longtemps repoussés. honteux même, d'avoir à admettre que ça puisse s'arrêter là. alors, du bout d'une tendresse que tu ne te connais que trop peu, tu l'étreints avec plus de sensibilité que tu n'as pu lui en témoigner jusque là, t'appliquant frénétiquement à éradiquer la moindre miette de ta bourde qui pourrait demeurer. comme pour effacer ce souvenir dérangeant et absoudre ta culpabilité. intérieurement, tu supplies pour qu'elle ne t'en veuille pas plus que de rigueur, prêt à tout pour te faire pardonner si elle t'en laisse la moindre occasion malgré tout.
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MessageSujet: Re: tonight, you need to show me the way. (nash)   tonight, you need to show me the way. (nash) EmptyMar 21 Fév - 22:15

reed, elle vogue entre deux eaux, incapable de comprendre ces courants chauds et froids qui se disputent son corps de manière disparate. nash qui ne cesse de la gratifier d’œillades empruntes d’un désir qu’il ne prend même plus la peine de réfréner et qui pourtant la gifle d’une palabre glaciale, faisant remonter un frisson de rage et une pointe de peine le long de son échine dénudée. si les choses avaient été différentes, qu’elle pouvait encore revenir en arrière et faire taire les langues d’un feu volcanique qui lèchent son bas-ventre, elle l’enverrait se faire royalement foutre à l’autre bout du pays, coup de pied dans le fessier en prime. pourtant, elle laisse couler, chose rare qui ne cesse de se produire en ce jour béni semble-t-il. reed l’indomptable qui passe de lionne à chaton, paradoxe qui enserre son cœur et lui dicte les conduites à adopter. il est certain que si nash n’avait pas été enveloppée d’une buée dense qui ne cache qu’à peine sa virilité turgescente et sa nudité indécente, elle aurait pu avoir une autre manière d’appréhender les choses. mais le désir et l’envie sont des choses puissantes auxquelles même la plus résistante et la plus volontaire des femmes ne saurait résister. alors elle préfère se concentrer sur le sentiment victorieux qui fait palpiter son cœur en le voyant sourire légèrement. elle le sait, reed, qu’elle lui plaît un minimum. assez pour qu’il ravale les piques cyniques qui doivent affluer en abondance dans sa caboche mutilée, assez pour qu’il se dévoile et s’oblige à une petite toilette improvisée rien que parce qu’elle le lui a demandé. ordre à peine caché qu’elle est étonnée de le voir s’exécuter, par ailleurs.
pourtant, cet épisode semble avoir déjà passé, quand nash picore du bout des lèvres l’épiderme sensible de sa poitrine tendue à l’extrême pour obtenir davantage de caresses. baisers-papillons taquins qu’elle s’empresse d’arrêter pour montrer toute l’étendue de sa fougue et des envies impérieuses de la louve qui sommeille en elle, mordillant les lèvres offertes et ronronnant presque en l’entendant laisser échapper un gémissement fébrile. les crachats venimeux d’une haine insidieuse s’évaporent lentement pour laisser place à des sourires complices de ce vice qu’ils vont partager sous peu. les doigts qui s’enfoncent davantage dans la chair pour s’agripper l’un à l’autre comme à une bouée de sauvetage de ce feu intense qui les fait flancher. « tant mieux, je t'aurais pas laissé filer t'façon. » son cœur qui se gonfle d’orgueil alors qu’elle apprécie la remarque plus que de raison, ne faisant qu’attiser les échos voluptueux de son palpitant incandescent. alors elle quitte le cocon réconfortant des bras forts de l’homme pour se baisser et attiser par quelques caresses buccales tentatrices la flamme de son désir, de son plaisir. parce qu’aussi étrange que cela puisse paraître, reed a envie de voir son visage se tordre sous les assauts impérieux de sa bouche, sentir ses muscles se contracter alors qu’elle embrase l’épiderme sensible par quelques coups de langue taquins. elle intime un rythme grâce à une mélodie qu’elle fredonne intérieurement, bien vite aidée par la main du calwell dans sa chevelure. la lionne couplée à la louve n’apprécie que très peu ce geste machiste qui lui empêche de faire preuve de créativité et de réellement s’amuser mais elle s’y accommode malgré tout, entamant des « ça-va ça-vient » imposés dans un style proche de l’ultraviolence, laissant son visage à la merci de son amant pour le darder de caresses lascives… quand il tombe à genoux. les sourcils relevés en une expression mi-surprise mi-amusée, n’ayant que trop peu de temps pour se poser les questions qui incombent : « mais qu’est-ce qu’il fait ? est-ce qu’il va… ? » et la substance chaude, sirupeuse, qui se dessine sur son minois. et reed qui ne bouge pas, figée dans une expression indéchiffrable entre colère, effroi, étonnement éhonté… le style de la biche prise entre les fards d’une voiture sur une route sinueuse tard le soir, avec une bonne dose de rage en plus. pourtant, quand elle lève les yeux vers nash et voit qu’il a l’air embarrassé, sa colère retombe de moitié. elle ne pensait sûrement pas essayer les joies du facial avec un presque inconnu, ennemi la plupart du temps qui plus est. l’atmosphère étouffante de désir s’évapore peu à peu en même temps qu’une certaine dose de buée, alors que les cœurs se calment légèrement, bas-ventres toujours insatisfaits. elle apprécie cependant qu’il l’aide à se relever, genoux douloureux à force de tendresses, et se laisse faire quand il la rince. le corps légèrement poisseux de leur passion partagée, elle ne parvient même pas à être vexée quand il éclate finalement de rire, l’accompagnant dans ses échos amusés. « je suis désolé, j'ai pas pu résister. » elle accueille un peu d’eau entre ses mains jointes pour finalement éclabousser légèrement nash, en mode bon enfant. « oups, moi non plus. » elle rétorque, minois angélique à l’appui. elle attrape le gel douche pour se frotter le visage avec, lui offrant un spectacle inédit : son faciès recouvert à moitié d’une mousse épaisse lui donnant tantôt des airs de père noël, tantôt des airs de monstre célèste, sourire à l’appui. « j’te plais comme ça ? » elle rit. « je m’en remettrai va. » elle ajoute, avant de rincer abondamment son visage à l’eau claire, comme indiqué sur les manuels de masques gommants pour le visage. « tu me dois juste un truc à bouffer. » elle lance, lui adressant un coup léger dans les côtes. néanmoins, et même si ça lui paraît un peu étrange, elle ne se soustrait pas à l’étreinte dont il la gratifie. elle l’enserre à son tour contre elle, découvrant sous ses doigts les creux laissés par des combats douloureux, enfouissant son visage dans son cou, découvrant une douceur qu’elle ne soupçonnait même pas. et y’a son cœur qui devient gros, qui se remplit d’émotions contradictoires, souvenirs de tant d’années où ce genre de gestes étaient bannis de sa réalité. mais y’a pas de larmes dans ses yeux, y’a pas de tristesse qui s’écoule sur ses joues : reed, elle est trop forte pour ça. y’a juste de l’émotion, quelque chose de fort, entre tristesse et joie légère qui prend forme dans son être, maelström étrange qui la secoue en même temps que ses éclats de rire qui continuent. « mais tu vas pas me laisser comme ça, hein ? » elle se recule un peu pour pouvoir plonger ses prunelles incandescentes dans celles du brun. et elle baisse le regard vers sa puissance pour constater qu’il faudra quelques minutes pour qu’il reprenne forme. et même comme ça, aussi fébrile, elle a un léger pressentiment, comme si elle allait être transpercée et empalée. « on va peut-être aller manger un morceau avant de passer à la suite des hostilités ? » elle ronronne. parce qu’il n’a pas le choix : il doit se faire pardonner. reed ne le laissera pas sans aller sans avoir goûté elle aussi à l’eau miraculeuse des chutes du nirvana. elle noue ses doigts aux siens pour l’emmener lentement vers la cuisine, aussi bordélique que le reste de l’appartement… plus du tout intéressée par l’idée de retrouver des souvenirs qui pourraient entacher les moments qu’ils viennent de passer, tout en érotisme et complicité.
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Nash Caldwell

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MessageSujet: Re: tonight, you need to show me the way. (nash)   tonight, you need to show me the way. (nash) EmptyJeu 23 Fév - 14:44

tu ne voulais pas y croire. peut-être parce que son minois angélique la rendait insoupçonnable de tant d'audace, ou simplement parce que par soucis de contradiction t'aurais imaginé d'elle qu'elle se défile d'une manière ou d'une autre pour y échapper. tu soupçonnais, d'ailleurs, que cette demande incongrue de prendre une douche, ne soit qu'un prétexte pour s'épargner une telle misérable corvée. si l'idée t'avait frôlée l'esprit, nourrissant les plus sinueux fantasmes qui pouvaient y éclore, tu t'en serais finalement dispensé pour abréger la torture intérieur que votre petit jeu de provocations a eu le temps de nourrir généreusement. une perspective frôlée du bout des doigts, du bout des lèvres avant qu'elle n'en décide autrement. surprise difficilement camouflée de la voir s'incliner à ta demande pour faire durer le plaisir. le faire durer et même l'achever sournoisement par l'enchantement capiteux de ses caresses et embrassades enflammées. même avec toute la volonté du monde, t'aurais pas pu ne pas céder à ce caprice un peu fou de t'oublier sur le coin de son nez. malgré toi. malgré l'envie débordante de t'incliner autrement, avec elle. malgré ton acharnement à te débattre contre cette clôture maladroite. t'es honteux, loin de vouloir lui confirmer le moindre soupçon sur tes qualités de mufles. tu l'es, certes et t'as même la prétention de l'assumer mais, pas comme ça. pas face à une femme qui tient ta virilité entre tes mains. pas en ces circonstances où la seule chose que tu attends d'elle ne t'a pas encore été offerte. t'attends l'occasion de pouvoir toi aussi dompter ses désirs au lieu d'en être à sa merci. l'occasion de lui faire ravaler ses envies se frotter à la sauvagerie de ce monde et les nuits fauves à tes côtés. l'occasion d'étouffer l'ardeur de ce fantasme dévorant qui s'amuse de votre patience depuis trop longtemps déjà. alors non, t'es pas serein lorsque tu contemples les ruines foireuses de ces préliminaires avortés. t'es pas serein parce qu'elle pourrait très bien te refuser cette fin voluptueuse que tu te lasses d'imaginer à défaut de la voir arriver. là, alors que le temps se suspend sur vos deux mines abêties. elle pour avoir été prise par surprise et toi sur le fait d'un self-control défaillant. étonnement, pourtant, malgré sa mine hébétée elle oublie de t'accabler d'une virulente culpabilité. à croire que tes politesses forcées pour tenter de racheter et laver ta faute ont fait taire les râles de sa colère. parce que tu le sais, pas même une putain n'accepterait de subir une telle humiliation et reed en dépit de son silence est loin d'être une exception. alors, te camoufler derrière une galanterie agilement maîtrisée pour camoufler ton pêcher et soulager son supplice, c'est la moindre des choses que tu puisses faire pour ne pas aggraver la gravité de ton cas. t'en reste pour le moins pantois de l'entendre rire avec toi, comme si finalement, rien ne l'avait atteinte. c'est même elle qui finit par briser le malaise pesant en retrouvant ses habitudes d'emmerdeuses compulsives, te coupant radicalement dans tes esclaffements moqueurs en t'arrosant d'eau. oups, moi non plus. tu souffles avec dédains, passant mollement une main sur ton visage pour t'essuyer avant de reporter ton attention son visage partiellement recouvert de mousse en des motifs évocateurs. j'te plais comme ça ? je m'en remettrai va t'arques un sourire pour sa question et surtout sa conclusion. le doute est passé, tu en es certain. de part la décontraction dont elle peut témoigner et cette confirmation qu'elle a enfin émise. imperceptiblement tu te détends, éloigné d'une fin tragique à tout ça. tu me dois juste un truc à bouffer. son petit coup t'arrache un hoquet, ou peut-être est-ce l'évocation de la punition que tu devras retenir de ton offense. un repas ? s'il n'y a que ça pour la combler, tu serais prêt à recommencer chaque prochaine fois où vos deux personnes tendraient à se croiser. c'est tout ?! que tu t'exclames avec légèrement trop d'enthousiasme. si j'avais su plutôt que ça se pardonnait aussi facilement… t'aurais probablement usé de la même ruse sur un million de visages différents mais, t'es pas convaincu de l'abondance de demoiselles prêtes à se laisser ridiculiser de la sorte en échange de si peu. et, finalement, t'es pas peu fière d'être tombé sur la seule exception pour en tenter l'expérience te laissant de nouveau aller à rire jusqu'à sentir votre étreinte se renforcer. même si la caresse de ses doigts aurait pu suffit à réveiller tes plus bas instincts d'homme, t'es moins convaincu par le reste, supportant non sans mal la tendresse excessive qui qui émane d'elle. tu te crispes lorsque son visage rejoint le creux de ton cou. lorsque cette étreinte se pare d'une délicatesse un peu trop prononcée. et, soudainement le malaise t'accable de nouveau. t'es hermétique à ce genre d'attentions que tu exècres. tu n'es ni doué pour en faire profiter tes partenaires, ni même pour les accepter. habituellement, tu te passes même d'autant de démonstration, préférant la froideur d'un rapport stérile et aseptisé aux effusions de tendresse qui pourrait les accompagner. tu n'es pas doux, ni aimant, ni câlin, encore moins romantique et même si par soucis de parvenir à tes fins il t'arrive parfois de faire des efforts, tu ne le fais qu'avec les éternelles habituelles qui hantent tes draps. certainement pas avec une amante éphémère que tu tentes encore vaguement d'apprivoiser. instant critique, donc, où tu luttes contre l'envie déraisonnable de la repousser et celle de ne pas céder et la vexer outre mesure. mais tu vas pas me laisser comme ça, hein ? par chance, elle finit par renoncer moyennement, t'arrachant un bref soupire de soulagement en même temps que sa question vient de nouveau creuser le vrai fond du problème. hm, non faut juste que je me remette de mes émotions. gloussement nerveux incontrôlé. pour sûr, t'as tout donné. trop donné. mais, malgré les apparences, tu restes sur ta faim. quelque part, un désir tacite perdure, attendant le moment opportun pour se manifester de nouveau. hélas, en t'emportant dans le malaise des étreintes trop faciles, ce n'est pas comme ça qu'elle y parviendra. encore moins en dévisageant sans se cacher tes attribues loin d'être encore à leurs avantages. arrête de l'regarder comme ça, il va pas te bouffer. roulement condescendant des pupilles et soupire las contrebalancé par la pointe d'humour maladroite que tu laisses s'échapper dans tes mots. si elle s'était montrée plus réticente à s'y mesurer nez à nez, tu la suspecterais d'éprouver une certaine crainte à l'égard du vit sur lequel elle n'a de cesse de loucher. ou peut-être, qu'il s'agit là d'une impatience démesurée qui te donnerait des allures de simple morceau de viande en l'attente d'être dévoré. dans les deux cas elle est loin de te rassurer. on va peut-être aller manger un morceau avant de passer à la suite des hostilités ? tu souffles un peu pour ce répit qu'elle t'offre, opinant du chef avec un fort enthousiasme. à en juger par les vingt-quatre heures qui se sont écoulées sans vous épargner, ça fait approximativement trois jours que tu n'as rien mangé de consistant. à force d'habitude, t'as appris à ne pas t'en plaindre, ni même à ressentir la sensation de faim qui accompagne souvent la diète mais, d'en parler, t'es bien forcé d'admettre que tu ne refuserais pas t'y laisser tenter. t'en salive même d'avance alors que sa main se joint à la tienne pour t'inviter à quitter le cocon équatorial de la salle de bain. tu te laisses docilement mener jusqu'à la cuisine, forcé de constater les dégâts incommensurables de votre nuit agitées et malgré toute ta bonne volonté, t'as encore du mal à mettre un sens sur tout ça. tu esquisses tout de même un sourire espiègle en découvrant que rien ne semble avoir l'air d'avoir été épargné. pas même la cuisine. c'est ce moment où je te dois un truc à bouffer, c'est ça ? c'est con… pour une fois que j'aurais pu m'éviter cette corvée. tu n'attends pas de réponse, t'empressant de te débarrasser de l'emprise de ses doigts pour partir en quête des placards et autres frigos ou tiroirs susceptibles de vous offrir un festin digne de ce nom. au point où t'en es, t'es presque sûr qu'une boîte de pâtée pour chat suffirait à te combler l'estomac mais, t'as l'espérance de croire qu'en bonne bourgeoise qui se respecte, elle se contente de mieux. à noter que t'es partante pour sucer mais pas faire à manger… que tu lâches en stoppant tes investigations pour lui lancer un regard faussement désapprobateur. j'saurais pas dire ce qui est le plus intéressant des deux finalement. à l'évidence, la première option que même si tu le voulais, tu ne pourrais pas démentir faute de n'avoir pu y résister bien longtemps. dans l'idéal, t'aurais pas dit non pour accompagner le tout d'un paquet de chips et d'une bonne bière. hélas. t'hausses les épaules en la gratifiant d'un clin d'oeil avant de reprendre tes recherches. tu as beau fouiller un peu partout, tu ne trouves rien. ou si peu. rien qui ne puisse s'accorder ensemble de manière évidente. rien non plus qui ne demande pas une préparation particulière. stupeur qui te frappe. pour une princesse trônant sur un monceau de pognon, son stock alimentaire fait encore plus pitié que celui de la fratrie caldwell. attend… genre t'es blindée aux as mais t'as rien à manger ?! tu fais volte face, grimace horrifiée sur le visage. t'as l'habitude de bricoler avec rien pour combler les besoins nutritifs d'un trio de goinfres, certes mais, t'es pas né pour savoir faire des miracles. multiplier les quignons de pains rassis, c'est encore loin de tes compétences de ménagère improvisées. tu te fous de moi, c'est ça ? bras croisés en attendant son excuses, tu retrouves ta mine affable, sévère, fâchée qui te va si bien au teint. te donner envie pour finalement te laisser te heurter au néant, c'est probablement la pire des idées qu'elle ait eu aujourd'hui.
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MessageSujet: Re: tonight, you need to show me the way. (nash)   tonight, you need to show me the way. (nash) EmptyDim 26 Fév - 12:28

reed, elle s’étonne toute seule des réactions dont elle fait preuve en cette journée étrange. peut-être est-ce justement parce qu’alors que les lampadaires s’illuminent dehors et que la nuit étouffe le haut des immeubles qui la chatouillent, cette journée ne ressemble en rien à celles qu’elle avale en temps normal. mémoire défaillante, images floues et incompréhensibles qui se dessinent devant ses iris lorsqu’elle se plaît à les cacher derrière ses paupières, elle ne parvient pas réellement à en vouloir à nash. pourquoi grognerait-elle ? après tout, ils sont tous les deux dans le même bateau. et à en voir l’état de l’appartement, ils ont bien dû sympathiser la nuit passée, peu importe la conclusion de cette relation lorsque les frêles rayons du soleil sont venus tapisser les murs d’une lueur orangée.
alors quand elle se retrouve acculée du plaisir de nash, elle n’est même pas énervée. y’a son rire qui s’évade, prend écho dans la pièce baignée de vapeurs. un autre jour, à une autre heure, c’est les veines saillantes d’une rage flambante qui auraient témoigné de sa rage, en plus des coups répétés sur ses pectoraux, voire le poing contre la mâchoire. elle aurait gueulé et craché les insultes qui lui taquinent la langue et n’aurait pas tardé à le virer de chez elle, naseaux fumants comme un taureau. alors reed, elle peut pas lui en vouloir d’être étonné. « c'est tout ?! » elle hausse les épaules. « si j'avais su plutôt que ça se pardonnait aussi facilement… » là, elle se fige un instant, le sourcil haussé en une interrogation muette sur laquelle elle ne tarde pas à greffer des mots… mentaux. « tu aurais fait quoi ? » elle le questionne de ses mirettes foudroyantes. mais jamais les mots cinglants ne s’échappent de ses lippes, préférant ne jamais connaître ce qu’il sous-entendait. alors elle calme les battements effrénés de son palpitant qui réclame un paiement pour l’affront subit après coup, pour ces palabres lourdes de sens qu’il n’a su garder prisonnières et accepte l’étreinte légère qu’il lui témoigne. et ses souvenirs des jours si longs sans jamais obtenir de l’affection l’affaiblissent, lui font serrer davantage… comme si un lien réel, une quelconque amitié ou affection les liait.
mais nash et reed ne sont absolument rien l’un pour l’autre. deux âmes échouées, deux naufragés ayant trouvé un réconfort ou un quelconque intérêt dans la présence de l’autre pendant une unique soirée. qu’est-ce qu’ils foutent là, alors ? à tenter de s’apprivoiser, à faire taire les fauves qui n’ont jamais cessé de s’étrangler et de s’égorger à chaque entrevue. c’est risible, c’est ridicule. reed semble quitter la transe dans laquelle elle s’était plongée, aveuglée par un désir incompréhensible. elle propose alors d’aller dans la cuisine, écoutant les gémissements plaintifs de son estomac trop vide, sans oublier toutes ses réflexions passées.
ils enjambent les cadavres de bouteilles, les boîtes de pizza écorchées vives par les zombies affamés qu’ils étaient, esquivent les tâches d’un liquide non-répertorié qui gisent çà et là sur le sol maintenant crasseux ; la douche n’aura pas servi à grand-chose… mais reed remontera les manches pour tout nettoyer plus tard. à moins qu’elle ne fasse preuve d’une flemme rare qui la pousse à appeler un service de nettoyage. « c'est ce moment où je te dois un truc à bouffer, c'est ça ? c'est con… pour une fois que j'aurais pu m'éviter cette corvée. » elle sourit légèrement, rouages d’un stratagème se mettent en place dans sa caboche. « tu peux. » elle rétorque simplement, ne comprenant pas réellement la fin de sa phrase. cela dit, elle n’imagine absolument pas nash en chef cuistot. « à noter que t'es partante pour sucer mais pas faire à manger… j'saurais pas dire ce qui est le plus intéressant des deux finalement. » elle soupire légèrement, imperceptiblement, tentant de garder son calme malgré la tempête qui gronde. reed, elle n’y arrive plus. maintenant que la buée a été gardée captive dans la salle de bain, ses prunelles voient le monde et nash tels qu’ils sont réellement. cette situation, c’est une vaste blague, tout comme la pique qu’il lui lance. ils ont l’habitude, pourtant, de se chercher par des répliques cyniques… mais voir nash faire comme chez lui alors qu’il est chez elle, constater de leur nudité alors qu’ils se détestent tant… maintenant, ça lui paraît bizarre. affreux. et y’a les souvenirs vaporeux d’une certaine complicité partagée dans l’ascenseur et dans la douche qui lui reviennent lentement, lui donnant presque la nausée. certes, nash est plutôt beau garçon… certes, reed a eu envie de le compter dans son tableau de chasse depuis qu’elle a posé les yeux sur lui… mais c’est nash. ils ne se supportent pas. le fait qu’ils puissent imaginer concrétiser une relation qui n’existe même pas est un paradoxe.
alors même le clin d’œil qu’il lui offre ne parvient pas à calmer son myocarde. tout lui semble étrange, désaxé, inapproprié. quand il fouille ses placards, quand il se montre affable, quand il s’agace de ne rien trouver à manger. « attend… genre t'es blindée aux as mais t'as rien à manger ?! » elle sent bien la colère qui émane de son être, en même temps qu’elle voit la grimace horrifiée qui se peint sur ses traits. remarque bien loin des mots doux susurrés plus tôt, plus habituelle aussi. « tu te fous de moi, c'est ça ? » alors la soupape explose. elle chasse les quelques réminiscences d’une affection qui commençait lentement à se développer pour retrouver celle qu’elle est. « eh allez, on revient à nos bases hein ? » elle lâche, écœurée. « parce que je suis blindée, je dois avoir de la bouffe ? mais dans quel monde tu vis ? » elle continue, amère. « parce qu’évidemment, tu me considères seulement comme une bourge, hein ? j’suis que ça, pour toi. » elle est même pas triste, reed. juste déçue. ils ont pas partagé tant que ça en quelques semaines, mais avec les souvenirs évaporés et les gestes qu’elle a fait dans sa direction (incompréhensibles, d’ailleurs… comme tout le reste) en acceptant de courber l’échine pour lui offrir les portes du nirvana, c’est de cette simple manière qu’il la qualifie : en fonction de son milieu social. « monte sur tes grands chevaux, nash, vas-y. t’as beau être un clodo, t’es pas si loin des connards hautains de mon monde. tu juges que sur l’apparence, sur l’extérieur. t’es bourré de préjugés, mais t’es mieux que moi hein, pas vrai ? parce que toi, tu viens pas de la haute, donc t’es pas un connard de richou. » monologue qui roule sur sa langue alors que les nausées reviennent, violentes. il lui donne envie de gerber. « tu connais rien de moi, putain ! t’as même jamais essayé ! tu sais que juger comme un putain d’enculé. » elle finit, le souffle court d’avoir trop hurlé, la déception qui l’étrangle. elle attrape une bouteille de lait éventrée pour tenter de lui lancer dessus, comme à peu près tout ce qu’elle trouve à portée… même ce morceau de fromage aux tâches suspectes qui s’attarde entre ses doigts.
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Nash Caldwell

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MessageSujet: Re: tonight, you need to show me the way. (nash)   tonight, you need to show me the way. (nash) EmptyDim 26 Fév - 18:22

la constance. concept abstrait qui ne t’a jamais frôlé, ni de près, ni de loin. rares sont ces instants arrachés au temps où tu te dessines sous des traits moins torturés, moins hostiles. faute d’euphorie provoquée par des substances non identifiées, par une fatigue inéluctable ou simplement par le poids écrasant d’un orgasme savamment offert à bout de lèvres. tu t’es laissé surprendre par la possibilité folle que tout ça finirait par anéantir l’inévitable tension qui s’exerce continuellement entre vous, jouant des écarts et des rapprochements. illusion fugace que dans cette fragile complicité vous seriez parvenu à percer l’immense mur de différences qui vous tient éloignés. à croire, aussi, peut-être, qu’une atmosphère exiguë telle qu’elle soit, vous permette de vous accorder une maigre chance. là, sous le toucher incendiaire de ses doigts, le flirt félin de sa bouche, tu t’es laissé perdre, oubliant ta connerie congénitale bien volontiers pour savourer la faveur inespérée d’apercevoir une femme aux antipodes de celle qu’elle a toujours été. ce que tu n’as pas oublié, en revanche, c’est la certitude que quoi qu’il advienne de vous, une fois coupé de cette bulle privilégiée, tout tendra à retrouver son naturel. tu redeviendras ce type affable qu’elle a toujours vu en toi, comme elle redeviendra cette princesse déchue que tu as toujours vu en elle. l’attrait de la nouveauté et le goût de l’inconnu en moins. il n’empêche, que tu ne cours pas après ce retour à la normale, préférant profiter de ce répit jusqu’à ce qu’il s’use jusqu’à la trame. pour oublier encore un temps la réalité qui s’empressera de te rattraper en sortant d’ici. ce quotidien morose que tu ne regrettes pas d’avoir laissé de côté tout ce temps. ces responsabilités foireuses dont tu as pris plaisir à te délester jusque là. parce que malgré les incertitudes de cette nuit, les souvenirs vaporeux qui jouent les illusionnistes et le récit clairsemé vos actes, tu as pu échapper à ce qui t'oppresse tant habituellement. parce que faute d'une conscience qui crie à la raison, tu finis toujours par succomber sous le poids de tes devoirs et obligations. et, au vu de ta présence à ses côtés, des ruines encore fumantes de vos excès, cette fois, rien ne t'a retenu. cette fois, tu t'es laissé porter. alors, aussi troublante puisse être la vue de ce bordel excessif qui règne un peu partout, ça n'en reste pas moins grisant. tout comme la perspective alléchante de profiter jusqu'au bout de ton hôte et ce, particulièrement pour combler la faim qui te tiraille. tu peux. tu es sûr de l'avoir entendu exiger de toi un repas en échange de sa patience, de sa compréhension. une dette dont tu ne rechignes pas à vouloir te débarrasser sous couvert de pouvoir joindre l'utile à l'agréable. ou pas. parce que malheureusement, malgré les apparences, il n'y a rien dans cette cuisine qui t'en offre la possibilité. et, c'est à cet instant précis où ta constance redevient abstraite, balayant l'amabilité à laquelle tu t'employais jusqu'ici. tu t'emportes un peu excessivement, déçu, horrifié. mais, ce n'est que toi finalement. l'éternel insatisfait, insatiable. ce n'est pas plus différent que toutes réactions émanantes de toi habituellement. l'exagération poussé à son paroxysme pour jouer des martyres en attendant la fin salvatrice. railleries cons et boiteuses que t'aurais voulu voir contre-balancées par sa propre légèreté et son rire que tu as pris l'habitude d'entendre. au lieu de quoi, tu te heurtes à la plus glaciale des réactions. eh allez, on revient à nos bases hein ? t'arques un sourcil, perplexe, pas tout à fait convaincu par la torture que prend cette conversation. parce que je suis blindée, je dois avoir de la bouffe ? mais dans quel monde tu vis ? doucement, elle se referme. doucement elle s'échappe. derrière son amertume elle disparaît, te laissant bouche bée, les bras retombants. parce qu'évidemment, tu me considères seulement comme une bourge, hein ? j'suis que ça, pour toi. tu ne comprends pas ce qui se passe ou tu ne veux pas comprendre. mais, en instant elle passe d'un extrême à un autre. la mielleuse redevient acide, piquante mordante. et, naïvement, tu crois au retour, un peu malsain, des provocations qui vous vont si bien. ce jeu tordu des fauves qui s'affrontent sans volonté d'épargner l'autre. ce jeu, un peu cruel mais, exaltant, excitant même. celui qui lui donne cette saveur si particulièrement caustique et séduisante. alors, tu t'y jettes bêtement pensant renouer avec l'indomptable louve qui t'attirait tant. mais qu'est-ce que tu veux être d'autre ? question sincère qui t'arrache un ricanement nerveux. c'est étrange, parce que malgré tous les efforts que tu mets en oeuvre, tu n'arrives pas à voir où elle veut en venir. que peut-elle bien attendre d'autre de toi ? elle est lourde cette incertitude qui éclos, te laissant seul avec ce doute prenant et la triste image d'une reed se refermant. monte sur tes grands chevaux, nash, vas-y. t'as beau être un clodo, t'es pas si loin des connards hautains de mon monde. tu juges que sur l'apparence, sur l'extérieur. t'es bourré de préjugés, mais t'es mieux que moi hein, pas vrai ? parce que toi, tu viens pas de la haute, donc t'es pas un connard de richou. et, c'est le moment critique où le jeu s'arrête. le moment où tu comprends qu'elle ne s'amuse plus. où tu comprends que rien n'enlèvera les différences qui vous séparent. ni l'étreinte voluptueuse de vos deux corps entrelacés, ni la maturité d'un discours plus posés. rien. la légèreté qui vous avait enveloppée dans son écrin, se dissipe alors que la brutalité de ses mots recommencent à te lacérer d'intolérance et de cruauté. tu ne l'as même pas venu venir celle-là. tu ne l'attendais pas. tout là haut encore perché sur ton petit nuage de plaisir, tu percutes de nouveau la terre. ton rictus moqueur s'efface derrière ta mine écoeurée, à l'image de celle qu'elle arbore maintenant. et, tu absorbes son monologue en silence, ravalant de force ta colère pour pas finir de tout gâcher, les poings serrés, la mâchoire crispée. c'est dingue comment d'un instant à l'autre elle te laisse frôler la sagesse pour te ramener ensuite sur les rivages sombres de l'agressivité. le plus malheureux, c'est qu'elle n'a jamais été plus fascinante que dans la virulence de son mépris. lorsqu'elle vomit l'inexorable vérité qui te concerne. quand elle dépeint le portrait d'un homme à peine plus méritant qu'elle. oui, c'est bel et bien dans ces moments là que ton masochisme ridicule s'est toujours chargé de la trouver farouchement plus attirante. tu connais rien de moi, putain ! t'as même jamais essayé ! tu sais que juger comme un putain d'enculé. elle souffre. essoufflée par les vagues de rancoeur qu'elle a laissé se déverser. t'aurais pu avoir pitié. t'aurais pu admettre que dans tout ça, il n'y avait que du vrai. parce que finalement, elle a frôlé de peu le bon sens en prenant la peine d'observer tout ça chez toi. ce qu'elle a oublié de relever, c'est ton manque d'humanité quelque peu récurent face à l'injustice. ton manque de pitié contre ceux qui parlent trop, qui ont oublié d'être trop cons. elle aurait pu te toucher un peu, te donner l'envie de changer en voulant te faire pardonner. hélas, hormis attiser ta rage sensiblement incontrôlable, ça ne t'a même pas frôlé. à l'image de ses projectiles alimentaires que tu te bornes à esquiver. arrête putain ! tu crois que t'es mieux que moi dans le genre " je juge " ? une dernière tentative pour lui faire entendre raison. un hurlement de plus qui se perd dans le fracas assourdissant des bombes improvisées qu'elle te lance. elle ne renoncera pas, engoncée dans sa colère sourde et aveugle, qui ne fait que nourrir la tienne. alors, toi aussi tu finis par imploser, renvoyant, une dernière fois, valser loin de toi une de ses fusées dangereuses avant de te risquer à la rejoindre pour la stopper dans son élan. rageusement, tu saisis ses poignets pour la forcer à relâcher l'emprise de ses mains, bousculant plus que de raison son agitation qui t'agace. alors quoi ? t'as cru que t'allais pouvoir te frotter gentiment à un mec de la rue, avoir ta petite dose d'adrénaline et que ça se passerait bien ? t'as cru que t'allais pouvoir dompter le sauvage et t'attribuer le mérite d'aucune autre ? et là tu rages parce que t'y arriveras pas alors que t'as tout donné ? rhétoriques cinglantes qui s'écoulent dans un sarcasme écoeuré. putain, qu'est-ce que tu peux la détester quand elle est comme ça. attend… peut-être que ma queue était pas à ton goût finalement ? raillerie lourde que tu poses enfin, comme si c'était l'évidence même. la tête penchée, le sourire narquois. t'aimerais bien croire que c'est aussi simple que ça. non, c'est plus obscure, pourtant. et, dans le fond, tu t'en moques. ce qui peut bien l'avoir fait changer d'avis de la sorte, quoi que tu aies pu dire ou faire pour la vexer à ce point, ça t'es égal. à bas les pseudos politesses pour tenter de préserver un minimum de paix entre vous. si elle souhaite vraiment que tu puisses la considérer autrement que comme la bourge sous les traits de laquelle tu l'as toujours vu, alors tu la traiteras comme il se doit. en parfaite putain qu'elle a toujours été mais, que t'avais la décence de laisser de côté pour lui laisser une chance. toi non plus tu sais rien de moi et tu cherches pas non plus à voir plus loin. pourquoi moi je devrais faire l'effort d'avoir envie d'en savoir plus ? que tu aboies sous son nez en resserrant ta poigne autour de ses os jusqu'à voir pâlir tes phalanges. non, t'as jamais été assez ouvert pour t'intéresser à elle plus que ça mais, elle ne t'a pas non plus encouragé à le faire. dès le premier instant où vos regards se sont croisés, elle est apparue tellement détestable qu'aucune volonté ne s'est manifestée. elle n'a pas non plus cherché à en faire autant, se bornant à la simple image douteuse que voulait bien lui divulguer sa rétine. sauf que toi, tu ne lui as jamais reproché avant, te préoccupant peu de l'estime qu'elle pouvait te porter. t'en as pas besoin d'habitude pour qu'elles écartent les cuisses, pourquoi tu te devrais d'être différent avec elle ? parce que t'as fait la connerie de te laisser prendre par tes excès pour échouer chez elle ? parce qu'elle a été assez conne pour se montrer assez généreuse avec les bons désirs de ta queue ? tu n'en sais rien et tu ne feras aucun effort pour tenter d'y trouver une réponse. la patience en berne, tu te fiches pas mal de ses attentes capricieuses. quoi qu'il ai pu se passer entre hier et ce soir, c'était pas dans le but de me faire une pote. au mieux j'ai tripé sur l'idée de me faire une salope de plus et toi t'étais plutôt partante. y'a ce sourire carnassier qui se dessine sur tes lèvres, ton regard qui se noircie et la raison qui t'échappe. tu finis par relâcher ta prise autour de ses poignets, sans oublier de la ramener contre toi pour l'enfermer dans l'étau de tes bras. tu n'as plus la moindre notion de modération, encore moins de compassion. tout ce qui compte, c'est ta simple colère qui gronde en provoquant ton sadisme et tes délires les plus vicieux.  notamment ce désir un peu fou qui vient frôler ton esprit de débauché et auquel tu ne résistes pas. tes mains se glissent dans son dos jusqu'à ses hanches avec une douceur sournoise. douceur que tu abandonnes bien vite pour imposer à son corps de t'offrir sa chute de rein en seul spectacle. l'idée de voir son visage tiraillé d'émotions multiples un seul instant de plus, te donne la nausée. t'as pas besoin de voir en elle des traits d'humanité, parce qu'à tes yeux elle n'en a plus aucun. tout ce qui t'intéresse c'est l'idée saugrenue qui flotte dans ton encéphale crapuleux gonflé par la haine qu'elle t'inspire. cette même idée qui te pousse à la faire s'étendre sans douceur contre la laque immaculée de sa cuisine. et, au risque qu'elle ne cherche à s'épargner cette torture, tu te presses de te plaquer contre elle, oubliant fugacement la présence d'un quelconque attribut échauffé par tant de démonstration. maintenant, t'as le choix, soit j'te baise quand même parce que finalement t'attendais que ça depuis le début, soit je me casse et on en parle plus. plus jamais. murmure féroce laissé au creux de son oreille. un choix bien dérisoire, laissé en suspend pour ne pas t'accabler de reproches en plus. parce que t'as parfaitement conscience d'avoir déjà mérité la pire des sentences en retour. mais, au point où tu en es, ça n'a que peu d'importance alors que tu laisses tes doigts dévaler la pente de son dos jusqu'à rejoindre la courbe voluptueuse de son fessier que tu prends un malin plaisir à cingler avant de l'empoigner sans aucune délicatesse.
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MessageSujet: Re: tonight, you need to show me the way. (nash)   tonight, you need to show me the way. (nash) EmptyDim 26 Fév - 20:00

y’a aucun mot à mettre sur cette relation toxique. quelques palabres échangés, que des sarcasmes, beaucoup de cynisme en bouteille… jamais d’intérêt. reed, elle s’est jamais questionné sur sa vie. pourquoi elle l’aurait fait ? nash, ce n’était que ce tenancier de bar dans lequel elle venait se saouler après une dure journée de boulot… du moins, c’est ce qu’elle prétextait. en réalité, les rendez-vous épistolaires avec ce bar miteux n’étaient dus qu’à des rencontres infortunées entre la gamine et sa génitrice. mots-couteaux ayant lacéré chaque fois son palpitant écorché, reed tentait d’oublier en enchaînant les verres une marâtre qu’on lui avait imposé. alors lou, elle n’a jamais véritablement porté attention à nash, à ce qu’il est, à qui il est. problèmes personnels qui l’ont poussé à s’engluer dans un égoïsme saupoudré d’égocentrisme, elle n’a pu s’intéresser qu’à ses propres malheurs de sophie. pourtant, en ce début de journée dégingandée, elle était persuadée de commencer à rassembler les pièces du puzzle qu’il représente. de commencer à le comprendre. de commencer à percer la carapace marbrée qui recouvre les zébrures des combats qui l’ont laminé. cette journée comme cette entrevue qui semble durer depuis une éternité, fauves se livrant à un combat effréné dans cette arène perdue au milieu d’un monde chaotique, oscillant entre drapeaux blancs hissés et phrases qui claquent comme un fouet. reed, elle en a presque le tournis quand elle se remémore tout ce qu’ils ont déjà vécu malgré leurs souvenirs brumeux qui scintillent dans l’arrière-plan de leur caboche désaxée.
alors y’a la déception qui lui noue la gorge quand il s’agace pour de la nourriture. quand l’être qu’elle commençait à découvrir et (un tantinet) à apprécier s’efface derrière le masque de pourriture. la vérité, c’est que reed ne se sent jamais désirée. dans son monde de luxe et de dorures, elle n’est pas à sa place : montrée du doigt par ses compères pour le peu d’élégance dont elle fait preuve, pour toutes les histoires qui lui tournent autour et dont elle montre une impassibilité étonnante, elle accuse l’hypocrisie des gens de la haute. et quand elle tente de se mêler aux prolétaires, oubliant avec facilité toutes les bonnes manières enseignées, là encore, elle est décriée. reed, elle est condamnée à faire partie d’un entre-deux, de ne jamais trouver sa place nulle part… et elle le sait. il y a des années maintenant qu’elle l’a découvert, protégeant son palpitant en s’en débarrassant. nash, ce n’est qu’un illustre inconnu… alors pourquoi ça la blesse tant qu’il ne sache l’accepter et tenter de découvrir qui elle est ? si ses réactions n’avaient pas été si dures, reed aurait très bien pu garder sa légèreté. mais nash a préféré les mots tranchants, les accusations infondées (bon, elle n’a pas de nourriture, c’est vrai…) et faire une montagne de petites choses. alors le rire de lou, il a été piégé dans son œsophage pour y rester coincer.
« mais qu'est-ce que tu veux être d'autre ? » l’air s’expulse de ses poumons avec la même violence que si elle avait reçu un coup dans l’estomac. des tas de réponses incongrues lui viennent en tête, mais il n’y en a qu’une qui reste : « quelqu’un ». tout est mieux que de n’être qu’une inconnue parmi tant d’autres. elle avait pensé, naïvement, qu’ils se comprenaient. après tout, il était aisé de voir que nash avait été écorché par la vie. et si les malheurs de lou n’étaient pas affichés clairement sur son joli minois, ils étaient sous-jacents à ses palabres pleines de sarcasmes, à sa façon de s’exprimer. personne n’est exempt de souffrances… et ça, il semble l’oublier. reed, elle avait naïvement pensé aussi qu’ils resteraient englués dans une relation épicée qui resterait « bon enfant », sans jamais s’attaquer réellement. et si les mots de nash n’étaient en vérité pas si méchant, reed est vexée au plus profond d’elle-même. alors elle déverse sa haine, son amertume, sa rancœur, ses regrets… elle balance tout ce qu’elle a sur le cœur depuis des années, combien même nash n’est qu’une cible regrettée. « arrête putain ! tu crois que t'es mieux que moi dans le genre " je juge " ? » elle se paralyse environ un quart de secondes avant de reprendre ses lancers. touchée. elle n’est pas mieux, elle le sait… et ça ne fait que l’énerver davantage, déjà bien agacée de ne pas parvenir à l’atteindre avec ses projectiles d’infortune.
elle se retrouve néanmoins forcée d’arrêter, poignets enserrés dans les mains pleines de violence d’un nash privé de patience. « alors quoi ? t'as cru que t'allais pouvoir te frotter gentiment à un mec de la rue, avoir ta petite dose d'adrénaline et que ça se passerait bien ? t'as cru que t'allais pouvoir dompter le sauvage et t'attribuer le mérite d'aucune autre ? et là tu rages parce que t'y arriveras pas alors que t'as tout donné ? attend… peut-être que ma queue était pas à ton goût finalement ? » elle crispe les mâchoires, douleur lancinante dansant dans ses poignets trop serrés. elle a envie de le baffer en voyant le sourire narquois qui se dessine lentement sur ses lèvres mais elle se retrouve piégée, incapable de faire quoi que ce soit… avec ses bras. « parce que tu crois que j’ai tout donné ? » elle se met à rire. « je te pensais moins naïf, nash. tu mérite pas que je me coupe en quatre. » clin d’œil qu’elle lui adresse pour mieux le faire enrager, les mâchoires toujours serrées par la douleur. « oooh, t’as tellement peu foi en tes capacités que tu parles de ta bite tout le temps ? » elle demande, tournant la tête de droite à gauche en montrant une fausse pitié. et puis finalement, elle lui crache dessus… puisque l’option de lui envoyer un uppercut est hors d’atteinte. si reed est toujours farouchement vexée, elle est bien décidée à ne pas simplement accuser sa colère en demeurant en retrait. « toi non plus tu sais rien de moi et tu cherches pas non plus à voir plus loin. pourquoi moi je devrais faire l'effort d'avoir envie d'en savoir plus ? » elle tente maladroitement de hausser les épaules. ce n’est pas très efficace. « parce que je suis bougrement plus intéressante ? » grand sourire qu’elle lui adresse, décidée à quitter la déception pour lui rendre la monnaie de sa pièce. au final, reed reste elle-même, réparties cinglantes à l’appui. mais encore une fois, il y a tellement plus de choses qu’elle aimerait lui dire… comme le fait qu’elle est persuadée que ses efforts pour casser sa carapace de la pointe de sa pioche aiguisée seraient vains. nash, il ne laisse rien ni personne entrer dans sa vie sans qu’il ne l’ait décidé ; ça se voit, ça se sent.
et reed, elle a beau serrer fort les molaires, y’a quand même un léger couinement qui s’échappe de sa gorge quand nash ressert sa prise. « putain, tu m’fais mal ! » elle gueule, avouant enfin la souffrance qui remonte comme un virus dans ses veines. elle est persuadée qu’il le sait mais ne sait-on jamais, il pourrait être touché… « mouais. » elle bouge légèrement, asticot tentant de retrouver son milieu, sans grand succès. « quoi qu'il ai pu se passer entre hier et ce soir, c'était pas dans le but de me faire une pote. au mieux j'ai tripé sur l'idée de me faire une salope de plus et toi t'étais plutôt partante. » elle ne voit rien à répondre. oui, elle était partante, et combien même il est insultant… elle peut véritablement devenir une fille facile quand l’envie la tiraille. un point pour lui qu’elle lui accorde sans trop rechigner. pourtant, si elle ne devrait ressentir qu’une colère sourde quand il se rapproche et l’enferme dans ses bras, y’a une certaine excitation qui se réveille. reed, elle aime quand on ne la laisse pas faire, quand on lui tient tête… et son corps aussi. même quand sa cervelle refuse. il la pousse à courber l’échine, poitrine sur l’ilot central de la cuisine en une position qui ne lui plaît absolument pas, malgré les bas instincts primitifs qui semblent intéressés. elle parvient à réprimer le gémissement de surprise en sentant le désir de nash contre ses fesses. « maintenant, t'as le choix, soit j'te baise quand même parce que finalement t'attendais que ça depuis le début, soit je me casse et on en parle plus. » choix cornélien qui s’offre à elle.
reed, elle l’exècre. elle le déteste. elle le hait. il la domine complètement, prêt à la faire sienne en quelques coups de reins comme le ferait un vulgaire animal, sans préoccupation pour son être, sa personnalité, pour elle. pourtant, elle ne peut oublier l’envie qui continue de la tirailler de toute part, les frissons de plaisir qui remontent le long de sa colonne vertébrale d’être soumise de force. « masochisme quand tu nous tiens… » et puis reed, elle comprend bien les sous-entendus : ils ne se parleront plus jamais. et malgré tous les sentiments désagréables qu’il lui inspire, cette idée ne lui plaît pas. elle n’aime pas nash et ne l’aimera jamais, mais… il se pourrait qu’elle apprécie cette rivalité qu’ils partagent. elle ne sait pas, elle ne sait plus.
alors elle laisse ses instincts décider pour elle. elle parvient à lancer la tête en arrière afin de l’assommer un peu, assez pour se libérer de son étreinte et se redresser, les seins poisseux d’un liquide non identifié. « ni l’un, ni l’autre. » elle lance, prunelles dirigées vers le ciel. « puisque je suis une salope, comme tu l’as si bien fait remarquer, l’idée que tu me passes sur le corps ne me déplaît pas. mais j’suis pas un animal. » elle gronde, s’empressant d’attraper les hanches du jeune homme pour le rapprocher d’elle, de face cette fois, plantant ses ongles dans la chair tendre de son dos. ses poignets lui envoyant des ondes de douleur, la violence de ses gestes s’en retrouve alors diminuée. alors elle se rapproche de son oreille pour lui susurrer un : « prends-moi, t’attends que ça. », entre ordre et ronronnement félin. reed ne sera jamais satisfaite de leur relation, comme elle n’est jamais satisfaite de rien. mais elle est certaine que cette journée ne peut que bien se terminer si elle obtient au moins de lui qu’ils ne fassent plus qu’un, amants maudits et interdits. personne ne peut savoir où tout cela va les mener… néanmoins, il est certain que les bases timides de cette relation vont s’effondrer aujourd’hui.
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Nash Caldwell

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MessageSujet: Re: tonight, you need to show me the way. (nash)   tonight, you need to show me the way. (nash) EmptyDim 26 Fév - 23:32

c’était trop beau pour être vrai. trop serein pour demeurer. une accalmie délicate que tu aurais pu vouloir voir s’éterniser en même temps que l’idée de t’en débarrasser attise ta curiosité. paradoxe merdique qui te donne des envies d’encore autant que des envies de meurtres. le plus triste, c’est qu’il en a fallu peu. une étincelle à peine trop vive pour mettre le feu aux poudres. du concentré de dynamite qui donne l’impression d’avoir reposé trop longtemps avant de pouvoir exploser dangereusement. comme si, finalement, vous n’attendiez que ça l’un de l’autre. qu’est-ce que vous auriez pu attendre de plus ? du commencement douteux à cet instant précis, ça n’a toujours été que ça. ce feu de bengale émanant de vos caractères trop sensiblement explosifs. une joute verbale inépuisable, nourrie de préjugés minables et de réparties cyniques, corrosives. non, ça n’aurait pas pu se terminer autrement. t’as seulement été trop con pour l’espérer ou trop idiot pour le laisser croire. parce que c’est l’évidence même qu’elle ne s’attendait pas à ça de toi, comme tu ne t’attendais plus à ça d’elle. espoirs absurde de vouloir frôler quelque chose de différent. d’enlacer à bras grands ouverts une perspective nouvelle. d’embrasser à pleine bouche un répit serein. mais, si toi t’as encore la prétention d’exiger d’elle quelques efforts, t’as parfaitement conscience d’être incapable d’en faire autant. et, tu l’assumes, foncièrement. parce que tu t’es laissé avoir, bien malgré toi. par le goût délicieusement amer de sa bouche, peut-être l’esquisse néfaste de ses courbes féminines, sans doute par la tendresse volatile de ses mots. tu t’es ouvert, un peu, pour laisser furtivement entrevoir celui que tu es vraiment. ce type meurtri dont la confiance n’a que faire des autres. ce gamin maladroit, paumé dans un monde qu’il n’arrivera jamais à saisir même si ce n’est pas faute d’avoir essayé. ce gars blessé, plus facilement capable de se laisser succomber sous la colère que de comprendre ceux qui lui font face. cet homme plus vulnérable qu’il n’y paraît et qu’elle n’a jamais trouvé le moyen de frôler malgré tous vos corps à corps combatifs. finalement, tu ne lui doit rien. ni amabilité qui ne te ressemble pas, ni tendresse forcée. t’as pas besoin d’être un autre que celui que tu as toujours laissé voir. t’as pas besoin d’écouter la vérité douloureuse qui s’échappe par l’intermittence de ses mots. t’as pas non plus besoin de t’attarder sur la déception frappante que peuvent renvoyer ses prunelles noircie par la rancoeur. si elle peut se pâmer d’être vexée, blessée, tu le peux tout autant. parce qu’aucun de vous deux n’est plus victime ou coupable que l’autre. malgré vos palabres répétés, vous l’êtes tout autant. toi, t’as seulement l’avantage lâche de la force. le privilège certain de pouvoir la dominer par la contrainte si ce n’est pas par les mots. mais, si toi tu te planques derrière la violence abusive de tes gestes, ta carapace pèse faiblement sous les missives redoutables dont elle ose encore te gratifier. peine perdue pour ta patience qui s’envole en fumée à l’instar de l’avancée fragile que vous aviez pu faire pour tenter de vous rapprocher un peu plus en oubliant de vous haïr sans raisons valables. et, ta colère, aussi fourbe soit elle, tu lui es trop fidèle pour oublier de l’éteindre une dernière fois, pour oublier de feuler avec virulence contre une reed trop offensive à ton goût. parce que tu crois que j’ai tout donné ? je te pensais moins naïf, nash. tu mérite pas que je me coupe en quatre. mais, elle non plus ne donne pas de raison de penser qu’elle souhaiterait qu’il en fut autrement. de la pointe de son rire caustique à ses papillotages rétiniens qui se moquent que trop bien de ton sang-froid. elle cherche, volontairement ou non, attisant un peu plus le feu de ton courroux comme si ce n’était pas déjà assez. oooh, t’as tellement peu foi en tes capacités que tu parles de ta bite tout le temps ? et, tu t’étouffes de ta rage. tu t’étrangles de férocité, incapable de trouver une once de riposte à lui servir pour lui faire ravaler son arrogance exécrable, quand bien même t’offre-t-elle en gage d’extrême empathie l’écume de sa bouche noyée d’aigreur. d’un roulement de bras, tu chasses cette agression comme si elle ne touchait aucunement. il n’y a que tes doigts intraitables pour se refermer avec encore moins de pitié autour de ses bras et la reprise mécanique de tes paroles enflammées de férocité. parce que je suis bougrement plus intéressante ? à l’image de son dédain navrant, tu trouves encore le courage d’en rire. un rire inconsciemment cinglé, à l’image de la presque schizophrénie vers laquelle t’emporte continuellement ton irritabilité poussée à son paroxysme. ce que tu voudrais le voir s’éteindre définitivement ce sourire. ce que tu crois ouais. vrai ou faux, tu te passes volontiers de vouloir prouver le contraire. peut-être que les apparences sont souvent trompeuses. peut-être, qu’elle mérite tout autant qu’une autre de se pencher avec un peu plus d’attention sur le récit de sa vie. peut-être que derrière les préjugés que tu t’es empressé de lui accoler, il y a bien plus. une valeur inespérée qui la détacherait de ce monde stérile qui lui colle à la peau. tu veux bien le croire pour l’avoir entraperçu quelques fois, surtout aujourd’hui. mais, non, tu ne lui donneras pas la satisfaction de flancher pour lui accorder autant d’importance alors qu’elle-même ne l’a jamais fait. donnant donnant. tout ou rien et tu n’en démordras pas avant qu’elle ai elle-même prouvé qu’elle en vaut vraiment la peine. putain, tu m’fais mal ! tant mieux. tu n’en cherchais pas moins, ni même plus. seul le plaisir de l’entendre geindre là où d’habitude elle donne à croire qu’elle ne ressent rien. qu’elle souffre, autant qu’elle te torture. que le supplice n’en soit pas vain. qu’elle ressente au moins quelque chose, aussi cruel cela puisse être. parce que c’est rassurant de savoir que ta volonté fait mouche. c’est grisant de savoir que malgré tout ça ne la laisse pas indifférente. parce que c’est excitant de triompher même si ta répartie se fragilise faute d’avoir encore assez de capacités réflexives. tu ne réponds plus de rien si ce n’est de rage et de ce désir dément qui te possède. cette ardeur brute qui te donne le courage de pousser le vice encore plus loin pour finir de l’humilier une dernière fois et peut-être frôler la perspective égoïste de soulager ta libido déraisonnablement tordue, galvanisée par ces instincts violents que tu ne réfrènes même plus. alors, tu te risques, du bout de ton murmure aux aspects d’invitation indécente, à provoquer les plus bas instincts de la demoiselle que tu tiens à ta merci. tu n’as plus rien à perdre, ni rien à y gagner, finalement. et, cette réponse, qu’importe les traits qu’elle peut prendre, tu ne sais même pas comment la prendre, persuadé que ni l’acceptation ni le refus ne viendront te frôler. pourtant, tu jubiles de t’imaginer finir entre ses reins pour l’entendre hurler autre chose que de la rancoeur, comme tu n’attends plus que de filer d’ici pour pour tenter d’oublier définitivement la scène de vos débats houleux. et, il est lourd ce temps de réflexion qu’elle s’offre alors que tu te régales de l’image dangereusement érotique de sa croupe offerte librement à ta perversité. ce qui t’en sépare, c’est finalement ce coup de tête mordant qu’elle te laisse en réponse. t’en reste coi, relâchant malgré toi l’emprise que tu tenais à exercer sur elle pour souffrir de ce coup-bas trop bien calculé. choque assommant auquel tu ne t’attendais pas, accusant mal la surprise qui t’en a fait te mordre la langue littéralement et figurativement. ni l’un, ni l’autre. qu’elle admet enfin. réponse foireuse à laquelle tu pouffes, t’étouffant intérieurement avec l’hémoglobine gorgée de haine qui s’échappe de ta bavarde pétrifiée. puisque je suis une salope, comme tu l’as si bien fait remarquer, l’idée que tu me passes sur le corps ne me déplaît pas. mais j’suis pas un animal. bruyamment et difficilement, tu déglutis, soufflé par ce retournement de situation que tu n’attendais plus, par cette proximité qu’elle impose malgré tout, par ses ongles massacrants enfoncés sans pitié dans ta chair. non, t’imaginais juste une fin plus sanglante, pour toi. un énième échange brûlant de reproches, de vérités cruelles. mais, pas ça. prends-moi, t’attends que ça. prière étouffée comme si elle craignait d’être entendue. si l’étonnement te laisse choir comme un con, tes instincts bestiaux reprennent la main. pour sûr, tu l’attendais, souffrant de sentir l’envie te dévorer de part en part sans t’épargner. alors, tu laisses tes réflexes fiévreux t’emporter, ne trouvant pas d’autres moyens de riposter qu’en laissant ta bouche avide fondre sur la sienne, à refuser de l’entendre encore parler pour dire n’importe quoi et surtout pas refuser. baiser furieux, déjà essoufflé par ce maelström d’émotions contradictoires qui t’assaillent. bientôt, ce sont tes mains qui retrouvent le contact de sa peau pour l’attirer un peu plus contre toi et réduire à néant toute notion d’espace entre vos deux corps. toujours accroché à ses lèvres, tu en profites pour t’éloigner de la cuisine, reculant au hasard sur diverses ordures échouées un peu partout, te lacérant les pieds sans que tu n’y prêtes vraiment d’attention. la seule chose qui te préoccupe, c’est ce désir excessif qui te dévore et ne demande qu’à mourir dans l’entrelacs de vos corps. et, finalement, à force de tâtonner à l’aveuglette, tu finis par sentir l’esquisse providentielle d’un sofa se heurter à ton dos. instinctivement, tu commandes à vos personnes de virevolter pour échanger vos places et vous laisser tomber dedans. instant fatidique où plus rien de te retient et où tu n’attends plus. fébrile, tu renonces, finalement, à bout de souffle, à l’étreinte de vos lèvres pour reporter ton attention sur ta main gagnant sa cuisse avec empressement. cette dernière que tu n’attends pas d’enrouler autour de ton bassin pour te laisser accéder aux portes de la féminité absolue. et, d’un coup de rein un peu abrupte, prémisse d’un tas d’autres qui ne tardent pas à s’enchaîner, tu romps le charme de la première fois tant désirée. tu t’abandonnes à elle, comme elle s’abandonne à toi, plantant tes pupilles impitoyables dans les siennes, pour ne rien manquer des ravages haineux de cette étreinte charnelle à cent milles lieux de ce que tu en attendais.  
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MessageSujet: Re: tonight, you need to show me the way. (nash)   tonight, you need to show me the way. (nash) EmptyLun 27 Fév - 19:18

reed et nash. deux entités antinomiques, à la fois trop semblables et trop différents. prunelles qui se captent dans le miroir de la vie, s’accrochent et s’effilochent à force de se contrer, de se regarder, de se confronter. reed et nash, c’est sans doute rien qu’un concours de circonstances. reed, gamine bourgeoise ayant toujours souffert de sa condition, bien loin des préoccupations qu’on aurait voulu pour elle : le diable s’habille en prada. loin de tous ces défilés huppés, concours de monstration vaine qui n’attire que du dédain pour la gamine lagoon. et nash, enfant des rues, gamin à la gueule cabossée par tous ses espoirs anéantis, brisés. et nash, gamin à la gueule mortifiée d’avoir toujours dû tout assumer qui aurait sans doute tout donné pour goûter à ce monde de strass et de paillettes ne serait-ce que quelques instants volés pour mieux en être dégoûté, mais avoir eu le loisir d’essayer. reed, elle est sans conteste plus chanceuse : elle a l’apparat d’une poupée venue de la haute société, hautes tours qui crèvent les nuages pour mieux se rapprocher des déités et qui pourtant s’écrase sur les marches, avide de connaître ces populations effacées et abandonnées dans la pauvreté, avide de connaître les aspects les plus dégueulasses de cette terre viciée. nash, malheureusement, n’aura jamais la possibilité de poser ses lèvres sur du caviar hors de prix ni même d’avoir le palais chatouillé par des bulles marquées.
mais reed, elle ne sait rien de tout ça. reed, elle ne sait rien de sa vie… et c’est très bien ainsi. reed et nash, ils n’ont jamais été fait pour s’entendre, pour s’accorder. deux âmes semblables qui ne savent que se déchirer, hantées par l’idée d’avoir trouvé un alter-égo qui pourrait les supporter. c’est pourquoi les mots se veulent si piquants, si douloureux malgré un gant de velours qui se plaît à les masquer. c’est pourquoi les gestes sont si violents, si passionnés. ils ne souhaitent que s’annihiler. pourtant, malgré tous ces mots-couteaux qui s’évadent et tranchent les chairs, les bouches ne sont toujours pas satisfaites. alors ce sont les exaltations de fureur qui reprennent les rennes, imposant l’embrasement. reed ne résiste pas à l’envie de recouvrer sa liberté tant adorée pour mieux provoquer et défier le jeune homme du regard et d’une phrase savamment choisie et murmurée. reed, elle veut sentir leurs corps s’unir, la chaleur grandir dans les tréfonds de son ventre pour qu’ils communiquent avec leurs êtres plutôt qu’avec des mots dont ils n’ont que trop usé.
néanmoins, après le coup de tête arrière qu’elle lui a lancé, la brune n’est pas rassurée. si elle espère que ses paroles enflammées ont su le toucher assez pour qu’il demeure quelques instants de plus à ses côtés, l’appréhension de son départ précipité et enragé lui fait battre le palpitant avec plus de véhémence. parce que reed, elle se sait déjà condamnée. elle sent le désir se propager violemment dans ses veines, réchauffer ses organes et embrouiller les quelques neurones qui se baladent dans sa caboche à présent totalement vide. elle a presque du mal à respirer alors que ses prunelles se baladent sur la chair nue présente devant elles, alors qu’elle ne peut s’empêcher d’imaginer les sensations éparses qui prendraient possession de ses sens s’il la faisait sienne le temps d’une étreinte envoûtée. pourtant, elle n’imagine en rien une union calme et sereine, douce et tendre. reed, si elle ne connaît rien de nash, elle connaît néanmoins ses élans violents, la rage qui le consume doucement, la frénésie qui parfois s’empare de lui. avec les joutes verbales qu’ils quittent à peine, ce sera moche, ce sera douloureux, laissant une reed agonisante… mais ça n’éteint absolument pas le feu qui lèche son sang, se propage grâce à satan.
c’est donc un soulagement quand leurs lèvres se retrouvent en un baiser dépourvu de tendresses, dents qui s’entrechoquent rapidement sous le coup rapide et effréné. elle s’accroche davantage à lui avec ardeur, le myocarde subissant les supplices d’une envie dévastatrice. reed, elle exècre les bons sentiments, le plaisir caressant pour préférer les assauts déments, la douleur salvatrice d’un torrent de lave qui soulève furieusement son corps possédé par les courants rageurs d’un bien-être intense. elle se laisse alors diriger docilement à travers les décombres d’une soirée à jamais oubliée dans les méandres brumeuses du passé, reléguée au second plan par la concupiscence, pour finalement atterrir sur le canapé. et elle ronronnerait presque, la tigresse, en constatant qu’il écoute ses envies sans les connaître ; parce que leurs opales s’accrochent pour ne plus jamais se quitter.
et reed est impatiente. quand il cherche les prémices du plaisir entre ses cuisses, elle l’attire rapidement à elle, frissonnant légèrement au contact de leurs chairs qui s’apprivoisent. s’il fait une température acceptable dans l’appartement, la gamine oscille entre frissons glacés et cambrures enfiévrées. elle a ce besoin impérieux de le sentir plus proche d’elle, toujours ; il n’y a pas de place pour l’air entre leurs corps entrelacés, entre les baisers volés, entre les épidermes qui s’aiment. elle enroule ses jambes autour de ses hanches, toujours dans ce besoin irrépressible de proximité ; alors quand il s’enfonce en elle et déblaie d’un coup de bassin furieux tous les refus et les mauvaises excuses qui auraient pu passer la barrière de ses lèvres, c’est un gémissement surpris qui lui échappe. au début, y’a rien qui l’atteint, que la douleur de cette intrusion forcée et pourtant ô combien attendue et désirée. mais reed refuse que ça demeure ainsi, alors elle se rapproche, impose une certaine cadence en se cambrant, en venant le chercher avec quelques caresses entamées par ses reins qui se meuvent par une volonté propre. « plus fort. » elle ne peut s’empêcher d’ordonner, dans un murmure rauque et plaintif, supplique qu’elle profère entre deux gémissements, entre douleur et plaisir. parce qu’elle a mal, reed, tellement… si ce n’est pas sa première fois, elle n’a pourtant pas l’habitude d’être malmenée de la sorte.
sauf que lou, elle n’a pas envie de demander, de supplier… lou, elle préfère dominer. alors elle parvient en quelques mouvements de jambes improvisés à imposer un volte-face à leurs corps, se retrouvant face à lui, les mains plaquées sur son torse pour qu’il ne puisse ni bouger ni tenter de rectifier la position. elle presse également son corps contre le sien, sa bouche venant chercher son homologue pour faire taire une quelconque remise en cause. la douleur ne s’en retrouve qu’exacerbée pour le moment mais elle s’empresse de bouger le bas de son corps pour commencer à ressentir quelques chatouillis de plaisir remonter de sa féminité jusqu’à son ventre. douce chaleur (un tantinet brutale) qui colore son corps, joues rougies par le rythme instauré et les battements fous d’un palpitant indépendant. reed, elle a connu différentes étreintes au court de sa vie, mais sans doute jamais une excitation aussi intense. y’a tous ses muscles qui se contractent, clémendent toujours plus de volupté et d’agressivité, de rudesse, de souffrance. elle se redresse un peu pour mieux darder ses prunelles glacées dans celles échauffées d’un nash dominé. le souffle court, l’extase qui commence à pointer le bout de son nez dans un myocarde déjà au bord du décès, elle le fixe avec un petit sourire satisfait. si les piques taquines s’amoncellent sur le bout de sa langue, elle les garde précieusement avec l’envie de ne pas gâcher ce moment… combien même ils ne sont et ne seront jamais rien de plus l’un pour l’autre qu’un corps tendu permettant un accès restreint à un nirvana caché derrière les nuages.
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Nash Caldwell

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MessageSujet: Re: tonight, you need to show me the way. (nash)   tonight, you need to show me the way. (nash) EmptyMar 28 Fév - 3:09

ce n’était que ça, finalement. ça l’a toujours été. ce besoin prenant qui prend aux tripes. cette lubie furieuse de posséder l’insaisissable. de dominer l’indomptable. d’apprivoiser l’indéfinissable. dans cette marée nauséabonde d’un quotidien trop fade, c’est ce qui l’a détachée du reste. demoiselle trop belle et trop pure, aux désirs barjos de s’abîmer contre la désolation du monde quand les autres font tout pour l’éviter. reed, elle a su prendre le risque absurde de se mêler à la bassesse sans la craindre. elle est parvenue à la discipliner pour la faire sienne et s’y confondre. elle s’est imposée malgré toute sa combativité. reed, elle a triomphé sur un monde que tu peines encore à saisir et ça, tu ne l’as jamais supporté. parce que ça semblait trop simple pour elle. d’une clarté évidente alors que toi tu te débats encore dans l’obscurité pour y échapper à chaque jour qui s’annonce. caprices envieux ou incompréhension, tu ne saurais le dire. mais, aussi captivante peut-elle être, c’est ce qui l’a tout autant rendue détestable. tu donnerais tout ce que tu as, jusqu’à ton âme, pour frôler du bout des doigts la splendeur de son monde. un maigre instant s’il le fallait. que la réalité dépasse le rêve. que le cauchemar s’achève. loin d’en jouir par procuration dans l’ombre de ces quelques individus aisés qui comme elle sont venus s’écraser contre ton existence. non, le vivre pour toi et seulement toi. te noyer dans ce privilège jusqu’à en oxyder ton être. jusqu’à altérer ta conscience d’une fortune pourrie. jusqu’à en oublier d’être humain. parce que tu te fiches de savoir que l’argent ne fait pas le bonheur. la pauvreté ne le fait pas plus. et, elle, elle a rendu ce fantasme trop dérisoire. en crachant sur l’avantage considérable que lui a offert la vie, elle n’a inspiré chez toi que du mépris. sottise absurde ou volonté propre, elle a décidé de fermer les yeux sur sa destinée pour venir s’entremêler à la pauvreté du genre humain sous ton regard dubitatif. une fantaisie irrationnelle que tu te sais incapable d’excuser, qu’importe les raisons ô combien justifiées dont elle pourrait témoigner. on envie le riche mais, pas le pauvre. pourtant, c’est là tout ce qui vous rapproche. tout ce qui vous lie. victimes désabusées d’un destin qui vous a maladroitement fait échouer dans la mauvaise vie. parce que si toi tu souffres de la regarder gâcher sa chance, elle, elle souffre de ne pouvoir véritablement frôler la tienne. et, ça aurait pu être si simple. dans un accord muet, engoncé dans un consentement mutuel et un respect assumé, vous auriez pu tout partager. elle, elle t’aurait emmené danser sous la voûte d’un monde de dorures quand tu l’aurais fait plonger dans les tréfonds d’un monde ordurier. hélas ce sort ne vous a même pas effleuré, se heurtant à la dureté de vos fiertés sensiblement trop semblables pour s’accorder. c’est plus facile d’haïr que d’essayer de comprendre. c’est plus simple de rejeter que de donner raison. c’est plus simple de se battre plutôt que de se pardonner. et, la conscience, dans tout ça, ne se sent même pas concernée. parce que quand bien même sa présence à tes côtés à su prendre des allures de supplice fascinant, reed n’en demeure pas moins qu’une illustre inconnue à qui tu ne dois rien. rien de plus qu’une aversion déraisonnable pour l’attraction absurde qu’elle exerce sur toi. parce que si tu la détestes de renier ses racines, tu la détestes davantage d’éveiller aussi facilement tes plus bas instincts. quand, par défaut, tu te détestes de te laisser aussi docilement abrutir par son charme sauvage. là, noyé dans cette colère volcanique qui te ronge, elle parvient encore à piquer tes sens pour mettre ton désir en émois. caprice vicieux, troublé de rage et de tentation. sadisme impitoyablement égoïste de vouloir contrer cette hargne par le plus vicié des corps à corps auquel vous vous livrez enfin. qu'elle s'abîme entre tes mains si c'est là son seul souhait. il n’y a ni délicatesse ni fausse tendresse. la simple dureté d’une étreinte farouchement voluptueuse. cette volonté implacable de la terrasser de la vileté de ton ardeur destructrice. parce qu’il n’y a nulle compassion dans le jeu fiévreux de tes reins. il n’y a nulle inclination dans la férocité de cette étreinte. de ton regard accroché au sien, ce n’est pas son propre plaisir que tu cherches à quêter dans ses iris hypertrophiées par l’envie mais, seulement le tien. une délectation cruelle qui croît à mesure que l’écho de sa voix se brise sur ses gémissements, que son visage se mue d’expressions indéchiffrables, que son corps se courbe sous l’épreuve. une euphorie volontairement égoïste qu’elle trouble en s’imposant en combattante égale dans la véhémence de tes envies. si tu exècres ce partage obsolète à ta volonté, il a au moins le mérite d’attiser la déferlante passionnée qui te soulève. à l’image même de vos querelles bavardes sans cesse encouragées et affligées par l’entêtement de l’un comme de l’autre. c’est encore plus grisant sous ton refus. encore plus enivrant sous l’obstination de ses mains sur ta peau avide, de son corps qui se débat contre le tien, de son plaisir qui tente d’éclore malgré toi. plus fort. supplique qui peut se pâmer de distraire la sévérité de tes traits pour laisser la place à un sourire venimeux. tes désirs sont des ordres. font désordre. si dans un esprit de contradiction tu te serais volontiers sacrifié pour aller à l’encontre de son souhait, t’oublies d’être con pour une fois, redoublant d’efforts pour y répondre. une force que tu uses dans les méandres de son être, au même titre que ton souffle qui s’épuise un peu plus souffrant d’une endurance poussée à ses limites. au même titre que ton corps qui souffre sous la violence de la houle qui lui est commandée. une joute charnelle, aussi ensorcelante qu’éreintante. mais, ce supplice, si tu redoutes qu’il s’éternise au-delà de tes facultés autant qu’il ne prenne fin trop rapidement, il s’en trouve perturbé par les exigences de la demoiselle. quelques mouvements soustraits à ton attention lui suffisent pour renverser la tendance malgré toi. du dominant, tu deviens dominé, capitulant non sans geindre sous la prière de ton corps endolori, de tes nerfs engourdis. si aux premiers abords cette pirouette impromptue exhorte ta rage en te rabaissant à son bon vouloir, tu ne peux t'empêcher de cambrer le dos pour en savourer toute la générosité, incapable de faire abstraction de la commodité d’une posture qui t’offre davantage d’intimité pour votre étreinte. moins stérile que tes habitudes mais, pour autant pas moins plaisante. rendu ivre par l’euphorie toujours un peu plus galvanisante, tu la laisses s’incliner contre toi, l’emprisonnant de tes bras, pour retrouver la caresse délicieusement amère de sa bouche que tu ne manques pas de pincer dans un feulement étouffé. t’acceptes ce despotisme fugace qui la pousse à vouloir te surplomber là où d’habitude c’est toi qui possède mais, tu es loin de vouloir renoncer si facilement. c’est le besoin provisoire de répit qui t’obliges à te laisser diriger par l’élan régulier de son basin sans opposer la moindre résistance. sagement, tu attends le moment propice pour renouer avec tes envies hargneuses, t’abandonnant aux vagues impitoyables de ton plaisir qui s’égare et revient sur le même rythme que la danse enflammée de ses hanches. tu chavires et renais, inlassablement, t’adoucissant imperceptiblement sous l’effervescence jusqu’à ce que ses lèvres te délaissent dans la cambrure de son redressement. ton souffle se presse de quêter l’oxygène consumé de vos ébats fauves, quand tes yeux se précipitent pour retrouver les siens, curieusement soucieux de savoir si ses émotions sont égales aux tiennes. probablement, à en juger par le carmin de ses joues soulevées par l’esquisse de son sourire, les spasmes souffreteux de sa respiration et la cavalcade de son myocarde sur le point d’imploser. et, le répit, tu le cherches encore, profitant de cette nouvelle distance pour laisser tes mains escalader la plaine aride de son ventre menant à la sierra torride de sa poitrine jusqu’aux hauteurs ardentes de sa gorge. ce cou délicat autour duquel tes doigts se referment sournoisement pour étouffer son plaisir et raviver le tien. tu t’accroches, désespérément en sentant l’ultime crampe te sommer de capituler pour la laisser te déposséder. pour ces prières sourdes qui se font de plus en plus virulentes au creux de ta caboche, tu n’offres pour réponse qu’un grognement hostile en relâchant la pression de tes doigts avant de te redresser vivement pour enlacer une dernière fois ton amazone. une étreinte abrupte, les yeux dans les yeux, où tu n’as qu’un but, celui de te fondre un peu plus intimement dans les abysses de son être. là où tu te plaisais tant à t’opposer, à t’éloigner, à te détourner, tu ravales tes désirs d’inaccessible pour laisser l’extase te submerger enfin dans l’arrêt momentané de ton palpitant désaxé. déflagration intime qui t’électrise, te malmène et finalement t’achève t’arrachant un feulement plaintif, rauque et épuisé qui s’en va mourir contre sa bouche. une crampe dévastatrice qui ne laisse pas ton corps indemne d’une morsure post-mortem se chargeant bien vite de balayer les dernières miettes d’un plaisir encore trop prenant. putain ! dernière impulsion triviale qui se libère dans ton renoncement, soufflée par l'abêtissement inspiré de votre séance orgastique. dépouillé, vidé, brisé, tu te laisses retomber, haletant et démuni. t’en oublies presque la présence de ton amante d’un soir, laissant doucement le calme t’enlacer au même titre que le silence. t’as besoin de recouvrer tes esprits, refermant furtivement les paupières pour constater l’extinction radicale de la colère qui t’a mené jusque là. d’une main, tu viens nerveusement discipliner ta crinière dérangée pour dévisager une nouvelle fois ta dresseuse. tu disais ? que tu lâches faiblement dans un gloussement encore tari d’oxygène. t’esquisses un sourire espiègle sans relâcher le contact de ses yeux. honnêtement, tu peines à te remémorer l’entièreté de votre escarmouche, le souvenir brouillé par tes facultés réflexives qui triment à s’imposer de nouveau sous l’ivresse de vos ébats qui te collent à la peau. t’es pas étonné d’une telle fin à votre conflit. ce qui te trouble le plus c’est d’avoir pu aussi facilement exorciser ta rage par la simple fureur d’une baise improvisée, arrachée à tous les scénarios foireux que tu avais pu t’imaginer pour cette première fois. parce que si le réflexe machinal de la rancoeur que tu te dois d’éprouver en sa présence ne t’a pas délaissé au détour de ces embrassades, t’es pas loin d’oublier qu’avant d’être la plus surprenante de tes partenaires d’une fois, elle est sans doute la plus venimeuse de tes complices.

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MessageSujet: Re: tonight, you need to show me the way. (nash)   tonight, you need to show me the way. (nash) EmptyMar 28 Fév - 20:19

y’a la fierté piquée d’une reed alanguie dans trop de volupté qui vient la titiller. reed, elle a envie de le marquer à jamais, apposant son sceau sur ce corps qui n’a que trop souffert. impacts douloureux ayant creusé des cratères harmonieux sur la peau diaphane, griffures zébrant la chair de quelques stries plus claires, sans doute récoltées en l’ayant encore ouvert pour rien, provocations serpentant le long du muscle mollasson qui lui sert de langue. reed, elle a beau voir le patchwork qui le compose, elle a envie d’y ajouter la trace de ses dents, la trace du firmament qu’elle aurait apporté avec elle comme un présent. elle a envie d’être plus dans cette âme esseulée et ténébreuse, une petite poussière de rien dans cette grande immensité qu’est le néant, pour qu’il se souvienne d’elle et de leur étreinte à tout jamais lors des froides nuits d’un été déboussolé. pourtant, y’a jamais eu de véritables sentiments dans le palpitant décadent d’une lou désaxée, que des ruines englouties d’émotions taries. et pour nash, y’aura rien de plus qu’un arrière-goût de sympathie bien trop étouffée par toute l’amertume qu’elle aime faire pleuvoir sur lui. nash, punching-ball désigné à ses palabres acérées.
mais la gamine lagoon, elle arrive plus à réfléchir. y’a son corps qui est soulevé de soubresauts imprécis et démesurés à cause des torrents de sensations qui se déversent en elle, détruisant tout sur leur passage, chaos organisé qui ne fait que l’attiser. y’a le bout de ses doigts qui ne répondent qu’à peine, paralysés, cervelle embrumée ne parvenant pas à traiter les différentes informations qui viennent la houspiller. à chaque coup de bassin enflammé répond en écho des gémissements plaintifs, entre suppliques muettes d’en avoir toujours plus et douleur sourde causée par une préparation bâclée. mais reed, elle s’en fiche de tout ça. reed, elle n’est plus rien. juste une âme esseulée qui se meut dans la voie lactée, dépourvue d’enveloppe charnelle, dépourvue de tout, de la vie elle-même. les joues rougies, les prunelles cachées stratégiquement derrière les paupières closes qui les recouvrent, elle a les lèvres entrouvertes et blessées d’avoir été trop mordillées pour éviter de hurler. en son sein, entre ses reins, y’a le volcan qui entre en éruption. y’a la lave qui se déverse, fait tressauter son bassin alors qu’elle se laisse aller à une dose de plaisir pur, héroïnomane en manque depuis de trop longues minutes, heures qui s’égratignent dans le grand sablier de la vie.
alors y’a ses prunelles qui le fixent quand elle sent ses opales sombres s’attarder sur son minois, fenêtres de l’âme qui se captent pour tenter de s’apprivoiser, pour tenter de lire en l’autre comme dans un livre et deviner les plus vilains secrets : les morsures du plaisir qui les malmènent. y’a une intimité et une complicité certaine dans cet échange mué, entrecoupé par les mouvements toujours plus violents de leurs corps qui s’affrontent dans une joute qui n’obtiendra aucun vainqueur. et elle frémit, lou, de le voir si démuni. s’il n’a pas oublié son éternelle agressivité, mettant dans ses assauts toute la vigueur qui est la sienne, elle lit un appétit féroce dans ses joues légèrement creusées par de trop longues journées sans manger, par une fatigue qui commence à se dessiner.
elle soupire d’extase en sentant ses mains rêches flirter avec la peau sensible de son torse, s’attardant sur les courbes sensuelles qui dévoilent monts et merveilles, mais glapit en sentant finalement lesdites mains s’arrêter autour de son cou pour serrer. un cou. deux coups. trois coups. quatre, cinq, six.. et le voilà qui relâche un peu sa prise. reed, elle tousse légèrement et un moment, aspirant de grandes goulées d’air en retrouvant l’oxygène qui brûle ses poumons. s’il ne lui apportait pas tant de délicieuses sensations, chaleur étouffante venue tout droit du sahara qui serpente entre ses cuisses, elle aurait déjà tout arrêter pour s’énerver et le chasser. mais voilà, son esprit est hors d’état et lou n’est pas rassasiée, jamais. alors, même si les doigts de nash continuent de s’attardent toujours autour de la peau abîmée de son cou légèrement écorché par la pression trop forte qui a été effectuée, elle ne trouve pas la force de rouspéter. nouveau glapissement fébrile quand il la sert davantage contre lui, et elle ne se fait pas prier pour enfoncer ses griffes acérées dans la chair tendre de son dos et de laisser ses mains glisser pour créer quelques sillons rougeâtres, vengeance méritée. brutalité qui atteint des sommets alors que son corps se soulève encore et encore, membres tremblants de toute cette sauvagerie qui est la leur alors qu’elle bascule la tête en arrière, mise à mal par les tréfonds sanguinolents d’un plaisir primitif enfin libéré. lou ne se retient plus et hurle presque sa délivrance qui se meurt en même temps que la grossièreté de son amant.
alors elle devient poupée de chiffon, incapable de bouger, le corps perclus de douleur, le bas-ventre usé par tant d’amour charnel. « tu disais ? » elle tourne la tête de droite à gauche, « rien » pensé tellement fort qu’il pourrait l’entendre s’il l’écoutait. la vérité, c’est que reed a la tête incroyablement vide, cendres d’une extase poussée à l’extrême s’envolant dans une brise légère. elle se laisse tomber un peu sur lui, prenant appui sur sa peau moite pour ne pas s’effondrer. y’a son cœur qui transmet toujours les « boum boum » de son cœur orange mécanique, de son cœur dépourvu de ses mécaniques. pourtant, y’a toujours ses opales céruléennes qui fouillent celle de son partenaire, à la fois hypnotisées et trop épuisées pour savoir bouger. elle relâche enfin la pression de ses ongles plantés dans l’épiderme recouvrant ses omoplates pour poser le bout de son index sur le nez de nash avec un petit sourire amusé. si y’a de la tendresse dans ses gestes, intimité à peine quittée, y’a pas d’amour ni aucun sentiment de ce genre. reed, aimer, elle sait pas comment on fait. ça ne l’empêche pas de déposer un baiser léger sur ses lèvres, plutôt comme une promesse muette qu’elle ne relancera pas les hostilités que comme un quelconque signe d’affection. « je disais que je mangerais bien de la pizza… » elle déclare faiblement, encore assommée par un orgasme qui l’a terrassée. y’a sa voix qui est toute cassée alors que sa peau se zèbre de quelques traces plus foncées, ses mains ayant coloré la toile immaculée en quelques gestes trop puissants. elle entame donc quelques mouvements maladroits pour se soustraire à leur étreinte, épiderme retrouvant soudainement le froid. les poils de ses bras se hérissent lentement alors qu’elle disparaît quelques instants dans la chambre pour enfiler un kimono qui ne couvre qu’à peine sa nudité, téléphone en main pour appeler le service de livraison. « tu veux quelque chose en particulier ? » elle demande, petit sourire gêné à l’appui. c’est bizarre de lui parler de cette façon après l’avoir tellement aimé durant les quelques longues minutes dispersées en décades qu’ils ont partagé. c’est étrange de s’adresser à lui sans avoir les tempes vrillées par une rage incontrôlable. elle retourne se poser à ses côtés, un peu mal à l’aise. c’est sans doute la première fois que reed lagoon ne sait pas comment réagir, si elle doit se nicher un peu plus contre lui pour aspirer et voler sa chaleur ou s’il vaudrait mieux qu’elle retrouve ses affaires éparpillées sur le sol dallé de la salle de bain pour les lui envoyer et prier de ne plus jamais le recroiser.
mais dans le palpitant encore malmené de reed, y’a quand même la pensée saugrenue et persistante qu’elle ne veut pas le voir partir si vite. ne pas terminer sur cette note colorée qui a su ponctuer cette journée et effacer momentanément les vilains mots qui ont été échangés. reed, elle a envie de le connaître, de discuter, de retrouver cette pointe de complicité qu’ils avaient partagé dans l’ascenseur, quand ils étaient encore tous les deux assagis par une envie bestiale. Sauront-ils seulement communiquer sans ce désir qui les a rassemblé, palpitant battant à l’unisson durant un unique moment déconnecté de la réalité ?
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Nash Caldwell

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MessageSujet: Re: tonight, you need to show me the way. (nash)   tonight, you need to show me the way. (nash) EmptyJeu 2 Mar - 20:06

les corps en témoignent encore. victimes abusées d’un désir rageur. martyrs d’une fureur cruelle. proies d’un sadisme vicié. ce n’est rien de plus qu’une folie libidinale. une faim curieuse, alimentée par la hargne communicative qui s’est toujours fait un malin plaisir de vous posséder. cette envie dévastatrice qui engloutie tout, même la raison. cette rage brutale qui voulait venger l’offense, jusqu’à la l’anéantir. elle. elle qui cause tant de troubles. elle qui soulève le coeur et le corps. elle qui fait renaître jusqu’aux instincts les plus vils, les penchants les plus obscures. une volonté pure et féroce d’écorcher sa peau, son corps, peut-être même jusqu’à son âme. peine perdue qui s’est évaporée dans l’étreinte brûlante de vos deux chairs. pour ce plaisir indésirable qui s’est glissé entre vous pour vous mener jusqu’à l’extase animale. et, dans ce tumulte jouissif il s’est produit l’impensable. ce moment fugace où vous n’avez fait plus qu’un. sous la morsure agressive de ses ongles sur ta peau, de tes doigts sur la sienne. entre le miroir muet de vos pupilles gonflées par l’envie, accrochées pour ne plus s’abandonner. dans les hurlements plaintifs de vos âmes en perdition. dans l’enchaînement abstrait de vos corps opposés et alliers. sous le poids assommant du spasme fatal, murmure d’une fin et d’un commencement. si vous avez mené l’affront en opposants, vous l’avez finalement achevé en complices. vainqueurs et vaincus. laissés pour morts sur les ruines encore fumantes de la tentation. captifs par le plus dangereux des liens. toi qui pensait la terrasser à t’en rendre détestable, la marquer au fer rouge d’un désir tyrannique, t’en as oublié ton propre sacrifice inévitable. cet instant volatil où elle a fait de toi son sujet en te graciant de la plus généreuse des fins. où toi, l’indomptable tu t’es laissé apprivoiser. où toi, l’inaccessible, tu t’es prosterné en attendant la fin de cette agonie. où tu t’es donné, offert, alors que tu le refusais tant. t’as honte d’être tombé face à elle. t’as honte d’avoir capitulé aussi facilement. parce qu’à trop vouloir t’affranchir de son emprise, t’y as finalement succombé rendant abstraites toutes les raisons qui t’ont poussé jusque là. cette colère sourde évaporée dans le souffle de vos baiser. cette rage aveugle, emportée par la vague de volupté. tu te sens con, encore essoufflé à la regarder comme si rien ne c’était passé. un instant de normalité brouillé par les battements encore désordonnés de vos myocardes déréglés. pourtant, y’a rien de plus anormal. rien de plus étrange. parce que même si elle s’est laissé voir sous les traits d’une amante stupéfiante, elle n’en reste pas moins reed. celle dont tu sais devoir te méfier. celle que tu sais devoir détester. mais, aussi celle à qui, sur l’instant, tu peines à en vouloir de t’avoir fait perdre le fil de tes pensées belligérantes. si la vulnérabilité t’embrasses, à pleine bouche, de sa cruauté, te réduisant à si peu, il en va de même pour elle. tu le sens dans l’absence de réponse mue par le mouvement négatif de la brune. ce calme plat qui tombe sur vous. dans le soupire vanné de vos souvenirs renonçants. cet appel à l’aide que se lancent vos pupilles troublées. rien. ni pour elle, ni pour toi. rien qui vaille la peine de se déchirer encore. rien qui ne puisse vous opposer encore. rien qui mérite d’être dit pour soulever la rage de vos corps. une trêve tacite qui se signe à l’encre du silence, de vos regards confus. par la capitulation de ses doigts fourbes qui relâchent enfin ta chair meurtrie pour chatouiller ton nez, par ce baiser subtil qui effleure tes lèvres. pacte de non-agression qui signe la fin de tout et apaise les troubles. je disais que je mangerais bien de la pizza… réplique écorchée qui peine à éclore de son souffle mis à mal par vos ébats et sans doute corruption de sa gorge sous la force de tes doigts. une image bigarrée qui vient se soumettre de force à ta conscience. ces bleus fougueux qui tranchent de trop avec pâleur de sa peau. la culpabilité se fait vive alors que tu détourne le regard pour y échapper oubliant de sourire à cette idée alléchante. heureusement, elle finit délirer vos corps pour vous rendre votre liberté. un instant elle s’éclipse, où t’en profites pour te relever, te heurtant à la réalité que vous aviez si lâchement laissée de côté. t’as l’esprit engourdit à l’instar de ton corps, la fatigue pesante qui se rappelle à toi pour ne plus te lâcher. puis, ta nudité qui, curieusement, pour une fois te dégoûte. et, soudainement tu prends conscience de la tournure dérangeante de cet entretient. tout ça semble affreusement trop naturel pour ceux que vous êtes. ça finit par t’écœurer, insufflant cette impression d’avoir été souillé par votre brusque complicité. tu veux quelque chose en particulier ? tu sursautes imperceptiblement lorsqu’elle revient. pris sur le vif, t’oses à peines la regarder, te dissimulant derrière tes mains pour cacher les semblants de virilité qu’il te reste. et soudainement tu te souviens que t’es pas obligé de supporter ça. cet entre-deux dérangeant où elle reste l’inconnue du bar qui vient parfois troubler ta vie en même temps que cette amante aimée sur un rythme endiablé. elle n’a rien de plus qui ne l’a différencie d’une autre. rien qui vaille la peine que tu ravales tes sales manies de déserteur pour filer avant que ça ne devienne trop compliqué. en revanche, elle a tout qui justifierait que tu prennes la peine de rester là en attendant qu’elle se lasse de toi. alors, dans ta réflexion évasive, tu crains le pire. là, tétanisé et démuni face à elle, tu sens le doute s’infiltrer sournoisement. finalement, c’est peut-être la seule chose qu’elle attendait de toi pendant que tu n’y pensais pas vraiment. pendant que, naïvement, t’espérais encore quelque chose de différent. pourtant, ce soir, il ne s’est rien passé. rien qui ne redéfinisse totalement votre relation houleuse et foireuse. probablement rien qui ne changera vos querelles habituelles. rien qui ne vous rapprochera ou vous éloignera. parce que même si dans un recoin obscure de ton être tu l’espérais, tu feras tout pour que ça n’arrive jamais. alors, confus, perdu, troublé, tu ravales ton courage un bref instant pour t’octroyer une pause méditative. m’habiller déjà… balbutié nerveusement alors que tu reviens à toi. à cette réalité dégueulasse qui te frappe de plein fouet. tu te remues finalement, terriblement gêné, pour partir en quête de tes vêtements oubliés depuis trop longtemps déjà. prend ce que tu veux, t’occupe pas de moi. que tu lances à la volée lorsque tu la frôles en l’esquivant de justesse pour ne pas la toucher. la panique oppressante presse tes derniers pas jusqu’à la salle de bain où tu ne t’attardes pas une fois tes affaires en mains. t’as ce besoin déroutant de t’enfuir. comme si le simple fait de rester entre ces murs pouvait obscurcir toute réflexion. pour ces millions de questions qui t’assaillent. ces remords qui te rongent. ces incertitudes floues qui se jouent de toi. c’est plus simple d’habitude, sans que tu ne cherches vraiment à savoir pourquoi. parce que tu la connais la réponse. t’as parfaitement conscience des raisons qui te plongent dans tant de perplexité. dans le fond, de votre réveil hostile jusqu’à cette fin de soirée chaotique, elle s’est révélée à toi sous des aspects que tu ne lui soupçonnais même pas. des aspects, finalement, pas si éloignés de toi. ce soir, t’as la certitude affligeante qu’elle vaut sans doute mieux que tes préjugés à vomir et que ta haine instinctive. et ça, tu ne le supporte pas. assez pour le refuser, chassant cette idée absurde de ton esprit lâche pour trouver un alibi passablement convenable qui justifierais ta fuite. si les excuses te brûlent les lèvres, tu ne les laisseras pas s’envoler. parce que ça serait admettre un regret que tu n’éprouves pas. ça serait admettre une importance que tu refuses, en même temps qu’accorder une insignifiance qui n’a plus de raison d’être. et, elle est lourde cette contradiction qui s’impose sans cesse à toi. ce besoin fou de t’en éloigner, autant que de rester. t’es vide. plus incapable de rien si ce n’est de te débattre pour te rhabiller. la fatigue te fait chanceler. tes muscles souffrent sous l’insoutenable agonie qui les bouscule. la chair malmenée de ton dos crie à l’injustice de cette paire d’ongles qui l’a écorchée. même ton bas-ventre gémit d’avoir survécu à deux sièges de jouissance. alors, tu vacilles, retrouvant le bord du lit pour te laisser aller à quelques minutes de répit. quelques minutes d’accalmie. le fessier déjà planqué, tu te contorsionnes faiblement pour retrouver le couvert de ton t-shirt et un semblant de courage pour ramasser ton jeans. dans les poches, tu cherches ton portable pour le trouver absous d’aucun message, ni aucun appel. comme si le temps c’était arrêté, tu constates que ton absence n’a marquée personne. ni famille, ni ami. rien. un vide frappant qui te heurte de plein fouet. qui te souffle assez durement pour te faire chavirer. l’encéphale en sous-régime, tu te laisses happer par le confort vaporeux des draps. pour cinq malheureuses minutes où tu fermes les paupières pour t’oublier. le temps de trouver comment partir. le temps de trouver le courage. le temps de te décider. le temps de rien. cinq minutes où la pensée s’évapore, où la crainte se dissipe. cinq minutes où tu reprends place pour finir cette journée où elle avait commencée. cinq minutes qui auront finalement raison de toi, te laissant seul face au baiser fatal de morphée qui vient t’enlacer.
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