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 cocoon → ike&farrah

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MessageSujet: cocoon → ike&farrah   cocoon → ike&farrah EmptyJeu 15 Déc - 1:09

I'm the blaze, I'm the siren, I'm the exit door
Farrah elle est partie comme un ouragan, Farrah elle revient avec la brise. Apaisée par les kilomètres qui l'ont éloigné de chez elle, qui ont fini par l'y faire revenir. Apaisée, un peu vidée, elle a appris à tout laisser couler Farrah. Les émotions, les sentiments, les rancoeurs et les colères. Toutes, sauf une. Mais ça, elle ne pourra jamais y échapper, son patrimoine génétique est là pour lui rappeler. Elle ne serait certainement pas rentrée si les choses avaient été différentes. Elle aimait l'aventure Farrah, elle aimait se laisser porter là où ses désirs l'emportait, un trajet à la fois. Elle avait élu domicile aux quatre coins du globe, posant ses bagages le temps d'une nuit, le temps de quelques semaines, parfois plusieurs mois. Elle aimait la vie de vagabonde, Farrah. En fait, elle aimait simplement avoir une vie qui lui appartenait. L'avantage quand on laissait tout et tout le monde derrière, c'est qu'on était enfin obligé de se poser une minute pour s'observer soi-même. Farrah, elle avait toujours pensé par deux, conjuguer au rythme d'une bande entière. Une bande entière de gosses perdus, abandonnés trop tôt. Bande de gosses qu'elle avait toujours voulu sauver, qu'elle n'avait que réussi à écorcher davantage par son absence. Un gâchis que de faire abnégation de soi pendant tant d'années pour finir à un résultat fait de silences et de haine. Mais ça ne la touche plus Farrah, elle qui a déconnecté cette empathie trop importante, cette empathie trop souvent lourde. Elle est devenue comme maman Flores, Farrah, la tête rivée sur les prochains plaisirs, jamais dirigée vers le coeur, toujours tournée vers l'ailleurs. Malgré ça, elle est rentrée Farrah. Parce qu'à travers le nuage du désintérêt, il y a les souvenirs ancré dans un coin sombre de sa boîte crânienne. Il y a les faits d'armes forgés avec ceux qu'elle a laissé, il y a si longtemps. Il y a cette gémellité qui la suit où qu'elle aille, qui se laisse oublier juste assez pour revenir l'assommer à coup de massue par derrière quand elle se croit guérie. Alors elle revenue, attirée par ce lien invisible qui la lie à cette terre devenue inconnue avec les années. Le premier stop n'a même pas été réfléchi. Il n'y avait qu'une personne qui l'accueillerait, qu'un seul havre de paix qu'elle souhaitait encore rejoindre. D'assez éloigné de toute la colère que le reste du monde avait amassé, il n'y avait qu'Ike. Sans doute que derrière le masque d'indifférence qu'elle affichait Farrah, il y avait la crainte. Peut-être même que c'était la nervosité qui coulait dans ses veines. Il y avait ce monde qu'elle avait quitté, qui n'avait pas changé alors qu'elle rentrait, étrangère et sans attaches. Mais Farrah, c'est l'obstination, la forcenée de chaque instant, alors elle finit par se retrouver devant cet appartement, devant cette porte qu'elle ouvrait sans même s'arrêter devant auparavant. Et là voilà aujourd'hui, à regarder ses rainures. Elle finit par toquer, Farrah la vaillante, patiente jusqu'à ce que la porte s'ouvre, et lorsque c'est le cas, ne laisse même pas le temps à son interlocuteur de parler. Salut Ike. Il y a un sourire qui se dessine sur ses lèvres et illumine son minois. C'était pas si difficile, qu'elle se dit la voyageuse alors qu'elle observe les traits de cet ami perdu, de ce refuge retrouvé. Elle lui laisse un instant pour encaisser le choc, assimiler sa présence et la superposer à cet espace-temps. Une, deux, trois secondes. Voilà, ça suffira. J'ai ramené la bière. Sa main droite vient lui coller un pack de bière entre les mains, comme une offrande pour cette irruption chez lui, cette irruption dans sa vie, et elle passe à côté de lui pour entrer. Sans doute pour éviter qu'il lui referme la porte au nez et lui dise de se barrer comme tous les autres l'auraient fait. Elle rejoint le salon en quelques enjambées, y lâche son sac et se laisse tomber sur le canapé avec un soupire. Il y a son regard qui se lève vers Ike et elle ose un sourire en coin en secouant ses mains en une piètre démonstration de joie. Surprise ?
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MessageSujet: Re: cocoon → ike&farrah   cocoon → ike&farrah EmptyLun 19 Déc - 16:47

Ils sont pas nombreux. Il a jamais cherché l'amitié, pas plus que l'amour, Ike. Ceux qui composent sa vie, ils sont là par la nature des choses, parce que c'est comme ça. Parce que ça s'explique pas. Y a ces gens qu'il connaît si bien, qu'il comprend pas toujours. Y a ceux qui s'en vont, ceux qui restent, ceux qui délaissent. Y a ceux qui font n'importe quoi, ceux qui rêvent trop grand pour eux. Y a les oublier, les condamnés. Y a Farrah, quand il ouvre la porte et les yeux qui s'arrondissent sous le visage trop connu qu'il n'a pas vu depuis des années. C'est loin Farrah, c'était y a longtemps. C'était deux adolescents, presque-adulte sans vraiment l'être qui se retrouvaient souvent sur le canapé abîmé, qui parlaient beaucoup sans en avoir besoin. Elle illumine l'instant de son sourire, Farrah, lui laissant à peine le temps de prendre conscience de son retour, le pack de bière dans les mains et ses pas graciles qui la mènent si facilement dans son antre, comme si elle l'avait jamais quitté. Comme si c'était un peu chez elle. comme avant. Il referme la porte dans un claquement lourd, observant la femme qui l'avait laissé y a quatre ans. Il en observe les nuances et les similitudes avant qu'elle ne reporte son attention sur lui. « T'aurais du ramener un fut entier si tu voulais rattraper le temps perdu. » Fin sourire aux coins des lèvres qui contraste avec le cynisme de ses mots. Voilà l'affrontement dérangeant de la rancœur et de la joie, l'envie de lui hurler son abandon en la prenant dans ses bras. Il se laisse finalement tomber sur le canapé à côté d'elle, proximité aux goûts de vieux souvenirs ternis par les années de vide. « On peut appeler ça une surprise oui. Je pensais que t'avais prit un aller sans retour, qu'ici c'était pas assez bien pour toi. » Il arque le sourcil, scrutant les traits de Farrah comme s'il attendait qu'elle nie, qu'elle prétendre le contraire et qu'elle promette que nul part n'est mieux qu'ici. elle peut pas dire ça. Il le sait bien, Ike, lui aussi s'il en avait le cran il serait partit, il aurait vu le monde, il aurait construit une vie. Et c'est sûrement pour ça qu'il en veut autant à Farrah, elle l'a fait, elle. Y a cette jalousie écœurante qui brouille chacun de ses sens face à la réussite d'une personne qui lui était si cher. Parce que Farrah elle a tout lâché pour vivre, elle l'a même lâché lui. Il aimerait parfois savoir qu'elle a souffert, qu'il lui a manqué au point que ça lui fasse mal, qu'elle a regretté parfois. Mais plus il scrute le fin sourire qui a éclot sur ses lèvres plus il a la conviction qu'elle ne songe à rien de tout ça, elle semblerait presque être revenue par erreur, itinéraire troublée qui l'a ramené ici. C'est éphémère. Tout est éphémère. Surtout avec Farrah et ses rêves de grandeur, de liberté et de vie sereine. Elle a rien a faire ici, dans le fond, elle a pas sa place dans la crasse indélébile qui vous marque tous. Parce que Farrah elle scintillerait presque dans la pénombre, elle est astre là ou vous êtes nuits, elle est lune dans vos obscurités. Farrah c'est la seule qui ait réussi là ou vous avez tous échouez. C'est la tableau du succès abîmé par les tâches passées. Celle que vous jalousez sans doute tous autant que vous l'admirez. mais ça s'dit pas ces choses-là, farrah elle vous a laissé en bas, pour gravir les échelons. « T'es venue pour rester? » .le pack de bière posé entre leurs pieds, il en ouvre une pour la lui tendre, une autre pour lui en jetant un œil sur le sac qu'elle traîne avec elle. est-ce que ça lui fait plaisir, qu'elle reste ? Qu'elle soit là pour peu de temps? Il sait pas ce qu'il préfère Ike. Ne pas se poser de questions, la laisser mener la danse. observateur silencieux de ce qui se trame soudain. « ils sont au courant? » les autres, ceux qu'elle a laissé aussi
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MessageSujet: Re: cocoon → ike&farrah   cocoon → ike&farrah EmptyVen 6 Jan - 17:18

I'm the blaze, I'm the siren, I'm the exit door
il y a ce sourire aux coin des lèvres, qu'elle lâche jamais vraiment Farrah. ce petit sourire qui semble vouloir dire qu'elle se fout de tout, se fout du monde. les lèvres retroussés, le regard un peu effronté, Farrah, on dirait qu'elle est toujours prête à encaisser les attaques, qu'elles ne ricocheront sur elle que pour moi égratigner ses assaillants. Farrah, elle sourit parce qu'elle a jamais su faire que ça, parce que si elle s'arrêtait, elle sait pas ce qu'elle serait capable de faire. Farrah elle sait plus parler, encore moins communiquer. malédiction propre à l'aigreur des Flores que de n'ouvrir la bouche que pour exhaler des paroles acerbes. alors Farrah, elle se tait, refoule tout ce qu'elle n'a jamais su exprimer et sourit. partie telle une furie, elle est revenue avec un coeur anesthésié par des années de colère froide et sourde.
Farrah, elle se pense au-dessus des tourments émotionnels, des aléas sentimentaux. pourtant, lorsqu'elle voit le sourire d'Ike, empathique et vrai lui, il y a quelque chose qui se réchauffe en elle. quelque chose de déboîté qui reprend sa place et Farrah elle se dit qu'il lui en aura pas fallu beaucoup du temps avant de retomber dans ses vieux démons, avant de laisser le passé la rattraper et l'engourdir de ses habitudes ancrées en elle. elle détourne le regard Farrah, face à la remarque d'Ike, qui lui rappelle que le temps était passé, que les jours s'étaient succédés, et qu'elle, elle n'était jamais revenue. elle s'en veut pas d'être partie Farrah, s'en excusera jamais. mais peut-être bien qu'il y a eu un peu de culpabilité quelque part sur le chemin de sa fuite, où elle s'était dit qu'elle aurait pu leur en parler, leur expliquer les raisons. si ce n'est à Jack, au moins aux autres. au moins à lui. peut-être que lui aurait compris, si ce n'est accepté. alors comme réponse, elle n'a qu'un sourire timide et un haussement d'épaules à lui offrir. le temps perdu, Farrah ne le rattraperait jamais. à force de courir pour échapper à ses fantômes elle avait bien finir par le comprendre. on ne peut pas courir dans tous les sens, il faut choisir une direction et la prendre sans se retourner. quitte à paraître égoïste. mais ce n'est pas une réponse qu'elle peut lui donner, elle ne le satisferait pas. alors Farrah laisse le silence s'installer, silence confortable qui s'insinue en elle comme une madeleine de Proust pendant qu'elle observe Ike. elle n'éprouve pas la moindre gêne à l'idée d'être insistante. Farrah, faut dire qu'elle est rarement gênée, laissant tout couler sur elle comme sur un imperméable. ses traits sont tirés, ses yeux toujours aussi profonds. elle esquisse un sourire satisfait. il n'a pas l'air de trop mal aller, et ça la rassure d'un côté. C'était pas ici le problème. Et elle espère qu'il la croira. Parce qu'ici elle était bien, avec lui, dans ce canapé défoncé, entre ses quatre murs qui étaient bien trop souvent devenus un refuge pour Farrah la gamine paumée entre sa mère et son frère. Ici, c'était bien quand il y avait qu'Ike et Farrah, ceux dont les mots ne tranchaient pas comme de la toile de verre, ceux qui n'étaient pas toujours que tempête dans le paysage. Non, ici ça avait été toujours bien pour Farrah. Elle y entrait la poitrine ravagée par toute la frustration qu'elle ravalait et en sortait apaisée. C'était l'effet Ike, ça. Jamais il ne la mettait sur les nerfs comme Jack, jamais il ne la poussait dans ses retranchements comme Nash, jamais elle ne se sentait responsable de lui comme Nora. peut-être qu'elle le poussait un peu, mais ça, c'est parce qu'elle savait qu'ils étaient pas si différents au fond, volonté mise à part. parce qu'elle voulait refléter sur lui ce qu'elle essayait d'atteindre elle-même. Farrah, elle attrape la bière qu'il lui tend et reste silencieuse quelques instants, pensive. elle sait pas trop ce qu'il veut entendre, elle en sait pas plus sur ce qu'elle veut vraiment. et puis quand bien même elle saurait ce qu'elle veut, Farrah elle a essayé de partir une fois, et on a vu le résultat. ses pieds ont fini par la ramener. Je crois bien que oui. Elle boit une longue gorgée de sa bière et laisse échapper un rictus las. On s'échappe pas impunément de cet endroit. on n'échappe pas non plus à sa famille. encore moins aux liens créés par des forces qui la dépassent. Farrah elle finit par se tourner vers Ike, les sourcils légèrement froncés. Ça t'embête que je sois rentrée ? ici, chez toi, chez eux, dans ce qui était autrefois un chez nous. elle demande ça d'un ton tellement décontracté que c'en est presque indécent, comme si elle lui demandait simplement le temps qu'il allait faire demain. qu'il lui dise oui ne la déstabiliserait sans doute pas. elle pose la question par curiosité, savoir ce que son retour pouvait susciter chez celui qui ne montrait rien. ou du moins qui ne le montrait pas à la violence des mots comme ceux qu'elle fuyait. ceux qu'il n'hésite pas à mentionner. elle secoue brièvement la tête. Il n'y a que Nash. une autre gorgée de sa bière et elle sourit d'un air entendu. Il n'était pas ravi, cela va de soi.
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MessageSujet: Re: cocoon → ike&farrah   cocoon → ike&farrah EmptyVen 13 Jan - 8:04

Mille questions au bord des lèvres, pour comprendre, pour savoir, pour partager. Il lui jette des coups d'oeil dans l'espoir de saisir des bribes de vie qu'il pourrait déceler rien que sur un sourire, juste au coins des yeux. Quelques part sur son visage, comprendre Farrah, cette fresque mystérieuse. Il dit rien pourtant, Ike, il se contente d'une gorgée de bière toute les dix secondes, parce que y a d'autres choses à dire avant de parler des aventures. Parce qu'il ressent cette étrange gêne, tant qu'il est pas sûr qu'elle reste vraiment, tant qu'il n'est pas sûr qu'il puisse la retrouver. Il se mouille pas, distance respectueuse entre deux êtres si bien connus qui se retrouvent longtemps après. Il a jamais eu l'habitude des retrouvailles, Ike. Ceux qui partent ne reviennent pas, ou du moins il ne les laisse pas revenir. Farrah c'est différent. C'est toujours différent. Elle a des droits qu'il n'accorde à personne, elle était cette constante apaisante dans son existence, la voix de la raison, souvent dérangeante, toujours touchante. Il s'est souvent demandé ce qu'elle foutait dans leur bazar, leurs conneries de gosses, leurs emmerdes d'adultes. Farrah elle a rien a voir avec ça, elle vaut mieux que tout ça. « Si c'était pas ici, pourquoi t'es partie? » C'est la question de l'homme qui en a jamais eu le courage, qui a du mal a comprendre ces gens au besoin irrépressible de fuir comme s'ils pouvaient forcément trouver mieux ailleurs. Mais Savannah ou le bout du monde, les visages changent et l'univers reste pourtant le même. Il espère pourtant qu'elle a trouvé ce qu'elle cherchait dans sa course pour l'ailleurs, il a du mal à y croire pourtant Ike. Quels trésors se trouvent loin si ici on ne trouve rien ? Pourquoi le monde offrirait plus dans une ville que dans une autre ? Il aime pas les débats philosophiques sur le monde et sur les âmes mais il sait au moins que si le monde qui nous entoure est différent, on reste pourtant les mêmes. Farrah elle a pas l'air différente, pas plus heureuse, pas plus malheureuse. Elle est juste Farrah, comme quatre années plus tôt, sûrement la même que quatre années plus tard. Qu'elle se soit niché au creux d'un soleil andalous ou blottit au coin d'un feu pour se protéger du froid polaire, elle reste constante. Y a ces différences visibles sur un corps et l'intérieur qui porte les mêmes souvenirs, la même personne. Et dans tout ça, partir, ça a servit à quoi ? rien. Évidemment. souffle l'esprit comme une évidence. Rester. S'en aller. Ça change rien. Rien ne change le monde. Rien ne change l'humain. Alors il se dit que Farrah, elle aurait mieux ici. Ou peut-être que c'est juste lui, qui avait besoin qu'elle reste. Il a regardé parfois le vide de la pièce sans la présence habituel de Farrah, observant jusqu'à ce que l'image du souvenir s'efface au fil des quelques années, jusqu'à accepter qu'elle reviendrait peut-être pas. Que ceux qui partent, même s'il y croit pas, trouve sans doute mieux ailleurs. Mais elle le dit elle-même, partir laisse ses traces, revenir en laisse de nouvelles. « On n'y revient pas facilement non plus. » Elle retrouvera vite les ombres de leurs existences mais elle cherchera longtemps tout ce qu'elle y a laissé. Elle le sait bien Farrah, sans doute, bien trop intelligente pour le nier, elle a laisser des séquelles mal cicatrisées sur la peau de ceux qu'elle a laissé. Jack en premier. Et tout les autres. eux . elle les connaît assez pour déceler la fierté qui n'attend que de ressurgir pour mieux la repousser. La condamner. Aucun exil ne peut s'oublier au seul nom du bon vouloir de celui qui s'en va. ca t'embête que je sois rentrée? elle demande avec détachement, provoque un froncement de sourcil sur le visage d'Ike, indifférence presque désagréable alors qu'il observe l'impassibilité de ses traits. Oui. Non. Peut-être. c'est jamais tout noir, jamais immaculé non plus. Ike il navigue entre les désirs et sentiments. Entre espoirs et fatalité. oui ça m'embête, parce qu'elle revient comme si de rien n'était après être partie si subitement, sans se retourner, sans donner un signe de vie. Parce que Farrah elle est comme le vent, bourrasque violente ou douceur inouï mais elle disparaît aussi vite qu'elle arrive, elle n'en fait qu'à sa tête, qu'à son cœur. non, ça m'embête pas. y a ce besoin étrange de la savoir là, la joie masquée de l'avoir retrouvé, l'attente invisible de la voir un jour pousser a nouveau la porte pour retrouver la simplicité de leur relation. peut-être, peut-être pas. et y a qu'une seule vraie réponse à donner à tout ça. « J'aurais préféré que tu t'en ailles pas, Farrah. » presque un reproche caché au coin du sourire, au creux de la voix calme. Presque un aveu, sur le manque et la déception. « mais t'es chez toi ici. » dans cet appartement mal entretenu, entre ces quatre murs qui tiennent a peine, elle est chez elle. Il se vexerait presque qu'elle en ait douté, il a jamais songé à l'en viré, elle est partie seule et sa place n'a pas changé. Farrah c'est la seule pour qui il peut accepter ça, cette fuite, ce retour. Il pardonne aucun abandon, sauf le sien. Sans doute qu'il comprend, ou peut-être qu'il ne veut pas la perdre. un peu des deux. Farrah elle a jamais vraiment été comme eux, elle était lumière dans leur obscurité, elle était douceur dans leur violence, sagesse dans leur déraison. Peut-être finalement, qu'il savait qu'elle partirait un jour, que c'était son destin à elle se réussir à s'en aller, de tenter de trouver une route plus glorieuse que celle qu'ils empruntent tous. Encore aujourd'hui. « Nash il est né en tirant la gueule, ça lui passera. » Haussement d'épaule sous l'aveu évident, il est comme Nora, comme sa sœur. Des terreurs, des râleurs. De ceux jamais content, jamais satisfait. Qui en veulent toujours plus et ne se contente jamais du peu. De ces mécontents qui enchaînes les désagréments, trouvent toujours quelque chose ou quelqu'un sur quoi déverser la colère sourde qui les habitent. Farrah elle est pourtant comme Jack, elle fait partie de ce tout un peu branlant qui compose leur bande foireuse. Elle fait partie de cette famille recomposé, mal composé. Groupe-patchwork crée par les individus paumés qui se retrouvent et qui se greffent les uns aux autres. Ils se connaissent trop pour ne pas s'aimer, ils s'aiment trop pour ne jamais se haïr. Et y a les sentiments, toujours, qui fluctuent entre eux, aussi inconstant que leurs actes, que leurs êtres. Elle doit savoir, Farrah, qu'elle est partie mais que rien n'a vraiment changer, qu'ils sont toujours singuliers, toujours bien trop paumés, qu'ils ont rien fait pour se sauver. Elle doit bien savoir déjà, que Nash et Jack se sont lancés de l'autre côté de la ligne rouge. Que lui il est nul part. comme toujours, entre les eaux. Et une gorgée de bière pour faire passer les évidences, pour les refouler, ne pas les prononcer. « Et Jack? » parce qu'il le saura vite, si nash le sait aussi. et il a comme l'impression que Farrah la force tranquille craint malgré tout les retrouvailles houleuses, qu'elle déteste déjà ces nouveaux premiers pas à Savannah. Ike il attendrait presque de la voir fuir a nouveau en se rendant compte qu'ici, y a jamais rien qui tourne rond. Qu'elle sera jamais tranquille, sans doute jamais heureuse. bienvenue à la maison.
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MessageSujet: Re: cocoon → ike&farrah   cocoon → ike&farrah EmptyDim 22 Jan - 19:30

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parce que j'étais en train de crever. ça sort comme une évidence, comme si au final ça n'avait pas trop d'importance. ça en avait plus, en fait. Farrah elle avait vu le désert, l'avait arpenté, sans jamais savoir si elle en reviendrait. assise à contempler sa mère en train de clamser sur un lit d'hôpital, spectatrice silencieuse de la dégénérescence de la malade, cauchemar enragé dès qu'elle croisait son frère fantôme. la vie l'avait aspiré dans une situation à laquelle elle n'avait pas eu de solution. à laquelle elle ne pouvait pas remédier. et Farrah la bricoleuse des vies, s'était retrouvée pour la première fois démunie. les mains dans les factures, les yeux sombres et l'âme couleur chaos. si tant est qu'on ai un jour été réellement en vie ici. Farrah elle s'était un jour réveillée fatiguée après l'enterrement. Farrah elle avait fini par se demander si ça en valait vraiment le coup. et la réponse avait été négative. alors elle était partie. parce que rester signifiait se foutre en l'air. fallait que je le fasse Ike. fallait que je parte. elle hausse les épaules, les yeux rivés vers le plafond auquel elle accorde toute son attention. c'est plus facile de regarder la porosité des murs qui l'entourent que d'affronter la présence tangible à côté d'elle. plus facile de faire comme s'il n'était pas vraiment là, qu'il n'y avait qu'elle et cette partie ravagée de son esprit qu'elle a enfermé dans un coin de son esprit pour ne plus jamais en être la victime. y a Farrah l'écorchée qui se traîne dans ce coin, petite chose fragile et prostrée. petite chose bancale cachée derrière les méandres brumeuses des années passées au loin, des souvenirs accumulés pour mieux ensevelir le passé. Farrah elle s'est dit que si elle accumulait le plus d'expérience possible, que si elle se rendait aveugle à force de voir le monde, peut-être qu'elle verrait plus la misère. la misère incrustée dans chacun de ses pores, le chagrin obstruant ses poumons, la haine viscérale lui tordant les boyaux, et le vide quelque part vers le centre de son thorax. vide et douleur. Farrah elle est partie avant de perdre la raison. Farrah elle est partie parce qu'elle aurait crevée si elle était restait. mais ça non plus ils l'auraient pas compris. ils auraient pas compris que leur présence ne lui suffise pas, ne lui suffise plus. ils auraient pas compris que c'était leur présence qui la bouffaient de toutes parts. j'ai pas plus de raisons que ça et zéro excuse en stock. leur présence oppressante alors que tout ce qu'elle voyait autour d'elle, c'était l'absence. l'absence de sa mère, l'absence de son frère. il y avait plus rien autour d'elle. jeunesse avortée, famille gangrenée. et Farrah. la vie continuait autour d'elle et elle avait l'impression qu'à l'intérieur tout s'était arrêtée. mécanique grippée, coeur rouillé et artères érodées. complètement détraquée. dans son esprit, elle était partie depuis bien longtemps. elle se tourne vers Ike, mais cette fois le sourire en coin a disparu, la gratitude au bord des lèvres, la sincérité qui se noie dans ses yeux. il avait pas mérité le silence radio Ike. mais peut-être que c'était le mieux qu'elle avait eu à lui offrir pendant toutes ces années. parce qu'elle savait qu'on ne pouvait être égoïste qu'une fois avec certaines personnes. peut-être aussi qu'elle savait que lui, lui aurait peut-être fait changé d'avis. peut-être que ç'aurait été le seul à pouvoir la toucher, et peut-être qu'elle n'en avait pas envie. merci. elle se demandait comment il avait fait pour survivre à cet endroit autant de temps Ike. lui qui comme elle, n'était pas fait du même brasier que les autres. elle se demandait comment il avait fait pour survivre, pour ne pas être bouffé par ce monde qui, c'est certain les tuerait tous prématurément. pas demain, pas dans une semaine, mais beaucoup trop tôt. et ils méritent pas ça, aucun d'entre eux. mais c'était leur destin, à ces gamins des rues sans autre foyer que celui qu'ils s'étaient construits de manière bancale entre eux. la remarque d'Ike arrache un petit rire à sa gorge qui enfin se desserre. les Caldwell, tout le monde était la victime de leurs humeurs fracassantes. Ike plus que les autres certainement, et Farrah s'était souvent demandé comment on pouvait encaisser une telle violence. mais encore une fois, c'était la violence la monnaie courante par ici. à peine Farrah est-elle détendue que le mot surgit, comme la morsure d'un tison ardent. le silence est éloquent, et Farrah le laisse durer alors qu'elle abandonne son cadavre de bière pour une nouvelle. elle sait pas trop quoi répondre. l'épée de Damoclès est pesante sur ses épaules, l'oppressant de sa signification. elle pourra pas lui échapper, elle le sait. mais elle continue à s'en persuader. elle finit par secouer la tête à la négative. il ne sait rien, et c'est tant mieux. pour l'instant. les yeux demandeurs qu'elle tourne vers Ike sont une manière polie de lui demander de ne pas être celui qui lui annoncera la nouvelle. le noeud dans son estomac se resserre et la colère froide et retenue pendant si longtemps semble se réveiller douloureusement. je ne suis pas revenue pour lui. le ton est froid et sans appel. ce n'est pas la vérité, ce n'est pas un mensonge. juste une nouvelle tentative de se voiler la face et d'oublier qu'elle n'est qu'un satellite dont l'existence gravite autour d'un jumeau aussi étranger émotionnellement que proche géographiquement.
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MessageSujet: Re: cocoon → ike&farrah   cocoon → ike&farrah EmptyJeu 23 Fév - 11:15

Elle dit qu'elle était en train de crever. Farrah fuyant la mort, c'était donc ça ? Et de quoi est-ce qu'on meurt quand on vit toujours ? De chagrin ? De fatigue ? D'ennui ? Il la dévisage pour chercher les traits d'autrefois, cherchent les symptômes d'une maladie invisible qu'il aurait loupé, les traces de mort qu'elle aurait pu porter. Il les voit pas, Ike. Farrah ou une autre, un d'en eux, n'importe qui, ils avaient tous les mêmes traits lassés de pas être vraiment heureux, cachés derrière des sourires teintés d'hypocrisie qui promettent je vais bien même au milieu des cendres. Tout le monde lui en veut d'être partie, finalement Ike il se dit qu'il devrait lui en vouloir de revenir parce que dans le fond c'est elle qui a eu le courage qu'ils auraient tous du avoir aussi. Il voudrait lui dire va-t-en Farrah, t'as vu le monde, ne reviens pas. Va vivre. Ici, tu recommenceras à mourir. Mais aussi égoïstement qu'il lui en a voulu un temps d'être partit en les abandonnant tous, il est incapable de le lui dire, incapable de la voir partir encore. C'est le seul avantage de leurs enfers, ils y sont ensembles, emboîtés l'un dans l'autre pour former tout un monde triste composé de visage blessé par la vie. « Et ça valait le coup, de t'en aller ?. » La question se fait souffle, comme s'il n'osait pas la lui poser, comme si c'était ce genre de secret qu'on ne peut pas dévoiler à ceux qui ne sont jamais partis, qu'elle devrait garder pour elle sans jamais lui dire. oui, ça valait le coup. et ça fera mal, parce qu'il sait que les ailleurs sont beaux mais qu'il n'y touchera jamais. non, ça valait pas le coup et ça fera mal de voir des tas d'espoirs, de rêves idiots jamais réalisés qui s’effondrent sous ses pieds. Il a pas envie d'entendre la réponse, au moins autant qu'il en a besoin. Brin de sourire triste aux bords des lèvres quand il pose à nouveau le regard sur Farrah, il espérait la revoir bien plus étincelante, pourtant dans ses yeux il remarque que l'éclat terne, la peau inchangée, les mots tout aussi cynique qu'autrefois et rien de beau à montrer, d'elle ou de ses souvenirs. Il sait pas si c'est dû à la déception du voyage ou à la douleur du retour. Si elle est juste fatiguée de fuir, encore essoufflée par sa course ou simplement désolée de revenir sans en avoir l'envie. Peut-être que c'est pour ça qu'elle ne prévient pas les bonnes personnes de son retour, parce qu'elle se sent pas à sa place ici, parmi eux, entre ces gens qu'elles connaissaient si bien qui ont finis par changer, eux aussi. « Il finira par le savoir. » C'est dit comme une évidence qu'il se doit de lui dire, comme si elle en savait rien. Mais lui, il sait qu'elle est revenue. Nash aussi. Et que ce soit secret ou non, ça finira par revenir aux oreilles de jack, c'est toujours ce qu'il se passe dans ce petit groupe qu'ils constituent tous, mal liés, souvent bancal mais tout se sait toujours, à plus ou moins court terme. « Il devrait l'apprendre par toi, tu ne crois pas? » Il n'attend pas vraiment de réponse, Ike. C'est tellement évident qu'il se contente de hausser les épaules avant de boire une nouvelle gorgée de bière pour mieux détourner le regard. Il a pas franchement envie de prendre partit pour Jack en poussant sa sœur à oser l'affronter, il cacherait bien Farrah pour l'éternité si ça pouvait déranger l'autre Flores. Mais il peut pas mentir, pas à Farrah, il feindra pas l'indifférence, il la poussera pas à faire un truc stupide, à se cacher pour toujours. Pas sans lui dire qu'elle a tort. Que si elle compte rester, y a d'autres choses à faire que rester sur ce canapé à siroter sa bière en attendant que les choses deviennent trop compliqué pour s'en dépêtrer sans être blessé. « Pourquoi t'es revenue alors? » Il sait pas pourquoi elle est partie, mais il peut le comprendre, c'est facile de voir ce que le monde a à offrir de plus que celui dans lequel ils vivent. Mais revenir ? Y a rien a voir, rien a bâtir ici, ailleurs y a tant de choses pourtant. Quand on voit l'univers, pourquoi on prend la peine de revenir dans sa cage ? Si c'est pas pour Jack, elle a aucune raison d'être là. Aucune raison de rester. « Si j'avais eu le courage de partir, j'aurais jamais remis les pieds ici. » les mots sont murmures, comme un secret qu'il peine à lui offrir. Peut-être qu'il est lâche Ike, lâche de pas partir, encore plus lâche de pas assumer que s'il en était capable il aurait tourner le dos à tout le monde lui aussi, qu'il aurait cesser de penser à eux jusqu'à ce que leurs noms s'effacent en espérant qu'ailleurs, tout était mieux qu'ici.
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