Halloween. Barbra détestait cette fête. Parce qu’elle détestait se déguiser. Ce qui l’énervait d’autant plus c’était que la plupart des nanas ne se prêtait pas du tout au jeu, préférant jouant l’infermière sexy ou la diablesse en chaleur. Bref, elle n’était pas déguisée, et elle avait prévenu sa meilleure amie qu’elle refusait de porter un quelconque costume. Elle comptait sur maia pour ne pas perdre de son enthousiasme malgré ce refus non-négociable. De toute manière, maia avait une dose d’enthousiasme presque inépuisable aux yeux de la blonde. elle se souvint toujours de la première fois qu’elle avait vu cette tignasse, elle ne se doutait pas alors qu’un lien les unirait, un lien si fort et si inexplicable. Elle avait été sa petite branche, ce petit bout de femme qu’elle avait protégé, sans le vouloir, sans s’en rendre compte. Parfois, il fallait plus que sa simple personne pour évoluer dans la vie. Maia c’était cette bouée qui l’empêchait de couler, c’était le phare qui l’éclairait la nuit.  Lorsqu’elle croisait son regard, elle ressentit deux émotions, paradoxales, contradictoire, la joie de voir un petit bout de femme affrontée la vie comme elle le fait, le sourire aux lèvres, si communicatif que parfois, parfois elle arrivait à lui faire oublier ses problèmes, ses soucis, ses tristesses et ses ennuis. Et puis, la culpabilité, de ne pas être assez forte, pour reprendre leurs vies en main, la prendre sous le coude et l’emmener loin, loin de cette merde, loin de la drogue, loin des emmerdes, loin des histoires de mecs louches. L’emmener au pays des bisounours. C’était son objectif. Mais elle n’était pas assez forte barbra, derrière ses allures de femme satisfaite de sa vie, de femme forte prête à conquérir le monde, c’était le monde qui la conquit chaque soir, et chaque jour.

Alors elle s’était habillé en noir, vêtu d’une robe, comme à son habitude, ne pas cacher ses jambes, surtout ne pas cacher ses atouts. Même loin, sa mère raisonnait encore dans sa petite tête blonde. elle arrivait au château, le manoir, bref ce taudis qui devait être LE point culminant de la soirée halloween. Elle pensait croiser les kids, surement, elle ne voulait mais l’idée que sa petite maia parte et les croise sans elle, l’horrifié d’autant plus. Elle était arrivée, en voiture, déposé par un quelconque homme qu’elle avait réussi à faire espérer. Elle se rua dans le manoir, pour se fondre dans la masse. Enfin elle aurait souhaité, mais c’était plutôt la masse qui la regardait. Elle n’aperçut ni Leo plus loin, ni junior son sauveur de la tempête. Elle n’avait plus qu’une légère attèle aujourd’hui, assez discrète pour ne pas casser le charme barbien. Elle décida de s’avancer vers le bar et se servit un verre. « Vous êtes seul ? » un mec s’était déjà approché, prêt à lui tenir compagnie et plus si affinité. Elle ne lui prêta pas un regard et ne lui offrit qu’un simple et direct : « non » et s’éloigna. Elle n’avait pas encore porté à ses lèvres la boisson proposée, et s’était au moment fatidique qu’elle aperçut la chevelure de sa meilleure amie. Elle ne lui fit pas signe, son seul bras valide était occupé par son verre et après quelques jours, elle avait compris que bouger son bras meurtri ne lui apportait rien de bon. Elle s’avança vers elle pour lui offrir sa première parole «  pourquoi on finit toujours dans les soirées les plus louches exactement ? ». Elle l’aurait bien enlacé mes encore une fois, aucun de ses bras n’était prédisposé à effectuer le geste d’affection qu’elle avait pourtant l’habitude de lui offrir. Elle lui fit signe avec son visage de la suivre, dans un coin de la grande salle, pour semer le lourdingue. « j’ai un lourd sur les fesses ». Sur le visage de la barbie, s’affichait déjà un large sourire, preuve de cette affection pour Maia. Elle avait déjà oublié les secrets qu’elle cachait bien enfuie : son affection pour Joe, son envie d’escapade avec Leo, et son irréductible envie de voir maia et seven enfin réuni.