(intrigue) When the world seems so cruel, I will be your remedy (Jubra)
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Sujet: (intrigue) When the world seems so cruel, I will be your remedy (Jubra) Mer 14 Sep - 16:04
JUBRA
I'll be your baby girl
Oui, elle se souvenait vaguement d’une alerte tempête, dans un bruit de fond, sur le téléviseur resté allumé dans le salon. Mais à ce moment-là, elle avait quelque chose de beaucoup plus important à gérer : à savoir la fin de son gloss préféré ! L’information était donc effectivement parvenue jusqu’à son cerveau mais celui-ci avait décidé de le placer dans un bout de son cerveau, celui des informations inutiles. Elle était donc partie à la conquête de l’extérieur alors que le vent commençait déjà à monter. Bordel mes cheveux !! Elle essayait d’atteindre la plage, où elle était sensée rejoindre un mec, bien sûr. Un mec quelconque, un mauvais garçon. Ses vieilles habitudes, parce que c’était plus facile pour elle de retomber dans son schéma habituel, que d’accepter qu’elle devait changer. La Barbie fût pourtant perturbée dans ses projets par une branche d’arbre qui s’abattit sur elle, sans prévenir en plus. Trop culoté la branche. Elle fut ensuite surprise par la sirène qui retentissait dans les rues de la ville. L’information qui était jusque-là restée dans la boite « inutile » fit une voyage express dans « ah en fait c’était utile ». Non mais sérieux. La pluie commença à s’abattre, fouetta le visage de la blonde. Elle avait l’impression qu’elle allait se noyer debout. Elle regretta soudainement la mini robe qu’elle portait, elle commençait à avoir froid. Elle avançait, mais deux fois moins vite que d’habitude. Et puis CRAC. Merde ! Non mais c’est sérieux-là ? Son talon vient de se casser, elle se décida de continuer à pied nus, dans la boue, dans l’eau sale. Elle devait avoir fière allure, elle était loin la diva là tout de suite. La pluie et le vent s’intensifia, elle commença à se retrouver de plus en plus seule dans les rues. Les gens commençaient à s’abriter mais elle n’avait nulle part où aller. Elle décida d’attacher ses cheveux qui commençaient à se coller sur ses joues. Mais alors qu’elle s’immobilisa afin de faire une queue de cheval, elle se fit renverser par quelque chose, qu’elle n’identifia pas. Putain. Elle avait froid et elle avait mal. Elle vit noire pendant quelques temps, des points commençaient à parsemé sa vue. Elle aurait pu appeler Joe ou Jimmy à l’aide mais, faut pas rêver, elle était trop fière pour ça. Elle ne sentait plus son bras et n’arrivait plus à bouger ses doigts. Elle décida alors de suivre une personne qui s’abritait, parce que tout ce qui se trouvait à plus de trois mètres devenait flous. Elle ne décela pas le bâtiment, ne remarqua pas la ruelle où elle s’était fait embrasser par Jimmy. Elle avança, soutenant son bras, et poussa la porte pour se mettre à l’abri. Elle voyait floue, trouble, percevaient quelques personnes qui avaient subis la même chose qu’elle, des rebelles qui avaient décidé de défier la tempête.
Elle se laissa tomber dans un coin, la douleur commençait à l’empêcher de penser correctement. Putain de merde. Nom de dieu! Elle devait être maudite. Si elle avait su qu’elle se trouvait dans une église, elle aurait probablement pensé à deux avant de proconcer ses mots. Enfin peut-être pas en fait. Elle commençait à avoir des hallucinations. La dernière fois qu’elle s’était retrouvée dans cette situation, elle avait été secourue par super-samih. Faut croire que les situations de crise cela ne la réussissait pas. Mais la douleur qu’elle ressentait dans son bras semblait être bien plus grave que la petite coupure dont elle n’avait aujourd’hui qu’une petite cicatrice qu’elle cachait parfaitement bien avec du maquillage. LE MAQUILLAGE !!! elle devait ressembler à un panda trempée. Elle posa la tête sur le mur froid et entendit une personne s’approchait d’elle. La douleur commençait à fameusement la faire divaguer. Elle ouvrit alors les yeux, clos par la douleur. Et elle vit… samih… s’approcher d’elle avec ses petits yeux globuleux. Allait-il lui prendre le visage entre les mains, allait-il la soigner ? Elle se sentit mieux, à voir samih dans ce lieu… ignorant alors qu’elle faisait face à une hallucination. Samih dit-elle, dans un soupire, comme une question posé dans l’air. Rassurée, bizarrement. Peut-être avait-elle au fond d’elle envie de retrouver cette connexion avec l’ennemi. Elle bougea alors sa main valide vers l’inconnu déguisé sous les traits de Samih, et cria. HAAAAA. Visiblement elle s’était cassé le bras. Elle venait surement de casser les oreilles de garçon. Elle détourna alors le regard vers son bras pour voir l’état dans lequel il était. Elle sentait ses forces partir, la sensation dans ses mains commençait à se faire la mal. Elle allait tombée dans les pommes et laisser son corps à la merci de celui-ci qui s’approchait d’elle.
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▹ posts envoyés : 1304 ▹ points : 32 ▹ pseudo : mathie (miserunt) ▹ crédits : moi (avatar) & tumblr (profil) & solosands/vovicus (icones) ▹ avatar : matt gordon▹ signe particulier : look un peu décalé, tatouages éparpillés, sourirs pondérés et un accent londonien terrible qui vient appuyer un phrasé peu compréhensible.
Sujet: Re: (intrigue) When the world seems so cruel, I will be your remedy (Jubra) Dim 18 Sep - 12:54
A genoux contre le banc de devant, les mains jointes devant moi, les yeux fermés, je marmonne quelques prières. Pour moi et mon frère. Pour Bee, aussi. J'espère qu'elle va bien là où elle est. Qu'elle a su trouver sa place au paradis. J'espère aussi que Dieu pardonnera tous les péchés de Michael, parce que ce n'est pas de sa faute, qu'il est malheureux et qu'il ne se rend pas compte. Et je promets aussi, naïvement, de l'inciter à venir à l'église, pour se confesser par exemple. Ou en tout cas, pour venir demander pardon à Dieu, officiellement. Mais j'suis tellement plongé dans ma transe spirituelle, que je ne réagit pas au changement de temps dehors. Je n'vois pas les nuages qui arrivent. Je n'entend pas le vent qui se lève, ni la pluie qui vient s'abattre contre les vitraux. Et l'église est déserte, personne pour me prévenir. De toute façon, je suis à l'abri ici. Pourquoi fuir ? Pour aller où ? Je ne commence à prendre conscience de ce qui se passe que de nombreuses minutes plus tard, lorsque les portes de l'église s'ouvrent bruyamment et qu'une nuée de gens se met à rentrer par intervalles réguliers. Je sursaute, arraché brusquement à mes prières. J'me redresse et regarde le monde débouler, sans rien comprendre. Les premiers sont simplement trempés, de la tête aux pieds. Et je m'isole un peu, presque vexé de voir les gens rentrer dans l'église uniquement pour se protéger de la pluie. Mais bientôt, des gens blessés débarquent. Les gens pleurent, crient, paniquent. La moitié sont pendus à leur téléphone sans obtenir de réponse. Alors je m'approche, à la fois inquiet et curieux. Qu'est-ce qu'il se passe, putain ?
Et la réponse ne tarde pas à arriver : un ouragan. Mon cœur se serre aussitôt tandis que la panique se déverse dans mes veines, se répandant ainsi dans tout mon corps. Mon palpitant s'emballe et ma température corporelle grimpe en flèche, alors que je me sens pourtant de plus en plus glacé. Je me détourne de la cohue un instant pour attraper mon téléphone portable et me mettre, comme tout le monde, à essayer de joindre mes proches : en vain. Le réseau ne passe pas suffisamment bien, impossible de téléphoner. Je me mets alors à distribuer des sms à la pelle, sans jamais obtenir de réponse cependant. Je vais m'asseoir dans un coin, je bouche mes oreilles et ferme mes yeux et je me concentre sur ma respiration. Je me concentre pour laisser tous mes sens se développer, pour mieux les écouter, pour mieux saisir chacune de leurs subtilités. Et très vite, je suis rassuré : michael va bien. Sinon, je l'aurais sentit, j'le sais. Partiellement rassuré, je reprends du mouvement et remonte la grande allée, en constatant les dégâts avec désarroi.
Et c'est là que j'la vois. Une grande blonde, a bout de forces, qui tient encore debout par je ne sais quel miracle. Je m'approche rapidement, le regard soucieux. Elle relève les yeux vers moi et me dévisage une seconde avant de souffler péniblement.
- Samih.. - Euh.. Non, moi c'est Junior.
Que je lui dis à voix basse, alors qu'elle semble réagir au centuple à l'environnement qui l'entoure, probablement dû à son état. Je prends le temps une seconde de regarder un peu autour de moi, pour voir si un mec ne serait pas en train de la chercher, ce fameux Samih. Mais c'est tellement le bordel que je peine à distinguer quoi que ce soit. Je tique un peu et soupire discrètement. C'est son cri qui me fait ramener mon attention sur elle. Je sursaute et pose aussitôt mon regard sur son bras, qui semble être à l'origine de sa souffrance.
- Fais voir ton br..
Putain ! Je m'interromps brusquement pour me jeter sur elle, alors que je la vois défaillir et perdre connaissance, menaçant alors de s'écrouler violemment au sol et de se blesser encore plus. Je la rattrape de justesse et manque de me casser la figure moi aussi, mais je parviens à nous sauver tous les deux. Je me tortille comme je peux et parviens enfin à la soulever correctement, la tenant de mes deux bras, comme une princesse. Mon visage proche du sien, je peux alors remarquer qu'au milieu des gouttes de pluie, c'et de la sueur qui perle sur son front et ses tempes. Elle doit être fiévreuse et très honnêtement, ça m'inquiète beaucoup plus que son bras. Je reste quelques secondes bêtement planté sur place, à regarder autour de moi sans savoir quoi faire. Il me faut encore quelques instants avant de me ressaisir. Et là, le petit garçon en moi laisse enfin place au surdoué. Je me mets à réfléchir à toute allure et tout m'apparaît si clairement subitement. Je m'active et remonte jusque dans la nef de l'église. Là, je la dépose sur l'autel et prend le temps de faire le bilan. Elle a plusieurs blessures et un bras cassé, mais rien de dangereux pour sa vie. En revanche, la fièvre qui la malmène, elle, pourrait lui coûter la vie si elle ne baisse pas rapidement. Je ne perds pas plus de temps, je la porte à nouveau, emportant au passage les draps blancs qui recouvrent l'autel et je vais nous réfugier à l'abri des regards, dans un renfoncement. Là, sans perdre une minute de plus et oubliant toute question de décence, je lui retire sa robe trempée et vient lui essuyer tout le corps avec le premier drap. J'éponge ses cheveux au passage ainsi que son visage. Puis, avec le second drap, je viens l'envelopper dedans, lui traficotant une sorte de robe que je noue soigneusement autour d'elle. Puis, je retire ma veste et la lui pose par-dessus ses épaules pour tenter de la réchauffer encore plus.
Je me relève et l'abandonne quelques instants, retournant près des bancs. Là, avec mon pied, à force de cogner, je finis par casser la planche de bois où l'on s'agenouille pour prier. Je poursuis avec les mains, arrachant plusieurs morceaux de bois et retourne rapidement près d'elle. Dans le drap qui m'a servit à la sécher, j'arrache deux morceaux encore secs. Je place les morceaux de bois le long de son avant-bras et avec le premier morceau de drap, je lui enroule tout l'avant-bras et les bois, afin de le lui immobiliser au maximum. Puis, avec le second morceau de drap, je lui confectionne une écharpe, qui soulève son bras et passe autour de son épaule, afin qu'elle ne le bouge plus du tout. Je regarde mon œuvre, pas mécontent de mon idée.
Mais maintenant, il faut que je trouve une solution pour faire tomber sa fièvre. Malheureusement, il ne s'offre pas à moi beaucoup d'options. J'arrache un troisième morceau de drap et vais le tremper dans l'eau bénite à l'entrée de l'église. Puis je rejoins l'inconnue, je me glisse sous elle et vient m'asseoir dos contre le mur, l'installant tout contre moi, entre mes jambes. Là, je dépose le tissu mouillé sur son front pour le lui rafraîchir, tandis que je l'enveloppe de mes bras pour lui réchauffer le reste du corps.
- Allez, accroche toi, reste avec moi.
Que je lui murmure faiblement. Puis, je me mets à réciter plusieurs prières à voix basse, suppliant Dieu de lui venir en aide et de la sortir de là. Si au moins elle pouvait reprendre conscience, je serais rassuré.
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Sujet: Re: (intrigue) When the world seems so cruel, I will be your remedy (Jubra) Ven 23 Sep - 15:51
« Samih » un mot, un prénom, une divagation, une hallucination, un souvenir bien caché. La fièvre lui jouait un mauvais tour. Mais les sentiments de sécurité qu’elle ressentait eux, à la vue de cette hallucination, étaient eux bien réel. Elle avait caché ce moment intime qu’ils avaient passés, comme un réconfort. Mais pourtant le garçon qui s’avançait vers elle n’avait rien de l’égyptien à imitation magicarpe. - Euh... Non, moi c'est Junior. Ces mots parvinrent jusqu’à ses oreilles, péniblement, mais elle eut l’impression que la communication avec son cerveau ait été interrompue. Appelez les pompiers, son cerveau est en feu. Plus rien ne passe. Pourquoi il dit qu’il s’appelle Junior ? C’est un mauvais tour ? Samih (enfin celui qui portait ses traits aux yeux de la blonde) semble perdu. Qu’est-ce qu’il fait ? Il regardait autour d’eux… Elle ferme les yeux, péniblement, impossible pour elle de rester consciente et en bonne état de marche. Elle était pourtant de constitution assez forte. Jamais de grippe, quelques rhumes et encore. Il semblait que Dieu lui en voulait pour quelque chose, et les quelques mots prononcés dans sa maison n’allait surement pas arranger les choses. Peut-être était-ce le karma ? Elle tenta de toucher le visage basané de son sauveur, toujours perdu dans sa folie. Elle cria de douleur. C’est que ça fait mal un bras cassé. Et si on ajoute à l’équation, le froid, l’humidité, la fièvre. Elle ne faisait pas fière allure. Le pire dans tout ça c’est qu’elle avait cassé son talon. Ouais, le pire dans tout ça, c’est qu’elle râlait sur sa fichue paire de chaussures. Leo peut dire ce qu’il veut mais les chaussures qui tuent les bébés animaux sont plus résistantes ! (HL : non mais en HL je suis trop pour la défense des animaux hein faut pas croire XD) Fais voir ton br.. Enfin c’était les derniers mots qui lui parvinrent. Elle perdit connaissance pour s’enfoncer dans le noir complet. Une réaction naturelle de son corps pour lui signaler qu’elle n’avait pas assez de force pour continuer à suivre la situation. Elle n’était plus qu’un pantin, un corps sans force, à la merci de n’importe qui. Heureusement pour elle, ce n’était pas JJ en face d’elle. Lui, il aurait surement profité de la situation, ce rustre personnage, le fourbe. Elle préférait ne pas imaginer ce qu’il aurait fait de son corps, même dans une église. Il était capable de tout, c’était un sale nécrophile, elle en était sûre. Elle se perdit dans les méandres de son esprit. Elle ne fût pas consciente de la gentille des soins qui lui prodiguèrent son sauveur. L’attention à sa fièvre, le transport dans un endroit plus intime. Il la déposa pourtant sur le chemin sur l’hôtel. Vu de l’extérieure cela paraissait même être une espèce de sacrifice. Dieu se défoulait sur les terres de Savannah, fallait bien le calmer. BORDEL BARBRA N’ÉTAIT PLUS VIERGE CELA NE SERVAIT A RIEN ! Toujours perdue dans un rêve, entourée de Joe, Jimmy, Samih, Leo, tous s’entendant à merveille. Fallait bien une fièvre pour qu’elle puisse avoir cette image en tête. Heureusement pour elle, elle n’était pas non plus consciente quand il lui ôta sa robe. Enfin… heureusement pour lui. C’était probablement le seul homme sur terre à pouvoir lui ôter ses vêtements à leur première rencontre sans qu’elle réagisse. Surement le seul à pouvoir le faire sans arrière-pensée. Elle ne fut pas consciente de la manière dont il s’occupa d’elle, gentlemen, attentionné. Elle n’y aurait pas cru de toute manière. Sa vision de l’homme ayant été déformée par des années, par des hommes malotrus. Pourtant il en restait des bons… le garçon à la chevelure caniche en était la preuve. Il rêva de Damian alors que le sauveur s’occupa de son bras. On se serait cru dans un épisode de guerre. CHEF UNE FEMME A TERRE !!! Fabriquer une attelle de fortune c’était bien le comportement du héros. Mais ce comportement digne de Hollywood, Barbra n’en fut pas consciente, perdue par la fièvre, trompé par sa propre température et son propre corps. Allez, accroche toi, reste avec moi. Une vague voix lointaine, émergea dans son esprit. Elle avait chaud, elle avait froid, elle avait mal. Mais son corps jugea que les soins prodigués suffisaient à la ramener parmi les vivants, enfin en tout cas parmi les conscients. Elle aurait préféré rester avec sa famille de cœur, ses fantasmes et ses rêves. Mais à la place, elle surprit un jeune garçon qui faisait 16 ans et qui semblait avoir volé une perruque de Maryline Monroe. Elle produit un gémissement. Elle ne se sentait pas bien, clairement elle ne se souvenait même plus de son entrée dans l’église, du talon cassé et de son bras meurtri. Elle tenta alors de regarder autour d’elle. Elle pensa se retrouver dans un mauvais épisode d’esprit criminel, mais sans l’agent Morgan pour la secourir. Elle ne connaissait pas l’endroit, faut le dire, Barbra n’était pas beaucoup entrée dans des églises dans sa vie. Et elle ne connaissait pas le jeune homme qui le regardait les yeux plein d’espoir. C’est quoi ce bordel ? Elle émit à nouveau un bruit de souffrance, elle porta son regard sur elle désormais. Et découvrit la planche, les draps et surtout l’absence de sa robe. Ignorante des gestes tendres et sauveurs du gamin en face d’elle, elle s’imagina le pire. C’était une sale blague ? C’était une blague des kids. Elle allait les détruire. Elle avait envie de partir en fureur, sa rage partie en flèche. Mais le visage du garçon semblait si innocent qu’elle essaya de se contenir. Et puis surtout, elle était trop faible pour un tel effluve d’émotion (HL : effluve est un mot masculin, je viens de le découvrir). Elle tenta de se redresser mais fut bloquer dans son chemin par un violent coup de tête. Un marteau qui s’amusait à toquer derrière son front. Aurais-tu l’obligeance de me dire où sont passé mes vêtements ? Elle n’était pas pudique, cela aurait été une prude elle aurait réagi tout autrement. mais entre l’énervement, les plans machiavéliques et les questionnements, c’était ces derniers qui gagnèrent. Et puis on est où et c’est quoi ça (dit-elle en montrant son bras et en grimaçant à la douleur qui venait de se réveiller) et t’es qui toi ? Elle renonça à se lever ou même à bouger. Elle n’aimait pas être à ce point faible et à la merci de quelqu’un mais ses forces étaient faibles. Elle sentait que si elle ne se calmait elle allait repartir dans les entrailles de son subconscient. Et aussi bon était ces rêves, elle préférait rester ici et comprendre ce qui se passer…
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Sujet: Re: (intrigue) When the world seems so cruel, I will be your remedy (Jubra) Ven 7 Oct - 10:36
Elle se réveille enfin. J'la sens qui remue et je l'entends gémir, signe qu'elle revient parmi-nous. Et j'peux pas m'empêcher d'échapper un soupire de soulagement. Tant qu'elle était inconsciente, il était beaucoup plus facile pour elle de ne jamais se réveiller et d'y rester. Mais consciente, j'allais pouvoir batailler pour faire redescendre sa fièvre et la pousser à lutter. Tout ce qu'il fallait maintenant, c'était qu'elle ne se rendorme pas. Alors je me penche un peu au-dessus d'elle, pour tenter de capter son regard, lui offrant un petit sourire réconfortant. Mais visiblement, ma tronche n'a rien de réconfortante pour elle. Elle me lance un de ces regards. Je blêmis légèrement, un peu embarrassé, mais je ne me démonte pas pour autant. Elle doit souffrir et n'avoir aucune idée de ce qu'il se passe, à sa place, il est fort probable que je ne me montre pas des plus chaleureux au premier regard également.
- C'est quoi ce bordel ?
Qu'elle finit par demander, de toute évidence, très contrariée. Je ressers mon manteau autour d'elle, pour m'assurer qu'elle ne prenne pas froid et j'explique brièvement.
- Y a un ouragan dehors, t'es venue te réfugier ici.
Je voudrais bien continuer à lui expliquer toute l'histoire, mais je la vois qui baisse les yeux et qui s'observe. Et d'un coup, je percute. Putain. Je lui ai retiré sa robe. Elle va s'imaginer des choses, c'est sûr. Elle va m'en vouloir. Elle va me prendre pour un pervers. Est-ce qu'elle va crier au viol ? Non, faut pas, ça se fait pas. Pas dans une église. Et puis, j'ai rien fait. Dieu m'en est témoin. Enfin j'espère. Ça y est, je panique. Je me tends et déglutis difficilement, tandis qu'elle s'inspecte et redécouvre la douleur à son bras alors qu'elle tente de le bouger. Ma main vient délicatement se poser sur son atèle pour l'inciter à s'immobiliser, et je souffle doucement.
- Non, non, bouge pas ton bras.
Mais j'ai à peine le temps de terminer ma phrase, que la voilà qui s'agite et se met à poser mille questions.
- Aurais-tu l’obligeance de me dire où sont passé mes vêtements ? Nous y voilà. Je lève les yeux au ciel et inspire un grand coup, histoire de me donner un peu de courage. Va falloir que je fasse gaffe aux mots que je choisi si je veux lui expliquer ça correctement sans qu'il puisse n'y avoir de malentendus. Mais je n'ai même pas le temps de rassembler mes idées, qu'elle enchaîne. - Et puis on est où et c’est quoi ça ? J'ai à peine le temps de commencer à balbutier une réponse, qu'elle continue. - Et t'es qui toi ?
Je me renfrogne et décide de me taire en attendant qu'elle termine son interrogatoire. Le silence flotte quelques secondes avant que je ne réalise qu'elle a terminé et qu'elle me fixe, attendant des réponses. Je toussote et me redresse un peu contre le mur, elle toujours entre mes jambes.
- Moi, c'est Junior, je t'ai récupérée quand t'es rentrée dans l'église, trempée et fiévreuse. T'as aussi le bras cassé, d'où l'atèle que je t'ai faite, pour l'immobiliser au maximum. J'suis désolé, j'avais rien de mieux sous la main.
J'exerce une petite moue désolée, craignant qu'elle me trouve horriblement naze. J'aurais voulu être à la hauteur de McGyver et lui faire un truc incroyable. Mais je ne suis que moi. On est d'accord, c'est pas génial. Mes joues virent doucement au rose tandis que je reprends, un peu penaud, le regard fuyant.
- Pour ce qui est de tes vêtements.. Enfin, ta robe. Elle était trempée, et toi aussi, si je te laissais dedans t'allais pas t'en sortir. Alors je te l'ai enlevée et je l'ai mise à sécher juste là. Je désigne la robe du doigt, quelques mètres plus loin à peine. Je t'ai essuyée et j'ai essayé de te faire une sorte de robe avec le drap, enfin, de quoi te couvrir quoi.
Je soupire.
- Je.. j'te jure que j'en ai pas profité ou quoi ! C'était juste pour t'aider, j'ai même pas regardé. Enfin si, enfin j'veux dire.. J'étais obligé, disons que j'ai vu, mais pas regardé. Tu saisis ?
Putain, pourquoi j'suis pas capable de m'exprimer correctement devant une fille. Je ferme les yeux une seconde et échappe un petit soupire plaintif.
- J'voulais juste t'aider.
J'affiche une mine confuse, ayant soudainement l'impression d'avoir fait un truc atroce qui mériterait un aller simple pour les enfers. Je remue, la décalant pour pouvoir m'extirper de derrière elle. Je la repose délicatement contre le mur, probablement glacé, mais mon manteau devrait suffire à la protéger. Je me relève, prêt à partir.
- Je reviens. Tu t'endors pas, hein.
J'allais ajouter, ne bouge pas, mais ça ne me semble pas être franchement utile. Elle n'est clairement pas en état d'aller ou que ce soit. Puis, je m'aventure dans le cœur de l'église, là où c'est la cohue totale et je pars en quête d'une bouteille d'eau. J'en trouve une rapidement et je reviens en courant jusqu'à mon inconnue. Là, je m'accroupis à côté d'elle et dévisse le bouchon.
- Il faut que tu boives, avec ta fièvre tu transpires énormément, faudrait pas que tu te déshydrates.
Sans franchement lui laisser le choix, je glisse ma main gauche derrière sa tête et la lui soulève délicatement avant de porter la bouteille à sa bouche et de lui faire boire plusieurs gorgées. Puis, je repose la bouteille à côté de moi et je la fixe une seconde. Je n'ose pas lui demander de me glisser à nouveau derrière elle, pour lui servir d'oreiller et lui partager ma chaleur corporelle. J'ai trop peur désormais qu'elle pense que je ne suis qu'un profiteur. Alors mon regard s'échappe du sien quelques secondes, pour venir fixer les murs autour de nous, feintant d'observer cette église que je connais déjà par cœur.
- Tu t'appelles comment au fait ?
Que je demande, un peu distrait, histoire de changer de sujet.
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Sujet: Re: (intrigue) When the world seems so cruel, I will be your remedy (Jubra) Mar 18 Oct - 15:43
Tentant de reprendre ses esprits, sa tête encore engourdie, elle fixa le jeune homme qui semblait avoir pris soin d’elle. Il resserra un peu le manteau qu’elle portait sur elle alors qui lui expliquait ce qu’elle faisait dans cet endroit improbable qu’elle ne connaissait nullement. Y a un ouragan dehors, t'es venue te réfugier ici. Un ouragan ? C’est quoi ce délire ? Pourquoi ici ? On dirait une église, enfin, il y avait des vitraux du coup, elle est pas totalement blonde, elle arrive à avoir une certaine logique, même fiévreuse. Elle tenta de comprendre mieux la situation. Elle inspecta son corps pour se rendre compte qu’elle était vêtue d’un drap et non plus de ses vêtements… C’était quoi cette arnaque ? Elle zyeuta sur le gaillard qui se tenait près d’elle. Elle commença à se dire que pour un mensonge, il allait quand même loin. Un ouragan c’était la première fois qu’elle entendait ça… elle tenta de bouger, sans se douter de la douleur que cela allait lui causer. Elle émit un petit cri et afficha une de ses plus belles grimaces. Non, non, bouge pas ton bras. Merci pour l’info. Putain, qu’est-ce qu’elle s’était encore fait ? Le Karma l’avait vachement attaqué pour le coup. La douleur, l’incompréhension, la fièvre, bref, tout lui fait débiter une séries de questions, sans même laisser le temps au jeune homme de répondre. Elle s’arrêta, étant à court d’idée et laissa enfin son sauveur répondre. - Moi, c'est Junior, je t'ai récupérée quand t'es rentrée dans l'église, trempée et fiévreuse. T'as aussi le bras cassé, d'où l'atèle que je t'ai faite, pour l'immobiliser au maximum. J'suis désolé, j'avais rien de mieux sous la main. Il rougit, semble gêné par ses paroles. Il n’a pas l’allure d’être le genre de pervers à te droguer, à te déshabiller et inventer toute cette histoire après. Elle le croyait, même si ses souvenirs étaient pour l’instant trop flous. Peut-être que le jeune homme inspirait confiance mais elle croyait en son instinct. Elle tenta de se calmer un peu, de parler d’une voix plus calme, moins effrayante, de paraitre moins folle… c’était pas gagné. - J’trouve que c’est plutôt bien, digne d’un film de guerre.
elle sourit, montrant qu’elle était reconnaissante de ce qu’il avait fait, sans vraiment lui dire merci. C’est un mot qu’elle prononce très rarement, trop de fierté dans ce petit corps frêle pour cela. Mais bon elle, elle aurait même pas penser à faire quelque chose pour le bras. - Pour ce qui est de tes vêtements.. Enfin, ta robe. Elle était trempée, et toi aussi, si je te laissais dedans t'allais pas t'en sortir. Alors je te l'ai enlevée et je l'ai mise à sécher juste là. Je t'ai essuyée et j'ai essayé de te faire une sorte de robe avec le drap, enfin, de quoi te couvrir quoi. Elle écouta le récit du jeune homme, avec attention, suivi son regard vers sa robe qui pendait encore toute humide. Il ne mentait pas, elle semblait dans un sale état. Il s’empressa de rajouter, un peu intimidé. - Je.. j'te jure que j'en ai pas profité ou quoi ! C'était juste pour t'aider, j'ai même pas regardé. Enfin si, enfin j'veux dire.. J'étais obligé, disons que j'ai vu, mais pas regardé. Tu saisis ?
Il bafouilla, d’habitude ce genre de comportement l’énerver. Un homme doit être un homme un vrai, pas une chiffe mole. Alors elle le regarda, arqua un sourcil, un peu amusée par la plaidoirie qu’il essayait de fournir. Heureusement qu’il ne défendait pas un condamné à mort pour le coup. Elle ne pipa mot, un peu trop emballée par le spectacle qui se passait devant elle. Un peu sadique sur les bords pour le coup, envers un jeune homme qui s’était si bien occupé d’elle. Elle eut l’impression qu’il finit sa tirade avec - J'voulais juste t'aider. Elle sourit, sincèrement, elle pose sa main valide sur l’avant-bras du jeune homme pour attirer ses yeux vers les siens. Un peu coupable de l’avoir mis de l’embarras, elle espérait que le contact entre leur peau permettrait au jeune homme de se rendre compte qu’elle n’allait pas lui faire une scène, mais il avait intérêt à faire beaucoup de je vous salue mon père et de sainte marie pour avoir déshabillé une fille, sans son consentement dans une église, fût-ce-t-il pour l’aider. Elle chuchota alors un petit mot très rare dans son vocabulaire – Merci. Tu es un vrai secouriste en herbe Bon il avait pas forcément l’allure d’un pompier ou d’un ambulancier, mais elle ne pouvait pas se plaindre après tout elle était en vie. - Je reviens. Tu t'endors pas, hein. Il s’en alla pour la laisser seule quelque seconde. Elle en profita pour inspecter d’avantage le travail qu’il avait fourni et fut vachement impressionnée. Si cela avait été l’inverse, il serait probablement mort à l’heure qu’il est. Elle se surprit à attendre vivement son retour, la solitude ne lui plaisait guerre, surtout dans cette sale qui, ne lui semblait pas très agréable. La maison de dieu certes mais avec le déchainement qui se passait dehors, il avait pas l’air très commode le dieu. Heureusement pour elle, avant qu’elle ne laisse tenter à l’appeler, ou pire à se lever pour aller le chercher, il revint, avec en prime une bouteille d’eau. Elle se surprit à être assoiffée, les évènements l’avait séparé de ses besoins vitaux… - Il faut que tu boives, avec ta fièvre tu transpires énormément, faudrait pas que tu te déshydrates. Il prit les choses en main, ce petit bout d’homme entreprit de la faire boire avec une douceur dont elle n’avait pas l’habitude. C’était clairement pas Jimmy qui aurait pensé à lui tenir la tête et à la soulevait pour l’abreuver. Il aurait surement déposé la bouteille près de sa main invalide sans même réfléchir. Elle prit soin de boire correctement. A vrai dire, chaque gorgé lui faisait mal, elle ne savait pas pourquoi, mais en vérité, tout son corps l’a faisait souffrir. Elle eut envie de le remercier encore une fois, mais trop de fois en une journée, elle allait bientôt se transformer en poule mouillée. Il faut dire qu’elle était déjà mouillée. Elle se surpris à rougir un peu, toujours mal à l’aise de cette attention dont elle n’était pas habitué. Elle avait développé cette appréhension envers la gente masculine, tiré de son expérience personnel avec le sexe opposé. Peut-être qu’elle aurait dû rencontrer plus d’homme comme lui… Elle sourit alors qu’il fit semblant de regarder les murs et la pièce. Il était un piètre acteur, c’était visible comme le nez sur le visage qu’il évitait son regard. Était-il aussi intimidé par la jolie blonde ?
- Tu t'appelles comment au fait ? Il brisa le silence avant elle, signe que celui-ci le gênait plus qu’elle. Mais la situation était plutôt cocasse il fallait le dire… il l’avait déjà vu nue et il ne connaissait même pas son prénom. Elle lui répondit, dans son sarcasme habituel. - D’habitude quand un homme me voit en petite tenue, il connait au moins mon prénom, Junior. Elle insista sur son prénom, pour lui signifier qu’elle avait, quant à elle, une oreille attentive malgré la fièvre et qu’elle avait retenu son prénom dans sa petite tirade. - Je m’appelle Barbra, Je … et je suis plutôt chanceuse d’être tombé sur toi pour le coup. Je suis un peu conne d’être sortie malgré l’alerte. Mais… fin… et Tu … tu t’es réfugié également ici ? Elle se rappelait avoir suivi vaguement des gens dans l’église… elle se rappelait Samih… ses souvenirs revenaient par vague. Elle ne comprenait pas… et puis elle compris. - Je… elle se mit à rire, de ce qu’on fait par réflexe dans des situations trop intense Je t’aurai pas appelé samih par hasard ? Elle se sentait confuse, mon dieu, heureusement qu’elle était tombé sur un parfait inconnu. Son petit secret aurait été bien gardé. Elle tenta de se relever un peu, elle avait l’impression de ne pas pouvoir parler avec lui, dans cette position. Mais elle grimaça à la douleur. Ce bras invalide allé surement encore l’embêter, la dernière fois, elle s’en était sorti avec une cicatrice facilement masqué par le maquillage. D’ailleurs son maquillage… elle aurait aimé avoir un petit miroir pour voir l’étendue des dégâts. - Est-ce tu pourrais… m’aider ? Encore ? J'ai l'impression d'être un gros boulet Elle n’avait pas décollé sa main de l’avant-bras du jeune homme. Comme si ce point d’accroche l’empêchait de partir, et de la laisser toute seule. Elle semblait parfois un peu superficielle, forte et indépendante, mais en vérité, elle était réellement sensible et était effrayée à l’idée de subir la tempête seule. Et Junior semblait être un compagnon de tempête assez agréable.
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Sujet: Re: (intrigue) When the world seems so cruel, I will be your remedy (Jubra) Ven 4 Nov - 14:12
Je la regarde détailler l'atèle de fortune que je lui ai confectionnée, attendant son verdict non sans une once d'appréhension. Je serre les dents, espérant sincèrement qu'elle ne va pas m'enfoncer, tout critiquer, me dire que j'aurais pu faire mieux, que ce n'est pas terrible, que c'est décevant. Et puis, je me souviens qu'elle n'est pas ma mère. Ni mon père. Et que la plupart des gens de cette terre se contente parfaitement d'une action généreuse. Alors, Junior, arrête de paniquer, que je m'ordonne en silence.
- J’trouve que c’est plutôt bien, digne d’un film de guerre.
Toutes mes inquiétudes finissent de s'envoler et je lui offre un large sourire reconnaissant. Je me garde bien de lui dire que je n'ai pas appris à faire une chose pareille en regardant des films de guerre. Mais que c'est plutôt grâce à mon expérience en tant que scoot et aussi à mes longues heures de lecture de bouquins de médecine. Mais ça, elle n'a pas besoin de le savoir. Si elle veut que je me la joue héros de films, ça me va. Faisons ça. Je préfère nettement être ce personnage principal d'une folle épopée, beau gosse, bien taillé, qui emballe la fille la plus canon du casting. Plutôt que cet intello à lunette qui finit sa vie tout seul, entouré de bouquins et de fioles en tout genre. Même si a priori, c'est plutôt la seconde option qui me pend au nez.
Et voilà que je me perds dans le dédale de mes explications laborieuses. Je tente de me justifier tant bien que mal, ne souhaitant surtout pas passer pour un horrible pervers. Mais la situation me met incroyablement mal à l'aise, tout autant que l'assurance que la blonde dégage. Ce genre de fille, un peu femme fatale, qui me fait juste complètement perdre mes moyens. Je ne peux m'empêcher de me sentir tout petit garçon, avec une sale gueule de traviole. Et j'espère, de tout cœur, qu'elle ne se dit pas que je suis un pauvre puceau qui, tout en sachant pertinemment qu'il n'obtiendra jamais les faveurs d'une fille comme elle, en a lâchement profiter pour se rincer l’œil, ou pire : la tripoter. Mon dieu, non, pas ça. Et plus je pense à ce genre de choses, plus je m'embrouille dans ce que je dis, lui déversant un flot aléatoire de paroles sans queue ni tête. Elle ne dit rien. Ne m'interrompt pas, comme si elle attendait de se faire convaincre et j'ai soudainement très envie de disparaître. De me lever et de sortir dehors, préférant encore affronter la colère qui gronde dans les rues, plutôt que ce moment incroyablement gênant. Mais je finis par me calmer lorsqu'elle vient déposer sa main sur mon avant-bras. Sa main est gelée et dans un premier temps, je m'inquiète surtout de son état. J'ai bien conscience qu'une église, ce n'est pas l'idéal pour se réchauffer, surtout qu'elle n'est pas très couverte. Malheureusement, je ne vois pas quoi lui donner de plus. Quoi que, je porte encore un pull, assez chaud. Je pourrais très bien m'en séparer pour venir enrouler ses jambes dedans. Après tout, j'ai encore un t-shirt en-dessous.
- Merci. Tu es un vrai secouriste en herbe.
J'ose à nouveau croiser son regard, soulagé. Apparemment, elle accepte mes explications. Tout va bien. Respire Junior. Tu n'as visiblement pas la tête d'un gros dégueulasse. Excellente nouvelle.
- De rien. Je souffle doucement, le regard débordant de gentillesse.
Puis, je m'éclipse rapidement après lui avoir expliqué et stipulé de ne surtout pas s'endormir. Je fais au plus vite pour trouver l'objet de mes désirs et reviens en quatrième vitesse auprès d'elle, retrouvant ma place derrière elle, pour lui dispenser un peu de ma chaleur et lui éviter le contact glacé de la pierre. Je suis pour le moins soulagé de voir qu'elle est toujours réveillée et qu'elle semble allez pas trop mal. En tout cas, elle ne menace pas de tourner de l’œil à chaque instant et ça, c'est plutôt très positif. Boire ne fera que l'aider encore plus à se battre contre la fièvre qui la terrasse. Je l'aide et elle se laisse faire sans broncher, malgré qu'un certain malaise semble émaner d'elle. En tout cas, c'est ce que je ressens, sans être capable de me l'expliquer. Et j'espère que ce n'est pas de ma faute. Que je n'ai pas fait quoi que ce soit qui puisse la gêner. Elle peine à boire, les traits tirés de son visage me laisse comprendre que pour elle, chaque mouvement est une véritable torture et j'aimerais pouvoir faire quelque chose pour elle. Vraiment. Et je me sens soudainement terriblement impuissant. Je suis tout juste bon à la regarder déguster un maximum. Je suis complètement inutile et cette sensation, égoïstement, me frustre. J'essaye donc d'engager la conversation pour me changer les idées et je me dis que, peut-être, en discutant, ça parviendra à détourner son attention et à réduire sa sensation de douleur.
- D’habitude quand un homme me voit en petite tenue, il connait au moins mon prénom, Junior. - Oh, je.
Je ne trouve rien à répondre. Je me fais à nouveau fuyant, toujours aussi mal à l'aise. Parfait, parfait. Je passe encore pour un parfait crétin. La timidité était vraiment la pire des tares. J'imagine déjà ce qu'elle racontera à ses copines quand elle leur parlera de tout ça. J'me suis fait aider par un gros nullos pas capable d'aligner plus de trois mots, putain, j'vous jure les filles, grosse plaie le mec. Et elle aurait raison de leur dire ça, c'est mon portrait exact. Je me déprime. Je suis déprimant. Fait chier.
- Je m’appelle Barbra, Je … et je suis plutôt chanceuse d’être tombé sur toi pour le coup. Je suis un peu conne d’être sortie malgré l’alerte.
Quoi ? Ah bon ? Oh. Je. Bien. Mais ? Euh. Est-ce que c'est un sourire béat de gros idiot que je suis en train d'afficher ? Oui. Oui c'est exactement ça. Cesse tout de suite, crétin ! Je toussote, fait disparaître mon sourire et fronce un peu les sourcils, histoire de me redonner un peu de contenance.
- C'est sûr que ce n'était pas la meilleure idée au monde, mais parfois, on réalise pas vraiment. Ça arrive.
Bon, clairement, ce n'était pas à moi que ça arriverait. Si j'avais entendu parler d'un ouragan et que j'avais entendu la sirène de la ville retentir, en aucun cas je ne serais sortit de chez moi. Enfin, sauf que je n'ai pas de chez moi, techniquement. Mais dans l'idée, voilà. Sauf que voilà, Junior, tout le monde n'est pas une grosse trouillarde comme toi. Et clairement, Brabra ne semblait pas être de ces filles prudentes et effacées. A croire que cette ville est remplie de femmes intrépides et caractérielles. A moins que ce ne soit moi qui les attire, je n'en sais rien. Et ce n'est pas franchement le moment de se poser la question, on est bien d'accord.
- Mais… fin… et Tu … tu t’es réfugié également ici ? - Euuuuhhhhhhhh...
Bon. Mon Euh était beaucoup trop long et gêné pour ne pas paraître suspect. Clairement, je crois que c'est trop tard maintenant pour répondre à l'affirmative, je me suis plus ou moins grillé tout seul. De toute façon... Est-ce que j'oserais mentir dans la maison de Dieu ? Je.. Non. Pas ici. Déjà que de façon générale ce n'est pas une pratique que j'apprécie, mais là, impossible. Surtout quand les éléments se déchaînent autant dehors, je voudrais éviter autant que possible de contrarier Dieu encore plus. J'esquisse une petite moue embarrassée, espérant sincèrement qu'elle ne se foutra pas de moi.
- Non, je.. J'étais déjà là. Pour.. enfin, pour prier quoi.
Je sais que je ne devrais pas avoir honte de mes croyances. Mais les jeunes de mon âge sont toujours regardé bizarrement quand ils avouent être de fervents croyants. Surtout que quelque chose me dit qu'elle, elle ne l'est pas.
- Je.. je t'aurai pas appelé samih par hasard ?
Elle rigole, nerveuse. Je la détaille quelques secondes, me demandant bien ce qui peut la mettre dans un tel état subitement. Je hoche la tête pour approuver.
- Si. C'est ton petit copain ? Il était avec toi dehors ? Tu veux que j'aille voir si je le trouve dans l'église ?
S'ils étaient ensemble et qu'elle est parvenue jusqu'à l'église, avec un peu de chance, son ami aussi. Et je comprendrais parfaitement qu'elle veuille qu'il prenne le relais à ma place. Je la sens alors gigoter et la regarde faire, sans trop comprendre ce qu'elle veut. Je me contente de tendre le bras sur lequel elle ne s'appuie pas, prêt à la rattraper en cas de souci. Elle finit par me demander de l'aide et je comprends enfin qu'elle a besoin de se redresser, alors qu'elle s'avachissait de plus en plus, se retrouvant probablement dans une position inconfortable. Je m'empresse de lui apporter mon aide, avec le plus de délicatesse possible, souhaitant éviter de lui faire mal au maximum. Péniblement, elle parvient à se hisser sur les fesses et son visage se retrouve presque à mon niveau. Mes yeux glissent sur ses jambes dénudées et je m'inquiète toujours du fait qu'elle puisse prendre froid. J'hésite une seconde, puis deux. Et finalement, je retire mon bras de dessous sa main.
- Attend une seconde.
Rapidement, je retire mon pull, le passe par-dessus elle et le dépose sur ses jambes en m'étirant au maximum pour y parvenir. J'essaye de le faire passer dessous, afin qu'elles ne touchent plus le sol non plus. Une fois fait, je me redresse.
- Bon, c'est pas la folie, mais c'est mieux que rien.
Mon dos, désormais revêtu d'un simple t-shirt de coton se retrouve en contact presque direct avec le mur de l'église et il est si froid que ça m'arrache un frisson. Mais je ne dis rien. Je ne vais pas en mourir. Alors qu'elle, coincée ici, dans son état, je préfère ne pas prendre de paris, même si elle semble plutôt en bonne voie.
- Pourquoi t'es sortie dehors malgré la tempête ?
Que je finis par lui demander, tout en venant l'entourer de mes bras pour lui prodiguer un maximum de ma chaleur corporelle. Je suis un peu gêné de me montrer aussi indiscret, mais je dois bien avouer que la question me taraude depuis tout à l'heure. Surtout que, au vu de sa tenue, ce n'était probablement pas pour une urgence. Je m'engueule intérieurement d'oser émettre un jugement aussi ridicule. Je ne sais rien d'elle. Ni de pourquoi elle portait une robe aussi minuscule. Et puis au pire, c'est son droit. Ça ne me regarde pas.
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Sujet: Re: (intrigue) When the world seems so cruel, I will be your remedy (Jubra) Mar 15 Nov - 14:02
Barbra n’avait pas l’habitude de discuter avec ce genre de type. Elle était habituée, ou plutôt elle s’était habituée à côtoyer le genre bad boys, ceux qui fument, ceux qui courent après les filles, ceux qui viennent dans les églises pour tenter de perdre un peu de ce point sur la conscience plutôt que pour prier. Elle n’avait pas l’habitude de recevoir de l’affection sans retour. Elle se surprenait presque à attendre le moment où le visage d’ange que le jeune homme lui affichait se changerait pour lui demander une quelconque réparation, un quelconque payement. Elle s’était faite cette idée de la gente masculin, un peu fossé. Elle avait parfois l’impression qu’elle arrivait à faire ressortir le pire chez les hommes, le côté sombre, le côté pervers. Elle s’était d’abord énervée contre le monde, ne comprenant pas ce qu’elle faisait pour réveiller le démon en eux, et puis elle s’y était résolue pour en jouer. Les anges ne la côtoyaient pas, elle était la reine des démons, la reine de Lucifer. Elle sourit en retour face à son large sourire, presque étonnée qu’elle lui offre une gentillesse. Elle savait qu’elle avait cette allure de femme fatale, de blonde superficielle, intolérante et qu’il s’attendait surement plus à un coup de gueule plutôt qu’à un remerciement. Il n’avait pas tort, mais la fièvre avait peut-être endormi la Lilith qui sommeillait en elle. Il souffla un « de rien » tellement timide, qu’elle aurait pu le confondre avec une voix angélique, la fièvre aidant. Et puis digne d’un secouriste il s’occupa d’elle, elle était comme sur un nuage, attendant le moment où les flammes se réveillerait. Toujours sur ses gardes, toujours en alerte de voir le véritable visage du jeune homme. Il lui demanda finalement son nom, ce qui la fit sourire. - D’habitude quand un homme me voit en petite tenue, il connait au moins mon prénom, Junior. - Oh, je. Elle lui sourit, sans trop s’en rendre compte, dans un sourire sincère. Autant de timidité, d’hésitation… elle n’y était clairement pas habituée. Elle qui évoluait dans la vie entouré d’homme emplis d’assurance. Elle avait tout de même envie de rire, elle était consciente que son physique ravageur avait cette effet sur certains spécimen de la gente masculine. Cela lui avait permis d’ouvrir certaines portes, d’en fermer d’autres. Elle le regarda, le fixa. Essaya de lui dire par la pensée vas-y j’ai peut-être des gros boobs, je suis une être humain comme tout le monde. Elle s’éprit d’une empathie pour le jeune homme et cassant son sadisme soudain, elle le coupa pour se présenter. - Je m’appelle Barbra, Je … et je suis plutôt chanceuse d’être tombé sur toi pour le coup. Je suis un peu conne d’être sortie malgré l’alerte. Elle ne put s’empêcher quand même de rouler des yeux face au visage béat du jeune homme. Il avait l’air d’avoir quatorze ans. Mon dieu ? Quel âge il a d’ailleurs ? Est-ce qu’il avait déjà vue une femme nue avant ? Enfin mis à part dans des pornos et dans des livres coquins… si non, il allait être déçu, toutes les femmes n’étaient pas aussi gâtée qu’elle … - C'est sûr que ce n'était pas la meilleure idée au monde, mais parfois, on réalise pas vraiment. Ça arrive. Elle l’observa, il semblait constamment perdu dans ses pensées comme dans un débat perpétuel. Il avait l’air d’avoir quatorze ans et pourtant il avait l’air d’être l’un des hommes les plus intelligents qu’elle avait rencontré dans sa vie. Elle détourna le regard, pour observer à nouveau la pièce qui l’accueillait. Il fallait le dire la maison de dieu n’était pas la maison la plus acceuillante qu’elle ait vue. Barbra lui demanda finalement s’il s’était aussi réfugié ici… tentant de faire la conversation, inconsciemment car elle avait peur qu’il s’en aille pour porter secours à d’autres personnes et la laisser ici. Mais cette question semblait le déranger. Il laissa le « euhhh » le moins glamour du monde. Il bégaya pour finalement révéler la vérité. - Non, je.. J'étais déjà là. Pour.. enfin, pour prier quoi. Elle arqua sa bouche en forme de rond. Sans voix. Elle se retrouvait avec un prieur, un croyant. Mon dieu. Elle avait envie de jurer, mais comment pouvait-elle le faire dans la maison de dieu, en face d’un de ses enfants ? En fait elle n’en avait rien à faire elle aurait juré s’il était n’était pas sans voix. Ok. Il avait quatorze ans et il priait, genre il venait dans une église pour prier c’était le genre ULTRA CROYANT CA. Elle avait soudainement l’impression d’avoir un choc des cultures. Deux personnes trop opposés pour se rencontrer. Elle ne l’aurait d’ailleurs jamais rencontré s’il n’y avait pas eu cet ouragan. Et puis sa langue se délia. - Nom de dieu. Oh … je… désolé. C’est très bien. C’est… J’ai rien contre les croyants. Je suis juste pas… de ce genre-là. Elle ne voulait clairement pas se lancer dans un débat religieux, philosophie sur le fait que si un dieu existait il devait clairement en avoir rien à foutre d’eux et que du coup, prier ne servait strictement à rien. Mais elle ne pouvait qu’admirer que des personnes puissent croire en un dieu, avoir cette foi dont elle avait toujours été priée. Elle avait trop subie pour croire, c’était sa façon de voir les choses. Elle tenta alors de changer de sujets, soudainement attaqué par des souvenirs de son entrée dans la « maison du seigneur ». - Je. je t'aurai pas appelé samih par hasard ? Elle rigola, un peu honteuse. S’il savait qu’elle s’était déjà retrouvé dans cette situation, enfin blesser et sauvé par un homme. - Si. C'est ton petit copain ? Il était avec toi dehors ? Tu veux que j'aille voir si je le trouve dans l'église ? C’était ce qu’elle craignait, elle porta son visage dans sa main valide. Elle sentit la chaleur de son front, la fièvre ne semblait pas vouloir partir. C’était trop beau. Le mouvement lui provoqua un petit vertige, elle laissa alors sa tête à nouveau porté derrière, sur le torse du jeune homme. Elle posa sa main valide sur le bout de peau qu’elle arriva à toucher de junior, l’empêchant de partir, à nouveau. Non s’il te plait, reste là. Sa voix laissa découvrir une peur, une vibration révélatrice d’une de ses plus grandes frayeurs : la solitude, le délaissement. Ce n’est pas. C’était juste une hallucination. Elle gigota tout de même, se rendant compte qu’elle écrasait peut-être le jeune homme et par envie de voir la tête qu’elle offrait. Lui demandant de l’aide, il offrit son aide à nouveau. L’aida à se redresser, et à s’assoir. Elle ressentit alors le froid dans son dos qui venait de quitter la chaleur du corps de junior. Elle se surprit à regretter son geste, elle avait envie de retourner entre ses bras à nouveau, plus en sécurité, plus en chaleur, … elle frissonna un peu, ses jambes à l’air libre, l’air froid de cette pièce. – attends une seconde. Et puis il lui offrit son pull, un gentleman. Elle se surprit encore à penser que son geste en cachait un autre, celui de vouloir plus avec elle. Mais elle sourit, pour une raison qu’elle ignorait, son instinct lui disait qu’il n’était pas pareille. - Bon, c'est pas la folie, mais c'est mieux que rien. Ces jambes couvertes. Elle se surprit encore à sourire et même à rougir, cela faisait longtemps qu’on ne s’était pas occupé d’elle comme ça. C’était ça ? Avoir un gars bien ? Elle détourna le regard, un peu gênée. Et elle ressentit le frison qu’il ressentit à son tour. Trop peu de vêtement pour un endroit trop froid. Elle se surprit à vouloir se blottir dans ses bras, mais n’osa pas. Elle n’était pas de celle qui devait faire le premier pas, souvent les hommes le faisaient pour elle. - Pourquoi t'es sortie dehors malgré la tempête ? Et puis, comme si un miracle s’était produit, il l’entoura de ses bras, l’entourant de sa chaleur à nouveau. Elle ne le remercia pas, profita juste du moment et se blotti contre lui, elle ramena ses jambes contre sa poitrine et son bras meurtris tout en repositionnant son pull pour qu’il recouvre le plus de partie possible. Entre la chaleur du corps de junior et son pull sur ses jambes : elle ressentait presque plus le froid de l’extérieur. Elle cacha son visage dans son torse, de peur qu’il ne voie la vérité sur son visage. - Je suppose que si je te dis pour aller prier tu me croiras pas ? Je … Elle se surprit à être gênée à nouveau, comme si, ce qu’elle était lui faisait honte. Elle aurait voulu lui offrir une réponse correcte : aider des animaux, des sdf, … quelque chose de bien, de bon. Mais non, elle était sortie pour voir un garçon. Un garçon qui n’en avait surement probablement rien à foutre d’elle, il n’était d’ailleurs jamais vu sur la plage. Elle se sentit mal, d’un coup, confronté à sa vie, à son style de vie… Là dans la maison du seigneur avec un garçon qui lui méritait surement de survivre à cette tempête, qui méritait plus qu’elle ce pull… - J’allais voir un garçon. Elle ne se redressa pas, et empoigna un bout de t-shirt de junior entre ses doigts de sa main valide, sans vraiment s’en rendre compte. - Tu devrais peut-être aller aider quelqu’un d’autre. Traduction : quelqu’un qui le mérite plus qu’elle… Barbra avait toujours vécu sa vie comme elle l’entendait, user de ses charmes, de son corps, profiter de la vie, sans se poser de question. Elle devait avouer qu’elle s’était vraiment questionner sur elle, sur sa bande, sur ses relations amoureuses. Léo en était la cause. Et si elle était croyante elle aurait pu voir en cet ouragan un signe qu’elle devait changer. Elle empoignait toujours ce bout de t-shirt, comme si son inconscient parler en geste…
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Sujet: Re: (intrigue) When the world seems so cruel, I will be your remedy (Jubra) Mer 23 Nov - 11:07
L'annonce de ma raison dans l'église laisse s'installer un interminable silence, qui me met de plus en plus mal à l'aise. J'ai envie de disparaître. De me dissoudre en un milliard de particules et de me faire emporter par l'air gelé de l'église. Mais non. Je reste là, tout contre elle, avec cette envie de mourir sur le champ. Je lâche son regard pour me mettre à fixer les murs autour de nous, attendant qu'elle éclate de rire et se foute de ma gueule. Réaction assez classique de nos jours. Et même si dans l'ensemble je m'y étais habitué, quand ça venait d'une fille, ça me blessait toujours. Foutu manque de confiance.
- Nom de dieu. Oh … je… désolé. C’est très bien. C’est… J’ai rien contre les croyants. Je suis juste pas… de ce genre-là.
Je hausse un sourcil, plutôt surpris dans un premier temps et je finis par échapper un léger rire, amusé. Presque attendris. Je me penche un peu sur le côté, pour tenter de capter à nouveau son regard. Elle n'a rien contre les croyants ? J'espère bien. Chacun étant encore libre de croire ou non en ce qu'il veut. Mais la façon dont elle l'avait dit était si maladroite que ça en devenait presque touchant en fait. Je lui souris, me voulant rassurant, pour lui montrer qu'en aucun cas je ne suis vexé ou choqué par ses propos.
- T'excuse pas, j'le dis souvent aussi. Sourire complice. - J'suis pas un très bon croyant si tu veux tout savoir. J'y crois à mi-temps. Je hausse les épaules, me perdant à nouveau dans mes pensées, avant d'ajouter : - J'me fiche que tu n'sois pas de ce genre-là tu sais. J'estime pas la valeur des gens en fonction de leurs croyances.
Ça n'aurait d'ailleurs aucun sens que je fasse ça. Michael ne croit pas en Dieu et il reste la personne que j'aime le plus au monde. Contrairement à mes parents, qui sont de fervents catholique et pourtant, ce sont les personnes que je hais le plus au monde. Alors qu'elle croit en Jésus, Allah, Bouddha, les fantômes ou rien du tout, ça ne me faisait ni chaud, ni froid. De toute façon, je ne parle pas religion avec les gens que je rencontre. Je ne demande pas, jamais. Car j'estime que ça fait partie de la sphère privée et que les autres n'ont pas besoin de savoir. Je soupire discrètement. Un jour, il faudra vraiment que je détermine si j'y crois ou non. Je ne peux pas changer d'avis trois fois par mois selon comme ça m'arrange. Mon intellect et mon expérience de la vie me hurlent qu'il n'y a aucun dieu là-haut, mais mon éducation et mes émotions me soufflent le contraire et je suis incapable de faire la part des choses. Mais Barbra me tire de mes pensées en me parlant d'un Samih et je lui propose aussitôt de partir à sa recherche. Mais elle vient relâcher sa tête contre mon buste et sa main se pose à nouveau sur moi, dans un geste fébrile. Elle est vraiment mal en point.
- Non s’il te plait, reste là.
Et sa voix transpire la peur. Elle vacille, comme la flamme d'une bougie. Si forte en apparence, brûlante, mais capable de mourir d'un coup de souffle. Je l'observe et je la trouve tout à coup si fragile. Et cette fragilité me percute en plein cœur. Mon empathie me joue des tours et comme bien souvent, je me sens l'envie de prendre soin d'elle contre vents et marées. A croire que je ne retiendrais jamais la leçon. Je sais pertinemment que les gens profitent de cette partie de moi et que je finis toujours déçu et trahi. Mais je recommence à chaque fois, c'est plus fort que moi.
- Ce n’est pas. C’était juste une hallucination. - Je reste, t'en fais pas.
Que je réponds aussitôt, pour la rassurer. Elle s'agite un peu et suite à sa demande, je l'aide à se redresser pour qu'elle puisse trouver une position plus agréable. Après quoi, de plus en plus inquiet à cause de sa fièvre qui semble monter de plus en plus, je retire mon pull et viens entourer ses jambes avec, afin de la protéger au maximum du froid. Elle ramène ses jambes contre elle, cherchant sûrement à se réchauffer au maximum du froid ambiant. Sans hésiter, je viens l'envelopper entre mes bras. Elle enfouit son visage contre moi, m'empêchant de la voir. Je n'insiste pas et laisse retomber ma tête contre la pierre froide, observant le magnifique plafond de l'église. Je le connais déjà presque par cœur, mais je ne me lasse jamais de redécouvrir les talents des ouvriers qui ont battit l'église. Le savoir faire humain me laissera toujours admiratif. J'essaye de faire poursuivre la discussion, surtout pour éviter qu'elle ne s'endorme. Dans son état, ça pourrait être risqué, surtout que je n'ai aucune idée de combien de temps nous allons rester là.
- Je suppose que si je te dis pour aller prier tu me croiras pas ? Je … Je ris doucement. Je la sens mal à l'aise, sans comprendre pourquoi. Alors, je choisis de rester silencieux, pour ne pas aggraver la situation. - J’allais voir un garçon.
Un garçon ? Par ce temps ? Je fronce les sourcils, un peu perplexe. Ça s'apparentait un peu à un véritable suicide, ou tout du moins, à une inconscience la plus totale. Je la sens qui agrippe un bout de mon t-shirt et je me sens défaillir, alors que je ne peux pas m'empêcher de la trouver de plus en plus touchante.
- Hé bien, il devait sacrément te plaire ce garçon, pour que tu prennes autant de risques pour lui.
Ma voix est toujours aussi calme, teintée d'un amusement sincère et tendre. C'était peut-être ce fameux Samih justement ?
- Tu devrais peut-être aller aider quelqu’un d’autre. - Quoi ?
Ma réaction est immédiate, sans que je ne puisse contrôler quoi que ce soit. Je redresse la tête et baisse les yeux vers elle, mais je ne vois que ses cheveux. Mon cerveau s'active et il ne me faut que quelques centièmes de secondes pour que les connexions se fassent et que je comprenne. Je m'insulte un peu intérieurement, je sais pertinemment que les gens détestent que je parvienne à tirer des conclusions justes sur eux aussi facilement. Mais ma grande empathie et mon QI sont incontrôlables et je fais ça malgré moi. Je me mords la lèvre inférieure, essayant ainsi de m'obliger à me taire. Mais c'est plus fort que moi et très rapidement, j'échappe :
- Tu sais, faut pas avoir honte d'être qui on est. Y a toujours une bonne raison à ça.
Ça me va bien tiens, de dire ça, alors que je suis probablement la personne qui s'assume le moins au monde. Je lève les yeux au ciel, excédé par ma propre personne et pour pallier à cette indélicatesse, je viens caresser le crâne de Barbra, comme le ferait un père pour apaiser sa fille après qu'elle ait fait un cauchemar.
- T'es pas en état de rester toute seule, je ne te laisse pas avant l'arrivée des secours.
Et si elle me le demande, je pourrais même l'accompagner jusqu'à l'hôpital. Je sais pertinemment ce que ça fait d'être tout seul. Après le départ de Michael de la maison, je me sentais seul en permanence, même quand j'étais entouré de dizaines de gens. La solitude est le pire des sentiments que j'ai eu a affronter jusqu'à présent. Parce qu'il ne passe pas avec le temps. Au contraire, il empire. Cherchant à la rassurer un peu, je décide de me confier, espérant que ça lui permettra de se sentir un peu moins seule.
- On fait tous des choses insensées pour certaines personnes. Moi, regarde. A l'heure qu'il est, je pourrais être ingénieur à la NASA ou pianiste professionnel. Mais j'ai fait une croix là-dessus pour rejoindre mon frère et aujourd'hui, j'vis dans la rue. Je hausse les épaules. - On ne réfléchit pas toujours avant d'agir. Parfois, ce sont les émotions qui prennent le dessus. Et c'est bien, aussi. Ce serait beaucoup trop triste si tout le monde agissait de façon froide et logique, tu crois pas ?
Je resserre mon étreinte autour d'elle et j'ai la sensation qu'un poids vient de m'être retiré. Dire tout ça à voix haute m'a soulagé. Il est vrai que je me posais beaucoup de questions dernièrement, notamment sur le fait d'avoir sacrifié une vie pour une autre auprès de Micha. Je me rends compte, finalement, que je ne regrette rien. Parce que c'est avec lui que je suis heureux. Pas en étant riche, célèbre ou admiré. Non. Mais en étant près de lui.
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Sujet: Re: (intrigue) When the world seems so cruel, I will be your remedy (Jubra) Mer 30 Nov - 19:16
Barbra s’emballe, se perd dans ses paroles. Elle aimerait pouvoir jeter la faute sur sa fièvre. Oui c’est sa fièvre qui la fait paraitre aussi naïve, aussi bête, aussi petite fille qui rigole devant un gros monsieur avec une barbe. Sauf que là, le monsieur n’était pas grand, pas imposant et n’avait même pas de barbe. Quoi tous les croyants n’avaient pas de barbe ? Genre Jésus il en avait une non ? Il sembla toutefois amusé par l’embrouillement de la Barbie. Faut dire qu’elle n’avait pas le physique de l’emploi. Il tenta de capter son regard, qu’elle fuyait. Bien sûr. Pourtant elle senti le sourire qu’il affichait. Il avait cette aura qui arrivait à toucher l’âme de Barbra, c’était un open book de sentiments, de bons sentiments. Il ne délivrait que de la bienveillance et de la gentillesse. C’était un truc de croyant aussi ça ? C’était ça un croyant quelqu’un de gentil en toute circonstance ?
- T'excuse pas, j'le dis souvent aussi. J'suis pas un très bon croyant si tu veux tout savoir. J'y crois à mi-temps. - J'me fiche que tu n'sois pas de ce genre-là tu sais. J'estime pas la valeur des gens en fonction de leurs croyances. Il lui parlait mais elle avait un peu l’impression qu’il effectuait un questionnement intérieur à voix haute. Elle n’avait jamais cru parce que c’était plus simple aussi, plus simple de juste dire qu’on est agnostique et de ne pas se poser constamment la question du dieu, de la force qui te regarde. Parce que c’est aussi plus simple de maudire la vie et de faire de multiple pêché si tu ne penses pas à l’homme qui te jugera à la fin, à la fin de toute chose, à la fin avec une grand F. Elle aimait ce qu’il disait et ne lui répondit pas, se contenta d’un petit hochement de tête d’approbation, léger, presque invisible. Il se fichait qu’elle n’était pas croyante mais ce fichait-il qu’elle n’était pas une bonne fille ? Comme la bible le sous-entend ? Qu’elle mentait, buvait, fumer, se bagarrer et surtout n’attendait pas le mariage pour faire l’acte de reproduction ? Mais la candeur de jeune homme la fit s’éloigner de ces pensées pour un temps, assez pour lui rappeler samih, pour lui rappeler cette bienveillance que les deux jeunes hommes partagées de ce point de vue. Elle aurait préféré ne pas amener le sujet, parce qu’il allait partir, pour elle, pour le chercher. L’idée même de se retrouver seule ici l’a terrifiée. Mais ça elle ne le dirait pas. Elle n’est pas du genre parler ouvertement de ces peurs. Parce que Barbie n’a pas de peur et Barbie chie des arc-en-ciels. Pour l’instant, Barbra chié de la sueur. La pluie, le vent, le froid, on mélange est ça fait des...choca. de la fièvre. Elle parvint à lui demander de rester, dans un murmure qui semblait lui retirer le peu de vie qu’elle avait encore.
Il aurait pu la laisser là, seule, face à elle-même, face à dieu, face à ses choix. Mais il ne le fit pas. C’était à ça qu’on voyait ce qui était bon et ce qui ne l’était pas ? Ceux qui voyait la faiblesse et qui ne la jugeait pas mais rester avec elle ? Elle s’en voulu, d’un coup. Si elle avait croisé ce garçon à l’apparence si bienveillante dans une autre occasion, elle l’aurait probablement ignoré. Elle avait cette sale manie d’aimer les sales garçons, d’aimer ceux qui font du mal. Il resta. Il resta pour elle, pour la barbie qui l’aurait ignoré, pour la barbie qui l’aurait jugé. Elle se sentit sale, pas méritante d’une si bonne âme. Si dieu existait, alors elle irait surement pourrir en enfer. Mais que pouvait-elle y faire maintenant ? elle n’avait pas la force d’être quelqu’un d’autre que barbie. Etre barbie, ça elle savait le faire. Il retira son pull, elle s’engouffra dedans, repliant ses jambes, mode fœtus enclenché parce qu’elle voulait de la chaleur et que quand on se sentait mal même à l’intérieur on a toujours le réflexe de se recroquevillé comme si se mettre en boule pouvait empêcher les malheurs de surgir. Il l’enveloppa, de ses bras, de sa chaleur, et de sa bienveillance. Elle se croyait maudite mais peut-être que le dieu miséricordieux lui avait mis un ange sur son chemin. Elle se protégea, s’enfuit dans la pénombre et la chaleur encore trop honteuse pour se laisser regarder par l’ange. Elle ne se demanda pas combien de temps ils devraient restés là. Elle était bien, cela faisait longtemps qu’elle n’avait pas été aussi bien. Et pourtant elle sentait encore les vertiges de sa fièvre l’assaillir. Il lui demanda alors, ce qu’elle faisait dans la rue, par ce temps de tempête. Elle essaya d’ironiser, parce qu’elle avait honte. Elle fut réconforté par son petit rire, cela lui poussas à avouer, avouer la raison de tout ceci. Un garçon. Un mauvais garçon. Un quelconque garçon. Elle s’accrocha, de peur de perdre l’ange, qu’il se casse au paradis, qu’il la laisse là la meuf qui va voir un garçon en pleine tempête, la meuf qui a besoin de voir le regard envieux d’un homme sur elle pour se sentir exister. Elle avait besoin de ça, barbra, elle se nourrit du regard des hommes sur elle. C’est ça qui la fait survivre au jour le jour.
- Hé bien, il devait sacrément te plaire ce garçon, pour que tu prennes autant de risques pour lui. Il était calmé, il semblait ne pas la juger, ou en tout cas ne pas lui en tenir rigueur. Elle se surprit à attendre son jugement comme si il comptait, ce gars, ce junior qu’elle connaissait à peine. Alors ce calme l’a touché, elle, qui se cachait au fond de l’ombre. Une pointe d’une larme au coin des yeux, elle avoua encore plus son pêché : Même pas. J’suis sûre qu’il était même pas là, en plus, ce con.pfff même pas capable d'affronter une tempête pour moi. dit-elle sur un ton de fausse non modestie.
Alors elle lui proposa de la laisser, lui laissant une porte de sortie, un moyen pour lui de fuir la meuf qui avait besoin d’hommes pour survivre et qui clamer pourtant être indépendante. Elle qui s’accrochait à son ange comme à la prunelle de ses yeux. - Quoi ? elle ne vit pas le regard de junior sur elle, elle sentit que la contraction de son torse. Et elle perçut ça comme le commencement, l’amorcement de son départ. Mais il se relâcha, perdu dans son débat intérieur.
- Tu sais, faut pas avoir honte d'être qui on est. Y a toujours une bonne raison à ça. Une larme perla sur la joue déjà rougit de la Barbie. Ces paroles lui alla droit au cœur. Comment avait-il ? Comment comprenait-il ? Elle se demandait réellement s’il était humain. Peu de gens cherchait vraiment à comprendre les gens de nos jours. Léo le faisait. Et lui… il avait compris. Il commença à caresser le crâne de Barbra, elle se figea, soudainement surprise par cette délicatesse. Ce geste de tendresse dont elle avait manqué dans son enfance.
- T'es pas en état de rester toute seule, je ne te laisse pas avant l'arrivée des secours. Elle ne répondit pas, pour la simple et bonne raison qu’elle était caché dans sa masse de cheveux dans le t-shirt bientôt trempé du jeune homme et l’ombre de ses jambes couverte du pull de Junior. Elle cachait les larmes qui s’écoulaient doucement sur ses joues pour venir s’écraser sur la table froide de l’église et sur t-shirt de junior. Déjà qu’il avait plus de pull, il allait bientôt devoir réellement l’accompagner à l’hôpital en attrapant sa fièvre ; - On fait tous des choses insensées pour certaines personnes. Moi, regarde. A l'heure qu'il est, je pourrais être ingénieur à la NASA ou pianiste professionnel. Mais j'ai fait une croix là-dessus pour rejoindre mon frère et aujourd'hui, j'vis dans la rue. On ne réfléchit pas toujours avant d'agir. Parfois, ce sont les émotions qui prennent le dessus. Et c'est bien, aussi. Ce serait beaucoup trop triste si tout le monde agissait de façon froide et logique, tu crois pas ? Il se confiait, et ses paroles touchèrent Barbra au point qu’elle osa sortir de sa bulle de protection, de son coin à l’abri, de l’ombre. Elle releva la tête pour venir planter ses petits yeux tout gonflés devant ceux de junior. Elle savait qu’elle pouvait, qu’il ne la jugerait pas et qu’elle était en sécurité. Elle laissa échappait un petit rire. - Je sais pas. Peut-être que le bonheur c’est justement agir de manière logique. Peut-être que les émotions c’est ça qui créé des regrets… Elle n’avait pas l’habitude d’être philosophe, de réfléchir à la vie peut-être que l’endroit était propice à la réflexion intérieur. Elle posa alors sa main sur la petite joue trop froide de Junior. - Peut-être que dans une autre dimension je suis en train de te regarder être le prochain Stephen Hawkins et en train de me dire que je rêverai de te rencontrer. Elle lui sourit sincèrement, à l’idée de penser que dans une autre dimension, ils sont d’autres gens, différents, plus heureux. - Enfin, tu viens pratiquement de me sauver la vie, alors si jamais une nuit tu en as marre du confort de la rue. Tu pourras toujours squatter mon canapé. Elle venait bien d’inviter un inconnu chez elle. Oui. Oui. La fièvre je vous dis, la fièvre. - Enfin seulement si tu n’es pas un serial killer. par un miracle, Junior venait d'arriver à lui mettre le sourire aux lèvres.
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Sujet: Re: (intrigue) When the world seems so cruel, I will be your remedy (Jubra) Mar 3 Jan - 23:08
- Même pas. J’suis sûre qu’il était même pas là, en plus, ce con. Pfff même pas capable d'affronter une tempête pour moi.
Je ne peux pas m'empêcher d'échapper un petit rire tendre tout en secouant la tête, comme le ferait probablement un grand-frère face à l'attitude boudeuse mais tellement mignonne de sa cadette. Je me suis souvent dit que j'aurais adoré avoir une petite sœur, mais grâce à dieu, je n'ai jamais eu cette chance. Et c'est mieux ainsi, je n'aurais sûrement pas pu supporter de voir mes parents déverser leur folie, leur violence, sur une petite fille. Peut-être que les choses auraient été différentes si on avait eu une petite sœur. Peut-être que j'aurais eu le courage de m'en aller avec Michael lorsqu'il me l'a proposé à 17 ans et d'emmener au passage notre cadette. Peut-être, oui. Mais je ne le saurais jamais, alors à quoi bon ressasser. Mon regard se perd dans la chevelure blonde de Barbra et je m'interroge un peu. Je me demande sur qui je suis tombé. Je ne suis pas capable de l'expliquer, mais je sens toute cette complexité qui émane d'elle. Comme des secrets bien gardés, dissimulés derrière une poitrine saillante et un sourire racoleur. Et tout ça me donne envie de creuser, de poser des questions, de l'inciter à parler sans en avoir l'air, pour pouvoir la décortiquer, tout comprendre. Parce que mon esprit est comme ça, qu'il aime avoir toutes les données en main et faire des déductions. Des putain de déductions, même avec les êtres humains. J'ai un peu honte et je m'efforce de ne pas m'adonner à ça. Elle ne le mérite pas. Alors je tente de garder un ton léger.
- Au moins, comme ça, tu sais qu'il n'en valait pas la peine et tu ne perdras pas ton temps avec lui. Voyons le côté positif de la chose.
J'ai envie d'ajouter que c'était de toute façon probablement un con, uniquement intéressé par la rondeur de ses formes et qu'elle devrait mettre la barre plus haut à l'avenir. Mais je ravale mes mots et garde le silence, parce qu'au final, je ne sais rien d'elle. Ni de ce mec qu'elle devait aller voir sur la plage. Ce n'est que mon intuition qui me hurle des choses sans que je ne puisse les prouver. Et je sais que je risque de la blesser plus qu'autre chose et grand dieu, c'est bien la dernière chose que je souhaite à cet instant. Elle finit par se recroqueviller contre moi, à s'agripper à mon t-shirt même et je ne peux m'empêcher d'être touché par son attitude. Elle semble si fragile, comme une toute petite fille et l'envie de la protéger est grisante. Mes bras l'entourent et la réchauffent, pendant que je continue à parler, lui racontant mille et une choses. Pendant un long moment, elle n'y réagit pas, se contentant de m'écouter. Et je ne sens pas ses larmes qui viennent choir sur mon t-shirt, déjà trempé par ses cheveux. Mais elle finit par bouger et relève sa tête dans ma direction et là, je ne peux pas le rater. Ses yeux rougis et gonflés, les traces sur ses joues dorées. Sa peine me heurte de plein fouet et se déverse un peu partout sous ma peau, envahissant mes veines et mon palpitant. Mon regard s'attendrit encore plus alors que je suis pris par l'envie de la réconforter pour les heures à venir. Ma main vient caresser ses cheveux, comme pour tenter de lui prendre sa peine et de la faire disparaître. La soulager, au moins un peu.
- Je sais pas. Peut-être que le bonheur c’est justement agir de manière logique. Peut-être que les émotions c’est ça qui créé des regrets…
Sa main se pose sur ma joue et m'arrache un frisson, je me sens rougir, comme un idiot et me retrouve alors confus. Quel idiot, putain, quel idiot. Inspire, expire, tout va bien Junior. Je baisse les yeux une seconde, prenant le temps de réfléchir à sa réflexion. Mais rapidement, j'en arrive à la conclusion que je ne suis pas d'accord avec elle. Je ne peux pas imaginer vivre ma vie sans émotion, uniquement de façon logique et réfléchie. Cette perspective me semble si froide, si triste. Si déplaisante. Je fronce un peu les sourcils, marquant mon désaccord avec douceur.
- C'est une opinion qui se défend, oui. Mais, personnellement, je reste convaincu que ce serait du gâchis que de mener une vie sans émotion. Les émotions, c'est ce qui nous rend vivants. Parfois c'est pas facile, parfois ça nous pousse à faire des choses qu'on regrette, ouais, c'est vrai. Mais on est humain, c'est normal de s'planter tu penses pas ?
Je hausse un sourcil, l'interrogeant du regard, un petit sourire complice sur le coin des lèvres. Je suis persuadé que les gens qui vivent détachés de leurs émotions sont des gens tristes et aigris. Je ne peux pas imaginer les choses autrement.
- Peut-être que dans une autre dimension je suis en train de te regarder être le prochain Stephen Hawkins et en train de me dire que je rêverai de te rencontrer. - Hé bien je souhaite au moi de cette dimension là de pouvoir te rencontrer un jour alors, j'serais très chanceux, assurément !
J'essaye de la réconforter un peu, mais bêtement, une partie de moi n'y croit pas. Non pas que je ne serais pas chanceux de rencontrer une fille comme elle, bien au contraire. Disons plutôt qu'il y a longtemps que je ne crois plus au fait que les filles comme Barbra puissent s'intéresser à moi. Car si moi j'ai toujours été capable de voir par-delà leurs apparences superficielles, la réciproque n'était pas vrai. A leurs yeux, j'étais toujours apparu comme le petit intello sans intérêt, avec qui traîner était synonyme d'un ennui mortel. Je ne leur en voulait pas, la nature avait ainsi fait les choses. La nature ou dieu, allez savoir. Pour autant je ne m'en plaignais pas. Car si je n'avais pas eu l'occasion de fréquenter sérieusement plus de deux femmes, les deux avaient été merveilleuses. Et je me demandais sincèrement si j'aurais encore l'occasion de croiser la route d'une autre femme de leur trempe. Je l'espérais.
- Enfin, tu viens pratiquement de me sauver la vie, alors si jamais une nuit tu en as marre du confort de la rue. Tu pourras toujours squatter mon canapé. Enfin seulement si tu n’es pas un serial killer. J'éclate de rire. - Crois-moi, aucun risque de ce côté-là, je vis déjà mal le fait de tuer un insecte alors tu vois. Je lui offre un grand sourire sincère et de ma main libre, je viens délicatement essuyer son visage pour faire disparaître toutes les traces de larmes. - Et merci, c'est super gent..
Mais je n'ai pas le temps de terminer ma phrase. Un certain brouhaha s'élève dans l'église et attire mon attention. Je plisse les yeux et tente de me pencher un peu en avant pour apercevoir quelque chose, mais j'ai bien trop peur de lui faire mal alors je bouge à peine.
- Tu entends ?!
Je m'inquiète un peu, me demandant ce qu'il se passe. Et la réponse ne tarde pas à venir à moi. Subitement, débarque devant nous un pompier. J'écarquille grand les yeux, terriblement soulagé qu'enfin de l'aide soit arrivée. La fièvre n'avait pas l'air de s'aggraver mais je demeurais malgré tout très inquiet.
- S'il vous plait, on a besoin d'aide ! Elle a le bras cassé et une fièvre terrible, et peut-être encore d'autres choses je n'sais pas bien.
L'homme s'approche gentiment de nous et s'accroupit devant Barbra le temps de l’ausculter quelques instants. Puis, il se relève et nous dit qu'ils vont l'emmener. Il la maintient pendant que je me dégage de Barbra et je me lève à mon tour rapidement, pour venir aider le pompier à remettre la blessée sur ses pieds. Nous la soutenons tous les deux et je ramasse mon pull alors qu'il glisse de ses jambes pour tomber par terre. Nous la maintenons tous les deux et a petits pas, s'adaptant à son rythme, nous remontons l'allée de l'église en direction des véhicules de secours. Déjà, plusieurs personnes s'entassent à l'intérieur, tous en assez mauvais état. Nous aidons Barbra à grimper dans l'un des véhicules et dès qu'elle s'assoit, je viens déposer mon pull sur ses genoux pour la garder au chaud. Ma main se glisse dans la sienne en guise de soutien et alors que je m'apprêtais à lui souffler quelques mots rassurants, le pompier m'interrompt.
- Je suis désolé, nous n'emmenons que les blessés pour l'instant, ils ont la priorité et nous n'avons pas assez de places pour les proches. - Oh, je.. d'accord.
J'ai du mal à cacher ma déception et mon inquiétude. Le pompier nous laisse, retournant à son travail et je viens m'accroupir devant elle. Je cherche mes mots quelques instants avant de me lancer.
- Ne t'inquiète pas Barbra, tu ne risques plus rien maintenant, d'accord ? Ils vont bien s'occuper de toi. Je sens une main qui m'agrippe et m'incite à me remettre debout. - Il faut descendre, le véhicule est plein nous allons partir.
Je me redresse à la hâte, ma main relâchant à contrecœur celle de la jolie blonde. Je viens déposer un bref baiser sur son front en guise d'au revoir. Je descends du véhicule et lui crie.
- Fais attention à toi et promets moi de ne pas sortir de chez toi si un jour ils annoncent à nouveau une catastrophe naturelle d'accord ?
Je lui lance un sourire complice, cherchant à masquer mon appréhension. Un dernier regard et les portes se referment. Je regarde le véhicule quitter le trottoir inondé et je retourne me mettre à l'abri, toujours en t-shirt, réalisant alors que je lui ai laissé et ma veste et mon pull. Tant pis, elle en a plus besoin que moi.
- Merde !
Je m'écrie soudainement, en réalisant que je n'ai ni son nom de famille ni son numéro. Nous avons été séparés si vite que je n'y ai même pas pensé. La frustration vient m'étreindre la gorge, alors que je réalise que je ne la reverrais peut-être jamais et que je ne saurais jamais comment elle s'en est sorti. Après quelques secondes de flottement, je finis par me diriger dans un coin, m'agenouille et me met à prier pour elle, pour son rétablissement. Et, peut-être aussi, pour avoir la chance de la revoir un jour. Ouais, ce serait bien.
rp terminé.
HJ :
je me suis permise de le conclure parce qu'il commençait à ne plus être d'actualité mais c'est quand tu veux pour en refaire un
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Sujet: Re: (intrigue) When the world seems so cruel, I will be your remedy (Jubra)
(intrigue) When the world seems so cruel, I will be your remedy (Jubra)