Sujet: Hurricane in a cup of tea Sam 18 Mar - 14:44
Hurricane in a cup of tea
Robin & Léonard
All my friends are heathens. Take it slow. Wait for them to ask you who you know. Please don't make any sudden moves? You don't know the half of the abuse.
We don't deal with outsiders very well. They say newcomers have a certain smell. You have trust issues, not to mention. They say they can smell your intentions
Le téléphone en main, ouvert sur Google Maps, l'adresse du salon de thé clignotant doucement à l'écran, Robin descend la rue où les ombres grandissantes d'un soleil fatigué et partant se coucher déverse sur les murs des bâtiments, sur le goudron, muant le tout dans une jolie couleur rosée, un brin orangée. La blonde s'arrête un instant et prend une photo avec son cellulaire. Forcément, l'écran ne rend pas honneur au paysage et à ses jolies couleurs. Encore une fois, elle se dit que si elle avait eu le talent ou même, tout simplement, le courage, elle aurait capturé ce merveilleux spectacle sur un carnet ou une toile. Elle traîne des pieds, Lapiz. Y a ce nœud dans son ventre qui se serre et se resserre jusqu'à l'étouffer, ce poids contre son œsophage qu'elle traîne comme un boulet. L'angoisse. Les mille pensées qui voyagent dans son esprit à la vitesse de la lumière et qui la ralentissent même dans sa démarche. Elle fonctionne au ralenti, joue sur des octaves plus basses que la moyenne. C'est compliqué parce qu'elle est tiraillée. Tiraillée entre deux pensées chacune aux antipodes de l'autre : tout d'abord, celle de se barrer en courant dans le sens inverse, retourner se planquer dans la cave de Chief et éteindre son téléphone. Faire l'autruche. Nier ce qui aurait pratiquement pu arriver. Faire comme s'il n'y avait jamais eu de garçon rencontré sur internet. De rendez-vous. De tasse de thé. Puis, y a l'autre. Celle qui lui assure que ça va être chouette, que traverser la rue et pousser la porte du salon de thé va produire un événement aussi inattendu que plaisant. Mais, elle a peur, Robin. Elle se planque derrière un arbre et elle fume, pesant le pour et le contre. Puis, pour se motiver, elle se dresse des règles : Garde ta tasse de thé toujours dans tes mains. Ne la quitte jamais des yeux. Ne laisse pas Léo s'approcher trop de toi. Guette ses signaux, communication non-verbale. Et apprécie le moment. Peut-être que ça ne se reproduira pas de sitôt. Puis, comme Serena, la belle Serena, t'a dit, laisse-toi aller.
Elle écrase son mégot par terre, l’aplatissant sous la semelle de ses grosses chaussures et elle regarde l'heure. 18h03. Merde. En retard. Elle sait même pas s'il est déjà sur place ou non et la miss n'ose même pas lui envoyer un texto pour savoir. Faut qu'elle s'active. Mais les questions qui tournent dans sa tête l'assaillent toujours : est-ce que ce Léo est celui qu'il prétend ? Existe-t-il vraiment ? Ne serait-il pas un de ces types dans l'émission de télé Catfish qui volent les photos d'un autre et s'inventent une vie ? Ça lui fait peur. Mais en même temps, maintenant, elle a les gens du Troisième Oeil. Tous sont dans ses raccourcis téléphone. Une seule manipulation et sa brigade de bras cassés débarque pour la sortie de son pétrin. Qu'est qu'elle aurait aimé les rencontrer plus tôt.
Et alors, elle se décide. Elle prend son courage à deux mains ( qu'elle fourre dans ses poches ) et sort de sa cachette. C'est une ombre Robin. Discrète silhouette trop maigre planquée sous un long gilet noir beaucoup trop grand pour elle. Ses gambettes comme des allumettes ressortent, glissées dans un jean slim gris troué, pas franchement dans un bon état. Mais elle a quand même fait quelques efforts et sortit le t-shirt blanc, certes trop grand et ample lui aussi, mais il a au moins le mérite d'égayer un tant soit peu sa silhouette. Elle s'est maquillée aussi. Pas énormément. Juste de quoi cacher ses cernes bleutées aux accents violacés. Pour ne pas assumer les trop nombreuses nuits d'insomnie peintes sur sa gueule.
Mais ça y est, elle est devant la porte. Brièvement, elle croise son propre reflet dans la vitre, mais détourne le regard. Elle ne se regarde pas. Elle ne se regarde plus, plus jamais. Elle veut garder en tête le visage qu'elle voyait dans le miroir, quelques années auparavant. Celui d'une jeune femme pleine de vie, pas celui d'une morte-vivante qui traîne sa carcasse d'un point A à un point B. Mais en évitant le reflet, elle évite aussi le coup d'oeil bref à l'intérieur et elle pousse la porte. Elle est pas rassurée et tant sur le qui-vive que lorsque la clochette déclenchée par son entrée tinte, elle sursaute, son coeur faisant un bond dans sa poitrine, prêt à en sortir pour se carapater. Elle referme la porte et reste plantée là, parcourant les tables des yeux à la recherche de Léonard, espérant vite l'apercevoir. Ca la stresse et comme par réfléxe, elle cueille une cigarette dans son paquet pour la mettre entre ses lèvres. Mais le serveur, derrière son comptoir, lui lance un regard dur et lève la tête vers un petit panneau près de lui, un rond rouge barrant une cigarette. Forcément. Quelle idiote. Elle ne savait pas. Elle ne sait plus. Elle ne soulagera pas sa nervosité par la nicotine. Merde. Et toujours pas de signe de Léo. Elle hésite. Est-il là, mais elle ne l'a pas vu ? Ou alors, il n'est pas encore arrivé et il va lui falloir choisir elle-même l'endroit où ils se poseront pour discuter autour d'une tasse de thé. Elle dégaine à nouveau son téléphone et lui envoie un texto. « Je suis là. » Et plantée devant la porte, elle attend. Quoi ? Le déluge... ou une initiative. Mais surtout Léo. Faites qu'il soit déjà là.
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Leonard River
et le château de sable, il est dans l'eau maintenant
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Sujet: Re: Hurricane in a cup of tea Jeu 20 Avr - 19:49
Son cœur est léger au moment de quitter les plateaux du foyer. Pour une fois, il sait qu'il n'étirera pas les heures plus qu'il n'en faut pour une ou deux bonnes images qui scotcheraient un sourire pervers sur le visage de Jeff. Il sait très bien qu'il a filmé ce qu'il avait à filmer, qu'il a posé ses rushs sur le bureau du montage et il s'en va avec une légèreté qu'il ne connaissait plus, sur son vieux skateboard, jusqu'à son appartement. Il n'est que quinze heures, mais il est sur le plateau depuis la veille, il a dormi sur ces grosses malles, avec sa couverture en patchwork, comme d'habitude. Il n'a dormit que quelques heures, trois peut-être, mais le rail de coke matinal, combiné à la caféine infâme de Lady Ivy lui a donné assez d'énergie pour tenir jusqu'au déjeuner. Là il s'est enfilé deux croissants bien gras qu'il a vomit la demi-heure suivant dans les chiottes du troisième étages, creusant ainsi le sillon de ses côtes, de ses omoplates et de ses hanches. Il a encore pris un rail, parce qu'il n'arrivait plus à tenir debout. Il est quinze heures maintenant, et sur son skateboard, sa sacoche brodée autour de ses épaules, il s'éloigne loin de cette tempête permanente qu'est le foyer.
Retour dans son appartement vu sur mer. Son canapé fait face à la petite baie vitrée qui plonge sur le large, il s'y installe en tailleur le temps de rouler un pétard qu'il s'accorde dès qu'il pose pied chez lui. La fatigue redescend doucement le long de ses épaules et ses muscles se détendent. Il ferme les yeux au moment de tirer la première latte et s’enfonce dans son canapé. Il n’a pas beaucoup de temps devant lui, il doit rejoindre cette fille, dont il ne connaît rien, pas même son prénom. Ce n’était pas une chose si rare dans la vie de Leonard. Après tout, il avait battie toute sa vie autour des rencontres. Il ne comptait plus le nombre de personnes qu’il avait croisé, dont il ne savait quasi rien, mais qui avait laissé une empreinte indélébile sur son âme. Et avec cette nana-là, Lapiz (c’était en tout cas son pseudo sur internet) tout était une question de feeling. Avec simplement quelques messages envoyés dans le cloud, il avait capté quelque chose chez elle. Un genre de fascination, quelque chose d’unique. C’était tout naturellement qu’il avait proposé une rencontre en face à face. Pour raconter quelques vieilles histoires de voyage, et qu’elle lui en dise plus sur la magie des pierres à laquelle elle semblait croire fermement. D’ailleurs, Leo fit tourner autour de son poignet son bracelet aux 7 pierres symbolisant les 7 chakras. Il Esquissa un sourire et se releva deux minutes plus tard, car sinon, il n’arriverait jamais à décoller.
En retard, ce qui était loin d’être une nouveauté pour lui, il se dirigeait tranquillement vers Seaweed’s, petit salon de thé que Leo fréquentait souvent et où ils avaient prévu de se rencontrer. Un foulard dans les cheveux, un simple t-shirt et un jean pour simple vêtement, il avait également son large sac en bandoulière qui pendait jusqu’à mi cuisse. Il sentit son portable vibrer dans sa poche, y plongea sa main en même temps qu’il tournait sur Butler Avenue. C’était elle, celle dont il ne connaissait même pas le prénom. Elle était déjà arrivée. Il rangea son portable sans répondre, il la reconnaîtrait sans mal.
Ça ne loupa pas, presque instantanément il su que c’était elle. Son téléphone entre les mains, une clope fumante entre ses lèvres et ses cheveux décolorés, son air mal à l’aise. Leo esquissa un sourire et trottina jusqu’à elle. Il se posta juste derrière et tapota sur son épaule. Elle se retourna en sursautant, il eut un bref mouvement de recul avant de pouffer de rire. Hey, Lapiz, c’est Leo. Il s’approcha d’elle pour lui faire la bise et indiqua du menton le salon de thé. T’aurais dû entrer et te commander un truc, j’espère que tu m’attends pas depuis longtemps. Il avait son air enjoué, celui qu’il avait toujours, avec qui que ce soit de nouveau qui entrait dans sa vie. Un genre d’optimisme communicatif, profondément humaniste qui le poussait à avoir foi en n’importe qui sur Terre, surtout les inconnus. Il ouvrit la porte devant lui et il la suivi à l’intérieur de cette endroit cosy. Une table se libéra juste devant eux, sur une banquette d’angle. Ils s’y installèrent et il y eu un moment de flottement. Leurs regards s’accrochèrent. C’était une drôle de sensation de ne rien savoir de l’autre tout en se sentant proche spirituellement. Leo baissa les yeux avec un petit sourire et se passa la main sur le visage. Je suis tellement crevé de ma semaine, un thé ça va me faire un bien fou. De mémoire je crois que le thé dattes et fruits rouges est top. Dit-il en attrapant la carte. Et puis, comme pris d’un révélation, il attrapa sa sacoche et en sortit un énorme album, un peu vieilli, qu’il posa sur la table, juste en face de son invitée. Ça faisait longtemps, pour dire la vérité, qu’il n’avait pas jeté un œil à ces vieux albums. Il en faisait un à chaque voyage, et il n’oubliait jamais de faire développer ses photos. Il les rangeait soigneusement, les collait avec soin, comme pour ancré dans la réalité tout ce qu’il avait vu là-bas et qui lui semblait tellement irréel. Leo posa son regard sur le cuir de l’album, sans oser l’ouvrir et, il expliqua : Je t’avais dis que je te ramènerais mes photos du nord de l’Europe. Si jamais t’as envie d’y jeter un coup d’œil. Lui-même craignait de les revoir. D’être ramené à ce passé meilleur, tellement différent d’aujourd’hui. Heureusement, le serveur arriva au même moment pour prendre la commande et le sortir de ses pensées.
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Sujet: Re: Hurricane in a cup of tea Ven 5 Mai - 16:57
Hurricane in a cup of tea
Robin & Léonard
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Elle pianote sur son téléphone, sans véritable but. Pour passer le temps et évacuer sa nervosité, sans doute. Il ne doit pas être là, pas encore, il serait venu à sa rencontre si ça avait été le cas, non ? Alors, elle reste dehors et en profite pour fumer sa clope devant le salon de thé. Elle tremble un peu, stressée et y a encore ces mille pensées qui lui somment de se carapater sans plus attendre. Il est en retard. Ou bien il lui a posé un lapin. Et c'est stressant. Surtout qu'il n'a pas répondu à son texto. Peut-être est-il juste en route ? Ou peut-être s'est-il perdu ? C'est lui qui a fixé le rendez-vous et il disait bien connaître ce lieu. Il ne s'est pas perdu, c'est impossible. Ou alors, il y a eu quelque chose. Il a eu un accident ou un empêchement. Son téléphone est peut-être cassé, volé, perdu. Ou il a tout simplement décidé de se jouer d'elle et de la faire poireauter longtemps pour ensuite lui dire qu'il ne pouvait pas venir. Elle soupire. Quelle idée. Mais quelle idée stupide elle a eu. Si encore ça avait été avec Serena ou Bambi, okay, en plus elle ne leur en aurait pas voulu. Mais un inconnu ? Elle se mord l'intérieur de la joue. Y a un sentiment de prudence qui commence à lui chuchoter que c'était vraiment une mauvaise idée. Qu'elle aurait du rester en sécurité dans son donjon décrépi et jamais en sortir. Qu'elle… On lui tapote sur l'épaule et elle sursaute violemment, manquant presque de faire tomber son téléphone par terre. Son cœur, il bat la chamade dans sa poitrine et tous ses sens sont en alerte maximum. Elle se retourne. Yeux grands ouverts, elle le regarde rire et esquisse un maladroit sourire. Oh bordel. Elle aurait peut-être du lui dire ? Qu'elle flippe. Non. Hein. Hey, Lapiz, c’est Leo. Il s'est approché, lui a tapé la bise, mais elle est restée immobile. Décontenancée. C'est Leo. Elle inspire longuement et sourit un peu plus naturellement. C'est Leo. Il est venu. Il avait juste un peu de retard. Mais c'est Leo. Ce type sympa d'Internet. Que ferait Serena ? Qu'est-ce qu'elle dirait ? Lâche prise, Lapiz. « Salut.. » Lâche prise. T’aurais dû entrer et te commander un truc, j’espère que tu m’attends pas depuis longtemps. Il a un truc, Leo. Elle sait pas trop si c'est son sourire ou toute cette aura qui l'entoure, ce truc léger, détendu. Son engouement, peut-être. Son énergie positive. Elle se calme un peu et se gratte nerveusement la tempe. « J'ai pas trop attendu. Juste le temps d'une cigarette. » Cigarette qu'elle jette dans le cendrier accolé au mur. C'est lui qui ouvre la marche et, attention charmante, la laisse passer devant lui. Coup de chance – il a bien fait d'arriver en retard – une table se libère et ils s'y installent tous les deux.
C'est vraiment super étrange. Robin n'est pas vraiment à l'aise. Elle sait pas trop quoi dire/faire. En même temps, lui non plus, il ne parle pas. Ça flotte, un peu. Elle le regarde, baisse les yeux, le regarde à nouveau, jusqu'à ce que leurs regards se croisent. Alors, elle détourne le regard. Olala… Elle a passé le scénario de cette rencontre mille fois dans sa tête. Elle s'attendait à ce que ce soit malaisant. Mais pas autant. Fort heureusement, c'est lui qui brise le silence. Je suis tellement crevé de ma semaine, un thé ça va me faire un bien fou. De mémoire je crois que le thé dattes et fruits rouges est top. Elle sourit et hoche doucement la tête, saisissant à son tour la carte où est inscrit tout ce que le salon propose. Et comme pour esquiver ses regards ou même la conversation, elle s'y plonge, se cachant presque derrière. Pauvre Leo, il ne sait pas dans quoi il s'est embarqué, en tête-à-tête avec la nana la moins loquace de tout Savannah. C'est lui qui devra mener la danse et silencieusement, d'un bref regard désolé, elle s'en excuse. A peine eut-il attrapé sa carte qu'il la lâche pour farfouiller dans son sac et en sortir ce qui semble être un album, ou un gros livre, tout du moins. Je t’avais dis que je te ramènerais mes photos du nord de l’Europe. Si jamais t’as envie d’y jeter un coup d’œil. Oh. Oh. Oh oui, c'est vrai. Avec tout ce stress, elle en aurait presque oublié la raison pour laquelle il l'avait invitée. Elle repose le livret sur la table. Son visage s'est illuminé en voyant le mot Suède inscrit parmi tant d'autres sur la couverture. Même un sourire est venu poindre sur ses lèvres. « Ohh… Merci ! Tu… » En voyant le serveur arriver, elle se tait et baisse les yeux. Trop d'hommes. Elle inspire et relève un peu la tête quand celui-ci demande ce qu'ils désirent. Elle laisse Leo commander le premier et elle répond à son tour : « Je vais prendre le thé dattes et fruits rouges, s'il vous plaît. » Elle regarde Leo et sourit un peu. « Je suis ton conseil. » Elle en est presque fière, du moins, elle est sûre que Serena serait fière d'elle et se dire ça… Franchement, ça l'encourage à prendre un peu les devants et quand le serveur repart, elle tend les mains vers l'album, un petit regard qui dit « Je peux ? », un léger temps d'hésitation, puis elle le tire vers elle et l'ouvre. Rapidement, elle est bluffée. Par la beauté des paysages, mais surtout par celle des photos. Par le coup d’œil de Leo, par cette petite touche qu'il a laissé dans chacun de ses clichés. Elle ouvre grand des yeux surpris et émerveillés. « C'est… C'est magnifique ! » Elle tourne les pages, s'attarde sur les photos, sur les légendes, puis elle finit par lever les yeux vers le blond. « C'est beau. » Pas loquace qu'on a dit. Elle fait son maximum la petite vendeuse de pierres. Puis, quelque chose attire ses yeux. Un nom. Une région, une ville. Elle pose son index à côté de la photo et s'illumine complètement. « … Ma mère vient de là. C'est la ville où elle est née ! » Y a un grand sourire sur son visage et elle retombe, complètement absorbée par les photos, restant plus longtemps à s'imprégner de celles-ci. Puis, elle relève la tête, encore, mais ce sourire, cette fois-ci est pour Leo.
« Merci. »
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Sujet: Re: Hurricane in a cup of tea Jeu 1 Juin - 8:54
Elle n’était pas à l’aise. Ça se voyait, ça se sentait. Sans doute peu habituée à rencontrer un illustre inconnu. Après tout, ce n’était pas si courant que ça, sauf quand on a le mode de vie de Leo. Lui avait passé sa vie à voyager, à se lier avec des gens en un clin d’oeil pour lui demander de raconter leur vie devant la caméra ou simplement le gîte et le couvert, sans même parler leur langue il arrivait toujours à les comprendre. On en apprend bien plus sans utiliser de mots. Alors qu’elle ne s’inquiète pas, Leo savait lire entre les lignes, en dire beaucoup par un simple sourire, un simple regard. Ce moment de flottement ne l’embêtait donc pas, au contraire, il l’amusait. Attendri devant le trouble de la jeune blonde, il coupa rapidement court au silence pour ne pas la perturber davantage, lui conseillant l’une des boissons, lui qui venait si souvent ici. Mais il se rappela rapidement de ce qu’il avait apporté avec lui. De cet album photo, un parmi tant d’autres, qu’il n’avait pas ouvert depuis tant de temps. Ce n’était pas facile de se confronter à cette période de sa vie, plus lumineuse, plus heureuse aussi. Il ne gardait que les bons souvenirs, et son coeur occultait complètement la fatigue, la défonce, le rythme instable qui l’avait poussé à craquer. Maintenant que tout ça était derrière lui, il préférait ne pas attiser sa nostalgie et ses regrets. Il préférait garder ça dans un coin de son crâne. Mais il avait bien été obligé de le ressortir, cet album poussiéreux. Il l’avait promis à Lapiz. Et quand il vit son visage s’éclairer, il ne regretta pas une seconde. L’art, les voyages, la culture, tout ceci avait le don de rapprocher les gens, c’était la seule chose de vraie dans ce monde, Leo en était persuadé. Le partage. On ne vit que par et pour les autres. Il ne vit vraiment qu’on partageant des petits bouts de son âme avec quelqu’un d’autre. C’était l’une des seules certitudes qui lui restait. Ohh… Merci ! Tu… Qu’elle déclara timidement. Leo esquissa un sourire et lui lança un regard bienveillant. Les coudes sur la table, il la regardait caresser le cuir, sans oser ouvrir l’album pour le moment. Un peu d'appréhension et d’impatience se mélangeaient dans son ventre. Mais le serveur les interrompu à ce moment précis. La blonde, mal à l’aise, le laissa commander en premier. Oubliant complètement d’avoir regardé ce qu’il pouvait bien commander il sursauta et regarda rapidement le menu. Avant de dire, tout simplement : Un thé… euh… n’importe lequel. Surprends-moi. Dit-il au serveur, qu’il connaissait vaguement, avec un air rieur. Le serveur lui rendit son sourire et nota quelque chose sur son calepin avant de se tourner vers Lapiz. Je vais prendre le thé dattes et fruits rouges, s'il vous plaît. Je suis ton conseil. Leo plongea son regard dans celui de Lapiz, y avait un truc envoûtant dans son regard, de terriblement fragile et gentil à la fois. Ses lèvres s'étiraient. Et quand le serveur décampa pour préparer leur commande, il répondit tout simplement : Faut toujours suivre mes conseils. et enchaîna avec un petit rire clair.
Elle se concentra rapidement sur l’album, sans trop oser l’ouvrir. Elle lui adressa un petit regard pour attendre son approbation et Leo hocha vivement la tête d’un air léger et se mordilla la lèvre inférieure, les yeux rivés sur le cuir. Il se souvenait de ses albums, mais vaguement. Il se souvenait que ça s’ouvrait toujours sur une photo de lui, ou de l’équipe de tournage à l’aéroport, les billets en main. Il se souvenaient d’avoir capturé les visages impatients, téméraires, plein d’espoir, les sourires jusqu’aux oreilles et les bagages en vrac sur le sol. Tout ça le ramenait à ce moment, à cette joie qu’il ressentait quand il embarquait pour une destination alors inconnue, caméra sous le bras. Et puis les débarquement, les premiers pas dehors, où tout ce qu’on découvrait était la ligne de taxi de chaque pays devant l’aéroport, le climat dans lequel on allait vivre pendant des semaines, le ciel, le vent, les fleurs. Tous ces petits détails, les premiers qu’on remarquait. Et enfin, l’acclimatation, la découverte, les rencontres. Tout ceci, enfermés dans un simple album en cuir qu’il craignait maintenant d’ouvrir. Lapiz pris la décision pour lui. L’album fut ouvert et le regard de Leo se perdit dans ses pensées. C'est… C'est magnifique ! commenta-t-elle rapidement, après quelques pages. Il est vrai que ses photos du nord de l’Europe l’étaient, magnifiques. Cela faisait partie de ses meilleures souvenirs. La beauté froide de l’atmosphère, la chaleur des gens, la neige, le ciel, ces aurores boréales, qui peignaient le ciel de couleurs pastelles, mystiques, quasi-religieuses. Il avait adoré découvrir tout ceci, partir à la pêche avec des locaux, faire du chien de traineaux, partir en trek en raquettes ou tout simplement se promener parmi les “rorbu” colorés. Au bout d’un moment, il détacha ses yeux des clichés pour regarder Lapiz, sans qu’elle le sache. Pour tout simplement capter son émerveillant, la voir se confronter à ses origines, avec émotion. Attendri, il ne la quittait maintenant plus des yeux, jusqu’à ce qu’elle lève les siens vers lui pour lui répéter que c’était beau. Leurs regards s’accrochèrent une seconde et partagèrent quelque chose de suspendu. Elle replongea dans les clichés, rougissante, et Leo esquissa un nouveau sourire.
Après avoir tourné quelques pages. Elle se stoppa net devant une photo, une légende. Comme si elle lui claquait au visage. Son visage se transforma devant un sentiment fort. Elle glissa ses doigts sur le papier glacé. Et annonça d’une voix tremblante d’émotion. … Ma mère vient de là. C'est la ville où elle est née ! Il cligna plusieurs fois des yeux et se tourna vers la photo qu’elle indiquait. Il tentait de se souvenir précisément de cet endroit, de cette ville, de ce moment. Mais tous ses souvenirs se mélangeaient dans son esprit, un genre de flou artistique embrumait tout ceci. Elle se tourna vers lui, le remerciant chaudement. Mais ils furent interrompus par le serveur qui revenaient avec les boissons. Il en posa un devant Leo, qui le remercia, curieux de découvrir ce qu’on lui avait servi, puis servit la blonde avant de leur souhaiter une bonne dégustation et de partir aussi sec. Leo attrapa le sucre pour en mettre une bonne dose dans sa boisson. Et après une court silence, et tira l’album vers lui et déccrocha la photo en question de l’album avant de la tendre amicalement vers Lapiz. Tiens, j’te la donne. Dit-il simplement. Aucun problème pour lui de donner quelque chose. Au contraire, c’était quasiment une philosophie de vie. Il aimait l’idée que qu’elle garde précieusement ce cliché, pour se souvenir de ses origines et garder un petit bout de cette rencontre avec Leo avec elle. Quand elle la prit, il attrapa sa tasse de thé et en goûta une gorgée, fronça les sourcils et toussota. Bon, il est pas génial celui-ci. commenta-t-il en riant. C’était le risque quand on laissait les autres vous “surprendre”. Il secoua la tête pour lutter conte l’arrière goût amer et s’enfonça sur la banquette avant de reporter son regard sur elle. Parle-moi de cette communauté dans laquelle t’a grandi. demanda-t-il gentiment. Y avait sans doute d’autres choses à demander avant (son prénom par exemple), mais ça lui paraissait secondaire. Ce qui l’intéressait vraiment, c’était toutes ces petits choses qui avaient fait que ça avait matché entre eux, même à travers un écran d’ordinateur. Oh, et de tes amis maintenant, de ta boutique. Impatient, plein d’envie d’en apprendre plus sur elle, et des choses plus intéressantes que “prénom, nom, âge” qui ne donnaient que des données arbitraires. Il la regarda avec bienveillance, voulant désespérément qu’elle se sente à l’aise désormais.
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Sujet: Re: Hurricane in a cup of tea
Hurricane in a cup of tea
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