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 surprise motherfucker (popescus)

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Seven Popescu

Seven Popescu
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MessageSujet: surprise motherfucker (popescus)   surprise motherfucker (popescus) EmptyDim 6 Nov - 17:57

« La chambre d'Anca Popescu ? » L'infirmière lève la tête sous le ton inquisiteur de Seven. Lentement, elle le jauge de haut en bas, arquant un sourcil – il la soupçonne de n'pas apprécier son manque de politesse, et de juger sa sale gueule. Pourtant les traces sur son visage ont presque disparu, les hématomes se sont effacés pour laisser briller son teint terne et les valises sous ses yeux. Mais ça l'empêche pas de le juger en silence, et il s'retient de la traiter de grognasse au prix d'efforts surhumains. « J'suis son frère. » Qu'il ajoute, commençant à s'impatienter. Il hésite déjà à faire demi-tour, parce qu'il se sent trop con, avec le burger froid qu'il tient entre les doigts. Le préféré d'Anca – du moins selon ses souvenirs – qu'il a ramené parce qu'il savait pas quoi apporter d'autre sans se sentir ridicule, mais qu'il voulait pas venir les mains vides non plus. « Chambre 318. » Il dit ni merci, ni au revoir ; il s'barre aussi vite qu'il est arrivé. Et à chaque étage qu'il monte, il sent sa volonté s'fissurer, son instinct lui gueuler de tout annuler. Il devrait pas venir, y a pas besoin, il s'en fout. Il s'en fout tellement que ça l'ronge même la nuit, et qu'il a fini par céder à l'appel de ses tripes, celui qui lui scande d'aller s'assurer qu'elle va bien. Qu'elle s'en sortira sans encombres. Y a aussi cette petite voix qu'il étouffe, qu'il étrangle, qu'il étripe – celle qui lui murmure d'en profiter pour avoir des nouvelles des autres, pour savoir si toute la smala a été épargnée. Il suppose que oui, sinon il en aurait entendu parler, mais ça l'empêche pas de s'demander s'ils ont tous eu autant de chance que lui. Pourtant il fait tout pour n'pas y penser, pour effacer tout ça et continuer à se convaincre qu'ils peuvent tous crever sans que ça n'lui fasse aucun effet. Il se le répète en boucle et ignore volontairement le fait qu'il n'a aucune crédibilité, alors qu'il arrive déjà près de la chambre d'Anca. Il se concentre sur sa respiration, se cramponne au hamburger coincé dans sa main, tente de garder son masque habituel. Il entre sans frapper ni même s'annoncer, un vague rictus au coin des lèvres. « Paraît qu'la... » Sa voix se meure dans sa gorge, son cœur se serre violemment, son corps se fige comme un bloc de pierre. La pièce est tellement bondée que pendant une seconde, il croit presque s'être trompé de chambre. Mais il voit Ioan, il voit Mihail, il voit Madalina, il voit Iulia. Et Anca, au milieu de tout ça. Ils sont tous là – ou presque. Tous amassés entre ces murs aseptisés, plus ou moins cabossés selon les cas, plus ou moins assassins quand il croise leurs regards. Mais ils ont tous l'air un peu surpris, d'le voir ici. Lui aussi. « Eh merde. » Ses boyaux se tordent alors qu'il les observe tous un à un ; sauf Iulia, dont il évite soigneusement le regard, incapable de l'affronter après ce qui passé la dernière fois qu'ils se sont vus. Il se sent soudain minuscule, planté là face à cette armada de Popescu, son piteux burger entre les phalanges, le cœur au bord des lèvres. Il est pas foutu de bouger, à peine capable de continuer à respirer. Il reste de marbre, les traits durs et le regard sombre – mais au fond de ses yeux flambe une étincelle qui pue la détresse, qui appelle à l'aide sans trouver de réponse. « Bon, bah j'vois que tout l'monde est vivant. Cool pour vous. » Il finit par poser les yeux sur Anca, parce que c'est finalement celle qui lui fait l'moins peur, celle qui lui semble la plus à-même de le sauver. Individuellement, il a aucun mal à tous les envoyer chier. Mais là, quand ils sont tous réunis face à lui, il sait plus quoi faire. Il a l'impression d'faire face au jury de son jugement dernier. Et même si son masque demeure impassible, même s'il reste immobile, il crève d'envie de partir en courant, de s'échapper avant d'être confronté au pire. Fuir. Parce que c'est ce qu'il fait de mieux, avec eux.

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Dernière édition par Seven Popescu le Lun 12 Déc - 20:36, édité 2 fois
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Anca Popescu

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MessageSujet: Re: surprise motherfucker (popescus)   surprise motherfucker (popescus) EmptyDim 6 Nov - 23:52

C’est un ballet d’infirmières, de lits qui bougent, de médicaments et de changement de pansements. Des visites, encore et toujours, beaucoup, plus qu’elle ne pensait. Des regards éplorés, des mines choquées, son patron aussi pour lui dire qu’elle était virée. Enfin que y avait plus de place au café pour elle. Tout se déroule dans un nuage le plus total, tantôt morphine, tantôt codéine, tantôt tout simplement le besoin de dormir. Et le soir c’est plus secret, c’est Jemmy et elle, main dans la main et des discussions enflammées qui la font rigoler. Elle perd le fil du temps Anca, des jours ou des semaines qui sait ? Un matin elle se réveille et y a Iulia à ses côtés, dans un lit, comme elle, hospitalisée. Quelle famille bras cassés ils font, tous plus ou moins pétés durant l’ouragan, son instinct avait eu raison quand elle s’était dit qu’il fallait qu’elle sorte les chercher. Ils étaient comme elle, même pas capable de se protéger.
Anca se réhabitue à la présence de sa sœur, de sa famille, et ça lui fait du bien, cette proximité qui lui a tant manqué. Elle aime quand Ioan passe la voir, le sourire débile aux lèvres ou bien quand Madalina se jette dans les bras de sa mère. Quand plus discret y a Mihail qui toque à la porte, toujours là, droit comme un roc dans la tempête. Elle l’aime sa famille, cassée, décomposée, bousillée, mais qui résiste malgré tout. Y a des absents bien sûr, Elena, et c’est cruel dans son cœur quand elle repense à elle, elle espère qu’elle va bien, quelque part. Cezar et Sergeï, loin, très loin, trop loin. Et puis Seven. Sans doute le plus absent de tous. Qui a laissé comme un vide depuis qu’elle s’est réveillée, la main crispée sur un fantôme. Elle se souvient encore de sa voix, de ses yeux, de son désespoir tangible. Il lui manque. Parce que c’est pour lui qu’elle est remontée de tout en bas, pour lui et son cri dans le noir, son ne m’abandonne pas un brin égoïste mais tellement nécessaire.

Ils sont là, dans la chambre, comme s’ils se sont tous passés le mot. Enfin, tous. Non. Pas tous. Mais c’est déjà ça. Et Anca lutte contre la morphine qui court dans ses veines pour ne pas fermer les yeux et se laisser bercer par le son de leurs voix. Elle se sent bien, dans son cocon, comme si son rêve c’était réalisé. Elle se sent tellement bien qu’elle se laisse effectivement retomber sur son matelas, tirant un peu plus la couverture sur sa poitrine, jusqu’à son menton pour se réchauffer. Le brouhaha est constant, persistant, comme une douce mélodie, et elle sent ses lèvres s’étirer en un sourire gigantesque. Paradoxalement, elle n’a jamais été aussi heureuse de sa vie, comme si les choses reprenaient enfin le court normal de la vie, petit à petit chaque pièce reprend sa place dans le puzzle. Oui. Chaque pièce. Même celle nommée Seven.
Parce que soudain c’est le silence. Anca, s’en rend pas vraiment compte, les yeux papillonnants, elle se dit qu’ils en ont assez de parler. Puis soudain y a comme une voix qui vient déclencher son radar Eh merde. Oh. Même Seven est là ? C’est cool tout ça. Vraiment cool. Manquerait plus qu’Elena et la journée serait parfaite. Ou peut être Jemmy. Non. Pas Jemmy. Haha. Il s’en sortirait pas vivante le pauvre. Bon, bah j'vois que tout l'monde est vivant. Cool pour vous. Comme happée par la voix, Anca se redresse doucement pour poser son regard sur son frère qui vient d’arriver. Il a une meilleure tronche, pas la plus belle, mais qui est intact dans cette pièce de toute façon. Son regard se vrille au sien et Anca lui offre un sourire de gamine, tendant légèrement la main, espérant qu’il la prendra. Peut-être. Peut-être pas. . « Seven ! » Sa voix est rauque, un peu fatiguée. « Tout le monde est presque là ! C’est noël ou quoi ? » Pour toi Anca peut être. Pas pour le reste surement. . « Peut être que si je ferme les yeux ,y aura Elena qui apparaitra » Qu’elle murmure, la bouche pâteuse, rigolant doucement. Puis ses yeux se portent sur le burger que tient Seven dans la main et son ventre se met à gronder en réponse. Faut dire qu’elle a de plus en plus souvent faim, parait que c’est bon signe, selon les médecins. . « Tu m’donne un bout de ton sandwich ? Où c’est parce que t’as pas mangé… ? » Elle parle Anca, dans le plus grand des calmes, comme si ça faisait pas 10 ans qu’ils se sont pas tous retrouvés réunis comme ça. Y a rien qui la choque dans tout ça. Ou ptêtre son cœur qui brule de joie ;
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MessageSujet: Re: surprise motherfucker (popescus)   surprise motherfucker (popescus) EmptyLun 7 Nov - 0:53

La tempête est passée, le vent à tourné. Après ça, j'ai été à l'hôpital et ce n'était même pas ma cheville qui avait besoin d'être plâtrée qui m'obsédait, mais le fait de voir si d'autres Popescu si trouvaient. Ça a pris des heures, parce que le personnel était débordé. Il y avait trop de monde qui affluait, on connaissait pas encore l'identité de tous … Alors le stress a continué à m'envahir un bon moment, avant qu'on vienne me voir, des prénoms familiers à la bouche. Pas le temps de se réjouir trop vite, parce que quand j'ai appris l'état d'Anca ça m'a pas plus rassuré que ça. Dans la foulée, j'ai eu des nouvelles d'autres membres de la famille. L'inquiétude faisait place à du soulagement. Je ne savais pas encore pour tout le monde, mais ça m'ôtait une grosse épine de ne pas avoir entendu parlé de décès … J'ai essayé de joindre ceux qui n'étaient pas présents, mais on va dire que pas de nouvelle, bonne nouvelle ?

Pas mal de gens sont déjà retournés à leur petite vie. Moi, je pouvais pas me remettre à bosser pour le moment, à cause de mon plâtre. Alors je passais pratiquement tout mon temps dans la chambre d'hôpital d'Anca et Iulia. J'avais envie d'être présent pour ma famille. D'être un bon petit, ou grand frère, quelqu'un de meilleur quoi. Je me demande même si elles en ont pas eu un peu marre de me voir débarquer tout le temps dans la chambre juste pour dire de la merde. Mais je me disais qu'un peu de bonne humeur, c'est ce qu'il nous faudrait, après un événement pareil, qui aurait pu faire disparaître des membres de notre famille. C'est pas quelque chose de très commun pour moi, j'ai pas forcément l'habitude de montrer autant à mes sœurs que je tiens à elles, mais bon. Je voulais vraiment qu'elles sachent que je ferais tout pour être là pour ma famille.

Ce jour-là, comme une routine, je me suis dirigé directement vers l'hôpital en sortant de chez moi. J'ai poussé la porte de la chambre en lançant un joyeux «  Salut là dedans ! ». Il n'y avait que nous dans la chambre, j'étais le premier arrivé mais rapidement nous avons été rejoints par Mihail et Madalina. Plus on est de fous plus on rit, diront nous. Mais une réunion de Popescu qui ne se finit pas en engueulade, je trouve ça vraiment cool. Malgré la situation difficile qu'on a tous traversés il y a peu de temps, il y avait une bonne atmosphère dans la pièce, comme si un groupe de Popescu ça rimait plus avec gros bordel. Enfin, j'ai peut-être parlé trop vite parce que la porte s'est soudainement ouverte, et j'ai entendu une voix assez familière. C'était Seven alias mon Lulu d'amour. Je me suis retenu de lui lancer un « bah alors, pas encore mort ? » mais c'était pas le bon contexte alors je me suis contenté de faire un signe de la main, comme si c'était tout à fait normal de le voir. Alors que ça l'était pas. Il n'était pas encore venu ici, à ce que je sache, et c'était pas vraiment le genre à se pointer quand il y a pas mal de Popescu dans le coin. J'étais prêt à parier qu'il allait se casser d'ici maintenant qu'il avait vu qu'on était tous là. Voyons voir la suite ~
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MessageSujet: Re: surprise motherfucker (popescus)   surprise motherfucker (popescus) EmptyLun 7 Nov - 19:54

Surprise Motherfucker.
La Smala Popescu
““There is no such thing as a "broken family." Family is family, and is not determined by marriage certificates, divorce papers, and adoption documents. Families are made in the heart. The only time family becomes null is when those ties in the heart are cut. If you cut those ties, those people are not your family. If you make those ties, those people are your family. And if you hate those ties, those people will still be your family because whatever you hate will always be with you.”  ”


Ils ont dit qu'elle pourrait bientôt sortir. Les médecins. La dernière fois qu'ils sont passés la voir. Ça a l'air d'aller, elle a plutôt bien récupéré. Ses côtes mettront du temps à se réparer, ça sera douloureux et épuisant, mais ça le fera aisément. Les séquelles de sa noyade cependant les inquiètent un peu et ils lui répètent souvent de revenir les voir si, à sa sortie, elle est victime d'étourdissements ou autres désagréments. Mais pour le moment, elle était toujours coincée dans ce foutu hôpital, dans cette chambre aseptisée, qui ne prend vie que lorsque les frangins et sa merveilleuse fille passent le pas de cette porte. Pourtant, elle n'est pas seule, il y a Anca. Ou ce qu'il en reste. Anca sur qui elle veille la nuit quand ses côtes l'empêchent de dormir. Anca qui, même éveillée, continue de rêver, complètement défoncée par ses médocs. Anca aussi innocente et fragile qu'il y a 23 ans, quand Iulia, encore une enfant, la tenait maladroitement dans ses bras, avec toute la précaution du monde pour ne pas faire tomber sa toute petite sœur, ou pire encore, lui faire mal. Ce jour-là, l'aînée s'était jurée qu'elle protégerait ce tout petit bout de Popescu, qu'elle assurerait ses arrières pour que rien ne lui arrive. Inutile de dire qu'elle n'y est pas parvenue. Elle ne l'avait pas protégée quand son cœur s'est brisé. Elle ne l'avait pas protégée non plus pendant l'ouragan et l'état de sa cadette était plus que préoccupant. Grande sœur inutile. Incapable de veiller sur les siens. Mais heureusement qu'il y avait les autres. Qui, chacun à leur façon, s'interposaient entre la vie et les Popescu.
Ou, tout simplement, étaient là où on les attendait, lorsque l'un avait besoin du ou des autres. Tous les jours, fidèles au poste. Ioan, Mihail et Madalina, cassés, mais pas autant que les deux miss, qui ramènent leur énergie, leur bonne humeur, leur amour. Ils ne sont pas tous réunis, il en manque beaucoup trop. Mais… Mais c'est déjà ça. Rez, qui est toujours aux abonnées absentes, alors que son jumeau ne loupe pas un jour pour venir voir ses grandes sœurs. Sergheï et Cezar, sans doute bien trop occupés pour se permettre de venir leur rendre visite. Ils sont arrivés où ces deux-là, d'ailleurs ? Ce qu'elle espère, Iulia, c'est que leur vie est belle. Puis, y a Lena. Celle qu'est partie. Celle qui a disparu. Celle qu'elle a pas revu depuis 10 ans. Elle y pense pas, elle veut pas. Parce qu'elle refuse de se dire que la fratrie s'est réduite au chiffre de 8.

C'est Ioan qui débarque le premier. Toujours guilleret, Iulia l'embrasse, en espérant que son énergie soit plus communicative, qu'elle soit un peu contaminée par sa bonne humeur. Puis, c'est Mihail, l'oncle parfait et sa nièce qui viennent éclairer la pièce. Madalina, le rayon de soleil de Iulia, qu'elle vient serrer fort contre elle, même si ses côtes crient au secours. Puis les discussions se posent, s'animent et le volume de leurs voix monte. Iulia se déride, elle sourit, s’apaise. De temps en temps, elle jette un œil vers Anca, pour voir si tout va bien. Elle aussi est heureuse. Même déconnectée à cause de ses médocs, elle a l'air si… détendue, bien. Comme si ces foutues perfusions lui remplissaient  les veines d'essence de bonheur. Et pendant que Iulia se demande où est-ce que l'esprit de sa cadette y la porte qui s'ouvre. Les voix se taisent et les têtes se tournent d'un coup. « Paraît qu'la... » Elle ouvre grand les yeux. Seven. Il s'est figé, comme eux. Tous se regardent, mais elle, elle le fixe. Elle agrippe son regard sur son visage. Elle a parlé à personne de ce qui s'était passé entre eux la dernière fois qu'ils se sont vus. Elle a beaucoup pleuré sur le chemin du retour, mais elle a séché ses larmes avant de rentrer. Elle a caché à 'Lina ce que son ingrat de cadet lui avait fait au cœur. Mais p't'être que le revoir, là, aujourd'hui, ça ferait changer les choses. Ils repartiraient d'un bon pied ? Elle n'y croit pas une seconde. Ils ont tous les deux leur fierté. « Eh merde. » Ravie de te revoir aussi, Seven. Il l'évite. Soigneusement. Comme si elle n'était pas présente dans la pièce. Comme s'ils étaient tous là, sauf elle. Transparente. Et bordel, ça fait mal. Elle ferme les paupières, longuement, douloureusement, puis baisse les yeux. Elle viendra pas se battre avec lui, pas aujourd'hui. Elle est trop épuisée, trop cassée en deux pour venir chercher la confrontation. Pas qu'elle n'ait pas l'habitude de se prendre des coups alors que ses os sont encore en cours de rétablissement, mais… Elle n'a pas le cœur d'imposer leurs différents aux autres membres de la fratrie. « Bon, bah j'vois que tout l'monde est vivant. Cool pour vous. » Elle hausse un sourcil et se retient de lui lancer une réplique cinglante. Toujours aussi agréable. Et ridicule. Avec cet hamburger à la con dans la main. Y a bien que Anca pour être aussi ravie de le voir. Anca qui s'est sortie de sa torpeur en entendant la voix du petit Lucian, comme le serpent qui sort de son panier en entendant la douce mélodie de la flûte du charmeur de reptiles. « Tout le monde est presque là ! C’est noël ou quoi ? » Elle sourit, Iulia. Noël. Voilà longtemps qu'ils ne l'avaient pas fêté tous ensemble, loin de tout leurs problèmes. A tous les coups, ils devaient encore être enfants quand Noël rimait avec réunion de famille, au complet. Elle sourit doucement, elle aussi, laisse Anca parler à celui qui s'est déconnecté de cette famille. Puis, elle vient prendre la main de sa fille dans la sienne, glissant ses doigts entre les siens, d'un coup d’œil, elle lui dit de ne pas sauter à la gorge de son oncle, connaissant l'animosité qu'ils entretiennent tous les deux, l'un envers l'autre, un autre regard vers Anca et son visage qui s'illumine et, silencieusement, elle communique avec la chair de sa chair. La douce Anca qui a l'air d'avoir vu un ange, il ne fallait pas lui interrompre ce moment. Elle serre la main de sa fille dans la sienne. Puis, elle regarde Mimi, la tronche encore fracassée à cause de l'ouragan. Pour une fois que c'est pas la faute de Seven...

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MessageSujet: Re: surprise motherfucker (popescus)   surprise motherfucker (popescus) EmptyJeu 10 Nov - 23:23



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Popescu Family




« Coucou tatie, coucou maman ! »

Les iris bleutées de Madalina se portent sur les deux membres de sa famille lorsqu'elle ouvre la porte de leur chambre d'hôpital, aidée de Mimi puisqu'en béquilles ce n'est pas franchement évident d'ouvrir cette satanée porte. Un immense sourire aux lèvres, Lina se rapproche tout d'abord d'Anca puis d'Iulia pour les enlacer avant de leur faire un bisou sur la joue, tour à tour, avec toujours ce même pétillement dans le regard. Certes ce lieu n'était pas des plus joyeux, mais le simple fait de voir quotidiennement les deux jeunes femmes, de les savoir en vie, de savoir que sa famille était (plus ou moins) complète malgré l'apocalypse qui s'était abattue sur eux, rendait la brunette vraiment heureuse, nettement plus sereine. Sa tante était toujours un peu (beaucoup) dans les vapes, mais elle avait l'air, pour la première fois depuis bien longtemps, heureuse d'être en vie. La belle se tourne ensuite vers Ioan qu'elle salut à son tour. Elle rit quelque peu en voyant ses béquilles et montre les siennes, lançant un « Quelle bande de bras cassés on fait ! ». Elle s'assied ensuite à côté de sa mère, sur le rebord de son lit, prenant sa main de temps à autre, lui lançant des sourires, toujours aussi rassurée à ses côtés, aussi paisible. En ce moment, Madalina dormait chez une amie de sa maman : Riley, le temps qu'elle se remette et qu'elles retrouvent un autre appartement, leur mobile-home ayant été totalement détruit, mais la demoiselle passait souvent chez les Popescu afin de voir si Mimi, Ioan et les autres allaient bien et ils venaient ensemble voir Anca et Iulia.

Tous rassemblés à l'hôpital en cet instant, la plus jeune de la famille se demandait si un jour elle avait déjà vécu une telle « réunion de famille ». Cela lui faisait vraiment du bien d'être entourée de tous, tout du moins des plus importants de la famille à ses yeux. Ils parlaient tous ensemble, de tout et de rien, comme si rien ne s'était passé. C'était des moments où le temps semblait s'arrêter, où le monde autour d'eux semblait cesser de tourner. Aujourd'hui, c'était encore cela, encore une sensation de bien-être, tous plus proches que jamais, dans un lieu où personne ne viendrait leur chercher des noises. Jusqu'à ce qu'une nouvelle personne entre. Jusqu'à ce qu'un mec ouvre la porte sans demi-mesure, lançant un début de phrase dont personne ne saura jamais la fin, suivi d'un juron lorsqu'il se rendit compte que tant de monde se trouvait dans cette pièce. Le cœur de la brunette se serra alors que leurs pupilles venaient de se croiser, son visage s'assombrit. Elle ne haïssait pas Seven, ce n'était pas vraiment de la haine, plus une grande méfiance et de mauvais souvenirs de lui, parce qu'il était du genre à amener les problèmes, du genre à briser la paix environnante, à remballer les gens sans même prendre en compte leurs sentiments. Il ne pensait qu'à lui, tout du moins du point de vue de Mada. Elle le voyait comme un gars totalement instable, comme un fouteur de merde, comme celui qui finalement, l'avait vraiment emmerdée pendant ses 10 années chez les Popescu, celui qu'elle aimait éviter, mais qu'elle croisait malheureusement à chaque fois qu'elle ne s'y attendait pas. Et là, il était là, encore. Anca semblait rayonner depuis qu'il était entré dans la pièce, alors que sa nièce elle, lançait presque des éclairs à Seven à chaque fois que son regard croisait le sien. Lorsqu'il exprima que c'était « cooll » que tout le monde soit en vie, la miss sentit ses poils se hérisser sur tout son corps. Prête à balancer un « C'est sûr que c'est pas toi qui va sauver la famille, crétin ! », elle se retint en sentant la main de sa mère se poser sur la sienne, lui faisant comprendre en un coup d'oeil de ne pas envenimer les choses. Bon, d'accord, mais c'est bien pour cette fois... Elle se contiendrait pour le moment, mais c'était bien pour Anca, parce qu'elle, elle est aux anges entourée de tous, aux anges de voir Seven. Elle parle, elle sourit, elle évoque les fêtes de Noël, fêtes que Lina n'a jamais eu la chance de vivre vraiment avec l'ensemble des membres de sa famille. Madalina murmure alors discrètement à l'oreille d'Iulia « On devrait fêter Noël quand on aura l'appart', faire un sapin de Noël ensemble... Inviter du monde... » avant de s'échanger un sourire complice. L'intervention de Poppy avait réussi à décrisper la jeune fille, mais dans tous les cas, les pupilles de la demoiselle allaient rester rivées sur Lucian Junior et la belle serait prête à réagir au moindre faux pas.  Tout ce qu'elle souhaitait, c'était que personne ne vienne gâcher l'ambiance qui régnait dans la chambre il y a à peine quelques minutes et elle croisait les doigts pour que cette personne qui pourrait tout briser ne soit pas Seven.


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MessageSujet: Re: surprise motherfucker (popescus)   surprise motherfucker (popescus) EmptyDim 13 Nov - 13:07

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smalah popescu & mimi
Ohana means family. Family means nobody gets left behind... or forgotten.

 
Mihail, il était celui qui inquiétait le moins son monde, si on l’écoute, tout va toujours bien et même après le désastre qu’avait été l’ouragan, il continuait d’affirmer qu’il allait bien. La vérité ? C’est que rien ne va, l’absence de Tereza le panique au plus haut point, il a beau se dire que pas de nouvelle égale bonne nouvelle, mais avec sa jumelle, Mimi n’en est jamais très sûr. Puis, il est fatigué aussi, pas seulement mort d’inquiétude, parce qu’il se tue à la tâche malgré les recommandations des médecins lui indiquant de se reposer. La ville est en miette, il faut reconstruire et lui, il a besoin d’argent, terriblement besoin d’argent. Enfin, il y a son corps qui l’a lâché dans cet ouragan, le dos en vrac, un tas d’hématomes et l’arcade sourcilière d’ouverte. Il a eu des points de sutures, quatre exactement et là encore Mihail avait minimisé les dégâts. Il avait dit à Madalina que ce n’était rien et pas nécessaire, mais la fatigue et l’influence des autres avaient eu raison de sa volonté de résister. Désormais, quand il rejoint ces murs aseptisés, c’est pour ses sœurs, pour Iulia et Anca qui ont bien plus souffert que lui. Il y va pour accompagner Madalina, pour passer du temps en famille comme on dit. La famille… ça le fait doucement sourire parce qu’il en reste plus des masses, Rez aux abonnées absent avec Elena, Cezar et Constantin, Seven, il avait eu des vagues nouvelles par Poppy. Parfois, il a du mal à la croire, il craint qu’elle l’est seulement imaginé, qu’avec l’adrénaline et les médocs trop forts, elle avait halluciné, qu’elle ait eu besoin de quelqu’un et que ce quelqu’un ça avait été lui pour surmonté cette épreuve.

Comme à son habitude, il rejoint la chambre que ses deux grandes sœurs partagent accompagné de sa nièce. Il pense que ce n’est pas l’endroit idéal pour passer ses journées quand on a quinze ans, qu’elle ferait mieux de rester chez l’amie qui l’héberge, parce qu’avec Iulia, ils ont réussi à avoir gain de cause là-dessus ; Madalina ne retournerait pas chez les parents Popescu. Il salue le monde d’un vague signe de tête. Mimi, il a toujours été discret mais bel et bien présent en temps de crise. Il était fier d’être sorti ce jour-là, de sauver sa nièce même s’il recherchait Tereza, malgré la contre-indication de Ioan de jouer au con. Ioan et ses béquilles, lui aussi avait morflé mais d’après ce qu’il avait pu comprendre en écoutant des brides de conversation, il avait été bien mieux logé cette fameuse soirée. Mimi prend place sur une chaise, il laisse le fauteuil à qui voudra bien s’y installer et il a posé son coude sur la table et sa tête dans sa paume. Il ferme les yeux quelques secondes, ce sont de véritable valises qu’il promène sous ses yeux. Finalement, il s’endort dans le bruit, quand t’es Popescu, tu t’endors n’importe où.  Il sait pas combien de temps il reste comme ça, il n’est qu’à moitié conscient du monde environnant, c’est une voix qui l’oblige à ouvrir les yeux, cette voix singulière, un juron qui vole par la même occasion. Ca le fait se redresser d’un coup, ça tire dans son dos mais tant pis, c’est le visage de Seven qui se tient dans l’encadrement de la porte. Tout se passe vite, il y a une sorte de tension qui envahit la pièce, sauf pour Poppy qui se réjouit d’une telle réunion de famille. Vraiment, les médicaments doivent être trop forts pour sa sœur. Il y a des regards un peu mauvais qui s’échangent d’un peu partout. Mihail, lui s’en fou un peu. Seven lui attire des problèmes parce que les abrutis avec qui il traine pensent que c’est le meilleur moyen d’atteindre son grand frère, ou la ressemblance physique aussi qui s’accentue avec quelques verres d’alcool en trop et un autre poison courant les veines.  Mimi prend sur lui, toujours, c’est un peu son rôle dans cette famille de barge, ils ont tous un rôle et quand tu pars de ce constat-là, c’est plus simple d’accepter les choses. Ils viennent à parler de Noël, d’une réunion de famille. Il se souvient aussi que Seven a dit qu’ils étaient tous vivant, non ça ils en savent rien, il y en a qui manque à l’appel. Mimi a l’impression d’avoir un wagon de retard. « On sait pas si on est tous vivants… » Il aurait préféré lui dire que ça avait l’air de le faire chier de savoir ses frangins en vie, mais ce n’est pas le genre de Mihail de créer des histoires. En plus, quand il voit que Anca est totalement en train de délirer, il se convainc que ce n’est ni le lieu, ni le moment pour ce genre de discussion.



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MessageSujet: Re: surprise motherfucker (popescus)   surprise motherfucker (popescus) EmptyDim 13 Nov - 18:03

S'il vous plait ? Le son sort faible, éraillé. Maladif. Elle se racle la gorge, presque gênée du spectacle qu'elle offre. Elle aimerait blâmer la lumière immaculée de l'hôpital. Ce blanc trop éclatant qui fait ressortir les cercles violacés qui bordent ses yeux fatigués. Elle voudrait bien, elle voudrait juste. Qu'on l'excuse d'avoir eu nul part où crécher depuis la tempête. Qu'on oublie son ventre qui hurle, ses jambes qui tremblent, ses ongles rongés au sang. Qu'on lui reproche pas d'avoir été trop fière pour seulement demander. Il y a quelqu'un ? S'il vous plait ? Demande, demande, demande. Arrête pas de causer. Du bout de ses doigts, elle tape un rythme sur le comptoir de l'accueil. Elle l'inscrit en morse dans les rainures usées. Tellement, tellement usée. Et de temps à autres, elle lève ses yeux de biche paralysée sur le bitume pour vérifier. Un, deux, trois ... A cinq, elle se jure de se barrer. De faire demi-tour, loin de la paire de phares braquée sur sa silhouette clair-obscure. Retourner sur le bas-côté, dans le caniveau. Les mains plaquées sur les tympans et le cœur enfoncé dans son pervers tempo. Je peux vous aider ? Elle écrase les talons, elle se fait violence pour seulement se retourner. Lentement. Doucement. L'infirmière la toise, des pupilles chaudes qu'elle essaie en vain de déchiffrer. C'était vivant. C'était gerbant. C'était son propre regard qu'elle venait de baisser, hystérique d'avoir remarqué la différence. Le soucis. L'altruisme. La bienveillance. Respire, respire, respire. Le pouls s'emballe, incompétent. Puis l'oxygène, acide, brûlant, qu'elle s'efforce de recracher dans son hyperventilation. Ça fait mal. Elle plante les griffes dans ses côtes, écorchant le tissu jusqu'à l'épiderme. Mademoiselle, tout va b... Anca. Un mot. Un prénom, murmuré entre deux battements. Lâché là, dans le vide. Le vide complet. Inspire. Confuse, elle fixe les lettres dans un espoir de les arranger autrement. Elle pourrait les rendre plus belles, elle pense. Si elle y faisait plus attention, qui sait. Les pleins se profilent, suivis des déliés, en chute libre. Anca. Elle était terrifiée. Anca Popescu ? Elle teste les consonnes du bout de ses lèvres gercées, un sourcil arqué dans son questionnement. On lui transmet le numéro de la chambre, elle suppose. Dans un battement de cil, elle se retrouve à traîner son corps dans le premier couloir sur sa droite, pour mieux se retrouver aussitôt coupée dans sa lancée. Excusez-moi, mais la chambre 318 est de ce côté. Oh tant pis. Elle reviendrait une autre fois. La sortie, ça, elle savait où c'était. Arrête tes conneries, Popescu. Désolé... Et c'est qu'elle a l'air désolée, l'infirmière, de voir cet espèce de fantôme du pasé arpenter les lieux. Elle doit vraiment, vraiment l'être pour décider de l'accompagner jusque devant la fameuse porte. La porte qu'elle redoute tant. La porte sur laquelle elle appuie sa paume, légèrement. Obnubilée par le propre son de ses artères en charpie, elle n'entend pas. Elle ne veut pas entendre. Les murmures de voix oubliées, il y a un moment de cela. Les souvenirs de visages reniés. Abandonnés. La porte s'ouvre, vient s'écraser sur le mur porteur. J'ai pas amené de fleurs, c'est pas comme si t'étais m... Merde. Non, non, non. Prise de panique, elle reste clouée sur place. Qu'est-ce qu'ils foutent tous là ? C'est quoi ce piège salaud qui vient de se refermer sur sa cheville ? Elle tire comme une idiote, traquée. Les yeux, les yeux, les yeux, trop similaires aux siens. Tous tristes, tous explosés. Les rétines qui la transpercent, et elle se surprend à vouloir chialer. J'crois que je vais y aller...
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Seven Popescu

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MessageSujet: Re: surprise motherfucker (popescus)   surprise motherfucker (popescus) EmptyDim 13 Nov - 22:01

« Seven ! Tout le monde est presque là ! C’est Noël ou quoi ? Peut être que si je ferme les yeux, y aura Elena qui apparaîtra. » Anca a l'air tellement contente que ça lui brise un peu le cœur. Sûrement que les médicaments l'empêchent de saisir l'épaisseur du malaise qui est tombé dans la pièce, tellement palpable que Seven a l'impression d'le sentir glisser sur sa peau, jusqu'à venir étreindre sa gorge. Mais il voit les étincelles dans les yeux d'sa sœur – il voit qu'elle est sincèrement heureuse, de retrouver autant de membres de la fratrie réunis à un seul et même endroit. Et ça l'tue, de savoir qu'elle pétille, alors qu'il a l'impression d'avoir avalé de l'acide. Il aperçoit Ioan qui lui fait un signe de la main, auquel il répond par un mouvement de menton et un regard dur ; faudrait pas oublier qu'il lui doit encore du fric. Du coin de l'œil, il voit Iulia baisser les yeux, baisser les armes, trop fatiguée pour venir le chercher. Ça fait mal, mais il serre les dents. Son regard croise celui de Madalina, et il sent son animosité, son envie de répliquer. Mais elle se tait. Et il en profite pour lui décocher un rictus moqueur, provocation gratuite et puérile. Y a Mihail aussi, dans son coin, qui observe en silence. Ou presque. « On sait pas si on est tous vivants... » Sûrement qu'il devrait s'inquiéter de cette réponse, demander qui manque à l'appel, demander sur la sécurité de qui les doutes pèsent. Et dans l'fond, c'est ce qu'il ressent – une vague d'inquiétude, l'angoisse de s'dire que l'un d'entre eux y est peut-être passé sans qu'il ne le sache. Mais il étouffe cet élan d'émotions, préférant le remplacer par son arrogance dégueulasse, plus facile à gérer que la réalité. « Faut pas s'en faire. Les cafards, ça crève pas facilement. » C'est balancé avec une telle nonchalance que ça mériterait des baffes, et il le sait. Ça l'empêche pas de l'faire quand même. Et comme souvent, c'est la douceur d'Anca qui le ramène un peu sur Terre. « Tu m’donnes un bout de ton sandwich ? Ou c’est parce que t’as pas mangé... ? » Ah, oui. Le sandwich. Il l'avait complètement oublié, et son masque cynique se tord et se fend, jusqu'à disparaître. Il se racle la gorge, visiblement mal à l'aise. Maintenant qu'il est face à tout ce p'tit monde, il ose pas lui avouer qu'il l'a acheté pour elle de toute façon, que c'est son préféré, qu'il l'a amené en cadeau – aussi ridicule soit-il. Il arrive pas à assumer d'avoir fait ce geste pour elle, pour un membre de sa famille. Alors il s'approche d'un pas résigné, venant se poster près du lit d'Anca, fuyant tous les autres du regard. « C'est bon, tiens. » Il lui colle le burger entre les mains, un peu trop brusquement, pas capable de gérer la gêne qui s'empare de lui. « Bouffe, ça soignera p't'être ta sale gueule. » Faut croire qu'il est juste pas foutu de communiquer normalement. Il s'inquiète un peu, parce qu'elle a l'air encore faible, parce qu'elle a les traits marqués – comme Iulia, comme les autres, tous semblables à des fantômes. S'il suffisait d'un burger pour soigner ladite sale gueule, faudrait qu'ils s'empiffrent tous jusqu'à en vomir. Parce qu'à voir leurs tronches de zombies, y a du boulot. Et leur équilibre précaire se fait pulvériser à nouveau, quand la porte s'ouvre avec fracas. « J'ai pas amené de fleurs, c'est pas comme si t'étais m... » Non ? Seven s'retourne vivement, incrédule en reconnaissant cette voix. Mais si. C'est bien Elena. Plantée dans l'encadrement, avec une gueule sûrement semblable à celle qu'a tirée Sev en découvrant la brochette de Popescu. Même là, ils restent trop similaires, dans tous leurs pires aspects. Et là, c'est plus fort que lui, il s'met à rire. Sans pouvoir s'arrêter. Ça résonne entre les murs, dans sa tête, au creux d'sa cage thoracique. « J'crois que je vais y aller... » Il se calme suffisamment pour la dévisager entre deux éclats, les épaules qui se secouent en rythme avec son rire. « Mais non reste, tu vois pas qu'on s'éclate ? Tu réalises les vœux d'Anca en plus, t'es la cerise sur le gâteau. » Ça pue tellement le sarcasme que c'est douloureux à entendre. Autant qu'à le dire. « C'est qui le prochain à venir du coup ? Michael Jackson ? Jésus ? Une conquête de Ioan ? » Non parce que dans l'genre visites improbables, ils font fort aujourd'hui. C'est à s'demander si on les a pas propulsés dans une vulgaire comédie.
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MessageSujet: Re: surprise motherfucker (popescus)   surprise motherfucker (popescus) EmptyLun 14 Nov - 20:32

Quelle bande de bras cassés on fait ! Anca ne l’aurait pas mieux dit. Ils sont là, tous avec leurs bleus, leurs béquilles, leurs gueules défoncées. A croire que l’ouragan les avait visés en particulier parce que c’est toujours plus marrant de s’attaquer à une famille entière. Ca l’attriste Anca d’être coincée dans ce lit et de ne pas pouvoir prendre soin d’eux, elle voudrait se lever embrasser sa grande sœur, sa nièce, ses frères. Elle voudrait leur préparer à manger ce qu’ils préfèrent pour qu’ils se remettent vite sur pieds. Elle voudrait tout simplement les soigner. Mais elle est bloquée dans ce lit d’hopital, le ventre déchiré au moindre mouvement brusque, la perfusion brulant légèrement ses veines.
Y a que sa famille pour lui remonter le moral, et les visites de ses amis, de Junior surtout avec son sourire stupide et sa voix apaisante, de Jemmy aussi et de ses cadeaux illogiques et de sa présence pleine de vie. Alors quand Seven franchit le pas de la porte, Anca est incapable de sentir la tension monter d’un cran. Elle ne lit pas la colère, la déception, le rejet ou l’indifférence sur le visage de sa famille. Non. Elle ne voit que le visage de Seven qui pâlit légèrement à la vue de la réunion familiale, mais c’est pas pour autant qu’elle va décider de le plaindre. Tout le monde est là, ou presque, et pour Anca c’est assimilable à noël.
On sait pas si on est tous vivants... Réplique Mimi à la remarque de Seven. Et ça fait mal à Anca de l’entendre dire ça. Elle a envie de dire que tout le monde va bien, que même Elena est en paix quelque part, et que voilà, y a pas à s’en faire. Ils sont résistants. Plus que résistants. Ils ont déjà vu bien pire et s’en sorti, alors il en faudra plus qu’un ouragan pour les terrasser. Mais les mots meurent dans sa gorge et c’est à Seven de reprendre la parole. Faut pas s'en faire. Les cafards, ça crève pas facilement. Ah Seven et son tact légendaire. Elle commence à y être habitué Anca, elle sait qu’au fond il est pas méchant, que c’est une façon qu’il a d’éloigner tout le monde pour s’enfermer un peu plus dans sa solitude. «Hm, pour une fois cafard sonne un compliment dans ta bouche Sev’, parce que je suis bien contente d’en être un si ça m’évite de clamser » Qu’elle articule tant bien que mal de son lit, faisant attention à ne pas mélanger les mots. Son attention s’envole rapidement vers le sandwich, sandwich qu’elle réclame à son petit frère comme une gamine de cinq ans. Mais c’est comme ça, elle compte pas faire la fière quand elle a faim et que là tout de suite elle crève d’envie de mordre dedans. Seven s’approche d’elle et lui donne le sandwich sans élégance marmonnant un C'est bon, tiens. qui fait rigoler Anca. Bouffe, ça soignera p't'être ta sale gueule. qu’il réplique ensuite et Anca fait les gros yeux à son petit frère. « Je sais pas tu vois, t’en mange et pourtant t’as toujours la même tête de méchant, pas sur que ça m’aidera non plus » et elle lui tire la langue avant de mordre dans son sandwich, fermant les yeux pour savourer le moment. Première bouchée avalée difficilement, Anca regarde ses frères, sa sœur et sa nièce avant de proposer : « quelqu’un en veux un bout ? je vais pas tout manger qua…. » Mais Anca n’a pas le temps de finir sa phrase. Le sandwich lui échappe des mains quand une petite voix s’élève de la porte J'ai pas amené de fleurs, c'est pas comme si t'étais m... De l’air. Vite. De l’air. Elle sent son cœur s’accélérer, un mélange de bonheur et de surprise, de colère aussi un peu, de tout, trop. « Lena » Sa voix s’élève dans la pièce et soudain et ses yeux se remplissent de larmes. Elle voudrait se lever et courir vers sa sœur, la prendre dans ses bras et l’embrasser. Elle sait plus Anca si elle a pas un peu envie de la taper aussi. C’est compliqué. Bien trop compliqué ; J'crois que je vais y aller... « NON » Non. Qu’elle ne parte pas. Pas question. Elle s’apprête à demander à Ioan de retenir leur sœur quand le rire de Seven s’élève dans la pièce. Et comme en echo Anca se remet à pleurer un peu plus, incapable de se contrôler. Mais non reste, tu vois pas qu'on s'éclate ? Tu réalises les vœux d'Anca en plus, t'es la cerise sur le gâteau. « Seven… » Qu’elle murmure entre ses lèvres, comme un avertissement. C'est qui le prochain à venir du coup ? Michael Jackson ? Jésus ? Une conquête de Ioan ? « T’es stupide Seven. » Et Anca s’enfouit sous sa couette, tirant les draps par-dessus sa tête pour ne plus voir cette famille qui lui détruit autant le cœur. Parce qu’elle la sent enfin, cette foutue tension et que ça la tue. Elle voudrait que tout le monde soit heureux, que tout le monde s’embrasse, et qu’ils arrêtent de se balancer des pics à tout bout de champs au lieu de s’aimer. Sous les draps elle se met à pleurer un plus, encore plus. Tu vois t’avais raison Seven, elle avait vécu et elle recommençait à chialer pour un oui ou pour un non… Comme quoi.
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MessageSujet: Re: surprise motherfucker (popescus)   surprise motherfucker (popescus) EmptyVen 25 Nov - 0:12

« On sait pas si on est tous vivants... »

Ouaip. On est là, planté là comme des idiots à se regarder en chien de faience. On aurait dû mal à se dire qu'il manque du monde quand on voit déjà la chambre remplie avec nous. Mais ouais, trop de Popescu. Ca grouille comme des cafards les Popescu, ça se reproduit comme des lapins ( sauf pour moi ), et il en manque toujours à l'appel ... On a envie de se dire que "pas de nouvelles bonnes nouvelles" et tout, mais c'est pas forcément facile quand il s'agit de la famille. Je les écoute, l'un après l'autre, comme si j'entendais leur voix pour la première fois, c'est un peu con à dire. Anca avait l'air contente de voir Seven. Alors que tout le monde était hyper tendu depuis qu'il est entré dans la pièce, bah Anca, elle arrivait à détendre l'atmosphère, avec sa voix de shootée. Je préférais la voir sourire ou l'entendre rire que de l'imaginer dans l'état dans lequel elle devait être l'autre soir. Je veux même pas y penser d'ailleurs. J'ai regardé Sev donner le burger à Anca.

" T'es chié Sevy t'aurais pu penser à nous aussi ~ On appelle ça du favoritisme par chez moi ! "

J'ai croisé les bras en restant adossé au mur. Toute façon les clash, les phrases cinglantes, méchantes ou juste pour taquiner ça fuse toujours pendant les réunions de Popescu. C'est toujours mieux que les coups de poings. Toute façon même si on se prenait vraiment la tête je pense qu'aucun de nous ne serais en état pour ça. Alors que la petite réunion de famille continuait, la porte s'est de nouveau ouverte sur une tête à moitié connue. A moitié car c'est quelqu'un que j'avais pas revu depuis des années déjà. J'avais quoi ... Dix-sept ans la dernière fois ? Je m'attendais même pas à la voir même si Anca rêvassait à propos d'elle deux minutes avant. C'est une des dernières personnes que je pensais voir débarquer ici. Après tout, elle s'est cassée de la maison, mais j'ai pas gardé contact comme je le fais avec Sev par exemple. Elena, je l'avais pas revue depuis. On est tous restés sur le cul je crois, jusqu'à ce que mon petit frère brise le silence avec son rire. En même temps y avait de quoi rire, la situation était plutôt marrante. On se croirait à un enterrement. Tu sais, y a que dans les enterrements que tu revois des membres de ta famille que tu revois jamais d'habitude. Comme s'il fallait un malheur pour revoir les autres. Bah ça fait légèrement ça ...

"  J'crois que je vais y aller... "


Aussi à l'aise que Seven lorsqu'il est entré et qu'ils nous a tous vu là, Elena elle faisait pas trop la fière non plus là. Je pense même que si elle avait pu remonter dans le temps pour ne jamais franchir cette porte elle l'aurait fait. Mais Anca répond aussitôt d'un "NON", elle l'empêche de partir. Anca, c'est ce qu'elle voulait, qu'on soit là, réunis. Elle, je crois qu'elle en a rien à faire des tensions, des problèmes de Popescu, des engueulades, tout ça. En même temps, on se prend souvent la tête pour rien, les Popescu. On est bornés, cons, paumés et c'est aussi pour ça qu'on finit toujours séparés, qu'on en arrive à rien avoir en commun et à rien partager du tout.

" Une conquête de Ioan ? "


Je relève la tête de mes pensées soudain interpellé par mon prénom qui sort des lèvres du petit con qui me sert de frère.

" T'as un soucis, tapette ? "


Putain mais ferme la Ioan ... C'est vraiment pas le moment de mal répondre à quelqu'un, surtout à Seven. On a dit que ça devait être une réunion cool, faut faire plaisir aux autres, à Anca surtout à qui ça tient à coeur. Alors faut éviter deux secondes de se prendre la tête. Puis qu'est-ce que t'en a à foutre Ioan à force, si ça le fait marrer bah qu'il se marre, il fera moins le malin le jour où tu ramènera pleins de gonzesses, na. Du coup, je détourne un peu le regard de vers Seven, j'essaye de faire un peu celui qui à rien dit et je pose les yeux sur Elena.

" Salut 'Lena ... Belle journée pour une réunion de Popescu hein ?~ "


On la sent l'ironie, mais bon. J'suis quand même plutôt rassuré de la voir saine et sauve. Vu que j'avais plus de nouvelles, bah je savais même pas ce qu'elle était devenue.
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MessageSujet: Re: surprise motherfucker (popescus)   surprise motherfucker (popescus) EmptyDim 11 Déc - 14:05

Surprise Motherfucker.
La Smala Popescu
““There is no such thing as a "broken family." Family is family, and is not determined by marriage certificates, divorce papers, and adoption documents. Families are made in the heart. The only time family becomes null is when those ties in the heart are cut. If you cut those ties, those people are not your family. If you make those ties, those people are your family. And if you hate those ties, those people will still be your family because whatever you hate will always be with you.”  ”


« On sait pas si on est tous vivants… »
Mimi, il s'est réveillé après l'arrivée de Seven. Mimi, il est resté les pieds sur terre, le radar toujours branché sur les fréquences Tereza en espérant avoir un signal. Bien sûr qu'elle est inquiète aussi Iulia. La petite dernière, de trois ans l'aînée de Madalina qui disparaît dans les limbes de l'ouragan. Elle est peut-être en sécurité chez un de ses potes chelou ou loin ou blessée ou morte. Non, pas morte. « Faut pas s'en faire. Les cafards, ça crève pas facilement. »  qu'il dit Seven et il a raison, elle a sûrement du se réfugier loin des siens, sans réfléchir aux conséquences, pour elle, pour Mihail. Parce que l'aînée le sait, Mimi, il souffre de l'absence de sa sœur. Elle, elle virevolte, mais c'est toujours lui qui tient la ficelle de son cerf-volant, qui s'assure qu'elle ne fuie pas trop loin. Alors forcément, quand il la perd de vue, c'est la panique. Pas jumeaux pour rien. Elle a envie de le prendre dans ses bras, Mimi, de le serrer fort et de le bercer comme quand il était tout petit, de lui embrasser le front et de lui chanter des comptines et lui murmurer des mots doux pour lui dire que ça va aller. Tereza, elle ressemble à Elena parfois. A disparaître comme ça, sans laisser de trace. A la différence près qu'elle finit toujours pas revenir. Qu'elle ne quitte pas le navire pour laisser ses frangins dans l'inquiétude et l'incompréhension. Ou peut-être que les autres savent. Peut-être que les autres savent où est partie Elena, mais qu'ils lui disent pas. Peut-être qu'elle est morte. Mais pas enterrée à Savannah, c'est une des premières choses qu'elle a vérifié en sortant de taule. Si sa sœur ne repose pas six pieds sous terre. Parce que peut-être que Seven a arrêté de venir, qu'il a cessé de la visiter au parloir, mais elle le sait vivant. Tout le monde le sait vivant, même si on ne le veut pas, on entend parler de ses frasques assez souvent. Mais pas Elena. Elena, c'est le néant, c'est la ligne continue sur l'électrocardiogramme. Elle a disparu de la surface de la Terre. Morte ? Disparue ? Kidnappée ? Ou tout simplement, elle a changé d'identité, pour fuir ce cancer qu'est sa famille. Ça lui a brisé le cœur Iulia, d'avoir eu cette sensation d'avoir perdu un bout d'elle. Sa petite sœur… On pourrait se dire qu'avec autant de membres dans une famille, un de plus, un de moins, ça changerait pas grand-chose. Au contraire. Malgré la marée humaine des leurs, un de moins et le monde s'effondre. C'est comme une maison sur pilotis, ça tient pas. Un pied en moins, la structure même de l'édifice est fragilisée, ça penche, ça craque, c'est proche de l'effondrement. Puis y a Mada qui la sort de ses pensées, qui lui glisse une idée merveilleuse à l'oreille :  « On devrait fêter Noël quand on aura l'appart', faire un sapin de Noël ensemble... Inviter du monde... » Ensemble, mais sans Lena. Sans sa petite soeur … Puis Seven et son sandwich, Seven et Anca, comme s'il n'y avait qu'elle qui existait pour lui, mais qu'il pourrit quand même avec ses mots, parce que Seven, il sait pas être délicat. C'est à se demander s'il a une once de douceur et d'affection pour sa famille en lui. « quelqu’un en veux un bout ? je vais pas tout manger qua…. » J'ai pas amené de fleurs, c'est pas comme si t'étais m... Son coeur loupe un battement. Elle sursaute quand cette porte vient heurter le mur et que cette voix interrompt l'ambiance pesante qui s'était installée après l'arrivée de Seven. Cette voix, cette voix qu'elle reconnaîtrait entre mille. Cette voix qu'elle pensait avoir oubliée, parce que ça fait presque dix ans qu'elle n'a pas tinté dans ses oreilles. Puis son visage. Grandi. Adulte. D'une Elena fatiguée, tiraillée, épuisée. Elle a dans les yeux la détresse de Iulia quand elles s'étaient vues pour la dernière fois. Y a tout le monde qui tombe des nues. Y a ce nom interdit qui est murmuré. J'crois que je vais y aller... Non. Non. Tu t'en iras pas. « NON » C'est Anca qui s'anime et qui enlève ce mot de la bouche de l'aînée. NON. Tu pars pas. Tu repars pas. Pas maintenant. Puis le cynisme de Seven et Anca qui se planque, qui sait plus où se mettre et Ioan, toujours hors du temps, qui parle à Lena comme s'il l'avait revue il y a peu. Mais Iulia, non. Elle se contente pas de rester muette et immobile face à cette arrivée inimaginable. Elle repousse la main de Madalina, puis les draps et arrache ce qui lui permet de l'aider à respirer. Elle descend de son lit et y a tout son corps qui crie qui la supplie de rester assise ou d'y aller simplement plus doucement. Ses pas se précipitent presque jusqu'à sa sœur et elle se plante devant elle. Elle la regarde. Elle la regarde sa précieuse Elena et ses yeux s'emplissent de larmes, elle se mord l'intérieur de la joue. « Lena… » Elle tend la main vers sa joue, mais finalement, elle l'attrape dans ses bras. Elle la serre fort contre ses côtes brisées qui hurlent à la mort, mais elle tait la douleur, elle serre sa cadette dans ses bras. Longuement. Comme pour rattraper ces dix années de silence et d'absence. Elle la serre fort, fort, fort. Puis, elle la relâche et prend son visage dans ses mains, doucement. Elle sourit, les joues pleines de larmes de joie. Elle sourit, elle sourit. « Lena… Lena… Qu'est-ce que t'as grandi, Lena… » Elle trouve rien d'autre à dire, elle trouve pas les mots pour lui dire à quel point elle lui a manqué, elle trouve pas la force de la réprimander, de lui en vouloir d'avoir disparu aussi longtemps et de revenir juste là, maintenant. Elle se pose même pas la question de savoir comment et pourquoi elle est là aujourd'hui, là maintenant et qu'en fait, elle est venue voir Anca et pas les autres. Comme Seven. Elle est heureuse, Iulia. Elle a son cœur qui est en fête et elle sait plus quoi faire de ses mains. Elle a envie de l'embrasser sur les joues un million de fois, de la serrer tout autant contre elle et de la garder tout près. Lena, Lena, Lena. Lena tu es grande, Lena. Tu es belle, Lena. Lena, t'es une adulte maintenant. Lena, t'avais l'âge qu'ont Mihail et Tereza la dernière fois que vous vous êtes vues. Lena, tu es une femme. Mais Lena, tu es fatiguée. Tu as l'air cassée dedans.
Mais Lena, t'es au bon endroit et entourée des bonnes personnes pour que ça commence à aller mieux, maintenant. Lena, regarde. Lena. Je vais bien, Lena. Lena, merci d'être revenue, Lena. C'est à notre tour, maintenant, Lena d'essayer de te venir en aide.

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MessageSujet: Re: surprise motherfucker (popescus)   surprise motherfucker (popescus) EmptyLun 26 Déc - 17:33



Surprise Motherfucker !


Popescu Family




Une certaine tension règne dans toute la pièce. Tension que seule Anca ne semble pas ressentir. Madalina dévie son regard de Seven pour se calmer, pour faire « comme si de rien n'était » et scrute tout le reste de la famille, un à un. Mimi s'est réveillé, lui qui était tombé de fatigue il y a quelques minutes. Il a toujours cet air nonchalant, même lorsqu'il lance un « On sait pas si on est tous vivants… » qui fait frissonner une nouvelle fois la demoiselle qui se fige quelques instants. Elle sait de qui il parle, elle sait que depuis l'ouragan, il se fait un sang d'encre pour sa jumelle dont personne n'a de nouvelles, pas même lui. Il était parti la chercher elle, pas sa nièce. Certes il était heureux d'avoir pu sauver cette dernière mais quelque part la brunette se sentait presque coupable de s'être stupidement faite piégée dans ce mobile-home et que Mimi ait croisé sa route. Elle craignait qu'il soit arrivé quelque chose à Rez et que personne ne l'ait aidée comme elle avait été aidée elle... Et si ça devait être soit l'une, soit l'autre ? La petite dernière de la famille Popescu secoue la tête pour tenter d'effacer ces pensées. C'était stupide, complètement stupide de se dire ça... Qu'aurait fait Iulia sans sa fille ? Non, il ne fallait pas penser au fait que peut-être le destin avait choisi d'en garder une et pas l'autre, c'était impensable, Rez était une battante, jamais elle ne se serait faite avoir par qui que ce soit, pas même par une tempête aussi horrible que celle-ci. Il n'empêche que de voir Mihail dans cet état donnait encore moins envie à Mada de rester chez Riley. Elle voulait être auprès de lui pour l'avoir à l’œil comme quand elle était petite et qu'ils veillaient l'un sur l'autre, mais elle n'avait pas le choix, Iulia et lui refusaient catégoriquement qu'elle revienne chez les Popescu. La belle soupire doucement et passe sa main dans ses cheveux pour remettre une mèche derrière son oreille, avant de prendre un verre d'eau  sur la table à côté du lit de sa mère, se parlant dans ses pensées *Bon, ça suffit, reprends-toi Mada... C'est pas le moment de s'inquiéter comme...* Évidemment, Seven vient la rassurer en balançant que les cafards crèvent pas facilement, ce qui fait presque recracher son eau à la demoiselle qui ouvre ensuite la bouche pour lui balancer une remarque mais s'arrête nette puisqu'Anca la devance et lui dit de sa petite voix que ce qu'il dit sonne comme un compliment. *Mouais... Si on veut.* Anca et Seven continuent d'échanger, sa magnifique tante au teint aujourd'hui blafard mange le hamburger de son frère comme s'il venait de lui donner la bénédiction (Amen) et Lina lève les yeux au ciel devant un tel spectacle. *Mbon, si ça fait plaisir à Anca... *, pense-t-elle une nouvelle fois, bien que la présence de Seven ne lui fasse toujours pas plus plaisir que ça. Ioan essaie de faire de l'humour en laissant s'exprimer son estomac sur un air ironique alors que Lina se retourne et dos à la scène, laisse ses iris bleutées se perdre dans le ciel, à travers la fenêtre. Ah le ciel... Son seul refuge face au monde. Pour le coup, il fallait bien que la miss trouve de quoi se changer les idées histoire de ne pas laisser son envie de clasher son adorable oncle préféré de 5 ans son aîné prendre le dessus. Madalina ne comprenait vraiment pas comment Anca pouvait l'aimer à ce point, comment elle pouvait le défendre ainsi, comment elle pouvait tout lui laisser passer, tout... Ce qu'il a fait à toute cette famille, ce qu'il n'a PAS fait pour cette famille, ce qu'il fait même endurer indirectement aux membres de celle-ci rien qu'avec sa réputation de petit merdeux. Bon, impossible de penser à autre chose apparemment... Jusqu'à ce qu'une nouvelle voix se fasse entendre.

« J'ai pas amené de fleurs, c'est pas comme si t'étais m... »

Lina tourne brusquement la tête et lève son regard vers la porte. Ses yeux écarquillés tombent sur une jeune femme. Son visage a changé depuis la dernière fois qu'elle l'a vue mais elle sait la reconnaître : Elena. Celle qui est partie sans laisser de mot, qui a quitté sa fratrie, pour son bien peut-être, pour leur mal en tout cas. Chaque pupille rivée vers elle semble exprimer un sentiment venu du fond de leur âme. Anca lance un « NON » assuré lorsque Lena indique qu'elle va sortir de la pièce, sa voix résonne dans la chambre, résonne dans les têtes. Madalina détourne ses iris vers sa mère, les voix de Seven, Ioan et Anca semblent disparaître soudainement, elles forment des sons incompréhensibles aux oreilles de la jeune adolescente qui voit Iulia statique. Lina pose sa main sur la sienne mais cette dernière se fait brusquement repousser par celle de sa maman qui sort de son mutisme et se précipite vers sa sœur. La petite brunette reste bouche-bée durant quelques secondes en voyant ce spectacle avant de comprendre ce qu'il se passe. Iulia serre fort sa cadette dans ses bras et l'adolescente n'ose pas dire un mot alors qu'elle aimerait hurler à sa mère que ce qu'elle est en train de faire est totalement inconscient. Mais comment l'arrêter ? Comment stopper un tel moment ? Ces retrouvailles lui rappellent celles qu'elles ont eues toutes les deux à sa sortie de prison et les larmes viennent rapidement glisser sur ses joues à cette pensée. Les perles sont rapidement balayées d'un revers de bras et Madalina se rapproche finalement des deux jeunes femmes. Elle attrape leurs deux poignets, un à chacune et s'exprime à son tour, commençant par s'adresser à sa tante.

« S'il te plaît, reste avec nous... Pour elles. »

Elle indique de la tête Anca et Iulia qui sont toutes deux totalement bouleversées de cette arrivée. La belle lance ensuite un regard noir à sa mère et s'exclame.

« Non mais maman, ça va pas la tête de s'lever comme ça ?! Le médecin a dit qu'tu devais pas te lever ! Allez, viens te recoucher, Lena vient s'asseoir à côté de toi, n'est-ce pas ? ».

Elle adresse un sourire bienveillant à sa tante, un sourire qui se veut réconfortant, qui veut dire « Regarde, tu n'as pas à avoir peur, ne t'inquiètes pas. » et les tire toutes deux délicatement vers le lit d'Iulia sans attendre une réponse de sa part. Ainsi Anca pourra toujours voir sa sœur chérie, revenue après tant d'années, être à ses côtés. Elle hausse ensuite les épaules et soupire en se rendant compte que Seven est toujours là et la belle ne peut s'empêcher de dire une dernière réplique à Elena, dans le but une nouvelle fois de lui montrer qu'elle peut être sereine, mais aussi, il faut l'avouer, pour enfin pouvoir en placer une contre Lucian junior.

« Oh et fais pas gaffe à lui, ça lui fait plaisir d'emmerder les gens, ça a pas changé. », lance-t-elle en prenant une moue malicieuse et en jetant un regard moqueur à son oncle préféré.


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MessageSujet: Re: surprise motherfucker (popescus)   surprise motherfucker (popescus) EmptyVen 17 Fév - 12:46

Surprise Motherfucker !
smalah popescu & mimi
Ohana means family. Family means nobody gets left behind... or forgotten.

 
C’est le bordel dans sa tête à Mihail. Il ne sait plus où se mettre, il ne se sent pas à sa place dès lors que Seven a mis les pieds dans la pièce. C’est devenu étouffant, ça lui rappelle les autres qui sont absents. Tereza lui manque terriblement, les autres aussi lui manquent mais ce n’est pas pareil. Tereza c’est son double, il ne peut pas s’en passer c’est comme ça. Alors, dans son absence de tact naturel, il rappelle qu’ils ne savent s’ils sont tous vivants. Ceux à quoi son aîné ose lui répond qu’ils sont solides, des cafards. Ça le révolte, le débecte et probablement qu’il lui aurait craché à la gueule, mais là Mimi il a pas la force de rétorquer, de répondre, d’avoir cette colère singulière des Popescu. Pas l’énergie, pas la force et puis Il jette un coup d’œil furtif à Anca. Pour Poppy, il n’a pas le droit de faire une esclandre, pas le droit de criser pour la santé de ses sœurs. Alors il bougonne dans son coin, marmonne dans sa barbe quand la porte s’ouvre une nouvelle fois. Instinctivement, il fixe l’encadrement de la porte. Il ne va pas mentir, l’espace d’un instant, il s’est imaginé que ça pouvait être Tereza qui débarque avec son sourire nonchalant habituel. C’est une autre crinière brune qui se présente à eux. Il est capable de la reconnaître entre mille. C’est Elena, portée disparue depuis 10 ans après un départ qui a laissé un goût amer dans la gorge de l’adolescent. Elle s’était barrée, partie du jour au lendemain sans prévenir personne, pas un mot, pas un au revoir, rien juste un lit vide et un Mimi plein de céréales dans un tee shirt trop grand.

Elle est là, maladroite, hésitante, elle s’attendait pas à ça, pas à les voir presque tous, elle ne s’attendait pas à une réunion de famille. Personne ne s’attendait à ça. Dans les yeux de Poppy et Iulia ça brille, alors que Mihail, il a envie de se barrer aussi, il a envie de gueuler au monde entier que c’est le bordel, qu’il faut qu’ils arrêtent de prétendre que tout va bien, qu’ils sont normaux. Ils ont rien d’une famille normale. Ils sont usés jusqu’aux os, ils sont brisés, en morceau. Et prétendre n’a jamais été son point fort. Il doit se mordre l’intérieur de la joue pour ne pas exploser. Il veut leur demander ce qui cloche dans leur putain de cerveau pour être comme ça. Pourquoi Ioan parle à Elena comme s’il l’avait vu hier soir au diner. Le pire, le pire c’est quand Iulia se lève pour la prendre dans ses bras. Ça le met en colère. Elle ne doit pas se lever. Et lui, il bondit de sa chaise un peu trop vivement ravivant les vieilles douleurs, prêt à récupérer Iulia si elle venait à s’effondrer. Madalina réagi aussi. Elle parle, tâche de se montrer bienveillante avec Elena. C’est l’incompréhension. Mimi se sent comme dans une mauvaise pièce de théâtre vivant. Spectateur de sa propre vie. « Elle s’est barrée ! 10 ans. 10 putains d’années ! Pas dix minutes pour faire des courses. 10 ans ! » qu’il finit par gueuler. Mihail, il ne gueule pas beaucoup, pas souvent mais là il ne peut pas faire autrement. « Seven, il vient avec un putain de burger froid alors qu’il ne peut pas blairer plus de la moitié des personnes présentes dans cette pièce et la réciproque est sûrement vrai. Putain ! Ok l’ouragan je veux bien que ça choc mais quand même… » Il faut pas le prendre pour un con. Demain ils se cracheront tous à la gueule comme d’habitude. Il retourne sur sa chaise et croise les bras.



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MessageSujet: Re: surprise motherfucker (popescus)   surprise motherfucker (popescus) EmptyDim 5 Mar - 22:16


Elle pense qu'elle vient de faire un arrêt cardiaque. Non. C'est tout à fait le contraire dans sa poitrine. Et ça palpite, et ça chamade, et ça claque si fort qu'elle s'entend plus penser correctement. Arrêt de rien du tout ; putain, personne va lui rendre la tâche facile. Elle mérite pas. Tu crois que tu peux te pointer comme une fleur, dix ans plus tard ? Tu crois ça se fait, même chez les Popescu ? Seven, Anca, Ioan, Iulia, Madalina, Mihail. Les noms des présents qui ricochent dans sa tête au point de lui faire oublier ceux des absents. Est-ce que c'est ça, en vrai, l'absence ? De seulement réaliser le vide une fois claqué en contre-jour du plein ? T'inquiète qu'elle ressent bien l'absence de tout, Lena, claquée contre la porte par la force des regards braqués sur elle. Figée sur place, elle ose même plus faire un pas des fois qu'on trouverait un moyen de multiplier la surprise par mille. L'attente du pire frôle ses oreilles, glace sa nuque. Ils sont tous là ; ou presque. Elle a pas assez d'yeux pour tous les prendre en compte, ses frères, ses sœurs, sa nièce. C'est déjà bizarre d'exister. Mais c'est juste trop d'exister en relation à d'autres. Elle a l'impression qu'on lui a foutu des vases dans les bras ; réflexes, vas-y rattrape. Un bon paquet de vases, faut imaginer. Le genre qu'on peut pas empiler, parce que hey, si tout s'emboîtait correctement on appellerait pas ça la vie. On appellerait ça la perfection, et la perfection ça existe pas. Les vases. Ceux qui tiennent pas les uns sur les autres. Ceux qui tombent à la moindre bourrasque. Elle en a de coincés sous le coude, rattrapés sur les pieds, en équilibre sur les genoux. Un simple coup de vent. Une chambre d'hôpital trop chargée. Un rire qui sort de nul part. Elle se garde de tout laisser tomber.
C'est qui le prochain à venir du coup ? Michael Jackson ? Jésus ? Une conquête de Ioan ? Lâche. Pas. Les putains. De vases. Pas après tout ce chemin, pas maintenant qu'elle est là. Elle ravale les remarques là où elle a aussi planqué sa place dans la famille. Loin. De bancal entre deux trucs oubliés. C'est poussiéreux à en tuer les allergiques. T’es stupide Seven. Oh, Anca. La ressemblance est dingue. La ressemblance réchauffe puis éclate le cœur de verre. Boom. Tes vases. Tu viens de marcher dessus, idiote. Salut 'Lena ... Belle journée pour une réunion de Popescu hein ? Quand est-ce que Ioan s'est fait piquer sa bouille de gamin ? Et qui est le connard responsable du vol ? Elle sait plus où donner de la tête, où reprendre du courage. Elle pense qu'est-ce qu'ils ont grandi. Elle pense qu'est-ce que j'ai faitLena… Iulia, qu'est-ce que tu fous ?! Elle flingue la distance entre elle et le lit que sa sœur laisse de côté. Iulia. Iulia qu'est belle, Iulia qu'a mal, Iulia qui la regarde comme si c'était la première fois. Elle a peur du passé qui se balade derrière les yeux, main dans la main avec le futur incertain. Iulia... elle murmure à travers la colère qui monte. Non, pas de la colère, de la honte. Elle va chialer. Elle peut pas chialer. Elle peut pas ... Puis y a sa sœur qui l'encercle et qui la sert contre elle. Stop. Lâche-moi, lâche-moi, lâche-moi. M'aime pas, m'excuse pas, me pardonne pas. Lena… Lena… Qu'est-ce que t'as grandi, Lena… Elle relève pas la tête quand Iulia fait balader les mains sur ses joues. Elle réagit à peine quand Mada s'empare de sa main et lui dit de pas s'inquiéter de Seven. Elle s'inquiète pas de lui. Elle s'inquiète d'elle, du pouvoir dans ses paumes, et de son incapacité à faire jongler les vases. En silence, elle fixe ses doigts. Un sanglot monte le long de sa gorge, puis un second, et toute la putain de famille. Iulia... Elle fonce droit sans réfléchir. Les bras ballants le long du corps, les soubresauts de ses épaules, la tête qui se planque dans le cou de sa sœur. Elle garde les yeux grands ouverts, baignés des larmes qui perlent sur ses cils. La parure qui dégringole. Elle s’est barrée ! 10 ans. 10 putains d’années ! Pas dix minutes pour faire des courses. 10 ans ! Mihail, elle distingue la silhouette démesurée. La dernière fois qu'elle l'a vu, elle pouvait encore le soulever sans problème. Seven, il vient avec un putain de burger froid alors qu’il ne peut pas blairer plus de la moitié des personnes présentes dans cette pièce et la réciproque est sûrement vrai. Putain ! Ok l’ouragan je veux bien que ça choc mais quand même… Incapable de trouver la sécurité des flingues de ses prunelles, elle fusille accidentellement depuis son abri. Elle a la main qu'accroche une des épaules de Iulia, faible Iulia, increvable Iulia. Iulia comme un bouclier contre elle.

Aide moi. Protège moi. Arrête moi.
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Seven Popescu

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MessageSujet: Re: surprise motherfucker (popescus)   surprise motherfucker (popescus) EmptyLun 13 Mar - 16:19

« T’es stupide Seven. » Le plus stupide de tous, avec son burger froid et le sarcasme dans sa voix. Il baisse le regard sur Anca qui s'planque sous la couette, devinant tout de suite qu'elle se cache pour pleurer, pleurer encore, pleurer plus fort. Il s'apprête à répliquer, à tirer la couverture et à lui dire d'arrêter, mais la voix de Ioan l'en empêche. « T'as un souci, tapette ? » L'insulte le heurte de plein fouet et il se tend d'la tête aux pieds, faisant volte-face vers son frère. « Répète ça connard ! » Il fait un pas vers lui, les traits crispés par la colère, le regard orageux. Prêt à se ruer sur lui et à cogner, là, au milieu d'une chambre d'hôpital, au milieu des Popescu devenus ruines. Mais encore une fois, on le stoppe dans son élan. C'est Iulia. Iulia debout, Iulia qui tangue, Iulia qui passe tout près de lui sans le regarder, fixée sur Lena. Elle la prend dans ses bras et Seven détourne le regard, parce qu'il se prend tout en pleine gueule, parce que ça fait remonter ses propres retrouvailles avec Iulia et la culpabilité lui brûle la gorge. C'est ça qui aurait dû s'passer, c'est les mains qui caressent et qui étreignent, pas qui poussent et qui frappent. Mais il peut pas, il y arrive pas – il supporte même pas le regard de Iulia. Elle a quitté un môme un peu paumé, elle retrouve un voyou détraqué. Alors il peut pas regarder, Seven. Il est même pas foutu d'affronter le regard de tous les autres, soudain ça l'agresse, ça l'oppresse, y a tout ce poids sur sa poitrine qui le compresse. Il sait plus quoi faire et il se rabat sur Anca parce que c'est la seule qu'il se sent capable d'affronter, la seule qui lui donne pas l'impression qu'il va exploser. Il attrape la couette et il tire dessus doucement, pour la forcer à sortir de sa cachette. Il dit rien cette fois, il lui interdit pas de pleurer. Il se contente de la regarder, poings serrés, gorge nouée, et les yeux qui hurlent j'peux plus respirer. « Oh et fais pas gaffe à lui, ça lui fait plaisir d'emmerder les gens, ça a pas changé. » Il comprend qu'la remarque est pour lui alors il finit par lever la tête, croisant le regard railleur de Madalina. Mais il est pas d'humeur ; pas quand il a un millier d'aiguilles enfoncées dans le cœur. « Ouais ça nous fait un point commun, sauf que toi l'simple fait d'être née suffit à faire chier. » Bien sûr c'est aussi méchant que gratuit, mais elle l'a piqué au vif – elle attaque alors qu'il se sent en position de faiblesse. C'est l'meilleur moyen pour s'attirer ses foudres. « Elle s’est barrée ! Dix ans. Dix putains d’années ! Pas dix minutes pour faire des courses. Dix ans ! » Mihail s'met à gueuler et y a toutes ses émotions qui emplissent l'air, qui viennent pourrir l'atmosphère. Ça heurte Seven comme un mur de briques. « Seven, il vient avec un putain de burger froid alors qu’il ne peut pas blairer plus de la moitié des personnes présentes dans cette pièce et la réciproque est sûrement vraie. Putain ! Ok l’ouragan je veux bien que ça choque mais quand même... » Alors qu'il se rassoit, Seven se crispe, sans le quitter des yeux. « Ta gueule. J'suis pas là pour écouter ta morale à deux balles, t'façon si j'avais su qu'vous étiez tous là j'serais pas venu. » Il peut pas s'empêcher de faire quelques pas dans sa direction, s'arrêtant malgré tout à une distance correcte pour n'pas risquer le pire. Il est en colère, blessé, fatigué. Comme Mihail. Comme la plupart des membres de la fratrie. « Ta vie c'est d'la merde parce que tu restes chez les vieux, viens pas faire chier ceux qui s'sont barrés, on y est pour rien si t'as pas d'couilles. » Ça siffle entre ses dents serrées et il se contient comme il peut, les poings vibrant de rage alors que son discours pue la mauvaise foi. Lui aussi, il en veut à ceux qui sont partis. Lui aussi, il a la haine contre Val, contre Lena. Il les comprend, il les a suivis, mais la rage est quand même là. Et quand il s'tourne finalement vers Lena, y a trop d'amertume dans ses yeux. « Allez chiale pas, d'ici ce soir tu nous auras oubliés t'façon. On s'revoit dans quelques années si t'as pas sauté. » Tous les jours j'ai l'impression de sauter. Il se rappelle. Seize ans. Le toit. Le vide. Lena qui lui a tendu les doigts. Et puis Lena plus là.
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MessageSujet: Re: surprise motherfucker (popescus)   surprise motherfucker (popescus) EmptyMar 14 Mar - 15:20

L’écho des mots assassins, et la tradition qui veut qu’un Popescu sait plus facilement dire je te hais que je t’aime qui se répète. Elle veut pas assister à ça Anca, à ce carnage familial qui prend un tournant flippant. Non. Elle veut pas. Elle préfère rester dans ses rêves de morphine, là où tout le monde est heureux, là où tout le monde se tient la main. Tous. Même le père, même la mère, même les lâcheurs qui laissent dans sa bouche ce foutu goût amer. Sous la couette elle est en sécurité, ailleurs, imperméables aux sifflements qui fusent dans la chambre, aux larmes, aux regards assassins. Elle est bien sous cette couette, elle voudrait y rester à jamais car comme ça personne ne pourrait l’atteindre.
Sauf que Seven en a décidé autrement. Il tire sur la couette, elle s’y accroche un instant, trop faible pour lutter, laisse le tissus filer entre ses doigts et se retrouve de nouveau propulsé dans la réalité. C’est les yeux de Seven qu’elle croise en premier, et la panique qu’elle y décèle ; Lui-même ne doit pas s’en rendre compte encore, personne. Sauf elle. Elle le connait trop bien. Elle les connait trop bien. Sauf ceux qui ont décidé de joué les absents, que ça soit volontaire ou non. Elle voudrait tendre la main vers son frère, pour le rassurer, lui dire de se calmer, que tout va bien se passer. Mais déjà il enchaine, mordant Madalina au passage avec ses mots acides. C’est faux qu’elle voudrait hurler. Et toutes ces années à voir Mada grandir, à voir Mada s’épanouir. Pas sa fille de sang, mais un peu sa fille de cœur. « Elle a fait chier personne » qu’Anca murmure, un peu comme pour elle-même, une main portée au front parce qu’elle commence à voir flou. Trop d’actions, trop d’émotions. Et la douleur qui revient malgré les composés chimiques qui courent dans ses veines.
Puis y a Mihail. Mihail et l’implosion imminente. Parfois elle oublie qu’il est encore si jeune et qu’il a déjà trop subit. Mihail et la responsabilité de deux vie sur ses épaules, Mihail et son cœur bousillé par toute sa famille qui prend même pas le temps de s’essuyer les pieds avant de le pousser. Gosse au cœur d’or, un trésor celui-là. Elle voudrait ne jamais le laisser partir, continuer à le protéger indéfiniment, qu’il réussisse là où tous les autres ont échoués. Les mots, la violence de sa détresse qui suinte de partout, qui vient rejoindre les autres, et au fond y a que Ioan qui arrive à prendre tout calmement. Comme toujours. Force tranquille, toujours vivant, mais pour combien de temps ?
Elle entend plus Anca. Plus vraiment. Elle se sent juste fatiguée. Si fatiguée. Quand Iulia se redresse, quand Lena se place à côté d’elle, sœurs contre l’adversité. Et soudain Anca se sent amère. De les voir comme ça. Ses deux modèles. Manquerait plus que Valerian pour compléter le tableau. Le tableau des désillusions. La trinité de l’abandon. Elle ferme les yeux, soupire. Elle essaye de se concentrer sur sa douleur pour l’endiguer, ne pas déraper. Mais les mots continuent de grimper, Seven qui se sent aculé et qui riposte de plus belle. Ta vie c’est d’la merde. Il a pas le droit. tu nous auras oubliés t'façon Tais toi. Taisez-vous tous. Si t’as pas sauté. L’angoisse. La sensation d’être prise au piège. Et ses doigts qui s’acharnent sur le clavier du téléphone. Répond Val. Répond. Les souvenirs remontent, elle a l’impression d’être de retour en arrière, quand la maison était encore pleine mais déjà à moitié vide. Et l’envie de crever. L’envie de crever si forte. Parce qu’elle se noie et que y a personne pour l’aider à respirer. Non. Pas encore. Pas de nouveau. Peut être ça qui lui donne la force de se lever, de s’agripper à son déambulateur pour se diriger vers Seven. Elle le fixe dans les yeux. Comme un échange muet. Je suis resté parce que tu m’as supplié. Me fais pas regretter. Elle se souvient encore de sa détresse pendant l’ouragan, de ses mains tachées de sang. Me laisse pas. Et c’est plus fort qu’elle, elle lève le bras, assène une gifle à Seven. Puis à Mihail. En apnée. Elle sait que c’est rien, plus une caresse qu’une véritable claque. Mais c’est seulement ce qu’elle peut faire. Comme un rappel qu’ils ont dépassé les bornes avec leurs mots acides. « Vous me fatiguez tous. » Oui. Ils la fatiguent tous. Tous. Même Ioan, même Madalina, même Iulia qui pourtant n’ont pas fait grand-chose pour alimenter le feu. Elle voudrait hurler mais elle n’en a pas la force. Elle a juste la force de s’agripper au bras de Seven pour ne pas tomber trop brutalement au sol, ralentir sa chute. Ce qu’elle ne réussit pas vraiment.
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MessageSujet: Re: surprise motherfucker (popescus)   surprise motherfucker (popescus) EmptyVen 14 Avr - 22:49

« Répète ça connard ! »

Comment on peut en arriver là, en fait ? Pourquoi il faut à chaque fois que ça devienne le gros bordel entre nous. Nous tous, tous autant qu'on est. Tout se bouscule et je suis rapidement paumé, paumé dans mes pensées comme la plupart du temps, le regard se baladant un peu partout sans pour autant se fixer à un endroit précis. Je réponds pas à Seven, parce que ça me fatigue. En vrai, j'suis fatigué de tout ça, de toutes les emmerdes, les galères, fatigué de taper sur les autres et de m'en prendre plein la gueule en retour. Et d'un coup, je ressens un truc assez particulier. J'étouffe, et pourtant je suis pas du genre à me sentir aussi mal à l'aise en présence des autres Popescu. Je peux me sentir énervé, joyeux, triste, d'humeur à faire chier mon monde, mais je me suis jamais senti comme ça avec eux. Je recule un peu pour aller me coller à un mur, je croise les bras contre ma poitrine et je me contente de respirer. J'arrive même pas à suivre ce qu'il se passe, qui parle à qui, qui lève la voix sur qui... Mon regard passe de l'un à l'autre. Elena. Je la reconnais sans vraiment la reconnaître en réalité, parce que ça fait beaucoup trop longtemps qu'elle nous a lâchés. Et puis, depuis quand Madalina est devenue si grande ? Je les ai vus pour la plupart il y a quelques semaines maximum et j'ai l'impression de me retrouver avec des inconnus, c'est d'un chiant. Comme si on avait perdu trop de temps. On a gâché du temps, on est juste cons.

« Vous me fatiguez tous. »


La voix qui me tire de mes flux de pensée, c'est celle que je connais le mieux. Je relève la tête, je la regarde un moment. J'ai l'impression que tout le brouhaha ambiant s'est arrêté et c'est pas plus mal, faudrait peut-être qu'un jour on arrête de se prendre la tête pour tout et pour rien. On pourrait faire autre chose pour une fois, profiter d'être tous réunis, même si c'est pas dans les meilleurs des circonstances. Au moins on est là, même s'il manque encore quelques membres de notre famille. On est tous un peu cassés à notre manière, mais on est toujours là. C'est un peu de la chance dans notre malheur, en soit.

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MessageSujet: Re: surprise motherfucker (popescus)   surprise motherfucker (popescus) EmptySam 15 Avr - 21:37

Surprise Motherfucker.
La Smala Popescu
““There is no such thing as a "broken family." Family is family, and is not determined by marriage certificates, divorce papers, and adoption documents. Families are made in the heart. The only time family becomes null is when those ties in the heart are cut. If you cut those ties, those people are not your family. If you make those ties, those people are your family. And if you hate those ties, those people will still be your family because whatever you hate will always be with you.”  ”


Ça détonne dans tous les coins. Shots fired. Cette impression d'être en plein milieu d'un champ de bataille. Verdun. On sait pas s'causer, alors on se saute à la gorge, on sort les crocs, on s'arrache les jugulaires. Putain d'handicapés verbaux. Ça s'invective, s'insulte. Pas de mot doux. Personne. Si. Lena. Iulia et Madalina. Toutes trois au milieu des autres. Madalina, inquiète et attentionnée. Comme avant. Comme quand elle avait quatre ans et que le petit bout qu'elle était pansait les plaies de sa mère. Bordel. Elle a grandi trop vite. Même enfant, c'en n'était déjà plus une. Alors elle sait y faire. Peut-être qu'elle aussi elle finira par vouloir être infirmière, comme Anca. Trop habituée à prendre soin des autres avant elles-mêmes. Et 'Lina, dans sa douceur qui la fait tant ressembler à sa tante cloîtrée dans un putain de lit avec une putain de plaie béante dans l'estomac, elle vient attraper les poignets de son autre tante, la disparue et de sa mère. « S'il te plaît, reste avec nous... Pour elles. »  S'il te plaît, oui. Lena. Pars pas. Reste. Pour Iulia. Pour Anca. Pour tous les autres, aussi. Même s'ils le montrent pas, c'est bien que tu sois là. C'est mieux. C'est toujours mieux. On peut garder un œil sur toi, te savoir en sécurité, ou du moins, vivante. Puis, 'Lina, toujours les pieds sur Terre, toujours réaliste, toujours à se soucier des autres, de sa mère : « Non mais maman, ça va pas la tête de s'lever comme ça ?! Le médecin a dit qu'tu devais pas te lever ! Allez, viens te recoucher, Lena vient s'asseoir à côté de toi, n'est-ce pas ? ».  Elle sourit. Madalina. Et elle lui caresse le visage à elle aussi. Tu es grande. Tu es belle. Tu es adulte, déjà. Depuis toujours, en fait. Alors, elle fait pas d'histoire ta mère, elle vient s'asseoir, non sans gémir ou grimacer de douleur. Surtout si y a Lena. Lena part pas. Lena, elle reste. Sa main dans la sienne. Et elle s'assoit à ses côtés. Mais Lena, elle tremble. Elle est ébranlée par tout ça. Parce qu'autant que la smalah ne savait pas qu'elle était à Savannah, elle ne savait pas qu'ils seraient tous là. Mais Iulia la lâche pas. Elle lui tient la main, comme une bouée de sauvetage au milieu de la tempête.  Je ne te lâcherai plus. Plus jamais.
Madalina, elle ne tangue pas. Madalina, elle est solide et elle réplique une remarque cinglante à son oncle. Iulia fronce les sourcils à son encontre et s'apprête à lui dire de calmer le jeu. Que le Seven fait de poudre à canon explose à la moindre étincelle et que ce n'est pas nécessaire de l'allumer ainsi. Il se débrouille très bien tout seul. Pour autant, c'est pas de lui que vient la déflagration, même s'il s'est permit une remarque que Iulia trouve de très mauvais goût et que Anca a rattrapé, non. C'est pas Seven qui a ingéré du C4 et appuyé sur le détonateur. C'est pas non plus une Lena en larmes qui vient de lui fondre dans les bras et qu'elle serre tout fort contre elle, comme si son corps brisé par l'ouragan pouvait faire barrage contre les agressions verbales des autres et qui murmure son nom comme une longue lamentation qui vient mourir sur ce lit d'hôpital, dix putains de longues années plus tard.
Non. Ça vient de l'autre côté de la pièce. Du discret et d'habitude silencieux Mihail. Mimi que tous savent profondément touché par le départ de Lena. Parce qu'il est le dernier à l'avoir vue. Parce que c'est lui avant tout le monde qu'elle a abandonné. C'est son lit à lui qui est devenu tout vide et tout froid quand elle a disparu avec le vent, qu'elle a laissé seul avec ses cauchemars. C'est un tout petit Mihail qui a été secoué par une absence qui n'aurait pas du être. Son explosion impose le silence. « Elle s’est barrée ! 10 ans. 10 putains d’années ! Pas dix minutes pour faire des courses. 10 ans ! » Boum. D'un coup, le monde entier des Popescu s'était effondré. D'abord Valerian, puis Iulia, puis Lena. Bande de rats fuyant ce foutu navire en perdition. C'en était trop, bien sûr que c'en était trop. Les soupapes ne supportent plus. Ça explose. Les machineries en surchauffe. La cale, la coque, éventrées. Le navire a coulé. Tous ont nagé pour se maintenir la tête hors de l'eau. Mais elle était glaciale. Putain de Titanic. « Seven, il vient avec un putain de burger froid alors qu’il ne peut pas blairer plus de la moitié des personnes présentes dans cette pièce et la réciproque est sûrement vrai. Putain ! Ok l’ouragan je veux bien que ça choc mais quand même… » « Mihail… » Elle fronce les sourcils, non pas de colère, mais de peine. Il lui tord le coeur, le Mimi brisé. Lena toujours dans les bras, qu'elle caresse doucement, une main dans son dos, l'autre dans ses cheveux. Bébé Lena. Comme quand elle la cajolait en lui chantant des berceuses. Comme avant. Comme il y a des siècles. Des millénaires.  Tous, tous, ils lui brisent le cœur. De joie, de peine. Elle voudrait les serrer tous fort contre elle, mais elle n'a pas assez de bras, pas assez de place contre son palpitant pour les réchauffer. Eux et la froideur dans leurs mots.

Seven, c'est pas du froid qui coule dans ses mots. C'est de la lave. Non content de voir son cadet sortir de ses gonds, il rétorque. « Ta gueule. J'suis pas là pour écouter ta morale à deux balles, t'façon si j'avais su qu'vous étiez tous là j'serais pas venu. Ta vie c'est d'la merde parce que tu restes chez les vieux, viens pas faire chier ceux qui s'sont barrés, on y est pour rien si t'as pas d'couilles. » Iulia, elle lève les yeux vers le garçon, pour la première fois aujourd'hui, elle ne l'ignore pas. Elle pose des yeux glaciaux sur lui. Il suffit. Qu'il arrête d'agresser tout ceux qui se trouvent sur son passage. Ça suffit. Elle n'en peut plus. Elle n'en peut plus de Seven, de sa haine envers toute la fratrie. « Allez chiale pas, d'ici ce soir tu nous auras oubliés t'façon. On s'revoit dans quelques années si t'as pas sauté. » Elle ouvre grand les yeux et se redresse, faisant à nouveau hurler les os dans son torse. Si t'as pas sauté. Elle tient Lena fort, toujours. Parce qu'elle veut pas laisser les morceaux tomber et s'échapper. Tomber. Mais elle regarde Seven pour lui tenir tête. « Ça suffit, Seven. Arrête ç… »

Anca.

Anca, oiseau cassé. Anca, ombre d'elle-même, fantôme. Blanche, pâle. Translucide. Debout. Qui a rejoint Seven. Elle aussi, l'aînée. Elle le gifle. Puis sa main rebondit sur la joue de Mihail.

« Vous me fatiguez tous. »

Y a le silence. Elle s'effondre. Iulia se redresse et décroche Elena. Elle descend du lit, encore, non sans poser la main sur le genou de Lena, geste rassurant. Mais elle reste debout. Tout son corps hurle. Elle n'aura pas la force de la relever. Alors, elle fixe Seven froidement.
« Toi qui est venu là pour elle et rien que pour elle. Assure-toi qu'il ne lui arrive rien de plus. Je pourrais pas la voir vider de son sang parce que vous n'êtes pas capable de rester dans la même pièce sans vous entre-tuer. Tous. Je ne parle pas qu'à Seven. » Elle s'apprête à les gronder encore plus, mais son corps lui met un gros stop dans le ventre. La main sur le sternum, elle se plie en deux de douleur et grogne, paupières serrées. Elle en avait déjà trop fait. Elle aurait du écouter le docteur et sa fille. Rester couchée. Mais elle ne pouvait pas. Elle ne pouvait pas rester sans rien faire et observer. C'était impensable. Elle regarde un peu tout le monde, Ioan qui reste silencieux, lui aussi blessé et touché par la scène mais qui n'en dit mot, Mihail et sa joue rouge, Madalina et son inquiétude, Elena et ses yeux gonflés, le sillon de ses larmes encore tracé sur ses joues, Seven qui se veut être le fier, le dur, le fort, mais qui lui aussi semble être arrivé au point de rupture et enfin Anca. Anca, la belle. Anca la dure. Anca la forte. Qui résistera à tout sauf au déchirement de sa famille. Elle regarde sa cadette, plus pâle qu'une morte et secoue la tête, outre la douleur qui la secoue elle aussi et qui lui déforme le visage. Elle tente de calmer le jeu, mais ça se retourne contre elle.
Qu'importe.
Que tout cela cesse. S'il vous plaît…


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MessageSujet: Re: surprise motherfucker (popescus)   surprise motherfucker (popescus) EmptyJeu 27 Avr - 16:34



Surprise Motherfucker !


Popescu Family




Une caresse sur sa joue. Seul geste tendre parmi les fracas, parmi les mots qui claquent, les mots qui frappent, les mots qui blessent, qui brisent chaque cœur un tant soi peu aimant dans cette salle... Iulia accepte de se rasseoir, suivie de sa petite sœur qui semble terrorisée. Elena. Elena qui tremble, Elena qui ne peut cacher dans son regard une panique indescriptible. Qui semble vouloir prendre ses jambes à son cou, mais n'en a pas la force, pas la force face à une Iulia qui s'accroche à elle, qui tient sa main, qui a sans aucun doute peur qu'elle fuit à nouveau. Mais elle ne le fera pas, elle ne peut pas fuir maintenant Elena, prise au milieu de ce champ de bataille qu'est devenue la chambre d'hôpitale d'Anca et Iulia. Madalina elle essaie de garder la tête haute, elle essaie de garder son sang-froid, de ne pas tirer une énième balle dans cette pièce où tant de tirs langagiers ont résonné lorsque Seven lui rétorque que sa naissance avait suffit à emmerder le monde. Elle avait envie de lui dire que c'était tant mieux si elle emmerdait le sien, de monde, mais préféra se taire. Ça le faisait plus chier qu'autre chose qu'elle l'ignore. Puis même Mihail s'y est mis, il a lancé une grenade qui a explosé au milieu de ces quatre murs qui entoure la famille Popescu quasi entièrement réunie. Le cœur de Madalina s'est serré si fort lorsque la voix d'ordinaire si apaisante de son plus jeune oncle a atteint ses oreilles. Parce qu'il avait raison... C'était vrai, Elena avait fait souffrir cette famille, avait inquiété plusieurs de ses membres lors de cette disparition, durant 10 ans. 10 ans, après tout, ce n'est pas rien... Lina n'en avait pas souffert, après tout elle ne la connaissait presque pas, cette tante-ci. Elle avait 5 ans quand elle est partie, elle n'avait été dans la famille Popescu qu'à peine une année à ce moment-là et avait d'autres préoccupations en tête. Des préoccupations qu'une enfant de 5 ans ne devrait certes pas avoir, mais elles étaient là. Elle pensait à sa mère et à elle seule, elle n'était pas encore dans une période où elle tentait de se rapprocher des autres Popescu. Elle tentait de ne pas suffoquer dans ce monde où on l'avait sauvagement arrachée des bras de sa génitrice. A peine née et déjà, on lui avait volé son innocence, le peu d'innocence qui lui restait tout du moins... Mais Mihail avait souffert et Lina s'en était rendue compte au fil des années, au fil de leur rapprochement. Alors, la poitrine compressée, la brunette pointa ses iris humides sur celui qui semblait être le plus exténué de tous dans cette salle alors même qu'il n'était pas dans un des deux lits de celle-ci... Elle avait tant envie de le prendre dans ses bras, parce qu'il avait toujours été là pour elle, dès le départ, de près ou de loin et qu'elle voulait être là pour lui à présent... Mais les événements s'enchaînent. Seven rétorqua sur un ton toujours aussi détestable des mots qui firent hérisser les poils de la donzelle. De quel droit parlait-il comme ça à Mimi ? Son poing se serra, fort, jusqu'à griffer sa paume de ses ongles. Il s'attaqua à présent à Lena qui manquait de se décomposer...

Alors, les sourcils froncés, le visage sombre, Mada s'apprête à se lever... Quelqu'un la devance. Quelqu'un qui ne devrait pas, quelqu'un qui devrait rester coucher. Et une le son sourd de la claque qui s'abat sur la joue de Seven vibre et se dédouble pour toucher cette fois son plus jeune oncle. Un lourd silence s'installe, Lina est figée, elle n'est pas sûre de comprendre ce qu'il s'est passé, elle marche au ralenti, tourne lentement la tête vers sa mère qui tente de se relever et qui fait exploser derechef une réplique tonitruante. Le souffle court, l'adolescente assiste impuissante à la scène. Iulia se tord, Iulia grogne et à ce moment-là le monde s'arrête à nouveau de tourner et seule sa parente compte. Les larmes viennent se loger au coin de ses yeux et elle s'entend hurler « Ma... maman ! … Maman ça va ?! Tu veux que j'appelle quelqu'un ? Je … Maman... ». Une main à son bras, l'autre à son dos, elle l'agrippe de toutes ses forces et la panique prend place dans sa voix tremblante. Des flashs surviennent, des flashs de quand elle était petite, de sa mère gisant sur le sol, du sang, de la douleur, des cris... Lina tente de les effacer, de reprendre une respiration régulière. Elle souffle, elle ferme les yeux quelques secondes, elle aide Iulia à se recoucher correctement, elle ravale ses larmes. Puis au bout de quelques minutes, elle fait à nouveau face, face à tous.

« Mais MERDE c'est quoi cette famille ?! Vous voulez vraiment vous entretuer, c'est ça ?! Putain vous pouvez pas juste UNE FOIS tous faire au moins semblant d'être heureux de vous voir nan ? Au moins UNE FOIS essayer de penser à ceux qui en peuvent plus de vous voir vous tirer dessus ?! C'est trop compliqué de passer 5 MISERABLES MINUTES de votre vie à ne pas vous balancer des crasses ?! »

Sa voix se brise, l'estomac noué, au bord de la crise de nerfs, elle repense à cette putain de réunion de famille idéale dont elle a toujours rêvé, à simplement un repas sans cris, à simplement une heure à discuter plus ou moins normalement, même de la pluie et du beau temps s'ils le souhaitaient, à ce rêve utopique qu'elle voit partir en lambeaux aujourd'hui... Qu'est-ce qu'elle croyait ? Que Seven réussirait à fermer sa gueule ? Que Ioan arriverait à ne pas faire de vannes sarcastiques ? Que tout le monde serait content qu'Lena soit là à présent ? Qu'Anca serait enfin heureuse de vivre ? Que Mihail ne se ferait plus non plus un sang d'encre pour tout le monde ? Qu'Iulia allait enfin voir ses frères et sœurs sur un terrain neutre... Madalina, c'était peut-être la personne la plus optimiste de cette famille, alors ouais, elle espérait mieux... Mieux que la guerre en plein milieu d'un hôpital... Mieux que des bombes explosant de part et d'autre, mieux que le cœur de chacun qui saigne à sa manière.

Elle tremble, Madalina. De tout son corps, de tout son être. Elle inspire alors fortement, expire plus fort encore, elle pose ses mains sur son front, elle secoue la tête, se reprend, pour Anca, pour tous ceux qui seraient susceptibles de s'inquiéter à présent pour elle. Elle veut pas être un problème, elle préfère être une solution. Elle préfère être le drapeau blanc. Celui qu'on agite pour cesser le feu. Elle relâche ses bras, elle relâche la pression, elle pose sa main quelques secondes sur celle de sa maman, pour ne plus l'inquiéter, affichant un petit sourire en coin qui se veut tout aussi rassurant, accompagné d'un petit « Ça va... ? » à peine murmuré. Elle se rapproche ensuite d'Anca et s'adresse à elle d'un ton tout aussi faible.

« Pardon pour ça... Pardon... Je suis là moi... Tu as besoin de quelque chose... ? Tu veux que j'aille te chercher un truc à boire... ? Ses iris bleutés se tournent également vers Iulia et le son qui sort d'entre ses lèvres devient plus fort.  Ou le médecin... ou autre chose... ? »

Elle veut pas les perdre. Elle veut pas perdre ceux qui comptent pour elle. Parce qu'elle a déjà assez perdu, que du haut de ses 15 ans, elle en a déjà assez bavé, qu'elle en a marre, qu'elle voudrait que la vie soit plus simple... Elle veut juste les aimer, elle veut juste panser les blessures, elle veut juste réparer les cœurs... Et gonfler le sien d'amour.


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MessageSujet: Re: surprise motherfucker (popescus)   surprise motherfucker (popescus) EmptyJeu 1 Juin - 14:06

Surprise Motherfucker !
smalah popescu & mimi
Ohana means family. Family means nobody gets left behind... or forgotten.

 
Mihail, il regrette presque aussitôt les mots qu’il vient de prononcer. Ce n’est pourtant pas son genre d’exploser de la sorte. Il aime se considérer comme le plus calme. C’est dur pour lui comme pour les autres. C’est dur de s’appeler Popescu de toute manière. Il aurait aimé calmer le jeu, ne pas incriminer Elena de son départ, ne pas remuer le couteau dans la plaie en pointant du doigt les fautes de Seven. Mihail, il ne veut pas faire la morale, encore moins à son aîné, mais là il a envie de lui cracher à la gueule devant tout le monde que Mimi se fait tabasser par les mauvaises fréquentations de Lucian Jr. Que les trois quarts des coups qu’il a sur la gueule c’est pas à cause de leur père mais à cause des amis à la con de celui qui porte le même prénom que le daron. Mihail, il souffre, il ne veut pas le dire pourtant, putain d’égo surdimensionné qu’ils ont tous à une échelle différente. Mimi, il voudrait rétorquer encore, cracher tout le venin qu’il a une bonne fois pour toute, vider son sac mais la voix brisée de Poppy le ramène à la dure réalité. Elle a souffert elle aussi, eux tous ils ont souffert mais ses sœurs, c’est la pire alarme pour Mihail. Il la fatigue, lui au même titre que les autres et il a l’impression de la décevoir, de toujours décevoir tout le monde. Il prend une mine renfrognée alors qu’il ne se rend pas réellement compte que Anca glisse sur le sol. Il veut se barrer. Lui aussi il devrait partir, voir comment ça fait de s’éloigner du bordel. Il aurait le droit, il n’est jamais partie. Il est rancunier parce qu’ils font tous comme si ce n’était rien, que la situation justifie le retour de chacun, mais pas pour lui.

Au tour de Iulia de se lever, pourquoi ne peut-elle pas tenir en place. Pourquoi faut-il toujours qu’elle prenne se rôle de maman, celle qui crie mais qui apaise, aujourd’hui rien ne s’apaise parce que Mihail il est en colère contre le monde entier. La rage qui l’anime augmente quand sa sœur souffre aussi, sa phrase stoppée en plein élan, il entendrait presque la douleur et le souffle qui se coupe. Il ne réagit pas comme pétrifié avant de voir sa nièce s’agiter. Petite Madalina trop jeune pour ces conneries, qui explose elle aussi. Elle a le droit. Il la comprend. Ils aspirent tous à la même chose, à une vie normale, à une famille qui s’aime, pourtant ils sont tous trop usés pour aimer de manière inconditionnée.  Il en croit plus pouvoir aimer de la sorte, aimer comme sa nièce et Poppy le peuvent, toujours tout pardonner, voir le meilleur même dans le pire. Et quand Lina explose, il a le cœur qui se tord, elle demande qui ils sont, quelle genre de famille à la con ils forment eux tous. Il pourrait répondre qu’ils ne sont pas tous une famille, parce que certains ont renoncé depuis trop longtemps. Ils auront beau essayé de recoller les morceaux on verra toujours les fissures. Cette fois, il ne veut pas envenimer la situation, mais d’un côté il ne peut pas rester silencieux alors il répond tout simplement. « Un ouragan, un putain d’ouragan. » C’est ce qu’ils sont, des vents violents. Peut-être qu’ils devraient arrêter d’essayer de se battre de nager à contre courant puisque de toute évidence tout est foutu. Quand son regard se pose sur ses sœurs dans les lits d’hôpitaux, il se sent con, et il se rend compte à quel point tous réunit ils peuvent faire plus de dégâts qu’un ouragan. Pourtant, ils sont toujours là, à se cracher à la gueule, à se battre mais toujours bien vivant. Comme l’a dit Seven, c’est résistant un cafard.

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