ace, il a pris l'habitude de jouer avec les cheveux de riley, de lui faire des papouilles. avant, c'est elle qui les réclamait, et avec le temps c'est devenu une habitude de lui caresser le dos, les bras ou la tête. il a pas d'arrières pensées avec ce geste, si ce n'est la faire se détendre davantage. c'est un heureux hasard s'il choisit de ramener sur le tapis le sujet de l'hôpital. il a pas réalisé tout de suite que c'était sa main gauche, c'est en la voyant là, posée sur son torse qu'il le remarque et qu'il le dit à haute voix. pour lui c'est comme un argument supplémentaire, c'est la main dont elle se sert pour tout, faire sans deviendrait vite compliqué. elle peut pas juste nier le fait qu’elle a probablement plus qu’un simple hématome. elle lui réplique qu'il ne va pas lâcher l'affaire, sur un ton de reproche et il décide de ne pas répondre. c'est évident qu'il ne va pas lâcher. elle lui répond tout de même ne plus avoir mal, mais seulement à cause du médicament. elle s'empresse d'ajouter qu'elle n'a pas envie d'aller aux urgences. il soupire, ils vont ravoir la même discussion. or, si ace est doté d'une grande patience il n'aime pas tourner en rond, ne pas faire avancer les choses quand c'est possible. il a essayé à de nombreuses reprises de lui faire comprendre qu’elle n'aurait finalement pas le choix ; que dans la situation inverse elle aurait tout fait elle aussi pour le pousser à obtenir les soins adaptés. riley, elle est maligne, elle tente de faire passer la pilule en ajoutant qu'il est le meilleur infirmier à domicile. il a pas envie de sourire, mais il peut pas s'en empêcher, surtout quand elle vient déposer un bisou sur son torse. finalement elle en affirmant qu'elle n'ira pas aux urgences, qu'il devrait trouver une ruse pour l'expédier mais qu'en tout cas, elle, ne bougera pas. il a un peu l'impression qu'elle le met au défi. comme si elle ne l'en croyait pas capable. riley aurait pourtant dû le connaître depuis le temps. alors même s'il aurait aimé que les choses soient plus simples il va pas se laisser faire. parfois ce n'est qu'une question de stratégie. « t'es sûre que tu veux pas coopérer ? » il lui laisse une dernière chance d'abdiquer avant de passer à l'attaque. elle lui fait comprendre que non, alors il se dit qu'il peut passer à la première phase de son plan. il a d'abord dit vouloir y aller seulement dans la matinée mais pourquoi attendre alors qu'il est sur et certain qu'elle n'aura pas changé d'avis dans quelques heures et qu’en plus de ça ils n'ont absolument rien d'autre présentement. il arrête de caresser ses cheveux, il fait très attention à son poignet, qu'il vient déposer doucement sur le lit, quand il se dégage de son étreinte. puis, il se met à la hauteur de ses genoux et il vient faire passer ses mains sous son t-shirt afin de le faire remonter petit à petit. évidemment qu'il en profite pour venir déposer des petits bisous sur son ventre et sur son cou au fur et à mesure qu'il lui enlève le vêtement. « alors je t’explique : d’abord tu vas te débarrasser de ça, parce que c’est à moi. » il lance avant d'arriver à la partie la plus difficile, c'est à dire les bras, notamment à cause de son poignet douloureux. il la tire délicatement par la main droite pour la faire se relever et l'aider à passer ses bras dans les manches et puis ensuite il ne reste plus que la tête. il récupère le t-shirt qu'il garde en main pour qu'elle ne puisse pas le remettre. « c’est beaucoup mieux comme ça. » il lance volontairement provocateur en la contemplant à moitié nue. mais ça, c'est la partie facile, parce que maintenant il faut la rhabiller. alors que c'est beaucoup plus drôle de lui enlever ses vêtements. déjà que là, il lutte vraiment pour pas venir se coller à elle, pour pas l'embrasser et la caresser. il cède quand même et vient déposer un baiser furtif sur ses lèvres avant de se tourner vers son armoire. même si la majorité des affaires à l'intérieur lui appartiennent, y a des trucs à elle qui traînent. il attrape une robe au hasard, il fait pas vraiment attention. c'est juste que c'est le plus pratique à enfiler. il en profite par la même occasion pour passer le jogging qu’il a reçu en cadeau pour son anniversaire. faut pas oublier que lui aussi il doit s’habiller. ensuite, il revient vers elle. « voilà, maintenant tu peux enfiler cette robe. » il demande, il sait qu’il y a peu de chance qu’elle le fasse. elle va le provoquer jusqu’au bout, riley, elle est aussi butée que lui. parfois leur relation c’est aussi un combat.

il sait bien qu'en jouant sur la sensualité il a plus de chance d'obtenir ce qu'il veut. alors il lui enlève son t-shirt et en profite pour l'embrasser un peu partout. avant de tourner des talons et de déposer un baiser sur ses lèvres. elle réplique que c'est mesquin, il rit doucement. oui, c'est mesquin, mais il sait qu'elle ne va pas se laisser faire si facilement, qu'elle finira bien par lui rendre la pareille. il retourne vers elle avec une robe et lui demande de l'enfiler. il est pas convaincu qu'elle le fasse et évidemment elle rétorque qu'elle préfère quand il la déshabille que quand il l'habille. elle lève les yeux au ciel faussement agacée. il peut pas prétendre le contraire non plus, et surtout il espère bien que c’est la dernière fois qu’il aura à l’habiller. du coup, riley décide de ne pas s'exécuter et à la place elle se met debout sur lit, pour être à peu près à la même taille que lui. elle a envie de dominer le rapport de force, et lui ça l'amuse. cette fille est loin d'être une petite chose fragile, sage et qui dit amen à tout. c'est tout son paradoxe aussi, parce qu'elle inspire plutôt la fragilité, la vulnérabilité, avec sa petite tête de poupée et ses grands yeux verts emplis de malice. elle l’embrasse d’un coup d’un seul, sans raison. il comprend pas trop ce à quoi elle joue, mais c'est pas comme s'il était en capacité de la repousser. y a toujours quelque chose qui vrille dans sa tête quand elle est près de lui, et c’est pire quand il sent sa bouche posée quelque part sur lui. elle fait glisser sa main droite sur son torse, clairement riley elle est entrée dans un jeu de séduction. c'est sa stratégie à elle, car elle sait bien qu'ils sont tous les deux faibles à ce niveau-là. elle reprend la parole et elle le provoque effrontément. elle dit qu'elle ne va sûrement pas s'habiller et qu'elle a hâte de voir comment il va s'y prendre pour la forcer. « je te signale qu'on est déjà demain... » il préfère rester un minimum pragmatique pour ne pas se laisser emporter. ensuite, il fait glisser ses bras sous ses fesses, il la soulève légèrement et l’allonge sur le lit, mais cette fois il se met au-dessus d'elle pour qu’elle puisse bouger le moins possible. lui aussi il peut provoquer, allumer la mèche et faire monter la température. il fait passer sa tête dans son cou, mais il ne la touche pas, c'est juste pour lui donner l'envie d'avoir plus. et en même temps, c'est aussi sa façon à lui de se protéger pour pas se laisser bouffer par l'attirance qu'il a pour elle. ace il est résolu, il va la gagner cette bataille. son bras gauche passe dans son dos pour la relever un peu. il maintient quand même cette proximité dérangeante, il sait pas trop si elle ressent la même chose, mais il a l’impression que l’air s’est chargé en électricité et que la tension entre eux est fortement palpable. il choisit de la regarder, de pas éviter son regard, de pas chercher un échappatoire facile. « oui, je vais te forcer. » il répond avec un peu de retard. « même si tu veux pas m’aider, même si tu commences à bouder. » il préfère prévenir. de sa main libre il attrape la robe posée à côté d’eux. il se permet d’enlever sa main gauche de son dos pour lui faire passer la tête dans la robe. puis il attrape son bras droit et le guide dans la manche et il hésite à faire de même avec la gauche, il a peur de lui faire mal. il lui lance un regard, pour savoir si elle est prête ou non à faire l’effort de le faire seule. il pense que non, alors le plus délicatement possible il fait passer son bras dans l’autre manche. et puis il tire dessus pour faire descendre le vêtement le plus possible. il se relève et il prend un pull à lui qui traîne dans un coin et l’enfile. « je t’enfile tes chaussures aussi ? » il lui lance légèrement moqueur. « non parce que de toute façon si tu comptes pas marcher et que je te porte t’en a pas réellement besoin si ? » ace il aime bien taquiner, et là, il est quand même particulièrement fier de lui ; c’est presque gagné.

elle lui facilite pas la tâche riley, elle n'y met vraiment pas du sien et ace il galère quand même à l'habiller. il y parvient néanmoins alors il se détourne d'elle pour passer des fringues sur lui aussi. il la taquine, car il sait qu'elle fait la tête, elle veut pas se rendre à l'hôpital. elle fait un caprice comme les enfants. seulement il ne cédera pas, parce que c'est trop important. elle déclare qu'elle n'est pas contente et lui reproche de rire de la situation. il se tourne vers elle, effectivement, riley adopte une attitude différente que d'ordinaire. il a pas envie qu'elle lui en veuille, et dans le même temps il ne veut pas rendre les armes parce ce qu’il fait est juste. elle insiste sur le fait de ne pas être contente, pourtant, il a prévenu. il lui a même laissé l'opportunité de faire les choses elle-même. elle lâche une phrase qui le fait tiquer ; il résiste et elle n'est pas habituée. alors même si la plupart du temps quand il cède il y gagne aussi, il se sent touché dans sa fierté. riley ça doit être la seule personne qui peut le faire craquer facilement, il lui passe à peu près tout non sans avoir lutté avant. et là, il se sent particulièrement vulnérable et c’est une sensation particulièrement désagréable. du coup, ça conforte son envie de la traîner aux urgences, de lui montrer qu'il n'est pas si faible que ça. il aura jamais la prétention de dire que c'est lui l'homme et qu'il doit diriger, parce que c'est comme ça que fonctionne son père. pour autant, il a aussi envie de montrer qu'il peut s'imposer, et surtout lui imposer des choses. c'est sa fierté, son honneur qui prend le dessus pour le coup. il la regarde se lever du lit pour le rejoindre. elle tente sa dernière arme, sa dernière cartouche : jouer à l'insupportable. quand elle a fini sa tirade, il lâche un léger soupir. il vient attraper sa main droite et il entremêle ses doigts aux siens. « t'as fini c'est bon ? » il l'attire contre lui et il fait passer ses bras autour de sa taille. bien qu'il ait été vexé par sa remarque de tout à l'heure, il peut s'empêcher de se montrer attentionnée avec elle. de toute façon, pour que les choses fonctionnèrent avec riley il faut en passer par là. la rassurer, lui montrer qu'il est présent physiquement. « je suis inquiet pour toi, c'est tout. ça m'amuse pas de te traîner là-bas » il fait remarquer. lui non plus il aime pas les hôpitaux, les murs trop blancs, l'odeur particulière et puis cette ambiance pesante de détresse. surtout la nuit, les urgences ça peut être assez glauque, limite angoissant. « je serai là avec toi, je te lâcherai pas. c'est juste le temps de faire une radio. » Et c'est vrai, théoriquement ils en ont pas pour dix ans, même si les urgences sont souvent encombrées. lui, il est prêt à patienter des heures. pour elle, il sait que ça va être globalement beaucoup plus compliqué. riley, elle aime pas attendre, il lui faut tout, tout de suite. il relâche son étreinte, il lui laisse pas le choix. elle peut bouder, pleurer, taper du pied, peu importe. il enfile des chaussettes et récupère la veste qu'il a posé sur ses épaules un peu plus tôt dans la soirée. il la met sur elle. « t'auras pas froid comme ça. et honnêtement je sais pas si la mérite ta glace, après peut-être » il lance en levant les yeux au ciel. il a l'impression de s'adresser à une petite fille, pas à sa copine. c'est son caractère et y a rien chez elle qu'il voudrait changer pour autant, c'est parfois compliqué pour lui de savoir comment réagir. si vraiment elle a envie de jouer à l’enfant, il va se comporter en papa. surtout qu’il commence aussi à perdre patience. il finit par mettre ses chaussures et récupère ses clés de voiture qui traînent sur son bureau. il a plus envie de rire, il a envie de déjà être de retour des urgences, et de venir se caler tranquillement dans leur lit. « c’est bon ça suffit. » qu’il déclare avant de venir l’attraper par les jambes pour la soulever et la porter. il la calerait bien sur ses épaules comme un sac de pommes de terre, mais riley mérite quand même un peu mieux que ça. il s’engouffre dans le couloir et il attrape les premières chaussures qui appartiennent à riley et les lui tend. « tu les mettras dans la voiture. » non, définitivement il ne rit plus. alors ils quittent l’appartement et ace il continue d’ignorer les plaintes de riley. de toute façon il a pas fini d’entendre parler de cette histoire...


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