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halina 4ver, je ne t'oublierai jamais ▹ posts envoyés : 2387 ▹ points : 29 ▹ pseudo : mathie (miserunt) ▹ crédits : moi (avatar) & tumblr (profil) & bonnie/skate vibes (icones) ▹ avatar : sid ellisdon ▹ signe particulier : les mains toujours écorchées, l'air sombre, il zone et ne donne pas envie d'être approché.
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| Sujet: looser. (jalina) Dim 28 Aoû - 10:05 | |
| Il avance d’un pas léger, la main d’Orest sur son épaule. Ils échangent des futilités qui ne font rire qu’eux, gamins complices. Et Jax se retourne pour voir qui leur a emboité le pas. C’est là qu’il la voit. Avec trois autres jeunes. Il sourit discrètement tandis qu’elle fait mine de ne pas le voir. Y a toujours ce petit jeu secret entre eux. Qui permet d’attiser cette flamme dévorante qui leur consume le corps et le cœur à chaque instant. Dès qu’il s’éloigne d’elle de plus d’un mètre, y a le manque qui pointe le bout de son nez et qui lui tord les boyaux. Y a cette envie d’être collé à elle en permanence. Et il s’demande souvent à quoi ressemblerait leur relation s’ils n’avaient pas besoin de se cacher. Parfois, il se dit que c’est mieux ainsi, que ça fonctionne mieux quand personne ne sait rien. Et d’autres fois, c’est insupportable. Parce qu’il voudrait la revendiquer. Ouais, comme on revendique un objet. Mais c’est plus fort que lui. Halina est sienne et il voudrait le hurler au monde entier, pour que tout le monde le sache. Que les hommes s’éloignent et ne posent même plus leur regard sur elle. Qu’ils ne la salissent plus de leurs prunelles lubriques. Elle, si sacrée. Alors, il se défait de l’emprise d’Orest. – J’te rejoins, j’ai oublié mon téléphone dans ma caravane. Qu’il ment sans retenue, avant de quitter le groupe pour se faufiler entre les caravanes les plus proches. Il prend soin de vérifier qu’il n’y a personne à l’intérieur en jetant un coup d’œil aux lucarnes. Faudrait pas que qui que ce soit les surprenne en train d’exprimer physiquement leurs sentiments. Et il attend, camouflé dans l’ombre. Lorsqu’elle passe à son niveau, il surgit derrière elle, son bras gauche entoure sa taille et la soulève tandis que la droite vient se poser sur sa bouche sans forcer, juste pour étouffer un éventuel cri de surprise. Et il l’arrache aux trois autres sans que personne ne s’en rende compte, avant de venir la coller contre une caravane, libérant sa bouche une seconde, avant de l’emprisonner à nouveau avec la sienne, lui volant un baiser impétueux. Ses mains se glissent rapidement sous son t-shirt, restant malgré tout sagement au niveau de ses hanches qu’il effleure avec envie. Et à nouveau, il libère ses lèvres pour laisser les siennes s’aventurer dans sa nuque, pressant son corps contre le sien, fou d’elle. – HALI ? La voix d’une fille qui s’approche, interrompant leur échange pourtant tellement important. Jax soupire de frustration, conscient qu’ils vont devoir se détacher, se séparer. Il vient déposer un tendre baiser sur son front, marque protectrice, avant de finalement la pousser hors des caravanes en riant en silence. Elle va sûrement le détester alors qu’elle va devoir inventer instantanément une excuse auprès de son amie qui la recherche, certainement étonnée de ne plus la voir à leurs côtés. Jax la regarde un instant se dépatouiller, les prunelles malicieuses. Et puis, il s’en va en passant de l’autre côté, juste par précaution. Juste au cas où la fille voudrait venir voir dans le coin.
Ils se retrouvent trois minutes plus tard, là où toute leur petite bande aime venir squatter. Près de la plage, installés sur des rochers dans les dunes où poussent de hautes herbes. On entend bientôt de la musique, car certains ont ramené des guitares et un autre un accordéon. Les rires viennent faire office de chants et Jax se laisse emporter par l’humeur joyeuse de la petite troupe. Assit exactement en face d’Halina, il s’amuse à éviter soigneusement son regard, à l’ignorer, dans l’espoir de la faire enrager un peu. Parce qu’il sait que comme ça, elle ne résistera pas à l’envie de venir le corriger après la soirée, leur accordant une pause rien que tous les deux. Et ce qu’il adore par-dessus, c’est l’entendre lui hurler dessus avant de parvenir à la faire taire à coup de baisers indécents. Il se sent victorieux à chaque fois et tellement aimé. C’est mieux que tout ce qu’il avait imaginé. La soirée avance, la musique finit par s’estomper et les discussions vont bon train. L’un d’entre eux leur raconte l’horrible honte qu’il a dû essuyer pas plus tard que la veille et chacun se met alors à raconter une anecdote gênante de son histoire. Jusqu’à ce que ça arrive au tour de Jax. Les yeux braqués sur lui, le silence pesant, tout le monde attend sa grande révélation. Mais Jax, fidèle à lui-même, se contente de hausser les épaules et de marmonner d’une voix lointaine : - Hm, non, j’vois pas. Aussitôt, des cris de déception et de protestation fusent de tous les côtés, on ne le croit pas, on le charrie, mais Jax n’en démord pas. Il se replie doucement sur lui-même, un petit sourire coquin au coin des lèvres malgré tout, appréciant cet excès d’attention à son égard. Les voir enrager alors qu’il se sent tellement clean et irréprochable. Mais Orest ne tarde pas à rétablir la vérité. On l’entend soudain éclater de rire, tellement fort qu’il manque de tomber à la renverse. – PUTAIN SI JAX ! Et Jax relève la tête vers lui, perplexe. Curieux et inquiet à la fois, se demandant bien ce qu’il va pouvoir trouver à raconter. – Me dis pas que tu t’souviens pas ? J’sais que t’étais cuit ce soir-là, mais quand même. Et il rit de plus belle, alors que Jax, pour l’instant encore sincère, ne saisit pas où il veut en venir. Qu’est-ce qu’il a bien pu faire de si gênant un soir où il était tant alcoolisé ? Il se marre un peu et hausse les épaules en gage d’innocence. – Non, j’vois pas. Qu’il répète, sûr de lui. Jusqu’à ce qu’Orest vienne tout briser. Tout foutre en l’air. – Mais siiiii, putain, c’était y a quoi, même pas deux mois ! T’avais encore ton attèle au poignet et la tête en vrac mec. Et là, tout lui revient brutalement en mémoire. Ouais, oh ça ouais il s’en souvient. La connerie de sa vie. Ce maudit souvenir qu’il s’est appliqué à effacer de sa mémoire, à faire comme si ça n’était jamais arrivé. Simple erreur de parcours, on oublie tout, on en parle plus, fin de l’histoire. Il se braque et se liquéfie. Les muscles tendus, la mine soudainement sérieuse, il lance un regard inquiet en direction d’Halina, alors que son palpitant s’accélère et vient tambouriner contre sa poitrine. L’appréhension lui noue la gorge. – Arrête. Qu’il lui intime froidement, le fusillant du regard. Mais Orest rit de plus belle, bientôt rejoint par deux autres, qui se souviennent enfin de quoi ils parlent, eux aussi foutus témoin de ce faux pas Ridicule. – Non mais j’vous jure, il nous bat tous là, faut que j’vous explique ! Et Jax se lève, hurle et tempête contre son ami. – TA GUEULE OREST PUTAIN. Les rires s’arrêtent aussitôt et tout le monde le zieute, étonnés, contrariés. . – Hey c’est bon ça va Jax, me parle pas comme ça. T’as bien rigolé à nos histoires, pourquoi on pourrait pas rire de la tienne, hein ? Et Jax perd patience, fou de rage et terrifié à la fois. – C’est bon, on s’casse. Qu’il lâche, à bout. Des « on ? » s’élèvent à plusieurs endroits, ne comprenant pas de qui il parle. Et là, Jax rejoint Halina en deux enjambées, il lui empoigne fermement le bras et la force à se lever sans la moindre retenue, bien trop paniqué pour réaliser ce qu’il fait. Mais il a à peine le temps de la forcer à faire quelques pas qu’Orest lance fortement. – Il s’est tapé une PUTE ! Mais le meilleur c’est pas ça, non ! Le meilleur c’est qu’il le savait même pas ce con, il a trop cru qu’il avait emballé une meuf dans la rue et quand il a eu finit, il nous a rejoint pour nous demander du fric pour pouvoir la payer, il était trop dégouté fallait voir sa gueule oh putain ! Et en même temps, ils éclatent tous de rire, à l’unisson, concert répugnant qui lui glace le sang. Il s’immobilise et relâche Halina qui se débattait déjà depuis un moment. Il a l’impression que le sol vient de s’ouvrir sous ses pieds et qu’il se fait happer au fond. Le souffle coupé. Il tourne lentement la tête vers elle, le regard inquiet et désolé à la fois. Son cœur vient de voler en éclats. Il sait déjà qu’il est foutu. Foutu. Foutu. |
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1000 x 0 = kurt ▹ posts envoyés : 912 ▹ points : 4 ▹ pseudo : fitotime ▹ crédits : hallow (avatar), beerus (code signa), pomme, depeche mode (textes) ▹ avatar : stephanie cam ▹ signe particulier : suite a un accident lors d'une représentation elle a perdu toute sensibilité à la main droite. elle ne la contrôle que difficilement et a du mal à l'utiliser.
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| Sujet: Re: looser. (jalina) Lun 29 Aoû - 23:49 | |
| Il est à quelques mètres de moi. Je regarde son crâne, sa nuque, ses épaules et son dos. Mon regarde divague jusqu'à ses fesses, ses cuisses, ses mollets... J'ai ce regard amoureuse, ce regard intéressée. Cet homme me rend folle par sa seule existence, par sa façon de respirer et marcher. Ce n'est que maintenant que nous avons succombé à notre passion que je réalise que j'ai vécu sous cette tension sexuelle pendant toutes ces années. Hali, tu m'écoutes ? me demande Lena. Je trésaille. Non je ne l'écoute absolument pas. Hein, quoi ? Je tire sur ma cigarette et regarde mon amie. Igrid qui marche à côté de nous lève les yeux au ciel. C'est Diego, il s'est fait défoncé la gueule par Marek, j'ai cru qu'il allait l'envoyer six pieds sous terre ! Aaah. Je n'ai tout simplement pas le temps de penser à mes frères ces derniers temps. J'ai occulté ma famille, ma passion, ma vie entière. Ce que nous vivons avec Jax prend une si grande place dans mon coeur que j'en oublie tout le reste. Je me contente donc d'hausser les épaules d'un air égal. Je crois que Diego a dit que Zyki était une tapette parce qu'il s'est planté aux répet' de l'autre soir. Marek a pas apprécié. Lena et Igrid s'échangent un regard lourd de sens. J'ai l'habitude qu'on prenne ma famille pour des fous furieux, des sauvages. Je ne m'en suis jamais préoccupé. J'ai baigné toute ma vie dans cet état d'esprit de guerrier. Je l'accepte, mieux que ça j'y adhère. Et j'aime ce petit air apeuré qu'il prenne tous quand on raconte les exploits de mon père ou de mes frères. J'esquisse donc un sourire. Et quand je remonte mon regard devant moi, Jax a disparu. Je fronce légèrement les sourcils. Je brûle d'envie de demander à mes amies si elles l'ont vu partir, mais je me retiens. Toute la beauté de notre relation ne tient que par le secret qui l'entoure. J'ai souvent l'impression que c'est la seule chose qui nous anime vraiment, qui nous fait vibrer. Je crois qu'au début c'était le cas. Jax m'excitait parce qu'il m'était interdit. Parce qu'il a ce côté statut de pierre imperturbable. Et puis maintenant, tout est allé trop loin, plus loin que prévu. Il y a eu mon père, il y a eu la perte de notre numéro, il y a eu le 4 juillet. Nos âmes sont trop étroitement liées pour être démêlées. Dès qu'il n'est pas près de moi, le manque crépite sous ma peau. Fort heureusement, nous ne restons jamais trop longtemps l'un sans l'autre.
Je sens un bras qui m'entoure la taille, une main sur ma bouche. Je le reconnais instantanément et m'abandonne entièrement dans ses bras. Ses grands bras forts qui m'entourent sans problème. Je reste silencieuse et me laisse faire. Mon dos heurte la taule froide de la caravane derrière laquelle nous sommes cachés. Je souris, le regarde. Y a cette seconde de flottement. Jax et moi, on n'a jamais eu besoin de parler pour se comprendre. Il s'approche de moi et emprisonne mes lèvres avec les siennes. Je pousse un gémissement soulagé. J'ai attendu ça toute la journée. Je m'agrippe à son t-shirt de ma main forte et laisse l'autre caresser sa joue parfaitement rasée. Lui glisse ses mains sous mon t-shirt léger. Je frémis, j'ai la chair de poule. Jax excite chaque particule de mon corps par sa simple présence. Ses baisers s'aventurent dans ma nuque, j'en profite pour jeter un coup d'oeil par-dessus son épaule, aussi amusée qu'inquiète qu'on nous découvre. Avec le temps, nous devenons de plus en plus imprudents quant à nos rendez-vous clandestins. J'entend Lena crier mon prénom. Je ferme les yeux. Je veux rester ici, pour toujours. Rien que lui et moi, car je n'ai besoin de rien d'autre que ça. Je boirais ses paroles et me nourrirait de ses caresses. Le seul besoin de vital qui a besoin d'être satisfait chez moi, c'est ma dose de Roses. Cette conne de Lena vient de me priver d'une seconde supplémentaire. Je regarde Jax d'un air perdu. J'ai soudain l'air triste. Comme si je le quittais pour des semaines alors que nous allons nous retrouver d'ici dix minutes. Mais ça ne sera pas pareil. Il me regarde aussi, embrasse mon front. Je lui souris en caressant ses mains. Et il me pousse hors de notre bulle protectrice. Tu faisais quoi ? me demande Lena. J'ai ce sourire idiot sur les lèvres qui la fait froncer les sourcils (je ne suis pas une fille particulièrement souriante au cas où vous ne l'aviez pas remarqué). Rien euh, j'ai cru voir un truc. Elle me regarde encore davantage. Quoi comme truc ? Je la regarde. Je sais que Lena s'en doute depuis le tout début. J'le sais parfaitement. Je la soupçonne d'être jalouse de la passion que je vis et qu'elle n'a jamais connu. Je comprend. J'en serais jalouse aussi. J'hausse les épaules et presse les pas : Un bracelet, mais en fait c'était juste une ficelle. que je lui répond sèchement. Je n'ai pas envie qu'elle en pose davantage. Jax est mon secret, il est à moi. A personne d'autre.
Il s'agit de ces soirées que les autres ne peuvent pas comprendre. Ces soirées-là, ce sont celles qui me font aimer mon mode de vie plus que tout au monde. Car les autres n'ont pas ça. Les autres, ils ont les infos du soir, à 20 heures, un plateau-repas et une discussion banale sur leur journée de travail et les emmerdes de métro qu'ils ont eut en rentrant. Nous, nous avons la liberté. Nous avons ces veillées, les instruments de musique, la guitare, l'accordéon et nos discussions endiablées jusqu'à l'aurore. J'adore ça. Bercée par les vagues je me sens comme la femme la plus chanceuse du monde. J'ai pile en face du monde un homme qui me rend folle, autour de moi ma famille, et toute la nuit pour ne profiter. Entre deux cigarettes, je me laisse allée à des fous rire qui me donnent les larmes aux yeux quand chacun commence à raconter ses pires hontes. Il n'y a pas de filtre entre nous. Nous vivons ensemble, nous travaillons ensemble. On se connait tous et il n'y a aucun problème à se raconter des choses honteuses. Enfin, sauf pour une personne. Hm, non, j’vois pas. Jax, bien sûr. Le gars se prend pour une super star, comme si rien de honteux pouvait lui tomber dessus tant la coolitude qui l'entoure faisait bouclier. Pauvre type. Je me moque ouvertement. Oh non le mec, comme il s'y croit ! J'ai tous les autres avec moi pour me soutenir. On insiste chacun de son côté, jusqu'à ce qu'Orest se mette à hurler de rire d'un coup, frappé par un souvenir. PUTAIN SI JAX ! Je me redresse, moi qui était à moitié affalée sur les jambes de Lena, la clope entre les lèvres, je me mets à genoux comme une enfant qui attend une surprise. Je lance un regard complice à Jax, ravie de pouvoir me foutre de lui un peu plus. Il sait d'avance que je ne le laisserais jamais oublié sa honte, peu importe ce que c'est. Si Jax fait celui qui ne voit pas où Orest veut en venir, ce dernier tente de lui faire comprendre ce qu'il va raconter, sûrement pour qu'il anticipe et balise. Cela ne fait que m'amuser davantage. Mais siiiii, putain, c’était y a quoi, même pas deux mois ! T’avais encore ton attèle au poignet et la tête en vrac mec. Je me souviens de cette période. Je suis bien contente que les traces de l'altercation entre mon père et Jax ont disparu. Mais pas le temps de repenser aux souvenirs douloureux qui entachent déjà notre histoire, je suis une enfant, je veux savoir ce que cache mon amoureux. D'ailleurs, quand je lui jette un regard, je vois que son expression a changé. Mon coeur se serre soudainement. J'ai vu sa tête, j'ai compris tout de suite qu'il a peur. Vraiment peur. Alors, j'ai peur aussi. Arrête. Qu'il dit sans le moindre amusement. Ma gorge se noue. J'ai un sale présentiment. Alors je me détourne de lui, ignore son air inquiet et me tourne vers Orest. J'ai besoin de savoir, là, j'en ai viscéralement besoin. Allez, raconte Orest ! que j'insiste, prenant un air enjoué mais le coeur n'y est pas, il n'y est plus. Mon appréhension ne fait que se confirmer quand, alors qu'Orest commence son histoire, Jax se lève brutalement et se met à crier. TA GUEULE OREST PUTAIN. On sursaute tous, et moi, mon visage se ferme de plus en plus. Que veut-il me cacher ? Que peut-il me cacher ? La peur se transforme en colère. Je refuse qu'il ait le moindre secret pour moi. Car moi, je me donne coeur et âme dans cette histoire, dans ce nous qu'on construit à l'abris des regards. Sa réaction est tellement disproportionnée que j'ai du mal à imaginer ce qu'il me cache, je ne peux que le craindre. Orest se défend et rappelant qu'on s'est bien marré, tous, et que c'est désormais son tour. Je pose mon regard sur Jax, en totale approbation des dires d'Orest, j'ajoute même : Oui, allez, c'est drôle. ma voix est froide, tranchante comme une lame. C’est bon, on s’casse. Je sais qu'il s'adresse à moi, tout le monde le sait. On nous dévisage bizarrement et moi j'me sens crever sur place. Mais qu'est-ce qu'il FOUT putain ? Il est entrain de nous griller. Je tente de garder mon sérieux, le foudroie du regard et d'une voix basse, quasi confidentielle je lui demande : Mais qu'est-ce qui te prends putain ? Mais il ne m'entend pas, obsédé par l'idée qu'on s'en aille d'ici immédiatement. D'ailleurs, il empoigne même mon poignet et me fait me lever, je retire aussitôt ma main de la sienne en tirant violemment mon bras en arrière. Lâche-moi toute de suite ! que je lui crache au visage d'un air mauvais. Je me sens trahie. Lena ne fait que nous regarder. Je suis en colère contre lui. En colère qu'il me mente, en colère qu'il nous grille de la sorte. Je me demande déjà quel mensonge je vais bien pouvoir inventer pour rattraper ce bordel. Mais Orest se fiche bien du drama qui se prépare, il veut raconter son histoire. Et putain, s'en est une bonne d'histoire.
Il s’est tapé une PUTE... La phrase me frappe tellement que j'ai une expression complètement abasourdie quand je l'entend. Ma mâchoire se décroche ainsi que celle de plusieurs de nos amis. Y a des rires, des "quoi ?" et y a la voix d'Orest qui continue. Si Jax veut me tirer en arrière je reste parfaitement stoïque, je fixe Orest qui continue à raconter cette histoire. ... Mais le meilleur c’est pas ça, non ! Le meilleur c’est qu’il le savait même pas ce con, il a trop cru qu’il avait emballé une meuf dans la rue et quand il a eu finit, il nous a rejoint pour nous demander du fric pour pouvoir la payer, il était trop dégouté fallait voir sa gueule oh putain ! J'ai envie de gerber. Je suis sonnée, autant que si on venait de me foutre un coup de batte dans la gueule. Mon regard se voile, je n'entend ni les rires, ni les explosions de joie des autres d’avoir découvert le sale petit secret de Jax. Je suis brisée. Tous mes os le sont. Mon cœur l’est aussi. Jax s’est tapé une pute. Il a baisé une meuf, bourré, dans une rue. Il a fait ça. C’est lui, le même qui pose ses mains sur moi. Le même qui me possède, le même à qui je me donne. J’ai une expression de dégoût sur le visage quand je regarde à nouveau Jax. Lui a totalement abandonné l’idée de m’entraîner loin d’ici. C’était quand exactement ? que je demande d’une voix étonnamment calme. Trop calme en fait. Je repense également à ce 4 juillet, ce mec mort et les accusation qu’il avait lancé avant ça. Y a tout qui se mélange dans ma tête. Je me contiens une seconde. Mais dès que Jax fait une pas vers moi je me met à hurler. C’est pas contrôlé, c’est un hurlement strident qui s’échappe de moi, comme si j’étais folle. Je me recule de plusieurs pas. Tout le monde me regarde. NE M’APPROCHE PAS ! Je ne sais pas s’il a fait ça alors qu’on était ensemble, ou avant, ou après. Je ne sais pas, je sais juste que ce mec me dégoute et que je me sens sale. Lena écarquille les yeux. C’est quoi ce délire ? je l’ignore. Jax s’approche de moi à nouveau. Là, je vrille. J’attrape la guitare posé à côté et l’explose sur l’épaule de Jax en hurlant. DEGAGE ! BARRE TOI ! JE VEUX PLUS TE VOIR ! T’ES DEGUEULASSE PUTAIN ! Tout le monde nous regarde sans comprendre. Je lâche le manche de guitare qui me reste dans la main (d’ailleurs le propriétaire de cette guitare est complètement choqué). Vu que je n’ai plus d’arme je saute sur Jax, sans me contrôler, d’abord je lui donne un coup de poing avant d’abattre mes mains sur son torse. Heureusement, Orest m’agrippe par la taille. LAISSE MOI ! LAISSE MOI JE VAIS LE TUER PUTAAAAAAIN ! Je fais exploser notre couverture comme il a fait explosé mon cœur, notre histoire, nous. |
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halina 4ver, je ne t'oublierai jamais ▹ posts envoyés : 2387 ▹ points : 29 ▹ pseudo : mathie (miserunt) ▹ crédits : moi (avatar) & tumblr (profil) & bonnie/skate vibes (icones) ▹ avatar : sid ellisdon ▹ signe particulier : les mains toujours écorchées, l'air sombre, il zone et ne donne pas envie d'être approché.
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| Sujet: Re: looser. (jalina) Mer 14 Sep - 19:15 | |
| Il ne comprend pas, Jax. Il ne comprend pas comment il en est arrivé là. Y a encore vingt minutes de ça, Hali et lui s'embrassaient en secret entre deux caravanes, comme des gosses. Une sorte de Roméo et Juliette version romano. Et là, tout dérape, sans que Jax ne puisse faire quoi que ce soit. Il sent que ça lui échappe, qu'il perd le contrôle de la situation. Il sent que ça va mal tourner et surtout : mal finir. Il le sent, mais il ne sait pas comment s'en sortir. Il tente le déni, il tente de faire celui qui ne comprend pas de quoi on lui parle. Il tente de changer de sujet, il tente tout, putain. Mais y a rien qui marche. Personne ne prête attention à ses vaines tentatives. Personne à part Halina. Elle lui lance plusieurs regard lourd de sens. Et il capte très vite qu'elle lui en veut. Elle ne sait pas encore pourquoi, exactement, mais elle est fâchée. Contrariée. Elle voit bien qu'il se trame un truc dont elle ignore tout. Et elle sait bien que la vérité qui menace de leur exploser à la tronche est sale, dégueulasse et qu'elle ne va pas aimer. Et encore, le mot est faible. Jax il a l'impression de partir en lambeaux. L'impression d'être pris au piège. D'être coincé. Alors, il déraille, comme toujours dans ce genre de moment. La patience et la raison, c'est pas son truc. Et Halina n'arrange rien. Elle n'a de cesse de relancer Orest, pour connaître l'histoire. Et si personne n'y fait vraiment attention, Jax, lui, il reconnaît le ton qu'elle emploi. Et ça lui glace le sang. Il est foutu, putain. Foutu. Et il voudrait tellement remonter en arrière. Effacer cette nuit-là. Il regrette comme jamais il n'a autant regretté quelque chose. Alors voilà, comme ça, il dépasse les limites. Parce qu'il est trop en colère, trop effrayé, trop perturbé. Il oublie leur secret, il oublie tout. Et il lui dit qu'ils doivent partir. Ouais. Ils. Eux deux. Et il ne capte même pas les regards dubitatifs qui se posent sur eux. Il ne voit plus rien. Juste elle et ses yeux assassins. Elle qui le tue cent fois à la seconde. Et il se sent crever à petit feu. Ça fait un mal de chien. Encore plus mal que les poings du père Kida qui s'écrasent contre sa gueule et ses côtes. - Mais qu'est-ce qui te prends putain ? Il se retourne et la foudroie du regard. C'est pas le moment, putain. Pas le moment. Il essaye juste de les sauver là, pourquoi elle ne comprend pas ? Toutes les vérités ne sont pas bonnes à entendre. Il essaye juste d'empêcher que tout foire. Il veut pas la perdre. Il ne veut pas perdre ce qu'ils ont. Maintenant qu'il y a goûté, il ne se sent pas capable de revivre sans. C'est impensable. - Lâche-moi toute de suite ! Elle échappe sa main de la sienne et Jax se fige, prêt à revenir à la charge sur elle pour la forcer à venir, même si elle n'est pas d'accord. Il en a rien à foutre. Mais il n'a pas le temps. Orest parle déjà.
Jax se liquéfie sur place. Et c'est peut-être mieux ainsi. Sinon, il aurait probablement sauté à la gorge d'Orest pour le fracasser. L'étrangler. Pour séparer sa tête de son corps. Quel con, putain. Mais quel con. Le regard de Jax s'effondre complètement et il passe ses deux mains dans ses cheveux, les laissant posées sur son crâne quelques instants, en murmurant, dépité : - Non, non, non .. ! Il ferme les yeux une seconde, au bord de la rupture. Putain, il est à deux doigts d'avoir envie de se jeter du haut d'une falaise. Il est convaincu que l'impact lui ferait moins mal que ce qu'il ressent là, tout d'suite. Et comme si ça ne suffisait pas, bien trop content d'avoir toute l'attention sur lui, Orest continue et balance tous les détails. Jax baisse les yeux vers Halina et déjà, il a la sensation de l'avoir perdue. Comme s'il savait déjà qu'elle ne lui pardonnerait pas. Que c'était mort. Définitivement. Et ça le fait crever. Une lente souffrance qui s'insinue de partout et qui meurtri toutes les particules de son corps. Ça le rend dingue, tellement ça fait mal. Il sent qu'il pète complètement les plombs. Qu'il tombe dans ses sales travers. Ouais, il avait raison. Ça va mal finir. - C'était quand, exactement ? Et ça le blesse. Il laisse retomber ses bras le long de son corps, avec rage et c'est à son tour de la tuer du regard. Comment est-ce qu'elle peut croire qu'il ait fait ça pendant qu'ils étaient "officiellement" -du moins pour eux- ensemble ? Il a envie de lui hurler dessus. Alors il s'approche, mais il n'a pas le temps d'ouvrir la bouche qu'Halina déraille complètement. Elle se met à hurler, si fort, si soudainement que Jax sursaute et esquisse un mouvement de recul. - NE M’APPROCHE PAS ! Il la dévisage, stupéfait, estomaqué. Il secoue la tête, encore sonné par la puissance de son cri. - Mais t'es cinglée, putain. Bien sûr qu'elle l'est. Et c'est ce qu'il a toujours aimé chez elle. Cette propension qu'elle a faire de rien toute une histoire atroce. Sauf que là, ce n'est pas rien. Alors c'est encore pire. Ça ne pourrait pas être pire, en fait.
Et Jax, il n'entend pas ce que disent les autres autour d'eux. Il est dans une bulle, hors du temps. Ou seuls Halina et lui ont accès. Il revient encore vers elle, toujours aussi désireux de l'emmener loin d'ici, loin des spectateurs qui se délectent de cette crise inattendue. Mais Halina le ramène brutalement sur terre, en lui écrasant violemment une guitare sur l'épaule. Non, en la lui explosant littéralement en fait. Ça le coupe net dans son élan. Il recule en échappant un râle de douleur et vient se saisir aussitôt de son épaule douloureuse en grimaçant. - DEGAGE ! BARRE TOI ! JE VEUX PLUS TE VOIR ! T’ES DEGUEULASSE PUTAIN ! Et il relève la tête vers elle, plus furieux que jamais. Désespéré, aussi. Parce qu'il sait à quel point ses mots sont sincères. Et ça le terrifie. Et la voilà qui revient à la charge. Elle se met à le cogner dans tous les sens et Jax se protège comme il peut, hors de lui, il s'met à gueuler aussi. - ARRÊTE TES CONNERIES HALINA, PUTAIN TU ME GONFLES ! ARRÊTE CA TOUT D'SUITE, OU J'VAIS .. Il parvient de justesse à taire la fin de sa phrase, alors qu'il s'apprêtait à déconner complètement. Et les coups s'arrêtent, mais c'est uniquement grâce à Orest, qui vient de s'emparer de la petite furie, tout en regardant Jax sans comprendre, totalement démuni et dépassé par la situation. Mais ça ne suffit pas à adoucir Jax. C'est de la faute d'Orest. Ce sale petit con et sa foutue grande gueule. - LAISSE MOI ! LAISSE MOI JE VAIS LE TUER PUTAAAAAAIN ! Pour le tuer, elle devra attendre son tour. Jax a plus important à faire. Il fonce droit sur eux et arrache Halina des bras d'Orest, avant de la jeter plus loin sur le sable, sans plus se soucier d'elle, aveuglé par la rage qui l'anime. Là, il se saisit du cou d'Orest et se met à le serrer si fort et si violemment que le pauvre garçon vire au rouge, puis au violet, en quelques instants. - POURQUOI TU FERMES JAMAIS TA GUEULE OREST ? J'VAIS T'FAIRE TAIRE MOI, J'VAIS T'FAIRE TAIRE OUAIS ! Et Orest, plutôt bon bagarreur, se débat comme il peut, mais l'air qui refuse de pénétrer dans ses poumons le pénalise rapidement et le voilà qui se met à agoniser entre les mains de Jax, le regard suppliant, les jambes qui s'agitent dans tous les sens. Sans qu'il ne comprenne rien, Jax se retrouve subitement à terre, envoyé violemment au tapis par le reste de la bande qui n'a pas tardé à se jeter sur lui pour le faire lâcher sa victime. Haletant, il se relève, encore tremblant de rage. Mais Orest disparaît de son champ de vision, se faisant entourer par tout le monde.
Alors il tourne la tête et son regard se pose à nouveau sur Halina. Il serre les poings, serre la mâchoire et fonce alors sur elle, bien décidé à régler cette histoire à sa façon à lui. Ce qui n'est clairement pas une bonne idée. Il encaisse les coups qu'elle lui distribue et ignore ses hurlements. Il passe ses bras autour d'elle, lui plaquant ses bras contre son corps et la maintenant ainsi immobile, excepté pour ses jambes. Là, il la soulève sans ménagement et l'emmène avec lui, s'éloignant rapidement des autres. - LÂCHE-LA JAX ! C'est Lena qui arrive en courant, refusant visiblement d'abandonner son amie. Jax pivote pour lui faire faire et se met à marcher à reculons pour continuer à mettre de la distance. Il hurle à son tour. - DÉGAGE LENA ! TOUT D'SUITE ! Et elle s'arrête, le ton de Jax est si violent, elle ne l'a jamais vu comme ça et ça la déstabilise. Elle fronce les sourcils et repart en courant, tout en lançant à Halina. - JE VAIS CHERCHER TES FRÈRES HALI T’INQUIÈTE PAS ! Mais Jax s'en fout. Il s'en fout de la dérouillée qu'il va prendre si Zyki et Marek débarquent. Il ne pense pas à ça pour l'instant.
Il avance encore un moment, luttant contre le déchaînement d'Halina, qui ne semble pas s'épuiser. Lorsqu'ils sont enfin loin de tout, derrière une bute de sable, caché par des rochers, il la jette à nouveau au sol, mais il ne lui laisse pas le temps de riposter. Il se cale au-dessus d'elle, bloquant ainsi son bassin et il attrape ses poignets dans chacune de ses mains, les maintenant fermement dans le sable. - Et maintenant tu vas m'écouter Hali. Il a les pupilles éclatées, complètement dilatées, le souffle court, les lèvres tremblantes. Il est comme prisonnier d'une sorte de transe. Dans son regard, se bouscule colère et panique. - On était pas ensemble, j'étais bourré et malheureux. Je sais que tu t'en fous et que c'est pas une excuse, j'te dis juste que j'étais pas bien ce soir-là, j'me suis pas rendu compte de ce que je faisais. J'savais même pas que c'était une pute merde ! JE SAVAIS PAS ! Il resserre son emprise autour de ses poignets, comme s'il avait peur qu'elle lui échappe. - Faut que tu te calme Hali. T'étais pas censée le savoir, parce que c'est pas important. Parce que ça n'a pas compté pour moi, j'avais déjà oublié. Et j'veux pas qu'un écart de conduite vienne tout gâcher. Il soupire, épuisé et effrayé. - Hali.. Hali j'veux pas t'perdre. Tu l'sais. On est bien ensemble. J'veux pas perdre tout ça. Et s'il faut qu'il s'batte jusqu'à en crever pour la garder auprès de lui, il n'hésitera pas une seconde. Il fera n'importe quoi pour qu'elle lui pardonne. N'importe quoi. Réellement. |
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| Sujet: Re: looser. (jalina) Dim 18 Sep - 18:24 | |
| Mais t'es cinglée, putain. Oui je le suis, évidemment que je le suis. J'suis cette espèce de conne qui a voulu garder un numéro avec un espèce de manchot incapable de viser. J'suis aussi cette débile qui est tombée amoureuse de ce connard. La même qui tombe ici de douze étages tellement ces révélations me sont inattendues. J'aurais pu encaisser n'importe quoi d'autre. Mais là, j'ai l'impression que je ne pourrais jamais le faire. Que j'aurais toujours envie de vomir en y pensant. Toujours. Alors je deviens folle, parce qu'il vient de faire flamber tout ce qu'il y a entre nous. Il a brûlé ma confiance en lui, mais il nous a aussi grillé devant tout le monde. Je pète un câble, y a un truc qui débloque dans mon crâne. Je hurle pour laisser échapper ma colère. J'explose une guitare contre lui, j'aurais aussi pu le fracasser avec une pierre ou plonger mes mains dans sa cage thoracique pour lui arracher le coeur et l'écraser entre mes doigts. Je hurle, je me débats, Orest tente de nous séparer. Mauvaise idée. Jax s'énerve à son tour, comme il le fait à chaque fois quand il sent que la situation lui échappe. Mais tout ça, c'est de TA FAUTE, toute cette putain de situation, c'est à cause de toi et de tes putains de couilles que j'ai envie d'arracher avec les dents pour les recracher dans l'océan. Il tente de trouver un autre coupable. Alors, il m'arrache des bras d'Orest et me balance sur le sable. Je vole deux mètres plus loin, évidemment, puisque je ne suis rien face à ses bras. Je reste une seconde dans le sable, Lena se jette sur moi pour me demander si ça va. NON CA VA PAS ! que je lui crache dessus. Elle ne peut même pas comprendre à quel point je vais mal à l'heure actuelle. Je panique, mon coeur va me lâcher, je respire fort. Alors que Lena me lâche pour aller au secours d'Orest, apparemment en mauvaise posture, je reste assise sur le sol, ramène mes jambes contre moi et pose mes mains contre mon front. Je suis en pleine panique, j'essaies de me calmer. J'entend les cris de tout le monde, ils résonnent en moi sans pour autant que je comprenne quoi que ce soir. Ma vue se brouille. j'me sens crever. Alors voilà, c'est fini ? Tout est fini ? J'ai le tournis. Et puis, je n'ai pas le temps de faire quoi que ce soit d'autre que je vois Jax qui sort de nulle part et qui se plante devant moi. je glisse en arrière sur le sable. M'approches pas ! M'APPROCHE PAS ! Je me suis remise à gueuler et je me lève dans la hâte pour mettre le maximum de distance entre lui et moi. Mauvaise pioche, il en profite pour me plaquer contre lui, me tenir fermement les bras et m'empêcher de fuir. Quand il me soulève je me met à bouger dans tous les sens. LACHE MOOOOOOOOOOI ! que j'hurle, je tente de lui donner des coups dans les tibias mais je manque ma cible à chaque fois, et malgré l'aide -plus qu'inutile- de Lena, Jax m'emmène loin d'ici. JE VAIS CHERCHER TES FRÈRES HALI T’INQUIÈTE PAS ! Que j'entend malgré mes cris. Qu'elle le fasse, cette conne. Ca serait peut-être la seule chose intelligente qu'elle pouvait faire pour moi ce soir.
J’ai l’impression de me débattre pendant des heures. Je ne veux pas m’arrêter car ça serait comme rendre les armes. Alors, même à bout de souffle, même en sachant que je n’arriverais à rien, je me débats et lui hurle toutes les insultes qui me passent par la tête. Il ne cède pas. Il semble décidé à me confronter, il veut trouver un endroit où je pourrais hurler sans que personne ne m’entende, un endroit où il pourrait s’expliquer. Peut-être qu’il croit que si on est seuls, il aura une chance. Nous voilà dans une espèce de crique. Y a que du sable et des rochers derrière nous pour cacher notre entrevue. Il me jette au sol, je l’insulte au passage mais il ne m’écoute même pas et se met à califourchon sur moi, me tenant trop fermement les poignets pour m’empêcher de fuir. TU-ME-LACHES ! j’ai répété ces trois mots sans relâche que j’en ai oublié le sens, lui aussi manifestement parce qu’il ne bouge pas d’un centimètre. Cette scène ressemble étrangement à une scène d’amour. Je lui aurais sauté dessus en moins de dix secondes en temps normal. Mais là, j’y pense même pas. Il a beau être là, comme j’aime qu’il le soit, au dessus de moi, à contenir mes convulsions de rage, à être trop fort pour moi. Mais je le hais toujours autant. J’ai envie de lui arracher ses yeux paniqués et de les bouffer ouais, j’en crève d’envie. Et maintenant tu vas m'écouter Hali. Qu’il déclare, sans doute fière de sa connerie. Y a un court silence pendant lequel j’le dévisage en arrêtant de me débattre. Il croit avoir gagné quelque chose, avoir accompli quelque chose. Je lui enlève cette idée de la tête. Rien de ce que tu pourras dire changera quoi que ce soit. ma voix est calme mais elle transpire de haine. J’ajoute même : T’es foutu Roses. C’est foutu. Il l’est, nous le sommes. Y a plus rien à sauver, plus rien. J’suis une enragée, une entêtée. Je suis entière, et si parfois c’est une bonne chose, pour Jax ça veut dire que j’ai fais une croix sur lui à la seconde où Orest s’est mis à parler. Tout est terminé maintenant, il aurait dû me laisser partir au lieu de s’isoler avec moi, sans témoin du massacre que je vais faire. Mais il ne se démonte pas, persuadé qu’il peut me faire entendre raison. Pauvre type, s’il savait. La raison n’entre pas en jeu quand il s’agit de lui et moi. Si c’était le cas, on serait pas ensemble dans un premier temps. Parce qu’il n’y avait rien de raisonnable à se mettre ensemble alors que mon père a mis sa tête à prix. On était pas ensemble, j'étais bourré et malheureux. Je sais que tu t'en fous et que c'est pas une excuse, j'te dis juste que j'étais pas bien ce soir-là, j'me suis pas rendu compte de ce que je faisais. J'savais même pas que c'était une pute merde ! JE SAVAIS PAS ! Je ne le quitte pas des yeux, je sais qu’il panique, je sais qu’il tente par tous les moyens de me convaincre. Mais il a raison, c’est pas une excuse. C’est loin d’en être une. Y a cette nuit qui me revient en mémoire, celle de notre première fois. Celle qui devait être gravée dans le marbre comme l’un de nos plus beaux souvenirs. Mais voilà, j’me souviens de cette phrase, quand il m’avait promis-juré qu’il n’y avait pas eu de pétasse. Alors quoi, il faisait la distinction entre une pute et une pétasse maintenant ? Alors tout ça, ce premier souvenir, il repose sur que dalle, du vent. Et ça a tout gâché. Je ne répond rien, je sens ses mains qui se resserrent autour de moi, il me fait mal mais c’est loin d’être pire que ce qu’il m’a fait intérieurement. Faut que tu te calme Hali. T'étais pas censée le savoir, parce que c'est pas important. Parce que ça n'a pas compté pour moi, j'avais déjà oublié. Et j'veux pas qu'un écart de conduite vienne tout gâcher. J’étais pas censée le savoir hein ? J’ai envie de chialer en entendant ça mais ça me tuerait de lui montrer à quel point il me fait de la peine. Il soupire, je pense qu’il sait que ce qu’il fait est perdu d’avance, mais il insiste, ce con : Hali.. Hali j'veux pas t'perdre. Tu l'sais. On est bien ensemble. J'veux pas perdre tout ça Moi non plus je n’en ai pas envie, qu’une part de moi hurle. Je n’ai pas envie qu’il me perde, je n’ai pas envie qu’il faute, je n’ai pas envie que ça se passe comme ça. Mais c’est pourtant entrain d’arriver. Y a trop de fierté en moi pour faire machine arrière, pour ravaler ma colère et pour lui pardonner. Tout prend des proportions incroyables quand ça le concerne. Ce qui devrait simplement me mettre en colère devient désormais impardonnable. Je n’en aurais rien eu à faire s’il s’était s’agit de Fabio. Je l’aurais traité de raté une soirée et puis, je me serais foutu de lui comme tous les autres. Mais Fabio n’a pas sur moi l’influence qu’à Jax. Tout mon cœur brûle pour ce type, je me sens plus trahis que jamais je ne l’ai été dans ma vie. Alors, je le regarde, profondément. Tu m’as déjà perdue Jax. que je lui souffle. Et je profite de son trouble pour élancer ma tête en avant. Je lui flanque le coup de boule que sa vie, son nez se met à saigner, il est complètement assommé, tant mieux, j’en profite pour propulser mon genou contre ses couilles et là je sais qu’il ne peut plus me retenir. Je me libère de son emprise et le pousse en arrière, enragée. C’est à mon tour d’être à califourchon sur lui. Là, je me met à deux centimètres de son visage, mes mains entourent ses joues. Pas de pétasse hein ? PAS DE PETASSE ? Que je lui rappelle. Là, cédant encore une fois à la colère, je lui flanque un coup de poing dans la tronche de toutes mes forces. Comme il me l’avait conseillé une fois, je ne me suis pas trompée de main. Pour l’empêcher de riposter j’attrape une grosse poigner de sable que je lui enfonce au fond de la bouche. Allez, bouffe connard, BOUFFE ! Profitant qu’il s’étouffe, je lui chuchote à l’oreille. Tu dis que ce n’est qu’un écart de conduite sans importance ? Tu le penses vraiment ? Parce que c’est exactement pour ça que tu m’as perdue Jax. T’as voulu me mentir en pensant que ça ne comptait pas, mais ça compte. Ca veut tout dire même. je me suis mise à chialer, j’ai tenue autant que j’ai pu sans le faire. Mais je me rassure en me promettant que ce sont des larmes de rage et pas de peine. Je refuse que Jax ait du pouvoir sur moi, il n’en aura plus jamais à partir de maintenant. Comment a-t-il pu croire que ça ne comptait pas putain ? Comment a-t-il pu croire qu’il pouvait me mentir ? Me cacher quoi que ce soit ? j’ai été honnête, je me suis offerte à cette homme toute entière pour quoi ? Pour qu’il pose ses sales pattes dégueulasse sur moi en priant pour que je sois assez conne pour avaler ses conneries ? Je me relève, je le laisse recracher le sable que je lui ai foutu dans la bouche, faudrait pas qu’il crève avant d’avoir entendu tout ce que j’ai à lui dire. Je recule de plusieurs pas et pendant qu’il reprend son souffle. T’es pas différent des autres, t’es pas différent de Fabio. Le même petit con pervers qui va baiser n’importe qui dès qu’il est mal. Je sèche mes lèvres d’un revers de main. Bah tu sais quoi, tu vas pouvoir en baiser des dizaines maintenant. Parce que c’est fini. Que j’ai envie de rajouter sans y parvenir. Tout est fini. |
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halina 4ver, je ne t'oublierai jamais ▹ posts envoyés : 2387 ▹ points : 29 ▹ pseudo : mathie (miserunt) ▹ crédits : moi (avatar) & tumblr (profil) & bonnie/skate vibes (icones) ▹ avatar : sid ellisdon ▹ signe particulier : les mains toujours écorchées, l'air sombre, il zone et ne donne pas envie d'être approché.
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| Sujet: Re: looser. (jalina) Jeu 13 Oct - 20:47 | |
| - M'approches pas ! M'APPROCHE PAS ! Ça pourrait lui faire mal de la voir lui hurler dessus. De la voir vouloir le fuir si fort, eux qui n'ont pas cessé de s'attirer depuis plus de dix ans. Mais ça ne lui fait rien. Parce qu'il est trop en colère. Et il ne ressent plus rien que ça. Une colère grandissante. Contre Orest, contre Magda, contre Hali, contre lui-même, contre le monde entier. Contre tout et n'importe quoi. Elle continue de hurler mais il n'écoute plus. Il s'en fout. Il veut juste l'emmener loin d'ici. Loin des autres. Il veut juste la forcer à tout entendre. Parce qu'elle doit connaître toute l'histoire. Il croit bêtement que ça arrangera les choses. Tout en sachant que ça n'arrivera pas. Il sait que c'est foutu. Il l'a su dès l'instant où elle a posé les yeux sur lui après l'annonce d'Orest. Mais il ne veut pas y croire. Il ne peut pas. Son esprit se réfugie dans un déni à peine réconfortant. Le seul endroit où il reste encore un peu d'espoir. De l'espoir pour eux. Mais Halina ne va pas laisser cet espoir survivre bien longtemps. Jax parvient à l'amener plus loin, malgré qu'elle se débatte avec une vigueur qu'il ne lui connaissait pas, elle lui laissera probablement quelques bleus au passage. Mais ce n'est rien comparé au coup qu'elle porte à son palpitant. Elle le lacère à coup de haine et Jax n'est pas convaincu d'y survivre tant c'est douloureux. Il la jette au sol et la bloque en lui grimpant dessus. Et pendant un instant, elle se calme. Pendant un instant, elle arrête de se débattre et de hurler. Mais finalement, c'est pire. Finalement, il préfère quand elle s'égosille à l'insulter de tous les noms. Quand elle lui intime de la lâcher. Parce que les crises, c'est leur truc. Les crises, c'est normal, il a l'habitude. Ça ne lui fait plus peur. Mais le silence et le calme, ça, ce n'est pas normal. Ça, ça lui fait peur. Un truc horrible qui lui tord les boyaux. - Rien de ce que tu pourras dire changera quoi que ce soit. Alors, il se tait. Son visage se décompose un peu. Un mélange de détresse et de tristesse. Il n'peut pas accepter ça. Il peut pas s'avouer vaincu sans s'être battu jusqu'à son dernier souffle. - T’es foutu Roses. C’est foutu. Il fronce les sourcils, ça le fout en rogne qu'elle dise ça. Comment elle peut tirer un trait sur eux comme ça ? Quand on aime, on pardonne non ? Quand on aime, on peut tout accepter non ? Lui, il a bien accepté de foutre sa vie en jeu pour elle. Faudrait quand même pas qu'elle oublie qu'il a trois Kida qui veulent sa peau. Ca lui suffit pas, putain ? En plus de ça, il doit être parfait ? Irréprochable ? Qu'est-ce qu'elle croit elle ? Que le pire de leur histoire est derrière eux et qu'ils étaient rentré dans la phase conte de fée ? Qu'ils allaient vivre heureux et avoir pleins d'enfants ? Il a envie de la secouer et de lui dire qu'elle est trop conne. Qu'elle rêve. Que la vie, c'est pleins d'inattendus qui déçoivent. Que c'est comme ça et que si elle baisse les bras aussi facilement, elle finira toute seule et malheureuse. Mais il est pas encore totalement con. Pas à ce point, non. Alors il déglutit et ravale tout ce venin qu'il voudrait lui cracher à la figure. C'est pas le moment de déconner encore plus. Pour l'instant, faut d'abord rétablir la vérité. Qu'elle sache tout.
Alors il s'élance. Il tente d'expliquer tant bien que mal toute l'histoire. Et il voit bien à son regard que ça n'arrange rien. Qu'elle reste fermement campée sur ses positions. Alors, il finit par supplier. Par implorer. Parce qu'il ne sait plus quoi faire d'autre. Parce qu'il sent qu'il la perd. Et ça le terrorise. Y a son cœur qui cogne violemment contre sa poitrine et ça raisonne dans tout son corps, ça fait vibrer tout son squelette et il a l'impression que ça va le briser en mille morceaux. - Tu m'as déjà perdue Jax. Il se fige, il se braque. Non, non. Il esquisse un mouvement de surprise. Si elle l'avait hurlé, il n'aurait pas fait attention. Mais là, elle semble y avoir réfléchit. Elle semble avoir parfaitement conscience de ce qu'elle dit. Il entrouvre la bouche, mais aucun son n'en sort. Il a le souffle coupé et il se sent dévasté. Mais ça ne dure pas. Parce qu'elle balance sa tête contre la sienne, lui éclatant le nez. Il se relève en échappant un cri, mêlant rage et douleur. - PUT.. !! Il plaque ses mains sur son nez ensanglanté et ça ne s'arrange pas. Elle lui assène un violent coup de genoux entre les jambes et le voilà qui s'écrase sur le sol, plié en deux, gémissant, les larmes aux yeux. Il en revient pas qu'elle ait osé faire ça. Il la déteste à cet instant, plus que tout. Les mains plaquées sur son entrejambe, il n'a même pas la force de se dégager de son emprise lorsqu'elle lui attrape le visage. - Pas de pétasse hein ? PAS DE PETASSE ? Il fronce les sourcils et la dévisage sans comprendre. Il ne comprend pas. Faut dire qu'il a déjà oublié tout ça. Il a oublié cette promesse. Il n'a pas fait gaffe quand il l'a dit. Il a juste dit ce qu'elle voulait entendre. Il aurait dit n'importe quoi pour l'amadouer et l'avoir enfin près de lui. Ses yeux s'agitent alors qu'il réfléchit sans parvenir à faire les liens. - Q-quoi ? Qu'il questionne à mi-voix, les dents encore serrées à cause de la douleur qui le paralyse. Une douleur aussi physique que psychologique. Et ça ne s'arrange pas. Voilà qu'elle lui fout un coup d'poing maintenant. Elle lui décroche la mâchoire et c'est trop pour lui. Le sang lui monte à la tête et il prend appui par terre pour se redresser vers elle, les genoux toujours dans le sol. - MAIS PUTAIN ARRÊTE CA ! Ouais, faut vraiment qu'elle arrête, parce qu'il ne va pas accepter de s'faire frapper comme ça encore bien longtemps. Et il est tellement désespéré et fou de rage qu'il ne sait pas de quoi il serait capable pour l'arrêter. Mais elle règle vite le problème en le mettant KO. Elle profite du fait qu'il ouvre grand la bouche pour lui gueuler dessus pour lui enfoncer sans pitié du sable au fond de la gorge. Et en quelques secondes, il se retrouve penché en avant, les mains sur sa gorge, à tousser. D'abord faiblement, encore trop choqué pour vraiment respirer. - Tu dis que ce n’est qu’un écart de conduite sans importance ? Tu le penses vraiment ? Parce que c’est exactement pour ça que tu m’as perdue Jax. T’as voulu me mentir en pensant que ça ne comptait pas, mais ça compte. Ca veut tout dire même. Il tourne la tête vers elle, le myocarde qui vole en morceaux. Il voudrait parler, se défendre, protester. Il voudrait réagir, la rattraper, tout faire pour tout arranger. Mais il n'peut pas. Les yeux qui virent au rouge, il tousse de plus en plus fort sans parvenir à reprendre sa respiration correctement. La gorge en feu, les poumons qui brûlent, complètement irrités par les grains de sable qui s'y infiltre. - Ha...li.. Qu'il murmure entre deux quintes de toux, comme un appel à l'aide. Mais elle s'en fout. Elle se relève et s'éloigne, continuant de lui foutre des coups d'pieds alors qu'il est déjà à terre. Elle parle de Fabio et lui dit que tout est finit. Et il n'en peux plus. Il chiale, parce que le sable lui fait trop mal et qu'il n'peut plus respirer. Mais la vérité, c'est que les mots d'Halina lui font encore plus mal que le manque d'oxygène et que le sable qui grimpe dans ses sinus. Le cerveau embrouillé, il ne sait plus quoi penser. Il n'arrive même plus à être vraiment triste. - Hal.. On l'entend à peine, sa voix est rauque, complètement abîmée. L'air commence à vraiment se faire désirer. Du sang commence doucement à se mêler aux grains de sable qu'il recrache progressivement. Il a viré au rouge, à bout de souffle. Elle est complètement folle putain. Complètement. Elle s'attendait à quoi en lui foutant du sable dans la gorge ? Elle pensait peut-être qu'il allait tousser trois fois et que tout rentrerait dans l'ordre ? Il n'sait plus quoi faire. Il n'peut plus réfléchir. Il panique complètement. Il lève la tête vers Halina, appel à l'aide silencieux. Elle peut quand même pas le détester à ce point-là. Elle peut quand même pas le regarder crever aussi bêtement. |
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| Sujet: Re: looser. (jalina) Dim 6 Nov - 18:17 | |
| Il s'étouffe. Tant mieux. Je recule de quelques pas pour le regarder suffoquer. J'ai des fourmis dans tous les corps, j'ai la tête qui va exploser, je suis en larme, j'ai chaud, j'ai froid, j'ai mal. Y a tout qui se mélange en moi. Y a tout qui explose devant la vision de ce type entrain de crever ouvertement. Mais je m'en fou, je m'en fou complètement. Il tente de m'appeler à l'aide. NE PRONONCE PAS MON PRÉNOM ESPECE DE CHIEN ! Je refuse qu'il s'adresse à moi. Parce qu'il a tout gâché. Parce que tout est sa faute. Je veux le faire payer. Je veux qu'il souffre, encore plus. Je ne me rend pas compte de la situation. Pire que ça, je me mets à hurler, d'une voix suraiguë : T'as mal hein ? T'AS MAL ? Il ne peut pas parler, bien sûr, mais je sens sa douleur et ça éclipse la mienne une seconde. TU VOIS CE QUE TU ME FAIS ? j'étouffe aussi Jax, j'ai l'impression de crever à l'heure actuelle. J'ai l'impression que c'est la pire douleur que je n'ai jamais ressenti. Parce que merde, je l'aimais, je NOUS aimais. J'en voulais encore plus, plus de lui, plus de nous. Je voulais que ça continue. Je voulais qu'on vive cette grande et belle histoire qu'on était sensé vivre. Cette histoire qu'on ne voit que dans les films ou dans les tragédies Shakespeariennes. Je m'approche de lui, il me regarde avec ses yeux exorbités de peur, mais je ne l'aide pas. Non, oh que non. Je shoote dans le sable juste devant lui pour lui en envoyer plein la gueule. Là je me laisse tomber à genou devant lui. Autour de lui, le sable prend une tête rouge, y a des éclaboussures de sang qui l'ont sali. Mais je capte pas, je ne comprend pas ce que ça veut dire. La rage est forte pour que je me rende compte de ce que je suis entrain de faire. Et pourtant je suis entrain de le regarder crever. Et alors que je suis là, juste devant lui, je prend son visage entre mes doigts, comme si j'allais les lui planter dedans et je lui crache au visage : J'veux que tu crèves Jax. J'te pardonnerais jamais, t'entends ? Jamais.
HALINA ? QU'EST CE QUI SE PASSE ? La voix de Zyki me sort de ma torpeur. Je lève mes yeux remplis de larmes de rage vers le haut de la crique. Y a mon frère qui court vers moi, suivit par Lena. Je suis soudain muette car la présence d'autres personnes ancre cette situation dans la réalité. Jax est toujours entrain d'agoniser, ses lèvre sont bleues, et rouges de sang, il chiale. Je lui jette un regard et me redresse subitement et fais trois pas en arrière. Zyki arrive enfin à ma hauteur il me prend par les épaules et me regarde pour savoir si je n'ai rien. Mais c'est Jax qui attire son attention. Mon frère blémit complètement. Son regard se pose à nouveau sur moi. Mais... qu'est-ce que t'as fais bordel ? qu'il bafouille avant de se ruer sur Jax. J'ai rien fais putain, rien. A part tomber amoureuse de se type, à part lui confier ma vie, mon âme, mon coeur, tout ce que je suis. J'vois Zyki se mettre derrière Jax, essayant de ne pas céder à la panique, il entoure de ses bras la cage thoracique pour le forcer à cracher le sable encore bloqué dans sa gorge. Lena est paralysée. Moi aussi. Je suis debout devant eux, sans capter ce qui se passe vraiment. J’entends plus les cris de Zyki, j’entends plus rien, je vois trouble et y a tout qui tourne autour de moi. Il vomit du sang … Lena… faut appeler.... y a quelques mots qui parviennent jusqu'à moi, sans que je comprenne. Tout le monde s'active et je reste désespérément immobile devant lui. Je le fixe, le regard vide, la tête penchée, les larmes pleins les yeux. Je ne réalise toujours pas. Je refuse de réaliser. Ce qu'il a fait. Ce que j'ai fais. Je ferme soudainement les yeux, très fort.
Qu’est-ce que j’ai fais ? Qu’est-ce qui se passe ? Où est Jax ?
Halina… Halina ? Je vois enfin en couleur. J’entends à nouveau. Lena est devant moi, elle me tient par les joues pour que je la regarde. Ce que je fais. Ils l’ont emmené Halina. Ca va aller, sa famille s’occupe de lui. Je cligne des yeux pour montrer que j’ai entendu. Là, elle me lâche enfin et tourne le dos. Je me retrouve seule, dans cette crique. Y a encore du sang qui tache le sable blanc. Et mon cœur aussi, s’est tâché de noir. Le vent fouette mon dos, ramène mes cheveux devant mes yeux. C’est là que je me met à courir, le long de la plage, le plus loin possible du cirque.
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| Sujet: Re: looser. (jalina) | |
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