« Wow, attends, c'était pas une blague ? » Quand ta vie est un gag géant, t'as du mal à faire la différence. Puis quand t'as bu autant, t'as beau avoir sué une partie de l'alcool sur la piste de danse, y a suffisamment de restes pour te faire halluciner une alarme incendie. Ça a commencé y a pas longtemps en soit, Tex, il sépare mal la sirène du bourdonnement constant dans ses oreilles. Toute sa vie, ça résonne dans l’acoustique d'une boîte de nuit. Même, y a les lumières, les flashs. C'est plus difficile de feindre la panique générale, les coudes qu'il se prend dans les côtes, les épaules qu'il se prend dans les dents. Parce que d'une, si c'était vraiment dans sa tête, il dirait à son inconscient de pas le frapper. Et parce que de deux … De deux … « Y a un plan, un truc ? » C'est pas dans sa tête, personne veut lui répondre. De deux, il est certain, sa tête lui répondrait un truc. Un truc à côté de la plaque, peut-être. Mais il se ferait pas ignorer par tout le monde. Tout le monde a peur, tout le monde réfléchit pas. Ça se concerte pas, et même à l'autre bout de la sortie, il voit que la foule passera pas. C'est un tas devant la porte. Un beau tas. Il se marre. C'est les restes, les restes transforment tout en gaz hilarant. L'oxygène de ses poumons, les cris, l'agitation, l'angoisse palpable, l'odeur de cramé. Les restes lui font sortir son téléphone de la poche arrière de son jean, réagissent pas quand un autre corps lui passe devant et emporte le mobile dans ses pas. Crac. Plus de téléphone. Marre toi devant l'éclair qui s'est dessiné sur ton écran. « Putaiiiiin » Il aimerait bien que Billy soit là, Billy, il rigolerait pas. Il le prendrait par le bras pour l'emmener loin du mouvement de foule. Imbibé jusqu'au fond des chaussures, Tex ferme les yeux, et il imagine. Qu'est-ce que Billy ferait. Quelle direction il prendrait. Le contre-sens, ça paraît pas mal. Ouvre tes yeux, c'est pas mal aussi. « Pas con, merci. » De rien. Il avance dans une autre pièce, ça sent encore plus le cramé par ici. Billy, j'crois que t'as déconné. Merci du conseil, franchement. T'es mieux en vrai. « ATTENTION. » qu'il gueule alors que c'est lui qu'est pas totalement revenu dans la réalité et qui heurte une nana de plein fouet. Ou un mec. Non, une nana. Attends, ils sont deux ? « Mon verre. C'était cher. » Il l'a piqué sur une table. Et c'est pas sur la liste des priorités. N'empêche que son verre est vide, et que ça le fait chier, et que l'air est pas respirable, et que tout le liquide est parti sur la veste de la fille, et qu'il relie très rapidement les points. « Tu devrais pas la garder. Y a le feu. » Feu. Alcool. « Boom. », les mains s'écartent dans la fausse explosion. Il arrête pas de se marrer.

Qui aurait cru que l'expression « On va mettre le feu ce soir ! » prendrait d'un coup tout son sens ? À la base partit dans l'idée de m'amuser un peu, profitant du fais de ne pas avoir à me lever le lendemain, j'avais décidé de sortir en boite. Des potes ? Non, pas cette fois. Je voulais juste me défouler, boire un peu, faire de nouvelles rencontres, bref ! Ne surtout pas me prendre la tête pour me changer les idées et m'éclater. Et autant dire que cela marchait plutôt bien, dépensant certes un peu trop pour des consommations dont j'aurais dû me passer, me déhanchant sur la piste de danse et riant ainsi que tapant la discute avec certaines personnes. Nan franchement c'était une belle soirée, une qui commençait vraiment à m'enivrer les sens avant qu'un élément perturbateur ne viennt tout gâcher : Une putain d'alarme ! Bien que pas encore totalement déchiré, ce son affreux n'en restait pas moins insupportable. Qu'est-ce qu'il se passait encore ? Qui était le con qui avait tiré sur cette putain d'alarme pour nous gâcher notre bon moment ? En aucun cas je ne pensais qu'il y avait réellement le feu... des alarmes j'en avais tellement souvent entendu mais des feux bien trop rarement vu. Tout ce que je pensais c'était qu'un con pensait que cette blague digne d'un lycéen ferait rire le monde alors que clairement... ça faisait juste chier !

Seulement voilà, ce n'étais pas une blague ce n'était absolument pas une blague et la fumée qui commençait à devenir de plus en plus visible à l'arrière du complexe et la chaleur qui montait en était la meilleure des preuves. Alors, presque immédiatement, ce fut la panique ! Les gens, tel un troupeau d'antilopes effrayées, se ruèrent vers la sortie, ne se souciant que bien peu de leurs congénères dans un élan égoïste de survie. Par là il fallait comprendre que je me sentis comme Simba avec les gnous... ou plutôt Mufasa, ayant été bousculé et renversé au sol... plusieurs personne me marchant dessus sans même faire attention. Je serrais les dents... putain c'était douloureux. Profitant d'un moment de calme je me relevais à la hâte, me collant contre un mur pour éviter les autres le temps que la douleur passe. Putain... « BANDE DE CONNARDS ! » lançais-je alors que je tenais mon poignet, ma main ayant été salement amochée, mon tibia ayant reçu un mauvais coup et mon front affichant une belle entaille à cause d'un foutu coup de pied avec je sais pas quoi comme godasse... ceci sans compter les bleus sur tout mon corps. Les gens étaient vraiment des dingues... quoi qu'il en soit ma situation, qui venait de s'aggraver en un rien de temps par la connerie des autres, ne faisait que s'empirer à chaque minute qui passait. En effet la masse humaine s'entassait au niveau de l'entre principale et plus rien avançait. Ce qui avançait par contre c'était ce putain de feu. À ce rythme là j'allais juste finir cramer connement... il fallait que je trouve une autre sortie... il y avait toujours des sorties de secours. Je titubais donc lentement à l'opposé de tous les autres dans l'espoir de trouver mon échappatoire... ce qui était vachement plus compliqué que je ne le pensais car, malgré tout, hormis mes blessures, je n'étais pas tout à fait en état de réfléchir tout à fait clairement.

Dans mon exploration bien vite je finissait par tomber sur deux autres personnes... par les percuter plutôt ! Un mec et une fille, le premier renversant son verre sur la seconde avant de mimer une explosion à la meuf qui clairement ne pigeait rien. Woaw... si j'étais un peu pompette eux étaient complètement déchirés ! « J'ai pas vu non... j'ai vu que des chaussures en vrai... » lançais-je d'ailleurs un peu paumé, un peu sonné, un peu bourré « Et il parle de feu car il y a un putain de feu ! La boite s'est pas mystérieusement transformée en sauna... » D'un coup je repensais à la remarque de l'autre type... contrairement à lui je me doutais que l'alcool qu'on buvait ne provoquerait pas un gros boom comme il le laissait sous entendre mais d'un coup je me demandais... si c'était vrai... bah putain, quand le feu aurait atteint les client de cet endroit, si ils étaient dans le même état que ces deux là, ça ferait la plus grosse pétarade de tous les temps ! Je secouais cependant la tête, regrettant tout de suite de l'avoir secoué car maintenant ça tournait dans mon crâne, avant de reprendre mon sérieux et leur demandé, même si ils étaient torchés « Vous savez pas où il y a une autre sortie ? L'entrée est complètement bouchée... et je veux pas cramer. »

Est-ce que c'est possible de planer au carbone ? Tex, il est pas scientifique, mais il va conjecturer que oui. Preuve numéro une, la vision floue qui rend tout purement tordant. La réaction de la nana, le sang sur le front du brun, même le verre a explosé en éclats de rire, il peut jurer que c'est vrai, il a entendu les résonances jusque dans ses os. Si ça sonne urgent dans la boîte, il entend pas. Si ça sonne urgent dans sa tête, il comprend pas. Et il blâmera pas entièrement l'alcool, il manque une case quelque part, et c'est pas dans le verre. La planage au carbone. Preuve numéro deux, l'inconnue lui répond sur le même ton décalé. Le rire contre la fumée, et Tex crache un bout de poumon entre ses mains. Le moment de retrouver la case manquante, c'est peut-être maintenant ? « non par contre les gars plus sérieusement, vous auriez pas vu une fille, cheveux plutôt courts avec une robe rouge ? parce que je l'ai perdue et j'vous avoue que c'est une situation assez urgente. » Rouge, rouge, rouge, qu'est-ce qu'il a vu de rouge récemment ? Les croissants de lune dans le creux de ses paumes, depuis que le corps a décidé de prendre le relais du cerveau ? Rouge. Sa gueule dans le miroir ? Rouge. Les cheveux de l'étrangère à qui il a pas payé de verre parce qu'elle a pas ses yeux ? Les yeux, leurs yeux, explosés aux particules dans l'air ? Il peut tout foutre sur ses doigts, mais il a pas le souvenir d'une robe. Il regarde pas les robes. Il regarde ce qu'il y a dedans. Peut-être qu'il a maté des robes moches toute la soirée sans le savoir. Merde. C'est embarrassant. Ça reparle du feu, ça parle de sauna, ça parle pas du lien entre les deux et il se retrouve à adopter une attitude de branleur, bras croisés sur le torse. En vrai, il peut pas attraper les réalités en l'air. Alors il préfère jouer au mec qui les regarde passer et qu'en dispose insolemment. « Vous savez pas où il y a une autre sortie ? L'entrée est complètement bouchée... et je veux pas cramer. » Il ressemble à un connard, quand il détend les biceps pour poser les mains sur ses hanches. C'est pas un connard. C'est un con. Y a une nuance qui va dans son sens. « Oh non, je comptais totalement cramer en fait. » qu'il marmonne ironiquement. En vrai, il se sent reconnaissant envers le gars. Un peu plus de fumée, et il le prendrait bien dans ses bras pour le remercier. Parce que l'hémoglobine sur son visage cesse pas de le ramener sur terre. Et la terre part en cendre. Il articule au-dessus du brouhaha. « Je déconne. C'est un b l a g u e » Pourtant il a retrouvé son sérieux, un bout d'sérieux, une poussière de sérieux. Et il retire sa propre veste pour la balancer au gars. « Potter, tu éponges ton front. C'est ça, appuie fort dessus. » Derrière eux, ça court toujours. Ça tousse fort. Ça tape aussi à moitié. Heureusement que l'adrénaline kif et lui élabore un plan de secours. Il essaie de faire vite pour les explications. « On trouve une autre sortie. On trouve ta pote. Et on fait ça avec le sourire, merci bien. Tex, au fait. » Tex, c'est lui. Tex, qui se pointe du doigt tout seul pour qu'ils comprennent. Tex, qui suppose que tout le monde a perdu la même case alors qu'il leur fait signe de le suivre à travers les pièces. Ils peuvent oublier de suite la sortie habituelle. Celle du staff, peut-être ? Il marche, et il rumine, et il pense tout haut en chemin. « J'ai besoin … J'ai besoin ... » Les yeux cherchent, la tête hurle. Pas maintenant. « De ça. Parfait. » Un porte-feuille, vraiment ? Il argumente déjà. C'était tout seul. C'était perdu. Si le propriétaire meurt, il veut la garde exclusive. Il garde bien les porte-feuilles, c'est son boulot. Fin. « Très important le porte-feuille, vous savez pourquoi ? » Son boulot c'est pas prof, mais il imite bien. Ça lui donne des envies de baisser les lunettes qu'il a pas sur le nez. « Parce que j'ai pas pris le mien, ça me stressait, mais ça va mieux maintenant. » Mais ça a pas arrêté le feu, et il secoue les cheveux pour se remettre les idées en place. La porte au sens interdit, ça c'est à la bonne place. « Par là » Il tente la poignée, mais ça cède pas. C'est ces espèces de barres à la con, de base il aime, parce qu'y a pas de doute sur le fait de pousser ou tirer. « Un coup de main ? »

Bordel... je ne suis vraiment aps tombé sur les plus grandes flèches du monde. Dans cette catastrophe, dans cette boite certainement pas aux normes une catastrophe est en train de se produire et eux... eux... ils sont hilares ! Ils rient comme ci il s'agissait du début de la meilleur blague de monde et son incapable de faire preuve du moindre sérieux. Pourquoi ne paniquent-ils pas ? Pourquoi ne PANIQUENT-ILS PAS ?! Personnellement j'ai l'impression que ma tête va exploser, j'ai envie de hurler et de courir dans tous les sens, de me rouler en boule et de pleurer comme un bébé si aucune sortie ne se montre dans les cinq minutes... bordel, alors est-ce là l'effet que l'alcool aurait sur moi en une telle situation ? Même bourré serait-je le putain de rabat joie qui panique pour sa vie et va sans doute se pisser dessus à la moindre flammes ? J'en ai marre... de toujours me faire niquer et jamais comme je veux... alors je respire, je respire un bon coup pour tenter de me calmer mais... ça ne sert à rien nop ! Sur le coup j'ai juste envie de le frapper l'autre avec son joli minois et ses blagues douteuse, je le regarde tel un tueur prêt à lui rabattre son caquet quand, tout d'un coup... il a le geste le plus mignon du monde. Quoi ? Il me donne sa veste pour que j'éponge ma blessure ? Mes émotions s'emballent, ne faisant qu'un tour pour passer immédiatement de la colère à une profonde reconnaissance me faisant rougir comme jamais « Me... merci. » Je regarde cette veste, comme ci on m'avait donné le saint Graal et j'ai envie de pleurer... j'ai connement envie de pleurer comme un gros bébé sans pouvoir me l'expliquer « Merci mec, c'est vraiment trop gentil. » avais-je dis d'une voix tremblante mais retenant les larmes. Cette scène... était absolument pathétique ! Et pourtant c'était comme le plus beau jour de ma vie pour une veste que je me promettais de chérir comme jamais, m'épongeant légèrement le front avec. Putain, finalement moi aussi j'étais bien refait !

L'autre garçon, Tex de son petit nom, prit alors le rôle de leader pour le moment, récapitulant les choses à faire avant de nous amener à sa suite. L'autre fille, Izia, profitant elle aussi de ce moment pour se présenté, je fis de même « Meredith... mais je suis pas une gonzesse je le jure ! » Pourquoi... juste pourquoi ? J'étais bien il y a cinq minutes, non ? Pourquoi d'un coup j'agissais autant comme un demeuré ? Je réfléchissais un instant... j'avais de l'alcool dans le sang oui, sans doute moins que les deux autres mais j'en avais. Mais il y avait aussi la chaleur, la fumée et mes sautes d'humeur... c'était un mauvais cocktail qui allait finir par me faire partir en vrille ! Il ne manquerait plus que des lapins et c'était bon j'étais cuit ! Bref, on le suit le joli Tex qui n'a plus de veste pour cacher sa belle silhouette et on l'écoute... on l'écoute chercher quelque chose d'important et quand on le voit se jeter sur un porte feuille... je plaque avec force et vitesse ma main contre mon visage, me faisant très mal au passage et du coup grogner mais étant surtout totalement dépiter par notre charismatique chef qui finalement n'a pas l'air beaucoup plus doué qu'un Gilderoy Lockheart... en moins con, plus marrant et plus canon quand même. « Merde mec, t'es sérieux là ? Écoute Izia, à tous les coups le karma va nous revenir comme une pute dans la gueule et j'en ai marre d'avoir mal moi... » J'avais bien assez de cicatrices comme ça, je voulais pas rajouter brûlure au... je sais plus combien de degré à mon tableau des cicatrices déjà bien remplit ! « Et Dieu il s'en fout, il a déjà le cul plein de pognon avec tout ce que l'église rafle. Autant lui proposer une p... non, je suis pas assez bourré pour dire ça ! » J'aimais pas l'église ni la religion mais... quand même ! Voyons !

Dans tous les cas on a un léger soucis, un soucis de porte. En effet celle ci semble, malgré son ouverture facile, ne pas vouloir s'ouvrir la pute ! C'était classique avec ce genre de truc, en mode : Mais si c'est facile ! Et au final tu perds plus de temps qu'autre chose à ouvrir cette putain de merde, te séparant de ton précieux jambon... et c'était aussi vrai pour les barquettes de jambon que pour les portes du coup. Et face à ce dilemme... Izia semble d'un coup en pleine ébullition, cherchant activement dans sa veste sans doute un tournevis sonique pour au final nous sortir... une pince à cheveux ?! Qu'elle me tend en plus ?! Je dois en faire quoi de ça moi ? Suis-je si mal coiffé ? Comme quand on propose un chewing gum à quelqu'un histoire de dire qu'il pue de la gueule ? « Euuuh... tu veux que je fasse quoi avec ça ? C'est une porte... avec une barre à pousser ! » Regardant encore la pince trente seconde... je fini par la mettre dans mes cheveux, relevant ma vilaine mèche qui arrête pas de me tomber dans la gueule... avant de donner un putain de coup de pied dans la porte et plus précisément dans la barre pour essayer de la faire céder la connasse ! Et la porte s'ouvre en effet !
Mais la douleur... elle se fait aussi... elle est instantanée et résultat... je m'écroule comme une grosse merde, me tenant la cheville que je viens de me froisser. « Merde. Merde ! Merde !!! Bordel de merde ça fait mal ! Dites moi au moins que c'est la putain de sortie ou qu'au moins on est dans la bonne direction... »

Putain, et le karma, t'y as pensé à ça ? Honnêtement ? Tout de suite, là, maintenant ? Non, Tex y pense pas trop. Si le karma compte se venger un jour, ça sera trois fois pire qu'un incendie dans une boîte de nuit. Si le karma compte se venger un jour, ça sera encore plus con que ça, histoire de bien se rabaisser à son niveau. Un piano sur la gueule en changeant de trottoir, mort par collision avec un scooter de merde ou un déambulateur. Le karma a un bon bout de chemin à faire pour le rattraper, alors il continue d’empiler les écarts en imaginant les répercussions dans plusieurs années. Et il empoche le porte-feuille sans rien dire quand Izia veut bien lui rendre ; c'est le sien, en déplaise à Meredith et son monologue sur l'Eglise. Il aime pas les églises. Ça caille toujours dedans, et il est pas chaud pour se geler le cul sur une planche de bois en demandant de l'aide à un plafond alors qu'il pourrait pousser la grasse matinée à 14h tous les dimanches. Amen. De toute façon, Dieu cherche même pas à pousser la barre plus fort pour les aider, Izia non plus. Non, Izia sort une de ses foutues épingles à cheveux de nanas, et Tex se claque une paume ouverte sur le visage. « Euuuh... tu veux que je fasse quoi avec ça ? C'est une porte... avec une barre à pousser ! » ça, c'est Meredith. Il les fixe à tour de rôle, la pince et Meredith, Meredith et la pince, Izia et sa jolie gueule, la pince, la pince, la pince. « Oh putain Einstein, t'es un cadeau du ciel. » qu'il soupire sans trop préciser à qui s'adresse le sarcasme. Il en a surtout contre la pince qui sert à que dalle. Rectification, qui sert à recoiffer Potter et sa mèche rebelle. Il a pas lu ce tome là. « J'ai bossé avec des gens moins compétents qu'vous deux – c'est des conneries, j'ai toujours bossé avec les mêmes personnes et ça marche d'enfer. Alors autant vous dire que la barre est assez haute, et que vous êtes là, putain. EH. » Et comme sorti de nul part, y a le pisseur de sang qu'enfonce la porte d'un coup de pied. Trois secondes, pas plus. Trois secondes pour qu'un hématome se rajoute à la liste des blessures. Et au bout de deux secondes à peine, Tex se retrouve à forcer un des bras du chancelant par-dessus ses épaules. « Merde. Merde ! Merde !!! Bordel de merde ça fait mal ! Dites moi au moins que c'est la putain de sortie ou qu'au moins on est dans la bonne direction... » C'est pas une sortie, mais clairement ça crame pas dans le couloir, il sent l'air frais sur son visage collant de sueur. Un coup de tête vers la porte ouverte, et il essaie de mieux se caler avec le poids de Meredith. « On essaie de ne pas mourir de façon stupide, S'IL VOUS PLAIT. Pour l'coup, tiens, tu peux garder ça. Cadeau. » C'est pas ses dollars à lui, il s'en fout. Ça vient du porte-feuille volé, ça pansera pas la cheville, mais ça confirme juste que les priorités sont toujours pas revenues de vacances. « Ça suit toujours derrière ? » C'est pas à la vitesse où ils vont qu'ils risquent de se perdre, mais on sait jamais. Même en ligne droite, il vérifie par-dessus son épaule. Il se rassure d'y voir Izia quand vient une nouvelle porte, à serrure cette fois-ci. « Ibiza, t'as encore ta pince ? » Putain, il a déjà oublié que c'est Meredith qui l'a dans les cheveux. Sans rien demander, il casse tout l'effort de coiffure, laisse Izia prendre le rôle de la béquille, et se penche vers la poignée. Ça clic, il sourit. « Jackpot ! Potter, jingle de la victoire, s'il te plait. » qu'il lance en imitant un roulement de tambour sur le jean de ses cuisses. Rien. Pas même une note. Décevant. « Non ? Rien du tout ? T'es pas marrant. » Il fait la moue, un peu la gueule, beaucoup pour de faux. Alors il se le fait tout seul, son jingle pourri. Rising up, back on the street. Ça rendrait Penelope dingue, elle le jetterai dans les flammes de l'entendre chanter ce truc. Derrière la porte, c'est une poignée d'écrans de surveillance. Il reconnaît son matos de prédilection, et s'installe, jambes croisées sur le bureau. Si avec ça, ils trouvent rien, ça craint. Ils craignent. « Le premier qui voit une sortie gueule SORTIE, et peut-être que je filerai le reste du fric. Un peu comme un bingo, quoi. Sauf que si vous gueulez BINGO, je risque de vous frapper. C'est rien contre vous, vraiment. On se connaît, maintenant. »