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| message in a bottle (basher) | |
| Auteur | Message |
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Barbie Cœur de Pétasse ▹ posts envoyés : 696 ▹ points : 24 ▹ pseudo : bangkok. ▹ crédits : neon cathedral ; vocivus ; afanen. ▹ avatar : Sahara Ray. ▹ signe particulier : Les tatouages qui marquent sa peau, l'air superficiel pour mieux berner ses proies.
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| Sujet: message in a bottle (basher) Mar 23 Oct - 23:14 | |
| L’impression d’être là depuis longtemps, trop longtemps. Pourtant, c’est pas si long que ça, et peut-être que c’est un peu de sa faute aussi si ça a mis plus de temps que prévu. Parce qu’il est déjà sorti, son compagnon de cellule, alors qu’il était arrivé après elle. Il est déjà sorti, et au lieu de patienter sagement que ce soit son tour, Barbra s’est énervée. Elle s’est énervée parce que vraiment, c’est scandaleux, on a pas idée de faire attendre quelqu’un comme elle dans un endroit aussi pourri et pendant autant de temps. En sortant de là, c’est sûr, elle mettra une mauvaise note à cette station de police sur google, et en plus de ça, c’est un poste rempli de connards incapables de faire leur travail correctement. Entre ça, et autres mots colorés.. On lui avait fait comprendre qu’elle avait gagné quelques heures en plus. Et elle s’est résignée. Fatiguée, agacée, la cellule aura eu raison d’elle – elle se voit déjà sortir de là comme une martyr, prête à en faire des tonnes pour qu’on l’admire, elle qui veut se prétendre être dure mais qui craque au bout de quoi, 16 heures ? Sauf qu’elle évitera d’évoquer ces détails, Barbra. Probablement qu’elle prétendra n’avoir rien lâché, n’avoir fait que crier encore et encore sans jamais s’effondrer. De toute façon, il y aura personne pour vérifier, et s’il y a bien un art que la gamine maîtrise bien, c’est le mensonge. Elle dira pas qu’elle s’est contentée de rester assise là, abattue, quand elle avait compris qu’elle aurait encore quelques heures à tirer. Ils l’arrêteront pas, elle le sait – mais elle a aussi regardé suffisamment d’épisodes de New-York unité spéciale pour savoir qu’ils peuvent la garder encore quelques heures s’ils le désirent. Alors au fond d’elle, il y a cet espoir maigre, celui qui l’ordonne de rester calme, parce que les insultes ont mené à rien et qu’elle supportera pas l’enfermement plus longtemps. Bras croisés sur la poitrine, elle fixe la porte qui la sépare du reste de la station de police, à la recherche d’un visage venu lui apporter la bonne nouvelle. Mais rien. Rien d’autre que le silence qu’elle déteste et qui la laisse avec toutes ces pensées qu’elle souhaite éviter.
Rien jusqu’à ce qu’enfin, un visage familier fasse son apparition. Elle était pourtant prête à lâcher l’affaire, sauf que cette apparition lui semble presque miraculeuse tellement, elle qui avait abandonné tout espoir et se voyait déjà finir ses jours ici – Barbra et l’art d’en faire des tonnes, de faire d’un rien une montagne insurmontable. « Putain merci, enfin quelqu’un de sensé dans ce foutu repère de connards ! » Finalement, sa résolution à être calme s’est envolée dès qu’elle s’est pensée libre. C’est toujours comme ça, avec Barbra. Quand elle finit dans une situation un peu trop risquée, elle jure de faire attention, d’être plus prudente mais ça dure jamais vraiment, les mauvaises habitudes qui sont comme une seconde peau. Elle se lève rapidement, fonce jusqu’aux grilles qu’elle agrippe un peu trop fort. « Faut que tu m’sortes de là, Asher. J’ai rien fait, j’te jure que c’est vrai cette fois ! » Peut-être qu’elle s’enfonce un peu en admettant que ça a pas toujours été vrai, qu’elle a plus souvent été accusé de choses dont elle était réellement coupable que le contraire. Mais peu importe. Parce que forcément, Asher la sortira de là, qu'il mettra un terme à son calvaire. Il l'a toujours aidé et elle voit pas pourquoi ça changerait. De toute façon, elle réfléchit plus tellement Barbra, manipulation et calculs qu’elle laisse de côté alors qu’elle rêve que d’une chose : rentrer chez elle. |
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donne coeur, pas cher, déjà utilisé ▹ posts envoyés : 1889 ▹ points : 16 ▹ pseudo : Unserious/Agnès ▹ crédits : WHI, tumblr, bazzart / avatar : balaclava / AES : moi / gif : camille ▹ avatar : Ben Barnes ▹ signe particulier : un accent de liverpool, un tatouage "bad" au creux du coude, et une chevalière à l'index gauche. oh, et totalement casher. en théorie.
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| Sujet: Re: message in a bottle (basher) Dim 4 Nov - 20:24 | |
| Y a pas un jour qui ressemble à l’autre, au poste. Pas un jour avec vraiment les mêmes poivrots, vraiment les mêmes délinquants, pas une infraction qui ressemble à celle de la veille. Ça implique qu’il n’y ait pas un jour qui l’empêche de cogiter non plus, se demander ce qu’il fout là, trop loin de sa Grosse Pomme, au milieu de dégénérés qui se prennent trop souvent pour des as de la gâchette. Le temps semble long quand on évolue en eau trouble, les pieds englués jusqu’à ne plus pouvoir s’en dépêtrer, se tirer des faux pas qu’on fait trop souvent, les secondes deviennent des heures quand on est le seul poisson pas trop timbré dans l’aquarium, à espérer se frayer un chemin à travers la paroi de verre alors qu’il n’arrive qu’à se cogner la tête. Merle parti, il n’a plus vraiment d’ambition pourtant, plus vraiment de destin, amputé de la partie la plus importante de lui-même. Elena c’est rien, à côté. Elena c’est la fatalité, elle part toujours, elle le flingue à chaque fois, c’est elle qui manie le colt comme personne ici, elle qui fait partir le coup droit dans le cœur, les yeux bandés. Pas Merle. Pas comme ça. Il n’avait pas prévu, Asher, le coup de la solitude froide, sournoise, les heures à éplucher les articles de loi pour arriver à se débrouiller devant un juge, à demander la garde qui lui revient de droit parce que Matei a ses yeux, parce que Matei a son sang, parce que l’abandonner reviendrait à mourir totalement et qu’il ne saurait pas laisser la fenêtre ouverte à la faucheuse une seconde fois. C’est pour ça. Pour ça qu’il continue de bosser, de se lever tous les matins pour enfiler l’uniforme, pour ça qu’il fait le même chemin, la clope au bec et le col remonté sur ses joues alors que le vent d’automne lui siffle dans les oreilles. Les fins d’année n’ont jamais rien donné de bon pour lui. Y a un an c’était Toad qui lui pétait le cœur, aujourd’hui il s’est barré vivre sa si belle idylle au grand jour. Peut-être. Il ne lui a pas vraiment dit et Asher, lui, n’a pas vraiment demandé. Il suppose qu’y a plus que lui, finalement. Et Caïn lorsqu’il veut bien.
C’est un matin comme ça, ce matin-là, à se lever avec une gueule de bois pas vraiment digérée de l’avant-veille, les pieds qui suivent juste le chemin qu’ils connaissent par cœur et le manteau qu’il accroche négligemment à l’entrée du poste, les regards des collègues qui dégueulent sur lui pour lui faire comprendre que personne n’est dupe. On lui signale qu’y a quelqu’un qu’il connaît du côté des cellules, il lance un « ouais » négligent avant de descendre les marches pour rejoindre le coin dégrisement. Il y ferait presque une sieste, tout bien réfléchi. Un quart d’heure de repos avant de replonger dans la vraie vie, la vie laide et sourde et minable qui rythme son quotidien depuis qu’ils sont tous partis, ces autres qui avaient pris l’habitude de la meubler silencieusement, de s’étaler dans son paysage, y planter des promesses comme on sème des graines de fleurs pour se cacher ensuite derrière un hiver éternel. Heureusement, peut-être, que certaines choses ne changent pas. Comme Barbra derrière des barreaux. « Moins fort », il grogne quand elle s’adresse à lui, les yeux qui se plissent alors que ses paumes frottent son visage, ça le crame du côté du nerf optique et ça cogne près des tempes. Toujours le même putain de bordel, hein. Barbie dans une cellule et lui de l’autre côté. Encore une belle réussite dans sa panoplie parfaite du sauveur, la gamine qu’on ramène sur la rive mais qu’arrive encore à se noyer toute seule. « Viens. » La clef qui grince dans la serrure, il lui ouvre la porte, adresse un signe de tête pour qu’elle le suive. Il déteste parler au milieu de la foule, Asher, déballer ce qu’il pense quand des oreilles traine. C’est pas son genre l’honnêteté, peut-être, pas ici en tout cas, au milieu de ses collègues stupides et libidineux, pas maintenant, au milieu d’un commissariat blindé, devant une nana qu’arrête pas de se mettre dans la merde et qu’il repêche à chaque fois du bout des doigts. Une fois dans le cagibi qui lui sert de bureau, il ferme la porte derrière eux, appuie son dos contre le chambranle, bras croisés. « M’dis pas qu’t’as rien fait Barbra. C’est quoi encore, cette fois ? » C’est quoi encore, le nouveau truc qui le fera s’inquiéter pour quelqu’un d’autre que lui-même ?
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