Barbie Cœur de Pétasse ▹ posts envoyés : 696 ▹ points : 24 ▹ pseudo : bangkok. ▹ crédits : neon cathedral ; vocivus ; afanen. ▹ avatar : Sahara Ray. ▹ signe particulier : Les tatouages qui marquent sa peau, l'air superficiel pour mieux berner ses proies.
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| Sujet: Heathens (Ezra/intrigue) Jeu 18 Oct - 22:37 | |
| « NAN MAIS SI J’ME FAISAIS PAYER POUR SUCER J’AURAIS PLUS DE FRIC QUE CA HEIN, J’SERAIS MÊME CARREMENT RICHE TELLEMENT J’SUIS DOUÉE BANDE DE CONS ! » Les mots lancés dans le vide, colère qu’elle ne contrôle plus, alors que personne ne l’écoute déjà plus et qu’on la balance au fond d’une cellule. Elle serre les poings, Barbra, choquée qu’on refuse de l’écouter – alors qu’elle devrait probablement être plus inquiète par l’arrestation qu’elle venait de subir. Elle devrait probablement être plus choquée aussi par le prétexte utilisé pour l’arrêter, la prostitution, sauf qu’elle l’est pas vraiment, qu’elle prendrait presque ça pour un compliment. Parce que forcément, si on la prend pour une prostituée, c’est qu’elle est quand même un minimum jolie et ça, c’est déjà bien, pas vrai ? C’est la logique tordue de l’apparence avant tout, l’apparence avant la réputation et bien avant sa dignité, parfois. La gamine examine la pièce trop petite dans laquelle elle se trouve, avec rien de plus qu’un toilette dégueulasse et deux matelas encore plus fins que ses vêtements les plus courts posés sur deux planches en bois qui se font face – probablement ce qui devait lui servir de lit. L’air dégoûté par un environnement qui n’était pas à son niveau, elle fait les cent pas, revient vers les grilles de la cellule. Les évènements de la soirée qui se répètent, le gros lourd qu’elle a dragué pour pas payer ses verres, le gros lourd qui a voulu aller plus loin alors qu’elle a catégoriquement refusé. Le gros lourd qui est flic, le ton qui monte, elle qui l’insulte et lui qui l’arrête. Elle a crié, Barbra, l’a insulté sans s’arrêter pendant une bonne quinzaine de minutes alors que lui se marrait. Et là voilà coincée ici, arrêtée parce que l’égo d’un minable en uniforme a pas supporté de se faire rejeter. C’est quand elle se trouve dans des situations de ce genre qu’elle se dit qu’elle devrait arrêter de draguer n’importe qui, Barbra, parce qu’elle tombe toujours sur celui qui faut pas, sur celui qui finira par la jeter dans un puits sans fonds d’emmerdes. Elle soupire encore, pression qui redescend alors qu’elle arrête pas de marcher. De toute façon, ils finiront par la lâcher. Ils ont rien contre elle, absolument aucune preuve si ce n’est la parole d’un flic qui empeste l’alcool. Alors elle attend.
Elle attend, encore et encore, gueule son innocence dès qu’un flic a le malheur de passer devant sa cellule mais ça suffit pas. Elle s’est résignée, assise sur le matelas d’une propreté douteuse, ongles manucurés qui frappent contre la planche de bois. Elle a un peu perdu la notion du temps, Barbra, mais elle sait qu’elle est là depuis des heures déjà et c’est beaucoup trop long, surtout qu’elle a rien à faire dans un endroit comme celui-là. Elle pensait finir la soirée seule quand l’agitation réveille les lieux et que la gamine voit débarquer des officiers accompagné d’un type qui, visiblement, avait gagné le droit de passer la nuit ici. Elle dit rien, regard noir qu’elle se contente d’offrir aux flics qui préfèrent l’ignorer. Alors elle croise les bras sur sa poitrine avant de jeter un coup d’œil au dernier arrivé. « Si tu penses pouvoir t’barrer vite, laisse tomber. J’suis ici depuis genre deux heures et ces connards m’ont toujours pas laissé téléphoner ! » qu’elle dit, finissant sa phrase bien plus fort pour être sûr qu’on puisse l’entendre. Non pas que ça changerait quoi que ce soit, mais les insulter en sachant qu’ils l’ont entendu suffit à calmer ses nerfs pour l’instant. |
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