quinn, caractère T'es là, tu t'imposes pas, t'es clean, tranquille et calme. T'obéis à papa, en silence, tu t'tais, t'as rien à dire. Les dés de ton destin ne t'appartiennent pas, plus. T'es une poltronne qui s'donne des grands airs parce que maman disait qu't'étais une reine et qu'une reine contrôle ses sujets d'une main d'fer. Tout l'monde dit qu'tu regardes mal, qu't'es une profiteuse, une saloperie. Tout l'monde dit vrai. Tu regardes mal les autres, ils t'approchent pas et ça t'console d'être seule, ça t'évite de blesser, d'souffrir surtout. Parfois t'es franche, parfois t'es malhonnête. Vénale, t'offres trop d'importance au fric, prête à vendre tes organes pour ça. T'as compris l'délire d'la vie, pour survivre, faut faire du business. C'est c'que papa t'murmurait pour sécher tes larmes. T'es pas une chienne, t'as rien d'fidèle, ni loyale, t'es tout l'contraire. T'appartiens à quelqu'un, mais t'aimes pas ça, t'as besoin d'être infidèle, pour t'éclater, pour tuer la routine et l'ennui. Quelquefois, entre deux coucheries, tu t'sens philosophe. T'es une philosophe perdue dans ton temps, perdue dans l'alcool et la drogue, et tu t'dis qu'tes patients, ils t'vendent du rêve à rester au lit tous les jours. Quinn, tu t'sens lamentable, pitoyable, sale. Ces trois mots, c'est c'qui te correspond le mieux parmi tous ceux qui existent.
quinn, informations en vrac infirmière, vingt-trois ans, fiancée à un homme que tu voudrais aimer, ou pas, t'en sais rien, tu sais plus, hétérosexuelle curieuse qui s'demande c'que sont les relations intimes avec les femmes, habitante d'Savannah depuis cinq mois.