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 if we scream and shout ’till we work it out // crash

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if we scream and shout ’till we work it out // crash Empty
MessageSujet: if we scream and shout ’till we work it out // crash   if we scream and shout ’till we work it out // crash EmptyVen 5 Oct - 11:43


— Hey, Eurydice!
Can you see me?
I will sing your name
Till you're sick of me
Just wait until it's over
Just wait until it's through.

C’est pas de l’or qui s’écoule de ses doigts, c’est de la poudre d’ambre ; des restes d’artifices. Ça a bien pété ce soir. Ils ont bien fustigé le ciel, réveillé les étoiles et fait gueuler la lune. Les braqueurs de réel ont fait claquer les gyrophares, chanter les flics en bleu et rouge. Dans le noir Eshel sourit, le minuteur des chiottes se cassant la gueule toutes les cinq minutes — même pas le temps de poser son cul sur la lunette que déjà la microscopique pièce qui lui sert de cellule ce soir se plonge dans une pénombre putride, imprégnée de l’odeur nauséabonde de la pisse. Pisse de chien, pisse de cabot. Elle ne touche à rien, regarde juste ses doigts de fées, empoussiérés. Elle compte les secondes dans sa tête trop étroite pour y garder un quelconque souvenir. Elle compte le nombre d’allumettes qu’elle aurait pu faire craquer, mises bout à bout — ça fait combien de minutes ça, vingt allumettes qu’on laisse se consumer ? Ça fait combien de temps que Vio zone le quartier, ombre mouvante, qui essaye en vain de récupérer sa petite soeur piégée ? Il a dû rentrer. Elle espère qu’il a dû rentrer. La môme ne touche à rien, respire en silence. Ses yeux bouffent la pénombre, croquent la nuit, essayant de repérer sur son corps l’indice de ce qui a pu mal tourner. Les poulets ont débarqué en bande et l’underground entier s’est ébranlé. Elle a reçu l’ordre de courir, de se tailler, de surtout, surtout pas se faire choper. Elle a reçu l’ordre de vive voix, braillé à la volé, comme on pécho les voleurs sur le marché. C’était écrit nulle part sur ses doigts, sur ses bras. Y’avait pas d’instruction, pas de règles, pas de justification. Eshel ne distingue qu’un épiderme vierge, un buvard nocturne ; il fait trop noir. Les fresques ont disparu, l’encre bu par la nuit. Et ça pue. Ça schlingue la vieille ruelle là dedans. Y’a de l’eau sous ses pieds. Y’a de la poudre d’or sur ses doigts. La porte s’ouvre. Son coeur sursaute. Le faisceau de la lumière la fait reculer, les bras devant ses yeux — on dirait Vio qui ouvre la fenêtre le matin quand il se casse trop tôt et qu’Eshel dort, grogne, le visage enfoui dans les draps. On pousse un second cadavre dans la cellule pisseuse. On pousse un second clebard retrouvé sur le bord de l’autoroute. On referme la porte et on n’y voit plus rien.
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Crash Love

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MessageSujet: Re: if we scream and shout ’till we work it out // crash   if we scream and shout ’till we work it out // crash EmptyVen 19 Oct - 21:19


   On a d'abord cru a une blague avec Knox quand les informations ont commencé à relayer la nouvelle. Un couvre-feu, vraiment ? Ça nous a bien fait rire et, évidemment, on a tout simplement décider d'en avoir rien à foutre. Putain d'américains. Putain de pays de dégénérés. Ce n'est pas à Londres qu'une telle chose serait arrivée. Mais sans grande surprise, les choses ont mal tourné. On a trainé en ville, on a écumé les bars jusqu'à leur fermeture. Après, il a fallut trouver ceux qui refusaient de fermer malgré le couvre feu. On s'est enfoncé dans kayton, y a que là pour l'instant que les gens se révoltent vraiment. Et on a finalement terminé chez des gens dans un immeuble qui proposaient à tout ceux qui le veulent de venir boire chez eux. L'idée nous a bien plu. On a squatté là-bas un moment, jusqu'à ce que les choses dérapent. Ils sont entrés en force dans l'appartement, armés jusqu'aux dents et c'est devenu un véritable bordel. Avec Knox on a commencé à se faufiler pour se tirer d'ici. Sauf que, de façon parfaitement prévisible, Knox a voulu cogner du flic. Il a fini par s'arrêter pour en choper un. Je me suis arrêté aussi, sauf que c'est moi qui me suis fait choper. On était déjà dans le couloir à ce moment-là et ils ont commencé à me faire descendre les escaliers. Ou plutôt ils m'ont trainé dedans. J'me suis débattu et j'ai gueulé, j'ai entendu les hurlements de Knox qui répondaient aux miens alors qu'il me cherchait ; probablement fou de rage. Mais on s'est perdus dans la mêlée et je me suis rapidement retrouvé dehors - en sale état. La descente sur le dos dans les marches m'avait éclaté toute la colonne et les jambes. J'ai quand même réussi à me hisser debout une fois dehors et j'ai profité d'un moment d'inattention de leur part pour leur filer entre les doigts. Mon instinct me poussait à retourner à l'intérieur pour rejoindre Knox. J'ai tenté une percée, mais un coup sec derrière la tête m'a coupé dans mon élan. Je me suis étalé par terre, les genoux ont tapé les premiers sur le bitume et mes mains sont venues s'écorcher dessus ensuite. — Fous le avec la fille dans l'bar d'en face. Les mots ont raisonné dans ma tête sans trouver de sens. On m'a soulevé et tordu un bras pour le retourner dans mon dos, m'immobilisant ainsi, avant de me forcer à avancer. J'ai protesté, j'ai tenté de me débattre, j'ai insulté, mais c'était comme lutter contre le vent. J'ai brassé de l'air inutilement. Une fois dans le bar, j'ai tenté une dernière fois de me défendre. Une fois devant la porte des toilettes j'ai posé les deux pieds dessus, prenant appui sur le mec qui me tenait afin de faire blocage. Mais tout ce que j'ai réussi à récolter c'est de me faire finalement éclater la tête violemment contre la porte. Ça a craqué. Et vu la douleur, c'était sûrement plus mon nez que le bois de la porte. L'instant d'après je me faisais propulser comme un malpropre dans la petite pièce sale et la porte claquait derrière moi. Bruit de verrou. Silence.

   Ce qui m'a saisit tout de suite, c'est l'odeur. Insupportable. J'ai grimacé et je me suis relevé tant bien que mal, sans trop savoir sur quoi je prenais appui puisqu'on y voyait rien. J'ai fouillé dans ma poche pour en sortir mon téléphone et éclairer un peu la pièce. Une fois l'interrupteur trouvé j'ai allumé la lumière et me suis redirigé vers les miroirs. Le nez en sang. L'hémoglobine avait coulé sur mes lèvres, mon menton et glissait lentement dans mon cou. Mais avec l'adrénaline je n'avais rien senti. Soudain, une forme mouvante attire mon attention dans le miroir et je me retourne en sursautant. — Put'... ? La dernière syllabe qui disparait en même temps que mon cerveau comprend de quoi il s'agit. Les mots du flic de tout à l'heure qui me reviennent subitement. Fous le avec la fille dans l'bar d'en face. Je souffle, une main posée sur ma poitrine. Je l'observe un instant avant de demander. — T'es là d'puis longtemps ? Et subitement, retour au noir. — Qu'est-ce que... ? Oh non, pas un minuteur. Je laisse ma tête retomber en arrière en échappant un long râle plaintif. — Les enculés. Je retourne vers l'interrupteur et ré-appui dessus en grognant un peu. Je tente d'ouvrir la porte, m'acharne un peu sur la poignée mais rien à faire. Je me recule d'un pas ou deux pour tenter de l'observer dans son ensemble. — T'crois qu'on peut la défoncer ? Je ne suis pas convaincu elle m'a l'air plutôt solide. Je tourne la tête vers la fille et réalise brusquement qu'on est probablement enfermés rien que tous les deux ici, pour un moment. Merde, merde, merde. Je me tends aussitôt et détourne la tête. Je ferme les yeux une seconde et tente de me raisonner. Commence pas à paniquer Crash, c'est le meilleur moyen pour déclencher une crise. Je pivote pour retourner vers les lavabos, ouvre l'eau et viens m'asperger le visage. Pour retirer un peu le sang déjà, mais aussi et surtout pour calmer mes pensées qui commencent déjà à s'agiter. Et ce n'est pas bon signe.
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