( sujet commun : halloween sous terre )

SOIRÉE DANS LES SOUTERRAINS

fais la teuf comme un rat d'égoût

Depuis des semaines, et même des mois, une grande soirée d'Halloween était prévue sur la plage de Tybee. Ambiance sexy, déguisement de pouf en chaleur et de zombi débordants de testotérones. Ca devait être LA soirée IN de l'année. Ce n'est que deux jours avant cette grande soirée que le Maire a décidé de l'annuler, de peur que la fiesta tourne au désastre, ça s'est déjà vu à Savannah. Si tout le monde s'est plaint, il était de toute façon trop tard pour faire entendre raison au Maire. On pensait donc rester tranquillement chez soi le jour J, et pourtant des sms sans expéditeur ont été envoyé à la plupart des habitants déçus de la ville. Sur le blackweb la nouvelle tournait partout : une contre-soirée sera organisée, à l'abris des regards dans les souterrains de la ville. Rendez-vous à 23 heures. Pour l'emplacement exact, il faudra réussir à déchiffrer les coordonnées GPS.

Cette soirée surprise est décidément la fête underground que tout le monde attendait. Mais seulement deux jours pour l'organiser, ça a dû être un véritable casse-tête. Si bien qu'au final, rien n'est prêt. La sono ne marche pas, les décors ont pris l'eau, la plupart des invités se perdent dans les souterrains en essayant de s'y rendre. Mais au final, si vous arrivez à trouver votre chemin, l'alcool à volonté à a réussi à mettre de l'ambiance. L'ambiance sexy-chic a laissé place aux déguisements angoissants dans les souterrains humides de la ville. Personne ne sait comment tout ça va tourner, mais une chose est sûre, vous n'avez pas envie de manquer ça.

Comment ça marche ?
Ceci est un sujet commun autour du thème d'Halloween, votre personnage a reçu les coordonnées de cette soirée underground et tente de s'y rendre. Vous pouvez donc le faire intervenir, dans des rps plutôt courts afin de faire rapidement avancer l'intrigue, pendant cette soirée qui dégénère. Vous pouvez participer plusieurs fois ou une seule fois, comme bon vous semble, c'est très libre.

Le maire, s’il continuait ses conneries à vous supprimer tout ce qu’il y avait de bien à Savannah, il allait finir par se prendre un méchant retour de flamme. Sérieusement quoi ? La fête d’Halloween, vous l’attendiez tous avec impatience mais non, trop dangereux. A croire que le papi avait peur des fantômes sous son lit ! Tu ne décolérais pas alors que tu filais à travers la ville, portable aux mains pour trouver le lieu exact de la contre-soirée.
Ce n’était pas bien difficile, il suffisait de chercher le lieu le plus inattendu qui soit, celui auquel personne ne penserait hormis vous autres, rats de la ville. Honnêtement, s’il n’y avait pas eue cette soirée-là, t’aurais passé ta frustration contre la mairie, ou contre les patrouilles de police. T’étais pas encore tout fait décidé.
Bref, heureusement qu’il y avait des malins pour sauver la mise et habitué à suivre le GPS, tu ne tardais pas à trouver les souterrains, avançant d’un pas rapide, tout excité à l’idée de découvrir ce qui se cachait au bout du tunnel. La peur ? Tu ne connaissais pas. D’ailleurs pour cette fois, tu avais fait quelques efforts, plus que pour la fête du lycée car ce soir, tu serais Alex DeLarge. Facile à faire et toujours son petit effet.
Passant devant QUELQU’UN qui semblait perdu, tu t’arrêtais. « T’sais à ce niveau c’est pas compliqué, faut aller tout droit hein » C’est vrai quoi, la personne semblait perdue avec son GPS mais là tout de suite, tu ne voyais pas ce qu’il y avait de difficile à comprendre.

Quelle n’avait pas été ta déception quand tu avais appris que la fête de Tybee Island avait été annulée ! Dire que tu t’étais même pris la peine d’acheter une robe sur Wish avec l’aide de Cal vu ton désintérêt le plus total pour les applications les plus basiques. Tout ça pour rien ?
Non, heureusement qu’il y avait eu ce SMS qui était tombé de nulle part et toi, quand on te souffle contre-soirée, tu ne peux qu’approuver. Alors comme ça on laissait tomber la soirée chic pour une soirée Underground ? Okay. Tu n’eus pas trop de scrupules à massacrer ta robe qui entre nous, ne valait pas un clou, ton visage était quand à lui encore suffisamment mal en point pour être réaliste et en guise de maquillage, tu ne cherchais pas bien loin : une main plongée dans la peinture fluorescente blanche que tu passais à travers le visage comme une griffure de lion et voilà. Paye ton déguisement.
Te rendre aux tous-terrains n’avait pas été bien compliqué et d’une main sur le mur, tu suivais le chemin jusqu’à rejoindre le haut lieu de rendez-vous où t’attendais un beau n’importe quoi.
Heureusement qu’il y avait de l’alcool pour aider à s’ambiancer quoi, t’attrapais l’une de bouteilles et advienne que pourra.

Les corps s’entrechoquent dans les souterrains, la nuit est noire mais les étoiles ne sont pas mortes. Elles s’illuminent sous son regard comme une myriade d’étincelles, brûlent les consciences et le fond de ses entrailles. De la peinture dorée sur sa peau mate, de la peinture qui scintille dans les ombres – et celle qu’on ne voit pas, qui se reflète dans ses pupilles, de ces tourbillons dans les veines comme des enchantements pour éteindre la dépendance. Elle danse comme si le temps n’existait pas, les ornements dans ses cheveux fauves réfléchissent les faibles lumières sur les parois détrempées - et ses lèvres s’égarent, se perdent ailleurs, trouvent le chemin d’un autre. (@Tristan Lochlann) Secondes multiples écorchées dans les souffles emmêlés, le moment est fugace mais le temps s’étend, permet aux âmes inconnues de s’éprendre un instant. Sa main libre effleure la chaleur d’une joue, prolonge les miettes d’une minute égrenée en trouvant sa nuque. Ses pensées disloquées s’embrasent au creux de son myocarde aliéné, elle s’imprègne de ce baiser volé comme elle s’accapare toujours de l’énergie des autres. Un peu de rien pour faire de ses déboires, un tout qui ne manque de rien. Sa peau s’éloigne à contrecœur de l’inconnu, et des fragments de chaleur s’abandonnent sur l’asphalte humide à mesure que la distance s’immisce. Un éclat se percute entre ses lèvres, trouve un écho au fond de ses prunelles. Elle semble ailleurs, Noa, les sens qui se chamaillent et le cœur en bataille. Loin de l’effervescence encombrée, et pourtant si présente dans la pénombre. Son regard s’accroche, seulement la promesse d’une merveille éphémère sur l’esquisse de ses lippes – et elle disparait entre les corps, s’écorche dans l’incandescence, dans les secondes qui retombent.

il se faufile entre les ombres alcoolisées, se perd au croisement des allées souterraines. tristan, il traine des pieds, peine (comme beaucoup) à trouver le point de rendez-vous. son corps en bouscule un autre et il n’sait plus bien ce qu’il fiche là, déguisé comme les autres, les traits dissimulés sous une couche d’artifices. les épaules se percutent et tristan il s’perd un peu plus dans le dédale qui se réveille sous savannah. ses baskets prennent l’eau, éclaboussent ses fringues quand les uns courent entre les intersections. une bière à la main, il tourne à droite, énième virage, l’oreille tendue sur la sono bancale. y’a son corps qui s’arrête quand l’entrée de la salle improvisée se dresse devant ses yeux, pleine des corps qui se laissent porter par les bouffées d’alcool. alors c’est un sourire qui s’esquisse sur son visage quand il reprend sa marche, cherche du regard les pupilles connues – pourtant ses sens sont happés par autre chose, souffle nouveau qui se mêle au sien, temps suspendu qui endolori son esprit. sa main libre glisse sur la taille inconnue (@noa soares), porté par le phénomène anormal qui électrise dans son cœur. de ce baiser qu’on lui vole, de l’acceptation tacite quand il lui rend. il ne cherche pas à comprendre tristan, se laisse porter par l’embrassement de ses pensées qui se dispersent en poussières. jusqu’à la rupture, le contact qui n’est plus qu’un souvenir quand tout retombe tandis que son regard croise le sien dans un long silence. sa main libre retrouve sa place dans sa poche et il n’y a plus que les mots muets qui naissent dans ses iris pour lui rappeler l’éphémère. tristan il ne bronche pas quand l’inconnue disparait entre les corps, ne laisse apparaitre qu’un sourire discret à la commissure de ses lèvres quand à son tour il se détourne pour rejoindre la foule.

Ça fait des semaines que Kurtis s'agite avec cette stupide histoire de soirée d'Halloween à Tybee Island dans une valse épuisante que Trixia ne suit que de loin. De très loin. Décidé à en mettre plein les yeux, à briller plus fort que les autres comme une foutue comète, il a jeté son dévolu sur les costumes assortis. A-s-s-o-r-t-i-s putain, a-t-on déjà vu plus ringard ? Mais dans sa grande mansuétude, Trixia le laisse à ses délires de grandeur, offre un demi sourire piquant quand il ose lui poser les questions les plus superficielles de la terre et accepte de se glisser dans un costume ... de Juliette. Ok, la version de Baz Luhrmann afin de se grimer en Léonardo DiCaprio version kéké mais quand même. Elle est supposée porter des ailes ? Trix s'éxécute, reste chatte caressante et accepte la triste idée que le jugement de tous ces ploucs compte sincèrement aux yeux de Kurtis. Pauvre môme.
Alors vraiment, l'annulation de cette soirée ne sidère pas Trixia : elle s'en fout. Et peut-être même se réjouit-elle un rien de ce qui semble tant affecter la ville morose depuis que la police s'y développe autant que les cafards, employant les mêmes méthodes totalitaires et invasives. La fête est finie et elle en profite pour se débarrasser de la robe virginale et du reste. Troque la figure de la pureté contre celle de l'indépendance et oublie le blanc au profit du rouge. Elle devient sorcière de bas étage avec trois fois rien, en piochant dans le bordel de ses fringues de quoi te prouver qu'elle est plus bonne que toi. C'est aussi simple que ça. Trix en compétition implicite avec le monde entier s'enfonce dans les souterrains nauséabonds et suit distraitement une bande affolée de mecs en rut pour rejoindre le lieu de la soirée improvisée sans se fatiguer à la tâche. Et même si elle ne s'attendait à rien, elle toise avec un mépris difficilement contenu le spectacle qui s'étale à perte de vue. Une vague tentative de décorer littéralement tombée à l'eau, une humidité poisseuse qui colle au corps et cette invasion de costumes tous plus merdiques les uns que les autres. Elle n'est clairement pas dans le mood, Trix qui a préféré être bandante plutôt qu'effrayante. Et elle regrette déjà, face à la foule avinée qui ne lui sera d'aucun secours. Qu'est-ce que ces brebis galeuses peuvent lui apporter ? Que dalle.
Sûr qu'elle pourrait faire la fête, Trixia, se dérider un peu, décrocher un sourire et cueillir au vol un verre de n'importe quoi. Sauf qu'elle est vide, désastreusement vide, et que chaque tentative spontanée lui demande un effort incroyable, seulement valable si elle y gagne quelque chose. Pas de sa faute, c'est ainsi dans son esprit baisé alors forcément, elle envisage de faire demi tour pour rejoindre la surface. Et s’exécute, fendant la foule comme une actrice foulant un tapis rouge sans se soucier de pousser les obstacles entravant son chemin. C'est ainsi, que ses rétines acérées s'habituent à l'obscurité ambiante pour se darder sur May, alors qu'elle lui assène un coup d'épaule pour tracer sa route. May. C'est plus fort qu'elle et elle pile tout net, Trix, pour embrasser durement les traits de celle qui fut presque une amie. Presque, et c'est le détail qui fout tout en l'air mais elle a vraiment essayé et sans doute qu'elle y est parvenue, suffisamment pour que sa trahison attise les braises, transforme les sentiments en charbons ardents juste bons à lui être balancés à la gueule. Alors c'est elle qui ouvre les hostilités, parce qu'elle n'a pas la grandeur d'âme de se taire, de serrer les dents et d'avancer. – Tiens donc, tu traînes pas avec ta bande de dégénérés ? Trix dévisage May et son maquillage à la con, les traits exaltés et les opales déjà enflammées. La bande de dégénérés, c'était aussi la sienne il fut un temps et elle sait parfaitement comment ils sont. Excessifs. Explosifs. Une famille asphyxiée en huis-clos qui finira par se bouffer la tronche. Elle, au moins, a le mérite de l'indépendance, si on oublie la sangsue affable qui lui sert de mec.

Soirée officielle ou contre soirée, elle s’en fout, Barbra. Peut-être même qu’elle est plus à l’aise avec la deuxième idée, parce qu’elle pourra être elle-même dans toute sa décadence sans se soucier des regards ou des jugements extérieurs. Non pas qu’elle s’en soucie réellement le reste du temps. Elle n’en fait toujours qu’à sa tête, gamine capricieuse qui veut toujours plus et qui en oublie trop souvent la décence. C’est juste que c’est encore plus facile, quand il fait sombre et que toutes les inhibitions semblent envolées, de se laisser aller. De tout oublier. Pas longtemps, quelques heures seulement, et ça lui suffit amplement. Mais même s’il fera sombre, même si ça ne sera probablement pas la soirée du siècle, il faut qu’on la remarque pour qu’elle se sente bien. Alors Barbra a choisi ce déguisement ridicule qui montre beaucoup trop de peau. La voilà en Harley Quinn, déguisement improvisé grâce à sa garde-robe parce qu’il est hors de question qu’elle dépense trop d’argent pour une tenue qui ne l’emballe pas plus que ça – elle préfère tout se faire offrir de toute façon. Elle arrive plus tard que l’heure donnée par sms sur les lieux, parce que c’est une règle qu’elle s’est imposée à elle-même, celel de ne jamais arriver dans les premiers. C’est qu’elle veut se faire attendre, la gamine, comme si cette foule d’inconnus en avait quelque chose à foutre de voir la Marshall débarquer. C’est rien d’autre que psychologique, besoin pathologique de se sentir désirée, aimée, même quand elle n’est pas là. Elle se perd parmi les corps agités, troisième verre presque déjà vidé, les deux premiers qu’elle a enchaîné d’une traite pour sentir les effets monter rapidement. Elle regarde pas tellement où elle va, parvient à se frayer un chemin entre les corps trop nombreux. Elle est arrêtée par un autre corps qui percute le sien plus violemment, la poussant à renverser son verre. Elle fixe le sol sur lequel repose son gobelet vide, relève la tête alors que ses yeux se posent sur le verre que tient son semblant d’agresseur. Comme d’habitude, elle se sert, Barbra, agit comme si le monde était à elle et c’est ce qu’elle ressent alors qu’elle s’empare du verre sans hésiter. « Woww merci, le mien était presque vide alors ça tombe trop bien! » Comme si la personne avait eu le moindre choix – l’alcool commence déjà à lui monter à la tête tandis qu’elle se délecte de la bière qui a bien meilleur goût, probablement parce qu’elle s’en est emparée et qu’elle n’a pas eu le moindre effort à faire pour ça.

Tu n’as pas peur des souterrains, ni de l’ambiance underground. Rien de ce qu’ils pouvaient faire n’égalerait l’ambiance des raves auxquelles tu participais régulièrement. Ce que tu aimais moins en revanche, c’était d’y être seule alors c’est avec un certain soulagement que tu entendis volume du son augmenter jusqu’à rejoindre ce qui semblait être l’espace principal de la soirée. Ce n’était pas fou. Loin de là. Croisant au passage Barbra, tu sifflais un « Waw, original ! » sans même te retourner, roulant des yeux en découvrant son déguisement. Harley Quinn, sérieusement ? Tu savais la blonde débile mais quand même pas au point de s’imaginer être la seule à y avoir pensé, à ce déguisement-là. Tant pis pour elle, c’est elle qui se payerait la honte.
Tu n’eus pourtant pas l’occasion de te moquer davantage de la Yobbo qu’on te percutait l’épaule. Le mouvement n’était pas si brutal mais le choc fut suffisant pour que ta fracture à la côte te lance une décharge à travers tout le corps, t’arrachant un soupire de douleur, dents serrées sur ta lèvre. Te retournant, prête à incendier le coupable, tu ne t’attendais pourtant pas à voir Trixia et tu restais un instant stupéfaite. Cela ne dura qu’une seconde, le temps de te recomposer et la regarder de haut, la mine dédaigneuse. « Tu sais quoi Trixia ? Je préfère mille fois ma bande de dégénérés comme tu dis à la brochette de putes de la tienne. T’as bien fait de partir finalement, vous allez bien ensemble. » crachais-tu en te retournant, prête à t’en aller avant de te retourner une dernière fois. « T’as pas idée de tout ce que Seven a raconté sur toi la dernière fois qu’il était def. Je te croyais quand même plus classe que ça. Ceci dit, je commence à être habituée d’être déçue de toi. » ajoutais-tu avec un regard moqueur empli d’un savant mélange de pitié et de cruauté. Tu inventais tout, Seven et toi n’aviez jamais parlé de Trixia, vous ne parliez pas du tout en fait même quand vous étiez en train de vous entre-tuer. Tu n’avais pourtant aucun mal à faire passer le mensonge pour vérité. S’il y avait bien une chose dans laquelle tu excellais, c’était bien ça. Mentir.

@Barbra Marshall @Trixia Cunningham

Contenu sponsorisé ☽ ☾