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 (Bradley) Because of you

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MessageSujet: (Bradley) Because of you   (Bradley) Because of you EmptyMer 10 Oct - 17:13


BECAUSE OF YOU
Bradley && Juliette
Un vendredi après-midi loin des élèves. Juliette sortait de nouvelles gourmandises du four avant l’arrivée des invités. Jack surveillait le bébé dans le salon alors que la cuisine était remplie de bonnes choses. La rouquine ne pouvait pas faire les choses à moitié. Une manière aussi de se détendre concernant la situation critique. Du moins, ça l’était dans la tête de la jolie rouquine. Une année éloignée de cet homme. Cette personne bien trop importante dans sa vie. Une amitié, une complicité, un amour indescriptible datant qu’une quinzaine d’années. Une relation trop difficile à briser malgré les déboires. Du moins, on lui rappelait cette histoire incroyable dès qu’un doute s’installait dans son esprit. Devait-elle les écouter ? Où plutôt ceux qui lui prédisaient un avenir néfaste. Elle ne comptait plus les conflits avec sa famille ou des amis qui, s’inquiétaient pour elle mais, aussi pour Samuel. « tu n’as pas besoin de lui », « tu vaut mieux que ça », « tu veux que Samuel soit aussi un hors-la-loi ? », « il est violent, il te fera du mal ».. Des critiques ou des remarques gratuites. Une envie de les enterrer au plus profond de la terre. Brad n’avait jamais levé la main sur la rouquine, pourquoi le ferait-il aujourd’hui ? Elle n’y croyait pas. Trop d’amour et d’importance pour l’autre. Juliette ne retenait que les moments tendres et de complicités. L’élément perturbateur s’appelait Samuel. Il avait besoin d’une figure paternelle dans son éducation. Un modèle aujourd’hui occupé par l’oncle Hewitt et le grand-père Duncan. Mais elle espérait un déclic de la part de Brad’. Perdue dans ses pensées, un petit four tomba maladroitement sur le sol. Jack avait bien calculé son coup. Il s’était fait discret et aida à sa manière en mangeant l’apéritif brulant. « T’as pas inventé l’eau tiède… » soupira-t-elle avant d’entendre la sonnette. Tous les membres du club arrivèrent à l’heure, ainsi que la famille Hewitt. Il ne manquait plus que le roi de la soirée. Juliette comblait sa nervosité en mangeant. Pendant un an, elle ne lui a pas donné de nouvelle. Sa propre punition. Il a appris la naissance de Samuel par sa famille et il avait surement su dans la journée que ses lettres restaient intactes dans leur enveloppe. Les retrouvailles seraient forcément complexes.. Soudain, elle entend Jack descendre les escaliers à grande vitesse. Il devait être dans la chambre du petit mais, cette joie spécifique annonçait l’arrivée que d’une seule personne, Bradley.

     
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MessageSujet: Re: (Bradley) Because of you   (Bradley) Because of you EmptyDim 14 Oct - 16:41



BECAUSE OF YOU
THINGS AREN'T THE WAY THEY WERE BEFORE.
La prison n’est pas toujours comme on l’imagine. La plupart des personnes sur cette terre on tendance à l’imaginer comme ils l’ont aperçue dans les films et dessins animés. Bradley, sa seule peur avant le début de son inculpation, elle se trouvait à l’extérieur de ses quatre murs de bétons et grillages barbelés. Juliette, sa belle rousse enceinte au moment de son procès. Elle qui n’avait jamais comme la double de son biker. Pourrait-elle supporter cette grossesse seule ? Serait-il réellement le père du petit Samuel ? Les yeux rivés sur les lumières de Savannah qui apparaissaient au loin dans son champ de vision. Le motard inspirait lourdement repensant aux conséquences de ses aces ayant menés à cette situation difficile aujourd’hui. Il pouvait s’estimer heureux que l’avocat des Devil’s Tribe MC avait réussi son travail à la perfection afin de réduire et minimiser les conséquences de son inculpation. Le cul lourdement enfoncé dans le siège du van, son pied vissé sur le tableau de bord lançant une cigarette au coin de ses lèvres. Le blond ne disait mot au prospect qui conduisait le véhicule depuis sa sortie de prison il y a deux heures. A plusieurs mètres devant le véhicule, ses frères venus assistés à sa libération ouvraient le convoi routier vers Savannah. Cette dernière année fut sans aucun doute la plus intense de son existence. Derrière les barreaux, il se passe des choses que l’on ose a peine imager lorsqu’on est un hors-la-loi de sa stature, un homme libre de ses mouvements. En prison, on passe le plus clair de son temps seul à se branler et penser aux conneries que l’on va faire en sortant de ce trou à rat où la violence et les gangs on pris le dessus sur les autorités pénitentiaire. Bradley, il en avait vu une paire de hors-la-loi solitaires et sans attaches rapidement devenir membre d’une organisation derrière les barreaux. Ils s’achetaient une sécurité ainsi qu’une certaine tranquillité d’esprit mais pour lui, pas question de changer de camp même derrière les barreaux. Son club, les Devil’s Tribe, il régissait sa vie depuis déjà si longtemps qu’il n’osait imaginer trahir leurs valeurs et convictions. Il n’imaginait pas une seconde quitter ce club si important à ses yeux et pour lequel il avait si souvent presser la détente d’une arme à feu abattant leurs ennemis sans scrupule. Son cœur, son âme et sa vie allaient aux Devil’s Tribe. Nombreux étaient leurs alliées à être dans la même merde que lui lors de son enfermement. Trois cent soixante putains de jours. Il avait compté chacun d’entre eux jours après jours.

Doucement, la fumée s’extirpait de ses poumons tandis que ses yeux se rivaient sur les premières maisons de la ville. Il n’en doutait aucunement, un comité d’accueil attendrait très certainement le retour de Bradley Hewitt dans la ville. Le début de soirée semblait si calme, si paisible dans cette ville qui avait déjà beaucoup trop connu de violence à la nuit tombée. Le blond faisait parti de ce fléau qui s’abattait sur le pays à la nuit tombée, lui et ses frères, les hors-la-loi du vingt et unième siècle. Ils avaient simplement remplacés leurs chevaux par des montures de fer motorisés et leur puissance de feu était clairement différente de celles des brigands qui terrorisaient le pays à la grande époque de la conquête de l’ouest. Elle était largement supérieure à celle qu’avait connu les soldats de l’armée confédérée qui s’était battu comme des chiens face aux yankees. Un léger sourire sous sa barbe, Bradley ne pensait pas çà l’accueil que lui réservaient ses frères comme à chaque sorti de prison d’un membre du club. Les deux véhicules de police qui s’insérait sur la route derrière leur passage, voilà le comité qu’il attendait avec impatience pour son retour en ville. Les yeux rivés dans le rétroviseur, un sourire amusé se dessinait au coin de ses lèvres. Ils n’allaient très certainement pas lui fouttre la paix à lui et sa famille avant un long moment. Tout au plus profond de son âme, le blond ressentait l’irrésistible envie d’ordonner au prospect d’arrêter le véhicule sur le bas côté afin d’échanger quelques mots avec les charmants représentants de la loi. Si la simple idée de signer son retour en ville par un franc moment de rigolade en défiant les gardiens de la paix était une raison suffisante pour retarder un peu plus son retour à la maison. La seule pensée de sa belle rousse l’attendant morte d’inquiétude chez lui suffisait au blond à ressentir l’envie de griller les feux rouges de la ville.

Ils n’étaient plus qu’à quelques rues de chez eux mais pourtant son estomac se nouait en lui. Pour la première fois depuis le début de cette sordide péripétie, Bradley ressentait de la peur au plus profond de lui. Une terrible peur de retrouver une maison vide, sans vie. Avait-elle pris ses affaires et était-elle retourner à Los Angeles ? Jamais il ne verrait son fils si tel était le cas. Pour la première fois en l’espace de trois cent soixante cinq putains de journées, Bradley ne s’était jamais senti aussi loin de chez lui. Son cul était toujours fixement vissé dans le siège du van observant la maison qui se dressait à seulement quelques mètres de lui. Les véhicules stationnés dans la rue, les bécanes des autres membres du club stationnées devant son domicile, les lumières allumés et les ombres s’agitant à l’intérieur de celle-ci. A présent, Bradley savait qu’au plus profond de lui, il n’était plus question de reculer et ressentir le moindre regret si ses pires cauchemars s’étaient réalisés. Les mains enfoncées dans les poches de son jean et la capuche de sa veste parfaitement enroulée autour de sa nuque, le biker avançait vers la porte d’entrée sans une seule expression sur le visage. Respectueusement, ses frères étaient restés en arrière dans un rituel presque solennel. Il allait enfin découvrir le dénouement de cette histoire mais accepterait-il réellement la fin de celle-ci dans le pire des cas. La main vissée sur la poignée de la porte inspirant profondément sans un seul geste, un sourire se dessinait soudainement sur son visage. Les aboiements de Jack étaient un excellent signe de l’autre côté de la porte l’encourageant à l’ouvrir sans réfléchir. Dans un étrange bruit mélange excitation, joie, tristesse et différentes émotions ressentis par les animaux. Le berger allemand se jetait sur lui dans une joie intense, ne cessant d’aboyer sur son maître essayant de lui lécher le visage a chaque mouvement. Dans un véritable rire franc pour la première fois depuis le verdict de son procès, il luttait une dernière fois pour se débarrasser de l’animal joyeux. Si Jack ne lâchait pas son maître d’un centimètre tandis que celui-ci fondrait dans les bras de ses frères s’emparant de lui dans de viriles accolades, les yeux de Bradley fouillaient la pièce autour de lui à la recherche d’une crinière rousse. Une couleur sauvage qui lui indiquerait la présence de sa belle, un brouhaha général s’élevait soudainement lorsque les autres motards pénétraient à l’intérieur du domicile lui jettent son cuir qu’il enfilait avec fierté.

« On dirais que j’tai pas vu depuis une éternité… » Son épaule lourdement enfoncé contre le montant de la porte, une canette de bière entre les mains, il observait la rousse qui lui tournait le dos dans sa cuisine après de longues minutes de retrouvailles avec les gars du club. Une main enfoncée dans la poche de son jean, il déposait doucement la canette sur la table recouverte de petits plats approchant doucement de la rousse. Ses mains se déposaient doucement, lentement contre ses hanches glissant instinctivement sa main droite baguée vers son ventre comme véritable réflexe. Ses lèvres venant effleurent son cou sans pour autant venir s’y déposer avec tendresse, se reculant doucement s’emparant a nouveau de sa canette pour venir la déposée à ses lèvres. « J’serais dans le garage, si jamais… »

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MessageSujet: Re: (Bradley) Because of you   (Bradley) Because of you EmptyLun 15 Oct - 9:28


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Bradley && Juliette
De longues minutes piégée dans la cuisine alors que son biker échangeait avec ses frères dans le salon. Un instant seule, en plein doute sur ses propres volontés. Le coeur souhaitait se perdre dans ses bras. Faire en sorte d’oublier cette pénible année. Reprendre le cours de la vie avant son arrestation. Le coller, le câliner, le choyer, l’embrasser jusqu’à épuisement. Retrouver ces nuits blanches à discuter de tout à et de rien mas, surtout de Samuel. Voilà où la raison prenait le dessus. Ce bébé avait besoin d’un père aujourd’hui, pas dans plusieurs mois. Chaque instant éloigné de lui, pourrait créer un manque, des souvenirs pénibles et il était hors de question que le petit bout vive ceci. L’important était le bien-être de Samuel. Tout le reste était superflu pour Juliette. Ils n’avaient plus dix-huit ans, chaque décision aurait des conséquences. A l’instant où la rouquine installait des gourmandises sur le plateau, elle entendit sa voix, celle de son amour. Malgré son handicap, elle était trop habituée à ce timbre de voix, trop familière, trop indispensable au quotidien. Cette année écoulée sembla durer une éternité. Une vie chamboulée par trop d’évènements pour une unique histoire. « C’est tout comme.. » Dit-elle tout bas en continuant à installer la nourriture dans le support. Une année qui passa lentement sans sa présence. Juliette vécut des humeurs inédits et surtout, de nouvelles responsabilités. Pourtant, ils vécurent une durée bien plus éloignée dans le temps. En se remémorant brièvement ces derniers mois, elle sentit légèrement les mains de Brad sur ses hanches. Celle de droite prit rapidement le chemin de son ventre et Juliette recula doucement afin de se retrouver collée au jeune Hewitt. Un réflexe, une sensation qui faisait du bien à la rouquine. Il était temps de savourer cet instant éphémère en fermant les yeux. Son corps frissonna face à son souffle chaud sur son cou. Tous les sens en alerte. Son odeur faisait aussi partie des éléments inoubliable, irremplaçables. Il s’éloigna lentement afin de rejoindre la porte. Trop court. Pas assez rassasiée. « Si jamais… je veux discuter ? Oui, ça me semble convenable. » Juliette attrapa fermement le plateau de nourriture et pressa le pas vers le salon afin de poser la nourriture sur la table basse. Comment ça elle n’avait pas appréciée les propos du blondinet ? Elle attendait probablement une autre réponse de sa part. Un rythme bien trop mouvementé qui fut remarqué par les hôtes. Elle s’en fichait la rouquine. Pas un seul regard croisa celui des invités ou encore de Brad avant de se diriger vers le garage. Juliette contenait trop en elle et il semblerait que son corps en avait décidé autrement. Elle pensait être plus forte que ça. Une patience plus retenue à propos de la situation mais, échec cuisant. Juliette attendait la venue de Bradley en faisant des petits pas dans la pièce. Un endroit peu visité par la Duncan. C’était l’univers du biker quand il souhaitait se retrouver seul. Ces derniers mois, la rousse s’était juste permise de déposer quelques cartons de jeux de Samuel à côté des étagères. Le jeune père pénétra à son tour dans la pièce. Juliette ne savait pas si elle devait s’approcher de lui ou garder ses distances. Cette absence attisait la volonté de se blottir dans ses bras. « J’aimerais que tu ne dormes pas ici ce soir, ni demain.. Je pense qu’on a besoin de temps pour voir où ça nous mène, faire le tri.. j’en sais rien mais, je t’en veux encore. Beaucoup trop. » Une voix tremblante, une conviction hésitante. Juliette aimait cet homme malgré tous ces déboires. Elle devait penser à Samuel avec qui il y avait un éloignement. Elle savait surtout qu’elle succombait à ces yeux bleus s’il restait dans cette maison.

     
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MessageSujet: Re: (Bradley) Because of you   (Bradley) Because of you EmptyLun 15 Oct - 18:44



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Le visage inexpressif, le biker se plantait dos au montant de la porte de la cuisine. Sa main plongeait a nouveau profondément dans la poche de son jean tandis que la seconde jouait paisiblement avec le goulot de la bouteille en verre à l’étiquette rouge. Bradley n’était ni stupide, ni même dupe. Il se doutait que les retrouvailles avec sa bien aimée ne seraient pas dans la plus grande joie. La tension était palpable dans la pièce entre les deux tourtereaux séparés depuis déjà si longtemps, sa colère, le blond pouvait la ressentir au plus profond de la rousse mais surtout la voir dans ses gestes. Eux qu’il connaissait par cœur depuis le temps. « Si jamais… Je veux discuter ? Oui, ça me semble convenable. ». Le motard restait aussi impassible que lors de son procès malgré les paroles pleines de rage de la rousse qui pressait le pas devant lui. Les yeux rivés sur le mur en face à lui, il ne ressentait ni colère ni même remords à cette vision. Sa réaction, il l’avait imaginé de si nombreuses fois dans sa cellule de béton. A l’intérieur de lui, pourtant, la colère bouillonnait aussi depuis de nombreuses semaines mais il ne ressentait aucunement l’envie de la laisser jaillir. Pour la première fois de sa vie, il gardait ce qu’il ressentait au plus profond de lui afin de ne pas perdre plus que ce qu’il n’avait déjà perdu depuis trois cent soixante putains de longues journées en enfer. S’il avait toujours eu ses problèmes ainsi que ses nombreux défauts depuis son adolescence, Bradley n’avait pourtant eu que de l’amour pour une seule tout au long de sa vie. Un amour aussi intense que celui qu’il porte à ses couleurs, son club et ses frères. A présent, elle semblait prête à le fuir comme la peste dans ses mouvements et lui ne ressentait que l’envie de lui révéler l’exacte vérité sur cette sordide nuit. Longtemps il avait réfléchis aux paroles qu’il pourrait lui dire pour leurs retrouvailles mais pourtant si longtemps il avait eu un grand blanc au moment de les écrire noir sur blanc. S’il était en colère contre elle depuis le depuis de cette affaire ? Oui. Quand elle était parti pour la Californie, lui n’avait jamais rien d’autres espérer que son retour à chacune des nouvelles qu’il avait de celle qui faisait battre son cœur. Elle qui avait disparu de sa vie le laissant seul dans ce monde obscur qu’il n’arrivait pas à comprendre. Aujourd’hui, à son tour lorsqu’il avait disparu de sa vie pour une courte période, elle n’avait pas daigné à répondre à l’une de ses lettres. Il avait écrit chacune d’entre elles comptant les jours qui séparaient sa liberté et sa paternité. Son cœur, il l’avait mis noir sur blanc sur ces longues lettres qu’il lui adressait à la même période. Douze lettres, une par mois espérant recevoir ne serait-ce qu’une infime réponse de sa part. Un simple message lui indiquant qu’elle avait ouvert celles-ci avant de les mettre dans le feu de cheminer. Une simple réponse lui donnant le courage nécessaire pour survivre à travers les épreuves que sa chienne de vie avait décidée de lui mettre en travers de sa putain de longue route depuis déjà si longtemps. Bradley était clairement perdu dans ses pensées lorsqu’un ancien du club l’en extirpait s’emparant de sa cannette qu’il descendait par réflexe fixant le mur avec colère. Un geste paternel s’emparant de sa nuque pour venir déposer son front contre le sien marmonnant quelques paroles l’invitant à rejoindre sa compagne. Ils se doutaient que le couple avait besoin d’échanger sur la situation, si le club était important dans la vie de ses membres, la famille restait une priorité pour nombreux d’entre eux qui considéraient chacune des personnes dans la maison comme son propre sang. Inspirant profondément, une main passant dans ses cheveux il se laissait guider vers la porte du garage. Son antre, sa caverne, ses pensées les plus joyeuses comme les plus malsaines y étaient enfermés à l’intérieur de ces quatre murs. Ses remords, ses regrets, son passé mais aussi son futur.

« J’aimerais que tu ne dormes pas ici ce soir, ni demain… Je pense qu’on a besoin de temps pour voir où ça nous mène, faire le tri… J’en sais rien mais, je t’en veux encore. Beaucoup trop. » Dans un profonde inspiration, le blond haussait les épaules dans un geste simplement fuyant le regard de la rousse. Il était pleinement que quelque chose s’était brisée dans sa relation à partir du moment où le marteau du juge s’était abattu pour le condamné coupable. Une part d’elle s’était brisée ce jour là, une part de lui s’était brisée ce jour là mais surtout une part de leur histoire était réduite en morceaux depuis ce verdict. A nouveau, il enfonçait les mains dans les poches de son pantalon avançant autour du véhicule au centre du garage sous sa bâche de protection. Juliette, elle était dans son plus grand droit mais il aurait pensé que son frère en aurait profité pour révéler l’intégralité et la véritable histoire sur la famille Hewitt à la belle rousse. Silencieusement, il inspirait profondément comme pour accepter cette seule phrase plantant son regard sur elle. Pouvait-il réellement lui en vouloir de ne pas avoir donner signe de vie pendant si longtemps, après tout à cause de lui, la belle s’était soudainement retrouvée plonger dans la violence du monde de la bête. Son blond, elle qui n’avait jamais réellement vu comme il pouvait être une menace pour la vie d’autrui depuis son départ en Californie. Une absence de longue durée dans sa vie qui l’avait a nouveau déstabilisé, le laissant seul avec ses actes, ses décisions et ses conséquences. A ses yeux, lui simple petit hors-la-loi remplit par la colère mais sans véritable soucis avec la justice. Il l’avait directement plongée dans la réalité de son monde, confrontée aux armes à feu et à la mort. Etait-ce réellement de la faute de sa rousse ou simplement de la sienne pour ne pas lui avoir avouer la vérité sur son monde dès son retour ? Il y avait penser si longuement pendant de longues nuits mais sa réaction l’effrayait, elle n’aurait vu en lui que le monstre qu’il est devenu pendant son absence… A ses yeux, il avait toujours était qu’un simple mec difficile à contenir face aux lois et aux représentants de la loi. Un gamin bagarreur et en colère prêt à en découdre au moindre pet de travers. Pourtant, ce jour là, il était soudainement devenu un homme prêt à tuer son propre père qui l’avait abandonné bien des années auparavant dans les bras des services sociaux pour les mêmes conneries que les siennes. Un schéma qui répétait presque naturellement.

Le silence qui s’était installé dans le garage depuis un petit moment devenait pesant tandis que ses doigts effleuraient la bâche qui recouvrait la vieille muscle car. Toujours aussi inexpressif, sans un mot de sa part, le blond se laissait a perdre son regard sur une boite en carton au sommet d’un vestiaire en ferraille. Il avait lui aussi besoin de comprendre de nombreuses choses dans sa relation de couple, ses yeux se perdaient quelques instants dans ceux de la rousse sans pour autant y afficher la moindre expression avant de finalement s’emparer du carton poussiéreux qu’il époussetait sur le plan de travail éclairer par sa fidèle lampe de bricolage. La respiration calme, les yeux perdu sur la boite flanquée d’un simple « Brad’s Misc » au feutre sur le dessus, le blond n’avait pas remis les yeux sur son contenu depuis très longtemps. « J’ai toujours cru que ce serait notre fils qui ouvrirait le contenu de cette boite en premier… » soufflait doucement Bradley. Devait-il réellement ouvrir cette boite dont elle ignorait sûrement l’existence depuis si longtemps ? Le motard inspirait profondément laissant alors le contenu de la mystérieuse boite se révéler à elle. Lettres manuscrites, photographies et amas de documents tel des articles de journaux étaient entassés mais tous possédaient un point en commun. Juliette Duncan & son amant Bradley Hewitt. Ses doigts plongeaient doucement à l’intérieur d’une grande enveloppe dont il extirpait son contenu, un simple paquet de photographies entourées d’un vieil élastique. Ces photographies rangées par dates retraçaient les moments importants de sa relation avec la belle Juliette Duncan, et chacune d’entre elles possédaient une annotation au dos, une inscription manuscrite signée « Papa » avec l’écriture de Bradley. Il lui tendait doucement, son regard se perdant sur la première photographie remontant à leur enfance soufflant simplement « Une par année depuis le début, Juliette. Toi, moi, tes parents, mon frère… Il en manque dix… » A nouveau, doucement, il enfonçait la main dans la poche de son pantalon dépliant une photographie qu’il déposait sous la pile. Un portrait qui accompagnait son dossier d’entrée en prison d’état après son verdict. « Il en manque neuf maintenant… Qu’on ne rattrapera jamais…Regarde les autres photos. Une seule personne manque à l’exception de notre fils… Tu comprendras que les monstres n’ont pas toujours l’apparence qu’on leur donne, Juliette » Inspirant profondément, il se reculait doucement prenant la direction du petit réfrigérateur personnel à son garage, tournant le dos à sa bien aimée pour s’ouvrir une nouvelle cannette de bière silencieusement.

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