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 Fucking happening (Ati D.)

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MessageSujet: Fucking happening (Ati D.)   Fucking happening (Ati D.) EmptyLun 15 Oct - 18:28

Deux heures du mat' et il débauche enfin. Il aurait dû se tirer il y'a quatre heures mais son boss en avait décidé autrement et avait jugé bon de lui faire récurer le restaurant du sol au plafond. Un vrai connard qui se plaint sans cesse et ne manque jamais une occasion de lui rappeler d'où il vient. Comme si Lawrence pouvait l'oublier. A l'entendre, il mériterait la médaille du bon samaritain. « C'pas tout le monde qui accepterait d'employer un ex-taulard. » Tu parles. Il oublie sans doute que grâce à lui il peut se passer d'agents d’entretiens pour trois fois rien. Personne n'ira s'en plaindre et c'est pas demain la vieille qu'on créera un syndic' pour défendre les intérêts des ex-prisonniers. Pour l'heure, tout ce que Lawrence peut faire c'est obéir et se la fermer. Surtout ne pas chier sur les closes de sa conditionnelle. Il doit se tenir à carreaux, même si loin lui en plaise. De taulard, il passe au rang d'esclave. Tu parles d'une amélioration sociale.

Le boulot achevé, il est l'heure de rejoindre sa seconde adresse d'infortune. Son studio insalubre dans le pire quartier de la ville. Il aurait pu se promener un peu, mais il n'en a pas envie. Comme si il avait perdu toute notion de ce qu'est une vie normale. Une vie libre. Même s'il crache sur sa foutue routine, Lawrence ne fait rien qui aurait pu l'en éloigner. Il faudra sans doute du temps pour qu'il se réadapte à la ville et aux gens. C'est que la prison a laissé ses marques et planté ses affres bien profond dans son âme et son état mental.

En réalité, ce trop plein d'espace l'angoisse. Comme s'il craignait de se dissoudre à tout instant dans cette immensité trop grande. A la prison, le peu de choses qu'il était tenait dans une cellule de 9 mètres carrés. C'était peu, c'était rien, mais il avait l'avantage d'occuper beaucoup de place dans son horizon de barres et de béton. Dehors, il n'est qu'un grain de sable. Misérable. Les échelles changent et son insignifiance est d'autant plus criante. Un souffle de vent et les derniers fragments de lui même s'étioleraient dans tous les sens. Il est tout ce qu'il lui reste alors vaut mieux pas qu'il se disperse.

Pour rentrer, Lawrence doit attendre le bus. « Mauvaise soirée, hein ? ». Une meuf juge bon de lui faire la conversation. Mauvaise soirée, mauvaise vie, mauvais tout. Lawrence ne prend pas la peine de lui répondre. La communication, il ne sait plus faire. Et puis, il n'a rien à lui dire. Y'a rien à dire sur son cas. Rien de bon en tout cas. Alors, Lawrence détourne la tête, mets les mains dans ses poches et s'éloigne de quelques pas. Il n'a pas la tête à se confronter aux autres. Pas la tête pour se faire jauger, examiner. Le regard des autres, c'est pire qu'un miroir parfois. Il a suffisamment à faire avec sa propre vision de lui-même.

Le bus arrive et Lawrence va s’asseoir tout au fond. Dehors, il observe le paysage qui défile. La ville a beaucoup changé en douze ans de temps. La vie a continué sans lui et il n'est pas sûr de parvenir à rattraper tout ce temps perdu. Il se sent usé. Sa place n'est pas ici. Pas ailleurs non plus. Il se sent nul. Caduc. Il se sent rien. Une sombre merde qui n'a pas de rôle dans cet immense spectacle. Alors, définitivement, Lawrence préfère retourner dans son cloaque. Comme un rat dans ses égouts, il se terre. Terminus. Lawrence descend d'un pas lent. Encore quelques mètres, quelques marches à monter et il sera arrivé à destination.

Un salle de bain minuscule, un lit une place en fer forgé, une table de nuit, une penderie et une kitchenette non fonctionnelle, voilà tout ce qui constitue son repère. La première fois qu'il avait foutu les pieds ici, Lawrence en aurait gerbé de dépit. Aujourd'hui, il comprend pourquoi on ne lâche pas les ex-taulards dans un environnement plus grand. Des années de confinement ça ne s'oublie pas en un claquement de doigts. Faut y aller doucement. Ne pas se jeter dans le grand bain précipitamment. Quand t'as plus aucun repère, tu te raccroches au peu qu'il te reste. Au peu que tu connaisses. D'la merde, encore et toujours. Un minable cafard dans sa boîte. C'est navrant, mais c'est rassurant.

Il n'aura pas fallu beaucoup de temps pour que Lawrence retrouve sa compagne favorite. Sa bouteille de Whisky, sagement posée sur sa table de nuit. Fidèle compagne de ses soirées tourmentées, elle finira par le faire gerber une bonne partie de la nuit. Il le sait. Il ne sait pas boire. Il ne sait plus rien faire de toute façon.

Une rasade de plus et sa tête tourne déjà. Allongé sur son lit d'infortune, les yeux rivés sur le plafond, Lawrence ressent une envie subite. La nuit dernière, il a fait une découverte. De vieilles revues porno planquées entre le sommier et le matelas, sûrement oubliées par un ancien condamné. Lawrence se demande combien de prisonniers ont fait étape ici. Que sont-ils devenus désormais ?

D'une main, Lawrence feuillette les pages de la revue, de l'autre, il se paluche. Douze ans qu'il n'avait pas vu une paire de seins ou un cul féminin. En prison, fallait faire preuve d’imagination. Sauf qu'à force, les souvenirs, ça s'oublient. Quand il arrive enfin, sa jouissance à un goût amer. Il a oublié comment se faire plaisir. Décidément, il ne sait vraiment plus rien faire.

Le nez toujours baissé sur sa bouteille, Lawrence entend quelqu'un qui frappe à la porte. Il n'attend personne, la bonne blague. La seule personne qui pourrait lui rendre visite serait  son agent de probation. On l'avait prévenu qu'il aurait droit à quelques passages surprises. Avec sa tête qui cogne et son pantalon sur les chevilles, il n'est clairement pas en état. Fuck. Manquait plus que ça. Ça cogne une seconde fois. Plus le choix, Lawrence grogne un « Ouais, j'arrive » et se rhabille. L'haleine fétide et les mains encore suintante de son incapacité à prendre son pied, il se lève finalement.

Il ouvre la porte et se retrouve nez à nez avec un type tatoué de la tête au pied. Clairement pas l'image qu'on se ferait d'un agent de probation. Pas de doute, ce n'est pas lui. Il voudrait parler, le chasser, mais sa langue colle à son palais. « Mmmh ? », cest tout ce qu'il arrive à prononcer.
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MessageSujet: Re: Fucking happening (Ati D.)   Fucking happening (Ati D.) EmptyLun 15 Oct - 20:14


Lost in my boots


Y’a pas d’espoir ici, tout au fond de cette ville de merde. Y’a pas de joie, de vraie joie. Y'a que la puanteur et de la crasse au fond d'un club crasseux où les filles font pas que des belles choses. J'suis affalé sur la table, je regarde le cul de Faith se déhanché devant moi. Faith c'est vraiment un prénom de merde pour une pute au fond d'un strip club, au fond d'une ville merdique, au fond de pays qui pourris, d'un monde qui crève, tout doucement.
Faith c'est vraiment un prénom plein d'ironie quand t'y penses. J'me demande si sa mère savait qu'elle finirait pute, a danser pour des gros porcs que personne d'autre ne toucherait si ce n'est pour les deux ou trois cent dollars qu'elles se font en acceptant d'être toucher par des gros dégueulasses. Si sa mère savait,  qu'elle finirait comme ça, sa fille, est-ce qu'elle lui a donner ce prénom parce qu'elle avait l'espoir qu'elle pourrait le lui éviter ? Putain de conneries.
Elle a un air de garce, Faith. Ça pue la luxure , ça transpire l'homme crasseux sur la dentelle déjà souillé. Parce qu'il est pas tard, mais déjà assez pour que les putes soient souillées. Elle danse, musique qui me vrille la tête, quand d'un mouvement las je suis des yeux ses hanches qui remuent. Elle glisse ses doigts contre le métal froid de la barre et la lumière noire donne à son rouge à lèvre un aspect brillant, elle me sourit , Faith. Parce que j'suis un habitué, ici. J'viens pas pour les filles, j'viens pour le gin et puis pour revendre ma came sans que personne ne m'emmerde. Je fais pleuvoir la neige, dans tout le club. Le barman, le videur et puis les filles. On tient pas dans un monde comme ça sans un peu d'aide. C'est trop dur, c'est beaucoup trop dur, de supporter la puanteur et puis les râles de jouissance en fond, ceux qui arrivent à percer la musique pourtant bien forte.

Elle ondule dans des mouvements tantôt lent et tantôt extatiques, alors qu'un gros type lui hurle de remuer plus fort. Et elle s’exécute, la fille ,c'est une gamine pas plus âgée que moi,  le prénom plein d'espoir et pourtant la vie qui fout le cafard. Ils lui octroient des petit noms, elle est presque plus vraiment humaine quand elle est là-haut, accrochée à sa barre en métal, lorsqu'elle remue son tout p'tit cul de maigrichonne. Elle sourit ,sans doute parce que c'est ce qu'elle est censée faire. Elle est plus qu'une paire d'yeux trop maquillés, qu'un corps qui pourrait se briser à trop remuer et moi, j'patiente. Je suis pas d'humeurs au réconfort charnelle. J'suis pas d'humeur à me laisser aller aux sensibleries des confidences que j'fais sans doute qu'aux putes. Parce qu'elles écoutent pas assez pour que ça compte, je suppose. J'aime bien, ici. J'aime bien le spectacle de la décadence, des vies plus brisées que la mienne, j'imagine.

Et quand elle termine sa danse, qu'elle enfile son déshabillé en soie, qu'elle descend de l'estrade, qu'elle vient se glisser su mes genoux comme si j'étais son putain de mac, j'souris de sa gueule abîmée qu'on voit mal sous les spots. «-T'as quelque chose pour moi, bébé ? » Elle me hurle dans l'oreille, sa voix enrouée, alors je penche la tête pour ne pas m'briser les oreilles, j'me surélevé pour chercher dans mes poches son sachet de neige, un sourire aux lèvres.  Elle glisse son petit paquet de billets dans la poche de ma veste et embrasse ma joue, la tâchant de rouge à lèvre rose. « -Tu reviens me voir bientôt, Ati ? » Elle demande et je hausse les épaules , la repoussant sans ménagement sur le côté pour me pencher et attraper mon verre de gin, le terminer et glisser un billet contre le bar. J'me tire sans demander mon reste.  Parce que mon boulot ici est terminé. Que j'ai pas d'attaches ici. Pas plus qu'ailleurs alors, elle va pas me manquer Faith, c'est une cliente comme une autre, c'est pas mon amie. Elle a pas de place à l'intérieur. Ça fait bien longtemps que personne n'a plus de place, à l'intérieur.  On partage juste de la coke. J'viens chez elle quand j'ai plus trop d'endroit où dormir. Quand j'ai terminé ma ronde, la nuit, que j'suis trop seul, ou trop ivre. Quand j'me suis pris un coup en trop et que ça pisse beaucoup trop le sang. Putain d'appartement dégueulasse, que son mac ou son mec, j'ai jamais trop su, lui paie.

L'air frais me fait mal aux poumons, me rappelle à la réalité loin de la musique qui tape contre mon crane et des danses folles, du parfum des lingettes et du savon. L'odeur, de transpiration des hommes. J'allume le joint déjà roulé dans mon paquet, de clope prévoyant quand il s'agit de me tiré de la réalité qui pue le moisis et l'ennuie. Je continue ma ronde, la distribution de bonheur en poudre dans tout le quartier, pas le plus beau, évidemment. Pas le plus chic non plus. Et je m’insère dans l'immeuble de Jo. Putain de toxicomane qu'est mon client depuis quelques temps maintenant. Il sort de cure de désintox, le type. Maigrichon et les yeux creux, regard vitreux. Je frappe à sa porte, une fois et puis deux. Mais il réponds pas Jo. Soit il est absent, soit il est décédé d'une putain d'overdose. Dans l'un ou l'autre des cas, j'ai perdu mon temps.  Dans l'un ou l'autre des cas, il me doit au moins trois cent dollars et je les reverraient peut-être jamais.

Je glisse mollement vers les escaliers quand, j'entends à l'étage d'en dessous, la police qui tape à toutes les portes. Je me stoppe net. Tout net quand, je les entends monté vers moi et mes poches pleines de cocaïnes et d'argent. L'un et l'autre, si j'me fais arrêter, j'termine en taule, fissa. Alors je tourne la tête vers le couloirs, cherche une planque, quelque chose. Un quelque chose qui pourrait me permettre de me planquer ou au moins de me tiré. Y'a que des appartements. Rien d'autre que ça, alors j'frappe à une porte au hasard. Une fois , et puis deux quand ça réagis pas. Ils s'approchent les flics, ils montent, tranquillement les étages. Quand la porte s'ouvre , que du coin de l'oeil j'vois qu'ils se dirigent vers nous, moi et le type qui vient de m'ouvrir, je l'attrape par le col pour fourré ma langue dans sa bouche. J'aurais préféré que ce soit une femme qui ouvre. Mais, faut dire la vérité, y'a pas beaucoup de filles dans cet immeuble crasseux. Et je l'attrape par le col plus fort encore, appuyant ma gueule contre la sienne.  Et quand j'quitte enfin sa bouche, les keufs nous ont déjà en vue. J'entre, sans demander la permission, dans l'appartement inconnus. « -J'ai besoin d'une cachette. » Je dis, en retirant ma veste, d'un geste vif, cherchant autours de moi. Tout est vide ici. Vide et crasseux. J'ouvre le placard dans un mouvement brusque, essaie de cacher ma came au fond du placard , entre deux t-shirt.  Si on se fait pété, on se fera pété à deux. « -Ati. » Je dis, juste pour information, pour quand les keufs vont rentré dans la pièce. J'déboutonne ma chemise d'un ou deux bouton,ébouriffe mes cheveux, déjà à peine coiffés, attrape la bouteille de whisky, et cherche un verre des yeux , je me laisse retomber sur le lit. J'suis prêt, maintenant. J'attends la tempête. Advienne que pourras.

Codage par Libella sur Graphiorum
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MessageSujet: Re: Fucking happening (Ati D.)   Fucking happening (Ati D.) EmptyLun 15 Oct - 22:31

Lawrence, il est con. Il n'a pas pris la peine de cacher sa bouteille ni sa revue spéciale gros nichons. Non pas que ce soit illégal de boire et de se branler sur des meufs siliconées, mais quand même, ça fait mauvaise impression face à un agent de probation. Il doit se montrer respectable, autant que faire se peut. Des alcooliques et des pervers, y'en a plein les caisses. On pardonne. Mais un alcoolique pervers en conditionnelle, c'pas la même affaire. Il doit montrer pattes blanches sur tout et tout le temps. Ce serait con qu'il s'prenne un avertissement pour une branlette. Même pas satisfaisante, en plus.

L'agent qu'on lui a foutu, il est pas marrant. Le genre qui s'est trompé de branche et qui éprouve une haine viscérale pour son métier et pour les ex-prisonniers. Parfaitement le genre de type à rédiger un mauvais rapport à la moindre bouteille qui traîne. Un enfoiré qui doit baiser une fois dans l'année et qui prend un plaisir vicié à rabaisser les âmes dont il se charge. Mais heureusement pour Lawrence, ce n'est pas lui qui se trouve sur le seuil de sa porte. Lui, qui c'est d'ailleurs ? Et surtout, qu'est ce qu'il veut ? En fait, il se fiche pas mal de le savoir. Tout ce qu'il souhaite c'est lui claquer la porte au nez et avoir la paix. Retourner se murger la gueule avant de dégueuler toute la nuit dans ses toilettes émaillées. Programme de qualité.

Mais avant que Lawrence ait pu faire quoi que ce soit, le tatoué se jette sur lui. Contact électrique qui lui rappelle de trop mauvais souvenirs. Lawrence, on le choppe pas comme ça. On le choppe plus comme ça. Lawrence il comprend pas ce qu'il se passe mais il se dégage tant bien que mal. Ses réflexes l'incitent à coller un pain dans la gueule de l'opportun mais le whisky rend ses gestes trop lents. Avant qu'il n'est plus faire quoi que ce soit, le tatoué s'est déjà incrusté dans son clapier.

Lawrence il comprend rien, mais il voit les flics à quelques mètres de lui. Il referme la porte aussi sec avant de réaliser que ce n'était pas la meilleure chose à faire pour quelqu'un qui n'a rien à se reprocher. Les flics, ça le panique. Ouais, même après toutes ses années. Surtout après toutes ses années. Quand un flic te tombe dessus, tu ne peux rien faire. T'as pas autorité. Ta parole vaut rien. Encore moins celle d'un ex-prisonnier. Il a fait de la merde Lawrence. Il a agit sans réfléchir. Maintenant, c'est comme si l'intrus et lui se connaissaient.

Et l'intrus semble avoir des choses à se reprocher. Il parle de cachette et file vers son placard avant de prendre ses aises sur son lit d'infortune. Lawrence il aime pas qu'on s'incruste dans le peu d'espace qu'il possède et encore moins qu'on dissimule un gros paquet de poudre blanche dans son étagère.

Lawrence fait un calcul rapide. Si on trouve de la drogue chez lui, il est cuit. Tout à coup, l'alcool et les revues pornos deviennent le moindre de ses soucis. Alors seulement, il reconnecte et il file vite. En un rien de temps, il court s’emparer du sachet et ouvre la seule fenêtre de son studio pourri. La rue est déserte. Une aubaine dans cette situation de merde. Le sachet atterrit au pied de l’immeuble voisin. Ce n'était peut-être pas la meilleure chose à faire, mais il n'avait pas le temps pour réfléchir. Il ne faudrait que quelques secondes aux flics pour fouiller l'intégralité de son cagibi.

Cela ne règle qu'une partie du problème : que faire si l'tatoué n'est pas clean et qu'on le trouve chez lui. L'tatoué qui tape allégrement dans sa bouteille. La colère grimpe en flèche. Il s'est présenté. Ati, qu'il a dit. Qu'est ce qu'il en a à foutre. Ils ne vont pas se lier d'amitié. Payer pour les autres, Lawrence a déjà donné et ce manque de respect le fait totalement vriller. Il n'a pas le droit de s'incruster chez lui alors qu'il s'évertue à se montrer aussi blanc que possible. Il n'a pas le droit de v'nir chier sur tous les efforts qu'il fait. Chacun sa merde et sa médiocrité. Le môme aurait du choisir un autre candidat pour ses conneries. Tant pis pour lui. Sans lui laisser le temps de protester, Lawrence s'approche de l'étranger et lui assène un violent coup de poing dans la tronche. Ce n'est qu'un môme mais il s'en fiche. Lawrence n'était pas plus vieux quand on l'a envoyé en taule. Il a connu bien pire, lui. L'ptit con a l'âge d'assumer. L'âge de pas venir le faire chier. « Dégage d'ici. Tout de suite ! »

Tout est allé trop vite et l'whisky remonte dans sa poitrine. Dans le couloir, il entend les flics qui se rapprochent de plus en plus. Lawrence n'a pas envie d'être là, à ne savoir que faire. Putain. Y'a plus de place dans sa tête pour faire face aux nouvelles emmerdes. Ça se bouscule, ça tangue. Direction les chiottes pour gerber comme une fiotte.
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